Terre-net LE MAGAZINE N°79 by NGPA

Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr

N° 79 - MARS-AVRIL 2019 - 3,50 €

FERTILISATION AZOTÉE

Vers un pilotage en temps réel

Pac : les élections décisives

AGTECH

Les solutions foisonnent

ESSAI BOL PAILLEUR

Kuhn Profile Plus 18.2 DS

ISSN 2112-6690

DÉCRYPTAGE

BIEN PLUS QU‘UNE STATION MÉTÉO,

UN VÉRITABLE OUTIL D‘AIDE À LA DÉCISION !

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12 informations en temps réel et alertes personnalisables Prévision météo à 14 jours géolocalisée à la parcelle OAD pression maladies à 5 jours / 40 cultures / 100 maladies OAD pulvérisation à 48h / 1280 PPP / Traiter au bon moment

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Revue éditée par : MEDIA DATA SERVICES

Avenue des Censives - TILLÉ BP 50333 60026 BEAUVAIS Cedex - Tél. : 03 44 06 84 84 terre-net@terre-net.fr www.terre-net.fr et www.web-agri.fr www.facebook.com/terrenet Twitter : @TerrenetFR Linkedin : Terre-net Média

ÉDITO

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

ÉDITEUR DÉLÉGUÉ

CIP Médias - 15, rue Érard - BP 70029 75560 PARIS Cedex 12 - Tél. : 01 53 33 82 20

RÉDACTION

redaction@terre-net.fr Directeur des rédactions : Pierre BOITEAU Directeur délégué : Luc SECONDA Rédacteur en chef : Matthieu SCHUBNEL Rédactrice en chef adjointe : Mathilde CARPENTIER Secrétaire de rédaction : Adélaïde BEAUDOING-NEGRO Journalistes : Arnaud CARPON (chef de rubrique politique agricole, économie, gestion, société), Céline CLÉMENT (desk), Sébastien DUQUEF (machinisme), Benoît EGON (chef de rubrique machinisme), Sophie GUYOMARD (cultures), Delphine SCOHY (élevage) Ont participé à ce numéro : Nicolas MAHEY, Nathalie TIERS

INFOGRAPHIE, FABRICATION

Direction artistique : Nicolas LEFRANC Conception graphique et maquettiste principale : Nathalie JACQUEMIN MURTIN Responsable fabrication : Vincent TROPAMER

regieagricole@terre-net.fr Direction commerciale : Christophe CASANOVA Chefs de publicité : Solène DOMEON, Gaëlle FOUCART, Jonathan HAVART, Benjamin LESOBRE, Damien ROY Mise en place : Meliha ELMAS, Angélique GOUCHET

BASE DE DONNÉES & MARKETING DIRECT infohyltel@hyltel.fr Direction : Mikaël MENAGER Direction Marketing direct : Christophe SEMONT

ANNONCES OCCASIONS

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ABONNEMENT

contact-abos@terre-net-media.fr Direction commerciale : Laurent GARREZ Chargés des abonnements : Olivier COUPPEZ, Angélique GUILBERT, Stéphanie HERRAMA

Inspiration

’effervescence des salons est derrière nous ! Qu’il s’agisse de la fièvre du Salon international du machinisme agricole ou du bouillonnement du Salon international de l’agriculture, ces rendez-vous ont représenté de formidables possibilités de progression. L’agriculteur ayant saisi ou créé l’opportunité de s’y rendre a probablement trouvé certaines réponses à ses interrogations, glané quelques idées d’évolution ou repéré des solutions à mettre en œuvre sur son exploitation. Il a, consciemment ou inconsciemment, opéré une veille technologique et accumulé des savoirs. Peut-être a-t-il pu trouver l’inspiration nécessaire pour peaufiner le rendement de ses cultures ou de son élevage, pour améliorer la productivité de son travail, pour dynamiser ses résultats économiques et, pourquoi pas, pour développer de nouveaux ateliers ? Peut-être a-t-il eu la présence d’esprit de remettre certaines de ses pratiques en question ? Dans ce numéro comme dans les autres, vous trouverez de nouvelles pistes d’inspiration afin d’optimiser et pérenniser votre exploitation. Je vous renouvelle également mon invitation à snaper les pages des sujets qui vous intéressent (voir le mode d’emploi p. 6) à l’aide de votre smartphone, afin d’enrichir votre expérience de lecture et accéder à des contenus de réalité augmentée multimédias sélectionnés pour vous. Bonne lecture !

SERVICES GÉNÉRAUX, JURIDIQUE & FINANCIER

Directeur administratif et financier : Jean-Marc STAUFFER Juriste : Dominique ENGLER Comptabilité et facturation : Patricia LAVOIE assistée d’Andreia CORREIA PIRES

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SAS au capital de 1 500 000 € 829 606 599 RCS BEAUVAIS Gérard JULIEN pour Groupe ISA, président, directeur de la publication Aurélie CAILLE, directrice générale Pierre BOITEAU, directeur des rédactions Imprimé par Imprimerie LÉONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N° 79 – mars-avril 2019 Dépot légal : à parution - Diffusion : 80 000 exemplaires Crédits photos de la couverture : Fotolia, CIP Médias // Création Caroline CARPENTIER Soucieux de la préservation de l’environnement, Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier 100 % certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Origine du papier : Allemagne - Taux de fibres recyclées : 100 % - Certification : 2015-PEFC-SXM-117 « Eutrophisation » : P tot 0,005 kg/t

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N’hésitez pas à me contacter directement par e-mail : m.schubnel@cipmedias.com

Lecteurs

MARS-AVRIL 2019 /

Le Magazine / 3

SOMMAIRE

Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr

N° 78 - MARS-AVRIL 2019 - 3,50 €

FERTILISATION AZOTÉE

Vers un pilotage en temps réel

N° 79 mars-avril 2019

P. 6 Réalité augmentée :

mode d’emploi

REPÈRES

DÉCRYPTAGE

Pac : les élections décisives

ESSAI BOL PAILLEUR

Kuhn Profile Plus 18.2 DS

ISSN 2112-6690

Tout ce qu’il est bon de savoir, ce qu’il ne fallait pas manquer et vos infos web préférées sur Terre-net et Web-agri. Décryptage d’un sujet que vous estimez majeur pour votre activité.

AGTECH

Les solutions foisonnent

6 Bon à savoir 10 Décryptage : élections et Pac

post-2020

TENEZ-VOUS PRÊT

16 Apports ajustés en minéraux

DOSSIER Creusons un sujet utile pour votre exploitation en parcourant les différentes options pour la conduite de votre structure.

et vitamines 18 AgTech : les solutions foisonnent 20 Maîtrisez les notions de fertilité du sol !

Pistes de réflexion, innovations et idées dans l’air du temps pour l’agriculture de demain… qui commence aujourd’hui !

22 Fertilisation azotée : vers

un ajustement en temps réel

PARTAGE D’EXPÉRIENCE Des experts (agriculteurs, mais aussi conseillers, techniciens, agrofournisseurs…) partagent leurs avis, conseils, expériences.

d’ herbe »

Plus 18.2 DS

38 « Notre or vert, c’est l’ensilage BRÈVES DES CHAMPS Un peu de détente pour finir avec des infos plus légères mais toujours professionnelles : nouveautés produits, discussions entre lecteurs, photos, vidéos, réseaux sociaux…

36 40

36 Essai du bol pailleur Kuhn Profile

le palmarès complet 42 Revue des réseaux 43 Paroles de lecteurs : filière laitière 44 Shopping 46 Le saviez-vous ?

40 Machine de l’année 2019 :

Sont joints à ce numéro un encart national Larecolte, un encart national Duraplas, un encart national Agrizone, un encart régional Kuhn, un encart régional Gallagher, un encart régional Sky Agriculture et un encart jeté Bioret Agri.

Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

Nouveau

OPEL COMBO Véhicule utilitaire de l’année 2019* 19 systèmes d’aide à la conduite(1) Jusqu’à 1 tonne de charge utile(2) Chargement de 2 Euro palettes Jusqu’à 3 places à l’avant(1)

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145 €

. Option d’achat 8 359 €. Montant total dû en cas d’acquisition 15 434 €. (1) De série ou en option selon les finitions. (2) Charge utile maximale. opel.fr

Consommation mixte GAMME COMBO CARGO (l/100km) : 4.2/4.6 et CO2 (g/km) : 109/123.

REPÈRES Bon à savoir

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

INNOVATION

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LA PLATE-FORME AGRIROUTER OPÉRATIONNELLE

Promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron, le volet agricole du Grand plan d’investissement (GPI) 2018-2022, doté de 5 Md€, doit permettre de soutenir financièrement la « transformation des secteurs agricoles et alimentaires ». Comment se décline-t-il ? Quelles orientations et quels projets sont soutenus ? Comment les exploitations agricoles et entreprises agroalimentaires peuvent-elles bénéficier des différents dispositifs ? Terre-net Média a organisé dernièrement une émission spéciale « Grand plan d’investissement » afin de tout vous expliquer sur son volet agricole. Une vidéo à découvrir en réalité augmentée sur cette page. http://www.terre-net.fr/mag/79gpi

Le 22 février, un peu plus de deux ans après la présentation de son concept, l’entreprise DKE-Data a lancé officiellement sa plate-forme d’échange de données Agrirouter. Lemken, Agco, Amazone, Kuhn, Krone, Horsch, Grimme Exel Industries… déjà 11 marques et groupes ont rejoint le consortium. Inutile d’être ingénieur pour utiliser le système, il suffit d’un terminal connecté à Internet pour transférer ses données entre les machines de marques différentes et les logiciels agricoles de multiples éditeurs. Et si l’exploitant ou l’entrepreneur est perdu, des boîtes d’apprentissage sont disponibles sur le logiciel en ligne www.lb.my-agrirouter.com. Autre avantage : aucun stockage de données définitif, le professionnel agricole décide lui-même avec qui il souhaite les partager ! http://www.terre-net.fr/mag/79agrirouter

71 %

des Français consomment bio au moins une fois par mois, selon le baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France Agence BIO/Spirit Insight paru en février.

Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

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LE GPI DÉTAILLÉ PAR DIDIER GUILLAUME

REPÈRES Bon à savoir

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

En bref...

ÉLECTION DES CHAMBRES D’AGRICULTURE

Les syndicats agricoles affaiblis

➜ La provenance des machines agricoles, un critère de choix ? 55,2 % des 1 849 répondants à un sondage réalisé sur terre-net.fr fin 2018 déclarent ne pas accorder d’importance au « Made in France » lors de leurs achats de matériels agricoles. À l’opposé, 44,8 % des agriculteurs annoncent être sensibles à l’origine des machines. Seuls Massey Ferguson, Kubota et Claas disposent d’une usine de tracteurs dans l’Hexagone. http://www.terre-net.fr/ mag/79madeinfrance

la tendance. Cette chute en dit long sur une population agricole de plus en plus résignée, croyant de moins en moins en la capacité des syndicats agricoles à la défendre. http://www.terre-net.fr/mag/ 79electionschambresagri

Il faut anticiper le renouvellement des générations, c’est la bataille indispensable que nous devons mener. On sait ce qui bloque aujourd’ hui, c’est l’accès à la terre agricole.

EN IMAGE © DR

Mancel, un nouveau tracteur made in France Le groupe chinois Sinomach a présenté au Sima sa gamme de tracteurs Mancel de 110 à 145 ch de puissance. Disponibles à compter du premier trimestre 2020, ces derniers seront assemblés en France dans l’usine Yto de Saint-Dizier (Haute-Marne). http://www.terre-net.fr/mag/79mancel

Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

EMMANUEL MACRON, président de la République, au Salon international de l’agriculture, le 23 février.

➜ Défilé de limousines pour les 30 ans de Label Rouge. À l’occasion des 30 ans des viandes limousines Label Rouge, cinq vaches de cette race ont défilé fin février dans les jardins du Luxembourg à Paris. Des membres de la coopérative Celmar, une structure de vente directe, ont participé à cet évènement. La centaine d’éleveurs à l’origine de Celmar avaient ainsi décidé de prendre son destin en main, en portant une attention particulière à la qualité de leurs produits.

Les résultats des élections des chambres d’agriculture 2019 n’ont rien eu de surprenant sur le plan national. Avec un score avoisinant 55,3 %, le duo FNSEA/JA conforte son écrasante majorité au sein de ces organismes consulaires. La Coordination rurale (en jaune sur la carte ; 21,5 %) conforte aussi sa deuxième place. La Confédération paysanne (en orange ; 20 %) et le Modef (Mouvement de défense des exploitants familiaux) avec moins de 2 % des suffrages, ne progressent pas. Ce statu quo syndical ne doit pas occulter une tendance lourde qui affaiblit les cinq syndicats agricoles. Le scrutin révèle un taux de participation historiquement faible, autour de 46,5 %, par exemple, dans le premier collège d’électeurs. La mise en place du vote en ligne, proposé pour la première fois et utilisé par près de la moitié des votants, n’aura pas inversé

➜ Moins de permis de construire, mais les surfaces augmentent. Le panorama complet des permis de construire français accordés en 2018 sur des surfaces agricoles révèle une légère baisse du nombre d’autorisations. Mais les surfaces d’emprise pour les constructions nouvelles bondissent de 26,6 % en un an. http://www.terre-net.fr/mag/ 79permisconstruire

RETROUVEZ-NOUS SUR

www.amazone.fr

AGENDA 20 mars au 8 mai

Mooc « Semences, quels enjeux pour notre avenir ? » Formation à distance. https://www.fun-mooc.fr

2 avril

Conférence Grand angle lait à Paris (75) www.idele.fr

3 au 4 avril

7e Journées techniques caprines à Erdeven (56)

N°1 DU DÉBIT DE CHANTIER

www.idele.fr

10 au 11 avril

Journées techniques intrants dédiés aux substances naturelles à Paris (75) www.itab.asso.fr

24 au 26 avril

Medfel, rendez-vous d’affaires international de la filière fruits et légumes à Perpignan (66) www.medfel.com

27 au 28 avril

De ferme en ferme. Agriculture durable, 600 portes ouvertes dans toute la France. www.defermeenferme.com

20 au 22 mai

4e congrès mondial d’agroforesterie à Montpellier (34) https://agroforestry2019.cirad.fr

1er au 10 juin

Salon de l’agriculture Nouvelle-Aquitaine à Bordeaux (33) www.salon-agriculture.fr

5 au 6 juin

Les culturales 2019 à Jaunay-Marigny/Futurosocope (86) www.lesculturales.com

5 au 6 juin

Salon de l’herbe et des fourrages à Villefranche-d’Allier (03) www.salonherbe.com

863 213 C’est le nombre cumulé de visiteurs s’étant rendus dans l’un des deux salons agricoles parisiens, selon les organisateurs.

BIENVENUE LES VERS DE TERRE ! Lors du Salon de l’agriculture, l’Apad (Association pour la promotion d’une agriculture durable) a organisé une projection s de terre ver les nue Bienve du film Bienvenue les vers de terre. Ce documentaire a pour thème l’agriculture de conservation et de régénération des sols. D’une durée de 1 h 11, il vise à vulgariser auprès du grand public « cette agriculture qui représente une véritable révolution », selon Sarah Singla, agricultrice aveyronnaise et présidente de l’association Clé de sol. Si vous êtes intéressés pour organiser une projection de ce film près de chez vous, vous pouvez contacter les créateurs du projet. Pour en savoir plus et connaître les dates et lieux de projection, rendez-vous sur : http://www.terre-net.fr/mag/ 79bienvenuelesversdeterre ois Stuck un film de Franç

icult ure taire sur l’agr sols Un docu men néra tion des tion et de régé de cons erva

tion IDÉtorial Production : associa tion Clé 2 sol avec l’associa

en partenariat

Durée : 1h11

www.idetorial.

www.cle2sol.fr

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Sur labour ou en itinéraire simplifié, le Cirrus vous garantit un débit de chantier inégalable grâce à sa rapidité de réglages, son importante autonomie et sa vitesse de travail. • Pneux Matrix : repoussent encore plus loin les limites d’utilisation • Multi semences et ferti Jusqu’à 3 trémies et 3 doseurs indépendants Modulation automatique de dose intraparcellaire • FerTeC : 2ème ligne de semis pour deux profondeurs différentes • Autopoint : supprime automatiquement les recroisements ou manques en fourrières • Mise en terre au choix : Simple disque RoTeC Pro ou double disques TwinTec+ avec adaptation automatique de la pression au sol De 3 à 6 mètres dont version exclusive 3,50 m

MARS-AVRIL 2019 /

Le Magazine / 9

REPÈRES Décryptage

La redéfinition des règles de la Pac compte parmi les enjeux majeurs des élections européennes du 26 mai.

ÉLECTIONS EUROPÉENNES

Pac post-2020 : éclairage en 8 points C’est désormais acté : le projet de réforme de la Pac proposé par la commission Juncker ne fera pas l’objet d’un accord législatif avant les prochaines élections européennes. Le 26 mai, les Français éliront leurs 79 eurodéputés… quelles tendances se dégagent ?

Macron Le président de la République s’est exprimé sur l’Europe et l’agriculture dans son discours d’inauguration du Sia 2019 aux accents électoraux. Propositions à retenir entre autres : la création d’une réserve de crise pour faire face aux aléas climatiques, la mise en place de mécanismes de régulation, ou l’incitation à la spécialisation. Le chef de l’État a aussi évoqué la menace des grandes puissances non européennes et dénoncé « ceux qui voudraient renationaliser la PAC ». 10 /

Le Magazine / MARS-AVRIL 2019

En lice Quinze listes sont en concurrence pour se partager les 79 sièges de parlementaires européens. Plusieurs sondages récents (BVAOrange, Ifop) placent La République en marche (LaRem) en tête des intentions de vote (25 %), devant le Rassemblement national (RN, 19 %). Les autres formations politiques sont en retrait et la gauche traditionnelle au plus bas.

Positions Sans alliance historique à l’échelon européen, LaRem

cherche à faire éclater les deux principales formations à Bruxelles, le PPE (Parti populaire européen) et les sociaux-démocrates, afin de constituer un bloc central avec l’A DLE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe). Une telle majorité pourrait peser lourd dans le choix d’un commissaire à l’agriculture favorable aux positions françaises. Les eurosceptiques, dont le RN et la Ligue du Nord italienne, continuent de dénoncer trop de bureaucratie et une Commission trop puissante. Ils pourraient remporter de nouveaux sièges.

Par NICOLAS MAHEY et ARNAUD CARPON redaction@terre-net.fr

Populistes La montée des populismes en Europe laisse présager un plus grand nombre de députés eurosceptiques au Parlement européen après les élections. Pourraient ainsi progresser fortement la Ligue du Nord, le RN, mais aussi le Fidesz hongrois ou les conservateurs polonais. Favorables à une politique de renationalisation de la Pac, leur ambition de revoir à la baisse l’harmonisation réglementaire est mal perçue par les camps progressiste et écologiste.

