Terre-net LE MAGAZINE N°80

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N° 80 - MAI-JUIN 2019 - 3,50 €

Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr

CÉRÉALES ET COLZA

Les variétés résistent aux assauts !

DÉCRYPTAGE

ESSAI

Foncier : la terre et ses enjeux Pneus Michelin Evobib

PARTAGE D‘EXPÉRIENCE

Séchoir à luzerne autoconstruit

ISSN 2112-6690

Ce magazine contient de la réalité augmentée


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PRODUITS POUR LES PROFESSIONNELS : UTILISEZ LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES AVEC PRÉCAUTION. AVANT TOUTE UTILISATION, LISEZ LʼÉTIQUETTE ET LES INFORMATIONS CONCERNANT LE PRODUIT.


Revue éditée par : MEDIA DATA SERVICES

Avenue des Censives - TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS Cedex - Tél. : 03 44 06 84 84 terre-net@terre-net.fr www.terre-net.fr et www.web-agri.fr www.facebook.com/terrenet Twitter : @TerrenetFR Linkedin : Terre-net Média

ÉDITEUR DÉLÉGUÉ

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RÉDACTION

redaction@terre-net.fr Directeur des rédactions : Pierre BOITEAU Directeur délégué : Luc SECONDA Rédacteur en chef : Matthieu SCHUBNEL Rédactrice en chef adjointe : Mathilde CARPENTIER Secrétaire de rédaction : Adélaïde BEAUDOING-NEGRO Journalistes : Arnaud CARPON (chef de rubrique politique agricole, économie, gestion, société), Céline CLÉMENT (desk), Sébastien DUQUEF (machinisme), Benoît EGON (chef de rubrique machinisme), Sophie GUYOMARD (cultures), Delphine SCOHY (élevage) Ont participé à ce numéro : Nicolas MAHEY, Tanguy DHELIN

INFOGRAPHIE, FABRICATION

Direction artistique : Nicolas LEFRANC Conception graphique et maquettiste principale : Nathalie JACQUEMIN MURTIN Responsable fabrication : Vincent TROPAMER

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ÉDITO

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

La météo fait la pluie et le beau temps

L

es miss météo des chaînes nationales prennent régulièrement un ton de désolation lorsqu’elles annoncent l’arrivée d’une perturbation. Si un épisode humide est le plus souvent considéré comme une mauvaise nouvelle par le grand public, l’accueil que lui réservent agriculteurs et éleveurs s’avère parfois tout autre. La récurrence des déficits pluviométriques ces dernières années conduit en effet à la baisse du niveau des nappes phréatiques et des cours d’eau. En témoignent notamment les restrictions historiques décidées dès le début de ce printemps par le préfet du département du Nord, dans un arrêté en vigueur a minima jusqu’au 30 juin. Mais les précipitations ne constituent pas, bien entendu, l’unique centre d’attention des producteurs agricoles. La météo dans son ensemble impacte considérablement leur activité et détermine même leur emploi du temps. Par exemple, elle définit le niveau de praticabilité des parcelles, les autorisant ou non à investir les champs pour diverses interventions. Elle influe aussi considérablement sur la croissance et le développement des plantes, en particulier à certaines étapes de leur cycle de végétation. Son altération impacte lourdement le rendement et le revenu des actifs agricoles. Mais ce facteur n’est pas maîtrisable, à la différence des multiples choix techniques opérés par chaque producteur, depuis la préparation du sol jusqu’à la récolte. Ce magazine a vocation à vous inciter à engager, développer ou mûrir des réflexions autour de votre activité, pour être prêts demain ! Je vous invite une fois encore à enrichir sa lecture avec une multitude d’informations additionnelles, accessibles exclusivement grâce à votre smartphone, en suivant le mode d’emploi page 6. Bonne lecture !

SAS au capital de 1 500 000 € 829 606 599 RCS BEAUVAIS Gérard JULIEN pour Groupe ISA, président, directeur de la publication Aurélie CAILLE, directrice générale Pierre BOITEAU, directeur des rédactions Imprimé par Imprimerie LÉONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N° 80 – mai-juin 2019 Dépot légal : à parution - Diffusion : 80 000 exemplaires Crédits photos de la couverture : Adobe Stock // Création Caroline CARPENTIER Soucieux de la préservation de l’environnement, Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier 100 % certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Origine du papier : Allemagne - Taux de fibres recyclées : 100 % - Certification : 2015-PEFC-SXM-117 « Eutrophisation » : P tot 0,005 kg/t

Éthique1 Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux

N’hésitez pas à me contacter directement par e-mail : m.schubnel@cipmedias.com

Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée

MAI-JUIN 2019 /

LE MAGAZINE / 3


SOMMAIRE

N° 80 - MAI-JUIN 2019 - 3,50 €

Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr

CÉRÉALES ET COLZA

Les variétés résistent aux assauts !

Ce magazine contient de la réalité augmentée

N° 80 mai-juin 2019

P. 6 Réalité augmentée :

mode d’emploi

REPÈRES

6 Bon à savoir 10 Décryptage : la terre et ses enjeux

DÉCRYPTAGE

ESSAI

Foncier : la terre et ses enjeux Pneus Michelin Evobib

PARTAGE D‘EXPÉRIENCE

Séchoir à luzerne autoconstruit

ISSN 2112-6690

Tout ce qu’il est bon de savoir, ce qu’il ne fallait pas manquer et vos infos web préférées sur Terrenet et Web-agri. Décryptage d’un sujet que vous estimez majeur pour votre activité.

16

TENEZ-VOUS PRÊT Pistes de réflexion, innovations et idées dans l’air du temps pour l’agriculture de demain… qui commence aujourd’hui !

14 Évaluer la pertinence

ADOBE STOCK

d’un affouragement en vert

16 Réussir la vente de ses grains

en 10 étapes

18 Trois points-clés pour prévenir

30

le risque limace

DOSSIER

en poupe

18

PARTAGE D’EXPÉRIENCE Des experts (agriculteurs, mais aussi conseillers, techniciens, agrofournisseurs…) partagent leurs avis, conseils, expériences.

MICHELIN

20 Les variétés résistantes ont le vent

ANDRÉ CHABERT, ACTA

Creusons un sujet utile pour votre exploitation en parcourant les différentes options pour la conduite de votre structure.

34

30 Essai du pneu deux en un Michelin Evobib 32 50 000 € pour autoconstruire un séchoir

à luzerne

34 Faucheuse Novacat Cross Flow,

un entrepreneur témoigne

charge de travail et main-d’œuvre

38 En photos : les semoirs en quinconce 40 Online : la récolte de l’herbe 41 Vu sur le web 42 Shopping 48 Le saviez-vous ? Sont joints à ce numéro un encart national Larecolte, un encart national Duraplas, un encart national Agrilead et, sur une partie de la diffusion, un encart jeté Kuhn.

4/

LE MAGAZINE /MAI-JUIN 2019

TANGUY DHELIN CIP MÉDIAS

37 Paroles de lecteurs :

32 48

TERRE-NET MÉDIA

BRÈVES DES CHAMPS Un peu de détente pour finir avec des infos plus légères mais toujours professionnelles : nouveautés produits, discussions entre lecteurs, photos, vidéos, réseaux sociaux…


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REPÈRES Bon à savoir

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

INNOVATION

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Découvrez votre magazine sous un nouvel angle avec cet outil enrichissant votre lecture. Vidéos, liens, infos additionnelles en rapport avec l’article ou la publicité… Creusez vos sujets préférés en accédant à des médias supplémentaires.

1.

Téléchargez d’abord l’application mobile SnapPress sur votre smartphone ou votre tablette. Vous trouverez ce programme sur les plateformes Google Play et App Stores.

3.

Repérez le marqueur de réalité augmenté dans le magazine. Toutes les pages conçues pour être augmentées sont matérialisées par ce logo :

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RECRUTEMENT EN AGRICULTURE

HYDROLOGIE

Le dernier baromètre de conjoncture Ifop publié par la FNSEA révèle une hausse significative des intentions d’embauche pour le deuxième trimestre 2019, tant en CDI qu’en CDD. Publié le 24 avril, il présente ainsi une augmentation significative des embauches par rapport à l’année dernière. Au cours des trois derniers mois, déjà 18 % des exploitants agricoles ont employé au moins une personne, soit + 2 points par rapport à l’année dernière. Cette tendance s’expliquerait notamment par une amélioration de leur situation économique. En effet, 28 % des exploitants interrogés jugent bonne leur situation économique, soit + 5 points en un an selon le baromètre. Toutefois, ce constat reste minoritaire. Quatre exploitants sur dix déclarent avoir rencontré des difficultés ces trois derniers mois, liées à la baisse des cours, au cadre réglementaire, au climat ou encore aux charges pesant sur les fermes. http://terre-net.fr/mag/80-intentions-embauche

Selon la dernière note d’information du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), les niveaux des nappes phréatiques début avril étaient situés autour ou en dessous des moyennes mensuelles. Nombre de réservoirs affichaient déjà des niveaux modérément bas, et même bas en Bourgogne, dans le sud de l’Alsace ou dans le Berry. La tendance est baissière pour les niveaux de la quasi-totalité des nappes situées au sud de la Loire. http://terre-net.fr/mag/80-nappes-phreatiques

INTENTIONS D’EMBAUCHE RECORDS POUR 2019, SELON LA FNSEA

DES NIVEAUX DE NAPPES PHRÉATIQUES PROCHES DE LEUR MINIMUM

BRGM

CIP MÉDIAS

2.

LA CITATION

C’est d’une révolution de notre politique agricole dont nous avons besoin, et non d’un statu quo jusqu’en 2025. ÉRIC ANDRIEU, eurodéputé socialiste, le 2 avril.

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LE MAGAZINE /MAI-JUIN 2019


17H54 VÉRIFIER AVEC LE DRONE PARCELLE N°4 7H14 LIVRAISON 2 PALETTES FROMAGES DE CHÈVRE

12H15 DÉJEUNER AVEC LES APPRENTIS

15H04 TESTER CHARGEUR SANS FIL AVEC NOUVEAU SMARTPHONE

9H32 CHARGER ITINÉRAIRE VERS EXPLOITATION GUIGNARD 11H21 CONTACTER MAIRIE AUTORISATION CONVOI

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REPÈRES Bon à savoir

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

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En bref…

RECHERCHE

La découverte d’une possible alternative au glyphosate ?

➜ Samuel Vandaele à la tête de Jeunes Agriculteurs Secrétaire général depuis 2016, Samuel Vandaele a été élu président de Jeunes Agriculteurs le 11 avril. La nouvelle tête de file remplace Jérémy Decerle, parti précipitamment du syndicat pour intégrer la liste LaREM de candidats aux élections européennes. http://terre-net.fr/ mag/80-jeremy-decerele

TERRE-NET MÉDIA CIP MÉDIAS

http://terre-net.fr/mag/80-alternative-glyphosate

EN IMAGE

➜ Sus aux pucerons ! L’Institut technique de la betterave (ITB) et la filière betteravière viennent de lancer un nouvel outil d’aide à la décision. Baptisé « Alerte Pucerons », il indique l’évolution de la pression liée aux pucerons et précise les dates d’intervention optimales. Alerte Pucerons est gratuit et disponible sur www.itbfr.org, dans la rubrique « Outils ».

Alors que l’utilisation du glyphosate pourrait être interdite d’ici 2021, aucune alternative aussi efficace n’est aujourd’hui connue. Néanmoins, des chercheurs de l’université de Tübingen (Allemagne) ont révélé récemment la découverte d’une molécule d’origine naturelle (le 7-deoxy-sedoheptulose) qui pourrait peut-être remplacer le glyphosate. En effet, elle utilise le même mode d’action pour inhiber la croissance des plantes, avec une efficacité deux fois supérieure.

