THÉÂTRE DE L’ESPÉRANCE présente P
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Avec la participation (en alternance) de
Thierry Meury & Pierre Miserez
Café - Restaurant - Bar Menu Théâtre CHF 45.Cuisine française - Poissons et crustacés Restauration de 18h30 à 23h Joaquim Dos Santos T 022 735 76 00 - F 022 797 08 09 10, rue de la Chapelle - 1207 Eaux-Vives www.lenvers-du-decor.ch lenvers@lenvers-du-decor.ch
couvertures énergétiques
il y a de la vie sur les toits.
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Ouvert samedi midi et soir
Bienvenue
À saison exceptionnelle, moyens exceptionnels !
P
our marquer les festivités liées au 150e anniversaire du Théâtre de l’Espérance nous avons mis tout en œuvre pour que cette commémoration s’inscrive dans l’Histoire (oui, avec une majuscule !) et dans le cœur de chacun d’entre nous ! Avec des invités de renom, des pièces de choix, des décors somptueux et les membres de la troupe prêts à tout pour vous divertir aussi bien sur que hors scène, nous allons fêter en beauté ce jubilé ! Ainsi vous pourrez rencontrer quelques personnages venus d’un autre temps. Côté Cour ou côté Jardin, au hasard de vos déambulations, ce sera ici un peintre du temps des impressionnistes, là un musicien de l’époque romantique, plus loin une interprète à la gouaille représentative
de cette fin du XIXe ou, plus académique, l’éloge du théâtre amateur dit en quelques alexandrins par deux comédiennes de la troupe. Et si vous rejoignez le bar prenez le temps - en dégustant une boisson servie par des personnages de différentes époques - d’apprécier les vitrines où une rétrospective photographique relate ces 150 ans de théâtre ! Belle découverte et bonne soirée !
CG
«Ah ! Si on pouvait voir les femmes vingt ans après, on ne les épouserait pas vingt ans avant (Georges Feydeau)
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Jubilé
L’ESPÉRANCE A 150 ANS !
«
La section littéraire catholique du cercle de l’Espérance des Eaux-Vives» (devenue depuis Théâtre de l’Espérance) voit le jour en 1874. Lorsque le Révérend Père Joseph, après avoir fondé en 1872 le Cercle de l’Espérance, instaure cette activité théâtrale au sein de la société, bien des personnages, passés depuis à la postérité, sont encore de ce monde. En effet cette année-là, côté littérature, Victor Hugo apprend à cultiver «L’art d’être grandpère». A trente-quatre ans Emile Zola se penche sur «La faute de l’abbé Mouret». Alexandre Dumas fils entre à l’Académie Française, Gustave Flaubert écrit «La Tentation de Saint Antoine» tandis que Paul Verlaine purge une peine de prison pour avoir tiré deux coups de
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revolver sur son ami Arthur Rimbaud. A la suite de cet incident Rimbaud, âgé de vingt ans, achève d’écrire «Une saison en enfer» alors que «Les Petites Filles modèles» pleurent leur créatrice : la comtesse de Ségur. Jules Verne, quant à lui, voit paraître le 1er janvier 1874 dans la revue littéraire destinée à l’enfance «Magasin d’éducation et de création», le premier épisode de «L’île mystérieuse» et un peu plus tard, le 22 mai 1874, sa comédie en un acte et en vers, «Monna Lisa», est lue pour la première fois à l’Académie d’Amiens. Côté musique, Bizet compose «Carmen», Wagner «Le Crépuscule des dieux», Smetana «La Moldau», Guiseppe Verdi crée son «Requiem» et Johann Strauss, se posant en rival d’Offenbach, travaille à son opérette «La Chauve-Souris».
Dans le domaine de la peinture le jeune Auguste Renoir termine sa célèbre toile intitulée «La Loge» et Degas celle, non moins célèbre, «Répétition d’un ballet sur scène». Toujours cette même année, dans l’atelier du photographe Nadar, l’exposition d’une trentaine de peintres, «refusés» dans les salons officiels, subit la critique de l’époque : virulente et sans appel. C’est cette critique cependant qui invente le mot impressionnisme par esprit de dérision, en rendant un «hommage» sarcastique à l’œuvre de Claude Monet : «Impression, soleil levant». Cette année-là Berthe Morisot se joint au groupe des futurs impressionnistes, elle est la seule femme qui expose parmi les trente peintres présents dans ce «salon des refusés». Van Gogh, lui, ne peint pas encore... ! En ce temps-là Paris n’a pas de Tour Eiffel pas plus que Genève n’a de jet d’eau, le cinéma et le téléphone n’existent pas... L’Homme rêve toujours de voler, mais il n’a pas trouvé le moyen de réaliser son rêve.
