La Malinche

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Comment est-ce qu’on réagit face à ceux qui ne pensent pas comme nous et qui ne ressentent pas les choses de la même manière; face à ceux qui n’ont pas les mêmes croyances, ni la même cosmovision ? Ceux qui sont également différents dans leur apparence ? Les guerres, les totalitarismes, les dictatures, les processus colonialistes, les fondamentalismes religieux, les discussions sur comment « intégrer » les étrangers qui habitent une nation, les conflits entre des personnes qui veulent migrer et d’autres qui ne veulent pas qu’ils s’installent dans « leurs » pays, nous mettent directement face à cette question. Et il s’agit de quelque chose d’urgent, d’actuel, plus que jamais présent aujourd’hui. Ce n’est pas seulement un thème intéressant « d’Histoire ».


« Pour comprendre la Conquête mexicaine on doit se réconcilier avec la figure complexe de la Malinche à la lumière de son rôle en tant que traductrice, interprète culturel , catéchiste des peuples indigènes, et collaboratrice du personnage principal de la conquête du Mexique , Hernán Cortés.». Sullivan-O’Bearet

« Au terme d’un long et tragique chemin, c’est moins Moctezuma que la Malinche qui symbolise le Mexique vivant d’aujourd’hui.». Gerard Chaliand

« Il n’est pas facile d’être latino-americain. Si l’on considère la partie hispanique de l’individu, l’Espagne est comme le dit Alejo Carpentier, l’ “objet de notre amour et de notre souffrance”, et lorsque souffrance il y a , celle-ci nous fait refluer du côté de notre origine indienne. Mais, là encore, ce n’est pas simple du tout. Car la Malinche, la mère indigène du ventre de laquelle sont sortis tous les Mexicains, c’est aussi, selon le mythe, la traîtresse qui s’est donnée toute entière à l’ennemi, ‘la chingada’.». François LAPLANTINE


Malinche et CortĂŠs, Codex Tlaxcala


Introduction La pièce traite de la relation entre les Espagnols et les Aztèques durant la Conquête du Mexique et la met en contrepoint avec les expériences contemporaines du Mexique actuel. Elle reconstruit la complexité du personnage de La Malinche (maîtresse et traductrice indigène du Conquistador Hernán Cortés), mais aussi les conséquences culturelles, économiques, politiques et sociales de la Conquête. L’oeuvre met également en lumière les rapports avec « l’autre » dans des contextes sociaux actuels. Tout commence dans la Chambre des Députés du Mexique. Les représentants des partis politiques sont en plein conflit. Une femme commence alors à parler d’injustices et de son identité. On la jette dehors. Perdue, elle arrive chez une psychanalyste.

Au cours des rencontres avec l’analyste, la Malinche se questionne sur son identité et sur les raisons qui l’ont menée à devenir complice et maîtresse du conquistador. Le personnage de la Malinche est représenté dans la pièce par trois femmes : la jeune, l’adulte et la vieille. Elles représentent à la fois « la traductrice», « l’intermédiaire », « celle qui a été violée », « un pont », « une traitresse », « une espionne », « l’ambassadrice », « la conseillère », « la maîtresse », « un mythe » ou « une indienne de bon aspect, entremetteuse et insouciante » (d’après les mots du chroniqueur Bernal Díaz del Castillo, repris dans le texte).

La coexistence entre le passé et le présent est permanente dans la mise en scène. Ainsi dans le texte, Cortés est un touriste étasunien, la Malinche vieille est une indigène âgée, une « India María », vendeuse ambulante dans les rues du Mexique actuel. Son fils qu’elle rencontre habillé en Armani ne la reconnaît pas. Les prostituées récitant un texte ancien de langue nahuatl travaillent dans des vitrines semblables à celles de la Gare du Nord ou du quartier rouge d’Amsterdam, etc.

A travers de témoignages de la conquête (textes indiens et des chroniqueurs), de documents actuels, de chansons et de textes rédigés par le dramaturge sur les problématiques du pouvoir et de la résistance actuelle, la pièce est écrite avec de l’humour, du lyrisme et de la rigueur historique et nous invite à l’émotion et à la réflexion.