Brexit Les conditions de sortie du Royaume-Uni n’étant toujours pas arrêtées, le flou demeure. Avec le Brexit, le budget de l’UE devrait diminuer mécaniquement. La commission Juncker avait annoncé pour la Pac une baisse de 5 %. Le niveau de contribution des États membres sur 2014-2020 (1 % du revenu national brut) pourrait monter à 1,3 %, voire au-delà, selon certains observateurs, avec « l’émergence de nouvelles priorités » (sécurité, migration et défense).

Inquiétudes Du côté des syndicats, les craintes sont nombreuses. La Confédération paysanne s’interroge sur la durée de la période de transition pour réformer la Pac. Elle est préoccupée par la mise en place de mécanismes nationaux générateurs de distorsions de concurrence entre États membres.

CE QU’ILS EN PENSENT

Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan

« La Pac doit aussi reconnaître les services rendus par les paysans »

Alliances 21 État membres sont opposés à la baisse du budget de la Pac. Les pays de l’Est et les Scandinaves sont neutres. Seuls les Pays-Bas et le Danemark plaident pour une baisse. Avec le Brexit, le couple franco-allemand reste plus central que jamais. Les deux pays ont présenté une déclaration commune en faveur d’un maintien du budget au niveau actuel ; ils se sont aussi exprimés pour un relèvement de l’ambition environnementale, un meilleur ciblage des aides directes et un renforcement des outils accompagnant la structuration des filières.

« La Pac est le plus gros budget de l’UE, mais le constat actuel est un échec à tous points de vue : environnemental, économique et social. La Pac doit devenir une PAAC, une Politique agricole et alimentaire commune réhabilitant les liens entre agriculture et alimentation, et prenant en compte l’urgence à agir face à l’effondrement de la biodiversité et au dérèglement climatique. Elle doit aussi reconnaître les services rendus par les paysans en mettant en place des paiements pour services environnementaux, afin d’encourager les pratiques vertueuses et pénaliser celles qui ne le sont pas. »

Michel Dantin, eurodéputé sortant LR-PPE

« Nous devons sortir du système d’aides sur références historiques »

« Il faut changer le système de soutien pour simplifier. Nous devons sortir du système d’aides sur références historiques que les États-Unis nous contestent, si on ne veut pas tôt ou tard faire l’objet d’une condamnation à l’OMC. Quant aux propositions de la commission Hogan, elles ne parlent que de tuyauterie et pas de politique, surtout pas commune. Tel quel, on prend le chemin de 24 politiques différenciées et à moyen terme, la Pac explosera. Sur le budget, les relations humaines entre les chefs d’État et de gouvernement n’étant pas ce qu’elles ont pu être par le passé, on peut s’attendre à ce que les négociations soient extrêmement difficiles. »

Le niveau de contribution des États membres sur 2014-2020 à hauteur de 1 % du revenu national brut pourrait monter à 1,3 %, voire au-delà, selon certains observateurs, avec « l’émergence de nouvelles priorités » (sécurité, migration et défense). La FNSEA et le DBV, principal syndicat allemand, ont appelé ces derniers à amplifier leurs contributions à Bruxelles pour un maintien du budget de la Pac. De son côté, la Coordination rurale s’inquiète d’un « verdissement » excessif au détriment du revenu des agriculteurs et de la sécurité alimentaire.

Connaisseurs Quel(s) expert(s) agricole(s) les principaux partis comptentils missionner à Bruxelles ? Si rien n’est arrêté, des noms circulent. LaRem pourrait penser à Olivier Alain,

vice-président de la région Bretagne et éleveur bovin dans les Côtes-d’Armor, ainsi que Sylvain Marmier, agriculteur dans le Haut-Doubs. Benoît Biteau, conseiller régional en Nouvelle-Aquitaine et éleveur en Charente-Maritime, et François Dufour, agriculteur du sud de la Manche et actuel conseiller régional, pourraient représenter EELV. Parmi les sortants évoqués ou candidats figurent notamment l’eurodéputé Éric Andrieu, souhaitant prendre la tête de liste PS, l’élu RN Philippe Loiseau, agriculteur en Eure-et-Loir, et Angélique Delahaye (LR), agricultrice en Touraine. ■ MARS-AVRIL 2019 /

Le Magazine / 11

Publi-rédactionnel

MÉTÉO CONNECTÉE Désherbages, fongicides : Tout savoir pour réussir mes interventions de printemps ! En grandes cultures, les données météo d’une station connectée se révelent particulièrement utiles lors du positionnement des traitements phytosanitaires. Un produit appliqué dans de mauvaises conditions peut s’avérer totalement inefficace. A l’inverse, une bonne appréciation des paramètres météo contribue à diminuer l’Indice de Fréquence de Traitements (IFT) et permettra également de sécuriser son potentiel de rendement.

Viser les meilleures conditions d’application Il est difficile de quantifier le gain d’efficacité d’un produit appliqué dans de bonnes conditions par rapport à de moins bonnes. L’hygrométrie, la température, le vent (un des paramètres les plus fluctuants) sont des indicateurs dont il faut cependant s’assurer en temps réel. Les stations météo connectées permettent la mise en place d’alertes lorsque tous ces paramètres sont au vert. Vous traitez la nuit ? Votre appli vous réveille pour vous indiquer que toutes les conditions sont réunies pour sortir le pulvérisateur. L’hygrométrie décroche ? Votre appli vous avertit de l’imminence de l’arrêt du traitement. La mesure du degré d’humidité de l’air est l’un des critères les plus importants pour décider d’intervenir dans une

parcelle. Plus celle-ci est élevée, plus la perte de bouillie par évaporation diminue et plus la cuticule des plantes est perméable. En dessous de 75 % d’hygrométrie, 20 % des gouttelettes n’atteignent pas leur cible ! Côté prévisions, vous voilà avisé sur les dix jours à venir, évitant ainsi tout risque de lessivage. Plus tard, quand le cumul de précipitations aura atteint 20 mm, il faudra déclencher un second passage pour protéger efficacement la culture.

Un passage raté peut coûter cher Il est tout aussi ardu de jauger avec précision la perte d’efficacité d’un traitement appliqué dans de mauvaises conditions. Celle-ci est certainement très variable d’une substance active à l’autre et l’impact sur le rendement ou le salissement n’a encore jamais été précisément évalué. Reste qu’un désherbage d’automne loupé risque fort d’entraîner un rattrapage de printemps... pour un coût estimé entre 20 et 40 €/ha sans compter les risques de phytotoxicité sur la culture.

L’indicateur du point de rosée est votre meilleur allié pour assurer un traitement de qualité. La présence de gouttelettes sur les feuilles augmente la perméabilité de la cuticule améliorant l’efficacité des produits systémiques, en redistribuant les matières actives sur la plante. Si traiter la nuit garantit souvent de meilleures conditions d’hygrométrie et l’absence de vent, agir en conditions poussantes est préconisé. L’activité cellulaire de la plante étant stimulée, le produit pénètre plus facilement dans les tissus végétaux. En grandes cultures, les données météo d’une station connectée s’avèrent particulièrement utiles lors du positionnement des traitements phytosanitaires. Un produit appliqué dans de mauvaises conditions peut s’avérer totalement inefficace, et nécessiter un second passage. A l’inverse, une bonne appréciation des paramètres météo contribue à diminuer l’Indice de Fréquence de Traitements (IFT) et donc ses charges.

INCIDENCE DES CONDITIONS CLIMATIQUES SUR LE TYPE DE PRODUIT UTILISÉ

Aucun effet

Impact négatif

Faible impact positif

Fort impact positif

Traiter à dose réduite pour faire des économies La météo n’influe pas directement sur les doses de produit. Celles-ci sont davantage liées à la pression des adventices, au niveau de risque ravageurs ou maladies. Cependant, un Outil d’Aide à la Décision (OAD) adossé à une station météo permet d’adapter sa stratégie au niveau de risque : une pression maladie analysée comme étant faible par l’OAD permettra de moduler la dose de - 50 à - 30 %, une pression signalée forte donnera lieu à traitement à dose pleine, tandis que dans une troisième parcelle où l’OAD estimera un risque faible, conforté par une observation au champ, aucun passage ne sera positionné. Aujourd’hui, éviter le T1 représente une économie de 20 à 40 €/ha (coût du matériel et de l’intrant inclus). Coûteux, les herbicides auront tout également intérêt à être positionnés avec discernement, en fonction de la pression adventices, mais aussi en visant les meilleures conditions d’applications possibles.

Calcul et mesure en automatique des IFT avec la solution de gestion parcellaire Geofolia

Publi-rédactionnel

IL TÉMOIGNE ! Fréderic MERCIER, agriculteur Situé dans la région du Perche au nord-ouest de l’Eure-et-Loir, Frédérick Mercier, est installé depuis 1987 sur une exploitation céréalière familiale d’environ 200 ha (blé, orge et colza)

“C’est génial d’être un agriculteur raisonné et connecté !” Dans un contexte où la filière est en mutation, le défi d’un agriculteur est de produire mieux, sans gaspiller, ni polluer, tout en gardant un objectif de rendement.

Geofolia. Avant chaque passage, tous les relevés météo sont enregistrés en automatique dans Geofolia. Cela me permet de faire un bilan de fin d’année. Je comprends pourquoi certains produits sont plus ou moins efficaces suivant leur application : vent, hygrométrie pour les fongicides et précipitations en plus pour les herbicides d’automne.

