Actu'elle n° 25 novembre 2015

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ACTU’ELLE ISSN:2337-1501

Rencontre

Aya Traoré Capitaine des Lionnes de basket du Sénégal

#MissAwa Sanoko Model of the World 2015 Déco d'Elise

Optimisez ces coins qui ne servent à rien

Mode

Show de Podium Emma Style

N°25 Novembre 2015

DISTRIBUTION GRATUITE

Coup de cœur

Alexis Peskine

Evasion

Éthiopie

Société

Syrie, vers une 3e guerre mondiale ?


Design : www.thomasoak.fr

UN AUTRE MONDE... LE VÔTRE ! ★ ★ ★ ★ ★ Hôtel ★ ★ ★ ★ ★ Restaurants : Le Gastronomique - La Terrasse - Le Grain de Sel

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édito

sommaire

Vendredi 13 est synonyme de malheur… J’ai pris l’avion ce jour-là avec une pointe d’humour : « Comment puis-je voyager un jour pareil !!?? ». C’était sans compter sur la mauvaise nouvelle que j’ai apprise à mon arrivée. À partir d’aujourd’hui, il résonnera comme le jour où tout a basculé. Ce vendredi 13 novembre 2015, nous avons vraiment pris conscience de la situation dramatique dans laquelle se trouve notre monde. Depuis des décennies, le Moyen-Orient vit dans l’incertitude, l’insécurité, et malheureusement, nous avons fini par nous y habituer… La Syrie, pays auquel nous avions décidé d’accorder nos pages société, avant même les malheureux événements de Paris, est au cœur de l’actualité d’aujourd’hui. Nous voulions essayer d’expliquer la situation. Tout s’est précipité depuis… Dans nos pages société, nous vous présentons un pan de l’Histoire de la Syrie et pouvons donc constater le profond malaise qui y règne depuis des années. Ça aide à comprendre un peu le déséquilibre de ce pays en crise depuis maintenant plus de quatre ans. Tout ça a mené aux attentats de Paris. Une solidarité mondiale s’est mise en marche pour la France et ses victimes. Mais je ne veux pas oublier les attentats qui ont lieu tous les jours au Moyen-Orient, en Afrique. Le jour même, un double attentat à Beyrouth, au Liban, a fait des dizaines de morts, passés sous silence. Tous les jours, au Nigeria, des enfants, des civils se font massacrer. Mais, aucun soutien sur les réseaux sociaux… Au Kivu (Nord-Congo), une situation d’horreur a lieu tous les jours… et les médias classiques n’en parlent que très peu. Le meilleur hommage que nous pouvons rendre à toutes ces victimes est de ne pas céder à la panique et à la peur. La meilleure réponse est de continuer de garder espoir pour un monde meilleur, de nous serrer les coudes entre différentes communautés, religions, cultures… prier tous ensemble pour une fraternité mondiale. Nous sommes tous Paris, Beyrouth, Tunis, Bamako, Nigeria, Cameroun, Kivu et tant d’autres… Sonia Elamri

Photo de couverture : © Daniel Sery Graphiste Couverture : Julien Fayal


Novembre 2015 Société 12 Syrie, Vers une 3 guerre mondiale ? 16 Changer de regard sur l’albinisme 20 Aya Traoré : Capitaine des Lionnes de basket du Sénégal 24 Coup de cœur : Alexis Peskine e

n°25

Santé & bien-être 28 Le Kinkeliba 29 Astuces de grand-mère : les odeurs 30 Tonifier son corps 04 Initiatives citoyennes Pierre Thiam 6 L’avenir entre nos mains 8 Eco ’ranga ! 10 Edito

Beauté 32 Top 5 des meilleurs parfums pour femme

Mode 34 Le Shapewear une silhouette zéro défaut ! 36 #Stylistes #Créateurs #Mannequins

Divers Déco d'Elise 52 Les épices 56 Coin du chef 58

Awa Sanoko

40 Show de podium by Emma Style 48 Tapis rouge : Ina Thiam Évasion 60 Éthiopie 65 Brèves du monde 66 Roman

Cruelle jalousie, partie 3

Culture Un livre, un film, un disque 68 Agenda 69 Horoscope 72 Carnet d’adresses

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Initiatives citoyennes

Pierre THIAM

Bonjour Pierre THIAM, pouvez-vous vous présenter ? Je suis né et j’ai grandi au quartier du Point E à Dakar. J’étais étudiant en Physique Chimie à l’université Ch. A. Diop avant de me rendre aux USA avec un visa d’étudiant, à la suite de l’année blanche de la fin des années 80 (conséquence d’interminables grèves estudiantines). À New York, je me suis retrouvé dans les métiers de la restauration et c’est ainsi que j’ai accumulé une expérience en cuisine de maintenant plus de 25 ans. Au fil des ans, je me suis de plus en plus inspiré de la cuisine de mes origines africaines, dont je fais la promotion à travers mes recettes, évènements et mes livres. Ce sont ces différentes activités qui m’ont valu le titre d’ambassadeur culinaire. On sent chez vous, une réelle passion pour la cuisine. D’où vous vient-elle ? Cette passion est, je pense, innée en moi. Très jeune déjà, j’avais 5-6 ans, et je me rappelle passer de longues heures à admirer les photos de livres de cuisine de ma maman (en particulier celles de la collection du Larousse gastronomique). 6

J’avais aussi un oncle d’origine vietnamienne qui avait une passion pour la cuisine. Parfois, je passais des vacances chez lui et il est le premier homme que j’ai jamais vu cuisiner. J’étais fasciné par les goûts qu’il proposait. Souvent, les grandes vacances étaient passées chez mes grands-parents en Casamance. Là-bas, chaque jour offrait des opportunités de déguster de nouvelles saveurs. Cellesci sont toutes restées gravées dans ma mémoire. En bref, j’ai grandi dans un environnement propice. Comment est-ce que les Américains ont accueilli la cuisine sénégalaise ? Pour beaucoup d’Américains, cette cuisine avait des goûts familiers. En particulier pour ceux qui connaissaient la cuisine des états du Sud. Ceci est dû au fait que la cuisine d’origine Ouest Africaine a très fortement influencé cette région. Beaucoup de leurs classiques culinaires sont en réalité des plats qui sont issus de la traite des esclaves. Ainsi, à La Nouvelle-Orléans, on retrouve, entre autre, à quelques exceptions près, des plats tels le Soupou Kanja (Gombo), ou le Thiebou Niebe (Hoppin’ Jones), etc…


Pierre Thiam

New York est un véritable melting-pot, avez-vous été influencé par le mélange de culture qui règne dans cette ville ? Absolument ! C’est cette diversité culturelle qui fait la beauté de New York. Pour le chef de cuisine, cela peut être une source d’inspiration intarissable. Parlez-nous de vos réalisations : vous avez écrit des livres, ouvert un restaurant… Après avoir travaillé en cuisine française et italienne où j’ai fait mes armes, j’ai été sous-chef dans un restaurant de Soho qui faisait une cuisine d’inspiration globale ethnique. C’est là que le déclic a eu lieu. Je commençais à proposer des plats spéciaux inspirés du Sénégal à cette clientèle branchée de Soho. Je revisitais nos recettes traditionnelles en leur donnant une présentation contemporaine. C’est ensuite que j’ai ouvert mon premier restaurant Yolele à Brooklyn, s’en est suivi un 2ème, Le Grand Dakar, puis mon premier livre de cuisine, « Yolele, Recipes from the Heart of Senegal ». J’ai maintenant un service traiteur événementiel et je viens tout récemment de publier mon second livre « Senegal, Modern Recipes from the Source to the Bowl », qui est un voyage culinaire et une introduction à notre culture. J’ai travaillé plusieurs années sur ce nouvel ouvrage et j’ai parcouru le Sénégal avec un photographe de talent du nom d’Evan Sung (qui est une sommité dans le monde de la photographie culinaire aux USA). En plus d’offrir près d’une centaine de recettes imaginées et traditionnelles, le livre donne aussi la parole aux humbles acteurs qui sont à l’origine de notre cuisine. C’est ainsi que je présente des pêcheurs, des fermiers, des cultivateurs, des entrepreneurs ou des coopératives… qui parlent de leurs produits, de leurs passions et de leurs challenges. Ce livre va bien audelà du simple livre de recettes. Il place cette cuisine dans un contexte à la fois historique, environnemental et même politique. Mon plus récent projet est l’ouverture prochaine d’Alara, un restaurant présentant une cuisine contemporaine africaine à Lagos (Nigeria). J’ai fait le menu et formé une équipe en cuisine (mon sous-chef de New York y sera relocalisé pour la première année). C’est une expérience très excitante, car c’est mon premier projet de restaurant sur le sol africain. Est-il facile de trouver aux États-Unis les produits et ingrédients pour faire une bonne cuisine sénégalaise ? Oui, de plus en plus nos produits sont accessibles. Particulièrement lorsqu’on vit dans des villes comme New York où il y a une forte communauté sénégalaise.

Vous êtes également engagé pour la Cop 21 (conférence des Nations Unies sur les changements climatiques) qui se tiendra à Paris au mois de décembre, pouvez-vous nous en dire plus ? Nous, chefs de cuisine, sommes au premier rang impliqué par le changement climatique. Manger est aussi un acte agricole. À cause de l’action des hommes sur la planète, nos saisons sont aujourd’hui perturbées et nos produits alimentaires menacés. J’ai ainsi été contacté par le Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) pour tourner une vidéo de sensibilisation en zone rurale et pour envoyer un fort message aux chefs d’État qui se réuniront lors de cette conférence du COP 21. Cette campagne, que nous appelons « Recipes for Change » (« Recettes pour le Changement »), expose les risques auxquels sont confrontés nos agriculteurs et nos fermiers. Il est urgent que nous agissions maintenant si nous voulons garantir notre sécurité alimentaire de demain. C’est dans ce même cadre que je suis invité à être une « spokeperson » et à présenter une dégustation à Paris, lors de la COP 21, avec un menu qui sera inspiré des produits adaptés au changement climatique, tels les insectes, qui sont déjà consommés dans certaines régions d’Afrique et du monde, et qui seront la source de protéine du futur. Selon vous, que faut-il faire pour inciter les Sénégalais à consommer « Made In Senegal » ? Il faut qu’il y ait une forte volonté politique d’abord. Pour ce faire, il faudra que l’on revisite nos produits. Notre rôle à nous chefs sera de les rendre plus appétissants et plus accessibles à travers nos menus. Les producteurs et entrepreneurs doivent jouer leur rôle important en proposant des produits locaux de qualité qui peuvent se vendre dans toutes les grandes surfaces au même titre que les produits occidentaux. Finalement, nos gouvernements se doivent de soutenir nos producteurs et d’encourager les consommateurs en leur proposant des prix compétitifs. C’est un combat de longue haleine qu’on n’a malheureusement pas le luxe de perdre. Il y va de notre survie, de notre santé et même de notre développement. Quels conseils donnez-vous aux jeunes sénégalais qui souhaitent s’investir dans l’art culinaire ? Je les encourage fortement à s’inspirer de notre terroir tout en étant ouverts au monde moderne. Faire en sorte que leurs assiettes deviennent ce Rendez-Vous du Donner et du Recevoir. R. Solange NDIR

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Initiatives citoyennes

L’avenir entre nos mains

Chaque action est une goutte d’eau dans un océan de problématiques, mais chacune est utile. Tous les jours, des équipes de bénévoles donnent de leur temps pour que la société évolue, pour que les citoyens se sentent mieux. Et c’est ainsi que se construit, pas à pas, l’avenir. Doucement, mais sûrement…

EN AFRIQUE Prix Women for Change : Le prix Women for Change de la Fondation Orange a été récompensé, à Deauville en France, pour deux projets pour la cause des femmes en Méditerranée. Cinq projets étaient soumis aux votes entre le 15 septembre et le 15 octobre. Près de 20 000 internautes ont voté ! Les femmes porteuses de ces projets sont originaires d’Égypte, d’Espagne, de Jordanie, du Maroc et de Tunisie, et sont à la tête d’ONG qui agissent pour les femmes en difficulté et favorisent leur autonomie dans leurs pays : droits des femmes, insertion professionnelle, aide aux victimes de l’exploitation sexuelle, éducation des femmes handicapées. Les lauréates, Khedija El Madani (Tunisie) et Nora Fitzgerald Belahcen (Maroc), sont deux militantes pour l'égalité des chances et l'indépendance économique des femmes. Le projet de Khedija El Madani a reçu le Prix des Internautes : une aide de 25 000 €, afin de réaliser une veille sur les pratiques discriminantes à l’égard des femmes et intervenir avec un réseau de « sentinelles ». Khedija El Madani est fondatrice et présidente de l’Association pour la Vigilance et l’Égalité des Chances (AVEC) qui intervient pour garantir les mêmes opportunités de développement social aux deux sexes : accès à l’éducation, aux services de santé, à l’emploi, etc. Le projet Nora Fitzgerald Belahcen concerne la création de bourses pour des femmes qui souhaitent créer leur propre micro-entreprise culinaire. Il est porté par l’association AMAL, et concerne la ville de Marrakech. Les femmes sélectionnées, issues de milieux défavorisés, ont suivi une formation de 6 mois pour apprendre le métier de cuisinier, 8

des techniques de pâtissier, le service à table, ainsi que la gestion d’une entreprise. L’objectif de ce projet est d’offrir à des femmes marginalisées leur indépendance économique par la création de leur propre restaurant. INITIATIVES LOCALES Soutien au SAMU Social Après la visite de terrain, début octobre, de la Présidente de la Fondation Juniclair, cette dernière a décidé de soutenir financièrement le SAMU Social du Sénégal durant les trois prochaines années avec une subvention annuelle de plus de 26 millions de Francs CFA (40 000 euros). Parer aux inondations, ensemble ! Le samedi 17 octobre 2015, une cinquantaine de bénévoles et éléments du groupe Inondations Dakar ce sont rendus en banlieue, afin d'apporter un soutien aux sinistrés des inondations (moustiquaires imprégnées, eau de javel, Crésyl, savons, seaux et bassines, etc.). Ils ont pu fournir du matériel à plus de 2 300 familles, soit environ 14 000 personnes ! Un record ! POUR LES FEMMES Campagne Kilimandjaro pour l’accès à la terre À l’occasion de la Journée internationale de la femme rurale,


L’avenir entre nos mains

célébrée ce 15 octobre, un peu partout dans le monde et au Sénégal, les Organisations non gouvernementales comme la Cicodev, en partenariat avec la Fafs, ont dénoncé l’accès difficile des femmes dans le secteur agricole. Pour le représentant de la Cicodev, « le taux d’activité économique féminine dans le secteur agricole est estimé à 47%. Cependant, les femmes et en particulier surtout dans le monde rural, peinent à accéder au premier facteur de production, à savoir la terre, avec seulement 4% d’entre elles, ayant un accès à la terre ». Cicodev-Afrique, en partenariat avec le Bureau sous-régional de Wildaf - Women in law and development in Africa - (Femmes, droit et développement en Afrique) basé au Togo et une trentaine d’organisations de 14 pays africains ont lancé l’initiative « Kilimandjaro », une plate-forme de femmes rurales africaines destinée à les mobiliser autour du slogan : «Notre terre ! Nos vies ! Femmes, mobilisons-nous ! ». Cette initiative se fixe pour objectif d’influencer les politiques foncières au niveau national et continental en faveur des femmes rurales et des pauvres. Une série de reportages audio et vidéo de femmes agricultrices qui donne la voix aux femmes rurales sera portée à la connaissance des décideurs nationaux et continentaux dans le cadre de la campagne « Kilimandjaro » qui regroupera en mars 2016 les femmes rurales de différents pays africains au pied du Mont Kilimandjaro », Nouvelle activité pour le CEEDD (Centre d’écoute et d’encadrement pour un Développement Durable ) Cette association sénégalaise, basée à Thiès, lutte pour l'autonomisation des femmes en les formant dans différents domaines : micro-jardin, éducation, artisanat. Dans ce dernier volet, elle a nouvellement créé une entreprise sociale et solidaire de vente de prêt-à-porter et de linge de maison 100% made in Sénégal et 100% biologiques, la marque Assamane. APPEL A CONTRIBUTION : LA MAISON ROSE de Guediwaye, gérée par l’association Unies vers'elles, qui accueille et accompagne des enfants victimes de viol, des jeunes mamans célibataires, des adolescentes et des femmes en difficulté, a besoin de layettes, vêtements d'enfants et de femmes, vêtements et chaussures de sport, linge de maison, médicaments, petits jouets, matériel de puériculture, jeux éducatifs ....

JEUNES ET ENFANTS Les jeunes de Keur Gondé

Au village de Keur Gondé, quartier de campement Ngekokh, les jeunes ont créé une association pour le dynamisme et le développement de leur village. Ils remblaient la piste pour en faciliter l’accès ou peignent et posent eux-mêmes les panneaux de signalisation sur la route. La maison des jeunes n’est pas encore terminée, mais le local permet déjà aux étudiants membres de l’association de s’occuper des plus petits. Ils ont offert du soutien scolaire aux plus petits avant la rentrée, et aidé les familles pour les inscriptions des enfants qui ne sont pas encore scolarisés. Pour féliciter tout le monde pour le travail accompli, une projection de films a eu lieu sur la place du village. Ces jeunes ont encore beaucoup de projets à venir et de grandes ambitions puisqu’une école est en projet et doit voir le jour prochainement. Sama rak, un film pour la cause des enfants mendiants Un collectif de huit associations s’est constitué pour réaliser, en collaboration entre le Sénégal, la Belgique, la France et pour le partenariat technique la société Gelongal, un film de fiction sur les enfants mendiants du Sénégal, qui sera réalisé par Lionel Croes. Le but de ce projet est de participer à une démarche interculturelle qui mettra en relation des jeunes du nord et du sud, sensibiliser les populations locales et internationales à la multi culturalité et au problème des enfants talibés, mais aussi de participer à un renforcement des capacités professionnelles de l’équipe dans la réalisation du film. Voir le site samarak.com. Les associations du collectif Sama rak : Solidarité Belgique Sénégal, Kabongoye, ATS – Belgique, Action Sénégal, La Palabre, Rayons d’espérance, et la Fondation Henry Jay (Sénégal) Par Leila Jamm

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Eco’ranga ! La Terre a mal au cœur… Trop de plastiques, trop de fumées, trop de gaz toxiques… Pompée jusqu’à la moelle de toutes ses substances précieuses, notre planète est fatiguée. Avant de songer à coloniser Mars, autant s’occuper de notre Mère Nature… Chaque geste qui pourrait la soulager, l’épargner est bienvenu. La situation est assez critique pour que nous ne reportions pas à demain !