L’auteur : Victor Hugo Rascón Banda Victor Hugo Rascón Banda est un dramaturge mexicain contemporain, complexe et prolifique, dont ses pièces ont été jouées au Mexique et ailleurs, en recevant des éloges de la critique, du public et de nombreux prix. Il est auteur, entre autres des pièces Tina Modotti (1981, sur la vie de la photographe italienne ayant résidé au Mexique, qui était à la fois engagée politiquement et dans son oeuvre ; Voces en el umbral (1991, sur la dénonciation de la discrimination des Indigènes, la Mujer que cayó del cielo, et La Malinche (1998, consacrée à la Conquête du Mexique mais aussi à la critique du néocolonialisme actuel). Avocat de formation, il aborde dans ses textes, des problématiques sociales telles : l’immigration et la vie des habitants à la frontière (Mexique-USA), la violence dans toutes ses formes depuis les relations familiales jusqu’à des meurtres liés au narcotrafic, l’identité culturelle et la résistance des groupes indigènes face aux formes de colonisation et d’acculturation (tant dans le passé que dans le présent), la situation des exclus et marginalisés dans les systèmes capitalistes actuels, la situation des femmes, des “Chicanos”, des prisonniers, des personnes internées dans les hôpitaux psychiatriques, etc. Pour le dramaturge mexicain décédé en 2008, l’artiste doit parler des problématiques de son temps, et ne pas faire une écriture depuis une “tour d’ivoire”, mais être la voix de ceux qui ne peuvent pas s’exprimer. Son théâtre est viscéral, impulsé de sa propre indignation face aux injustices et à sa volonté de contribuer au changement social à partir de la réflexion et de l’émotion. Ses pièces s’inscrivent dans le courant réaliste, mais elles ont aussi des influences du “réalisme magique” latino-américain, du théâtre “documentaire” et des techniques de distanciation brechtiennes. Il fait également appel à la caricature, l’exagération, l’humour corrosif, l’absurde, les jeux linguistiques ainsi que le langage provenant des rêves, mythes et rituels. Sa recherche approfondie de documentation historique, et de nombreuses sources biographiques nourrit son écriture afin de mieux dénoncer et critiquer un monde social injuste et terrible dont nous faisons partie, pour mieux nous conscientiser sur les injustices, non pas sur le mode pamphlétaire mais au contraire profond, intelligent, lucide, amusant par moments et surtout toujours émouvant.


Note d’intention du metteur en scène Rodrigo Marcó del Pont Préambule Lorsque en 2013, j’ai travaillé avec Nicolas Clément et Kathy Contreras de la Compagnie Achtli, pour la mise en scène de «La femme qui est tombée du ciel» de Víctor Hugo Rascón Banda, j’avais déjà commencé à m’intéresser d’avantage à ce prolifique auteur mexicain. C’est à ce moment que j’avais trouvé un article sur la pièce de La Malinche. Nous avons alors décidé de retravailler ensemble sur ce projet et avons pu retrouver au Mexique, un des derniers exemplaires d’une édition épuisée. A notre première lecture, les scènes cruelles et profondes mais toujours poétiques, se mêlaient à d’autres sur le ton de la farce qui nous ont fait beaucoup rire. Dans le texte, la Conquête se révèle comme un problème d’extrême actualité, non seulement pour les anachronismes et les comparaisons directes avec le Mexique actuel, mais également pour l’actualité de l’histoire-même et ses résonances avec le présent. Les confrontations entre Aztèques et Espagnols au XVIe siècle continuent à nous parler aujourd’hui de notre humanité. Elles nous permettent de mieux visualiser et comprendre les phénomènes du présent, les conflits entre groupes et les personnes d’origines culturelles diverses au sein d’une même société. Nous nous sommes tout de suite pris d’affection pour la pièce et nous avons entamé un travail de lecture complémentaire en nous plongeant dans le monde aztèque et dans la problématique de «l’ autre » dans la Conquête (dans la lignée de Todorov entre autres), à rechercher d’avantage sur les problèmes du Mexique contemporain, proches de ceux de toute l’Amérique Latine, tout en approchant également une dimension plus universelle, qui pouvait aussi parler et toucher les spectateurs européens. L’équipe Nous avons commencé à chercher des gens intéressés pour intégrer ce projet. A la fois dans notre réseau mais également à travers la mise en place d’un casting, nous avons trouvé des comédiens professionnels latino-américains et européens, avec une vaste expérience artistique, qui se sont montrés très attachés au projet. On a pu également trouver d’autres personnes avec beaucoup d’intérêt pour le projet mais qui n’avaient pas beaucoup d’expérience théâtrale. Par contre, ceux-ci étaient liés à d’autres expériences artistiques et culturelles avec un grand engagement sociopolitique, et avaient participé aux événements militants, solidaires ou de dénonciation de la violation des droits de l’homme en Amérique Latine.