C’est dans cet objectif que j’utilise depuis 2 ans les alertes maladies de ma station météo connectée Météus. Basé sur l’expertise d’ARVALIS, l’Outil d’Aide à la Décision (OAD) Météus me permet de déclencher mes fongicides au bon moment, en fonction des risques maladies sur mes parcelles de blé.

Ma station me sert également à anticiper mes interventions grâce aux prévisions et à la vision à 10 jours. Je peux alors savoir précisément quand positionner nos interventions, je gagne en sérénité. Depuis peu, j’utilise Météus dans le cadre de ma deuxième activité, l’aéronautique. Car en plus d’être agriculteur, je suis pilote d’avion professionnel.

Très précis, l’outil s’appuie sur les informations de mes parcelles disponibles dans mon logiciel parcellaire Geofolia : date de semis, variété, type de sol, précédents…

“C’est important de bien choisir sa station météo ...”

J’ai ainsi directement en main un véritable OAD : prévision de stade, alertes maladie, dates conseillées de traitement T1 et T2. Cette aide est précieuse puisque même certains techniciens de coopératives du secteur viennent me demander des informations sur les risques maladies ! L’OAD est un réel soutien pour le bon positionnement des fongicides et s’intègre parfaitement dans une démarche d’agriculture raisonnée.

“Quand l’homme pourra maitriser la météo, il sera le maitre du monde !” La grande valeur ajoutée de la station Météus, c’est qu’elle communique avec mon logiciel parcellaire

Avant d’investir dans ma Météus, j’avais acheté des stations dites “professionnelles”, mais sans succès : les informations météo étaient limitées à l’affichage des mesures, sans historique, ni prévisions, ni modèles maladies, ni connexion au logiciel parcellaire… C’est pour cela que je me suis orienté vers ISAGRI. Je suis client depuis 1988. Je pense avoir été un des membres précurseurs de cette société, qui proposait à l’époque de la gestion parcellaire sur les premiers PC Amstrad en disquette 3 pouces ¼ ! J’ai suivi l’évolution de leurs produits, avec dans 1er temps la comptabilité ISACOMPTA, puis la console de guidage ISA360, et maintenant la gestion de parcelles Geofolia et la station météo connectée Météus.

ENTRETIEN AVEC... Jean HARENT, Chef de Produit Météus “Une station météo connectée, c’est l’outil indispensable dans une conduite à réduction d’intrants”

Quel rôle joue une station météo connectée dans la réduction d’intrant ? Une station météo connectée telle que Météus répond parfaitement aux enjeux d’une agriculture raisonnée, mêlant performance et durabilité. Face aux défis importants liés à la réduction phyto, l’agriculteur a besoin d’outils et de conseils pour améliorer efficacement ses pratiques. Nous connaissons l’importance des facteurs météorologiques dans le développement des maladies, leurs impacts sur les niveaux rendements ainsi que les hétérogénéités significatives qui peuvent exister d’une parcelle à l’autre ou d’un terroir à l’autre. La technologie météo offre à l’agriculteur une plus grande maîtrise dans son pilotage agronomique et une compréhension plus fine de son exploitation grâce à des données ultra-locales, issues de son propre parcellaire.

Combiné à notre outil de gestion de parcelles Geofolia, qui centralise toutes les données parcellaires propres à l’agriculteur (type de terre, variétés de l’assolement, dates de semis…), Météus permet de modéliser de façon très précise les risques de maladies sur chacune des parcelles de l’exploitation. L’utilisateur a ainsi entre les mains un véritable Outil d’Aide à la Décision pour intervenir de façon ciblée et raisonnée : il peut alors moduler ses doses de produit, voire supprimer un passage en cas de pression fongique faible. La station météo c’est bien l’outil indispensable dans une conduite à réduction d’intrants, avec elle l’exploitant va pouvoir réduire concrètement ses Indicateurs de Fréquence de Traitements (IFT) phytosanitaires, sans compromis sur ses rendements. Notre objectif avec Météus, c’est d’accompagner nos producteurs dans leur désir de transition vers une agriculture encore plus qualitative et durable, répondant aux nouvelles attentes des consommateurs et aux exigences des institutions gouvernementales.

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TENEZ-VOUS PRÊT Élevage

Par DELPHINE SCOHY dscohy@terre-net-media.fr

Consultez cet article dans son intégralité sur notre site Internet.

COMPLÉMENTATION

Bien ajuster ses apports en minéraux et vitamines

Complémentation collective ou individuelle : l’essentiel est de répondre aux besoins en minéraux, oligoéléments et vitamines des bovins.

’après un sondage Web-agri réalisé en février (voir non-délivrance…). Enfin, une carence en sodium (Na) provoque ci-contre), près de 93 % des éleveurs fournissent des une perte d’appétit, un pica, une baisse du TB ou une acidose en minéraux et vitamines à leurs bovins. Ces apports cas de carence en potassium (K) combinée. jouent un rôle essentiel sur la production, la reproduc- Les oligoéléments, eux, participent à la production d’enzymes, la tion, le vêlage et l’immunité des vaches. Les conduites alimen- constitution des vitamines et hormones, aux défenses immunitaires actuelles ne comblent pas tous les besoins, d’où l’importance taires et au contrôle du stress oxydatif. Si ces besoins sont faibles, d’une complémentation de la ration. Selon le Bureau technique de promotion BESOINS EN MINÉRAUX SELON L’ÉTAT PHYSIOLOGIQUE DE L’ANIMAL ET SON NIVEAU DE PRODUCTION laitière (BTPL), les minéraux les plus senBESOINS EN g/VL/j P ABS Ca ABS Mg ABS Na ABS Cl ABS K ABS sibles sont au nombre de quatre. Le déséPoids vif 550 kg 12,0 13,0 3,9 12,7 19,3 83,0 quilibre du phosphore (P) entraîne des E 650 kg 17 ,0 18,0 4,6 15,0 22,8 98,0 chutes de croissance et de production, (ENTRETIEN) 750 kg 22,0 22,5 5,3 17,3 26,3 113,0 des boiteries ou une baisse de fertilité, lait 10 kg/j 9,0 12,5 1,5 4,5 11,5 15,0 surtout en cas d’excès et de déséquilibre 20 kg/j 18,0 25,0 3,0 9,0 23,0 30,0 avec le calcium. Avec une carence en calPL (PRODUCTION 30 kg/j 27,0 37,5 4,5 13,5 34,5 45,0 cium (Ca), l’animal s’expose à une fièvre LAITIÈRE) 40 kg/j 36,0 50,0 6,0 18,0 46,0 60,0 de lait ou une boiterie. En cas d’excès, l’ab50 kg/j 45,0 62,5 7,5 22,5 57,5 75,0 sorption des oligoéléments diminue. Le e e Stade 6 -7 mois 2,2 3,0 magnésium (Mg), lui, intervient dans le G 4,0 6,0 0,3 1,3 1,0 1,0 8e mois (GESTATION) métabolisme énergétique et musculaire. 5,3 9,6 9e mois Des écarts par rapport au besoin génèrent TOTAL = E+PL+G des risques à la mise à l’herbe (tétanie, 16 /

Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

Votre ration est-elle parfaitement équilibrée ? Les besoins en minéraux et vitamines sont-ils couverts ? Faites le point sur la complémentation de vos vaches laitières et apportez le complément minéral vitaminé (CMV) le plus adapté à vos pratiques et votre troupeau.

TAPIS DRAINANT

SONDAGE ÉLEVEURS LAITIERS OU ALLAITANTS, SOUS QUELLE FORME APPORTEZ-VOUS LES MINÉRAUX ET VITAMINES À VOS BOVINS ? Je n’en distribue pas 7,2 % (63 votes)

MAGELLAN

J’ai créé un bar à minéraux 2,5 % (22 votes)

Je leur mets des blocs à lécher à disposition 9,4 % (83 votes)

Je les incorpore à la ration 80,9 % (711 votes) Total des votes : 879 Sondage Web-agri réalisé entre le 29 janvier et le 5 février 2019

une carence peut néanmoins engendrer des conséquences importantes sur la santé, la production et la reproduction de l’animal. Quant aux vitamines, les liposolubles A, D et E peuvent être limitantes dans l’alimentation des vaches. Leur apport journalier recommandé varie selon la part de concentré dans la ration.

Le vétérinaire saura diagnostiquer une carence en oligoéléments. Les excès sont quant à eux plus rares. Multiples formes d’apports En complémentation collective, l’apport peut être mélangé à la ration (poudre ou granulés). Certains éleveurs préfèrent les seaux et pierres à lécher, voire les galets effervescents distribués dans l’eau de boisson. Les conseillers de la chambre d’agriculture de Bretagne assurent qu’il est possible de faire l’impasse sur le minéral durant deux mois de pâturage : « L’herbe verte est naturellement pourvue en minéraux majeurs (Ca et P). En revanche, elle ne couvre pas les besoins en oligoéléments (cobalt, zinc, sélénium). Compte tenu des possibilités de stockage dans le foie, une impasse de deux mois semble possible. Au-delà, prévoyez des apports complémentaires. » Autre possibilité : les bolus, pour s’assurer que chaque animal a bien reçu sa complémentation, les seaux à lécher étant parfois gardés par certains dominants. Enfin, certains installent des bars à minéraux pour un accès en libre-service. Attention cependant à limiter ce mode de distribution à certaines périodes de l’année, car les animaux ne savent pas s’autoréguler en oligoéléments. Le sel peut, quant à lui, être proposé en libre-service, puisque les vaches modèrent leur consommation. Mieux vaut toutefois placer les blocs à l’écart des points d’eau. ■

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MARS-AVRIL 2019 /

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Le Magazine / 17

TENEZ-VOUS PRÊT Agriculture digitale

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

Retrouvez en vidéo d'autres détails sur la révolution numérique en agriculture.