Éco’geste La loi d’interdiction des sachets plastiques peine à être appliquée, alors autant commencer à prendre de bonnes habitudes de manière individuelle. Pour commencer, on peut limiter les utilisations du plastique dès l’achat, car, on ne cessera jamais de le dire, le plastique est quasiment indestructible. Certes, des scientifiques ont récemment découvert que les vers de farine l’ingéraient et le régurgitaient sous forme de matière organique non polluante, mais vu le nombre de vers nécessaires pour quelques milligrammes de plastiques, on n’est pas encore sortis de la marée noire ! Donc le mieux est d’en utiliser le moins possible. Quand vous hésitez entre deux articles dans un magasin, autant choisir l’emballage plutôt en carton, en papier, ou, au pire, le plus fin. Plus le pastique est solide et résistant, plus c’est une catastrophe écologique ! Et si vous allez faire vos courses avec un joli sac « cabas », délaissez les sacs plastiques, emballez vos poubelles dans des sacs papier, ce sera un grand pas déjà ! À la boutique, quand le commerçant commence à accumuler les « sachets dans sachets », freinez donc son ardeur et limitez les dégâts. Évidemment, vous ne jetez JAMAIS de sachets plastiques dans la nature, n’est-ce pas ? À vous d’éduquer gentiment votre entourage à ce réflexe salutaire… Il existe aussi des filtres à eau 100% naturels qui permettent de consommer l’eau du robinet, il suffit de changer le filtre environ tous les dix mois. Ainsi vous consommerez nettement moins de bouteilles plastiques, qui surtout lorsqu’elles chauffent au soleil, sont de véritables bombes écologiques. 10

Éco’ranga news Plus de 60 000 arbres plantés cet été au Sénégal : Deux cents agriculteurs du Sine Saloum se sont mobilisés en août dernier pour mettre en terre plus de 60 000 arbres, dans les pépinières de 9 communautés villageoises. Au total, 62 000 moringas, goyaviers, eucalyptus, citronniers et autres. Élément Terre : L’extension de l’hôtel Djoloff à Dakar, actuellement en construction, prévue sur 1 000 m² et sur trois étages est construite en briques de terre crue compressée (BTC). L’ouvrage est exécuté par la société « ElémenTerre » créée en 2009, par M. Doudou Dème, un passionné de la construction en terre crue. Son entreprise est un projet citoyen responsable et écologique. Une formation en teinture bio s’est déroulée pendant dix jours en octobre au profit des femmes teinturières de la région de Kolda sud. Il s’agissait de leur apprendre à se servir de pigments fabriqués à partir des plantes et lutter efficacement contre l’utilisation de colorants contenant des substances toxiques pour la santé et l’environnement. L’énergie solaire pour 50 familles à Massarinko SunCities, une coopérative d’investissement solidaire et participatif qui permet aux particuliers d’investir dans les projets d’énergies en Afrique, a permis le financement d’un centre multiservice qui permet aux 50 ménages du village


Ecolo

de Massarinko d’avoir accès à l’énergie, à une chaîne de froid et à la communication. La BOAD soutient l’assainissement Dans le cadre du Programme eau potable et assainissement du millénaire (Pepam), 10 milliards de F CFA sont alloués par la BOAD (banque ouest-africaine de développement) pour le projet d’assainissement de dix villes du Sénégal. Trophées verts : La deuxième édition du Trophée vert, qui récompense les actions écologiques les plus porteuses sur le territoire national, ayant pour thème « les Défis de l’Agriculture face aux Changements climatiques », a eu lieu ce 1er novembre au Grand Théâtre de Dakar et a récompensé : FOCUS LAURÉATS

1000 arbres, 1000 vies, en présence de Mme Aissatou Cissé, conseillère spéciale du Président de la République. Cop Trophées verts

La 2e édition des Trophées de l'environnement, le 1er novembre, au Théâtre Sorano, avait pour thème "les défis de l'agriculture face aux changements climatiques". Une activité avait eu lieu en prélude du nom de 1000 arbres, 1000 vies, 1000 parrains, un programme de reboisement pour jeter les bases d'une conscience verte à travers les enfants. Les prix attribués ont distingué plusieurs catégories : Personnalités : ABDOULAYE BIBI BALDÉ, ministre de l'environnement et du développement durable, et AMINATA TALL présidente du conseil économique social et environnemental. MBACKE SECK (ONG weepkepler), OULIMA THIAW (Popenguine) . Collectivités locales : Commune de Gorée Citoyens modèles : MODOU FALL (Association Sénégal Propre), les FRÈRES GUISSÉ Organismes internationaux : PNUD Organismes nationaux : CSE centre de suivi écologique, Direction des financements verts et des partenariats DFVP,

Association des volontaires de l'environnement. Entreprises : SIMPA recyclage de plastique, RUFSAC sachets en papier La soirée a été animée par les artistes du XALAM2, GUIGUI SARR, GORGUI NDIAYE. L'ambassadrice de cet évènement, Mme AISSATOU CISSÉ, conseillère spéciale du Président de la République, était présente. ALERTE/ASTUCE Les Éco’gestes c’est aussi prendre soin de nous-mêmes, et limiter l’ingestion de produits chimiques… D’ailleurs de plus en plus d’études mettent en garde contre la consommation du « prêt-à-manger », du conditionné. Rien de tel qu’un bon « tiep », en somme ! La viande recomposée est, selon une récente étude de l’OMS, cancérogène. Il s’agit souvent de steaks hachés bas de gamme surgelés, ou de plats déjà préparés. La composition est indiquée, à vous de vérifier… Les pesticides sont des facteurs aggravants de la maladie de Parkinson. On en appelle à la responsabilité des agriculteurs à ne pas en utiliser… et à préférer aussi les engrais naturels aux engrais chimiques… Pour se débarrasser à coup sûr des pesticides sur la peau des fruits et légumes, une petite recette simple : mettre de l’eau, du vinaigre (10 cl pour 1 litre d’eau), et du bicarbonate (1 cuillère à soupe pour 1 litre d’eau) dans un récipient et trempez-y les fruits ou les légumes pendant 15 minutes, puis rincez bien. Innovations Une éolienne « Do It Yourself » (« à faire soi-même »), avec des objets que vous pouvez trouver au fond de votre garage : une perceuse, une riveteuse et un cutter. La version actuelle du prototype est capable de délivrer 1 kW sous un vent de 60 km/h. Vous trouverez un tutoriel vidéo sur le site de POC21. Une plante pour remplacer le charbon ? Le Typha, sorte de roseau considéré comme nuisible, qu’on trouve facilement sur les rives du fleuve Sénégal, pourrait être substitué au charbon, à peu de frais, selon ONG GRET, lauréate d’un concours d’innovation écologique à Paris. Les tiges de la Typha en brûlant émettent en plus moins de CO2 que le bois classique. Ses feuilles sont en outre d’excellents isolants pour les maisons. Par Laure Malécot

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Société

Syrie,

Vers une 3e guerre mondiale ?

L’attentat à Paris du 13 novembre a montré que le conflit en République arabe de Syrie dépasse largement son territoire. Ce triste évènement a lieu alors que des foules de réfugiés syriens se pressent aux portes de l’Europe et des pays voisins, fuyant la violence et une situation économique catastrophique, conséquence des sanctions lourdes imposée par l’Union européenne depuis 2011 (12 millions de déplacés, plus de 13 millions d’habitants en situation de détresse). Sur le terrain, les alliés internationaux se divisent par groupes locaux interposés. Des jeunes sont enrôlés à l’étranger dans le bourbier syrien en croyant se battre contre une dictature et finalement défendent des extrémistes, y perdent la vie. Les discours des chefs d’état russe, américain et français sont empêtrés entre la lutte contre l’État islamique, et le soutien, ou pas, au régime de Bachar Al-Assad, qui, lui, désavoue la France qu’il dit armer certains groupes djihadistes. On peine à comprendre les enjeux de chacun… 12


Quand le présent est trop complexe pour envisager l’avenir, il convient de porter sa réflexion sur le passé. Les particularités du territoire syrien, de son Histoire, nous montrent que les racines du mal sont très profondes et complexes. Syrie, carrefour de civilisations La Syrie, carrefour de la Méditerranée, la Mésopotamie, la Perse, l'Inde, l'Asie Mineure, le Caucase et l'Égypte, était traversée autrefois par les grandes voies commerciales entre l'Europe, la Chine (route de la soie) et l'Inde. Ses villes principales sont Damas, Alep et Homs. Sa population, estimée en 2013 à 25,855 millions, est actuellement constituée de 78% de musulmans sunnites, 12 % d'alaouites et 10 % de chrétiens (cf. Banque Mondiale, 2011), qui ont longtemps vécu en bonne cohabitation. Sa capitale, Damas, une des villes les plus anciennes du monde, a été fondée au IIIe millénaire av. J.-C, alors que la Syrie faisait partie du royaume d’Antioche qui comprenait aussi la Turquie. C’est aussi une ville symbolique pour les chrétiens, où Paul de Tarse (St Paul) s’est converti et y a fondé une Église. De 661 à 750 apr. J.-C, Damas était la capitale du puissant Empire omeyyade (musulman), qui s’étendait de l’Espagne à l’Asie centrale. Le territoire syrien a été occupé successivement par les Cananéens, les Phéniciens, les Hébreux, les Araméens, les Assyriens, les Babyloniens, les Perses, les Grecs, les Arméniens, les Romains, les Nabatéens, les Byzantins, les Arabes, et partiellement par les Croisés. Ce carrefour des civilisations orientales a été ensuite occupé par les Turcs ottomans en 1517, et a duré plus de 400 ans. L'Empire ottoman comprenait la Syrie actuelle (nommée Bilad El-Cham jusqu'au XIXe siècle), le Liban, la Jordanie et la Palestine. Il existait un mouvement politique d'opposition à l'Empire, le parti Al-Fatat. En 1918, les forces arabes prirent le pouvoir et fondèrent le Royaume Arabe Syrien Indépendant, avec à sa tête le roi Fayçal. Les Français établirent à partir de 1920 le « mandat » qui fit de la Syrie une quasi-colonie. Le roi Fayçal s’exila en Irak. Shukri alKuwatli, ancien membre du parti Al Fatat, qui faisait partie du gouvernement Fayçal, condamné à mort, exilé en Suisse, y fonda le Comité syro-palestinien. Alors que Français et Britanniques se répartissaient les territoires, les révoltes se multiplièrent entre 1925 et 1927. Dans les années 1930, le Bloc national, coalition de partis arabes nationalistes, se constitua. Le président syrien, Hachem Al-Atassi, opposé aux autorités françaises, finit par démissionner en 1939. À partir de 1940, un mouvement nationaliste se révolta contre l’armée française de Vichy, avec le soutien des Britanniques. Les Forces françaises libres, dirigées par le

Général de Gaulle depuis Londres, prirent le contrôle du pays en 1941. Mais les Syriens réclamaient le départ des Français, avec l’appui des Britanniques. De Gaulle riposta en bombardant la Syrie, ce qui se solda par plus de 2 000 victimes. La Grande-Bretagne et Churchill s’interposèrent et mirent fin au conflit. En 1943, Kuwatli, l’opposant historique, est élu président de la République. Une semi-indépendance fut conclue pour le Liban et la Syrie avec les Britanniques et les Français. Les soldats français et britanniques quittèrent le territoire en 1946. Kouatli fut réélu en 1948, année du début du conflit israélo-palestinien. Le colonel Husni Al-Zaim prit le pouvoir par coup d’état en 1949, mit fin au système parlementaire, avant d‘être renversé quelques mois plus tard, en août, par Al-Hinnawi, lui-même renversé par un autre coup d’état en décembre, mené par Adib Chichakli, qui va en 1951 se proclamer président de la République et dissoudre le Parlement. Le gouvernement américain souhaitait qu’il signe un traité de paix avec Israël, et en 1952, proposa 400 millions $ pour l’intégration de 500 000 Palestiniens. Certains partis politiques syriens s’y opposèrent, formant une coalition, et en 1952, tentèrent de renverser Chichakli, qui sous cette pression refusa l'accueil des Palestiniens, avant d’être tout de même démis par la force. En 1955, Kouatli fut encore élu président de la République. En 1958, suite à la crise du Canal de Suez (1956), à l’initiative du président égyptien Gamal Abdel Nasser, la Syrie fusionna avec l'Égypte dans la République Arabe Unie, pour se retirer l’année suivante et rétablir la République Arabe Syrienne. En 1961, puis en 1963, les coups d’état se succédèrent. Finalement le Conseil national de commande révolutionnaire (parti Baas) prit le pouvoir, avec à sa tête Amin al-Hafez. À quelques mois d’intervalle, le parti Baas procéda aussi à un coup d’État en Irak. En 1964, le président Amin al-Hafez promulgua une constitution temporaire, avec un Conseil national de la révolution (CNR), parlementaires travailleurs, paysans et syndicalistes. En 1966, un groupe de militaires issus du parti Baas le renversa. Le nouveau gouvernement a dissout le CNR, et chassé les fondateurs historiques du parti Baas. Conflit régional, printemps syrien, déception et « méprise » en Irak Après La Guerre des Six Jours (1967), défaite fulgurante pour l'Égypte, et la Syrie (l'Égypte perdit la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï, la Syrie, le plateau du Golan -annexion condamnée par le Conseil de sécurité des Nations unies-), la Syrie s’impliqua dans la crise en Jordanie entre le roi Hussein et l'OLP. Le Ministre de la Défense Hafez Al-Assad 13


prit le pouvoir en1970, par coup d’état, instaurant un régime autoritaire, autour du parti unique, le Baas. Hafez Al-Assad, confirmé dans ses fonctions par cinq référendums successifs, soutenu par des minorités religieuses, et par les ruraux, assit sa puissance grâce à l’armée (budget militaire : 43 % du budget national,1992). Depuis 1973, plus de 300 000 réfugiés palestiniens et libanais sont arrivés en Syrie. Une aile des Frères musulmans syriens essaya, à la fin des années 1970, de se révolter contre le parti baasiste. Elle fut massacrée en 1982 à Hama. Des milliers de personnes y furent tuées par des attaques aériennes de l’armée syrienne. Les Frères musulmans furent interdits sous peine de mort. Quand en 2000, Hafez Al-Assad décéda, et que son fils, Bachar Al-Assad, lui succéda, la population espéra une certaine libéralisation. Or, le fils garda le même cap que son père, maintint le même régime, cumulant les fonctions de chef de l’état, de secrétaire général du parti Baas et de chef du Front national progressiste, qui regroupe les huit partis politiques légalisés ! Pire, en février 2001, les services de sécurité gelèrent l'activité des forums intellectuels, culturels et politiques, militants pour les droits de l'homme, et des opposants furent emprisonnés. Le Budget de l'éducation était alors de 3,1 % du PNB (2001), et celui de la défense de 838 millions $ ! La Syrie grimpa en quelques années au 13e rang mondial pour les effectifs militaires et au 5e rang mondial pour les effectifs militaires par tête (2008)… En 2003, l’occupation de l’Irak par les États-Unis, et ce malgré les mises en garde internationales contre une déstabilisation régionale, a eu des conséquences économiques graves sur la Syrie, qui y exportait principalement ses produits (30,22 %). La chute de Saddam Hussein (qui ne possédait pas finalement d’armes de destruction massives, comme l’avouera en octobre 2015, sur CNN, l’ancien premier ministre anglais Tony Blair) et la dissolution du parti Baas irakien, précipita l’Irak dans la guerre civile. L’alliance d’anciens militaires et agents du renseignement baasistes et de djihadistes sunnites aurait même créé une branche d’Al-Qaïda en Irak, et la matrice de l’EI. Et Tony Blair de conclure, face aux caméras de CNN : « Vous ne pouvez pas dire que ceux qui ont renversé Saddam en 2003 n’ont aucune responsabilité dans la situation en 2015. » Déclenchement de la guerre civile Début 2011, la vague de protestations populaires en cours dans le monde arabe atteignit la Syrie. Le 15 mars, 30 000 personnes, à Damas, criaient « Vous ne pouvez pas écraser la dignité du peuple syrien ! ». Bachar Al-Assad

ordonna à l'armée de réprimer les manifestations dans tout le pays. Tandis que l’opposition syrienne s'organisait, des militaires désobéissant au régime de Bachar, en avril 2011, créèrent l'Armée syrienne libre, dont le but est initialement la protection des civils. Les présidents Barack Obama et Nicolas Sarkozy ont eu beau le lui demander, Bachar Al-Assad ne lâcha pas les rênes du pouvoir. L’Union européenne sévit en imposant des mesures contre des dirigeants et entreprises syriennes proches du régime (et Al-Assad lui-même). Leurs avoirs sont jusqu’à ce jour bloqués en Europe, ils sont interdits de visa. Cela est doublé d’un embargo sur les armes, les produits pétroliers et le gaz. Jusque-là, le pétrole syrien était exporté vers l'Europe… La compagnie aérienne syrienne n’a plus le droit d’atterrir en Europe. La Banque centrale syrienne ne peut plus faire d’affaires... Les parents, dont les enfants font des études à l’étranger ne peuvent plus leur envoyer d’argent. Les bourses du gouvernement syrien pour les étudiants à l’étranger ne sont plus percevables. La Syrie est isolée depuis 2011. La population surmonta les pénuries un temps, puis les réserves s’épuisèrent, même si l’État obtint des crédits de l’Iran. À partir de ce moment, les belligérants vont être divisés en deux parties, avec leurs alliés occidentaux et régionaux respectifs. Les « pour » et les « contre » Bachar Al-Assad. Pourtant la situation est plus complexe. Les opposants au régime de Bachar Al-Assad et les éléments djihadistes de l’EI ne marchent pas forcément au même pas… ni dans la même direction ! Ceux qui soutiennent le régime en place : l’armée régulière, le FPLP-CG palestinien, la brigade Abou Fadel, quelques éléments du PKK, le Hezbollah , avec les soutiens de la Russie, de la Chine, du Venezuela, de l’Irak, et de l’Iran. Les opposants au régime (représentés en majorité par le gouvernement syrien en exil) : le CNFOR, l'armée syrienne libre, les Libyens des Brigade de Tripoli, le Hamas, les djihadistes d'Al-Nosra (branche syrienne d'AlQaïda), Ahrar Al-Sham, Ghouraba Al-Sham, et Fatah AlIslam, avec le soutien de la Turquie, du Qatar , de l’Arabie saoudite, et pour certains, opposants politiques avérés, le soutien diplomatique des États-Unis, de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni. Et d’un coup, on a basculé d’une guerre civile aux prémices d’une guerre mondiale… Déchirement territorial et surenchère morbide À partir de 2012, le pays s’est morcelé en régions fidèles, ou tenues par le régime, celles tenues par les opposants politiques, et celles occupées par les djihadistes de l’EIIL. Combats et massacres se sont succédés, chacun accusant


Syrie, Vers une 3e guerre mondiale ?

l’autre. La population est, depuis, prise entre deux feux. À partir de 2013, l'État islamique en Irak et au Levant s'est installé au nord-est, et a progressé vers le centre du pays. Ses rangs sont renforcés par des combattants d'Al-Nosra, du Tehrik-e-Taliban Pakistan, et des djihadistes étrangers. Certains mouvements rebelles s’opposent aux ambitions territoriales de l'EIIL, considéré plus extrémiste que le Front Al-Nosra. La ville d’Ar-Raqqah a été la première capitale provinciale sous contrôle rebelle. En août 2013, les opposants ont accusé Assad d'avoir utilisé des armes chimiques de façon intensive sur des zones rebelles dans l'est de Damas lors de bombardements massifs (photos d’un reporter à l’appui). La France demanda une « réaction de force » des principaux pays occidentaux et des frappes contre le régime d'Al-Assad. En septembre, la question des armes chimiques fut « réglée diplomatiquement » entre la Russie et les États-Unis, alors que le pays était divisé entre forces loyalistes, forces rebelles, forces kurdes, et djihadistes de l'EIIL. À partir de février 2014, l'EIIL a été chassé du sud par une offensive du Front Al-Nosra, du Front islamique et d'autres brigades. Les belligérants ne sont donc plus répartis en deux groupes antagonistes, mais en trois, au moins, puisque les divisions sont dès lors franches au sein des mouvements rebelles. Le spectre d’une guerre mondiale ? En août 2015, il était estimé que la guerre en Syrie a fait au minimum 240 000 victimes, 2 millions de blessés, 4 millions de réfugiés et 7,6 millions de déplacés à l'intérieur du pays, et provoqué la fuite de 11 millions de personnes à l’intérieur du pays. Les centres économiques autour des villes principales sont presque totalement détruits. Le taux de chômage est à 40%, les enfants travaillent pour aider la famille, ne vont plus à l’école. La moitié des 500 000 Palestiniens syriens ont fui. Partout où les habitants se sont enfuis, des groupes armés se sont installés. Pour ajouter à ce triste tableau, des sites archéologiques, datant de plus de 10 000 ans avant notre ère, ont été détruits par certains rebelles. Les bombardements russes, depuis fin septembre dernier, ont causé la mort de 370 personnes selon une ONG, dont 127 civils (36 femmes et 34 enfants), et la fuite de 70 000 civils d’Alep. Moscou est accusée par l'Occident de viser l’opposition modérée. L’intervention russe, avec le soutien militaire accru de l’Iran, qui inquiète la France, a redonné l’avantage aux forces loyalistes, qui progresse surtout dans la région d‘Alep. L’opposition résiste, grâce à un soutien en armement des pays alliés. L’opposition modérée compte sur le soutien de Barack Obama et le roi Salman d’Arabie Saoudite. L’intervention occidentale en Syrie et en Irak

s’intensifie et fait frémir le marché du pétrole, qui redoute l’embrasement du Proche et Moyen-Orient, fournisseurs d’un tiers de l'approvisionnement mondial. De plus, les réserves pétrolières de l’est du pays sont contrôlées par des groupes rebelles. Une partie des stations d’extraction de pétrole a été bombardée par l’alliance anti-EI. Internationalisation du conflit Depuis le 13 novembre dernier, l’attentat de Paris, qui a fait 129 victimes, a montré que le conflit s’étend à l’Europe. Ce triste évènement est instrumentalisé par l’extrême droite française, et pour ajouter à cette ambiance malsaine, les médias occidentaux font preuve de bien peu d’équité quant au traitement de l’information, ce qui donne du grain à moudre aux haines. La couverture médiatique des actes terroristes de l’EI au Liban, au Kenya, en Tunisie, au Nigéria, a été bien moindre… Deux jours après cet attentat, la France a intensifié ses bombardements en Syrie. Or, de l’avis de l’ancien premier ministre français Dominique de Villepin, on ne peut pas lutter contre le terrorisme par la guerre. Effectivement, le mal est très profond. Ces groupes terroristes ne semblent pas avoir de mal ni à recruter ni à s’armer. Quelles sont les motivations de ceux qui les rejoignent ? Qui leur vend des armes et qui les finance ? Si on parvient à répondre clairement à ces questions, on aura sûrement un début de solution pour éviter un conflit mondial. Mais si la réponse des gouvernements occidentaux se limite à fermer les frontières et intensifier la guerre, on peut craindre que chaque jour la situation ne s’aggrave, et que le spectre d’une 3e guerre mondiale devienne réalité. Pendant ce temps, les réfugiés syriens se massent aux frontières glacées de l’Europe, et chaque jour, chez eux, tombent des bombes. À ce jeu de dupe, les seuls gagnants sont les marchands d’armes et de munition (la Russie et la France n’ont jamais vendu autant d’armes), et la grande majorité des victimes sont des civils innocents. Les terroristes, à qui la « logique de guerre » profite, recrutent des jeunes perdus entre méandres de l’Histoire, politique, et identité à reconstruire, dont les déséquilibres sont alimentés sans cesse par une politique internationale occidentale motivée par les matières premières et le profit. Le mot « diplomatie » perd de sa force et de sa valeur, et les violences qui cisaillent le monde semblent marquer le déclin d’un système, d’une logique, inefficace et inégalitaire, terreau de tous les extrémismes. Laure Malécot