Basak, un outsider ambitieux Le Turc Basak a dévoilé lors du dernier Sima, en avant-première mondiale, son Basak 5120, un tracteur conçu et fabriqué en Turquie mais destiné au marché européen. Il annonce clairement rechercher un réseau de distribution sur les principaux marchés européens. http://terre-net.fr/ mag/80-tracteur-basak

➜ Votez le 26 mai ! Les élections européennes auront lieu le dimanche 26 mai. Les eurodéputés sont élus pour cinq ans. Il s’agit d’un scrutin universel direct à un tour. Les listes qui franchissent la barre des 5 % des suffrages exprimés bénéficieront d’un nombre de sièges proportionnel à leur nombre de voix. Saisissez l’occasion d’exprimer vos opinions au travers de votre liste préférée ! http://terre-net.fr/ mag/80-elections-europennes

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LE MAGAZINE /MAI-JUIN 2019

À QUEL MOMENT LANCER SON CHANTIER ? Connaître la meilleure date pour faucher son herbe et réaliser ses foins est un casse-tête auquel les éleveurs sont confrontés chaque année. Le site Internet Web-Agri a réalisé une carte des foins indiquant s’il sera possible ou non de lancer un chantier de fenaison dans les cinq jours qui suivent, pour chaque département en France. Cet outil a pour vocation d’aider les agriculteurs à prendre la décision de faucher ou non pour sécher leur herbe, en fonction des prévisions météo des 10 jours suivants. En survolant votre département, vous pouvez également connaître le temps de séchage approximatif. Les estimations prennent en compte les principaux paramètres météorologiques influant sur le séchage de l’herbe, tels que le risque

de précipitations, la température, le vent, le rayonnement et l’humidité de l’air. Des prévisions plus localisées sont accessibles en saisissant un nom de commune ou un code postal. http://terre-net.fr/80-carte-foins

CIP MÉDIAS

ITB

FENAISON


AGENDA 15 et 16 mai

Salon du désherbage mécanique Désherb’avenir VI à Berny-en-Santerre (80)

TAPIS DRAINANT

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http://desherbavenir.fr

22 et 23 mai

6e Journées techniques d’agriculture de conservation des sols à Mouchy-le-Châtel et Beauvais (60) www.apad.asso.fr

1er au 10 juin

Salon de l’Agriculture Nouvelle-Aquitaine à Bordeaux (33) www.salon-agriculture.fr

4 au 6 juin

Congrès triennal FNCuma à Clermont-Ferrand (63)

5 et 6 juin

Les Culturales 2019 à Jaunay-Marigny/Futurosocope (86) www.lesculturales.com

5 et 6 juin

Salon de l’herbe et des fourrages à Villefranche-d’Allier (03) www.salonherbe.com

7 juin

LFDay, journée dédiée à l’AgTech à Paris (75) https://lfday.fr

12 et 13 juin

Salon du gaz renouvelable Expobiogaz à Lille (59) www.expo-biogaz.com

27 juin

Conférence Les transformations du travail des grands troupeaux laitiers à Paris (75) www.idele.fr

30 août au 9 septembre

Foire agricole de Châlons-en-Champagne (51) https://foiredechalons.com

4 et 5 septembre

Salon agricole de plein champ Innov-Agri à Ondes (31) www.innovagri.com

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C’est le montant de prêts bonifiés du programme lancé le 29 avril par la Commission européenne et la Banque européenne d’investissement. Ces solutions de financement à conditions avantageuses se destineront aux secteurs agricoles et de la bioéconomie. Au moins 10 % de ce montant sera consacré aux jeunes agriculteurs de l’Union européenne, dont les demandes essuient davantage de refus (27 %) que celles de leurs aînés (9 %).

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MAI-JUIN 2019 /

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LE MAGAZINE / 9


TENEZ-VOUS PRÊT Décryptage

La terre, par définition constitutive de l’activité agricole, compte de nombreux enjeux auxquels sont aujourd’hui confrontés la plupart des agriculteurs.

FONCIER AGRICOLE

7 clés pour comprendre la terre et ses enjeux Parce qu’il lui faut être compétitive, attractive, produire de la valeur ajoutée économique, environnementale, nourrir et participer au maintien du tissu rural, l’activité agricole a besoin de la terre. Tour d’horizon d’un patrimoine sous pression.

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Hécatombe 70 000 à 100 000 ha en moins chaque année. Tous les dix ans, la France perd en surfaces agricoles l’équivalent d’un département. Étalement urbain, infrastructures nouvelles… le changement de vocation des terres agricoles est une problématique à laquelle doit faire face l’ensemble de la profession. Malgré l’objectif de « zéro artificialisation » du Plan biodiversité adopté en juillet 2018, les sols naturels et agricoles français continuent de diminuer. Entre 2016 et 2017, les Safer (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) ont enregistré une accélération de cette tendance de 24 %. Un chiffre 10 /

LE MAGAZINE / MAI-JUIN 2019

qui fait craindre pour l’indépendance alimentaire et la place de première puissance agricole de la France en Europe.

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Renouvellement Dans un contexte de départs en retraite massifs, la « relève générationnelle » est un enjeu pour l’avenir du secteur. Or, l’accès au foncier est le principal frein pour les candidats à l’installation. Les surfaces disponibles diminuent et le prix du foncier, parfois déconnecté de la valeur agronomique de la terre, est impacté par la rétention spéculative et la concurrence des activités non agricoles. Transmission et reprises s’avèrent souvent difficiles.

Se pose également la question de la juste répartition du foncier entre les agriculteurs souhaitant s’installer et ceux ayant besoin de s’agrandir.

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Financiarisation Relativement épargné jusque-là, le modèle agricole familial français est à son tour concerné par l’achat de foncier via des sociétés d’investissement. S’il s’agit le plus souvent de capitaux français, l’acquisition par un groupe chinois de 2 600 ha dans l’Indre et l’A llier avait fait grand bruit. Des manifestations ont dénoncé la spéculation foncière et la séparation entre propriété et gestion. La FNSafer décrit


Par NICOLAS MAHEY redaction@terre-net.fr

Retrouvez en réalité augmentée une série d’articles sur le foncier.

CE QU’ILS EN PENSENT

Denis Lucas, éleveur bovin viande dans le Morbihan DENIS LUCAS

le phénomène comme marginal mais inquiétant ; son président, Emmanuel Hyest, craint une « transformation sur le modèle anglo-saxon, avec des sociétés d’exploitation agricole propriétaires dont les agriculteurs seront les salariés ». Néanmoins, le portage de foncier par une société s’avère souvent utile pour favoriser l’installation des jeunes agriculteurs.

« Je suis fils d’agriculteurs, mais installé hors cadre familial. Ayant fait partie d’une association regroupant d’autres candidats à l’installation, j’ai vu la difficulté à trouver du foncier pour les personnes sans ancrage local. Les choses sont souvent déjà arrangées entre les cédants et leurs voisins, que ce soit pour s’agrandir ou installer les enfants. Celui qui “débarque” est désavantagé. Rendre obligatoire l’inscription au Répertoire départinstallation (RDI) serait une bonne chose. Pour ma part, je suis passé par la Safer. J’ai aussi créé un groupement foncier agricole (GFA) composé d’apporteurs-épargnants, pour la plupart non issus du milieu agricole, afin de financer l’acquisition de terres. »

DR

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Environnement La préservation des surfaces agricoles contribue à la protection de l’environnement : continuité écologique, piégeage du carbone, lutte contre l’érosion, maintien des paysages… Inversement, l’imperméabilisation des sols peut entraîner des conséquences graves. Lors des inondations causées par la crue de la Seine en janvier 2018, la présumée dégradation des sols agricoles avait été pointée du doigt par une élue écologiste à la mairie de Paris. Les experts avaient fini par désigner l’expansion urbaine comme le vrai coupable. En région parisienne, 90 % des terres inondables sont urbanisées.

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Réforme Annoncé pour mai, le projet de loi sur la question foncière ne devrait finalement pas être examiné avant l’automne. Comme l’a laissé

François Jacques, céréalier en Meurthe-et-Moselle FABIAN CHARAFFI

Contrôle Organisme unique en Europe, les Safer contrôlent les transactions foncières agricoles dans l’Hexagone. Elles peuvent se porter acquéreur de terres et possèdent un droit de préemption. De plus en plus confrontées à des pratiques de contournement légal, elles sont averties depuis 2017 de la vente de parts sociales, mais sans pouvoir intervenir en l’absence de cession intégrale. Cette situation pourrait évoluer dans le cadre de la future loi foncière. Le fonctionnement des Safer est critiqué, notamment par la Cour des comptes ou, plus récemment, par la Fnaim (Fédération nationale de l’immobilier), qui l’accuse de nombreuses dérives. Beaucoup d’agriculteurs leur reprochent également trop d’interventionnisme.

« J’ai vu la difficulté à trouver du foncier pour les personnes sans ancrage local »

« Il faut éviter que le foncier ne parte à des apporteurs de capitaux. » « Mon exploitation est frontalière du Luxembourg et de la Belgique, où la terre est très chère à cause de l’emprise urbaine. En France, nous avons la chance d’avoir un statut du fermage protecteur qui nous évite la flambée des prix. Le coût de l’hectare reste raisonnable. Il faut favoriser l’accession à la propriété des exploitants. Pour cela, je conseille le recours aux prêts in fine ou la structuration en groupements fonciers agricoles (GFA) mutuels. La terre doit rester aux agriculteurs. Il faut éviter que le foncier ne parte à des apporteurs de capitaux. Si le statut du fermage se trouvait un jour assoupli, ce serait la porte ouverte au travail à façon par des firmes sur de très grandes surfaces. »

Annoncé pour mai, le projet de loi sur la question foncière ne devrait finalement pas être examiné avant l’automne. entendre Didier Guillaume, le texte pourrait s’inspirer du travail du député PS Dominique Potier, corapporteur avec Anne-Laurence Petel (LaREM) de la mission d’information sur le foncier agricole. Prônant une réforme d’ampleur, l’agriculteur élu de Meurthe-et-Moselle a mis sur la table une quinzaine de propositions, parmi lesquelles une rénovation du fermage, une plus grande rigueur dans les documents d’urbanisme et une régulation renforcée des apports

de capitaux. Jugées plus mesurées, les recommandations d’Anne-Laurence Petel privilégient l’expérimentation, notamment sur une région-test.

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Europe Le prix du foncier agricole en France est très inférieur à celui de nos voisins européens. Avec 5 990 €/ha en 2017, le prix moyen de l’hectare a même baissé de 0,8 %. Partout ailleurs, depuis trente ans, il a explosé, comme en Pologne (9 100 €/ha) ou en Slovaquie (12 000 €/ha). La plus forte croissance du prix des terres arables entre 2011 et 2016 a été constatée en République tchèque, où le prix a triplé. Devançant largement l’Italie et le Luxembourg, les Pays-Bas trustent la première place avec en moyenne 63 000 €/ha. ■ Une série d’articles sur le foncier à découvrir ici : www.terre-net.fr/ mag/80-foncier-agricole

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TENEZ-VOUS PRÊT Élevage

Par DELPHINE SCOHY dscohy@terre-net-media.fr

Consultez une fiche synthétique dédiée à la pratique de l’affourragement en vert.

CIP MÉDIAS

L’affouragement en vert permet de conserver une part importante d’herbe dans la ration sans faire pâturer les animaux.

ALIMENTATION ANIMALE

Bien évaluer la pertinence d’un affouragement en vert L’affouragement en vert consiste à apporter l’herbe directement dans l’auge des vaches qui n’ont pas la possibilité de pâturer. Cette technique permet de valoriser des couverts riches mais quelques notions sont à prendre en compte pour que l’éleveur s’y retrouve sur le plan économique.

B

ien que le pâturage reste le système alimentaire le plus économique, l’affouragement en vert peut constituer une alternative. Notamment pour les éleveurs ayant renoncé au pâturage en raison de prairies trop éloignées des bâtiments d’élevage, mais qui veulent néanmoins maintenir une part d’herbe importante dans la ration. Ce mode d’alimentation valorise une diversité de couverts riches en matières azotées totales. L’herbe distribuée, appétente pour les animaux, donne à la ration une certaine régularité par la connaissance de la quantité et de la qualité de fourrage ingérée par les vaches. D’ailleurs, la réponse en lait semble satisfaire les élevages qui pratiquent 14 /

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l’affouragement en vert. Autosysel, espace de l’Idele dédié aux éleveurs s’intéressant à l’autonomie alimentaire, a constitué une fiche sur cette pratique (consultable sur cette page en réalité augmentée). Selon les experts, l’éleveur pourrait valoriser des prairies, autant que des couverts végétaux en périodes automnale et hivernale, à condition que la portance de la parcelle le permette. Il privilégiera ainsi des légumineuses, pures ou en association, valorisées sur le printemps ou en période estivale. 1 à 2 h d’astreinte quotidienne Les recommandations sont analogues à celles applicables au pâturage : récolter un fourrage jeune afin d’optimiser sa valeur énergétique et azotée, respecter des temps de repousse suffisants entre deux récoltes, débrayer et valoriser en enrubannage ou en foin les parcelles aux stades les plus avancés, et ne pas faucher trop ras pour disposer d’une repousse vigoureuse. Concernant le matériel, Autosysel compare les avantages et inconvénients de l’ensileuse tractée (de type Taarup) combinée à une remorque distributrice, à ceux d’une remorque faucheuseautochargeuse (voir tableau page suivante). Il est également possible de combiner une faucheuse frontale avec une remorque autochargeuse, mais cet ensemble s’avère plutôt encombrant


AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS D’UNE ENSILEUSE ET D’UNE FAUCHEUSE-AUTOCHARGEUSE POUR L’AFFOURAGEMENT EN VERT FAUCHEUSEAUTOCHARGEUSE

ENSILEUSE TRACTÉE/PORTÉE

Investissement modéré Permet de récolter avec peu de hauteur de fourrage ● Puissance tracteur faible (50-80 ch requis) ● Remorque pouvant servir à d’autres travaux ● Hachage et lacération du fourrage engendrant de l’échauffement et une moindre appétence ● Remorque nécessaire en plus de l’ensileuse ● Système pouvant contaminer le fourrage avec de la terre

