Adventist World French - August, 2019

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Prêtons attention à la Parole, puis cherchons à comprendre les valeurs de Dieu et à discerner les moments où nous devons nous tenir courageusement debout. savons que les trois jeunes Hébreux sortirent de la fournaise ardente parfaitement indemnes. Souvent, les dénouements heureux sont construits d’une certaine manière dans notre tissu culturel. Cependant, ils ne se trouvent pas seulement dans les fournaises ardentes. Ces dénouements, lorsque nous sommes appelés à faire preuve de courage, sont non seulement mesurés en termes de vie et de mort, mais aussi caractérisés par la fidélité, l’authenticité, la véracité, et un engagement inébranlable. Au cœur des camps de concentration et des morts insensées, le courage inspiré par les valeurs de Dieu se dresse – même en présence de la souffrance et de la perte. Tandis que la folie peut parfois n’être qu’un courage camouflé, Dieu, lui, n’agit pas de cette manière. LA MÉTHODE DE JÉSUS

Nous associons la fidélité, la véracité, la puissance, et la grâce au ministère de Jésus. Mais le Seigneur exprimait-il aussi le courage ? La prière de Jésus à Gethsémané offre une réponse potentielle à cette question cruciale : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » (Mt 26.39) En face de la souffrance et d’une séparation imminentes, Jésus était disposé à soumettre sa volonté à celle du Père. Cela exige du courage – et de la confiance. Dans le ministère de Jésus, il y a d’autres circonstances où l’on peut voir le courage du Seigneur à 12

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l’œuvre. Les valeurs principales de son royaume incluent le pardon, la persévérance, et la patience – tous des éléments caractéristiques du vrai courage. Si quelqu’un te force à faire un mille, enseigna Jésus à ses disciples, fais-en deux avec lui. (Mt 5.41). À maintes et maintes reprises, il présenta le pouvoir de contreculture du pardon (Mt 18.21-22). Par le précepte et par l’exemple, il encouragea ses auditeurs à aimer leurs ennemis (Mt 5.43-47). Et c’est avec des larmes dans la voix qu’il parlait de jugement aux chefs juif de son époque (Mt 23.1339)*. Tout en ne bronchant jamais devant leurs critiques incessantes, il soupirait après la transformation de leur cœur. C’est ce que fait le courage empreint de piété. Jésus fit aussi preuve de courage en accueillant des étrangers et ceux que la société considérait comme de moindre importance. Les femmes et les petits enfants se sentaient à l’aise en sa présence. Il touchait (et guérissait) les lépreux (Mt 8.1-4), et entrait dans les demeures des publicains méprisés (Lc 19.1-10). Il démontrait l’intérêt particulier de Dieu pour les pauvres, les veuves, les orphelins, et les étrangers. Et lorsqu’il racontait des histoires illustrant le royaume de Dieu, ce n’était pas le prêtre ou le lévite qui incarnait les valeurs du royaume, mais le Samaritain détesté (Lc 10.30-37). Bien que ne cherchant pas le conflit et ne s’intéressant pas à la controverse, Jésus ne reculait pas quand il fallait mettre le doigt là où ça fait mal. Lorsqu’il s’opposait, il le faisait avec bonté et compassion. La phrase clé de sa conversation avec le jeune homme riche propriétaire de grands biens commence par « Jésus, l’ayant regardé, l’aima » (Mc 10.21). Finalement, le jeune homme s’en alla tout triste. Son choix dut briser le cœur de Jésus. Nous souffrons tous lorsque ceux que nous aimons prennent de mauvaises décisions. Le courage, ici, signifie de continuer à les

aimer. Je voudrais bien connaître le reste de l’histoire… Quels choix le jeune homme riche fit-il suite au matin de la résurrection et à la Pentecôte ? LE COURAGE DONT NOUS AVONS BESOIN

À une époque de rectitude politique et de discours haineux, Dieu a besoin de gens qui peuvent imiter le courage au cœur de la persécution, de l’indifférence, et de l’insignifiance. Comme Daniel et ses amis, nous devons savoir quand il est temps d’être contreculturels. En ligne avec la rencontre de Josué avec le Commandant en chef, ce courage nous amènera à adorer et à aller de l’avant dans l’obéissance – même si les choses n’ont pas beaucoup de sens. Après cette rencontre avec Dieu sur les plaines de Jéricho, le courage de Josué grandit au fil de ses expériences avec lui. Parfois, il connut des revers et des défis – des moments où son courage était aussi mince et usé que les vêtements effilochés des Gabaonites (Jos 9.4). Mais Josué ne retourna pas en arrière. Tandis qu’il suivait le Commandant de l’armée du Seigneur, il put même commander au soleil et à la lune d’arrêter leur course (Jos 10.12-14) – et l’impossible devint possible ! Vivre courageusement et exercer un courage pieux tandis que nous exposons les valeurs du royaume à l’encontre de la culture dominante n’est pas toujours facile. Ce que nous disons et faisons peut ne pas toujours être bien reçu ou vivement acclamé, mais tandis que nous suivons notre chef courageux, nous pouvons jouir de la douceur de nous retrouver au cœur même de la volonté et de l’amour de Dieu. * Voir Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 620.

Gerald A. Klingbeil est rédacteur adjoint de Adventist World. Il prend courage en voyant la grâce immuable de Dieu dans ce monde.


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