Sur la Malinche La Malinche est un personnage central dans l’iconographie et la culture mexicaine, objet de séminaires spécialisés, de livres qui l’analysent à travers diverses perspectives: l’histoire, la littérature, le théâtre, les sciences-sociales, etc. Elle est un élément clef pour la réflexion sur les diverses problématiques, non seulement du Mexique mais de toute l’Amérique latine. Dans la pièce, la figure de la Malinche apparaît comme une enquête, il n’y a pas une réponse claire et simpliste sur qui a été cette femme, mais au contraire surgissent de multiples questionnements autour de son identité. Elle demeure comme une interrogation qui fonctionne comme un axe qui nous permet de réfléchir au problème de l’identité et à la relation entre le pasé et le présent. Rascón Banda approfondit la réflexion sur ce personnage, tant d’un point de vue mythique qu’historique, à partir de documents et la présente comme une véritable énigme, un être complexe, contradictoire, multiforme, qui questionne et qui se questionne sur son propre être et sur celui des autres. Dans la pièce, elle est jeune, adulte, vieille, prostituée, amante frivole et passionnée, interprête, traître, victime, bourreau, femme violée, femme de «son» seigneur Cortés, menteuse qui ment d’un côté et de l’autre pour éviter l’écoulement du sang et réussir la paix provisoire, profiteuse, femme abandonnée, donnée, vendue, critique des actions des espagnols, chroniste du présent qui ne comprend pas la problématique des enfants de la rue, militante féministe de gauche pour les droits des peuples indiens, mère méprisée et métaphorique de tous les mexicains nés du métissage, pauvre, riche, aztèque, espagnolisée, culpabilisée, assistante d’un politicien corrompu, complice d’une session de torture, femme grosse et brune qui ne correspond pas aux modèles de beauté moderne et qui se nie à elle même, femme qui se connaît et qui se consolide dans la réaffirmation de son identité, etc. La conquête de l’Amérique, comme dit Todorov, est le grand événement historique qui permet de parler de la naissance de la modernité, et qui instaure «notre identité actuelle». Le thème principal sur lequel est basé le processus de la «conquête» est le problème de «l’autre». La Malinche, de Rascón Banda, pose le problème de la conquête aussi en termes de la relation avec l’autre. Ce conflit (d’intérêts, d’interprétations, de forces, de cosmovisions) indique pour tous les latino-américains le début d’une histoire : celle de la colonisation, des puissances européennes, de l’époque des luttes pour l’indépendance et pour l’émancipation d’autres formes plus modernes d’indépendance. La pièce sera jouée en espagnol (avec des fragment en nahuatl et maya) et sur-titrée en français et en néerlandais.