INCONVÉNIENTS

AUTOSYSEL

AVANTAGES

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Coupe nette du fourrage : brins longs et appétents, ne chauffant pas ● Bonne qualité de repousse ● Plus grande largeur de fauche que l’ensileuse tractée ● Outil tout-en-un ● Investissement important ● Nécessite une herbe plus longue qu’avec l’ensileuse tractée ●

Outre le carburant, l’affouragement en vert consomme aussi du temps et induit une astreinte de travail quotidienne, dont l’exécution peut se complexifier selon la météo et la disponibilité de l’éleveur. et coûteux (40 000 à 100 000 €HT pour l’ensemble comprenant une faucheuse, une prise de force avant et une remorque). L’affouragement en vert a pour avantage de réduire la part de fourrage conservée. Il conduit à une meilleure autonomie fourragère et protéique tout en limitant la part de concentré. Mais il peut être qualifié de coûteux, au regard de l’investissement matériel – à partir de 12 000 €HT pour une faucheuse et parfois au-delà de 50 000 €HT pour une remorque autochargeuse –, sans parler des coûts de carburant. Protecow, le collectif franco-belge d’éleveurs laitiers installés sur cette zone frontalière, rappelle que cette pratique n’est à envisager que si les prairies à faucher se trouvent à moins de 3 km des bâtiments de l’exploitation. Selon leurs estimations, le coût de la technique s’élèverait à environ 50 €/ha. Outre le carburant, l’affouragement consomme aussi du temps et induit une astreinte de travail quotidienne, dont l’exécution peut se complexifier selon la météo et la disponibilité de l’éleveur lors des pics d’activité. L’astreinte peut varier de 1 à 2 h par jour, avec bien souvent un apport en deux fois en présence d’un volume d’herbe important. Le temps de présence plus long des animaux dans le bâtiment implique également davantage de raclage et de paillage. ■

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STRATÉGIE DE COMMERCIALISATION

étapes-clés pour réussir la vente de ses grains

La moisson constitue l’épilogue de plusieurs mois de travail, mais le bilan économique final ne peut être connu qu’une fois tous les grains vendus. Réussir la commercialisation de la récolte ne s’improvise pas. Agritel recense 10 points-clés, depuis le choix des cultures implantées jusqu’à la valorisation du dernier lot.

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Comprenez l’enjeu du risque de prix sur votre exploitation

Selon Agritel, « le prix de vente est l’enjeu numéro un pour une exploitation céréalière », et non le rendement. « Sauf exception, comme en 2016, il y a moins de variations de rendements que de variations de prix », précise l’organisme. Les cours peuvent évoluer fortement tout au long d’une campagne, mais aussi pendant une journée.

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Définissez votre profil vendeur pour choisir votre mode de commercialisation

La première étape dans la définition de sa stratégie consiste à choisir son mode de commercialisation. La gestion déléguée, via sa coopérative ou son négoce, reste majoritaire. « En gérant soi-même la vente de sa récolte, on ne va pas mieux vendre qu’en la confiant à un tiers, prévient Sébastien Poncelet, consultant Agritel. Vendre tous les ans dans le tiers supérieur du marché, c’est impossible ! »

Calculez votre coût de production

Le calcul du coût de production constitue une étape centrale dans sa stratégie. De ce calcul découle la fixation d’un prix objectif, qui doit aussi tenir compte de la réalité du marché. « Ce prix objectif est-il réaliste par rapport aux prix observés ces dernières années ? » questionne Sébastien Poncelet. Au prix de départ ferme envisagé, il convient d’ajouter la base Euronext – autour de 20 €/t – pour définir son objectif Euronext.

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Identifiez les contraintes de votre exploitation

Les contraintes sont de quatre ordres : le volume à vendre, la qualité récoltée, votre logistique et surtout, vos besoins de trésorerie. « Il ne faut pas vendre dans le seul but de payer ses factures, car c’est souvent à ce moment-là que l’on vend le moins bien », constate Sébastien Poncelet. Attention : le volume de vente maximal envisagé avant moisson ne doit pas dépasser l’estimation de la production minimale.


Par ARNAUD CARPON acarpon@terre-net-media.fr

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Informez-vous et appréhendez l’incertitude des marchés

Pour celui qui veut couvrir sa production sur le marché à terme, suivre les différents facteurs d’influence de ce dernier est indispensable. La surveillance des niveaux de production et d’exportations des grands acteurs mondiaux, des stocks, des différents risques liés au climat, de l’évolution de la parité euro/ dollar et des éléments conjoncturels est primordiale.

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Maîtrisez les outils et contrats disponibles

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Mettez en place une stratégie de commercialisation

En pratique, deux grandes options s’offrent à vous : employer les outils que vous propose votre coopérative ou ouvrir votre propre compte « marché à terme ». Les agriculteurs en détiendraient déjà 5 000, selon Agritel. Dans ce cas-là, vous pouvez couvrir votre production sans engagement physique et arbitrer des options librement. Mais le risque de base ne sera pas géré, vous devrez supporter le coût des passages d’ordre et consacrer davantage de temps au suivi.

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« Déterminer une stratégie, c’est choisir entre éviter le risque en réduisant sa production, accepter le risque en laissant passer les baisses et saisir les occasions de vendre, réduire le risque en contractualisant ses productions ou transférer le risque en le déléguant à la coopérative pour un prix de campagne », énumère Sébastien Poncelet.

Passez à l’action sans hésitation

Selon le spécialiste, « le cours chute souvent trois fois plus vite qu’il ne monte ». Afin de ne pas tomber dans le piège des émotions, « les agriculteurs doivent se fixer des dates limites pour déclencher les ventes avant moisson, afin de renflouer la trésorerie ».

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Identifiez et suivez votre exposition au risque

Estimer toujours rigoureusement son exposition au risque, en suivant et en consignant tous les contrats et les volumes engagés, est indispensable. « On peut évaluer ce risque en suivant son taux de couverture, mais aussi la sensibilité à la hausse. »

Construisez votre plan de commercialisation

Pour en savoir plus : www.terre-net.fr/mag/80ventedesgrains

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ADOBE STOCK

Dernière étape indispensable : construire son plan de commercialisation, en intégrant les paramètres évoqués précédemment. « Préparer toute sa commercialisation au travers d’un plan permet de réagir au bon moment sans se laisser emporter par ses émotions », insiste Sébastien Poncelet.


TENEZ-VOUS PRÊT Cultures

Par SOPHIE GUYOMARD sguyomard@terre-net-media.fr

Retrouvez en réalité augmentée davantage d’informations sur l’outil Limacapt.

GESTION DES RAVAGEURS

Trois points-clés pour prévenir le risque limaces Un temps doux et humide favorise le développement des populations de limaces. Attention, dans ce cas, aux dommages causés par ces gastéropodes. La lutte préventive constitue un levier majeur pour les éviter. Elle passe par la rotation des cultures et des intercultures, par le travail du sol ou la présence d’auxiliaires, ainsi que par l’évaluation du risque.

O

utre le climat et le type de sol, différents facteurs influencent la prolifération des gastéropodes. « Elle est plus importante derrière des cultures d’ hiver qu’après des cultures de printemps », rappelle André Chabert, ingénieur à la direction scientifique, technique et innovation de l’Acta. Premier point-clé : le choix du précédent cultural et de l’interculture. Les limaces ont leurs préférences, comme l’ont révélé les expérimentations menées dans le cadre du projet Casdar Resolim, dédié à l’étude du risque relatif aux populations de limaces en grandes cultures. « Le colza, le seigle ou l’orge de printemps présentent une forte appétence, la féverole

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ou la moutarde nettement moins [voir tableau ci-contre]. Toutefois, un couvert appétent pour les limaces n’aura pas forcément pour effet d’augmenter leur population », précise André Chabert. Le travail du sol ou les auxiliaires Autre moyen de lutte potentiel : le travail du sol. Le déchaumage après récolte permet d’éliminer les œufs et les jeunes, le labour contribue à les enfouir profondément… « D’après plusieurs essais, le nombre de limaces en semis direct serait cinq fois plus élevé qu’en labour et trois fois plus élevé qu’avec un travail superficiel », détaille André Chabert. L’expert constate

que le travail du sol apparaît comme un moyen de lutte efficace à court terme. Mais l’absence de labour permet, selon lui, de réguler à moyen terme les populations de limaces, grâce à la présence favorisée des auxiliaires. Parmi eux, les carabes sont reconnus comme des prédateurs importants des limaces. « Mais encore faut-il que leur période d’activité et celle des jeunes limaces soient concordantes », ajoute-t-il. Évaluer le risque par le piégeage Dans tous les cas, la lutte préventive passe par une évaluation précise du risque. Dans la mesure du possible, les équipes d’Arvalis-Institut du végétal

ANDRÉ CHABERT, ACTA

Pouvant parcourir entre 2 et 5 m chaque nuit, la limace constitue un important ravageur des cultures, entre la levée et le stade 3-4 feuilles en moyenne.


recommandent un piégeage en amont du semis puis tout au long de la période de sensibilité des cultures. Dans les années à venir, cette tâche pourrait bien être simplifiée. Lors du dernier Sima, De Sangosse a présenté Limacapt, son appareil connecté pour la détection et le comptage automatisés des limaces. Mis au point avec la start-up Cap 2020 et équipé d’une caméra infrarouge, « l’appareil prend le sol en photo à intervalles réguliers. Un algorithme analyse en continu les images et détermine à la fin de la nuit le nombre de limaces

actives par mètre carré », explique Rémi Pabis, responsable de l’observatoire antilimaces De Sangosse. La pression de ces indésirables sur la culture est alors transmise à l’agriculteur sur son téléphone, lui permettant d’optimiser le moment de ses éventuelles interventions. Celui-ci devra néanmoins se monter patient avant de pouvoir en bénéficier. Selon Pierre Olçomendy, chef marché antilimaces France pour cette entreprise, « Limacapt est pour l’ instant en phase de déve loppement et sa mise sur le marché est prévue pour la campagne 2020-2021. » ■

De Sangosse prévoit d’intégrer plusieurs capteurs (pluviomètre, thermomètre, hygromètre) à son outil connecté Limacapt.

APPÉTENCE INDICATIVE POUR LES LIMACES DES CULTURES INTERMÉDIAIRES OU DES REPOUSSES À DES STADES DÉVELOPPÉS FAIBLE

MOYENNE

FORTE

TRÈS FORTE

Moutarde blanche, moutarde brune, féverole

Blé, avoine rude, sarrasin, radis chinois, radis fourrager, phacélie, vesce commune de printemps et du Bengale

Niger, avoine d’hiver et de printemps, raygrass d’Italie, gesse cultivée, pois fourrager, trèfle incarnat, lentillle noirâtre

Tournesol, seigle, orge de printemps

Colza

DE SANGOSSE

TRÈS FAIBLE

Source : André Chabert, Acta, avec les enseignements du projet Casdar Resolim.

28/08/2018

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DOSSIER

PROTECTION DES CULTURES

LES VARIÉTÉS RÉSISTENT AUX AGRESSEURS L’utilisation de variétés résistantes aux bio-agresseurs ou à la verse en céréales et en colza peut favoriser une baisse importante de l’Indicateur de fréquence de traitement (IFT). Grâce à l’innovation variétale et à l’engagement du secteur agricole, ce levier de lutte pourrait bien connaître un succès grandissant à l’avenir.