Changer de regard sur l’albinisme

Une question de dignité humaine

Il y a quelques mois, une de mes amies a adopté une petite fille albinos. Cette espiègle, drôle, vive, très jolie et charmante enfant a été tout de suite acceptée, et aimée, par sa famille, ses amis, son entourage. À la regarder vivre, grandir, dans cet environnement protecteur, je ne peux m’empêcher de penser à toutes ces personnes que la mélanine ne protège pas du soleil, qui vivent dans un monde étrange où la couleur de peau définit une identité, une histoire, particulière. Un monde binaire en noirs et blancs. Situation d’autant plus complexe à gérer en Afrique subsaharienne où ils sont le plus persécutés. Parce que blancs en étant africain, de traits, de type, de naissance…contredisant la norme, en somme. Suscitant des fantasmes des plus sordides, une curiosité timide ou simplement le rejet, ces personnes qui ne sont différentes que par leur apparence vivent un véritable calvaire, particulièrement dans la région des Grands Lacs. Des clichés infondés L'albinisme (du latin albus, «blanc») n’est pas une maladie. C’est une particularité génétique héréditaire qui touche les animaux et les humains. Elle se caractérise par un déficit de production de mélanine pouvant aller jusqu'à l'absence totale dans l’iris et la peau, les poils et cheveux les plumes pour les oiseaux. 16

L’albinisme ne cause pas la cécité. Les albinos ont des problèmes de vue, car les iris n’étant pas ou peu pigmentés, ils ne protègent pas de la lumière, qui pénètre en excès dans l’oeil. Ce qui provoque une vision floue, parfois déformée, de la fatigue, et dégrade leur vision petit à petit. Il existe aussi un albinisme oculaire, plus rare, où

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Société


seuls les yeux sont touchés. Cela provoque pour les enfants albinos des difficultés d’apprentissage à l’école du fait de leur mauvaise vue, si elle n’est pas parée par des lunettes adaptées et prise en compte par l’enseignant. Les albinos n’ont pas de problèmes de santé spécifiques tels que la stérilité, des problèmes pulmonaires ou des déficiences mentales. Mais, étant plus sensible au soleil, leur peau est agressée par les rayons ultraviolets, qui peuvent provoquer des brulures et des infections cutanées très graves, ainsi que des cancers de la peau, des kératoses. Ils doivent donc s’en protéger, ce qui est tout un problème en Afrique subsaharienne, particulièrement dans les familles pauvres, qui n’ont pas forcément les moyens pour des crèmes protectrices, etc… nécessaires. Les albinos ne sont donc pas malades, mais ce sont des personnes vulnérables que la société se doit de protéger. Il existe un assez grand nombre d’associations et d’ONG qui soutiennent les albinos et leurs familles, comme ANIDA, dont le slogan « ensemble changeons le regard sur l'albinisme », pose clairement les enjeux. Sa présidente, Madame Adrienne Ntankeu, elle-même albinos, précise qu’ « il est important que les albinos soient sensibilisés sur leurs conditions de vie à ne pas s'exposer au soleil. Ce qu'ils ont besoin avant tout se sont des conseils pour prendre soin de leur peau, les mères également des conseils d'hygiène. L'accès aux produits de santé coûte très cher. Nous avons mis sur internet un site pour eux, mais notre but est de créer des parapharmacies dans les hôpitaux ou des partenaires pharmaceutiques qui accepteront de prendre des kits de soins pour eux. Il leur suffira de se présenter avec leur pièce d'identité et une participation de 100FCFA pour récupérer leur kit ». Albinos en danger Dans certaines régions d’Afrique, des rites obscurs utilisent les albinos en sacrifice, ce qui provoque des assassinats, kidnappings, et une peur panique par exemple à l’approche d’élections, dans les familles ayant des enfants albinos. C’est particulièrement le cas là où le taux de prévalence de l’albinisme est le plus élevé au monde, en Tanzanie (une personne sur 1 400). Pourtant, même si les faits divers sordides de la sorte ponctuent régulièrement l’actualité de ce pays, les candidats à la présidentielle qui a eu lieu le 25 octobre dernier, n’ont pas du tout évoqué la question. Depuis 2006, 76 personnes atteintes d’albinisme y ont été tuées. Les superstitions malsaines autour de l’albinisme font des ravages dans la région des Grands Lacs, où pour être riches, certains se procurent des grigris et potions à base

d’organes d’albinos (!). Madame Adrienne Ntankeu, qui suit la situation de très près, nous informe malheureusement que, « non, les sacrifices des albinos n'ont pas diminué. C'est juste parce qu’on en parle dans la presse et les médias que cela donne l'impression qu'il y en a moins de tueries. Je me bats tous les jours pour qu’on respecte notre identité humaine, notre dignité, que des hommes bafouent au nom du pouvoir et de l'argent ». Plus généralement, en Afrique subsaharienne, quand les albinos ne sont pas tués ou mutilés à des fins de sorcellerie, la société peine à les intégrer. Beaucoup mendient, où sont très pauvres. Pour ce qui est du Sénégal, d’après Madame Adrienne Ntankeu, « les populations connaissent l'albinisme. La religion musulmane fait que la population sénégalaise pratique l'aumône, donc les albinos mendient afin d'avoir de l'argent. Si les albinos avaient plus confiance en eux, ils ne mendieraient pas, mais la population face à l'albinisme à un regard de pitié. Alors que nous sommes des personnes à part entière, capables d'étudier, de travailler, de s'intégrer dans la société ! ». Dès l’enfance, être albinos est plus qu’une différence anodine, c’est carrément un facteur d’exclusion, comme en a témoigné la mannequin sud-africaine Thando Hopa, qui exerce aussi l’activité très sérieuse de procureur à la cour de Johannesburg, dans l’un des magazines qui lui ont consacré dernièrement un article : "Les autres enfants refusaient de s'asseoir à côté de moi, parce que j'étais albinos. Dans certains coins, les gens se précipitaient en disant 'oh mon Dieu, tu portes chance' et ils me serraient dans leurs bras. Ailleurs, d'autres crachaient par terre pour chasser le mauvais sort". En République Démocratique du Congo, la styliste Fifi Bashala, grâce à sa fondation, BITSILUX, s’est donné pour objectif de scolariser des filles albinos, et de les soutenir moralement, de leur donner les armes pour se défendre contre les insultes et les discriminations. Effectivement, si vous êtes parent d’un enfant albinos, il faut le préparer à répondre, à ne pas se laisser démoraliser, par les réactions étranges de ceux qui ne comprennent pas…et on a souvent peur de ce qu’on ne comprend pas. Ainsi l’existence de la personne albinos va être rythmée par des réactions surréalistes, de rejets. Il, ou elle, devra se « blinder », et se protéger des autres, moralement, comme du soleil. Question de survie. À chacun de prendre la mesure du poids de son regard sur ces personnes...C’est une question vitale de dignité humaine. Changer le regard des autres… Dans cette idée, l’association ANIDA a organisé une exposition itinérante mettant en valeur la beauté saisissante de personnes albinos (cf illustrations). À Kinshasa, le mois 17


Changer de regard sur l’albinisme

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par ses frères. Elle a fondé, et préside, l’association CARE ALBINOS, depuis 2013, qui vient en aide aux familles et aux enfants.

dernier, a eu lieu un défilé de mannequins albinos. Cet évènement a été réalisé par le réalisateur (albinos) Yan Mambo, qui avait auparavant organisé (fin août) le festival « Fièrement ndundu » (albinos, en lingala). En République démocratique du Congo, les personnes atteintes de dépigmentation ne sont pas victimes de crimes rituels comme en Tanzanie ou au Burundi, mais elles suscitent encore beaucoup de peur, de rejet, de moqueries et souffrent de discriminations. Parmi ceux et celles qui ont défilé à Kinshasa, le jeune acteur Serge Kanyinda, albinos, qui a été remarqué pour sa prestation dans le film Rebelle, réalisé par Kim Nguyen, nominé aux Oscars en 2013 et qui relate au plus près la vie d’enfants-soldats. Régulièrement, des photographes posent leur objectif sur ces visages à la peau translucides, en soulignent la beauté, en subliment la sensibilité. À dessein (voir illustration). Tous ces actes sont importants. Car, pour que les sociétés africaines évoluent sur ce sujet, et il semble que ce soit en cours, il faut donc éveiller les consciences. Pour cela, Madame Adrienne Ntankeu évoque l’importance de la communication : «Nous avons constaté une évolution des mentalités dans les pays où nous sommes allées. Pour que cela s’amplifie, il faut en parler. Les associations devraient avoir les moyens de se rendre dans les zones enclavées pour sensibiliser les populations sur les particularités de l'albinisme. » . Le musicien malien Salif Keita multiplie depuis longtemps, avec l’aide de sa fondation, les actions et les prises de paroles en ce sens, et son exemple est en lui-même déjà porteur d’espoir pour les albinos africains. Sa chanson « la Différence » exprime à la perfection le ressenti de ces personnes qui peinent à être acceptées, pour des raisons qui ne tiennent, finalement, qu’à une question d’apparence. Au Sénégal, nous avons le bel exemple de l’excellente bassiste du groupe Takeifa, Maah Koudia Keïta, qui avoue lors de ses interviews avoir été très soutenue 18

Les superstitions malsaines ne vont pas disparaître facilement, rapidement, si les autorités ne font rien. Ceux qui pratiquent ce genre de sorcellerie sont-ils poursuivis ? Des enquêtes sérieuses sont-elles menées pour venir à bout des réseaux qui trafiquent des organes de personnes albinos? Sur cette partie, pas de trace d’actions concrètes au niveau des régions les plus touchées par ces drames. Pour que les choses évoluent, il semble qu’il faudrait que les citoyens, albinos ou pas, s’en mêlent sérieusement, et refusent de donner cette image au monde, qui ne fait que salir le continent, l’ensanglanter encore plus, obligeant des familles à vivre dans l’angoisse, empêchant des personnes intelligentes et sensibles, qui pourraient apporter beaucoup à la société, de se développer. Nous ne pouvons qu’espérer voir à l’avenir éclore plus de nouveaux talents, dans tous les domaines, arborant fièrement leur africanité translucide, qui montre peut-être aussi au monde que la notion de la couleur de peau pour définir une identité humaine est… un non-sens. Laure Malécot

Au niveau mondial, on estime que la prévalence de l’albinisme est d’une naissance sur 20 000. En Afrique, cette prévalence passe d’un sur 4000, et même 1 sur 1000 en Tanzanie, au Burundi et au Niger. Pourquoi le risque est-il si élevé dans ces pays d’Afrique subsaharienne ? Des études ont relevé que le risque d’albinisme est plus élevé dans des régions de villages où la consanguinité est fréquente. Plus le brassage d’individus est large, moins ce risque est élevé. Sans lien de consanguinité, le risque d’avoir un enfant albinos est de 1 sur 20 000. Entre cousins, le risque passe à 1 sur 2240 (10 fois plus). De plus, les albinos, souvent rejetés dans ces sociétés, ont tendance à se regrouper et à s’unir entre eux, et leurs enfants ne peuvent être qu’albinos aussi. ALBINOS DU SÉNÉGAL (A.N.A.S) - Under the Same Sun Quartier SamPathé 1, Route de Khombole, Thiès, SENEGAL. Tél. : + 221 77 612 27 44 / +221 77 936 92 56. Association Nationale des Albinos du Sénégal +221 77 612 27 44 / +221 33 952 15 68 Email: albisene@hotmail.com / BP: 962 à Thiès Sénégal Care Albinos - Sénégal +221 77 071 86 71 / carealbinos4@gmail.com



Capitaine des Lionnes de basket du Sénégal Aya Traoré, la trentaine victorieuse, devait forcément faire partie de nos rencontres. On la dit timide, réservée, elle a pourtant accepté de nous livrer quelques-uns de ses secrets pour une motivation et une énergie sans faille qui ont mené son équipe à la victoire de l’Afro basket de cette année. 20

© Alouine Mbaye

Aya Traoré


A la rencontre de

© Alouine Mbaye

Aya Traoré a, très jeune, décidé de suivre sa passion sportive, et ses parents l’ont toujours soutenue : « Avec l'aide de Dieu, ma famille, mes parents, j’ai été poussée à faire du basket étant très jeune. Je leur rends grâce ! », dit-elle. Formée à l'ASC Fonctionnaire, elle décroche à dix-sept ans une bourse sport étude et part aux USA en high school, d'abord à Moore dans le Kentucky, puis à Purdue University dans l’Indiana. Vite remarquée, elle entre au niveau professionnel en France, à Nice en D1. Depuis les équipes juniors en 1999, elle est restée fidèle aux Lionnes du Sénégal, avec lesquelles elle a participé au Championnat du monde 2006 au Brésil. C’est la première fois qu’elle joue à ce niveau, mais elle s’impose comme meilleure marqueuse de son équipe, et sera nommée meilleure joueuse de l'édition 2009 du Championnat d'Afrique. Aya Traoré est donc une jeune femme qui s’est accomplie dans le sport, et a porté haut les couleurs de son pays. Quand elle ne fait pas de sport (c'est-à-dire rarement), elle écoute toutes sortes de musiques, apprécie les romances et les comédies, et consacre du temps à la relaxation.

Vous venez de remporter avec l'équipe l'Afro Basket. Qu'est-ce que cela change dans votre vie et dans celle de votre équipe ? Peut-être aussi pour la pratique de ce sport au Sénégal ? Aya Traoé : C'est très bien, car pour une fois les autorités sénégalaises ont enfin accepté de construire une salle moderne de basket digne de ce nom ! Vous avez été consacrée meilleure joueuse… Quelques mots sur votre technique, une petite astuce ? Je rends d'abord grâce à Dieu. Et puis, j'ai toujours cru à la motivation et aux entraînements, même pendant les vacances ! Et toujours se donner à fond dans ce que l’on fait.

La pratique de ce sport de manière professionnelle a-t-elle développé en vous certaines qualités, certaines aptitudes particulières ? Bien sûr ! On apprend la vie… Il y a des obstacles qu'il faut franchir pour essayer d'être le ou la meilleure qu'on puisse être. On apprend à travailler en groupe, à avoir confiance non seulement en soi, mais aussi en ses coéquipières. On apprend aussi à avoir une bonne hygiène de vie, à soigner son alimentation, pour être performante.

Lors des grandes compétitions, comment vous et votre équipe gérez-vous la pression, avezvous des exercices de relaxation ou des mots de motivation pour cela ? Nous ne prêtons pas attention aux critiques négatives. Nous nous concentrons sur l'objectif à atteindre. Nous nous réunissons toujours pour voir comment améliorer notre vie de groupe, et échangeons régulièrement en dehors du terrain pour améliorer le jeu.

Quelles sont d’après vous, les qualités à avoir pour être une bonne joueuse de basket ? Il faut d'abord y croire et ne laisser personne te décourager ou te dire « tu ne peux pas le faire » ou « tu ne vas pas y arriver ». J’insiste sur l’importance d’avoir une bonne hygiène de vie, de respecter ses entraînements régulièrement et de se dévouer totalement à ce sport.

Être capitaine d’équipe, c’est, j’imagine, renforcer l’union entre les joueuses. Rencontrezvous des difficultés parfois pour cela, dues au stress, à la pression ou autre, ou au contraire estce que cela se fait facilement ? Quelques recettes pour bien souder une équipe? Avez-vous des petits rituels, des rencontres hors des entrainements, pour que les membres de l’équipe soient liés ? Non, je ne rencontre pas de difficultés, au contraire. Il faut dire que, surtout quand on est ensemble pendant un bon moment pour les camps d'entraînement, ce n'est pas facile du tout. Mais je fais tout pour être compréhensive, parler

Et pour être une Capitaine d’équipe efficace ? D'abord respecter ses coéquipières ! Et se parler mutuellement avec tout le respect qu'il se doit, toujours essayer de donner le bon exemple sur tous les aspects.

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Aya Traoré

© Alouine Mbaye

régulièrement avec les joueuses et surtout les jeunes. Nous organisons des petites sorties, même si c'est juste aller voir ensemble un match, ou organiser de petits jeux à l’hôtel. Cela permet de connaître la personne en dehors du terrain et d’entraîner une cohésion. Le milieu sportif est-il plus difficile au Sénégal pour les femmes, d’après votre propre expérience ? Oui. Car, comme tout le monde le sait, le football masculin est le sport numéro 1, bien qu'ils n’ont jamais remporté de titre alors que le basket féminin vient de le remporter pour la 11ème fois ! Quel a été votre plus dur souvenir dans votre carrière sportive ? La défaite du Sénégal contre l’Angola lors de l’Afrobasket 2011 au Mali. Le meilleur ? Le Sacre de 2009 et bien sûr de 2015 ! En quoi le basket vous semblet-il être un sport bénéfique pour les jeunes, et éducatif (non violent, vif..) ? Beaucoup de jeunes veulent décrocher une bourse pour aller à l'étranger. Cela les encourage à faire des études, ce qui leur permet de ne pas penser au vagabondage ou au banditisme.