Présentation du processus de création Sur l’esthétique : un collectif multiculturel, une vision «latino-américaine». Une caractéristique du groupe qui participe à cette mise en scène est la multiculturalité qui se reflète dans certaines scènes auxquelles nous avons voulu donner un caractère latino-américain. Par exemple dans la scène des «pleureuses», les comédiennes porteront des éléments qui font allusion aux mères des disparus dans tout le continent, et non seulement au Mexique. Un élément qui apparaît déjà dans le texte mais que nous avons voulu garder et accentuer dans la mise en scène est le syncrétisme, la fusion des éléments procèdent des divers horizons culturels. Les costumes de la Malinche et Cortés dans certains scènes feront référence à l’univers aztèque et espagnol au même temps (Malinche vêtue des robes traditionnelles mexicaines (huipil) mais portant également un casque espagnol, Cortés portant la coiffe impérial du roi Moctezuma). Anachronismes et actualisations La pièce fait usage de l’anachronisme et de l’actualisation comme styles prépondérants dans le texte. Dans la mise en scène, nous avons décidé de garder et d’intensifier ces usages afin de provoquer un effet de « distanciation » (dans la perspective brechtienne) chez le spectateur pour l’aider dans son processus réflexif, en le faisant sortir de la seule émotion, de l’empathie et de l’identification. Cortés apparaissant ainsi comme un « touriste Américain soûl à Cancun » (comme le décrit l’auteur), réactualise la question du rapport à «l’autre» avec son attitude dédaigneuse et irrespectueuse. Scénographie En ce qui concerne la scénographie, nous avons conçu une plateforme carrée avec des roulettes, qui peut être tirée par les comédiens avec des cordes, ou manipulée avec leurs mains. Cette plateforme sera multifonctionnelle. Elle sera utilisée aussi dans la scène où «les Malinches» se plaignent de la peste et des épidémies, en transportant tous les comédiens comme des « morts » (en créant des images tel les tableux de Delacroix ou de Géricault), et aussi dans la scène entre les prostituées et Cortés, dans laquelle elle deviendra un « ring » de lucha libre où aura lieu la rencontre amoureuse. Un autre élément important dans la scénographie est l’utilisation d’échelles pour signifier des lieux de pouvoir, des lieux privilegiés de la parole, des niveaux socio-économiques. Ces éléments seront utilisés aussi bien dans les scènes du « passé » (Le Palais de Moctezuma) que dans celles du « présent » (La Chambre des Députés). Images L’oeuvre s’accompagne d’un travail visuel réalisé par Nicolas Clément, de la Compagnie Achtli. Il tournera en vidéo des scènes avec les acteurs qui s’intègreront dans la pièce et compilera également des visuels critiquant les médias ainsi qu’un travail sur l’imagerie du passé (recherches dans les codex et les sources préhispaniques) et du présent, comme la vie quotidienne du peuple mexicain.



Compagnie Achtli ACHTLI a vu le jour à Berlin en 2010 lors du festival 100° Grad à la Sophiensaele avec la performance « Die Wohnung », spectacle déambulatoire dans lequel le public accompagnait un taxidermiste solitaire à l’intérieur de son appartement. A l’origine de la compagnie, se trouvent une performer mexicaine, Kathy Contreras Manzanilla et un artiste visuel belge, Nicolas Clément. Leur intérêt de travailler ensemble est de pouvoir partager leurs différents savoirs-faire au service d’une création commune. Le travail proposé par ces deux artistes est fatalement pluridisciplinaire et multiculturel. Leurs créations prennent des formes diverses.Elles sont le fruit du questionnement sur la dimension mythique et archétypale de l’homme de Kathy et de l’approche du réel, du social et du politique par le travail de Nicolas. Cette tension entre le réel et le mythique, l’archétype et l’historique nourrit la collaboration de ce couple d’artistes que ce soit à travers la mise en scène, l’installation, la performance ou même le documentaire. La compagnie est à géométrie variable et s’associe à différents artistes selon les projets.

http://compagnieachtli.tumblr.com - Coproduction et mise en place de la pièce La Malinche de Victor Hugo Rascón Banda en collaboration avec Rodrigo Marco Del Pont et le Melting Teatro. (2015-2016) - Organisation de workshop / Soundings donné par Ryszard Nieoczym (de l’homme Actor’s Laboratorium) collaborateur de Jerzy Grotowski. (2012-2015) - Présentation du spectacle La mujer que cayó del cielo de Victor Hugo Rascón Banda. Mise en scène de Rodrigo Marco Del Pont de au Centre culturel Bruegel, mai 2013, Festival TOB et Caravane de La Diversité, 2014. Trailer : https://vimeo.com/73557595 - Création du spectacle pour Jeune Public Tao et les quatre éléments en collaboration avec la chanteuse Morena Brindisi et Erika Faccini. Résidence MMCS Molenbeek Saint-Jean, Fabrique de Théâtre, Théâtre Galafronie.(2014-2015) - Présentation du spectacle de rue Ollin @ Recyclart et Brigittines, juin 2013 et au Festival Molendanse, 2014. Projet soutenu par la Fédération Wallonie-Bruxelles, la ville de Bruxelles et l’ambassade du Mexique. Trailer : https://vimeo.com/70501216 - Présentation du spectacle 3 mujeres au Pianofabriek septembre 2012. Trailer : https://vimeo.com/55181580 - Mise en place du spectacle de rue participatif OLLIN dans le quartier des Marolles, en collaboration avec différentes associations et artistes, 2012. - Résidence artistique au Centre d’art Contemporain La Curtiduria, Oaxaca, Mexique. Mise en place d’une installation monumentale et participative, el arbol de la vida autour du thème du sacrifice, 2011. - Performance autour de Frida Kahlo présentée au Centre Wallonie-Bruxelles et à l’Institut Cervantes de Bxl, 2010. Trailer : https://vimeo.com/12267730 - Performance Die Wohnung présentée dans le cadre du 100° Festival à la Sophiensaele de Berlin, mars 2010. Trailer : https://vimeo.com/9821988