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CRÉDIT

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DOSSIER

PROTECTION

DES CULTURES

Par TANGUY DHELIN redaction@terre-net.fr

F

ace à une pression sociétale et réglementaire toujours plus forte, les agriculteurs s’évertuent à développer des pratiques plus durables. Dans ce contexte, les variétés résistantes aux maladies se révèlent un outil indispensable pour diminuer l’utilisation des produits phytosanitaires. « Les variétés sont toujours choisies sur le rendement et la qualité, mais nous privilégions de plus en plus celles qui possèdent des résistances à une ou plusieurs maladies », rapporte Caterine Deschamps, directrice agronomie et innovation au sein de la coopérative agricole et agroalimentaire Axéréal. Une tendance confirmée par Thierry Momont, de l’Union française des semenciers (UFS). « On a bien conscience qu’ il faut développer des variétés qui ne présentent aucun point faible », témoigne-t-il. Lors de leur inscription, les variétés de céréales à paille sont cotées pour moitié sur leur performance sans traitement phytosanitaire (modalité non traitée), à laquelle s’ajoutent des bonus sur les résistances. Josiane Lorgeou, responsable du pôle variétés, génétique et semences chez Arvalis-Institut du végétal, attribue à cette méthode d’évaluation un progrès génétique continu et très significatif depuis vingt ans des résistances aux maladies. « L’enjeu d’ économie entre une variété résistante et une autre sensible est important. Le gain atteint 0,6 à 0,7 d’IFT [indicateur de fréquence de traitement, NDLR] », affirme-t-elle. Mais pour Caterine Deschamps, la génétique ne peut à elle seule tout résoudre. « Chez nous, la baisse de l’IFT passe par les variétés résistantes, mais surtout, par leur prise en compte dans les outils de modélisation et dans le conseil apporté aux agriculteurs », détaille-t-elle. Choisir sa variété de manière stratégique Bien choisir sa variété est d’autant plus important que les enjeux des résistances évoluent en fonction du climat et du terroir. C’est pourquoi les sélectionneurs proposent tout un panel répondant à chaque situation. Sur blé, la stratégie 22 /

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Sur sa ferme expérimentale du Chaumoy, la coopérative Axéréal teste notamment des variétés résistantes aux maladies.

consiste à trouver la ou les résistances permettant de diminuer ou de supprimer l’un des trois traitements fongicides de base. « Un producteur de blé dur dans le sud de la France va s’ intéresser aux résistances à la fusariose, quand un cultivateur de blé tendre dans les Hauts-de-France essayera de supprimer son premier traitement sur septoriose », illustre Philippe Heusele, secrétaire général de l’A ssociation générale des producteurs de blé et autres céréales (AGPB). Dans le Centre-Val de Loire, Caterine Deschamps travaille particulièrement sur la résistance à la septoriose, très nuisible sur le secteur, mais aussi au piétin-verse. La vigilance reste de mise sur la fusariose afin d’éviter les problèmes de qualité lors des années propices au développement de cette maladie. « Les agriculteurs français sont en train d’ évoluer de

50 %

C’est l’objectif d’utilisation de variétés de blé tendre résistantes aux maladies et à la verse physique à l’horizon 2021. Cette proportion est fixée par les fiches 6 et 7 du Contrat de solutions. Les variétés résistantes aux maladies sont aujourd’hui utilisées pour 30 % des emblavements.


AXÉRÉAL

AXÉRÉAL

TÉMOIGNAGE AGRICULTEUR

David Gonin, agriculteur dans l’Indre et administrateur de la coopérative Axéréal

« Les variétés résistantes constituent pour moi une priorité » « Sur les 500 ha de mon exploitation, je cultive de façon conventionnelle 80 ha de colza qui ont cette année largement souffert de la sécheresse. Les variétés résistantes aux bio-agresseurs constituent pour moi une priorité. Auparavant, je choisissais mes colzas uniquement sur des critères de productivité et luttais contre les indésirables avec les moyens disponibles. Mais nous avons de moins en moins de solutions pour faire face, c’est pourquoi je privilégie maintenant la rusticité. Je regarde non seulement les résistances face aux maladies, mais aussi les colzas qui présentent les meilleurs résultats face au charançon du bourgeon terminal et aux altises, d’après les essais de notre coopérative. Pour bien se défendre face à ces ravageurs, le colza doit avoir une bonne vigueur. Pour moi, la génétique est l’avenir de cette culture. Pour développer cette vigueur, il ne faut rien s’interdire. Nous n’en voulons pas actuellement, mais à l’avenir, je ne suis pas contre l’utilisation d’OGM ! »

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DOSSIER

PROTECTION

DES CULTURES

TERRES INOVIA

Retrouvez en réalité augmentée un article sur les principales innovations variétales en céréales et en colza.

deux ou trois itinéraires techniques simplifiés vers une multitude de solutions culturales », se félicite Philippe Heusele. Les résistances aux rouilles constituent un autre axe de travail des sélectionneurs, notamment à la rouille jaune, qui occasionne des dégâts depuis quelques années. « Nous surveillons aussi les conséquences du réchauffement climatique. Si la rouille noire devait arriver sur le territoire, il faudrait pouvoir réagir vite », anticipe Thierry Momont. En colza, la résistance au phoma est généralisée sur les variétés mises sur le marché. « Pour la cylindrosporiose, ce qui complique les choses, c’est qu’ il n’y en a pas tous les ans. Il faut tomber la bonne année pour pouvoir tester la résistance des variétés », rapporte Arnaud Vanboxsom, responsable de l’évaluation des variétés chez Terres Inovia. Il explique par ailleurs que cet institut technique se prépare à évaluer la résistance au sclérotinia avec des variétés qui devraient être prochainement homologuées. Au-delà des champignons, la lutte contre les viroses passe, elle aussi, par cette voie. Sur colza, la mise au 24 /

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Essai de variétés de colza mené par Terres Inovia.

catalogue de variétés résistantes au virus de la jaunisse du navet (TuY V) vient apporter une première solution de lutte contre ces affections transmises par les pucerons, après l’interdiction des produits de contrôle de ces insectes. « Il y avait déjà cinq variétés proposées sur ce créneau en 2018. Ce chiffre devrait progresser en 2019 », prévoit Arnaud Vanboxsom. Mais la résistance aux maladies n’est pas le seul point d’intérêt de l’innovation variétale. L’application d’insecticides et de régulateurs de croissances peut, elle aussi, être diminuée. La lutte contre la cécidomyie orange sur blé en est un exemple concret. « La recherche avance forcément moins vite

« L’enjeu d’économie entre une variété résistante et une autre sensible est important. Le gain atteint 0,6 à 0,7 d’IFT. » JOSIANE LORGEOU, responsable du pôle variétés, génétique et semences chez Arvalis-Institut du végétal.


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DOSSIER

FERTILISATION AZOTÉE

TERRES INOVIA

« Depuis deux ans, nous travaillons sur le critère de vigueur pour l’intégrer dans l’évaluation des variétés » , explique Arnaud Vanboxsom, responsable de l’évaluation des variétés chez Terres Inovia.

« Il nous semble préférable d’offrir une palette de solutions d’amélioration aux agriculteurs plutôt que de multiplier les interdictions réglementaires sans fondement. » PHILIPPE HEUSELE, secrétaire général de l’AGPB

quand il y a des solutions chimiques peu coûteuses et efficaces », nuance Thierry Momont à propos des régulateurs de croissance. L’approche est un peu différente sur colza. Pour lutter contre l’enherbement et la pression des ravageurs d’automne, les sélectionneurs misent sur la vigueur des variétés développées. « Depuis deux ans, nous travaillons sur ce critère pour l’ intégrer dans l’ évaluation des variétés », explique Arnaud Vanboxsom. Le phénomène de contournements de résistance apparaît comme un problème important dans la lutte contre les maladies. « Sur blé, la résistance monogénique à la rouille peut s’effondrer très rapidement. Il faudrait pouvoir identifier les gènes incriminés afin de privilégier les résistances quantitatives », relève Josiane Lorgeou. Pour Thierry Momont, la solution passe par une diversification des assolements. « Les semenciers peuvent faire beaucoup, mais si vous sursollicitez une variété, le contournement [d’un facteur de résistance, NDLR] est inévitable », constate-t-il. Quantifier la baisse de l’IFT Pour aller plus loin, de nombreuses organisations professionnelles agricoles se sont engagées à développer l’utilisation de variétés résistantes aux maladies à travers la fiche n° 6 du Contrat de solutions. « Il nous semble préférable d’offrir une palette d’ idées d’amélioration aux agriculteurs, plutôt que de multiplier les interdictions réglementaires sans fondement », affirme Philippe Heusele, pour qui le Contrat de solutions va permettre de quantifier l’évolution positive des pratiques agricoles. Ce bilan n’est, selon lui, pas dressé à l’heure actuelle.

VRAI/FAUX ➜ Certaines céréales sont plus résistantes que d’autres aux maladies. Plus le cycle de vie d’une céréale est court, moins VRAI celle-ci est exposée aux bio-agresseurs. C’est pourquoi une orge semée au printemps sera moins sujette aux maladies qu’une céréale semée à l’automne, telle que le blé tendre. « Le triticale, quant à lui, possède un fond d’ADN similaire au blé. Il se montre sensible à plusieurs maladies pouvant affecter le blé tendre » , explique Josiane Lorgeou, responsable du pôle variétés, génétique et semences chez Arvalis-Institut du végétal. ➜ Les hybrides sont plus résistants aux maladies que les lignées pures. Si l’effet hétérosis des hybrides de blé tendre, FAUX aujourd’hui moins important que celui d’autres espèces, permet d’améliorer le rendement ou la qualité, il

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n’en est pas de même concernant la résistance aux maladies. « Même si certains hybrides ressortent bien en résistance aux maladies, il n’a pas été scientifiquement démontré que l’effet hétérosis en général permet une meilleure résistance aux maladies. Certaines nouvelles variétés issues de lignées pures présentent également cette qualité » , commente la spécialiste variété d’Arvalis-Institut du végétal. ➜ L’innovation variétale peut favoriser une utilisation moindre d’herbicide. En colza, les variétés disposant d’une bonne vigueur VRAI pourront occuper le terrain plus rapidement et éviter l’implantation des adventices. « On joue sur l’architecture de la plante pour obtenir un “effet ricochet” sur la résistance aux insectes, ainsi que sur la concurrence avec les autres plantes » , décrit Thierry Momont, de l’Union française des semenciers.


GMD TRIPLE

Enchaînez les chantiers sans faiblir

Afin d’encourager l’utilisation de variétés résistantes, l’AGPB communique sur le sujet auprès de ses adhérents par le biais de sa newsletter. Sur le terrain, les agriculteurs sont également informés par leurs conseillers de chambre d’agriculture ou d’organismes stockeurs. Coopératives et négoces ont d’autant plus intérêt à s’investir que la vente de semences certifiées classées comme résistantes leur permet de cumuler des certificats d’économie de produits phytosanitaires (CEPP) validés par les pouvoirs publics. Le dernier bilan du ministère de l’A griculture recense plus de 411 000 certificats de ce type obtenus en 2017 via la fiche Réduire le nombre de traitements au moyen de variétés de blé tendre assez résistantes aux bioagresseurs et à la verse. Parmi les solutions recensées, celle-ci est la deuxième action la plus utilisée avec 22 % des CEPP obtenus cette année-là. Des nouveautés entrent tous les ans dans la liste des variétés résistantes, selon les décisions du comité technique permanent de sélection. En 2019, cet organe en a qualifié pas moins de 222, contre 179 l’année précédente. Elles apportent

Les superficies à faucher ne cessent de s’agrandir. Pourtant, les périodes idéales de fauche restent limitées. Les faucheuses GMD TRIPLE atteignent des rendements élevés avec une vitesse d’avancement jusqu’à 20-25 km/h et un excellent suivi du terrain. LIFT-CONTROL : pas de compromis sur la qualité Le suivi du terrain est la clé pour garantir un débit de chantier important tout en évitant d’incorporer des impuretés dans le fourrage. Grâce aux accumulateurs, la pression au sol est adaptée aux conditions de fauche en temps réel et avec une grande précision, depuis la cabine.

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« Certaines variétés combinent des résistances à plusieurs maladies se développant aux mêmes stades, afin d’alléger, voire de supprimer, l’une des protections fongicides sur la culture » , indique Josiane Lorgeou, responsable du pôle variétés, génétique et semences chez ArvalisInstitut du végétal.


DOSSIER

PROTECTION

DES CULTURES

ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL

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Parcelle d’essai de blé tendre sur la station expérimentale d’ArvalisInstitut du végétal de Boigneville, dans l’Essonne.

TÉMOIGNAGE D’AGRICULTEUR SAMUEL HONORE

plus ou moins de CEPP en fonction de leur compor tement face aux bio-agresseurs. Une variété sujette au contournement peut également sortir de la liste. Le comité mettant en œuvre la fiche déposée par Arvalis-Institut du végétal et le Geves (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences) se base sur les résistances à la septoriose, aux rouilles jaune et brune, à la fusariose, à la cécidomyie et à la verse physique. « Le piétin-verse rentre très peu en compte. Comme il fait l’objet de peu de protection, la résistance à cette maladie ne permet pas de diminuer l’IFT. Certaines variétés ouvrant droit à CEPP valorisent des combinaisons de résistances à plusieurs maladies se développant aux mêmes stades afin d’alléger, voire de supprimer, une des protections fongicides sur la culture. Les sélectionneurs peuvent avoir accès à certaines d’entre elles pour continuer à travailler ces critères de résistance », précise Josiane Lorgeou. Le Contrat de solutions prévoit également, depuis 2018, une fiche pour le colza. Intitulée Lutter contre le virus de la jaunisse du navet sur colza en choisissant une variété assez résistante, sa dernière version comprend sept variétés utilisables. De quoi combler, au moins en partie, les besoins des agriculteurs attentifs à ce mode de lutte complémentaire contre les indésirables. ■

Samuel Honore, agriculteur dans le Pas-de-Calais

« J’ai créé ma propre parcelle d’observation » « J’exploite une centaine d’hectares près d’Arras (Pas-de-Calais), dans les Hauts-deFrance. Sur une portion de terre, j’ai mis en place une parcelle d’observation. À l’origine, j’ai implanté huit variétés sur des planches de 6 à 12 m de large pour produire mes semences de ferme. J’en retire et j’en ajoute trois nouvelles chaque année. Comme elles sont côte à côte dans le champ, on s’est vite rendu compte, avec mon conseiller du Geda de l’Artois, que ça faisait une bonne parcelle d’observation. Ça me permet de comparer la réaction des différentes variétés face aux maladies dans les conditions réelles de mon terroir. Grâce à cette approche, j’arrive à supprimer assez souvent mon premier traitement fongicide et parfois le troisième, selon les conditions climatiques. Je n’utilise presque plus de régulateur. »


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PARTAGE D’EXPÉRIENCE Essai

Par BENOÎT EGON begon@terre-net-media.fr

Découvrez en réalité augmentée la vidéo d’un autre témoignage d’agriculteur.