Les nouveaux outils proposés par les start-up visent à aider l’agriculteur à différents niveaux de son activité.

RÉVOLUTION NUMÉRIQUE

AgTech : les solutions foisonnent Applications, objets connectés, plates-formes de mise en relation, monitoring, outils de gestion… de jeunes pousses encouragent le déploiement des nouvelles technologies adaptées aux besoins des agriculteurs de demain ! Terre-Net Le Magazine dresse ici un panorama condensé des produits et services proposés par ces start-up.

gées tout au plus de quelques années pour la plupart, les start-up s’adressant au secteur agricole ont comme dénominateur commun d’identifier un besoin et de redoubler d’inventivité pour le combler. Ces structures créées avec peu de moyens et le plus souvent encore en phase d’amorçage sont généralement initiées par de jeunes diplômés du milieu (agriculteur, prestataire…). « Notre association La Ferme Digitale, créée en 2016, a vocation à rassembler ces acteurs de l’ écosystème agricole, dont le nombre total dépasse les 150 start-up », explique la responsable Mélanie Polizzi. En considérant la cinquantaine d’entités de ce type ayant participé aux salons agricoles parisiens fin 18 /

Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

février, plusieurs grandes catégories de solutions proposées se dégagent. 1. L’offre la plus abondante est constituée par les outils d’aide à la décision (OAD), le plus souvent à partir d’informations fournies par des capteurs. Elle comprend l’évaluation qualitative des sols (scanners de sol déployés par Précifield) ou des cultures avec Airinov et ses appareils volants AgriDrone et AgriDrone Bluegrass, mais aussi l’application collaborative Agricommunity mutualisant les observations entre agriculteurs. FarmViz devrait proposer en 2020 l’évaluation combinée du sol, du végétal et des pratiques culturales. Plusieurs structures spécialisées se sont positionnées autour des

données météo, dont Weenat, Sencrop, Promize avec sa station Meteus, ainsi que Weather Measures. Enfin, un nombre croissant d’outils d’aide à la prise de décision pour la vente de la récolte apparaissent : les OAD Piloter sa ferme et son assistant Max, ainsi que les applications mobiles Captain Farmer et la toute récente Perfarmer. 2. La mise en relation entre acteurs économiques constitue, elle aussi, un grand créneau exploité par de nombreuses start-up. Les platesformes digitales se multiplient, telles les sites Internet de négoce d’engrais, de semences, de pièces de rechange ou de produits phytosanitaires Agriconomie, ou Comparateuragricole de l’entité Biagri.

Kintessia et votremachine.com se positionnent, elles, sur le segment de l’achat, de la vente et de la location de matériels agricoles, de transport et de travaux publics. Via Linkinfarm, l’agriculteur peut trouver le prestataire de travaux de son choix. Wizifarm avec sa plate-forme web Mission et Agri-échange avec sa banque d’entraide universelle promeuvent, elles aussi, les activités de cofarming. SmartFarmers favorise pour sa part l’échange de données entre agriculteurs. Nombreuses sont les places de marché (Les Grappes, Twil, terroirmonamour.com…) créant un lien entre producteurs et consommateurs. Panier Local propose d’ailleurs un outil de communication numérique pour les adeptes de la vente directe. Enfin, Miimosa organise le financement participatif de projets agricoles et agroalimentaires. 3. Autre domaine de prédilection : les outils de monitoring. Les start-up confirment leur intérêt pour ces assistants, notamment les objets connectés et embarqués sur les machines, à

Ces structures créées avec peu de moyens sont souvent encore en phase d’amorçage. l’image de la balise d’alerte grenouille d’Exotic Systems, du détecteur intelligent et géolocalisable Khiko de Go4ioT, ou encore des boîtiers Karnott et Samsys à destination des entrepreneurs et des responsables de Cuma visant le zéro saisie. Le filon du monitoring est exploité notamment par Javelot dans le cadre du stockage à plat de la récolte et par Lituus pour le comportement des bovins. AgriSolution propose sa caméra connectée Irricam pour surveiller le fonctionnement des enrouleurs d’irrigation. Enfin, le fastidieux suivi du temps de travail revient à l’application mobile dédiée Aptimiz, en passe d’être commercialisée.

Un vent nouveau souffle sur les céréales

4. Quelques acteurs de l’AgTech présents sur les salons concentrent leur activité autour de la gestion. La start-up Farm Leap, avec son outil en ligne à destination des Ceta, des coopératives et des cabinets d’expertise comptable, en fait partie. De son côté, ClicAgri a mis au point l’application web ClicParcelle dédiée à la gestion parcellaire. La solution Ekylibre propose des fonctionnalités élargies aux stocks, achats et ventes de l’exploitation. La start-up The Green Data, quant à elle, s’attache à la conception d’outils de gestion et de simulation. 5. L’automatisation des tâches fait partie des domaines sur lesquels travaillent de jeunes pousses ciblant le secteur agricole. L’entreprise Naïo Technologies s’est spécialisée dans la fabrication de robots de désherbage et autres enjambeurs. La start-up CarboBee fournit, elle, une solution de pulvérisation pilotant l’ouverture des buses par intermittence, afin de diffuser de l’herbicide exclusivement en présence d’adventices. ■

La plus belle innovation herbicide Anti Dicots depuis 15 ans • Passages précoces en sortie d’hiver. • Programme automne suivi d’un complément tardif. • Contraintes d’application réduites

Février 2019

La Gamme ArylexTM active est parfaitement adaptée aux enjeux techniques et économiques, avec des prix en baisse pour une rentabilité améliorée. ArylexTM active est le nom de marque de la substance active halauxifène-méthyl, brevetée et fabriquée par DowAgroSciences. Règlement (CE) N°1272/2008 – Attention. H410 Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme. Responsable de la mise en marché : Dow AgroSciences Distribution S.A.S, 6 rue Jean-Pierre Timbaud, Immeuble Le Campus, 78180 Montigny-le-Bretonneux. N° d’agrément PA00272 : Distribution de produits phy topharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. 0 800 470 810 Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette des produits et/ou sur www.phytodata.com.

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JANVIER-FÉVRIER 2019 /

Le Magazine / 19

PRODUITS POUR LES PROFESSIONNELS : UTILISEZ LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES AVEC PRÉCAUTION. AVANT TOUTE UTILISATION, LISEZ LʼÉTIQUETTE ET LES INFORMATIONS CONCERNANT LE PRODUIT.

TENEZ-VOUS PRÊT Conseils Accédez à davantage de détails sur les composantes de la fertilité dans un article en ligne.

CULTURES

Appropriez-vous les notions de fertilité du sol ! La fertilité du sol compte trois grandes composantes : chimique, biologique et physique. Comment les caractériser ? Sur quels leviers agir pour les améliorer ? Voici quelques conseils simples pour apprécier ces paramètres du sol de vos parcelles et les optimiser, en collaboration avec Alain Bouthier et Pascale Métais d’Arvalis-Institut du végétal.

FERTILITÉ CHIMIQUE

✔ Considérez la fertilité chimique

dans son ensemble sans vous cantonner à l’azote. ✔ Évitez les carences en potasse, fréquentes sur le maïs. ✔ Limitez la baisse de disponibilité des éléments minéraux, souvent le fait d’impasses prolongées.

FERTILITÉ BIOLOGIQUE

✔ Améliorez la fertilité biologique (bactéries,

champignons, macrofaune…) pour favoriser la pénétration racinaire.

✔ Optimisez l’agencement du sol en veillant à conserver une macroporosité verticale suffisante ainsi qu’une porosité fine à l’intérieur des mottes.

✔ Évaluez la fertilité biologique à l’aide du test

« biomasse-fumigation » dont le coût avoisine les 60 €.

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Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

Par NICOLAS MAHEY redaction@terre-net.fr

FERTILITÉ PHYSIQUE

✔ Pour apprécier l’agencement physique d’un sol, rien de plus exhaustif

qu’un profil cultural.

✔ Exploitez de nouvelles méthodes d’évaluation de la fertilité physique,

comme le test-bêche* ou le miniprofil 3D**.

✔ Soignez la fertilité physique afin d’autoriser une circulation correcte de l’air et de l’eau, et favoriser ainsi la dégradation des matières organiques. * Prélèvement d’un morceau de terre sur une vingtaine de centimètres, puis observation de sa tenue. Décomposition et tri des mottes. L’agencement et la proportion de mottes tassées renseignent sur la porosité du sol. ** Prélèvement d’un bloc de terre à l’aide d’une fourche à palettes de chariot télescopique et observation du bloc.

CONSEIL BONUS

Pour en savoir plus : http://www.terre-net.fr/mag/fertilitedusol

MARS-AVRIL 2019 /

Le Magazine / 21

Effectuez davantage d’analyses de terre. 250 000 sont pratiquées chaque année en France, contre plusieurs millions en Allemagne !

DOSSIER FERTILISATION AZOTÉE

DE NOUVEAUX OUTILS DE PILOTAGE EN TEMPS RÉEL

Capteurs connectés au champ, images satellitaires, modèles de culture : les innovations technologiques et l’augmentation de la puissance de calcul promettent une nouvelle révolution à court terme dans le pilotage de la fertilisation azotée.