Melting Teatro Melting Teatro asbl est une association interdisciplinaire et multiculturelle dédiée à la création artistique, à l’investigation théorique et pratique des arts du spectacle contemporain. Elle est née de l’initiative d’artistes provenants de pays et cultures divers. Certains de ses membres se sont connus lors de leurs études dans le cadre du Master en arts du spectacle à l’université libre de ‘Bruxelles et tà l’université de Nice Sophia Antipolis (Erasmus Mundus). La compagnie Melting Teatro propose un théâtre de parole, d’image, de mouvement, qui s’intéresse à la poétique des objets, aux actions dans l’espace, aux costumes et à la musique pour créer une dramaturgie capable d’émouvoir et de faire réfléchir sur les problèmes d’identité, sur la relation avec les autres, le pouvoir et la mémoire. Par son activité, Melting Teatro interroge le présent et le passé, questionne les relations entre arts, société et la politique à partir d’une investigation sur des textes, des auteurs, des thèmes et des formes scéniques contemporaines.

http://meltingteatro.tumblr.com

La compagnie a réalisé les spectacles suivants:

- Requiem pour Lorca (en coproduction avec le centre culturel Palilula de Belgrado, présenté en 2014 à Belgrade et Bruxelles (Théâtre poème 2). Tournée en Argentine en décembre de 2014 et en janvier 2015. Participation à la 10ème Fiesta popular e internacional del Teatro » à Crespo, Entre Ríos. (Argentine). Mention du jury au texte. Trailer : https://vimeo.com/91660547 - Loco Afán. Crónicas de sidario, (Folle Ardeur. Chroniques de Sidatorium) de Pedro Lemebel, présenté en 2014 à Bruxelles (Théâtre poème 2 et salle Delvaux de l’ULB). Invités au festival Non violence à Caracas, Venezuela, 2015. Trailer : https://www.youtube.com/watch?v=sXqHGbSK-Ro - Les deux rivages. Hommage à Cortazar. Hommage à Cortázar dans le cadre du projet «Puentes» et avec le soutien financier de l’ambassade Argentine en Belgique et Luxembourg au Centre Culturel De Vaartkapoen, Bruxelles.

La compagnie a organisé la masterclass de la danseuse et chorégraphe Maura Baiocchi (Taanteatro, Brasil) avec la présentation de la performance Trans, ainsi que le workshop «e-corporalité, anatomie énergétique et présence scénique» à Bruxelles. Melting Teatro a également organisé l’Atelier de théâtre en espagnol, à la Fédération Latino-américaine d’Anvers en 2014-2015, qui a abouti sur la présentation de la création collective « Migrantes » qui traitait des expériences de la migration latino-américaine en Belgique.


