r e d a c t i e
r é d a c t i o n
ASSURANCES
Mieux vaut prévenir... La crise plombe quelque peu la bonne santé des compagnies d’assurances. Fort heureusement, celles-ci se donnent les moyens pour ne pas trop la subir. Laurent Norro Qui a dit que les compagnies d’assurances ne craignaient pas la crise ? En tous cas, pas Jean De Saedelaere. L’homme en sait quelque chose. Il travaille en tant que Manager Flottes Auto pour le compte de AXA Luxembourg. « Pour la plupart des compagnies d’assurances, les conséquences de la crise financière de 2008 se ressentent depuis 2 - 3 ans », explique le manager, « Aujourd’hui, certaines sociétés - qui n’ont pas fait faillite - éprouvent des difficultés de payement. Cette situation les oblige donc à toujours négocier pour avoir les meilleurs prix ». Outre cette pression sur les prix, d’autres faits ne jouent pas en la faveur des assureurs. PERTES NON NÉGLIGEABLES « Actuellement, l’heure est au downsizing dans la plupart des entreprises. En privilégiant des cylindrées plus faibles et des modèles moins chers, les gestionnaires de flottes diminuent les valeurs des capitaux assurés », souligne Jean De Saedelaere, « Les contrats de leasing ont de plus une fâcheuse tendance à s’allonger ». Parallèlement à ce manque à gagner, les assureurs font aussi face à des coûts de réparation supérieurs. Ils s’expliquent tant par la cherté des composants modernes que par celle des nouvelles technologies. « Ce manque de rentabilité va à un moment donné obliger les assureurs à augmenter leurs tarifs », reconnaît le Manager Flottes Auto de AXA, « Ces tarifs prendront bien sûr également en considération l’augmentation de la TVA annoncée pour cette année ».
RISQUES CALCULÉS Pour tenter de maîtriser les coûts, les compagnies d’assurances s’adaptent aux désirs des clients certes, mais leur imposent de plus en plus souvent certaines conditions. Les entreprises évitent ainsi le payement de la franchise si elles acceptent de présenter leurs véhicules accidentés chez l’un ou l’autre carrossier partenaire. Certaines compagnies imposent désormais aussi une prise de photos obligatoire avant toute intervention. « Dans un tel contexte, il semble bien
que la gestion des risques soit le meilleur moyen pour limiter les coûts », explique Jean De Saedelaere, « Le rôle de l’assureur est alors d’accompagner l’entreprise dans cette gestion. Avec elle, la compagnie d’assurance identifie les risques en analysant les causes et joue la carte de la prévention. Cette solution globale est assurément une source d’économies non négligeables... ». Le résultat ? Aujourd’hui, les entreprises qui recourent à cette gestion s’en sortent le mieux. A bon entendeur...
« Ce manque de rentabilité va à un moment donné obliger les assureurs à augmenter leurs tarifs »
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