Que manque-t-il à votre avis pour le développement de cette discipline sportive au Sénégal, ou vous semble-t-il que tout va pour le mieux… ? Il reste beaucoup à faire malgré les nombreux trophées continentaux remportés. Il faut des infrastructures et essayer d'éradiquer l'amateurisme. La vie de joueuse professionnelle est-elle aisément compatible avec votre vie privée, familiale (fréquence des entraînements, voyages…) ? C’est difficile, il faut bien l'avouer ! On n’a pas beaucoup de temps pour se consacrer à autre chose qu’aux entrainements et aux voyages. On est loin de sa famille, on est toujours nostalgique. Les repas traditionnels nous manquent surtout quand il s'agit de fêtes religieuses ! Si on vous proposait de jouer à l’étranger, et que pour cela il fallait que vous quittiez l’équipe nationale du Sénégal, pensezvous que vous accepteriez ? Pourquoi ? Ce serait une décision très difficile à prendre, car en tant que patriote et ambassadrice du Sénégal, je compte toujours hisser haut les couleurs du drapeau national partout. Propos recueillis par Laure Malécot

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©Antoi

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Alexis Peskine Art nomade et inspirations dakaroises r u e o c e d coup

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rigine , est d’o nne 9 7 9 1 n aris e ésilie e, né à P ère, et afro-br in 17 k s e P -Unis à s on p s s t Alexis a r t a É p usse r de r les franco-r ère. Parti pou vite opté pou de m il a lôme par sa basket, btient un dip oward u d e ir o a ans f es, et rsité d’H et un artistiqu Art de l’Unive s Art e d u t é ster of ine a F f M o n r u x Arts Bachelo ton DC, puis cole des Beau lus g p in l’É a vécu à Wash i Art de u e q in , e F in t un of xis Pesk est maintenan re Master le A . d ,y ylan œuv du Mar aux États-Unis rté pour son o s p n peu de 10 an onnu. Il a rem s, et a exposé u c n e artiste r euses distinctio n Europe. ’il a e r b e m is tion, qu e Un t a de no s v t o a t n É in aux une e l’art d partout t marqué par st-à-dir 'e us c , s » e ture e de clo in id e a Son art p l’ à u nales e « ac isages es bien nommé ormes et des v d r ie il sf fam créer de ’est aussi un C dorés. es. dakarois


Alexis Peskine, dont l’œuvre s’inspire de ses nombreux voyages, est allé dans une dizaine de pays d’Afrique, mais le Sénégal, où il vient deux à trois fois par an depuis 2010, tient une place particulière dans son cœur, est une source d’inspiration et d’innovation renouvelée, comme le prouve le fait que c’est ici qu’il a réalisé ses deux premières créations vidéo, dont la dernière, inspirée du Radeau de la Méduse, tournée à Dakar en ce mois de novembre. Il réalise aussi des clips musicaux. Vous semblez beaucoup aimer le Sénégal, pourquoi ? Pour beaucoup de choses ! L’énergie créative, d’abord, qui m’inspire beaucoup. Il y a ici beaucoup de gens qui créent. Cela me fait penser un peu à Brooklyn il y a quelque temps… Un endroit où on peut faire ce que l’on veut en termes de créativité. Je peux faire ici plein de choses qui ne seraient pas possibles ailleurs. Les choses sont simples… C’est ici, après la dernière biennale, que j’ai expérimenté la vidéo pour la première fois. Je suis très inspiré par ce pays, où on est à l’aise, confortable, avec plein d‘endroits reposants. En tant qu’artiste, le visuel est important, et je trouve que c’est un endroit qui est beau, les gens aussi, cela fait plaisir aux yeux ! Où on trouve tous types de paysages, de la plage aux dunes de désert, au Lac Rose… Ce que j’aime aussi à Dakar c’est que le « roots » cohabite avec le chic ! Cela va des hôtels de luxe, aux boites hyper chic des Almadies, aux petits bars de la corniche, y regarder le coucher de soleil les pieds dans l’eau en sirotant un ditakh ! En même temps, Dakar est une ville stressante, polluée ! La beauté du lieu est gâchée par la pollution, les gens qui jettent des ordures un peu partout sur le littoral. Les enfants qui mendient dans la rue, c’est extrêmement violent. On finit par les ignorer, même si on leur donne de la nourriture au lieu de participer au système d’exploitation dont ils sont victimes en leur donnant de l’argent. On dirait que c’est considéré comme normal alors que cela ne devrait pas l’être. Il y a aussi ici beaucoup de gentillesse, et beaucoup de gens qui essayent de «profiter » ! C’est un pays plein de paradoxes ! Vous avez même appris le wolof ! Si je pouvais, j’aimerais bien connaître les langues locales de tous les pays où je vais, qui donnent une autre dimension. Au Sénégal, sans parler wolof, on perd une dimension de ce qui se passe. Je voulais apprendre une nouvelle langue complètement différente de celles que je connais déjà (portugais, espagnol, anglais, français). Je m’intéresse aussi au peul, au swahili. Avant, j’avais lu certains poèmes de David Diop, de L.S. Senghor, et même dans leur manière de manier le français, il y a une africanité, profonde et complexe, tout en étant esthétiquement simple. C’est ce que j’aime.

En ce mois de novembre, vous tournez votre deuxième vidéo d’art. La première avait été tournée en Casamance, et là c’est à Dakar, sur un radeau, en pleine mer… Comme je disais, ici les choses sont simples à faire. Il y a de très bonnes équipes techniques, on peut faire de grosses productions de films, pour moins cher qu’en Europe, et il y a des lieux magnifiques à filmer, et de bons acteurs. Mon idée est de reprendre le tableau de Théodore Géricault, un de mes préférés, « le Radeau de la Méduse ». Avant tout, c’est un tableau qui m’a toujours impressionné ; pour sa dramatique, son esthétique sublimes. C’est intense, plein d’une sorte de mélancolie, de tristesse que je trouve intéressante. Esthétiquement, les corps sont magnifiquement sculptés par la lumière, en clair-obscur. Je voulais faire ce tableau en acu-peinture, finalement je vais en faire une vidéo. Je pense depuis longtemps à la question des migrants, par rapport au colonialisme qui m’a toujours un peu dégoûté, dans la manière dont les migrants sont traités en Europe, alors que ces migrations d’Afrique vers l’Europe sont une conséquence directe des politiques européennes colonialistes et néo-colonialistes, et même des guerres géopolitiques et Acupeinture Clessia Sphere stratégiques. La manière dont les politiques ont rejeté ces personnes m’a toujours touché. Quand je fais une œuvre, je parle de choses qui me touchent. Je fais donc le Radeau de la Méduse avec des migrants. Je réactualise ce tableau qui date du XIXe siècle, et ce qui est très intéressant et qui provient de la loi d’attraction pour moi, qui font que des coïncidences (qui n’en sont pas à mon avis) donnent beaucoup de sens à ce projet, c’est que ce Radeau de la Méduse (qui a existé) s’est échoué en Mauritanie le 2 juillet 1816, puis a été rapatrié à Saint Louis au Sénégal. Le bicentenaire sera donc en juillet prochain.

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Alexis Peskine

Quand j’ai commencé à créer des acu-peintures ici, j’ai commencé à réfléchir aux structures en bois, locales, sur lesquelles je pourrais planter mes clous. Dans la vidéo que j’ai réalisée avant, j’avais travaillé avec des charretiers. J’ai réfléchi à des charrettes, à ces grands rouleaux de bois sur lesquels on met les câbles électriques. Je me suis rendu compte que le fil conducteur entre ces objets, c’était des « petits » métiers. Les gens qui exercent ces petits boulots ont envie de voir autre chose. En tant qu’Européens, Américains, disons Occidentaux, c’est facile pour nous de prendre notre passeport et d’avoir un visa pour aller n’importe où. Il y a beaucoup de gens, même ceux qui sont plus aisés, qui ont plus de difficultés pour voyager depuis l’Afrique. On ne se rend pas compte que beaucoup de gens ont juste envie de voir autre chose que ce qu’ils connaissent. Nous, on peut savoir qu’en Europe il n’y a pas beaucoup de débouchés, et après on peut faire des choix, ce qui est plus difficile pour ceux qui n’ont pas connaissance de la situation. Cela avait du sens de faire ces œuvres, sur, par exemple, une charrette, car un charretier est une personne qui aspire à autre chose. Les gens qui font le voyage pour l’Europe clandestinement payent très cher. Je suis en train de lier toutes ces choses par rapport aux migrants, en abordant aussi le colonialisme, le néo-colonialisme et ce rapport de pouvoir entre la France, l’Europe et plusieurs pays d’Afrique. Nous avons construit un radeau, avec Doudou Mbow, que nous allons sûrement exposer par la suite. Je collabore aussi, depuis la première vidéo, avec son frère Bassirou Wade pour les costumes. Ils comprennent très bien et très vite ma démarche artistique, ce qui n’est pas forcément évident. J’ai rencontré avant d‘autres artisans qui ont déclaré forfait, et m’ont conseillé de les rencontrer. Ils m’accompagnent dans ce projet et m’aident de leur expertise. Il y a beaucoup de gens créatifs comme cela ici. Parlons de votre association Alexis Peskine Art Project … Le but de cette association est d’initier les gens issus pour la plupart de quartiers populaires, mais pas forcément, qui ne sont pas habituellement

exposés à l’art, les amener voir des expositions, les mettre sur des projets artistiques, quand je peux, essayer de créer des échanges. Par exemple, j’avais amené trois jeunes brésiliens en France, pour travailler avec des jeunes de lycées, sur une œuvre en acu-peinture. Je leur ai appris à faire de la photo, de la vidéo, puis à Dakar ils ont travaillé avec des jeunes des Beaux Arts comme Sidy Diallo, qui nous a quittés cette année. Et d’autres artistes du collectif Sold’art. Cela crée des ponts. Après, ils sont allés en Espagne, au Maroc pendant un mois comme assistants dans une résidence d’artistes, et l’un de ces jeunes, Tiago Silva Couto, a été sélectionné pour participer à la Biennale de Casablanca. Cette association est-elle subventionnée ? Non, j’ai commencé avec mes propres fonds, mais maintenant j’essaie de faire des demandes de subvention. Ce n’est pas encore très structuré ! Je suis d’abord artiste, et dès que j’ai une opportunité, j’essaie d’y embarquer des jeunes. Je vais par exemple exposer à Memphis, et je propose au musée de travailler avec des jeunes des quartiers populaires de cette ville, pour faire un atelier et préparer l’exposition. Si possible, on amènera aussi des jeunes soit de Dakar, ou de Paris, du Salvador, d’Éthiopie… Partout où je vais, je travaille avec des jeunes qui s’intéressent à l’art, et ensuite j’essaie de les faire participer à des opportunités. Mais cela dépend des moyens que ces structures ont, qu’elles peuvent aller chercher. C’est ma contribution ! Ce n’est pas grand-chose, en regard de ce que cela m’apporte de travailler avec eux en termes d’énergie, d’inspiration. Partout où je vais, je noue des amitiés fortes avec ces gens. Nomade ou migrant ? Un peu des deux ! Propos recueillis par Laure Malécot

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Santé et bien-être

LE KINKELIBA Vous avez pu voir tout le long des routes sénégalaises des emballages faits de branchages et de feuilles. Oui, vous connaissez ! Le kinkéliba ! Cette plante, originaire du Sahel et donc présente tout particulièrement au Sénégal, Mali, Niger, Burkina Faso, Guinée et au Soudan est une véritable mine d’or pour notre organisme. On le connaît surtout pour ses vertus apaisantes pour le ventre, mais voici une petite liste de tous ses autres atouts. Le jeûne Pendant le jeûne, l’organisme s’adapte plus ou moins bien au nouveau régime imposé. Pour éviter la constipation et les maux d’estomac, remplacez le thé ou le café quotidien par une infusion de kinkéliba. Préférez les feuilles fraîches que nous avons la chance de trouver sans difficulté sous nos contrées. Insuffisante biliaire ou constipation chronique Le kinkéliba favorise la sécrétion de bile indispensable pour digérer les graisses. Il facilite le processus digestif et l’élimination de bile. Obésité Le kinkéliba a la propriété de faire doubler, voire tripler le volume urinaire. Or le professeur Gilbert Dreyffus affirme que « tout obèse qui boit moins et urine davantage verra sa courbe fléchir rapidement ». C’est le remède recommandé aux personnes suivant un régime amincissant ou souffrant d’obésité. Préparation : Infuser 30 g de feuilles de kinkéliba dans un litre d’eau portée à ébullition pendant 20 min. L’idéal serait de consommer cette infusion tôt le matin. Le paludisme Appelé « tisane de vie », le kinkéliba est efficace pour lutter contre certaines maladies telles que le paludisme. Dans ce cas, on peut rajouter à l’infusion de l’écorce de l’arbre réputée pour ses propriétés anti-inflammatoire et antibactériennes. Les substances du kinkéliba jouent dans l’organisme un rôle antioxydant qui permet de lutter efficacement contre les maladies inflammatoires. Ses propriétés antibactériennes permettent de lutter contre les diarrhées infectieuses. 28

Tension artérielle Les substances contenues dans le kinkéliba sont réputées pour leurs propriétés hypotensives. En plus de ses propriétés diurétiques, c’est la boisson par excellence pour les personnes souffrant d’hypertension artérielle et d’insuffisance cardiaque. À noter que toutes ses substances ne peuvent être extraites qu’en infusant dans de l’eau bouillante. Consommer tiède. Une action émétique (vomitive) L’infusion des feuilles de kinkéliba associées à la racine et à la tige possède des propriétés émétiques particulièrement utiles en cas d’intoxication alimentaire ou dans le cadre d’une épuration digestive. Pour ces mêmes raisons, le kinkéliba est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes. Protège le foie Le kinkéliba est l’une des plantes médicinales les plus utilisées pour traiter les affections du foie. Cet organe très important peut-être atteint d’affections (hépatites virales, cirrhoses). Si le foie est en bon état, le kinkéliba permettra de conserver du mieux possible les fonctions hépatiques. Cicatrisation Les propriétés antibactériennes du kinkéliba en font un excellent cicatrisant. Pour se faire, il est préférable d’utiliser des feuilles fraîches frottées les unes aux autres afin d’en extraire le jus. L’écorce interne de la racine du kinkéliba est utilisée pour le même effet. Le processus de cicatrisation est non seulement très rapide, mais également exempt de toute infection. Source : shifa santé bien-être


Santé et bien-être Les recettes de grand-mère Éliminer les mauvaises odeurs Les odeurs qui s’imprègnent dans une maison sont désagréables et difficiles à éliminer. Voici donc quelques astuces de grand-mère pour faire souffler un vent d’air frais dans votre intérieur. Il faut d’abord identifier d’où vient l’odeur, et essayer de résoudre le problème à la source. Sinon, posez une coupe de bicarbonate à côté de l’endroit où ça sent mauvais.

Pour faire partir des mauvaises odeurs dans une cuisine, il y a plusieurs techniques qui marchent bien. L'une d'entre elles est de faire bouillir du vinaigre dans une casserole pendant quelques minutes. Cette action va faire absorber les effluves nauséabondes. Il suffira ensuite d'aérer un peu quelques minutes.

Réfrigérateur

Tabac

Toilettes

Œufs

Placard à chaussures

Évier

Quand on ouvre la porte du réfrigérateur et que de mauvaises odeurs s'en dégagent, il faut agir en conséquence. Pour cela, il suffit de prendre une coupelle et de la remplir de marc de café. Il faut ensuite la placer sur la partie haute du réfrigérateur voire dans le compartiment à glaçons et les mauvaises odeurs disparaitront très vite. Les rondelles de citrons sont aussi efficaces.

Quand on veut faire des oeufs à la coque ou bouillis, il suffit de mettre une tranche de pain dans l’eau de cuisson encore froide et il n’y aura aucune odeur nauséabonde qui se répandra.

Quoi de plus déplaisant que l'odeur du tabac froid dans une maison le matin au lever ! On peut ouvrir en grand ses fenêtres, mais ça ne suffira pas, car l'odeur est imprégnée. Il faut donc prendre une soucoupe et la remplir de sels d'ammoniaque. Ces derniers absorbent totalement l'odeur. Ou, il suffit de mettre quelques gouttes d'huile essentielle de lavande dans une coupelle ou faire brûler des écorces d'orange.

Placer quelques morceaux de charbon de bois dans une chaussette et la mettre dans le placard. Le charbon de bois absorbera les odeurs.

Pour éviter la remontée des mauvaises odeurs dans les toilettes et autres pièces d'eau, mauvaises odeurs remontant par les canalisations, il y a une astuce écologique : il suffit de verser un peu d'huile de cuisine dans les siphons. Ne se mélangeant pas à l'eau, l'huile reste à la surface et empêche dans une certaine mesure les mauvaises odeurs de remonter !

Pour neutraliser les mauvaises odeurs dans les canalisations, versez 2 cuillères à soupe de marc de café dans votre évier. Faites ensuite couler l'eau abondamment. Aucun danger de boucher vos canalisations, mais extermination des odeurs assurée !!

Placards

Pour chasser les mauvaises odeurs des placards facilement et durablement, placez dans le placard en question une petite tasse de lait bouillant. Fermez le placard et patientez quelques minutes, le temps que le lait refroidisse. Vous pourrez ensuite à nouveau ouvrir le placard, retirer la tasse, et toute mauvaise odeur aura disparu !

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Santé et bien-être

TONIFIER SON CORPS

Pas le temps ou pas les moyens d’aller dans une salle de sport. Voici quelques exercices qu’Actu’elle vous propose pour tonifier votre corps chez vous. Sans aucun matériel à raison de 30 minutes par jour, ces mouvements vous permettront de vous remettre en forme à moindres frais. Attendezvous à avoir des courbatures à des endroits que vous ne soupçonnez pas. C’est bien ! Ça veut dire que vous avez bien réalisé vos exercices. Maintenant à vous de jouer et bon courage sur la route d’une remise en forme totale !! Le Squat : muscler les fesses, les cuisses tonifier la ceinture abdominale Debout, jambes légèrement écartées dans l’alignement des épaules, gardez le dos bien droit et pliez les jambes en veillant à garder les genoux au-dessus des pieds. Les fesses doivent aller vers l’arrière comme pour s’asseoir et le dos incliné vers l’avant. Les muscles des cuisses et des fesses doivent commencer à chauffer. Commencer le premier jour par 40 squats et augmenter au fur et à mesure. Fentes ou lunges : cardio et renforcement musculaire Debout pieds écartés de la largeur du bassin, le dos bien droit, mains sur les hanches ou le long du corps. Faites un pas en avant avec le pied gauche, puis fléchissez les deux jambes jusqu’à ce que le genou droit vienne pratiquement toucher le sol. Redressez-vous en poussant sur le pied

gauche, et ramenez vos pieds parallèles pour revenir en position de départ. Renouvelez avec l’autre jambe et ainsi de suite. C’est un exercice complémentaire du squat. Il travaille le bas du corps et les abdos. En le réalisant rapidement, le cœur travaille également. Les pompes : renforcement du haut du corps et bras Au départ, les mains et les pieds sont posés au sol. Ecartez vos mains d'une distance d'environ deux fois la largeur des épaules. Le corps entier doit être droit et tendu, ce qui fait aussi travailler la ceinture abdominale. Pour faire des pompes correctement, il faut descendre en pliant les bras jusqu'à ce que la poitrine touche presque le sol, puis remonter en tendant les bras et en restant bien droit. Inspirez à la descente et soufflez en remontant. Si l'exercice est trop difficile, posez vos genoux au sol. Cette astuce facilitera l'exercice et vous pourrez plus tard passer à la version normale. Abdos Il existe énormément d’exercices d’abdos. Quand ils sont bien réalisés, ils sont efficaces. Mais pour être sûr, en voici un autre à rajouter à la liste. Au sol, en position de pompe, ramenez le genou droit vers le corps, l’autre jambe droite ne bouge pas. Maintenez 30 secondes, puis répétez avec la jambe gauche après vous être reposée 20 secondes. Répétez plusieurs fois. Le Burpee : perdre du poids et muscler le corps Commencez dans la position Squat, avec les mains posées devant vous au sol. Déplacez vos pieds en arrière, de sorte à être dans la positon de pompes. Ramenez vos pieds par devant de sorte à vous retrouver de nouveau dans la position du Squat. Sautez le plus haut possible depuis la position Squat. Réalisez l’exercice rapidement en enchainant ces étages. C’est simple, mais peut mettre à plat après quelques répétitions. Le Burpee est très bénéfique pour perdre du poids et muscler le corps.

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Publi-reportage

UN VRAI GOÛT D'AFRIQUE FATHALA

Au sein d’une Réserve naturelle, le Lodge Fathala offre un merveilleux cadre typique de l’Afrique originelle dans son biotope de brousse et de savane. Une cafétéria proposant la gastronomie locale et un hébergement dans de luxueuses tentes « à l’anglaise » est disponible sur place pour un séjour détente, tout en contemplant la riche faune aviaire. Il faut noter la présence aussi de l’Eland de Derby, la plus grande antilope au monde, espèce en voie de disparition et dont la sauvegarde est préservée dans cet environnement.