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Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

JANVIER-FÉVRIER 2019 /

Le Magazine / 23

DOSSIER

Par NATHALIE TIERS redaction@terre-net.fr

FERTILISATION AZOTÉE

Par NATHALIE TIERS redaction@terre-net.fr

rès de vingt ans après le lancement de Farmstar, en 2001, le pilotage de la fertilisation azotée des cultures s’apprête à connaître une nouvelle révolution. Ce service, utilisé par 16 000 agriculteurs en France, a été développé grâce à une collaboration entre Airbus et Arvalis puis Terres Inovia. Il propose d’ajuster les préconisations d’apport d’azote en fonction des besoins réels des plantes. Ceux-ci sont mesurés par leur réflectance à certains stades de développement : le rayonnement de la lumière renvoyé est capté par des satellites, avions ou drones. À condition d’être équipé du matériel ad hoc, l’agriculteur est capable de moduler la distribution d’engrais azoté sur céréales à paille et colza à l’intérieur de chaque parcelle, sur la base de cartes de préconisations. Désormais, une nouvelle étape dans le raisonnement de la fertilisation azotée est en préparation. L’objectif consiste à évaluer le besoin des cultures non plus à certains stades de développement, mais de façon continue tout au long du cycle des plantes, en prenant en compte, notamment , des conditions climatiques de plus en plus variables. Arvalis-Institut du végétal travaille au développement d’un outil adéquat. À partir d’un modèle intégrant divers paramètres, l’indice de nutrition azotée (INN) sera calculé en temps réel. Les conseils d’apport viseront à le maintenir audessus d’un seuil minimal, en dessous duquel le rendement de la culture baisse. « Les modèles de culture existent depuis plus de vingt ans, indique Baptiste Soenen, ingénieur Arvalis-Institut du végétal spécialisé en fertilisation. Destinés avant tout à la recherche, ils sont compliqués à paramétrer et à intégrer dans des outils de pilotage. Pour un agriculteur, un modèle ne sert pas à grand-chose s’il n’est pas associé à des règles de décision. » Gérer différemment les apports À partir du modèle de culture CHN (carbone, H2O, azote), Arvalis a donc lancé le projet « CHN conduite » visant à piloter la fertilisation azotée des céréales en fonction de la dynamique de l’INN. Un prototype d’outil est prévu pour 2020 avec un paramétrage simplifié. L’utilisateur indiquera sa 24 /

Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

Une nouvelle révolution s’amorce dans le pilotage de la fertilisation azotée.

commune pour intégrer les données et prévisions météo. Il renseignera cinq critères simples sur son sol permettant au modèle de l’identifier au sein d’une base de données pédologiques, et ajoutera éventuellement des résultats d’analyses de sol. Enfin, il saisira la date de semis, l’espèce, la variété, les précédents culturaux, l’apport initial en azote organique et minéral, et les données d’irrigation. Pour vérifier que le modèle calcule correctement l’INN, Arvalis-Institut du végétal et ses partenaires (distributeurs, chambres d’agriculture) ont procédé à des analyses de plantes dans des essais menés depuis 2016. « C’est la méthode de référence, souligne Baptiste Soenen. L’imagerie satellitaire ne peut pas être utilisée sur des parcelles expérimentales de 15 m2. Mais elle est employée en parallèle

+7 %

Dans ses travaux visant à piloter la fertilisation azotée des céréales en fonction de l’indice de nutrition azotée (INN) calculé par un modèle, Arvalis mesure une amélioration moyenne de 7 % du coefficient apparent d’utilisation (CAU) des engrais minéraux. Les teneurs visées en protéines sont atteintes, soit 11,5 % en blé tendre et 14 % en blé dur.

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MARS-AVRIL 2019 /

Le Magazine / 25

AD’VERT Conseil - AP GMD TRIPLE 2018-FR *soyez fort, soyez KUHN

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dans des parcelles agricoles en comparaison des simulations du modèle. » À terme, dans la version commerciale de l’outil, l’intégration de données issues de capteurs sera possible pour corriger et renforcer la performance des préconisations. « Nous pensons aux données satellitaires, mais pas seulement, précise l’ingénieur. Par exemple, nous testons l’équipement Field Sensor [voir p. 28, NDLR] dont les capteurs sont installés au champ. » Les résultats 2018 confirment que la valorisation de l’azote peut être améliorée en gérant différemment les apports. Le modèle conseille en général le même nombre d’apports mais à des dates plus tardives. Selon les cas, les doses recommandées sont inférieures pour un même niveau de rendement, ou supérieures pour un effet de rendement positif. En 2019, Arvalis continue à affiner les règles de décision du pilotage de l’azote : « Ces règles doivent être contextualisées, car la dynamique de l’INN minimal n’est pas toujours identique. Par exemple, toutes les variétés n’ont pas la même capacité à concentrer l’azote dans le grain pour faire des protéines. Selon les cas, il faudra viser un INN de 0,9 ou de 1,1 à floraison. Autre exemple :

DOSSIER

FERTILISATION AZOTÉE

Le N-Sensor est un équipement optique monté sur le tracteur pour mesurer l’état de nutrition azotée de la culture via sa réflectance et adapter en temps réel l’azote épandu.

dans certains contextes pédoclimatiques favorables au remplissage des grains en fin de cycle, on pourra viser un plus grand nombre d’épis tout en assurant une dynamique optimale de l’INN. » S’inscrire en ligne gratuitement Arvalis-Institut du végétal n’est pas seul à s’intéresser au pilotage en temps réel de la fertilisation azotée. Des entreprises sont également à pied d’œuvre pour proposer des solutions aux agriculteurs. Ainsi, le fournisseur d’engrais Yara commercialise depuis vingt ans le capteur N-Sensor pour une utilisation sur céréales et colza. Cet équipement optique monté sur le tracteur mesure l’état de nutrition azotée de la culture via sa réflectance par zones de 50 m2, afin d’adapter en temps réel l’azote épandu. On parle dans ce cas de « télédétection de proximité » ou « proxydétection ». La limite de cet outil reste son coût élevé (30 000 à 40 000 €, ou 20 à 25 €/ha en prestation). En 2018, Yara a lancé Atfarm, une solution consistant à élaborer des cartes de préconisations modulées avec le même algorithme que celui utilisé avec N-Sensor, mais sur la base d’images satellitaires Sentinel plutôt que sur des mesures de 26 /

Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

« Dans certains contextes pédoclimatiques, […] on pourra viser un plus grand nombre d’épis tout en assurant une dynamique optimale de l’INN. » Arvalis-Institut du végétal

proxydétection. Ce service présente l’avantage d’une grande accessibilité. Le fabricant d’engrais propose un libre accès des données en ligne pendant la phase de déploiement de l’offre. « Nous avons atteint en 2018 le nombre d’utilisateurs espéré, déclare Olivier Boidin, responsable développement marché chez Yara, sans dévoiler de chiffre. Nous renouvelons la gratuité en 2019. L’outil doit encore s’étoffer, nous sommes en plein développement et une personne sera dédiée au marché français à compter du mois de mars. » Atfarm est utilisable sur céréales à paille, colza et maïs. De nouvelles fonctions seront progressivement ajoutées, telles que l’intégration de données météo. D’autres outils prometteurs ont été dévoilés au Sima (Salon international du machinisme agricole), et

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FERTILISATION AZOTÉE même médaillés d’argent par le jury du concours de l’innovation de ce salon (voir Terre-net Le Magazine n° 78). C’est le cas de l’auxiliaire Field Sensor développé par Bosch. Cet ensemble de capteurs connectés installé au champ prend chaque jour des images de la culture, traitées ensuite via les algorithmes agronomiques de la start-up Hiphen. L’équipement fournit des conseils de fertilisation, d’irrigation et de traitement. « Nous avons testé le Field Sensor en priorité sur blé, puis sur maïs, colza et betterave, indique Hervé Loizeau, responsable du développement Smart agriculture. Nous constatons de réels gains de productivité. » La commercialisation débutera en France en 2020.

Le Field Sensor de Bosch, médaillé d’argent au Sima, est testé par Arvalis.

« Les satellites doivent changer la vie quotidienne des citoyens […]. Leurs photos de la Terre sont mises à disposition. »

Pierre Delsaux, directeur des programmes spatiaux à la DG Grow

Autre innovation primée au Sima et lancée en présérie en 2019 auprès de clients tests : le LiveNBalance codéveloppé par Airbus et John Deere. Ce système combine des données intraparcellaires mesurées par des capteurs embarqués, telles que l’azote contenu dans les apports organiques et minéraux modulés ou des cartes de rendements, avec des données satellitaires mesurant l’absorption de l’azote et collectées tous les

PAROLE D’AGRI © D. CHAUVEAU

Rémi Duméry, agriculteur dans le Loiret

« L’algorithme du N-Sensor et d’Atfarm a montré sa robustesse » Rémi Dumery est céréalier dans le Loiret où il cultive, entre autres, des blés durs et des blés améliorants. « J’ai investi voici presque dix ans dans le N-Sensor pour faire de la modulation intraparcellaire dès le deuxième apport d’azote. Je module aussi le troisième apport. Résultat : le quatrième apport est homogène sur la parcelle, autour de 60 unités/ha. Au final, j’économise une dizaine d’unités/ha, mais surtout,

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Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

le rendement est optimisé et le taux de protéines remarquablement régulier. Je n’utilise plus de régulateur de croissance et je n’ai pas de verse : la récolte est facilitée et de bonne qualité. J’ai testé Atfarm en 2018, mais l’outil n’était pas suffisamment abouti pour comparer ses cartes à celles du N-Sensor : je l’utiliserai à nouveau en 2019. Ses avantages selon moi : ne pas nécessiter d’investissement et donc pouvoir