Bio des participants Rodrigo Marcó del Pont est metteur en scène, dramaturge et comédien. Il a combiné sa formation d’historien culturel (Université de Córdoba, Argentine) avec ses études de théâtre au Master en Arts du Spectacle (Bruxelles et Nice) et sa formation à l’Ecole Internationale de Théâtre LASSAAD à Bruxelles, spécialisée en théâtre de mouvement. Il a présenté en Belgique, France, Mexique, Serbie et Argentine des spectacles comme metteur en scène, dramaturge et comédien. En Belgique il a mis en scène L’Age de la Prune, d’Aristides Vargas (2013), La femme qui est tombée du ciel, de Victor Hugo Rascón Banda (2013-2014), Loco Afán, de Pedro Lemebel (2014), et Les deux rivages. Hommage à Cortázar (2014). Il est directeur et comédien dans la compagnie Melting Teatro. www.comedien.be/rodrigomarcodelpont?metier=1_mens Nicolas Clément, artiste visuel développe depuis 2000 un travail explorant les pratiques documentaires et interrogeant la perception. Ses images dépassent leur fonction descriptive : offertes à la réappropriation, elles tissent un lien entre son vécu et celui du spectateur. Il a été un des membres fondateurs du collectif de photographes BlowUp. Au croisement des disciplines, il travaille également la vidéo, le son, l’installation. Son travail a été montré dans de nombreux lieux d’expositions en Belgique et à l’international. Depuis 2011, en collaboration avec Kathy Contreras, il développe au sein de la Cie Achtli de nouvelles formes d’écriture mêlant mise en scène, arts-visuels, installations et autres expériences créatives. Nicolas Clément vit et travaille pour le moment à Bruxelles où il y enseigne la photographie. www.nicolasclement.org Kathy Contreras Manzanilla est une musicienne, performeur et comédienne mexicaine. Elle a fait ses études de piano au conservatoire de musique au Mexique, à Bruxelles elle a réalisé un master en arts du spectacle à l’ULB (Erasmus à Berlin). Depuis 2010 elle travaille avec Nicolas Clement dans plusieurs spectacles qui mêlent théâtre, musique et image. Alexander Vivas est un acteur de théâtre et réalisateur de cinéma. Il a fait ses études de théâtre au Venezuela où il a travaillé plus de 10 ans en tant que comédien professionnel avec différents et prestigieuses compagnies de théâtre. En Europe il a participé dans plusieurs projets de théâtre et cinéma. Il fait partie du Melting théâtre asbl. Ubay Martin a fait ses études à l’école de théâtre aux Îles Canaries . Il a réalisé également des études de dramaturgie et direction. A participé en tant que comédien, performeur, réalisateur, dans plusieurs projets de théâtre et cinéma. Federico García est designer graphique, masothérapeute, actif de la tradition mexica dans plusieurs de nombreuses manifestations culturelles. Il a participé aux workshop et training de théâtre organisés par le collectif Alluvion. Abigail Viveros Espinosta est une actrice mexicaine. Elle a participé durant plusieurs décennies au groupe de théâtre politique, social et de musique El Zumbón. Elle est conteuse et anime des ateliers pour enfants et adultes sur de thèmes liés à la tradition mexicaine. Elle participe aux actions solidaires avec le Mexique. Ana Fernández est une écrivain argentine, elle a publié les romans «Fragments d’une mémoire» et «Blanca Luz en Sombras ». Elle a coordonné des ateliers littéraires et s’est dédié à l’éducation dès son exil en Belgique. Nando Rojas Pérez est musicien, acteur et danseur bolivien, animateur des ateliers pour la communauté bolivienne pour préserver les danses traditionnelles. Il est membre fondateur de la fédération latino-américaine à Anvers. Natalia Garrido est comédienne uruguayenne. Elle a fait ses études à Institut d´Actuation de Montevideo et l’Atelier de théâtre pour jeunes, direction Juan G. Urtiaga en Uruguay. À Bruxelles elle réalise les cours Florent. Elle a participé dans plusieurs pièces de théâtre et court métrages en Uruguay et Belgique. Silvia Abalos est chanteuse, comédienne et militante mexicaine résidant à Bruxelles. Elle est très active dans les mouvements pour la mémoire et la justice au Mexique. www.silviaabalos.com/


Fiche technique / Provisoire


L’équipe Mise en scène Rodrigo Marcó del Pont Images et sons Nicolas Clément Acteurs Kathy Contreras Manzanilla Ubay Martín Abigail Viveros Espinosa Natalia Garrido Federico García Alexander Vivas Misel Silvia Abalos Ana Fernández Nando Rojas

Costumes Daniel Deybe Régie Tonin Bruneton Diffusion Margarita Ellany Marín Production Melting Teatro et Compagnie Achti


Contacts Informations sur le projet : Margarita Ellany MarĂ­n diffusion.achtli@gmail.com 0484. 410 489 Compagnie Achtli : Kathy Contreras Manzanilla et Nicolas ClĂŠment achtli.info@gmail.com 0497.606 478 ou 0471. 530 623 Melting Teatro : Rodrigo Marco Del Pont meltingteatro@gmail.com 0475. 699 825



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