ZYVA MAG #26

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“Toutes les chansons du disque viennent de notre unicité, de notre sang, de notre transpiration et de nos larmes” Orange County pendant des années, et nous avons écrit la moitié de l’album là-bas. Ensuite, on a emménagé à Los Angeles pour écrire le reste de l’album. En fait, on vit ensemble parce qu’il y a énormément de choses dans le groupe sur lesquelles on aime travailler tous ensemble, en même temps. On aime composer ensemble et jouer dans notre maison, pendant qu’une dizaine de potes nous regardent faire. Personnellement, je pense que c’est plutôt bénéfique, parce que maintenant on ne vit plus ensemble, et quand on se retrouve tous au même endroit pendant un moment, on se sent soulagés. On adore faire les choses tous ensemble. Z. : Est-ce que tu penses que cette expérience a été un frein à la diversification de votre musique et à l’apparition de vos influences plus personnelles sur la musique de Local Natives ? K.A. : Et bien, pour ce qui est du dernier album, nous l’avons écrit tous ensemble à Los Angeles, mais nous vivions séparément. Mais tu sais, on est très collaboratifs et si on était séparés, ça ne sonnerait pas franchement comme du Local Natives, même en travaillant à moitié ensemble... Toutes les chansons du disque viennent de notre unicité, de notre sang, de notre transpiration et de nos larmes ! Ce qui est beau, c’est qu’on arrive toujours à trouver un son qui plaise à tout le monde dans le groupe, même si c’est compliqué. Il faut que ça soit un effort de groupe. Z. : Vous semblez assez tournés vers le “Do It Yourself”. Est-ce que vous participez beaucoup à la réalisation de vos vidéos ? K.A. : Ça, ça a été le plus compliqué à essayer de faire nous-mêmes, parce qu’on n’est pas franchement des réalisateurs de films. On commence tout juste à essayer de s’impliquer un peu plus dans la réalisation de nos vidéos. Par exemple, on a coréalisé le clip de Breakers avec Jaffe Zinn, qui est un extraordinaire réalisateur new-yorkais. C’était assez amusant, c’était la première fois qu’on a pu avoir les mains dans la vidéo de façon créative, on décidait de l’emplacement des caméras, de la façon de filmer... C’était bien d’avoir le contrôle là-dessus, parce qu’on est un peu des maniaques du contrôle, on veut vraiment tout faire nous-mêmes (rires). On s’est dit que ça serait vraiment bien de pouvoir tout faire nous-mêmes. On a eu beaucoup de chance de rencontrer Jaffe, il a rendu les choses très faciles, pendant cette période il faisait presque partie du groupe. Z. : On vous compare souvent à Arcade Fire, Fleet Foxes ou encore Vampire Weekend... Qu’est-ce que vous en pensez ?

K.A. : Je comprends pourquoi on nous compare à eux, et c’est très flatteur parce que ce sont des groupes bourrés de talent. Mais moi personnellement, je ne trouve pas que notre son ressemble vraiment au leur. Mais les gens ont besoin de certaines bases pour décrire la musique d’un groupe. S’ils ne peuvent pas la jouer à leur interlocuteur, ils doivent l’expliquer d’une manière ou d’une autre. Z. : Comment ça se passe avec “Hummingbird”, votre dernier album ? K.A. : Franchement, je sais pas s’il a du succès, même si ça semble bien parti... Z. : Il paraît qu’il était n°12 des charts US ! K.A. : Oui, c’est sûr que ça a fait plaisir à tout le monde, ça. Les gens semblent apprécier ce nouvel album, et surtout en live : presque tous nos concerts se font à guichets fermés. Ça nous fait plaisir de jouer quelque chose de nouveau pour des gens qui aiment ça. On est très contents de cet album. Z. : C’est bien votre seconde tournée européenne ? K.A. : L’année dernière, on a fait quelques concerts en Europe mais ce n’était pas vraiment une tournée, on peut dire que là c’est notre première vraie tournée européenne. Z. : Les autres concerts en Europe étaient des premières parties de Edward Sharpe And The Magnetic Zeros. K.A. : Ah non, ça c’était encore avant, en 2009, par là... J’aime beaucoup ce groupe, ils sont géniaux. En 2011, on a rejoué avec eux à Mexico. Titre d’un artiste ou d’un groupe qui pourrait vous représenter vous et/ou votre musique : The Beatles - Happiness is a warm gun C’est compliqué comme question, on a tous des influences très différentes. Je crois que c’est l’un des seuls morceaux sur lesquels on est tous d’accord, on l’a même repris il y a très longtemps !

Humming bird

Label : Frenchkiss Records

www.thelocalnatives.com

www.zyvamusic.com | 33


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