Yoga Bikram Bordeaux

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Vivre en Gironde J’ai testé pour vous... le yoga bikram

5 12 juillet 2013

Travail de la souplesse, exercice de respiration, élimination des toxines, réduction du stress : le yoga bikram sert à tout ça ? Ni une ni deux, je cours tester ce type de yoga bien spécial. Dans une salle à 40°C, on transpire, on souffre, on pleure... Et on en ressort vidé. Récit.

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our transpirer et se prélasser dans une ambiance sauna, testons le yoga bikram. Direction le studio bordelais, situé cours de la Martinique. Alain Cadet, un grand bonhomme tout fin et souriant, m’accueille avec effusion, comme si on se connaissait depuis toujours. Il me demande si je ne crains pas la chaleur: que nenni! je suis en grand manque de soleil, de cocktails au bord de la plage, de sable fin... Bon, apparemment, les cocotiers et les lagons, ce n’est pas ici. Dans la salle chauffée à 40°C, je sue à grosses gouttes dès la première seconde, même si je ne fais encore aucun effort. D’énormes miroirs sont installés contre le mur, le sol est doux comme un agneau. Je pose une serviette de bain sur un tapis -les deux prêtés par le grand chef- devant l’estrade du professeur (je suis une bonne élève). Puis j’observe mes camarades alentour: certains s’étirent, d’autres semblent dormir, d’autres encore se contemplent dans le miroir… Je fixe mon regard sur la glace: en jupe-short de sport et brassière ultra-aérée (je suis une sportive pro), j’ai une sacrée dégaine. Mes collègues de bikram aussi, je ne m’en fais pas trop. On entend souffrir les mouches tellement le silence règne dans l’immense pièce. Alain arrive à 10h pile dans

Alain en posture ‘’équilibre sur les orteils’’. Ph MLB

la salle: c’est étonnant (et très plaisant), je n’ai jamais eu de prof de sport torse-nu. Même à la piscine, les maîtres-nageurs enfilent un tee-shirt. Bref, c’est un régal pour mes pauvres yeux qui ne cessent d’accueillir des gouttes de sueur. Ça picote, j’ai connu plus agréable comme sensation. Mais qu’importe! Le

grand manitou nous accueille avec un «regardez-vous dans le miroir, remerciez-vous d’être là». Ah, c’est donc pour cela que les gens se miraient tout à l’heure. Alain souhaite la bienvenue aux petites nouvelles (dont moi: je rougis) et nous commençons les postures de yoga bikram. Le mot-clef de l’activité, c’est l’équi-

libre. Difficile de tenir debout, le pied droit sur le genou gauche, quand il fait 40°C... Haletante, je glisse, je tombe, c’est la catastrophe. Alain me reprend, en me conseillant de rentrer le ventre (merci!), de respirer par le nez et de bien me fixer dans le miroir (ça aide pour l’équilibre). Aïe: mes muscles s’échauffent,

«Innover, c’est désobéir»

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ravo! Au moins à droite, les débats commencent à l ’heure.» Rodolphe Urbs, dessinateur de presse, apportait tout au long de la matinée une touche humoristique à des débats très sérieux. Dans l’amphithéâtre Michel-Montaigne de Bordeaux 3, les 5 et 6 juillet derniers, les Rencontres aquitaines de la Coopération et de la Solidarité internationales étaient placées sous l’égide de la Région et du Radsi (Réseau aquitain pour le Développement et de la Solidarité internationale). En ouverture, Alain Rousset, président de la Région Aquitaine, a apporté son analyse sur la coopération qu’il juge essentielle: «Elle est plus émiettée que centralisée. Chacun s’est engagé dans le médical, l ’aide aux soins par exemple, mais il convient de mettre en place un mode de régulation. L’innovation, thème de ces rencontres, est souvent associé à la technologie. C’est oublier que son champ d’action est bien plus large. L’innovation peut être aussi sociétale avec une évaluation des bonnes pratiques. Faire remonter les bonnes expériences

Les différents intervenants à la tribune face à une salle réactive. Ph MSL

sur les pays que l’on a accompagnés est indispensable, de même appréhender les forces qui soutiennent cette coopération est nécessaire.» Innover et inventer ne sont pas synonymes. Inventer, c’est créer quelque chose. Innover, c’est mettre en place un processus de réadaptation efficient pour la mise en œuvre d’une invention. Christian Navarro, président du Radsi, affirme qu’innover «est le propre de l ’Humain. Ce qui fait avancer l’humanité, c’est la

solidarité. » Dominique Darbon, spécialiste des systèmes politiques en Afrique, poursuit: «La pauvreté n’est pas une exclusion, mais une capacité d’exploitation économique. Les marchés du bas de la pyramide attirent les convoitises. Les marchés de la pauvreté sont évalués à 5 trillions de dollars, couvrant la santé, l’eau, l’énergie, le transport, le logement. La pauvreté, on l ’efface, on l’exclut, on la marginalise.» Un moment émouvant :

Margaux LE BRIS

Le jeu et l’art

Zoom sur les Rencontres aquitaines de la Coopération et de la Solidarité internationale organisées les 5 et 6 juillet derniers à Pessac.

