LE CLUB

L’ange gardien de nos routes

VIVRE UN RÊVE ÉVEILLÉ

Quoi de mieux que de faire de sa passion son métier ? Pour beaucoup de personnes, atteindre cet objectif est un accomplissement de carrière. Sedin est l’un d’entre eux : arrivé au sein de l’ACL début 2020, il est un homme heureux, comblé par son métier. Voici l’histoire d’un homme chaleureux pour qui passion et métier ne font plus qu’un.

Nous sommes en janvier 2020 lorsque Sedin intègre l’équipe du service routier de l’ACL. Il se retrouve alors en possession d’un VW Caddy, un petit véhicule utilitaire mais qui renferme bien des trésors. Pour Sedin, c’est un peu une caverne d’Alibaba. « On a tous les outils sous la main. Pinces, criquets, batteries, tout s'y trouve ! On pourrait démonter et réparer toute une voiture sur place. C’est un très bel outil de travail. » Mais deux mois après son arrivée, le pays passe en mode « lockdown ».

Les conditions de travail changent, fini les rendez-vous café entre collègues avant d’entamer la tournée. Désormais, chacun attend dans son véhicule respectif le feu vert pour circuler sur les routes. Mais il en faut plus pour décourager le jeune dépanneur. Car pour lui, rien n’égale une bonne séance de mécanique. Passionné par ce domaine depuis son adolescence, il a toujours su que c’était sa voie. Aujourd’hui, il est plus qu’heureux de pouvoir aider les gens sur la route. Que ce soit pour un pneu à plat, une batterie vide ou encore un témoin moteur allumé, Sedin intervient dès qu’il reçoit l’information transmise par ses collègues du call center. Il avoue toutefois avoir une préférence pour un certain type d’intervention.

« J’adore résoudre le problème des clés enfermées dans les voitures. Contrairement au changement de batterie où la procédure est la même à chaque fois, pour les clés il faut analyser le problème. Trouver les bonnes solutions pour que le membre puisse à nouveau se servir de sa voiture. » Cette diversité des tâches est à coup sûr ce qui lui plaît dans son métier. Le fait que les jours se suivent mais ne se ressemblent pas lui permet

© ACL

de ne pas tomber dans une certaine routine.

Généralement, il effectue entre 6 et 9 opérations par jour. Lors du premier confinement pourtant, il se souvient que les interventions étaient plus fréquentes que d’ordinaire. « Les concessions étant fermées, les personnes appelaient l’ACL directement. » En effet, le club était le seul organisme à pouvoir garantir la mobilité pour les personnes qui en avaient besoin, comme les médecins ou infirmiers, ce qui explique en partie l’augmentation du nombre d’interventions. Grâce aux outils présents dans son Caddy, Sedin peut intervenir et réparer rapidement les problèmes survenant sur les voitures. « Aujourd’hui, nous avons un ordinateur à disposition. Il nous facilite bien la tâche. » En effet, une fois branché, l’ordinateur analyse l’état de la voiture, ce qui lui permet de trouver la cause du problème immédiatement. « Pour nous mécaniciens, c’est un gain de temps précieux. » Cette rapidité est la bienvenue pour les dépanneurs, mais aussi pour les clients.

Toutefois, Sedin nous révèle que de temps en temps, lorsque la personne en détresse le voit arriver avec son véhicule utilitaire, elle ne comprend pas trop. « Elle s’attend à nous voir arriver avec le gros camion pour embarquer la voiture au garage. Sauf que la plupart du temps, nous pouvons régler le problème sur place. » Un petit quart d’heure de travail et le véhicule est comme neuf, prêt à repartir. « Les personnes sont surprises mais ravies à la fois puisqu’elles retrouvent leur indépendance de mobilité en quelques minutes. » C’est aussi pour voir ce petit sourire de soulagement et de remerciement que Sedin aime son travail; même si en ce moment, le sourire est bien masqué. Heureusement, ce sentiment de gratitude se lit aussi dans les yeux de nos membres.

Florian BROUIR