MICHELIN EVOBIB

Le pneu deux en un Le pneumatique Michelin Evobib est conçu pour optimiser son utilisation à la fois au champ et sur route. Le fonctionnement est simple : sa sculpture change selon le niveau de pression de gonflage. À la clé, des gains agronomiques et en consommation de carburant, ainsi qu’une usure réduite.

PHOTOS MICHELIN

Les pneumatiques Evobib de Michelin se caractérisent par leur sculpture particulière adaptée aux modes de travail champ ou route, en fonction de la pression utilisée.

L

e pneumatique Michelin Evobib, primé d’une médaille d’or aux Sima Innovation Awards 2017, peut être considéré comme un pneumatique deux en un. « C’est un projet mené conjointement avec des agriculteurs pour répondre au dilemme des pneumatiques de compromis entre le champ et la route. En développant le nouveau Michelin Evobib, nous avons conçu un produit répondant à cette attente », explique Benoît Puel, chef de secteur produits et services innovants au sein du groupe Michelin. « À haute pression, précise Benoît Puel, le pneu travaille uniquement sur sa bande de roulement centrale, c’est-à-dire que les pavés additionnels sur les flancs remontent sur les côtés. À basse pression, ils entrent en contact avec le sol et travaillent non seulement sur toute sa longueur, mais aussi sur sa largeur, pour une augmentation de 20 % de surface au contact de la parcelle. Ainsi, la terre est moins tassée, permettant un accroissement des rendements agronomiques. En outre, ce pneumatique est

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conçu spécifiquement pour le télégonflage. L’ intérêt pour l’agriculteur est d’avoir deux pneus en un afin d’optimiser les performances sur route avec une consommation plus faible et une longévité accrue. Au champ, il devient possible de travailler avec une pression plus faible en protégeant son capital sol tout en gagnant en productivité. En effet, la capacité de traction augmente de 20 ch utiles. Cela se traduit, pour un tracteur de 300 ch, par une puissance disponible supérieure. » Michelin investit de manière importante dans le monde agricole, et notamment dans la protection des sols. « C’est un élément-clé des objectifs et des ambitions du groupe », annonce Benoît Puel. Pour faciliter la modification de la pression des pneumatiques selon les conditions d’utilisation, Michelin propose depuis fin 2018 la solution Zen@terra, combinant des pneus, une installation de télégonflage et un dispositif de pilotage automatique de la pression installé sur le tableau de bord du tracteur. n

LE PNEUMATIQUE MICHELIN EVOBIB EN BREF Nombre de modèles : 4 Dimensions : 600/70 R30 à 710/75 R42 Diamètre : 30, 34 ou 42 pouces Type de technologie : VF Cible : tracteurs de plus de 200 ch Écarts annoncés1 : - Surface d’empreinte : + 20 % - Capacité de traction : + 30 % - Sculpture : 28 paires de barrettes 1 Par rapport à un modèle Axiobib de dimensions comparables à 20 paires de barrettes.


1. Sur route, la partie centrale de la bande de roulement se trouve en contact permanent avec l’asphalte, diminuant ainsi les vibrations en cabine. 2. À pression élevée, les pavés additionnels disposés sur les flancs ne touchent pas la route, ce qui réduit la résistance au roulement. 3. Au champ, l’opérateur réduit la pression du pneu, entraînant l’entrée en contact avec le sol de l’ensemble de la bande de roulement. 4. En fin de travail, l’agriculteur regonfle les pneumatiques en s’aidant d’un système de télégonflage.

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Eddy Bollaert, céréalier dans l’Aube

LES

- L’usure plus faible et une meilleure tenue sur route - La diminution du taux de patinage au champ - L’absence de bruit de roulement sur le pont avant LES

- Une journée requise pour l’installation du télégonflage, indispensable pour profiter des avantages du pneu Evobib - L’appréhension de prendre en main le logiciel de la solution de télégonflage Zen@Terra, au final simple et intuitif

« 8 % travaillés en plus et moins d’usure sur route avec Evobib » Eddy Bollaert exploite 315 ha de grandes cultures avec son frère Loïc à Charmoy, dans l’Aube. Il nous livre un retour sur sa première expérience avec les pneus Evobib, après plus d’un an d’essais sur sa ferme. « C’est la solution pneumatique que nous attendions, car nous faisons beaucoup de route à cause d’un parcellaire éclaté sur 52 parcelles dans 13 communes. Nous sommes passés en agriculture de conservation voici deux ans et la compaction des sols est un élément primordial de notre futur. Auparavant, nous disposions de pneumatiques Michelin Axiobib. Avec les Evobib, nous ressentons une amélioration des points d’appui au sol avec une pression de 0,6 bar au travail. Grâce au GPS, on a pu constater une diminution du taux de patinage au champ. Étant passés en semis direct au même moment, nous n’avons pas pu évaluer les écarts de consommation de carburant. Une chose est sûre : avec notre ensemble et une pression de 0,6 bar (contre une pression route de 1,4 bar auparavant), nous travaillons environ 8 m de plus tous les 100 m. Il est par ailleurs assez facile de vérifier le respect des sols à l’aide d’une simple bêche. Sur route, nous constatons une usure plus faible des pneus. Sur l’Axiobib, une peau de pêche était visible sur le crampon des pneus de grande largeur. Ce phénomène ne se reproduit apparemment pas avec l’Evobib. En tractant notre benne Maupu à trois essieux de 24 t, les ripages sont moindres, notamment dans les ronds-points, grâce au point d’appui constant au centre de la bande de roulement. Autres avantages : l’absence de bruit de roulement sur le pont avant et la diminution des vibrations en cabine. » Retrouvez un autre témoignage d’utilisateur en vidéo sur : www.terre-net.fr/ mag/80michelinevobib

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PARTAGE D’EXPÉRIENCE Fourrages

Par DELPHINE SCOHY dscohy@terre-net-media.fr

Snapez cette page pour voir un article sur les gains d’autonomie protéique grâce à la luzerne.

GAEC HANNEBIQUE – LA COMTÉ (PAS-DE-CALAIS)

50 000 € pour autoconstruire un séchoir à luzerne Dans le Pas-de-Calais, Benoît Hannebique élève, avec ses deux parents associés, un troupeau de 70 vaches laitières. En 2013, père et fils se lancent dans la construction d’un séchoir en grange. Leur objectif : améliorer l’autonomie protéique de l’exploitation.

A

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ssocié avec ses parents d’air chaud au fioul de 250 kW comdepuis 2016, Benoît plète le réchauffement de l’air si Hannebique cultive nécessaire. « Dans un tel système, 150 ha et élève 70 vaches il faut compter 4 m2 de toiture par laitières prim’Holstein et leur suite mètre carré de séchoir. Il fonctionne sur la commune de La Comté (Pasdès que l’écart avec la température de-Calais). Pour gagner en autoextérieure atteint 2 à 3 °C. Comme la nomie protéique, les exploitants valeur alimentaire du fourrage chute cultivent et sèchent depuis 2013 de la au-delà de 70 °C, nous limitons la luzerne à la ferme, grâce au séchoir montée en température à 50 °C maxiqu’ils ont entièrement construit mum », précise notre hôte. Un variaeux-mêmes. « Nos parcelles de teur de fréquence piloté par une luzerne sont en place pour trois ans, sonde hygrométrique a été installé témoigne Benoît Hannebique. Cette sur les deux ventilateurs. Il module légumineuse nous a permis de diverleur régime de rotation afin de sifier notre assolement, face à la réduire la consommation d’énergie. résistance problématique du vulpin. Les associés du Gaec Hannebique Nous récoltons actuellement quatre ont préféré se tourner vers un génécoupes/an sur nos 10 ha. » La luzerne rateur d’air chaud plutôt que vers est conditionnée lors de la fauche, un déshumidificateur. Le fourrage Depuis qu’ils ont construit leur séchoir en grange, puis récoltée deux à trois jours plus continue ainsi à sécher par temps les associés du Gaec Hannebique (Pas-de-Calais) distribuent tard sans fanage. humide, limitant les fermentasans interruption de la luzerne à l’ensemble du troupeau, y compris aux veaux dès leur plus jeune âge. « Le séchage a lieu à plat, explique tions. Cette solution leur coûtait le jeune agriculteur. En général, aussi moins cher à l’achat. Mais le fourrage est accumulé sur 2 m de haut. jusqu’à 120 t de luzerne, soit la récolte aujourd’hui, avec l’expérience, les élePour les premières coupes, le tas peut annuelle de 12 ha. « Avec ce système, sou- veurs se demandent si le déshumidificaatteindre une hauteur de 5 m. Le mieux est ligne Benoît Hannebique, nous déplaçons teur n’aurait pas permis de réduire leur de sécher le fourrage en quatre jours afin le fourrage au godet. L’achat d’une griffe à consommation d’électricité. d’éviter l’apparition de mycotoxines. Nous fourrage suspendue n’a pas été nécessaire. le faisons en sept jours et les analyses nous Nous profitons aussi de cette installation Doutes sur la rentabilité prouvent que ça n’est pas assez rapide. Nous pour d’autres cultures. L’année dernière, Ce séchoir fait maison représente un distribuons heureusement une ration com- par exemple, nous y avons séché du colza. » investissement de 50 000 €. En assoplète donc les mycotoxines de la luzerne Autre avantage : les différentes coupes ne ciant à ce montant les coûts de mainse retrouvent diluées. » se mélangent pas dans le séchoir. d’œuvre, l’installation aurait coûté le Père et fils ont passé de longues soirées triple selon l’estimation des éleveurs. Autoconstruction intégrale et des week-ends complets à monter leur À cela s’ajoute le prix du bâtiment serAfin de libérer les cellules à la fin de chaque séchoir. Il se divise en deux cases. L’air vant aussi de lieu de stockage pour la cycle de séchage, une partie du bâtiment entre dans le bâtiment par le pignon et se paille et la luzerne sèche. Le projet est consacrée au stockage. Les associés du réchauffe dans la double toiture compo- a bénéficié d’aides comme le PMBE Gaec Hannebique peuvent y entreposer sée de panneaux sandwich. Un générateur (Plan de modernisation des bâtiments 32 /

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agricoles) et le PPE (Plan de performance énergétique), qui ont financé près de 40 % du séchoir. Benoît Hannebique témoigne : « Grâce à la luzerne, nous réalisons 35 à 40 % d’économie sur l’achat des concentrés. On travaillait auparavant en soja/colza à hauteur de 5,5 kg/VL/j. Désormais, nous ne travaillons plus qu’en colza (3,5 kg/VL/j), car nous sommes passés en filière pâturage et non-OGM. Même si l’ économie est difficile à chiffrer avec ces changements, elle apparaît réellement dans nos résultats. Le séchoir nous permet de distribuer de la luzerne toute l’année à l’ensemble du troupeau. Seules les vaches taries n’en ont pas. On supprime le tourteau aux génisses l’ hiver et les petits veaux ont de la luzerne à volonté dès leur plus jeune âge. C’est un produit coûteux mais nous observons de réels bénéfices chez les animaux : ils ruminent davantage, les frais vétérinaires ont diminué, on a réduit le concentré et on ne distribue plus d’ hépatoprotecteurs, de propylène glycol ni de bicarbonate de soude. »

TERRE-NET MÉDIA

Le séchoir en grange de produits entreposés à plat construit par les exploitants compte deux cases comme celle-ci.

« Grâce à la luzerne, nous dégageons aujourd’ hui 35 à 40 % d’économie sur l’achat des concentrés. » BENOÎT HANNEBIQUE

Les associés n’ont pas de regret par rapport à l’investissement dans le séchoir, mais se posent tout de même des questions quant à sa rentabilité : « Nous avons passé un certain temps à le construire. Pour chacune des quatre coupes, la charge de travail s’ élève à environ trois heures par hectare, soit 12 heures par hectare et par an ! Si c’était à refaire, on ne

construirait plus qu’une seule grande case. Le béton serait isolé, car on perd beaucoup de chaleur par le sol. Nous pourrions aussi prévoir une toiture plus petite supportant, pourquoi pas, des panneaux solaires. » ■ Retrouvez cet article en intégralité sur http://www.terre-net.fr/ mag/80sechageluzerne

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PARTAGE D’EXPÉRIENCE Machinisme

Par TANGUY DHELIN redaction@terre-net.fr

Retrouvez en réalité augmentée des informations complémentaires sur cette machine.