être largement utilisé, et permettre à l’agriculteur de garder la main. Atfarm préconise, mais avec son expertise, l’agriculteur peut modifier les cartes selon les évènements de l’année. Cela en fait un outil davantage technique et agronomique que réglementaire. Et si l’on n’est pas équipé pour la modulation, on peut imprimer la carte et la coller sur le pare-brise, c’est un peu artisanal mais ça marche ! »

1. Service de la Commission européenne en charge des politiques de l’Union européenne dans les domaines du marché intérieur, de l’industrie, de l’entrepreneuriat et des PME.

dix jours. L’agriculteur identifie ainsi, au cours du cycle de la plante, des déviations éventuelles dans la valorisation de l’azote et prend des mesures correctives. Une version bêta du LiveNBalance sera testée en 2019 avec un groupe d’utilisateurs précoces désireux d’explorer le potentiel de l’outil. « Les satellites doivent changer la vie quotidienne des citoyens, déclarait Pierre Delsaux, directeur des programmes spatiaux à la DG Grow1 au salon vendéen Tech’Elevage en novembre 2018. Grâce à la collaboration des États membres, l’Union européenne a les moyens de développer des programmes spatiaux de pointe, tels la constellation de satellites Sentinel [volet spatial du programme Copernicus, NDLR]. Leurs photos de la Terre sont mises à disposition gratuitement dans l’objectif de créer des services, notamment dans le secteur agricole. » Cinq ans après le lancement du premier satellite Sentinel en 2014, les vœux de Pierre Delsaux ont donc tôt fait de se réaliser. ➔ Une version bêta du LiveNBalance sera testée en 2019 avec un groupe d’utilisateurs.

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MARS-AVRIL 2019 /

Le Magazine / 29

DOSSIER

Par SOPHIE GUYOMARD sguyomard@terre-net-media.fr

FERTILISATION AZOTÉE

Seul un agriculteur sur deux fait confiance à son OAD D’après un sondage publié sur Terre-net, près de 50 % des agriculteurs interrogés apportent exactement la dose préconisée par leur outil d’aide à la décision (OAD) pour la fertilisation azotée de leur culture.

elon un sondage publié sur Terrenet entre le 15 et le 22 mai 2018, sur 849 votants, les agriculteurs ne suivent pas systématiquement les préconisations de leur OAD (outil d’aide à la décision). Si près de la moitié d’entre eux semblent confiants par rapport à la dose indiquée – ils sont en effet 49,4 % à apporter exactement cette dose –, plus d’un tiers (33,9 %) la trouvent trop élevée et préfèrent apporter une dose plus faible. Enfin, 16,7 % en apportent une plus importante. Les OAD en fertilisation azotée sont de plus en plus utilisés par les agriculteurs pour ajuster la dose d’azote à apporter aux cultures en cours de campagne. Ils viennent compléter l’évaluation des reliquats azotés dans les parcelles en sortie d’hiver, les besoins pouvant évoluer, notamment, en fonction des conditions météorologiques. Pour ajuster la dose d’azote sur blé, sur maïs ou sur pommes de terre, par exemple, différents OAD sont disponibles, dont ceux mentionnés dans ce

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Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

Près de la moitié des agriculteurs apportent la dose d’azote préconisée par leur outil d’aide à la décision.

dossier. Dès 1993, l’ITCF (désormais Arvalis-Institut du végétal) et l’Inra avaient mis au point l’outil Jubil, utilisé « comme un moyen de contrôle a posteriori

mais permettant aussi un ajustement de la fertilisation azotée à l’aide de la fertigation. Il s’utilise avec toutes les variétés », explique Arvalis-Institut du végétal. ■

PRÉCONISATION DES OUTILS D’AIDE À LA DÉCISION Pour vos apports d’engrais azotés, avez-vous ou comptez-vous apporter : Une dose plus faible que celle indiquée ? 33,9 % (288 votes)

Une dose plus importante que celle indiquée par l’outil ? 16,7 % (142 votes)

Exactement la dose indiquée ? 49,4 % (419 votes)

Total des votes : 849

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Tendue

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Tendue

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PARTAGE D’EXPÉRIENCE Essai

Par BENOÎT EGON begon@terre-net-media.fr

Découvrez la vidéo de cet essai en réalité augmentée.

BOL PAILLEUR KUHN PROFILE PLUS 18.2 DS

Polyvalence et compacité au menu

a série de mélangeuses distributrices à deux vis verticales Kuhn Profile 2 DS se compose de modèles de 12 à 20 m3 de capacité. Fabriquées dans l’usine de La Copechagnière (Vendée), ces remorques à distribution directe conviennent pour les éleveurs laitiers et allaitants à la recherche de polyvalence : mélange, distribution et paillage. Leur châssis présente une géométrie compacte facilitant le passage dans les bâtiments étroits et bas. Grâce à un boîtier de transmission à deux vitesses et des couteaux à coupe progressive, la puissance minimale à la prise de force préconisée par le constructeur s’élève, par exemple, à 90 ch pour le modèle essayé. Pour les rations incorporant une part importante de fibres, deux contre-couteaux escamotables hydrauliquement existent en option. Un incorporateur de minéraux peut également être monté en option directement sur l’extérieur du bol. Dans ce dernier, un racleur contre-coudé accompagne la ration jusqu’à la trappe de sortie sans recyclage dans la cuve. Pour les utilisations les plus intensives, le fabricant propose

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Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

PHOTOS CIP MÉDIAS

Les bols pailleurs de la gamme Profile Plus 2 DS ciblent les élevages laitiers et allaitants. Ces remorques mélangeuses compactes à deux vis verticales se révèlent polyvalentes grâce à leur fonction de paillage et leurs multiples configurations de distribution possibles.

en option des vis et un fond de cuve en K-NOX, un alliage résistant associant chrome et ferrites. Paillage : débit de 130 kg/min La Profile Plus 18.2 DS testée ici est conçue pour nourrir entre 90 et 140 vaches laitières en un seul passage. Le tapis transversal, disponible en option et entraînée hydrauliquement, se positionne à l’avant ou à l’arrière et distribue à droite et à gauche de la machine. Pour les bâtiments équipés d’auges, Kuhn propose un tapis inclinable hydrauliquement. D’un diamètre de 155 cm, la turbine de paillage située à l’avant assure une projection jusqu’à 18 m de distance minimum. Tous les modèles sont équipés d’une trappe de paillage à ouverture en goutte d’eau dénommée Ventidrive, optimisant la vidange du bol. L’entraînement de la turbine est assuré par une courroie débrayable hydrauliquement (transmission Polydrive). Le débit de paillage atteint 130 kg/min selon Kuhn. La goulotte est orientable en hauteur et à ± 20° vers l’avant ou l’arrière. Les commandes électriques depuis la cabine équipent la machine de série.

La remorque mélangeuse-pailleuse Profile Plus 18.2 DS est capable d’embarquer jusqu’à 18 m3 de ration.

LA KUHN PROFILE PLUS 18.2 DS EN BREF Largeur hors tout : 2,51 m Hauteur hors tout : 3,04 m Nombre de vis : 2 Puissance requise : 90 ch Nombre de pesons : 3 Débit de paillage annoncé : 130 kg/min Poids à vide : 6 700 kg

1. Le bol pailleur Profile Plus 18.2 DS est dimensionné pour nourrir 90 à 140 vaches par passage, selon la nature des fourrages. 2. Les deux vis de la remorque sont entraînées mécaniquement via un boîtier de transmission à deux vitesses. 3. La base de chaque vis dispose, en option, d’un aimant conçu pour recueillir d’éventuels corps étrangers métalliques. 4. Kuhn propose différents tapis de déchargement latéraux en PVC, de 60 à 220 cm de longueur. 5. Le débit de la turbine de paillage de ce bol atteint sans problème 130 kg/min, selon le constructeur. 6. Grâce au boîtier de commandes, le chauffeur contrôle en cabine les mouvements de la goulotte de paillage ainsi que la position des contre-couteaux hydrauliques.

L’AVIS DE L’AGRICULTEUR

Nicolas Anty, éleveur de vaches laitières dans l’Oise

« On gagne une demi-heure à chaque paillage » Nicolas Anty, du Gaec du Cambrai (Oise), a testé pour vous la mélangeuse-pailleuse Kuhn Profile Plus 18.2 DS. Ce jeune éleveur revient sur les points forts et les améliorations à apporter à cette machine. « Sa polyvalence est très appréciable. Mélange, hachage, paillage, distribution… elle sait tout faire. Le tapis pour distribuer dans des auges est un atout, surtout avec une ration qui intègre des pommes de terre. La turbine de paillage est vraiment un plus par rapport à notre machine actuelle. Le système Ventidrive de la turbine permet de bien vider la machine, c’est top ! Enfin, elle est facile à tracter, car elle demande peu de puissance. Un système de dérouleuse nécessite d’entrer dans les parcs, mais avec une seule balle ronde de paille à la fois. Ce modèle a l’avantage de prendre directement deux balles de paille. Il n’est donc pas nécessaire d’ouvrir les barrières, on gagne une demi-heure à chaque fois. Même si au début, mes 75 vaches laitières et 35 taurillons étaient un peu nerveux, ils se sont habitués rapidement. La capacité de 18 m3 aurait pu laisser penser que deux ballots en même temps n’auraient pas posé de problème par rapport à notre bol de 14 m3, toutefois, la paille arrive à déborder au début du hachage en poste fixe. Cela doit s’expliquer par la présence de deux vis au lieu d’une. C’est peut-être aussi l’effet de tassement dans le bol, puisqu’il est moins haut que le nôtre. Au final, néanmoins, ce matériel aurait sa place sur notre exploitation, car c’est vraiment super de pouvoir tout faire avec une seule machine et un seul tracteur ! »

LES

- La polyvalence - La compacité - Le système d’aspiration Ventidrive de la turbine LES

- La capacité du bol - La hauteur utile limitée de la cuve favorisant les débordements

MARS-AVRIL 2019 /

Le Magazine / 37

PARTAGE D’EXPÉRIENCE Élevage

Par ROBIN VERGONJEANNE redaction@terre-net.fr

Découvrez des résultats d’essais de différentes techniques de récolte en vidéo !