C’était une autre époque, un autre siècle. Tout cela nous semble si loin, et pourtant notre théâtre a connu cet autre temps. Des spectateurs se sont pressés dans cette rue de la Chapelle, au numéro 8, comme vous le faites aujourd’hui, pour venir assister à des spectacles présentés régulièrement sur notre scène. Il est troublant de penser qu’il y a 150 ans tous les grands personnages cités plus haut, étaient encore bien vivants et comme beaucoup d’entre eux sont venus à Genève, il est permis de penser que parmi ces figures illustres, l’une ou l’autre s’est peut-être arrêtée dans notre théâtre. Il n’y a là rien d’impossible, mais est-ce effectivement arrivé ? Nul ne le saura jamais, les archives de l’époque nous renseignent sur les spectacles, non sur les spectateurs. Seule l’âme qui habite ce théâtre depuis qu’il existe détient la réponse... Mais si cette supposition reste en suspens, une chose est sûre : le Théâtre de l’Espérance est l’un des rares théâtres qui, avec une activité continue, a vécu plus d’un quart de siècle au XIXe, traversé tout le XXe et connaît depuis près de 25 ans le XXIe siècle ! Bonne soirée !
CG
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150 e ANNIVERSAIRE DU THÉÂTRE
JEAN-LUC BIDEAU, PRÉSIDENT D’HONNEUR
I
l n’a pas hésité une seconde… «Oui, bien sûr, avec plaisir». Et avec générosité. Et avec classe… Pour donner ses lettres de noblesse à cet évènement du théâtre genevois, le nom de Jean-Luc Bideau s’est naturellement et immédiatement imposé. Là où dans «théâtre amateur» d’autres entendent d’abord amateur (et parfois avec une nuance péjorative), lui voit avant tout théâtre. Comme pour beaucoup d’appelés, sa carrière théâtrale a d’ailleurs commencé à l’âge de 16 ans dans une troupe d’amateurs - l’Echo de Vernier. Mais comme peu d’élus, il a su ensuite lui donner une dimension exceptionnelle, dans le cinéma, le théâtre et la télévision. Ses références, ce sont des figures de la démesure, l’anglais Charles Laughton, le genevois Michel Simon ou - l’acteur - Gérard Depardieu. «Ils ne viennent de rien, ils ne vont nulle part mais ils sont plus présents que quiconque» (interview Tribune de Genève 2017). Cette présence, cette démesure parfois, Jean-Luc Bideau a su les insuffler à ses personnages avec un immense talent. La liste est longue et incroyablement variée : de Maurice dans «L’invitation» de Claude Goretta (nominé, on l’ignore en général, aux Oscars du meilleur film international page 6
en 1974) à Michaël, l’un des Valeureux de «Mangeclous», l’adaptation au cinéma de Moshé Mizrahi du roman d’Albert Cohen, de François dans «Et la tendresse ? Bordel !» de Patrick Schulmann au père Fromanger de la série télévisée «Ainsi soient-ils», de l’inspecteur Lavardin façon Chabrol au professeur Strauss dans «H», autre série télévisée. Et aussi au comte Almaviva dans le «Mariage de Figaro» de Beaumarchais et à Argan, le malade imaginaire de Molière, sur la scène de la Comédie Française. Jean-Luc Bideau y a été sociétaire - premier comédien suisse à accéder à cette légendaire institution - pendant 10 ans. Avec un sentiment mitigé : les ors du Français et les rigidités de la Grande Maison s’accordaient mal à la flamboyance de l’acteur genevois. Pouvoir bénéficier, pour cet anniversaire exceptionnel de l’Espérance, du soutien d’une personnalité aussi attachante, riche, diverse et originale que Jean-Luc Bideau est un immense honneur et un immense plaisir pour notre théâtre, pour ses membres et pour son public. Qu’il trouve ici l’expression de notre vive et très sincère reconnaissance ! DH
La mot des metteurs en scène
un glissement de doigt
A