PHOTOS TANGUY DHELIN

La faucheuse portée Novacat 352 Cross Flow, peu gourmande en puissance et dépourvue de tapis groupeur, est capable de rassembler l’herbe coupée en un seul andain.

SARL BERNARD – PLOËRMEL (MORBIHAN)

«Nous avons choisi une faucheuse Novacat Cross Flow pour sa polyvalence » En Bretagne, l’entreprise de travaux agricoles Bernard a investi dans une faucheuse Pöttinger équipée du système Cross Flow. La polyvalence de cet outil est particulièrement appréciée pour répondre aux demandes des clients quels que soient les chantiers.

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i-avril, au lieu-dit Le Chapeau rouge, dans le Morbihan, Jordan, salarié de la SARL Bernard, fauche une parcelle d’herbe. Derrière le tracteur, les andains des faucheuses centrale et latérale fusionnent. Aucun tapis de regroupement n’est pourtant visible. Ce chantier a pour particularité de combiner une faucheuse-conditionneuse frontale John Deere avec une faucheuse latérale portée Pöttinger Novacat 352 Cross Flow de 3,5 m de largeur de coupe. Positionnée transversalement derrière le lamier, la vis d’A rchimède qu’intègre cette dernière regroupe sur un seul andain l’herbe récoltée sur 6,5 m de largeur. Cette vis sans fin, recouverte d’un capot et placée légèrement en biais, élargit le passage du flux de

fourrage côté gauche. Selon les caractéristiques des végétaux, cet écartement peut être modifié via une cornière à trois boulons afin d’ajuster l’espace disponible. Pour réaliser un fauchage à plat, le capot s’escamote manuellement ou, sur les modèles à venir, hydrauliquement depuis la cabine. La vis est entraînée par le lamier qui transmet le mouvement à son extrémité par un système de courroies et de poulies, à partir d’un boîtier de transfert. En dehors du graissage des paliers et du remplacement de la courroie après quelques milliers d’hectares, cet organe ne demande que peu d’entretien selon Pöttinger. « Nous avons acheté cette machine pour sa polyvalence. Elle peut faucher tout type de fourrage et restituer l’ herbe en andain ou à plat », témoigne Jean-Claude Bernard,



PARTAGE D’EXPÉRIENCE Machinisme Retrouvez en réalité augmentée des informations complémentaires sur cette machine.

« Nous nous servons presque tout le temps de cette faucheuse, parce que nous trouvons toujours un client chez qui elle pourrait être utilisée », témoigne Jean-Claude Bernard, de la SARL Bernard.

l’un des dirigeants de l’entreprise de travaux agricoles du même nom. « On s’en sert presque tout le temps, parce que nous trouvons toujours un client chez qui elle pourrait être utilisée », ajoute-t-il. Durant le printemps, sa fonction de regroupement d’andains est exploitée au maximum pour les fourrages pressés et enrubannés, ou récoltés en vrac avec la remorqueautochargeuse. Il précise que l’outil a été adopté par l’ensemble de ses chauffeurs, qui apprécient le peu de réglages à effectuer d’une parcelle à l’autre. Alors que ses clients se montrent de plus en plus exigeants sur la qualité de coupe, aucun retour négatif n’est revenu sur les parcelles fauchées par la Novacat 352 CF. Pas toujours adaptée à l’ensilage Sur le plan pratique, l’entrepreneur a constaté que l’herbe ramenée par la vis sur le dessus de l’andain séchait plus vite que la partie récoltée et conditionnée par la faucheuse frontale. « Selon les conditions climatiques, c’est une caractéristique qui peut ne pas convenir pour l’ensilage, témoigne-t-il, c’est pour ça que nous sommes obligés de garder une faucheuse-conditionneuse dans l’entreprise. » Jean-Claude Bernard évoque également des bourrages de la vis en présence d’un volume d’herbe important. « Quand je roule à 4 ou 5 km/h, il n’y a pas de souci. Mais on veut toujours aller plus vite ! » admet-il. L’entrepreneur note toutefois un coût inférieur à celui d’une machine 36 /

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équipée d’un conditionneur. « Sur l’investissement, il y a une vraie différence. L’équipement de la faucheuse à vis s’élève à 21 800 € HT. Pour une conditionneuse, il faut compter 5 000 à 6 000 € de plus », compare-t-il. Le système Cross Flow permet également de réduire la casse en présence de corps étrangers. Selon Jean-Claude Bernard, les cailloux passent rapidement avec la vis, alors qu’avec un système avec conditionneur, ils peuvent revenir deux ou trois fois devant le lamier. Ce qui a marqué l’entrepreneur sur cette machine, c’est l’absence de perte de fourrage et le faible impact sur la qualité. Grâce au système de capot audessus de la vis, les feuilles de légumineuses, par exemple, ne sont pas perdues.

« Ce qui m’a marqué, c’est l’absence de perte de fourrage et le faible impact sur la qualité. » JEAN-CLAUDE BERNARD, entrepreneur de travaux agricoles

L’absence de fléaux permet également de ne pas abîmer le fourrage. Cette caractéristique de la faucheuse Novacat 352 CF permet à la SARL Bernard de réaliser des prestations bien spécifiques. Cette année, l’entreprise va récolter une centaine d’hectares de fourrages semence (ray-grass, fétuque, trèfle…) pour la coopérative Triskalia. Le système Cross Flow permet de ne pas égrainer les plantes

lors de la fauche. La récolte se fait ensuite avec une moissonneuse-batteuse équipée d’un pick-up à l’avant. « On va découper une partie de la tôle du capot de la faucheuse afin de constituer un andain plus grand pour optimiser le séchage », prévoit Jean-Claude Bernard. Besoin en puissance réduit Quand on lui demande son ressenti sur cette machine, l’entrepreneur breton évoque immédiatement le besoin limité en puissance. Il se souvient avoir déjà coupé de l’herbe toute une après-midi avec la Novacat 352 Cross Flow associée à une faucheuse frontale, le tout attelé à un Fendt de 125 ch de puissance. « Je n’ai pas eu de souci sur la puissance. En revanche, c’était limite sur le plan de l’équilibre. Dès que j’étais un peu en pente, la roue arrière se soulevait », se souvient-il, tout en précisant ne pas avoir installé de contrepoids ce jour-là. Selon Pöttinger, un ensemble à deux faucheuses comprenant ce modèle peut fonctionner avec un tracteur de 140 ch. L’entreprise autrichienne va d’ailleurs présenter, lors du prochain Salon de l’herbe à Villefranche-d’A llier (Allier), un modèle de faucheuse de 3 m de largeur de travail équipée du système Cross Flow. Elle pourrait être attelée sur des tracteurs de 120 voire 110 ch, un niveau de puissance couramment rencontré dans les fermes d’élevage. La Novacat Cross Flow pourrait répondre aux attentes de Gaec et de petites Cuma, déléguant parfois la fauche à un prestataire faute de disposer d’une puissance d’entraînement suffisante. ■ Retrouvez d’autres informations sur la Novacat 352 Cross Flow sur : www. terre-net.fr/mag/80poettinger-crossflow

L’herbe fauchée sur 3,5 m est collectée au moyen d’une vis sans fin déplaçant le fourrage transversalement jusqu’à l’andain.


Par CÉLINE CLÉMENT ceclement@terre-net-media.fr

BRÈVES DES CHAMPS Paroles de lecteurs Retrouvez en réalité augmentée l'intégralité de cet article.

Lait

Charge de travail et main-d’œuvre : les éleveurs à la peine La charge de travail qui s’alourdit en production laitière et le peu de main-d’œuvre pour y faire face agitent les lecteurs de Web-agri ! Les responsables selon eux : l’agrandissement des troupeaux et le manque de salariés compétents et motivés par l’élevage laitier. Si tant est que les éleveurs aient encore les moyens d’en embaucher... Debout : « De nombreuses exploitations laitières cherchent de la main-d'œuvre, mais la France, avec sa législation du travail hypercontraignante, ne comprend rien et aggrave les choses. »

Nanard56 : « Par ailleurs, pour accroître la productivité en élevage laitier, il faut prendre en compte le temps de travail dans le calcul, sachant qu’il y a déjà beaucoup de surmenage dans les exploitations et qu’il est compliqué de trouver de la main-d’œuvre. »

Ceres : « Ce sera toujours le même problème : en élevage, on travaille avec du vivant. L'année où tout roule, c'est facile et la suivante, avec la même organisation du travail, tout peut devenir galère et on est vite dépassé. Il suffit d'avoir un problème sanitaire... »

Jonathan : « Une semaine pour un éleveur, c'est entre 70 et 100 heures de travail, 365 jours sur 365. Donc il y a un vrai besoin de main-d’œuvre ! Sauf qu’on [...] vend en dessous de nos coûts de production !!! On vit avec des découverts énormes : 100 000 € de dettes fournisseurs, et elles augmentent

encore !!! On n’a pas le droit de facturer ce que l’on produit, c’est l’acheteur qui fait le prix !!!! Alors physiquement, il y a besoin de main-d’œuvre, mais économiquement... »

Titian : « Toujours la même rengaine : “Ça se passe bien pour certains”, “Il y en a qui y arrivent”... La masse des producteurs, elle, elle fait quoi pendant ce temps-là ? »

Steph72 : « On ne demande jamais aux éleveurs combien ils se rémunèrent. Dans beaucoup d’exploitations, le salarié est mieux payé que le patron. »

Eo : « On est à moins de 200 €/ mois pour faire vivre une famille. Avec des semaines de plus de 100 heures, nous aimerions bien avoir un salarié... et un salaire ! Mais le prix d’achat des matières premières agricoles et celui du gazole augmentent sans cesse, celui d'un tracteur nous endette pour des années, alors que celui de nos produits reste bas. [...] En dix ans, la viande, par exemple, n’a pas pris 1 centime. Il faut bien prendre la différence quelque part... On rogne sur nos vies, on mange grâce à l’aide alimentaire, on s’habille

chez Emmaüs. On ne vit plus, on survit, juste. »

Debutant : « Dans ma région, beaucoup de grosses fermes sont en grande difficulté, même celles dites “d’avenir”, avec plus de 200 vaches [...]. Des clashs entre associés, des congés maladie, des séances chez le psy... le miroir aux alouettes fait ses victimes. »

Changement : « Qui le métier d’éleveur, le plus beau du monde comme certains le disent, peut-il attirer aujourd’hui ? Combien sont seuls, sans aucune vie privée, mais avec de plus en plus de prestataires autour d’eux, qu’ils paient et qui ne font surtout pas leur travail. Et combien arrêtent ?! »

hub : « @Changement, pour votre info, il y a encore des éleveurs qui aiment ce qu'ils font, qui prennent le temps de vivre et qui vivent même très bien. Tout dépend où on place le curseur... » Retrouvez d’autres réactions d’éleveurs sur www.terre-net.fr/ mag/80chargedetravail Source : extraits des commentaires de plusieurs articles sur l’agrandissement des troupeaux ou la charge de travail, parus début 2019 sur webagri.fr.

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BRÈVES DES CHAMPS En photos

Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr

Retrouvez en réalité augmentée un point sur les intérêts du semis graine à graine.

SEMIS DE PRÉCISION

Les semoirs en quinconce du marché

LEMKEN

Meilleure répartition au sol des graines, plus d’espace et de lumière pour les plantes, facilité de fertilisation localisée… La technique du semis en quinconce vise une augmentation de rendement et a ses adeptes. Voici un tour d’horizon des matériels capables d’une telle implantation disponibles sur le marché.

Lemken Azurit système DeltaRow Pour en savoir plus : www.terre-net.fr/ mag/80lemken-azurit

Great Plains Twin-Row YPE 825A Plus d’infos sur : www.terre-net.fr/ mag/80greatplains-ype

Monosem Twin-Row

GREAT PLAINS

Pour en savoir plus : www.terre-net.fr/ mag/80monosem-twinrow

Anne-Sophie Colart, ingénieur régional maïs chez Arvalis-Insitut du végétal, estime que « si les densités sont respectées, le semis en quinconce n’a pas d’impact négatif sur le rendement ». Damien Brun, ingénieur agroéquipement pour cette organisation, explique quant à lui qu’en « optimisant la répartition des plants dans l’espace, l’objectif était d’augmenter les densités pour gagner en rendement. Aujourd’hui, ce mode de semis vise davantage à faciliter le désherbage mécanique ».

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MONOSEM

QUEL IMPACT SUR LE RENDEMENT ?


Pöttinger Aerosem 3002 Duplex Seed

PÖTTINGER

Creusez le sujet sur : www.terre-net.fr/ mag/80poettinger-duplex-seed

Kverneland Optima II HD KVERNELAND

Plus d’infos sur : www.terre-net.fr/mag/80kverneland-optima2hd

Retrouvez cet article dans son intégralité sur : www.terre-net.fr/ mag/80semis-en-quinconce

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BRÈVES DES CHAMPS Online

Par AMÉLIE BACHELET abachelet@terre-net-media.fr

À voir en réalité augmentée : au volant d’ensembles de fauche.