SAFARI MOTORISÉ À bord de véhicules panoramiques, la visite de la réserve est un enchantement. Vous découvrirez la savane africaine, peuplée de troupeaux d’Élands de Derby, ainsi que d’autres espèces d’antilopes telles que la Rouanne, le Cob à croissant, le Guib harnaché. D’autres animaux sont présents sur le site : girafes, rhinocéros, buffles, phacochères, singes (colobes, vervets, singes rouges...), ainsi qu'une grande variété d'oiseaux aux couleurs spectaculaires qui peuplent les acajous géants et qui raviront vos sens.

HÉBERGEMENT À proximité de la piscine et à l’ombre des acajous géants se dressent de luxueuses tentes « à l’anglaise ». Ce sont des suites décorées sur le thème « Out of Africa », offrant tout le confort d’un hôtel digne de sa classe. Chaque salle de bain est équipée de doubles lavabos, baignoire et douche extérieure. Ces suites comportent toutes un coffre électronique, sèche-cheveux, cafetière/théière, ainsi que tous les petits« plus» qui contribueront à un merveilleux séjour. Détendus sur la terrasse de votre tente, vous pourrez également apprécier le cri des calaos ou les murmures des perroquets et perruches alors que les singes bondissent de branche en branche. Les animaux, peu farouches, profitent de nombreux points d’eau pour venir s’abreuver non loin de vous. Un restaurant en plein air vous propose la gastronomie locale.

ACTIVITÉS SAFARIS GUIDÉS dans des véhicules panoramiques découverts, à l'aube ou au crépuscule. PROMENADE AVEC LES LIONS, sans laisses ni colliers, dans la savane. PÊCHE DANS LA MANGROVE (nous pratiquons exclusivement le « no-killing ») depuis une pirogue, sous la houlette d'un guide local qui vous fera découvrir les eaux tropicales. PROMENADE EN BATEAU au coucher du soleil. VISITE DE NOTRE ÎLE PRIVÉE et découverte d'un village de pêcheurs sénégalais. VISITE DES MARCHÉS LOCAUX : sortez des sentiers battus et découvrez la vraie vie africaine. DÉCOUVERTE DE LA SAVANE et pratique de l'ornithologie à l'occasion de promenades à pied dans la réserve Fathala. Sénégal: +221 70 986 19 93 / +221 77 329 42 97 www.fathala.com 31


Beauté

TOP 5 DES MEILLEURS PARFUMS POUR FEMME Les fêtes de fin d’années approchent… Éternels champions des cadeaux, les parfums…

« Hmm, tu sens bon, c’est quoi ton parfum ? » Avouons-le Ladies, à chaque fois que nous nous mettons notre parfum préféré, nous espérons toujours secrètement attirer les narines sur nous. Moi en tout cas, je l’admets… Le parfum est un accessoire indispensable pour les femmes. Il définit notre personnalité et nous donne l’impression d’être unique et irrésistible. C’est l’allié dont on ne peut se passer. La Petite Robe Noire de Guerlain

« Dans le dressing parfumé de La Petite Robe Noire, je suis la Robe Cocktail. » Une création parfumée signée Guerlain : une Eau de Toilette florale fraîche et virevoltante, brodée d'agrumes et de muscs blancs. Le flacon mythique “cœur inversé” est revisité avec audace et modernité. Dans sa transparence cristalline, teintée d'un rose délicat et poudré, se dévoile une élégante robe bustier, prête à danser! « Je suis absolument indispensable et totalement irrésistible. Je suis la création parfumée Guerlain chic et terriblement glamour. Je suis La Petite Robe Noire. »

La vie est belle de Lancôme

Embellissez votre vie avec La vie est belle, le parfum féminin iconique de Lancôme. Incarnée par Julia Roberts, La vie est belle est une ode universelle à la beauté de la vie. Une signature unique créée par trois des plus grands parfumeurs français, ce nouveau parfum délicat et féminin mêle des notes sucrées d'iris de Florence, de jasmin d'Arabie, de fleur d'oranger et d'essence de patchouli. Vaporisez La vie est belle directement sur la peau en privilégiant les points chauds de votre corps : à l'intérieur des poignets, sous le lobe de l’oreille, derrière les genoux. 32


Produits pour femme L’extase de Nina Ricci

Nina Ricci invite les femmes à libérer leurs fantasmes jusqu’à L'Extase. Inspiré d’une clutch couture, accessoire emblématique de la Maison Nina Ricci, le flacon révèle sous sa robe mauve sombre une Eau de Parfum à la signature érotique. Créé par Francis Kurkdjian pour Nina Ricci, ce floral oriental musqué est construit en deux accords : un bouquet de pétales blancs légèrement teintés de roses, comme une caresse de satin, qui se réchauffe au contact d'un accord oriental musqué, enivrant et troublant.

J’adore Dior

L'Eau de Parfum est le grand floral féminin Dior au bouquet généreux et équilibré, dont la richesse est source d'inspiration. En célébrant l'ylang-ylang des Comores, la rose Damascena et le jasmin Sambac, la fragrance J'adore Eau de Parfum réunit les fleurs les plus nobles du jardin des matières premières. Les courbes fluides pleines de sensualité de son flacon amphore en font un parfum de légende. Un parfum raffiné et sensuel devenu mythe.

Manifesto d’Yves St-Laurent

Le manifeste de la féminité par Yves Saint Laurent. Pour les femmes qui inventent leur vie à chaque instant. Audacieuses jusqu'au bout de leurs contradictions, leur démesure. Au-delà des conventions, elles créent leurs propres codes. Pour elles, rien de grand ne se vit sans passion. Pour celles qui disent oui au style, à la beauté, au mystère, au vertige, à l'excès, à la passion. Une brassée de Jasmin griffée de notes vertes et un audacieux sillage de Bois, Vanille et Fèves Tonka signent cette nouvelle déclaration de féminité.

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Mode

Le Shapewear

une silhouette zéro défaut !

Que l’on soit svelte ou plantureuse, il nous est toutes arrivé de devoir résoudre l’équation des sous-vêtements que l’on peine à associer avec une robe près du corps, un bustier ou vêtement dos nus. Résultat des courses, lorsque l’on s’y prend à la dernière minute, on se retrouve avec un soutien-gorge qui dépasse, des poignées d’amour visibles et des fesses saucissonnées en quatre. Autre détail très gênant et pas des moindres : les bouts de notre féminité décident de se pointer pour nous faire regretter de les avoir jugés trop gros ou trop petits ! La solution à ce casse-tête est le « Shape wear ». En d’autres termes, ce sont des sous-vêtements qui sculptent, galbent, dissimulent, dessinent et harmonisent nos formes pour mettre en valeur notre silhouette. Aujourd’hui, les résultats du Shape wear n’ont jamais été aussi probants. Lorsque l’on voit des stars comme Beyonce, Jennyfer Lopez ou la reine de la « moulance » Kim Kardashian porter avec assurance des matières peu communes comme le latex, il y là de quoi convaincre les plus dubitatives. Imaginez juste un instant ce que porter une robe de cette matière avec des sous-vêtements classiques aurait donné comme résultat ! L’objectif étant de rendre invisibles le plus possible les sous-vêtements pour éradiquer la moindre plissure visible sur le vêtement, cap sur les indispensables de cette nouvelle lingerie révolutionnaire !

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Le Panty ou la gaine taille haute Si vous avez un ventre rond ou de la cellulite à camoufler, le panty est une gaine montante qui affinera le haut de vos jambes, réduira la rondeur du ventre et des poignées d’amour. Faite de microfibres (amincissantes à la caféine pour certaines), elle ne laissera pas de formes détectables une fois revêtue de votre robe. Cependant, il vous faudra trouver le soutien pour l’assortir. Et pour ce faire, deux autres solutions s’offrent à vous ! Le soutien Ahh Bra ou le soutien en silicone On peut penser connaître sa poitrine, mais l’on peut parfois se sentir à l’étroit dans un soutiengorge choisi précipitamment et que l’on s’empresse d’enlever une fois de retour à la maison. Ce ne sera plus le cas grâce au confort de ce soutien qui est tel que vous ne le sentirez même pas ! Tissé en microfibres également, sans armatures ni crochets, il deviendra très vite vote allié de tous les jours. D’ailleurs vous en retrouverez de toutes les couleurs sur Kaymu ! Enfin, pour les vêtements à dos nus, à échancrure ou à décolleté plongeant, le soutien en silicone sans bretelles et parfois complètement détachables cachera juste ce qu’il faut… Vous m’avez comprise (Rire) ! Le slim body Quant à la combinaison complète, elle vous conviendra parfaitement si vous souhaitez modeler l’ensemble de votre silhouette. Contrairement à d’autres combinaisons, celle-ci affinera la taille et les hanches, galbera les fesses et rehaussera votre poitrine au lieu de la comprimer. Voilà de quoi vous permettre de porter les vêtements les plus complexes, mais aussi de porter toutes les robes dont vous rêvez ! Notamment ces robes « bodycon », c’est-à-dire body conscious (littéralement consciente de son corps). Faites-vous donc plaisir avec ces robes à bandages d’Innah’House et à bientôt ! Hilda Latzoo

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#Stylistes #Créateurs #Mannequins

Awa Sanoko Miss Model of the World 2015

À 19 ans, sur ses 1,83m, Awa est la coqueluche de ses compatriotes ivoiriens. Son teint anthracite tranche et capte l’attention d’un public averti qui commence à se demander : « mais qui est cette fille ? » En novembre 2013, après avoir appris sur le tas les rudiments du métier de mannequin, elle se présente à l’Afrik Show 8, le fameux grand rendez-vous de la mode africaine. Est-ce le début d’une brillante carrière de mannequin? Toujours est-il qu’elle ne laisse personne indifférent et les créateurs du continent se l’arrachent pour leur séance de shooting. D’avis de professionnel, Sanoko donne vie aux vêtements tant elle les porte bien et les met parfaitement en valeur. Et cela quels que soient la coupe, la texture et le style de la tenue. Élie Kuame, Gilles Touré, tous sont séduits par son allure, sa dégaine, son assurance et… son humilité. Elle est autant à son aise sur le podium que devant l’objectif du photographe.

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©Daniel Sery

C’est tout simplement magnifique de constater que les pronostics qui lui prédisaient une belle carrière de top modèle se sont avérés exacts !


Awa Sanoko

Bientôt, elle commence à voir du pays, un crochet à Dakar pour la Fashion Week 2014 d’Adama Paris où, on se souvient encore, de cette belle liane couleur ébène. Puis une escale au Ghana lors d’un casting réunissant tous les mannequins d’Afrique pour le festival de l’Union Africaine. Sa participation et ses belles prestations à la 30e édition d’Elite Model Look à l’hôtel Ivoire au mois d’octobre 2014 lui ouvriront les portes du monde de la mode.

Elle est désignée lauréate devant plusieurs candidates dont quatre du Sénégal, cinq de Côte d’Ivoire (dont elle), et quatre autres du Congo Brazzaville. Elle aura remporté le concours haut la main avec pour principal challenge de représenter l’Afrique de l’Ouest l’année suivante en Chine. Ainsi, le vœu de mademoiselle Sanoko de connaître un succès à la Alek Wek ou comme Naomie Campbell, de rester une icône intemporelle de la planète fashion a du être entendu en haut lieu. Les journalistes de Mode se sont plus à la couronner reine « du toit du monde ». Quel honneur pour ceux qui ont suivi et apprécié la fulgurante montée en puissance de la jeune Awa, de la voir rayonner et ravir à Shenzhen, au mois d’octobre dernier, la couronne de Miss Model of the World. Succédant à l’américaine Shelyne Hoyt, elle permet à l’Afrique, par son pays la

Côte d’Ivoire, de réparer une certaine injustice que le continent noir a l’habitude de subir au niveau de la planète mode.

Le concours mondial Model of the World existe depuis 27 ans, et c’est bien la toute première fois qu’un mannequin africain remporte la couronne de ce qui est l’équivalent de Miss Monde dans le domaine de la mode. Plus de quarante filles venues des cinq continents se sont affrontées pendant un mois de compétition acharnée. Pour celle qui a toujours aimé dire ceci : « Ma couleur est ma force et ma fierté», souhaitons des vents propices ! Vas-y Awa et hisse haut les couleurs et les forces de l’Afrique ! Par Rose Samb

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Publi-reportage

Conférence sur l’agriculture

« Banque Africaine de Développement met sur pied un fonds de 300 millions de dollars au profit des femmes du secteur agricole » Le Président de la Banque Africaine de Développement (BAD) a donné des indications sur son plan d’action pour la promotion de l’agriculture du continent au cours de sa conférence presse. «L’Afrique perd beaucoup de choses de ce qu’elle produit. Le développement de l’agro-industrie par des techniques ayant des liens directs avec l’agriculture permettra aux agriculteurs de fournir des productions plus abondantes et de bonne qualité » a déclaré M. Adésina, Président du groupe de la Banque Africaine de Développement. En outre, il ajoute que l’agriculture peut augmenter l’emploi en baissant les coûts élevés des importations et en allégeant le système pour ainsi accélérer l’investissement du secteur agricole. Pour accélérer le développement sur secteur agricole à travers les femmes, le Président Adésina entend octroyer 300 millions de dollars pour le financement des femmes qui s’activent dans le secteur agricole pour ainsi obtenir un effet de levier. Par ailleurs, il reste convaincu que l’agro-industrie est le meilleur moyen d’améliorer la production agricole avec des engrais, pesticides et des machines de hautes dimensions afin de rendre les produits plus commercialisables.

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Le président Macky Sall invite l’Afrique à développer des filières agricoles intégrées plus compétitives Le président du Sénégal, Macky Sall, a invité, mercredi 21 octobre à Dakar, les États africains à développer des filières agricoles intégrées plus compétitives. Le dirigeant sénégalais présidait l’ouverture de la conférence de haut niveau sur l’agriculture et l’agroalimentaire en Afrique placée sous l’égide la Banque Africaine de Développement (BAD). Pour parvenir à une réelle transformation de l’agriculture africaine d’ici à 2025, le chef de l’État sénégalais estime qu’il est important de parvenir à un changement de paradigme dans les politiques agricoles mises en œuvre dans le continent. Macky Sall s’est également félicité de l’initiative prise par la BAD de réunir l’Afrique à Dakar, autour d’une conférence de haut niveau sur le développement de l‘agriculture. Il a plaidé aussi pour un changement de paradigme dans le financement de l’agriculture en Afrique. Selon le Président Sall, l’engagement de la BAD à laquelle il a demandé de mettre l’accent sur certains axes majeurs, comme la fourniture d’électricité dans le monde rural, l’autosuffisance et la lutte contre la faim, l’industrialisation et l’amélioration des conditions de vie en milieu rural, ainsi que l’élargissement des services sociaux de base. « L’agriculture est l’épine dorsale du développement en Afrique », a soutenu Macky Sall devant un parterre de plus de 600 personnes venues du continent et d’ailleurs. 39


Show d


de podium by Emma Style

Mannequins : Ndèye Datt, Ndeye Astou Sy, Khadia Sall, Maxiss Photographe : Stéphane Tourné








Tapis Rouge

©Nampémanla

« Actu'elle, chaque mois, déroule son Tapis Rouge pour une personnalité, un métier, un cursus, un art de vivre… par les mots et par l’image! »

Ina Thiam

Photographe, Vidéaste, Archiviste, Manager

Une jeune femme chargée d’un centre de documentation et d’archives sur le hip-hop ! C’est plutôt intrigant. Ainsi, on s’attend à un échange assez « musclé ». Est-ce bien elle ? La petite robe bariolée, rehaussée d’une petite dentelle couleur rouge fatale, laisse pantois. Autant que la frêle silhouette coiffée d’une magnifique touffe de cheveux naturellement afro. Ina Thiam est son nom. Charismatique, authentique, elle l’est certainement, cela saute aux yeux et explique son visible épanouissement dans un milieu régi par les hommes. Jusqu’à ce qu’Ina se mêle à la danse avec la ferme intention d’y laisser des marques féminines. 48


Africulturban : du Hip-hop, mais encore? Une vraie fourmilière se cache derrière ce nom un peu compliqué ! Un peu comme si on avait voulu d’une pierre, faire ricochet sur tout ce qui pourrait occuper, motiver des jeunes au nom de la culture et contre la déscolarisation, le laxisme, le banditisme. Lutter contre le spectre d’une jeunesse en manque de vrais repères, livrée à elle-même ? Donner un coup de fouet à un milieu culturel négligé et sous-estimé ? Serait-ce cela la vraie motivation de cette association fondée par une dizaine de bonnes volontés ? Toujours est-il que tout ce qui touche à la culture, aux arts et au sport en milieu urbain est pris en compte. Ainsi, le Hip-hop, le rap, la dance, le graphe, le beat-making (DJ), le reggae, le slam, le beat-boxing, le street-wear, le roller entre autres sont considérés comme des cultures urbaines. Au sein de cette association, non seulement vous trouverez une oreille attentive quant à votre passion, mais vous serez conseillés, épaulés, instruits, dirigés par des professionnels. Ina par exemple, en même temps que son travail de collecte, donne des cours de photo et de vidéo. D’autres personnes relativement connues ou totalement anonymes, séduites par la dynamique , ont aussi apporté leur contribution gratuite à ce qui pourrait devenir une vraie pépinière pour la culture et une issue de secours pour jeunes en situation difficile. Parce que des initiatives, l’association n’en manque pas. Yuma (youth urban media academy) par exemple est un programme de développement qui

utilise la formation aux médias, production, des cours de langue et de leadership pour occuper les prisonniers mineurs notamment les récidivistes. Cela pour faciliter leur réinsertion et accroître leurs capacités techniques, raffermir leur engagement social et en même temps leur permettre de trouver un emploi. Umar Sall y est coach en « social-living », Fatou Kandé Senghor leur apprend la vidéo, Daouda Fall, l’informatique et ils ne sont pas les seuls à apporter leur expérience et leur aide. Susciter des passions, inciter des vocations, quelle belle façon de participer au développement et à l’essor du pays. Cela demande de la générosité, de l’engagement et une foi inébranlable quant au potentiel de notre jeunesse.

©Urban Womwn Week Goethe

Prendre le taureau par les cornes Quand on connait la société sénégalaise et ses rouages, il est facile de comprendre qu’après 25 ans d’existence, le hip-hop sénégalais en est à ses premiers balbutiements pour ce qui est de construire son histoire. Celle qui gère dorénavant et depuis quatre ans le centre de documentation spécial hiphop, nous conte l’anecdote par laquelle tout a commencé. Nous sommes en 2006, après un long séjour en Europe, un certain Matador, rappeur de son état décide de réagir devant le triste spectacle d’une banlieue pour l’essentiel, démunie, dévastée par les inondations. Ses actions pour donner un coup de pouce à cette jeunesse désœuvrée, un tantinet révoltée par l’indifférence générale et le manque d’égards des autorités, lui valent la reconnaissance de ceux qui n’ont pas vraiment l’habitude d’être pris en compte. On le suit, on l’écoute, on l’admire ! Et cette sympathie suscitée auprès des jeunes de Pikine ne passe pas inaperçue. Une bonne âme lui suggère de mettre à profit son statut d’idole pour donner vie à quelque chose de pérenne, de stable et d’utile. En guise d’encouragement, des bureaux sont gracieusement attribués pour abriter toutes ces belles énergies. Très vite l’association Africulturban voit le jour.