u moment d’écrire le «mot» des metteurs en scène mes doigts ont dérapés sur le clavier et j’ai écrit «maux» ! Était-ce le hasard ou mon inconscient qui s’invitait sous ma plume… électronique ? Un peu des deux sans doute et ce lapsus nous a bien fait rire lorsque je l’ai rapporté à Marianne, ma complice de toujours. Parce qu’il faut l’avouer nous avons connu bien des maux pour arriver au résultat que nous vous présentons ce soir. Mais nous y sommes arrivés, tous ensemble, avec beaucoup d’investissement, de disponibilité, de répétitions et surtout d’énergie ! Il en fallait pour se lancer dans une aventure telle que celle de «L’Hôtel du Libre-Echange». Une folie ! Imaginez : une vingtaine de comédiennes et comédiens, un pianiste, une scène tournante avec deux décors, des costumes d’époque, des accessoires (presque) introuvables, des chansons, des… bref : une complexité incroyable pour arriver à obtenir le résultat que nous voulions. Ajoutez à cela le pessimisme légendaire de Marianne qui nous a beaucoup aidé : «on n’y arrivera jamais !» dit avec une conviction qui ne laissait place à aucun doute, comme toujours ! Heureusement nous sommes deux à la tête de cette entreprise et mon optimisme légendaire, lui, n’a pas flanché ! Il s’en est fallu de peu, je vous l’accorde, mais
nous fêtons un anniversaire tellement énorme - 150 ans ! qui peut se vanter d’un tel exploit ? - que nous étions aidés, soutenus, encouragés par tous ceux qui du haut de leurs loges célestes, nous regardaient évoluer et nous insufflaient, lorsqu’elle nous manquait, cette énergie qui a toujours motivé les troupes, pardon ! LA troupe de l’Espérance et cela depuis ses débuts ! Vive notre Théâtre, vive celles et ceux qui le font exister à travers les siècles !
Chantal et Marianne qui supervise (et approuve… généralement !) page 7
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s’engage pour la formation
Distribution
Hotêl du e g n a h c É e r Lib
Du 25 janvier au 15 février 2024
Une comédie en 3 actes de Georges Feydeau écrite en collaboration avec Maurice Desvallières
Distribution par ordre d’entrée en scène
Chez les Pinglet : Musique : Benoît Pinglet Christian Wille Pianiste John Rabbi Lumagbas Angélique Pinglet Graziella Della Luce «Ariette de la Princesse» Offenbach Marcelle Paillardin Laurence Juvy Marie Poizat Henri Paillardin Christian Hecquet «Frou-frou» Maryline Bornet Maxime Sébastien Wille Victoire Maryline Bornet Assistante costumes Mathieu Thierry Meury / Pierre Miserez Anne-Claude Limat (en alternance) Commissionnaire, Agent de police Dominique Limat En coulisses Les filles Mathieu : Violette Marie Poizat Mise en scène Marguerite, Pervenche, Pâquerette Chantal Girard et Marianne Huber Léane, Yasmine, Farelle, Elisa (en alternance) Décors À l’hôtel : Bernard Delpiano Bastien Chaquib Ibnou-Zekri Madame Boulot Christine Minder Lumières, éclairage, régie Une dame Carol Agassiz Barthélémy Gallopin Le Bel Ernest Fredéric Ferro La Chervet Marina Bornet Nous remercions L’Académie de l’Opéra pour la mise à disposition du piano academiopera.ch/ page 9
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La pièce
L’HÔTEL DU LIBRE-ÉCHANGE
U
n Feydeau, oui, un vrai de vrai ! Avec les portes qui claquent, les amants cachés, l’épouse acariâtre, l’ami fidèle, la femme éplorée, la bonne dévergondée, le puceau timoré, l’invité inattendu flanqué de toute sa smala, etc. Du Feydeau, quoi ! L’action se passe chez Benoît Pinglet, entrepreneur, il consulte les plans conçus par son meilleur ami, architecte, Henri Paillardin et s’étonne des matériaux proposés par ce dernier lorsque Angélique Pinglet, sa femme, l’interpelle avec véhémence afin qu’il l’aide dans un choix cornélien : elle hésite entre deux échantillons de tissu, lequel préfère-t-il ? Bientôt Marcelle, la femme de son ami, passe dire bonjour à Benoît - ils sont voisins - elle se plaint du manque d’intérêt que lui porte son mari et devant cet aveu, Pinglet voit se profiler la possibilité de devenir le consolateur de sa si chère voisine…
Un concours de circonstances va tout mettre en œuvre pour que l’alignement des planètes soit parfait et ouvre une voie royale pour mener à son accomplissement le rêve secret de Pinglet : posséder Marcelle avec, bien entendu, son consentement. Les choses sont bien parties pour se réaliser… à la manière de Feydeau ! Bonne soirée !