LA REVUE DES RÉSEAUX

Récolter l’herbe pour reconstituer les stocks hivernaux Après une première quinzaine de mars pluvieuse, les éleveurs ont pu débuter leur coupe d’herbe grâce à un temps sec et ensoleillé. Ils en témoignent sur les réseaux sociaux au travers de photos et de vidéos.

Retrouvez ce sujet sur : www.terre-net.fr/mag/80faucheherbe

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Vu sur le web BRÈVES DES CHAMPS

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

Découvrez les vidéos ci-dessous en snapant cette page à l’aide de votre smartphone (voir page 6).

➜ VU SUR YOUTUBE « La transmission, une histoire humaine avant tout » Entre Pierre Cazes et son cédant Lucien Demichel, le courant est tout de suite passé. Cession d’une structure performante, accompagnement, volonté de pérenniser l’outil de travail familial… ils expliquent, dans une vidéo publiée par la chambre d’agriculture de Corrèze, ce qui a été déterminant pour la réussite de la transmission et de la reprise de l’exploitation. Témoignages sur www.terrenet.fr/mag/80-transmission

➜ VU SUR YOUTUBE Une ferme espagnole de 4 000 vaches laitières Sur sa chaîne YouTube HLG Machinery, le fils d’agriculteur breton Hugo Lucas nous fait découvrir une exploitation de 4 000 vaches laitières très bien équipée en matériels agricoles. Cette structure hors norme, située en Espagne non loin des Pyrénées, ne produirait pas moins de 55 millions de litres de lait annuellement. À découvrir sur www.terre-net. fr/mag/80-4000-vaches

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➜ VU SUR YOUTUBE Le paysan durable lance le « défi du slip » Sur YouTube, Christophe Naudin, alias Le paysan durable, a proposé récemment aux agriculteurs volontaires de relever le « défi du slip ». Il faut pour cela « au moins trois slips 100 % coton, un témoin et deux à enterrer dans vos parcelles à environ 10-15 cm de profondeur », précise l’agriculteur. Après quatre-vingtdix jours passés dans le sol, moins le slip sera présentable, mieux le sol se porte ! Plus d’explications sur www. terre-net.fr/mag/80-defi-slip

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AXCE

AXCE

IAPE : l’Eye Breed simplifie la pratique Vous hésitez à franchir le cap de l’insémination artificielle par l’éleveur (IAPE) ? La société Axce présente une innovation qui devrait vous intéresser : l’Eye Breed. Ce dispositif facilite l’insémination par l’affranchissement de la palpation rectale. La caméra présente à l’extrémité du pistolet permet de repérer le col utérin. Un système d’aspiration immobilise l’orifice afin d’établir un contact permanent. L’opérateur n’a plus qu’à aligner les anneaux du col par quelques mouvements extérieurs puis y

www.terre-net.fr/mag/80-eye-breed

CORTEVA AGRISCIENCE

Manager une entreprise agricole durable Traitant de la qualité de vie, de l’impact des pratiques sur l’environnement et de la performance économique, le manuel Manager une entreprise agricole durable cible les agriculteurs entrepreneurs, aussi désignés par le mot-valise « agripreneurs ». Il introduit notamment la notion de responsabilité sociétale des entreprises agricoles. Il s’adresse aux professionnels du secteur soucieux de leurs pratiques, souhaitant travailler de manière responsable et durable. Écrit par Gilles Cavalli, il vient de paraître aux éditions France Agricole. Un ouvrage susceptible d’intéresser les agriculteurs de demain !

MOZZAR/BELKAR : LE DÉSHERBAGE DU COLZA REVISITÉ

CORTEVA AGRISCIENCE

PARUTION

DR

déposer la semence. Le système renvoie l’image de la caméra sur le smartphone de l’éleveur. Testé en élevage depuis deux ans, ce dispositif devrait être bientôt proposé sous forme de forfait de location, comprenant l’Eye Breed et les consommables, à un prix variant entre 2 500 et 3 000 € HT pour la première année, puis 5 €/vache/an ensuite pour les consommables. Les éleveurs peuvent s’approprier la technique en suivant une formation de quatre heures.

L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) vient d’accorder au laboratoire Corteva Agriscience la mise sur le marché de Mozzar/Belkar, le premier antidicotylédone à large spectre en post-levée du colza. Les agriculteurs pourront désormais désherber seulement quand c’est nécessaire, sur des adventices levées, identifiables et à un stade où le colza est déjà bien implanté. Selon la firme. Mozzar/Belkar est applicable dès 2 °C, quel que soit l’état du sol. www.terre-net.fr/mag/ 80-mozzar-belkar

MASSEY FERGUSON

7719 S Dyna-VT : un six-cylindres puissant à petit châssis

CIP MÉDIAS

Massey Ferguson a lancé à l’occasion du Sima le tracteur haut de gamme 7719 S pour compléter l’offre en modèles à petits châssis de la série 7700. Celui-ci est animé par un six-cylindres Agcopower développant jusqu’à 220 ch. Il répond à la norme antipollution Stage V grâce aux technologies de réduction catalytique sélective (SCR), de shoot catalyst (SC) et de filtre à particules passif. Ce modèle, disposant d’un empattement de 42 /

LE MAGAZINE /MAI-JUIN 2019

2,88 m, adopte exclusivement une transmission à variation continue Dyna-VT. Le débit hydraulique peut atteindre 190 L/min et la capacité annoncée du relevage arrière s’élève à 9 600 kg. Ses caractéristiques inédites, telles que la monte de pneumatiques de 1,95 m de diamètre et le terminal Datatronic de cinquième génération, sont étendues à ses petits frères, les 7718 S et les 7716 S. www.terre-net.fr/mag/80-MF7719S


Sans titre-1 1

07/05/2019 15:00:31


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KUHN

KUHN

La pulvérisation de précision grâce à l’intelligence artificielle Avec son concept i-Spray, Kuhn propulse la pulvérisation agricole dans une nouvelle ère. Le système fonctionne grâce à des capteurs hyperspectraux surveillant en permanence la végétation. Les images sont analysées via l’intelligence artificielle qui distingue les plantes cultivées de la flore adventice. Le système ouvre alors la buse concernée de façon à pulvériser localement l’herbicide à spectre ciblé le plus approprié. Grâce à ce procédé, l’agriculteur réduit largement l’utilisation de solutions chimiques. Selon le constructeur, l’économie de produit phytosanitaire peut atteindre 80 %. Sans oublier que cette technique limite le risque de résistance aux produits par l’utilisation de matières actives plus ciblées. Enfin, les cartographies de flore adventice amèneront une meilleure connaissance agronomique de l’état de salissure des parcelles, permettant de tester de nouvelles pratiques culturales. www.terre-net.fr/mag/80kuhn-ispray

DEUTZ-FAHR

www.terre-net.fr/ mag/80deutz-keyline

44 /

LE MAGAZINE /MAI-JUIN 2019

VALAGRO

OPIFOL FERTILISE À TOUS LES STADES

SDF GROUP

Deutz-Fahr a lancé récemment sa nouvelle série 5D Keyline, composée de quatre tracteurs de 65 à 91 ch. Conçue avec le catalogue des sous-ensembles du groupe SDF, elle complète par le bas les séries 5D et 5D Ecoline. Ces modèles sont conçus pour le travail quotidien à la ferme, la manutention légère et le travail des espaces verts ou de petites surfaces. Ils sont animés par un moteur FARMotion à trois cylindres. Les transmissions comptent 15 ou 30 vitesses avant et 15 arrière. Elles sont également disponibles en version Eco, pour laquelle la vitesse maximale de 40 km/h est atteinte à seulement 1 870 tr/min. Une pompe hydraulique à centre ouvert de 50 L/min alimente jusqu’à trois distributeurs double effet à l’arrière. Le relevage arrière soulève, lui, jusqu’à 3 500 kg. Au tarif, trois versions de toit sont proposées : fermé, avec trappe de toit en verre ou en polycarbonate.

VALAGRO

La série 5D Keyline redéfinit l’entrée de gamme

Valagro poursuit son développement sur le marché des grandes cultures avec sa nouvelle gamme de solutions fertilisantes foliaires baptisée « OpiFOL ». Cet ensemble se destine à accompagner les différentes phases de développement des grandes cultures et des cultures industrielles. La gamme OpiFOL comprend quatre solutions foliaires différentes, à utiliser de la levée à la maturation des grains : Initio, Vegetative, Reproductive et Equilibrium. www.terre-net.fr/mag/80valagro-opifol


CENTAYA

By Amazone

Un chef d’œuvre de Simplicité et de Technologie

Aboutissement de 20 ans d’expérience et d’avancées technologiques dans le combiné de semis pneumatique, le Centaya, par sa simplicité d’utilisation et ses hautes performances, symbolise à lui seul la parfaite combinaison de la technologie, du design et du confort. Prouesse technologique d’abord grâce au SmartDosingSystem et au TwinTerminal, des systèmes intelligents permettant un dosage et un étalonnage d’une précision rarement atteinte. Modèle d’ergonomie et de confort ensuite avec le Smartcenter, un module unique, véritable centre de contrôle de machine. Son dispositif de mise en terre inédit répondant aux demandes les plus exigeantes associé au CombiDisc ou au Cultimix permet au Centaya de déployer toute sa polyvalence et élargit ainsi son champ d’action toute l’année durant.

LA CULTURE DE L’INNOVATION w w w. a m a z o n e . f r


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AGROCÉAN

Le biostimulant Laminactif homologué AGROCEAN

Agrocéan vient d’obtenir l’homologation de son produit Laminactif, présenté comme le premier biostimulant foliaire à base d’algue laminaire. Ce concentré d’algues d’eaux profondes, enrichi en solution d’engrais NPK et oligo-éléments (engrais CE), s’utilise sur toutes les grandes cultures. Avec lui, Agrocéan entend proposer une solution pour

soutenir la croissance et la physiologie de la plante, améliorer la floraison et la fructification, ainsi que les rendements et la résistance au stress, et optimiser la qualité de pulvérisation. Son application est recommandée entre les stades « mitallage » et « début gonflement ». www.terre-net.fr/mag/80agrocean-laminactif

FENDT JEULIN

DÉJÀ PLUS DE 100 ROGATOR PRODUITS

FENDT

En novembre 2017, Fendt annonçait se lancer dans la pulvérisation avec l’automoteur Rogator. Près d’un an et demi plus tard, plus de 100 machines ont déjà été fabriquées dans l’usine de Hohenmölsen, dans l’est de l’Allemagne. Cette unité industrielle assure en effet l’assemblage des Rogator 300 et 600, pulvérisateurs automoteurs de la marque. Elle produit également les ensileuses Katana depuis 2012. Environ 280 salariés et 63 intérimaires travaillent sur ce site, pour lequel Agco a investi 30 M€ en deux ans. Le groupe montre ainsi ses ambitions pour ce marché. www.terre-net.fr/mag/80fendt-rogator

JEULIN

ÉRÈS 550 : JUSQU’À 42 M3 D’HERBE FRAÎCHE La nouvelle remorque faucheuse-autochargeuse Érès 550 de Jeulin embarque jusqu’à 42 m3 d’herbe fraîche. Présenté à l’occasion du Sima 2019, ce modèle intègre une faucheuse à tambours travaillant sur 2,3 m de largeur. Celle-ci est suspendue à deux ressorts pour un meilleur confort et suivi du terrain. Le réglage de la hauteur de coupe est assuré par deux vérins hydrauliques. L’embrayage de la faucheuse est entièrement automatique. Le convoyeur présente une largeur de 1,3 m. Il alimente un double tapis à chaînes marines haute résistance et barrettes en acier galvanisé. À l’arrière, l’engin est équipé de trois hérissons démêleurs entraînés hydrauliquement. www.terre-net.fr/mag/80jeulin-eres

NOKIAN

Le pneumatique agricole Tractor King de Nokian est déjà utilisé dans de nombreux pays. Doté de barrettes de traction supplémentaires optimisant l’adhérence, il convient par exemple aux activités d’entretien des routes, de sylviculture ou de terrassement sous forte charge. « Dans la boue ou sur des rochers glissants, la large zone de contact améliore l’adhérence et la maniabilité du pneu, déclare Teemu Vainionpää, chef de produit chez Nokian Tyres. Les conditions difficiles 46 /

LE MAGAZINE /MAI-JUIN 2019

nécessitent une carcasse robuste et des flancs renforcés en aramide. Les transports sur route à des vitesses pouvant atteindre 65 km/h deviennent plus fluides avec la nouvelle conception astucieuse des sculptures. » En 2018, le pneu Nokian Tractor King a été proposé en sept tailles. À partir de juillet 2019, huit nouvelles tailles seront disponibles. Cette gamme comptera alors 15 modèles, du 500/65R28 au 710/75R42. www.terre-net.fr/mag/80nokian-tractorking

NOKIAN

Double structure pour le pneu Tractor King


BOUMATIC

L’E-DIP AUTOMATISE POSTTREMPAGE ET DÉSINFECTION Boumatic dévoile son système de post-trempage automatique baptisé e-Dip afin de réduire la fatigue et limiter les troubles musculo-squelettiques de l’opérateur lors de la traite. Il gère automatiquement le trempage des trayons ainsi que la désinfection et le rinçage du faisceau trayeur. La technologie s’intègre dans la griffe Flo-Star Max de la marque et applique le produit sur le trayon de la vache sans intervention de l’éleveur. Le dispositif offre donc trois fonctions, qui peuvent être gérées de façon indépendante et activées ou non selon le besoin. Plus besoin de remplir le gobelet de trempage ni d’appliquer le produit manuellement : la marque automatise les gestes répétitifs et fatigants pour le trayeur. www.terre-net.fr/ mag/80-boumatic-edip

BIO 3G

Micro Tonic

Bio 3G vient de lancer Micro Tonic, son premier biostimulant bactérien. Selon lui, le produit se montre capable d’agir sur le potentiel de rendement des cultures dès le stade germination. La valeur ajoutée de ce biostimulant réside non seulement dans sa formulation en poudre mouillable, très simple à utiliser, mais aussi, et surtout, dans le mode d’action de la souche bactérienne sélectionnée, explique l’entreprise. Une rhizobactérie produit des hormones et des enzymes spécifiques directement au contact des racines. Elle stimulerait ainsi la croissance des plantes et contribuerait à solubiliser les éléments fertilisants du sol. BIO 3G

BOUMATIC

www.terre-net.fr/ mag/80-bio3g-micro-tonic

MAI-JUIN 2019 /

LE MAGAZINE / 47


BRÈVES DES CHAMPS Le saviez-vous ?