Des vacances pas comme les autres ! Née la dernière d’une grande famille polygame de Pikine, Ndèye Fatou dite Ina a toujours su se débrouiller seule. Ce qui lui servira beaucoup à l’université de Dakar qu’elle décrit comme une vraie jungle pour le petit poussin du groupe familial qu’elle était. En deuxième année de sciences économiques, pendant la période des vacances, Ina, au hasard d’une partie de balle orange avec un pote, entend encore parler de cette fameuse association dont il est membre. Le petit tour qu’elle fera en son siège quelques jours plus tard, changera toute sa vie. « À la première visite, je me suis dit : « voilà exactement ce que je cherche ! ». Le restant des vacances, tous les matins à 9 heures, j’étais là, dans le studio avec Papis et pour le restant de la journée. Je ne suis pas retournée à l’université. J’ai appris tout ce 49


©Nampémanla

Ina Thiam

que je sais là-bas, je suis un pur produit de Africultuban. Et lors du projet Hip-Hop Academy, qui fut lancé en 2012, j’ai jeté toutes mes forces dans cette belle aventure, c’est à la suite de cela que l’on m’a confié le projet du centre de documentation ». Ina la guerrière ! Dans son bureau du centre Léopold Senghor de Pikine, Ina est la seule femme ! Son travail passionnant consiste à rassembler tout ce qui est son, photographies, arts de la scène, et qui concerne le hip-hop avec éventuellement l’intention d’en faire un livre. Dans son jargon cela se nomme « encoder » les éléments collectés chaque fois que l’occasion le lui permet ou qu’elle est créée. Une technique apprise à Bruxelles lors d’un stage et qui permet de conserver, comme de rendre public sur internet, les éléments recueillis. Ce faisant, elle sensibilise les talents sur l’importance de laisser des traces. Ina parle avec beaucoup d’assurance, sans forcer, elle impose quand même ses idées. On ne peut manquer de lui demander comment se passe sa collaboration avec ce « concentré de testostérone » que semblent incarner la plupart des hommes du milieu dans lequel elle évolue ! Des postures et attitudes visiblement machistes, un langage réducteur, des vidéo-clips dénigrants l’image de la gent féminine ! C’est une fiction ou la réalité ? « J’ai toujours fréquenté un milieu masculin, j’ai appris à me faire respecter même si j’avoue que ce n’est pas toujours facile. Il faut y être préparé sinon on craque facilement. Il arrive, lors de la couverture d’un spectacle par exemple, 50

que je sois jaugée au poids, à la taille et au genre, essuyant plusieurs regards suspicieux et encaissant des remarques dénigrantes. En général la tension baisse au bout d’un moment et les esprits se calment. Je suis aussi le manager d’une bande de quatre filles qui se lancent dans le hip-hop. Avec l’aide de Ketty (Jt Rappé), notre objectif est de les pousser à s’exprimer mieux, à se cultiver davantage, parce que tout est possible quand on maîtrise l’environnement dans lequel nous évoluons. Il faut apprendre à pousser ses limites dans un monde en perpétuelle évolution. N’est-ce pas une excellente façon de montrer à ces messieurs ce que homme peut… femme peut encore mieux !? C’est quand même symbolique et tout à fait rassurant que cette coquette jeune femme d’une trentaine d’années soit une nappy girl. Bien dans sa peau, elle avoue être quelqu’un qui a toujours aimé la simplicité, le naturel, quitte à être différente de ces « copines », qui ont, par exemple, choisi des filières plus « juteuses » que son métier à elle. Mais Ina n’en a cure ! Gagner plus d’argent, elle y pensera plus tard. Pour l’instant, ce qui lui importe c’est d’aller au bout de sa passion. Déjà, elle a la chance de pouvoir voyager. Bruxelles et Accra l’ont séduite au gré de ses apprentissages et projets. Il lui arrive de se la couler douce aussi quand son agenda ultra-chargé le lui permet, avec sa douce moitié ! Qui est cet homme chanceux qui donne ce merveilleux sourire à la belle Ina ? On ne le saura jamais, parce qu’elle élude la question avec de petits rires derrière sa belle rangée de perles blanches qui semble croquer la vie à pleines dents. Par Rose Samb


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Déco d'Elise

Optimisez ces coins qui ne servent à rien Salut les Actu’Girls ! Comme à chaque fois, c’est un réel plaisir de reprendre ma plume (eh oui ! J’écris tous mes articles à la main, très old school, je sais, mais j’adore !) et l’espace d’un court instant de vous retrouver pour partager mes trucs et astuces déco. Il y a des sujets fun comme notre dernier déco psychotest, et je sais que vous adorez, mais il y a aussi des sujets plus pratiques dont celui-ci fera partie. La déco, ce n’est pas seulement l’esthétique, ça serait trop beau, c’est essentiellement et - malheureusement pour certaines - une question d’agencement, de logique et d’optimisation de l’espace. Vous allez me dire « Mais c’est quoi des coins qui ne servent à rien ? ». Vous savez, ces petits espaces qui vous agacent, ces recoins, ces places perdues que vous n’arrivez pas à agencer ! Vous sentez que la déco n’est pas finie, pire que ce n’est pas équilibré et homogène. Je vous assure que ces coins et recoins peuvent vous faire perdre des cheveux d’énervement et je suis sûre que la plupart d’entre vous en ont plein ! Euh pas des cheveux… Je parle des coins perdus hein ?! Un bel intérieur est un intérieur homogène dans lequel on déambule sans obstacle, sans agressivité, où sans le savoir, on suit un fil conducteur qui mettra nos hôtes et nous-mêmes à l’aise. Cages d’escaliers ou dessous d’escaliers, couloirs exigus, alcôves, derrières de porte, coins mal placés… Arrrhhh !

©Inspirations-Scandinaves-Eyrolles-Hello-Blogzine-Deco1

Alors je vous rassure les filles, des solutions existent ! Même mieux, ils peuvent devenir « the place to be » de votre chez vous. Une des règles d’or en déco est d’accentuer les défauts… et bien, on est en plein dedans. Nous allons faire ensemble le tour de ces coins qui ne servent à rien et en voir les solutions d’aménagements.

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©stripesandwalls.nl

Un fauteuil confortable, une petite table de desserte, une lampe sur pied pour feutrer et le tour est joué ! Vous avez aussi le droit d’y accrocher peintures ou photos en petit nombre et de le personnaliser. Nb : Il faut dire que le coin lecture est la solution passepartout aux espaces perdus. Pauvre en mobilier, il peut être installé à peu près n’importe où : sous une fenêtre de toit, dans une alcôve de votre salon, etc. Ne le cachez surtout pas, mettez-le en valeur en choisissant un beau coussin de couleur à placer sur un fauteuil et une belle lumière d’ambiance. Attention tout de même à ne pas me mettre des coins lecture partout ! Vous risquez d’effrayer les gens par votre intellect ;)

Vous avez une porte qui s’ouvre vers l’intérieur ? Et qui vous fait perdre un espace précieux ? Pas de panique vous pourrez facilement l’exploiter à condition que vous ne soyez pas ministre ou avocat. L’espace doit tout de même être vivable, et faire, disons entre 1,20 m et 1,50 m minimum de large. Si tel est le cas, profitez-en pour installer un petit espace de travail. C’est sûr que si vous étiez ministre, 1,50 m ne serait largement pas suffisant pour votre bureau !!! Une petite table de bureau (rangements et tiroirs bienvenus), une chaise sympathiquement design et à votre goût - attention en accord avec le reste de la déco de votre pièce, n’oublions pas le fil conducteur - et des étagères murales rendront ce petit coin pratique et hyper cosy.

©hometalk.com

Les derrières de porte

Les dessous d’escaliers

Vous faites partie des chanceuses qui ont une trappe en dessous de l’escalier ? Vous savez comme celle d’Harry Potter chez son horrible oncle ! Quelle chance ! C’est l’endroit idéal pour vos enfants. Créez-leur un petit espace magique où leur imagination sera mise à contribution. Repeignez-y les murs en couleurs, cloisonnez l’espace avec des rideaux ou une petite porte en bois, ajoutez-y des coussins, poufs et une petite lumière pour tamiser l’ambiance. Vos petits auront une cachette super chouette qu’ils seront fiers de montrer aux copains. Vous n’avez jamais rêvé d’une cachette secrète quand vous étiez petite ? Et si vous n’avez pas de trappes, pas de dépression s’il vous plaît. Vous avez un simple espace perdu ? Créez-vous un petit monde à vous : un coin lecture par exemple.

Les montées d’escaliers

Je n’ai jamais connu endroit aussi lugubre, peu décoré qu’une montée d’escalier et ça chez la plupart des personnes que je connais (désolée pour les amis qui me lisent…). Pourquoi est-ce un endroit aussi peu mis en valeur ? Pourtant, croyez-moi, cet espace à beaucoup de potentiel et il peut devenir funky et original. Il faut jouer sur le graphisme de l’escalier et la perspective de la montée (droite ou en colimaçon) : collection de tableaux qu’on s’amuse à accrocher au même rythme que les marches, objets ethniques (jujus hats ou paniers en osier déjà essayé dans plusieurs maisons dakaroises). 53


L’effet graphique sera assuré. Et si vous manquez de rangements dans votre maison, n’hésitez pas y poser des étagères ou une bibliothèque (rappel de votre coin lecture ;) ). Les bricolos, c’est à vous que ça s’adresse : pourquoi ne pas tenter une petite déco sur le retour de vos marches ? Grosse tendance 2015-2016 : carreaux de faïences, mosaïques ou carrément tapisseries, mais là je m’adresse aux plus pointilleuses d’entre vous parce que c’est du boulot et surtout beaucoup, beaucoup, de précision et de patience !

Les longs couloirs exigus

Aaaaarhhhh ! Les longs couloirs… Grande spécialité dakaroise ! Il faudra d’ailleurs un jour m’expliquer pourquoi ! C’est le coin perte d’espace par excellence ! Alors on y va à fond et on accentue sans hésitation son inutilité. Perso, j’adore en faire une galerie. Galerie d’Art ou galerie photo, avec vos souvenirs, jouez sur les tailles et les couleurs. Et si ça vous parle et que vous êtes super fières du rendu, ne soyez pas timides et ajoutez-y même des spots dirigés sur vos œuvres et pourquoi pas, un tapis qui court tout le long.

©thesawdustdiaries.com

Plus on accentue, plus on assume, moins l’espace devient un défaut et, au contraire, l’un des lieux à ne pas louper dans votre maison !

Les rebords de fenêtres

À condition qu’ils soient assez larges et que la vue soit agréable. Sinon, je vous arrête de suite, on oublie et on les cache avec un beau voilage. Mais par pitié : ARRÊTEZ d’y mettre pots de fleurs, bonsaïs et autres bibelots : on laisse ça aux grand’mères ! Bref si vous êtes chanceuses et que ces deux bonnes conditions sont réunies, assumez l’Américaine qui sommeille en vous : coussins, plaids et voilà un petit coin relaxant qui invite à la méditation ou encore une fois à la lecture ! 54


Optimisez ces coins qui servent à rien

© detalhesdoceu.blogspot.com

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Les dessous de fenêtres

Vous avez une toute petite pièce ? Buanderie, cuisine, salle de bains ou même toilettes ;) ? Exploitez vos dessous de fenêtres ! On y pense jamais et pourtant… Surtout ici où le chauffage n’existe pas parce que sinon c’est pile le lieu où ils se trouvent. Profitons-en ! Une simple étagère ou un meuble de rangement (celui des chaussures qu’on aimerait toujours s’acheter ou se faire fabriquer, mais pour lequel on ne trouve jamais la place !) ou encore une petite table pour y prendre son café tout en regardant son voisin ;), vous avez l’embarras du choix.

Les espaces vides

Un pan de mur entier qui vous perturbe, que vous n’arrivez pas à décorer ? La solution est évidente : de simples étagères minimalistes et suspendues, quelques livres (oui je sais encore), quelques plantes grasses (ou votre bonsaï du rebord de fenêtre), des bibelots Attention : j’ai dit minimaliste donc on oublie sa collection de chats en porcelaine ou de miniatures de parfum - et ça suffit ! Pour les plus assurées, vous pouvez jouer sur l’asymétrie et les placer en quinconce, l’effet en sera encore plus apprécié. Une dernière mise en garde les filles et après je vous laisse travailler : ne surchargez pas trop ces coins et recoins. N’oubliez pas que vous devez déambuler dans votre chez vous de manière fluide et agréable et ne pas vous sentir oppressée par un trop-plein. J’aimerais finir cet article par une dédicace un peu spéciale : mon ami, et le médecin de beaucoup d’entre vous, nous a récemment quittés. Je parlais de lui et de son travail au sein de l’association « Life » qui supporte et aide les femmes en prison, dans l’un de mes précédents articles. Le Dr Yahya Diop a été et restera pour moi, ma famille et beaucoup de personnes une source d’inspiration. En ces périodes de fête, je pense à lui et à sa famille. 55


www.hellofood.sn

Les épices : ALLIéES pour une bonne santé Poivre, cannelle, piment, curry, safran… On attribue aux épices de nombreuses vertus. Aphrodisiaques, brûle-graisses, digestives… Elles favorisent une alimentation plus équilibrée. Avec la mondialisation de la cuisine, les épices opèrent depuis quelques années un retour en force dans nos assiettes. Utilisées depuis toujours aux quatre coins du monde pour assaisonner les mets, ces substances d’origines végétales diverses (racines, graines, fruits, tiges, feuilles) ont pour propriétés principales de donner du goût, de la couleur et de l’odeur. Tout cela, avec un apport énergétique faible, voire inexistant, au regard des infimes quantités incorporées aux plats. Exhausteurs de goût naturels, les épices permettent de donner de la saveur aux plats comme le font le sel, le sucre et le gras. Utilisées à bon escient, elles peuvent donc permettre d’en réduire les quantités. Pour une alimentation équilibrée Une pincée de cannelle sur du yaourt nature, un peu de curry ou de paprika dans des sauces, de la vanille dans les pâtisseries, épicer son assiette constitue une des clés essentielles de la réussite d’un régime amaigrissant.

pays chauds. Elles pourraient lutter contre le vieillissement des cellules et exercer un effet protecteur vis-à-vis des maladies cardiovasculaires et de certains cancers. Ainsi, le curcuma, le poivre, la noix de muscade ou encore le gingembre figurent en tête des aliments recommandés.

Moins de sucre et de gras Les épices contribuent d’abord à diminuer les quantités de graisses et de sucre ajoutés, donc les apports énergétiques. Elles permettent de varier les plats et de prendre du plaisir à table. Enfin, elles rééduquent au goût et permettent de renouer avec de bonnes sensations alimentaires. Ce qui est indispensable quand on souhaite perdre durablement du poids. En effet, on a tendance à manger spontanément moins quand on a dans son assiette des mets épicés.

Le top 5 des épices Le gingembre : aphrodisiaque. Riche en vitamine C lorsqu’il est frais, il est indispensable quand on cuisine asiatique (soupes, sushis, gâteaux, boissons…). Le curcuma : anti cancer. De récentes études ont montré que ce pigment jaune était capable de détoxifier des substances cancérigènes, de bloquer leur prolifération et de stimuler leur autodestruction. On l’utilise seul, mais aussi mélangé à d’autres épices (curry). Le piment : brûle-graisses. Il renferme une substance qui, outre lui donner sa saveur brûlante, entraîne une légère augmentation des dépenses de l’organisme. On le retrouve souvent dans notre alimentation, sous forme de piment de Cayenne, Tabasco, paprika, harissa. Le clou de girofle : assainissant. Très utilisé au Sénégal pour soigner la toux, les angines, on le recommande également en cas de désordres digestifs et de mauvaise haleine grâce à son action antiseptique et à son parfum. Il entre dans la composition de plusieurs mélanges célèbres comme le curry, le ras-el-hanout ou le garam masala. La noix de muscade : digestive. Depuis des siècles, elle est utilisée pour apaiser les lourdeurs, les maux d’estomac, les troubles du transit… Courante dans les préparations à base de lait, de pommes de terre, de fromage (quiches, béchamel, omelettes, gratins), mais aussi les gâteaux et les compotes.

Et aussi moins de sel Moins de sucre, moins de gras, mais aussi moins de sel : au-delà de leur intérêt pour la silhouette, l’utilisation des épices en cuisine va naturellement dans le sens d’une alimentation équilibrée, contribuant à assurer une tension artérielle, une glycémie, et des taux sanguins de cholestérol favorables à un bon état de santé. Elles permettent aux personnes souffrant de diabète, de cholestérol ou d’hypertension de conserver du plaisir à table, donc de mieux suivre les consignes données par leurs médecins. Les épices renferment des substances bonnes pour la santé En plus de ces atouts découlant de leurs extraordinaires qualités, les épices renferment une foule de vitamines qui ont des bienfaits sur l’organisme. Toutes ou presque possèdent des vertus antiseptiques et bactéricides qui détruisent les germes. À l’origine, elles servaient aussi de conservateurs à certains aliments, notamment dans les 56

Par Moustapha SOW


Publi-reportage A la découverte de la Réserve de Bandia Au Km 65 route de Mbour, 3km après le croisement de Sindia, la Réserve de Bandia vous accueille au sein de ses vastes étendues de savanes protégées et parsemées de baobabs millénaires, de plusieurs familles d'acacias (mets favori des girafes), et tant d'autres espèces autrefois disparues.

La Réserve de Bandia est habitée par de nombreux animaux sauvages tels que girafes, buffles, hippotragues (coba), élands du Cap, élands de Derby, zèbres, impalas, phacochères, autruches, rhinocéros, et bien d’autres espèces à découvrir au cours de votre visite. L’aventure se poursuivra au point d’eau du bar-restaurant où vous pourrez observer les crocodiles du Nil, les varans, les singes, et une multitude d’oiseaux ayant élu domicile.

Contacts : Le Conservateur Mr Tidiane DIOP Bur. 33 958 20 23 Cell. 76 685 58 85 Informations Mr Bodian Bur. 33 958 20 24 57


Maison BOULETTES DE VIANDE À L’ITALIENNE (sauce tomate et fromage)

Préparation Dans un mortier, faire une mixture avec du piment, du poivre, du sel ainsi que de l’ail et un peu d’oignon. Dans un bol, ajouter la mixture, les épices, la viande hachée, le jaune d’œuf battu et un filet d’huile d’olive. Mélanger à la main et former des boulettes de viande de taille moyenne, voire grosse. Pour 500 g, tout faire pour obtenir 12 boulettes. Faire revenir dans une poêle les boulettes et pendant qu’elles dorent, hacher finement au robot ou à la main les oignons. Retirer de la poêle les boulettes, puis faire revenir les oignons jusqu’à ce qu’ils soient fondants. Rajouter la moitié de la purée de tomate jusqu'à ce que la sauce prenne puis terminer par le concentré de tomate. Une fois que la sauce aura bien pris, rajouter le reste de purée de tomates et rectifier l’assaisonnement… Rajouter le romarin, puis 20 à 40 cl d’eau et couvrir la poêle. Laissez cuire à feu doux 20 à 30 minutes. À la fin, rajouter le fromage râpé sur le dessus ainsi que le persil… Accompagner le plat de pâtes ou de pommes de terre vapeur…

©Les ateliers de Corinne

Ingrédients 500 g de viande hachée 100 g de fromage râpé (ici c’est du gouda) 2 gros oignons 2 boîtes de purée de tomates 3 brins d’oignons verts 1 piment vert frais 1 càs de concentré de tomates 1 bouquet de persil 10 gousses d’ail, 1 jaune d’oeuf, Poivre, sel, huile d’olive, curcuma, gingembre en poudre et 7 épices, 2 brins de romarin

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LES RECETTES Du CHEF

MADELEINES AU BLÉ COMPLET SANS MATIÈRE GRASSE Préparation Dans un bol, battre les œufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange soit légèrement mousseux. Dans un bol, mélanger les deux farines, la levure, le sel. Rajouter ce mélange aux œufs préalablement mélangés au sucre. Une fois le tout mélangé, terminer par le lait. Une fois la pâte homogène, rajouter la vanille. Couvrir le bol avec un torchon et laisser la pâte reposer 2 h à température ambiante. Ce temps de repos est obligatoire. Une fois le temps de repos respecté, vous remarquerez que la pâte sera très compacte et aérée et c’est le résultat que l’on cherche. Beurrer le moule à madeleine avec un pinceau et remplir à moitié. Attention à ne pas trop les remplir sinon ça débordera. Enfourner 8 minutes à 220 degrés et 2 minutes à 180 degrés jusqu'à ce que la bosse soit bien formée et dorée (temps de cuisson total 10 minutes). Laisser refroidir sur une grille et savourer sans limites… Bon appétit et amusez-vous…!

