Fdt Mars 2010

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courrier des lecteurs

édito

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Le 8 mars a été déclaré par toutes les nations, journée internationale de la femme. Mais combien sont-elles dans le monde à savoir que cette journée est celle de leur fête ? En Tunisie, nous avons procédé autrement ! Au cas où certaines n’auront pas prof ité du 8 mars, elles se rattraperont le 13 août, décrété journée de la Femme tunisienne. C’est même un jour férié. Nous sommes l’un des rares pays au monde à célébrer la femme deux fois dans l’année. Nous sommes également l’un des rares à avoir été fondé par une femme, Elyssa- Didon. C’est dire l’ancrage de l’importance de la femme dans la mémoire collective de notre société. Cette importance se traduit par les droits et les obligations qui lui sont accordés et dévolus dans le Code du Statut personnel. Il s’agit là des acquis les plus importants jamais obtenus par les Tunisiennes. De mauvaises langues disent que ce droit leur a été offert sur un plateau. C’est vrai qu’elles ont la chance de vivre dans un pays où les dirigeants ont tôt compris que sans elles, il n’est point de salut contre le sous développement. Ils ont tenu compte de leurs aspirations et de leur rôle dans la lutte pour une vie meilleure. Mais n’est-ce pas le combat de nos mères et nos grand-mères qui a réussi à démontrer que quand « Femme veut Femme peut ». Nous débutons dans ce numéro une série de portraits de femmes qui ont voué leur vie à se battre contre la discrimination et le sexisme. Elles ont milité pour permettre aux générations suivantes de vivre dans la dignité et la liberté, de s’instruire et de participer à la vie active, de jouir de leurs biens personnels, de choisir leur conjoint, de refuser la soumission et l’esclavage. Si du chemin a été parcouru, la route est encore longue et bien des embûches vont la jalloner. Mais nous ne baisserons pas les bras et continuerons à lutter pour obtenir plus et plus, et encore plus jusqu’à la totalité de ce qui nous est dû. Nombreux sont les Tunisiens qui considèrent la femme comme une entité avec laquelle il faut compter. Comme le chef des Bèrbères avait accepté de partager son territoire avec Didon, ils sont d’accord pour que la femme obtienne une part d’héritage égale à la leur. La plupart de ceux questionnés dans notre microttrotoir proposent même de réformer la loi en la matière. Proposons aux hommes de se joindre à nous pour faire entendre raison à tous les réticents qui oublient que l’héritière peut- être leur femme, leur mère, leur sœur ou leur f ille. Le train des réformes est sorti de la gare de l’obscurantisme. Il est sur les rails depuis le début du vingtième siècle. Si de temps à autres, il s’arrête pour une petite halte ou faire le plein, rien ne peut plus l’empêcher d’atteindre sa destination. Alors, à moins de rester sur le quai, il vaut mieux avoir déjà pris son ticket ! A toutes les femmes du monde, bonne fête ! Fatma Ben Mosbah

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