Par ARNAUD CARPON acarpon@terre-net-media.fr

Retrouvez en réalité augmentée un article complet sur ce sujet.

LÉGISLATION

Cinq mesures récentes sur la loi Egalim Relations commerciales, gouvernance des coopératives agricoles, séparation de la vente et du conseil en matière de produits phytos, rôle des chambres d’agriculture… cinq ordonnances en rapport avec ces thématiques ont été présentées le 24 avril en conseil des ministres.

Transparence, pratiques commerciales restrictives ou prohibées La seconde ordonnance présentée par Bruno Le Maire renforce notamment l’arsenal juridique des pouvoirs publics économiques pour sanctionner les abus de la grande distribution dans les relations avec ses fournisseurs. Elle pose aussi un cadre plus clair pour les conventions passées avec les distributeurs, prenant en compte les attentes des producteurs et fournisseurs de produits de grande consommation, notamment alimentaires. Les dispositions spécifiques aux produits agricoles sont clarifiées et renforcées par une obligation de prise en compte tout au long de la chaîne économique des indicateurs de coûts de production. Son non-respect pourra être sanctionné. Séparation de la vente et du conseil La loi et l’ordonnance entendent rendre l’activité de vente de produits phytosanitaires incompatible avec l’activité de conseil à compter du 1er janvier 2021. En outre, les agriculteurs devront faire l’objet d’un conseil stratégique deux fois tous les cinq ans. Des dérogations sont prévues pour les agriculteurs engagés dans des démarches reconnues de réduction des produits phytosanitaires. Non seulement l’ordonnance pérennise le régime d’expérimentation des certificats d’économie de produits phytos, mais en plus elle fixe des objectifs à atteindre à une date antérieure à 2021. Coopération agricole La loi Alimentation prévoit de redéfinir les relations entre les sociétés coopératives agricoles et leurs associés coopérateurs, notamment pour simplifier les conditions de départ de ces derniers et améliorer leur information. Il s’agit aussi de renforcer, d’une part, le rôle de l’ensemble des associés coopérateurs dans la détermination des éléments constituant la rémunération et,

48 /

LE MAGAZINE /MAI-JUIN 2019

L’ordonnance relative à la séparation entre la vente et le conseil en matière de produits phytosanitaires confirme la date butoir du 1er janvier 2021.

CIP MÉDIAS

Prix abusivement bas L’ordonnance présentée par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire prévoit qu’un juge puisse intervenir en cas de prix déconnecté de la réalité économique. Le magistrat pourra désormais s’appuyer sur des indicateurs de coût de production pour caractériser un prix abusivement bas.

d’autre part, la transparence dans la redistribution des gains des coopératives à leurs associés coopérateurs. Missions des chambres d’agriculture Le gouvernement a aussi présenté un projet de loi pour ratifier l’ordonnance du 30 janvier, dans laquelle l’État demande aux chambres d’agriculture, dans le cadre d’une expérimentation de trois ans, d’intégrer le volet sanitaire, la traçabilité et le bien-être animal dans les informations ou conseils à caractère général qu’ils délivrent à l’attention des éleveurs. Sont visées dans cette ordonnance les préconisations délivrées en amont des contrôles relatifs à la conditionnalité définie par la politique agricole commune, ainsi que celles visant des investissements lourds en infrastructures et pour lesquels ces aspects ne doivent en aucun cas être occultés, le tout dans l’intérêt des éleveurs. Le texte doit aussi permettre au réseau de s’engager, sur la base du volontariat, dans une nouvelle organisation autour de chambres régionales aux missions accrues, tout en offrant le meilleur service possible. ■ Voir un article plus détaillé sur le sujet : www.terre-net.fr/ mag/80-ordonnances-egalim



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JD 6195 R - 2016

720 Profil Plus - 2016

CHALLENGER MT 765 C

1500 HM AutoPower TLS 1100 HM - Boîte Vario - Pt susp. 2012 - 3800 HM - Bte vit. 16 Clim Autotrack Ready ITEC Clim Auto Guidage RTK Topcon rapp. Clim - Guid. fonct. ISOBUS - Rel. AV - 4DE élec. ISOBUS - Rel. AV - 4 DE élec avec console AG Leader 620/70R42-540/65R30 520/85R42-600/65R28 et antenne autofarm - 5 DE élec

JD T 550 HM - 2014

NH CSX 7080 - 2007

KVERNELAND 4332 LTD

650 HM - 417 HB hydro Hill master - Clim - Broy. Éparp. Indic. rend./hum. - Cpe 620R 650/75R32-480/80R26

1450 HM - 1095 HB Hydro - Cpe 6,10m 6 secoueurs - Clim - Broyeur Éparpilleur - 800/65R32

2015 - 3,20m - 8 ass. - Susp. de lamier - Contr. de press. au sol - Timon lat. - Condit. à dgt - Éparp. régl. en larg.

46 000 € HT

56 500 € HT SEGUIP SVX 600 S

Massey Ferguson 187

2013 - 4 m - Pneumatique

2014 - 36 m 6000 L - DPAE

2005 - 40m 710/50R22.5 - 90 x 120

24 000 € HT

45 000 € HT

33 000 € HT

DEUTZ-FAHR

VALTRA T 162 VERSU

SKY MAXIDRILL 3000

Big Master 5912 T - 2008 500/55R20 60 - 90 x 120

2009 - 160 CV 4400 H - Rel. AV.

2013 - 3 m - Pneumatique

78 000 € HT

KRONE Comprima CF 155XC

JD 990 - 2015

LA LITTORALE C23 - 2017

2014 - 17 000 HM - Liage filet PU 2,15m - Syst. de cpe à 17 cout. - Roue en 500/55-20 Syst. d’enrub. - Dbl. satellite

13 000 HM - PU 2,20m Liage ficelle/filet - Rotocut 13 cout. - Éject. de balle Roue en 500/55R20

Coté 1,50m - Rehausse 0,20m Ben. par flex - Pte automatique monobloc avec trappe de vidange - Pneu 560/60R22,5

32 000 € HT

Väderstad rapid 400 s

48 000 € HT

38 000 € HT

NEW HOLLAND T 7.210 CASE IH MAGNUM 250 AutoCommand - 2016 170 CV - 2000 H - Rel. AV.

2008 - 250 CV 5800 H - Rel. AV.

Futuragri

DEUTZ-FAHR Agrotron 215 - 2005 215 CV - 5050 H - Rel. AV.

Samim

www.futuragri.fr

Tél. : 05 53 68 58 00 Fax : 05 53 68 54 45

Z.I. Jean Maleze 47240 CASTELCULIER

80 000 € HT

75 000 € HT

145 000 € HT

85 000 € HT

45 000 € HT

CLAAS TUCANO 440

CASE IH AF 6130

NH CX 7080 HD

NH CX 860HD

CIH MAXXUM 115 MC

2009 – 1449 HB – Cpe 6.6 Vario

2013 - 4 RM 2397 HB – Sans coupe

2014 – 4 RM - 1234 HB Coupe 6.1 Varifeed

2004 – 2126HB Coupe 7.32

2011 – 4100 H – Pont Stand Rel. AV – 3 DE EHR - Adap Chargeur

45 000 € HT

55 000 € HT

62 000 € HT

125 000 € HT

CIH PUMA 130 EP

CIH PUMA 130 EP

CIH PUMA 185 CVX

CIH PUMA 240 CVX

2011 – 3400 H - Pont et cab. susp. - Rel. AV– 4 DE EHR

2013 – 1800 H – Pont et cab. susp. – BV Semi Power 18×6

2014 – 1100 H – Pont et Cab. susp. – Rel. AV – BV Full 19×6

2013 – 3 520h – Pont et Cab. susp. – Rel. AV.

2018 - 500h - Cab. et pont susp. Rel. AV. – Poste inversé

53 000 € HT

50 /

65 000 € HT

CIH PUMA 125 MC

76 000 € HT

88 000 € HT

65 000 € HT

45 000 € HT

NH T6.175 EC

NH T7.260 APC

NH T8.360 UC

NH T8.360 UC

NH T7060

2015 – 2640 H Cab. et pont susp – Rel. AV.

2014 – 1997 H - Cab. et pont susp. – Rel. AV. – 76 000 €

2014 – 2800 H – Cab. et pont susp. – Rel. AV. – 5 DE

2011 – 4900 H – Cab. et pont susp. – Rel. AV. – 4 DE

2009 - 4300h – Cab. susp. - Pont Supersteer – Rel AV – 4 DE EHR

LE MAGAZINE /MAI - JUIN 2019


Route de Béthune 62223 Ste CATHERINE LES ARRAS

Tracteur

Tracteur

Tracteur

VALTRA N134 2017 - 130 CV - 1300 HM

DEUTZ-FAHR AGROTRON TTV 7230-2014 230 CV - 2550 HM

CLAAS AXIOX 810 2010 - 170 CV - 3000 HM

Moissonneuse batteuse

Moissonneuse batteuse

Moissonneuse batteuse

JOHN DEERE W 540 HILLMASTER 2016, 5,50m de cpe - 504 HM - 331 HB

CLAAS LEXION 760 MONTANA 2013 - 7,50m de cpe- 1446 HM -1019 HB

FENDT 5270 CAL 2009 - 5,40m de cpe 1502 HM

Andaineur

Presse à balle carrée

Épandeur à fumier

TONUTTI V10 2009 - 10 Toupies 6m de largeur de travail

NH BB 9080 2012 32871 Balles au compteur

SAMSON SP 15 2015 - 15 m3 DPA

160 000 € HT

65 000 € HT

Port. : 06 75 38 22 55 (Didier Degrand)

Planteuse

Planteuse

Planteuse

GRIMME GL420

GRIMME GL34T

GRIMME GL420

2016 - 4 rangs - 90cm Trémie hydraulique

2011 - 4 rangs - 75cm Coup. élec.

2011 - 4 rangs 75cm

33 000 € HT

41 500 € HT

22 000 € HT

Planteuse

KVERNELAND UN3100 1998 - 4 rangs 90 ou 75cm

Enrouleur Motopompe

Tracteur

CASELLA LLSMP

FENDT 936 Profi

2017 - 550m - 120mm Mot. therm.

2016 - 2700h PdF AV

66 500 € HT

139 000 € HT

6 500 € HT

Tracteur

Tracteur

Tracteur

MASSEY FERGUSON 7720 EXC Dyna 6

MASSEY FERGUSON 7724 EXC Dyna 6

MASSEY FERGUSON 7714 S ESS Dyna 4

106 000 € HT

103 000 € HT

82 000 € HT

2016 - 1350h - Guidage RTK

2015 - 1510h - Frein. pneum.

61700 LONLAY L’ABBAYE Fax : 02 33 30 68 71

2018 - 650h - Frein. pneum.

Laurent Pellerin

Port. : 06 87 32 38 74

Emmanuel Larcher Port. : 06 16 01 43 81

DEUTZ 6150 2013 - 4580 H - AC - 4 DE Pt AV STD - Adap. MX AD 05 Rel AV - Révisé - 39 900 € HT

DEUTZ K 410 2009 - 5520 H - AC - 3 DE Rel AV - 21 000 € HT

KUBOTA L5030 2006 - 5600 H - 4RM- AC Chargeur Maileux avec 3 outils Transm. hyd. - Roues gazon

JOHN DEERE 6090 MC 2014 - 2620 H - AC PQ+ 16/16 2 DE - révisé 35 800 € HT

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