©Les ateliers de Corinne

Ingrédients 150 g de farine complète 100 g de farine raffinée 200 g de sucre 1 sachet de levure chimique 3 œufs 2 càc d’essence de vanille 1 gousse de vanille 50 g de lait entier liquide

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© CT Snow

Evasion


Éthiopie,

Terre d’Histoire et de spiritualité L’Éthiopie, élue meilleure destination touristique du monde par le Conseil Européen sur le tourisme et le commerce, est réputée pour ses paysages diversifiés et l’excellente conservation de ses monuments historiques. Le seul pays d’Afrique qui n’a jamais connu la colonisation a préservé aussi ses cultures. Au sein de la deuxième plus ancienne nation chrétienne au monde après l'Arménie, coexistent orthodoxes, catholiques, protestants, avec un tiers d’habitants musulmans, ainsi que des Falachas (juifs) et animistes. Ce vaste territoire d’une superficie de 1 137 000 km2, à égale distance de l'Equateur et du Tropique du Cancer, s’étend sur la partie africaine du grand rift, abritant la dépression de l'Afar qui draine les principaux cours d'eau de la corne de l'Afrique. Le relief alterne les hauts plateaux aux massifs et canyons escarpés, les régions volcaniques, les savanes, ou désertiques et les hautes plaines verdoyantes. Votre séjour en Éthiopie sera magique, nous pouvons vous le garantir.


© Mattias Kiel Nielsen

Vous atterrirez à l’aéroport international de Bolé, qui dessert aussi des vols nationaux. Pour circuler dans la capitale Addis-Abeba, les taxis jaunes, et les taxis minibus sont réputés plus sûrs que les taxis bleus et blancs. Comme à Dakar, négociez le prix avant le départ !

Addis-Abeba, la « nouvelle fleur » (en amharique) La capitale éthiopienne, où depuis sa création en 1963, est situé le siège de l’Union africaine, ainsi que la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies et plus de 120 missions internationales et ambassades, est considérée comme la capitale politique de l'Afrique. Cette ville, à la population dense, est un véritable joyau historique et culturel, située à environ 2500 mètres d'altitude. Le climat y est doux, la période la plus chaude s'étendant de février à mai et la saison des pluies de juin à septembre. Parcourir la ville à pied est possible principalement le long de l'avenue Churchill jusqu'à la gare ferroviaire (chemin de fer peu sûr), mais la plupart du temps, il est conseillé de se déplacer en taxi, avec un guide maîtrisant l'amharique. Au fil des rues vous découvrirez une multitude d'églises, très majoritairement chrétiennes orthodoxes, de mosquées, principalement dans les quartiers musulmans de Merkato et Al-Nour, dont les architectures sont remarquables. Pour la visite de bâtiments religieux, il est convenable de rester silencieux, d’enlever vos chaussures. Les hommes doivent se tenir sur la gauche et les femmes sur la droite. Pour les hommes, il est préférable de porter des vêtements longs, et pour les femmes, le netela (voile) blanc autour 62

de la tête et d’éviter les jupes courtes. L’impressionnante Église Medhane Alem (Sauveur du Monde) de Bolé (près de l’aéroport), actuellement la deuxième plus grande d'Afrique, est incontournable. La Mosquée Al-Nour, première mosquée d'Addis-Abeba, et la Mosquée Anwar, dans le quartier Mercato où est situé le plus grand marché à ciel ouvert d'Afrique, méritent aussi la visite. De nombreux musées proposent de revisiter l’Histoire. Ceux-ci pratiquent un prix différent pour les Éthiopiens et les étrangers. Commençons par l’origine, et le Musée national d'Éthiopie, où se trouvent les restes fossilisés de Dinkinesh, ou Lucy. Puis, le Musée de l'Église éthiopienne orthodoxe vous permettra de comprendre mieux l’ambiance spirituelle qui a toujours habité ce pays, jadis gouverné par des empereurs descendants du Roi Salomon, par Ménéli, fils de ce dernier et de la Reine de Saba. Au sud de Meskel Adebabaye (Meskel Square), sur la route vers l'aéroport international de Bolé, l’Addis-Ababa Museum, expose des photographies décrivant le progrès historique, politique, économique et social de la ville depuis sa fondation. Dans le quartier de Sedest Kilo, où se trouve aussi un zoo, à l'intérieur du campus de l'université d'AddisAbeba, le musée de l'Institut des Études éthiopiennes propose au public une librairie-bibliothèque, une section Art et Musique et une autre ethnographique. On peut y visiter la chambre du dernier empereur d’Éthiopie, Haile Selassié I. Les photographies y sont interdites. Puis, vous gravirez l’Entoto Hill en traversant une forêt d'eucalyptus pour rejoindre le petit Musée Entoto, dédié aux dynasties salomonides. Les photographies y sont aussi interdites. Non loin du musée, sur la colline, le premier palais de Menelik II et l'église Entoto Raguel offrent un panorama exceptionnel. Retour au centre-ville, près du quartier Bulgaria embassy, pour un tour au Centre Culturel Éthiopien Berhan, qui présente des répliques de sites historiques tels que les murs de Harar ou le Château de Gonder. Enfin le Zoological Natural Museum passe en revue la biodiversité du pays. Pour acheter des souvenirs, l’artisanat foisonnant et de grande finesse vous donnera le choix. Les boutiques sont regroupées le long de la Churchill Avenue, au Mercato Sedest Kilo. Les galeries Meme et Lela sont parfaites pour découvrir l’art contemporain local. Attention : Pour tout objet de plus de 500 $, vous devez contacter la section exportation d'objets de la Banque Nationale (Export Items - National Bank), et demander un certificat auprès du National Museum of Ethiopia, à Amist Kilo. Des centres


© Rod Waddington

commerciaux, Friendship Supermarket, Bole Road, Edna Mall et Dembel City Center sont aussi disponibles dans divers quartiers de la ville. Le soir, vous pourrez vous détendre dans les quartiers azmari réputés pour leurs bars et leur ambiance, souvent animés par des musiciens.

Maintenant que vous êtes bien acclimaté à la culture locale, votre périple à travers ce vaste territoire peut commencer, en voiture de location ou en bus. Plusieurs sortes de transports en commun existent : les bus classiques empruntés par la population locale, moins chers, mais plus lents et moins confortables. Le Bus de la Poste qui s'arrête dans chaque ville et village desservis, le plus lent. Enfin le Sky Bus, réseau de grands bus qui relient grandes villes, plus chers mais plus rapides. Les trajets sont souvent longs à cause du relief, et des routes qui peuvent être en mauvais état. Depuis Addis, cinq routes principales orienteront votre voyage… Pour le parcours que nous vous proposons, prévoyez trois semaines au moins.

Vers le sud, des civilisations originelles de l’Omo au Nil Bleu C’est là que résident les peuples de l'Omo connus pour leurs traditions intactes, et qu’on trouve le plus de parcs naturels. Préférez le mois de novembre, la meilleure période pour observer les animaux sauvages, et les oiseaux migrateurs qui commencent à arriver en masse, particulièrement observables non loin d’Addis, au Réservoir d'eau de Gefersa, sur la route vers la forêt Menagesha. À 35 km d’Adis, la visite de la Forêt nationale Menagesha nécessite une bonne journée. La route N°6 passe par Bédélé, rejoint la région de Kafa, ses plantations de café, ses vastes forêts, et traverse le pays Gouragué. À 809 km d’Adis, le Parc national de Mago, qui couvre 2 162 km², est constitué de plaines de savane (à 450 m d'altitude) et de déserts qui s'étendent au-delà des frontières du parc jusqu'au lac Turkana. Il est entouré de crêtes saillantes et de hautes collines verdoyantes, et culmine au mont Mago à 1 350 m d'altitude, entre les vallons duquel serpentent la rivière Mago et ses affluents. Crocodiles et hippopotames y ont élu domicile. Des villages sont dissimulés dans la végétation semi-aride, et de nombreuses espèces d'oiseaux, de reptiles et de mammifères y vivent, dont des éléphants. Un des plus beaux endroits à voir est sans conteste les Chutes du Nil bleu près du lac Tana, le plus grand du pays (3 630 km²). Situé à une altitude de 1 800 m, on y compte de nombreuses îles, dont certaines abritent des monastères. Vers le nord, vestiges de l’Histoire, montagnes majestueuses… Empruntez la route N°1 venant du nord, qui traverse les villes de Meqelé, Dessé et Debre Berhan pour aboutir à Adegrat. Par les routes secondaires vous pourrez atteindre Gonder ou Axoum, ancienne capitale du Royaume de la Reine de Saba, et, plus à l’ouest, la région du Tigré, à la frontière de l'Érythrée, et du Soudan, émaillée de superbes canyons. Cette partie du pays est connue pour ses églises taillées à même le roc. Ne manquez pas les onze églises monolithes médiévales, dont la plus célèbre, Bete Giyorgis (Église Saint-Georges), remonte au treizième siècle, à Lalibela, ville sainte, appelée aussi la Jérusalem Noire, cité monastique perchée à 2 630 m d'altitude sur le flanc sudouest des monts de la région Amhara (patrimoine mondial). Au nord-est, le désert du Danakil et ses gisements de sel, ses nombreux animaux, essentiellement herbivores tels le zèbre de Grévy, la gazelle de Soemmering ou encore l'âne sauvage d'Afrique, mérite le détour. Décembre est la meilleure période de visite en raison du temps sec et d’une 63


© Flickr.com

Éthiopie

chaleur supportable. La route N°3, toujours vers le nord, se faufile sur les flancs des montagnes en passant par Gonder, Bahr Dar et Debre Marqos, et traverse le Nil. C’est sur cette route, dans la région Amhara, que se trouve le parc national du Simien (patrimoine mondial) qui comprend les monts Simien et Ras Dashan (4e sommet d'Afrique). Dans ce parc vivent des espèces rares comme le babouin gélada, le loup d'Abyssinie et le bouquetin d'Abyssinie. D’est en ouest, civilisations ancestrales et paysages sublimes La route N°4 vous emmènera vers l’est jusqu’à la frontière avec la Somalie, en traversant l'Ogaden, reliant les villes de Awash, où se trouve un très beau parc dédié à la faune sauvage, Nazret et Debre Zeyt. De là vous atteindrez Harar, dont l’architecture, les marchés animés et l’ambiance vous retiendront sûrement quelques jours. Dans la même région, le site archéologique de Las Geel et la charmante ville côtière de Berbera, ajouteront à la diversité de votre voyage. La route N°5 vers la frontière soudanaise, à l’ouest, mène au fil de panoramas superbes, après la plaine fertile de Nékemte au milieu de collines boisées. Une piste serpentant entre les hauts plateaux donne accès à de très beaux points de vue sur toute la région, avant d’atteindre Gambella, jolie petite ville, anciennement point de départ des bateaux vers Khartoum. Dans cette région vivent des ethnies aux rites séculaires, les Nuer et les Anuak. Installés vers Gog et le lac Tatta, les Anuaks sont des agriculteurs sédentaires dont les villages sont disséminés dans la forêt. Les Nuers, avant tout éleveurs, vivent dans les environs d'Itang, des zones inondables, et se déplacent à chaque période de crues. Fêtes éthiopiennes La plupart des grands évènements culturels sont liés à la religion chrétienne orthodoxe, suivant le calendrier éthiopien. Leddet (Noël) - du 6 au 7 janvier Les fidèles assistent à la messe toute la nuit, souvent en passant d’une église à l’autre. À vivre à Lalibela ou AddisAbeba. Le Timkat, à suivre (célébration du baptême du Christ) dure trois jours. À Gonder des milliers de fidèles en robe blanche chantent et dansent derrière des prêtres, vêtus de somptueux costumes, en procession solennelle. 64

Festivités aussi à Addis-Abeba et Aksoum. Fasika (Pâque orthodoxe) Marque la fin d’un jeûne végétarien de 55 jours. La nuit précédant le dimanche de Pâques, à Lalibela, des centaines de pèlerins en robe blanche dans la cour des églises prient au clair de lune. Kiddus Yohannes (Nouvel An) - 11 septembre Meskel (commémoration de la Vraie Croix) - du 27 au 29 septembre. La fête la plus pittoresque après Timkat. Des feux de joie sont bâtis puis surmontés d’une croix sur laquelle on attache des fleurs, en particulier des marguerites appelées « fleurs de Meskel ». Les meilleurs endroits pour y assister sont Addis-Abeba, Gonder et Aksoum Irecha - sur les rives du lac Hora - premier dimanche après Meskel. Les Oromos célèbrent leur divinité Irecha en se rassemblant autour des figuiers pour enduire les troncs de parfum, de beurre et d’une liqueur appelée katickala, puis ils partagent un repas de cérémonie composé de viande rôtie, de café et d’alcool. Fête de Sainte-Marie de Sion - Aksoum - 30 novembre Clôture un pèlerinage orthodoxe. Haut en couleur ! Great Ethiopian Run - Addis-Abeba - dernier dimanche de novembre Course de 10 km, rassemblant plus de 20 000 coureurs, l’occasion de côtoyer les plus grands, et les futurs champions d’athlétisme ! À savoir : L'amharique reste la principale langue de communication, mais vous pouvez vous faire comprendre en anglais. Le français, l'italien ou l'allemand peuvent être compris principalement à Addis-Abeba. Monnaie : birr AMBASSADE DE LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE ET DÉMOCRATIQUE D'ÉTHIOPIE 24 boulevard Martin Luther King Fann Hock Dakar Tél. : +221 33 865 19 59 Par Leila Jamm


Brèves du monde LE CONCORDE REVOLERA-T-IL ?

Le premier vol du Concorde a eu lieu en 1969, reliant Paris à New York en 3 h 30 min. Le coût élevé de ses voyages ainsi que le crash qui a eu lieu en 2003 ont précipité l’arrêt de cet avion supersonique. Beaucoup d’avionneurs rêvent de construire un nouvel appareil du genre. En attendant, Les membres du Club Concorde, d'anciens pilotes et affréteurs de l'appareil, souhaiteraient en effet acheter les deux exemplaires qui sont aujourd'hui en exposition à l'aéroport du Bourget et à l'aéroport d'Orly. Disposant d’un budget de 165 millions d’euros, ils remettraient en état l’un des appareils pour le louer à des entreprises pour des événements privés. L'autre serait exposé sur la Tamise à Londres, en vue d'en faire une attraction touristique d'ici à 2017.

ROYAL AIR MAROC ET QATAR AIRWAYS PARTENAIRES

TURSKISH AIRLINES : PROMOTION SPECIALE

Turkish Airlines vous offre une promotion spéciale sur l'Italie pour tous les billets émis à partir du 16 Novembre selon les conditions ci-après: Ci-dessous les destinations et les tarifs aller-simple en Hors taxes Dakar / Bologne : 34 700 XOF - Dakar / Milan: 34 700 XOF Dakar / Naples : 54 900 XOF - Dakar / Rome : 34 700 XOF Dakar / Turin : 34 700 XOF - Dakar / Venise: 34 700 XOF Emission du billet Du 16 nov. 15 au 15 fév. 16 Date de voyage Du 16 nov. 15 au 15 fév. 16 (Voyages du 15 déc. 15 au 15 janv. 16 exclus) Pour toute information, veuillez contacter votre agence de voyage ou Turkish Airlines : Immeuble La Rotonde, Rue A.A.Ndoye x Dr.Théze, Plateau, Dakar Tel : +221 33 823 44 44 Email : dakar-sales@thy.com

Nous vous annoncions en juin la signature d’un partenariat entre Royal Air Maroc et Qatar Airways. Il est entré en vigueur le 1er octobre 2015. Pour rappel : Les deux compagnies ont signé un partenariat commercial stratégique. Il offre des avantages aux clients qui pourront bénéficier de plus de choix de destinations ainsi que d’un seul billet avec partage de code sur les deux compagnies. Ces derniers pourront enregistrer leurs bagages depuis la ville de départ jusqu’à la destination finale, même s’ils changent de compagnie pendant leur parcours. Royal Air Maroc lance une ligne régulière reliant Casablanca à Doha à raison de trois fréquences par semaine. Les vols seront opérés en B787 Dreamliner récemment acquis. Cette liaison s’ajoute ainsi à la quotidienne opérée sur le même trajet. Les deux compagnies proposent ainsi dix fréquences par semaine et surtout une extension des réseaux vers l’Asie et l’Afrique. De plus, ce partenariat permettra notamment aux clients fidélisés du programme Royal Air Maroc de Safar Flyer, de cumuler des miles, sur les vols en partenariat avec Qatar Airways, opérés par l’une ou l’autre compagnie. Ils ont par ailleurs la possibilité d’utiliser ces miles pour prendre des billets-primes sur toutes les destinations du réseau Qatar Airways. Ainsi, Royal Air Maroc ouvre à ses clients, au départ de l’Afrique, les portes de l’Asie : Bangkok, Shanghai, Hong Kong, Pékin, Singapore, Depensar…

TOP TEN DES MEILLEURS AEROPORTS 2015

Le verdict des voyageurs pour l'année 2015 est tombé. Ils ont été interrogés par Sleeping In Airports sur leurs expériences dans différents aéroports aux quatre coins de la planète, concernant les services, les installations, la propreté, le service client et le confort. Le site a analysé les résultats et publié la liste des meilleurs et celle des pires aéroports dans le monde. 1er - Aéroport de Singapour, Singapore Changi Airport 2ème - Aéroport de Séoul, Seoul Incheon Airport 3ème - Aéroport de Munich, Munich Airport 4ème - Aéroport de Hong-Kong, Hong Kong International Airport 5ème - Aéroport de Tokyo Haneda, Tokyo Haneda International Airport 6ème - Aéroport de Zurich, Zurich Airport 7ème - Aéroport du Japon Central Nagoya, Central Japan Nagoya Airport 8ème - Aéroport de Londres Heathrow, London Heatrow Airport 9ème - Aéroport de Amsterdam - Amsterdam Airport 10ème - Aéroport de Pékin, Beijing Capital International Airport 65