CG
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La vie du Théâtre de l’Espérance
LE THÉÂTRE DICODE !!
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u 22 au 26 janvier 2024, votre théâtre a été présent chaque jour entre 11h30 et 12h30 sur RTS La Première dans «Les Dicodeurs , l’émission phare de la Radio Suisse Romande». Chantal Girard, qui met en scène avec
Marianne Huber «Hôtel du libreéchange», était l’invitée des Dicodeurs durant toute la semaine. Avec ici Marie Riley, Lucas Thorens et Nathalie Devanthay. DH
BRAVO FRANÇOIS !
O
Barthélémy Gallopin, notre éclairagiste.
John Rabbi Lumagbas, notre pianiste.
ui, bravo pour ta p re stat i o n da n s «Silence on tourne !» Tu as été le comédien mystère n’apparaissant sur aucune photo et n’étant pas cité dans la distribution du programme. Nous te rendons justice aujourd’hui ! Un grand merci à toi.
François Schilling
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ÉLOGE dU THÉÂTRE AMATEUR Texte de Claude Fradel
Nous sommes amateurs, mais après tout, qu’importe, Pourvu que Melpomène ou Thalie l’emportent ! De théâtre il est vrai, nous sommes entichés… Jouer au comédien, est-ce donc un péché ? Comédien d’occasion, bien sûr, je le confesse, Avec plein de défauts, manquant parfois d’adresse ! Mais avec tant de foi, tant de joie, tant d’amour Qu’on doit, pour nous juger, garder un peu d’humour ! Bien que sérieusement tous nos rôles s’apprennent, N’imaginez pas, non, qu’au sérieux l’on se prenne ! Il arrive, je sais, qu’on cabotine un peu, Las ! n’est-ce pas compris dans la règle du jeu ? Mais aux professionnels, nous ne ferons, je pense, Jamais au grand jamais, la moindre concurrence ! Je voudrais au contraire être sûr que par nous Les gens pour le théâtre aient encor’ plus de goût ! A ces Grands du plateau, lorsque l’on nous compare, Je dois vous l’avouer, cela me désempare : Adorant le métier dont ils ont fait le leur, Ils sont bien plus que nous… de sacrés amateurs ! L’inverse en vérité, confine à l’impossible : Le Théâtre Français n’étant pas notre cible ! En matière de sport, on grandit l’amateur,
On vante son exploit ! On saute d’enthousiasme ! Or, en parlant de nous, on frise le sarcasme ! Qu’un jour un douanier s’emmêle les pinceaux… Et l’on crie au géni’ : vive l’huile Rousseau ! - Cela m’a échappé… Je vous fais mille excuses ! Un parfait cordon bleu ne fait pas un Bocuse Mais l’on n’applaudit pas d’un air condescendant Quand son plat mitonné nous glisse sous la dent ! Place donc au théâtre et à toutes ses formes, Du caprice subtil au vaudeville énorme !... A l’étage supérieur une surprise vous attend Ensemble nous allons remonter dans le temps. Je vais donc vous tirer, céans, ma révérence En nourrissant l’espoir, que dis-je, L’ESPÉRANCE Que tous nous aurons pu, au fil de nos loisirs, Vous faire partager à tous notre plaisir !
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Textes : CG = Chantal Girard | DH = Dominique Huppi Photos : Dominique Huppi.
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