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ça tire dans mon corps, à des endroits improbables -derrière les cuisses, sur les pieds... Ma posture préférée, pour le moment, c’est celle du cadavre. C’est très simple: allongée sur le sol, les jambes et les bras légèrement écartés, les yeux fermés, sans bouger. Avec la voix d’Alain qui vient me bercer. Ne

pas s’endormir, ne pas s’endormir... Puis place à la posture du chameau -genoux au sol, on attrape nos chevilles avec les mains, la tête renversée, regard vers le plafond. On fait un D à l’envers avec le corps, quoi. Et d’un coup d’un seul, les larmes me montent aux yeux. C’est quoi cette sensation bizarre? Je ne vais tout de même pas me mettre à pleurer en cours de sport! Et bien si, et c’est affreux... Mais bon, de toute manière, personne ne voit mes larmes, tellement mon visage dégouline de transpiration. De sa voix douce, le prof révèle que cette posture permet de relâcher les tensions émotionnelles et le stress... Sacré chameau, tu m’as bien eue! Après la crainte d’être vue, vient le bien-être: finalement, ça fait du bien de se lâcher. Après 90 minutes et 26 postures diaboliques au compteur, la classe est enfin terminée. Sans bruit, Alain se dirige vers la porte de sortie. Les élèves, eux, restent écroulés sur leurs tapis, trempés de sueur. Quelques minutes dans le silence brumeux, puis nous nous dirigeons vers les douches, libérés de la moiteur ambiante. Dans les vestiaires, tout le monde échange des sourires. J’ai appris une chose: le yoga bikram, ça rend heureux.

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n cette période de vacances scolaires, occuper les petits n’est pas toujours évident. Voilà une idée qui ravira aussi bien les grands que les petits: il s’agit de mini-stages proposés pendant la semaine du 15 au 19 juillet. Un concept qui allie les aspects ludiques et pédagogiques afin d’initier les enfants aux arts plastiques. «Ce sont des ateliers à la carte pour découvrir un artiste ou une technique. Ils durent 1h30 (15 euros) le matin pour les 4-6 ans et 2h30 (25 euros) l’après-midi pour les 7-13 ans. Les ateliers fonctionnent en petit groupe (12 maximum)», explique Alix Rivière.Historienne de l’art et médiatrice

culturelle, elle avait déjà mis en place d’autres expériences de ce type. Elle a rejoint il y a quelque temps Laurence Bastide, historienne de l’art et plasticienne à l’origine de ces ateliers d’art. Ces deux jeunes Bordelaises animeront pendant toute la semaine des mini-stages. Au programme: La grande vague d’Hokusaï (15 juillet), Les nénuphars de Monet (16 juillet), les masques africains (17 juillet), Land art au Jardin public (18 juillet), Les roses de Twombly (19 juillet).

l’intervention d’Abdelkader Zitouni, membre fondateur du Front populaire de Tunisie: «Les événements récents qui ont secoué la Tunisie et entraîné la chute du président Ben Ali, puis le coup d ’État en Égypte sont un succès pour nous tous. Ils vont encourager la lutte contre les islamistes qui ont échoué d ’un point de vue social, économique et politique! Il faut que la France soutienne la laïcité.» A.D. Innover: qui? pourquoi? comment? Jean-Eudes BeuRéservations au 06.70.08.37.63 ou 06.67.20.77.46. Courrierl: bastide.laurence@numericable.fr ou ret, agro-économiste, apporte rivierealix@yahoo.fr les réponses organisationnelles, techniques, institutionnelles, méthodologiques qui ont valeur de plaidoyer. La solidarité est à l’aune de l’innovation, selon le journaliste Francis Pisani: «Si Steve Jobs avait été Africain, il aurait été un entrepreneur social.» «Si vous avez construit des châteaux dans les nuages, votre travail n’est pas vain, c’est là qu’ils doivent être. À présent, donnez-leur des fondations», écrivait le poète et essayiste américain Henr y David Le Petit Atelier propose des mini-stages pendant les Thoreau. vacances scolaires. Michel SOULÉ-LIMENDOUX

Ph DR

Courrier de Gironde





















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