Cruelle jalousie

Partie 3

Résumé roman Pendant que son mari est en voyage avec sa maîtresse, Leïla s’installe chez ses beaux-parents et profite de l’occasion pour s’occuper de son beau-frère Raphaël, cloué dans un fauteuil roulant. Elle se rend compte que l’infirmière ne lui administre pas son traitement. Elle prend la relève et son état s’améliore. A son retour, Christian, son mari, est furieux de la situation et promet l’enfer à sa femme. - Je vous ai dit madame, parler pour une personne atteinte de cette maladie est une amélioration, mais dans le cas de Raphaël, ça ne semble pas être une si bonne chose et je vous ai expliqué pourquoi. Nous allons donc être dans le devoir d’exiger qu’il reste ici encore pendant quelques semaines. Leïla était désemparée. Le docteur avait demandé à ce que Raphaël soit interné en clinique parce qu’apparemment, ses souvenirs lui revenaient et ils lui causaient des traumatismes. De toute façon, il était devenu assez bizarre, voire soucieux, depuis sa séparation avec Christian. Il refusait tout divertissement que lui proposait la jeune femme : les balades, les lectures, tout ce qu’il avait commencé à aimer avec l’arrivée de Leïla, il les rejetait, même sa compagnie à elle. Après chaque repas donné par l’infirmière, il gigotait et faisait comprendre qu’il voulait rester seul. Et à certains moments de la journée, il piquait des crises d’hystérie et se mettait à crier sur sa chaise, la plupart du temps, c’était le même mot que la première fois « non ! ». Elle ne comprenait pas son comportement, mais malgré son rejet, elle avait continué à prendre soin de lui, de loin. - Mais docteur, je ne comprends pas, tout allait si bien. - Je ne sais pas non plus madame, seul lui pourra nous dire ce qui l’agite ainsi dans ses souvenirs, c’est pourquoi nous allons devoir le faire suivre de près ici. - OK, pourrais-je quand même venir le voir ? - Pour l’instant, oui madame. - OK… Raphaël lui semblait tout petit et dépaysé dans sa grande chambre d’hôpital. Il était fraîchement rasé et débarbouillé, si ce n’était la chaise roulante, on n’allait pas se douter qu’il était malade. Leïla s’approcha doucement de lui, craignant qu’il ne crie encore pour exiger qu’elle sorte. Le soudain rejet de Raphaël lui avait causé une grande peine, car elle commençait à s’attacher à lui, peut-être même à ressentir des sentiments pour lui, des sentiments bien plus profonds que l’amitié. Mais à chaque fois, elle les refoulait, après tout, elle était toujours mariée à son frère, personne n’allait comprendre. Une fois proche de lui, elle inspira 66

profondément avant de lancer un « bonjour » timide. Il tourna ses yeux dans sa direction et à la grande joie de la jeune femme, il ne réagit pas négativement. Elle tira alors un tabouret pour s’asseoir en face de lui et prit ses mains. - Comment vas-tu... ? Je peux voir que tu vas mieux… Les larmes commençaient à lui monter aux yeux. Il se contentait de la regarder, ne pouvant extérioriser l’envie qu’il avait de la serrer dans ses bras. - Raphaël… qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi ? sanglota-t-elle, rétablis-toi vite, je t’en prie… tu me manques. Il manqua de rater sa respiration. La colère monta en lui à cause de son impuissance. Il voulait crier « tu me manques aussi », mais aucun son ne sortait de sa bouche, son corps ne voulait pas réagir. Il baissa alors ses yeux, incapable de soutenir le regard de cette femme qui pleurait… pour lui. Voyant cela, elle retira immédiatement ses mains et s’essuya les larmes de la manière la plus inélégante qui soit. - Excuse-moi, je… je ne sais pas ce qui me prend, je… je vais partir, je reviendrai dans l’après-midi, même heure que d’habitude… Elle remit le tabouret à sa place et se dirigea vers la porte, ignorant de toutes ses forces les signes des yeux que Raphaël faisait. Quand elle fut arrivée à la porte, elle ne se sentit pas la force de partir. Elle appuya alors sa tête contre la porte et pleura en silence. - Christian... Elle se retourna immédiatement, c’était Raphaël qui venait de parler. Elle revint à lui et s’agenouilla pour mieux être à son niveau, ses mains sur ses genoux, comme elle l’avait fait des milliers de fois. - Quoi ? Quoi Christian ? Qu’est-ce qu’il a fait ? - C’est… Christian… répéta-t-il avec une difficulté apparente - Quoi Raphaël ? Qu’est-ce que Christian a fait ? - Tu veux le voir ? Tu veux que l’appelle pour qu’il vienne te voir ? Quoi Christian ? - Mais parle Raphaël ! supplia-t-elle au bout du désespoir. Elle baissa la tête, sur le point d’abandonner lorsque tout à


roman coup, une pensée lui revint. Elle releva la tête et posa son regard dans celui de son beau-frère. - C’est Christian qui t’a fait ça ? souffla-t-elle. Ces mots pesaient lourd sur ses lèvres. Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’elle n’obtienne la réponse. - Oui, répondit-il avec la même difficulté Elle s’effondra à terre, incapable de réagir ni de penser. Oui… Christian était bel et bien le responsable de l’état de son frère. Tout collait à présent. La fausse infirmière, les médicaments, sa réaction excessive dès qu’elle approchait Raphaël… Tout s’éclaircissait et pour elle, une chose était maintenant claire, une résolution qu’elle n’avait jamais réussi à respecter : Christian, cet homme qu’elle avait jadis aimé et qui avait gâché sa vie, devait payer pour tout ce qu’il avait fait, à elle comme à son frère et peut-être à d’autres personnes. Deux ans plus tard… De retour chez elle, Leïla jeta son sac à terre, retira ses hauts talons et se jeta sur le lit. Son nouveau travail lui prenait toute son énergie, mais elle était quand même ravie d’avoir repris sa vie en main. Après son divorce avec Christian, obtenu un mois après l’arrestation de celui-ci, sa famille avait insisté à ce qu’elle revienne vivre à la maison, mais elle avait refusé et décidé qu’elle allait reprendre sa vie et ses rêves bien en main, surtout qu’elle était sortie plutôt avantagée du divorce : la villa de Christian aux Almadies, ainsi 40% de ses revenus chaque mois pendant 10 ans. Tout ça grâce aux preuves qu’elle avait trouvées l’incriminant dans l’accident de son frère et aussi qui prouvaient qu’il était responsable de l’aggravation de l’état de ce dernier. L’aveu de la fausse infirmière avait été l’élément déclencheur de l’enquête qui dévoila toutes les magouilles de Christian. Elle en avait profité pour faire d’une pierre deux coups en demandant le divorce et révélant l’histoire avec Nora. Il écopa de plusieurs années fermes en prison. À ces souvenirs, autrefois amers, elle sourit, ravie d’être sortie victorieuse de cette longue bataille. Elle sursauta lorsque son téléphone sonna et son sourire s’élargit lorsqu’elle vit le numéro s’afficher. - Allô ? - Bonsoir mademoiselle, bien rentrée ? fit Raphaël de l’autre bout du fil. - Oui Monsieur, merci. - OK princesse… peux-tu passer à la maison ? J’ai une surprise pour toi. - Hum, OK, très bien, j’arrive dans 30 minutes. - Parfait, je t’attends. Lorsqu’elle entendit le « tic » signalant qu’il avait raccroché,

elle s’élança dans les airs, sautillant sur le lit comme font les filles amoureuses. Ce sentiment qu’elle croyait ne pas mériter et qu’elle croyait ne plus jamais ressentir était bel et bien là, et elle avait la certitude qu’il était réciproque. Et ce sentiment était celui qui avait également donné le courage et la volonté à cet homme qu’elle aimait de se battre. Il avait retrouvé certaines de ses aptitudes, notamment le haut de son corps, grâce aux séances de rééducation. Petit à petit, il redevenait l’homme qu’il était avant l’accident et selon les docteurs, dans quelques années, par miracle, tout ça n’allait être que de mauvais souvenirs… Elle porta sa robe la plus moulante et se fit belle, encore plus belle que d’habitude, sachant la raison spéciale pour laquelle il l’appelait. Lorsqu’elle sortit de la voiture, elle avait les jambes en coton et ce sentiment qu’on a quand on a l’intuition que quelque chose va arriver. Quand elle entra dans ce salon, qu’elle connaissait si bien maintenant, les lumières s’allumèrent soudainement et toute une foule s’écria « Joyeux Anniversaire ! » Toute sa famille était présente et lui aussi. Il portait un costume noir ainsi qu’une chemise blanche avec nœud papillon, elle se retint de lui sauter dans les bras. Après le gâteau vint le moment des cadeaux. Lorsqu’elle déballa toutes les boites, elle eut un pincement de déception en ne voyant pas celui qu’elle attendait le plus : celui de Raphaël. - Leïla ? Lorsqu’elle releva la tête, il était là, bien en face d’elle, dans sa chaise roulante, une émotion indéchiffrable sur le visage. Il la regardait dans les yeux. C’était comme s’il essayait de déchiffrer quelque chose ou d’analyser quelque chose. Puis tout à coup, il sortit une petite boite de sa poche. La joie se répandit dans son cœur et plus rien n’existait autour d’elle. Il s’approcha doucement et lui prit les mains. - Leïla, veux-tu… passer le restant de tes jours à mes côtés ? Veux-tu devenir ma femme ? Des larmes de joie coulèrent de ses yeux. Il essuya ses larmes de sa main, doucement et tendrement, attendant sa réponse. - Oui… bien sûr ! Et elle ne put se retenir, elle se jeta dans ses bras. Des cris et des applaudissements fusèrent dans la salle. Elle ferma les yeux et savoura ce moment dans les bras de l’homme de sa vie, celui qui lui offrait une nouvelle chance d’être heureuse et auprès de qui elle était décidée à se battre contre vents et marées. - Je t’aime Raphaël - Je t’aime aussi Leïla… je t’aimerai pour toujours Fin C. R.

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Culture

Un livre, un film, un disque Le Petit futé

Genre : guide touristique Éditeur : Nouvelles Éditions de l'Université; édition 2016 (7 octobre 2015) Collection : Country Guide - Langue : Français Les guides, ce n’est pas que pour les touristes ! Grâce à cette nouvelle édition du Petit futé, vous pourrez avoir accès à un grand nombre d’adresses et de recommandations pour vous détendre le week-end, sortir le soir, découvrir un nouveau restaurant ou une galerie, bref redécouvrir le Sénégal sous son meilleur jour.

DIFRET

Long métrage de fiction - Sortie en juillet 2015 Réalisatrice : Zeresenay Mehari (Ethiopie) Productrice exécutive : Angelina Jolie À trois heures de route d’Addis Abeba, Hirut, 14 ans, est kidnappée sur le chemin de l’école: une tradition ancestrale veut que les hommes enlèvent celles qu’ils veulent épouser. Mais Hirut réussit à s’échapper en tuant son agresseur. Accusée de meurtre, elle est défendue par une jeune avocate, pionnière du droit des femmes en Éthiopie. Leur combat pour la justice commence, mais peut-on défier une des plus anciennes traditions ? Disponible sur les plateformes de téléchargement légales.

Daraludul Yow

Julia Sarr

Cet album sorti il y a un an doit absolument faire partie de votre discothèque. La voix incomparable de Julia Sarr, vous transportera loin… sur des vagues de douceur, alternées avec la rythmique afro-jazz sur laquelle la langue wolof se marie à merveille. Cette auteur-compositrice et interprète sénégalaise réside en France, et passe quelquefois par le Sénégal pour des concerts toujours très émouvants. À déguster sans aucune modération ! 68


Culture Le soleil sans se brûler de Théo Ananissoh

Roman Editions Elyzad (Tunis) - avril 2015

Ce livre court, d’à peine une centaine de pages, de l’écrivain centrafricain Théo Anissoh, qui signe là son sixième roman, claque à l’esprit d’autant plus qu’il est rapide à lire. En suivant le « retour au pays », le Togo, pour quelques semaines, d’un étudiant en littérature passionné par l’auteur et dramaturge congolais Sony Labou Tansi, venu visiter son ancien professeur, Amélia, le lecteur est plongé dans les souvenirs d’un intellectuel, brièvement ministre, qui vient de sortir d’une longue mise à l’écart en prison, et veut à tout prix venir en aide à « son ami Sony ». Par ce biais fictionnel, l’auteur décrit Sony Labou Tansi, personnage atypique pour son époque, poète un peu lunaire, comme ses contemporains le voyaient. Dans la torpeur d’un soir, au détour d’une conversation, on comprend combien les auteurs francophones originaux et précurseurs, comme Sony Labou Tansi ou l’écrivain ivoirien Amadou Kourouma, se sont emparés de la langue française, se la sont appropriée et ont forgé une nouvelle manière de conter, de narrer, proche de l’oralité, pleine à craquer de la poésie des contes, des traditions, de forces et de courages, de défis, d’émotions vives, baignés par le désespoir de ceux qui rament sur la galère africaine. La culture pervertie par la politique, et le fantôme du poète congolais sont omniprésents. La poésie y est lumière dans un contexte obscur. En quelques scènes, l’auteur dépeint l’opulence insolente d’un lieu où se retrouvent les « huiles » du pays, la misère quotidienne étalée partout dans la ville de Lomé, le tout lié par un mélange de profonde affection, cette amitié teintée d’admiration qui va pousser le professeur Amélia et le narrateur dans une quête urgente, au-delà de leurs forces… Cet ouvrage inaugure la collection « Vie et demie », consacrée "aux écrivains et artistes du continent africain". Laure Malécot À lire aussi : La vie et demie de Sony Labou Tansi (1979) Coup de cœur de la librairie Athéna

CONCERTS Ombré Zion

Tous les jeudis du mois de novembre 2015 Just 4 U, Km 2,5 Avenue Cheikh Anta Diop Tél. : +221 33 825 99 25 / +221 77 506 35 43 Du bon reggae made in Sénégal ! 69


Culture ANNONCE

Le Gohou Show prévu le mois dernier a été reporté au 27 novembre, au Théâtre Sorano.

Khady Faye

danseuse de ballet africain, propose des cours de danse africaine pour enfant et adulte à Saly Center dans la salle de l’association Sport & Culture. Tarif : 3000 FCFA l’heure. Horaire : vendredi 17h-18h enfant, 18h30-19h30 adulte Adresse : Saly Center, sortie de Saly, salle de sport au dessus du bar « Amazone » Pour tout renseignement, appelez au 77 900 99 25

ATELIERS POUR ENFANTS COURS ARTISTIQUE ADULTES La galerie Créas I Am (Médina, Dakar) vous propose des ateliers récup, pour les enfants et adultes, toute l’année.

EXPOSITIONS 2e édition de la foire civico hip hop appel à candidatures A l’occasion de la 2e édition de la foire civico hip hop, le rendez-vous annuel de la culture urbaine autour de la thématique de la citoyenneté, Guédiawaye hip hop lance un appel à candidature pour les expositions.

L’éclosion silencieuse

Duo Togo

Félicité Codjo (peinture) Jacquie Atandji (designer d'accessoires) du 31 Octobre au 21 Novembre 2015 Galerie Arte Dakar Dakar - plateau Ces deux artistes togolaises nous offrent le meilleur de la création de leur pays ! Catalogue Félicité Codjo sur www.arte.sn (art africain contemporain) 70

Daouda Ndiaye du 04 au 25 novembre Galerie Léopold Sédar Senghor, Village des arts. La dernière exposition de Daouda Ndiaye à Dakar date de 1998. Entre temps, il a sillonné le monde à la quête d’expériences picturales et a participé à de nombreuses expositions collectives au Sénégal et à l’étranger. L’exposition réunira plus de 50 toiles et des installations. Village des arts Route de l'aéroport, à 500 m du stade L.S.S. BP 29831 Dakar Yoff Tél. : +221 33 8357160 / +221 77 633 48 23


AGENDA

CINEMA 2e édition festival Afrikabok dans le Sine et en pays sérère Du 31 octobre au 15 novembre

Le festival de films d’animation Afrikabok dressera son écran gonflable dans les régions de Fatick, Foundiougne et Kaolack, faisant escale dans les villes et les villages. Au cours des séances, seront présentés des films de sensibilisation et d’information au diabète, et à la lutte contre le paludisme. Durant deux jours, un atelier animé par Moussa Thiam, réalisateur et spécialiste de 3D, se tiendra à Kaolack après la clôture du festival. Réalisateur de film d’animation de Nantes en France, Frédéric Joyeux est l’invité de l’atelier 2015.

FILY FLY

FILY DIALLO est une jeune artiste sénégalaise ayant une passion pour la musique depuis toute petite. Aprés quelques années de silence Fily Fly fait son come-back sur scène avec son premier single intitulé COME WITH ME produit par le label BOIS SACRE de DARRA-J FAMILY.

Cinécyclo tour du Sénégal

Du 15 novembre 2015 au 1er juin 2016

Le vélo sera l’unique moyen de locomotion et fournira la totalité de l’électricité nécessaire aux projections dans les villages. Une partie du public devra pédaler durant le film. Cinécyclo a créé une cellule de recherche et de conception de génératrices électriques à pédales « Made In Senegal ». Cette association a pour mission de promouvoir et de faciliter la diffusion de matériel vidéo et sonore dans des endroits isolés ou dépourvus d’équipement à travers le monde. Initié à Québec (Canada) en 2013, cet organisme est actuellement actif en France, en Italie, en Espagne et au Sénégal. Parcours du Cinécyclo : Ziguinchor, Kolda, Tambacounda, Kedougou, Kafrine, Kaolack, Fatick, Thiès, Djourbel, Louga, Saint-Louis et Dakar. contact@cinecyclo.com www.cinecyclo.com Voir en ligne : www.cinecyclo.com/cinecyclo-tour-du-senegal/

Yass et les doff du rire

Terou Bi - Institut Français Dakar - Théâtre Sorano Du 17 au 21 novembre FARID CHAMEKH - DONEL JACK'SMAN ODAH & DAKO - TATIANA ROJO - TONY ST LAURENT 71


Horoscope Bélier

Taureau

Gémeaux

Vous mettrez en avant tout votre potentiel de combativité, afin d’arriver à vos objectifs. Vous aurez plus que jamais tendance aux idées fixes, et à ne pas vous laisser distraire.

Vous vous plongerez plus profondément dans vos liens intimes, entrerez dans une plus vaste compréhension de l’autre au sens large. Vous allez vivre des situations qui vous poussent à vous mettre en retrait afin d’écouter l’autre.

Les trois premières semaines vont vous confronter à des situations dans lesquelles de grands changements seront indiscutablement nécessaires, notamment dans l’organisation de votre quotidien.

Cancer

Lion

Vierge

Vous aurez davantage d’audace, de courage et d’acharnement à la poursuite de vos objectifs. Votre énergie sera facilement mobilisable en ce sens, et vous ne manquerez pas de patience et de profondeur de réflexion pour affiner vos stratégies.

Vous serez incitée à davantage d’actions dans le domaine financier tout particulièrement. Vos désirs dans ce secteur vont prendre plus de poids dans votre esprit, ce qui va vous inciter à vous lancer à la recherche de nouvelles opportunités professionnelles.

Vous aurez davantage de mordant et de ténacité pour faire évoluer votre vie dans le bon sens. Votre perspicacité mentale sera pleinement au rendez-vous. Vous verrez plus grand dans votre vie sociale et financière et vous aurez raison.

Balance

Scorpion

Sagittaire

Vous vivrez des conditions optimales pour lancer de profonds changements dans votre vie, et tout particulièrement dans le domaine sentimental. Vous n’aurez que peu de disposition à laisser faire, et c’est vous qui entamez le dialogue avec votre partenaire pour resserrer vos liens.

Vous agirez utilement pour réorganiser votre vie au plus près de vos espérances pour l’avenir. Vous allez spontanément passer en revue votre façon de vivre, vos habitudes pour en changer certaines qui ne correspondent pas à vos désirs.

Vos actions seront freinées, vous obligeant en définitive à fignoler vos projets pour aider à leur réalisation ultérieure. À partir du 13, vous aurez vraiment un vent propice qui soufflera dans vos voiles pour avancer de façon plus directe vers vos buts.

Capricorne

Verseau

Poissons

Votre énergie sera boostée vers des engagements qui portent en germe un nouveau cycle prometteur, notamment dans le domaine professionnel et financier. Vous donnerez le meilleur de vous-même dans des actions les plus essentielles.

Vous aurez toute latitude pour vous lancer dans de grandes réflexions de fond à votre rythme, sans vous trouver bousculée par votre entourage. De ce fait, vous allez spontanément vous consacrer davantage à votre carrière et à votre vie financière.

Un confort moral plus fort que d’ordinaire vous attend. Vous serez la confidente idéale de votre entourage, lequel risque de vous submerger si vous ne mettez pas de barrières. Votre mental se tournera davantage sur l’inconnu, le mystère au sens large vous tend les bras.

21 mars - 19 avril

20 avril - 20 mai

22 juin - 22 juillet

23 juillet - 22 août

23 sept. - 23 oct.

24 oct. - 22 nov.

22 déc. - 19 janv.

20 janv. - 18 fév.

21 mai - 21 juin

23 août - 22 sept.

23 nov. - 21 déc.

19 fév. - 20 mars

Le principe d’Ecoles au Sénégal est simple : offrir sur le web, en format vidéo, des cours du système éducatif, gratuitement aux élèves et autres internautes désireux apprendre. www.ecolesausenegal.com 72


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carnet d‘adresses ALBINOS DU SÉNÉGAL (A.N.A.S) - Under the Same Sun

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FONDATION JUNICLAIR Siège social 4-6 rue du Fort Rheinsheim L-2419 Luxembourg R.C.S. Luxembourg : G 228 Email : contact@juniclair.org

Quartier Sam Pathé 1, Route de Khombole, Thiès Tél. : + 221 77 612 27 44 / +221 77 936 92 56

Les ateliers de Corinne

Association Nationale des Albinos du Sénégal

Tél. : +221 77 071 86 71 Email : carealbinos4@gmail.com

Cours de cuisine : +221 70 986 19 81 Blog : www.lesatelierscuisinedecorinne. wordpress.com/ Vidéos : www.youtube.com/channel/ UCRPuDKhpLX3gtIfw-zOY4cQ Instagram : instagram.com/corinne_ erambert/ Facebook : www.facebook.com/ lesateliersdecorinne

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Directrice Commerciale Kaoutar Azaglou Tél. 77 486 08 49 kaoutar.actuellemag@gmail.com Mode & beauté mode@actuellemag.com Journaliste Laure Malécot Directeur Artistique Julien Fayal Photographe mode Stéphane Tourné Crédits photos Wikimedia, Canstockphoto Ont collaboré à ce numéro Leila Jamm / Hilda Latzoo Hellofood / Charlyn Rafidy Rose Samb / R. Solange Ndir Elise Grosskost / Jen. GS Les ateliers de Corinne Impression Polykrome - Dakar Distribution IdDesign & Communication IDDESIGN&COMMUNICATION SARL 152, avenue Lamine Guèye Dakar Tél/fax. 33 821 50 42 RC SN DKR - 2013 -B -1567 NINEA 004732617 2Y2 ISSN 2337_1501

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