Pour présenter une excellente valeur alimentaire, l’ensilage d’herbe doit non seulement être récolté au bon stade avec des équipements adéquats, mais aussi être conservé dans des conditions satisfaisantes.

PRODUCTION FOURRAGÈRE

« Notre or vert, c’est l’ensilage d’ herbe » L’ensilage d’herbe s’avère l’aliment à la méthode de conservation la moins coûteuse, au regard de ses valeurs énergétique et azotée, pour nourrir les bovins en hiver. Terre-net a recueilli les conseils des experts en alimentation du Fidocl, la fédération interdépartementale des organismes de conseil en élevage du sud-est de la France.

ans nos régions herbagères, notre or vert c’est l’ensilage d’ herbe, estime Patrice Dubois, directeur du Fidocl. La culture de l’ herbe s’inscrit parfaitement dans des rotations longues, par exemple trois années de prairie, une de maïs puis une de céréale. Un bon ensilage d’ herbe apporte une réponse en lait de près de 2 L pour 1 kg de matière sèche ingérée. » En hiver, les vaches doivent pouvoir retrouver le goût et la valeur de l’herbe sur pied qu’elles ont connus au printemps. Pour cela, encore faut-il couper le fourrage au bon stade, le sécher rapidement au sol pour ne pas dégrader sa qualité et assurer sa conservation sans moisissure au silo. Pour bénéficier de bonnes valeurs énergétiques

(supérieures à 0,90 UFL) et azotées (plus de 100 g de PDIN et plus de 70 g de PDIE), le Fidocl conseille d’ensiler l’herbe au printemps au stade de pré-épiaison (de début du bourgeonnement pour le trèfle

800 degrés-jours (+ 15 jours environ) ne sont plus adaptés à l’alimentation des vaches laitières. L’ensilage d’herbe précoce est un fourrage particulièrement riche en matières azotées totales (16 % de MAT) et parfois légèrement déficitaire en énergie, il s’associe donc parfaitement avec le maïs, même sans complémentation.

« Les ensilages récoltés 15 jours après la floraison des lilas ne sont plus adaptés à l’alimentation des vaches laitières. »

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Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

Fidocl

et la luzerne). Ce stade correspond à des sommes de températures proches de 700 degrés-jours base 0-18 au 1er février, la floraison des lilas étant un bon indicateur ! Les ensilages récoltés à plus de

Récolter à 35 % de MS Les conseillers recommandent non seulement de faucher haut, à 7 cm, pour favoriser le séchage et gagner sur la repousse, mais aussi d’exposer un maximum de fourrages au soleil. L’évapotranspiration par les stomates des feuilles favorise en effet un séchage rapide, pour viser une teneur de 30 à 40 % de matière sèche. Les andains

doivent recouvrir plus de 75 % de la surface de fauche. Faucher l’après-midi augmente légèrement le taux de sucre dans la plante. Le Fidocl a réalisé en Isère un essai compa ratif de différentes combinaisons de matériels de récolte : faucheusesconditionneuses à rouleau ou à fléaux, aérateurs d’andains et andaineurs soleil. La faucheuse-conditionneuse à fléaux offre un net avantage, sans intervention supplémentaire. L’andain qu’elle forme expose 64 % de la surface au soleil, contre 40 % dans les autres cas. Le taux idéal de 35 % de matière sèche de l’herbe est atteint en seulement un jour et demi, contre deux avec les autres méthodes. « La fauche au combiné en regroupant les andains n’expose pas assez ces derniers au soleil. L’andainage le jour suivant n’est souvent pas suffisant pour atteindre un taux de matière sèche satisfaisant », note Yannick Blanc, expert en alimentation de Drôme conseil élevage. Pour la conservation, la descente du pH doit être rapide. La finesse de hachage est essentielle, tout comme le tassage en couches d’herbe de 20 cm d’épaisseur maximum avec des

La fermeture du silo comprend le repliage des bandes latérales, le déploiement d’un film de 40 μm d’épaisseur, puis d’une bâche résistante épaisse de 110 μm.

pneumatiques adaptés. « La couverture hermétique avec un film de 40 μm, puis la fermeture hermétique avec des sacs de lestage et éventuellement l’utilisation de conservateurs d’ensilage réduiront les pertes et le développement des moisissures. » Tri dès 4 cm Un plat équilibré pour respecter les micro-organismes du rumen doit comprendre environ 16 % de protéines, 20 % d’amidon et au moins 35 % de NDF (neutral detergent fiber) exprimé en pourcentage de la matière sèche ingérée (MSI).

Par exemple, une ration à plus de 35 % de NDF correspond à un temps de mastication d’au moins quarante minutes par kilo de MSI. « Mais attention, prévient Yannick Blanc, une fibre longue qui finalement n’est pas ingérée n’est pas une fibre ! » Passer la ration au tamis Penn State avec une grille aux mailles de 40 mm de section donne une bonne idée du tri possible à l’auge. Cela est d’autant plus vrai avec des ensilages de méteil parfois formés de fibres longues ou grossières. « Dans une ration avec un ensilage qui a un problème de flaveur, les vaches ont tendance à prendre le fourrage avec le bout des lèvres puis à recracher la fibre longue », observe l’expert en alimentation. Au-delà de 14 % environ de fibres dépassant 4 cm de long, les productrices ont tendance à trier. Pour améliorer l’ingestion des rations présentant un niveau trop élevé de matière sèche, les conseillers Fidocl recommandent d’humidifier le mélange : un litre d’eau par kilo de concentré semble être un bon compromis. ■ Plus d’info sur www.terre-net.fr/mag/ 79ensilageherbe

MARS-AVRIL 2019 /

Le Magazine / 39

BRÈVES DES CHAMPS En photos

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

Retrouvez le palmarès davantage détaillé en réalité augmentée ou sur http://www.terre-net.fr/mag/79machineoftheyear2019

PRIX MACHINE DE L’ANNÉE 2019

MACHINE OF THE YEAR 2019

Le palmarès complet

Les prix Machine de l’année 2019 ont été décernés à Paris fin février, à l’occasion du Sima. L’évènement a rassemblé les représentants des constructeurs mondiaux mais aussi de PME françaises. Sur cette double page, retrouvez les lauréats des 16 catégories de machines considérées par le jury.

CATÉGORIE « TRACTEUR S »

Case IH Quadtrac CVX

Massey Ferguson 7719 S

Valtra A HiTech4

Pour en savoir plus : http://www.terrenet.fr/mag/79quadtrac-cvx

Plus d’infos sur : http://www.terre-net.fr/ mag/79massey7719s

Pour en savoir plus : http://www.terrenet.fr/mag/79valtraserieA

CATÉGORIE « TRACTEUR M »

CATÉGORIE « TRACTEUR SPÉCIALISÉ »

Case IH Versum et New Holland T5 AutoCommand

Same Frutteto ActiveSteer & Agrosky

Plus d’informations très prochainement sur le tracteur New Holland T5 AutoCommand sur Web-agri.fr. Pour le Case IH Versum, rendez-vous sur : http://www.terre-net.fr/mag/79caseihversum

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CATÉGORIE « TRACTEUR L »

CATÉGORIE « TRACTEUR XL + »

Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

Plus d’info sur : http://www.terre-net.fr/ mag/79samefrutteto-cvt

CATÉGORIE « MOISSONNEUSE-BATTEUSE »

New Holland CR Revelation IntelliSense

CATÉGORIE « ENSILEUSE »

CATÉGORIE « FAUCHEUSE »

Krone Big X 1180

Pöttinger Novacat A10 Cross Flow

Pour en savoir plus : http://www.terrenet.fr/mag/79kronebigx

Davantage d’informations sur http://www.terre-net.fr/ mag/79novacatcollector

Creusez le sujet sur : http://www.terrenet.fr/mag/79newhollandCR

CATÉGORIE « TRAVAIL DU SOL »

Lemken Rubin 10 Découvrez ce déchaumeur dans cet article : http://www.terre-net.fr/ mag/79lemkenrubin CATÉGORIE « PULVÉRISATEUR »

Davantage d’infos très prochainement sur Terre-net.

Kuhn Metris 2 CATÉGORIE « MANUTENTION »

CATÉGORIE « MATÉRIEL DE RÉCOLTE »

JCB Série III & CommandPlus

La Ropa Keiler 2 L en détail : http://www. terre-net.fr/mag/79ropakeiler2L

Pour en savoir plus : http://www.terrenet.fr/mag/79jcbserie3 CATÉGORIE « SSV »

John Deere Gator Pour creuser le sujet : http://www.terre-net.fr/mag/79jdgator CATÉGORIE « ÉQUIPEMENT D’ÉLEVAGE »

Ropa Keiler 2 L

CATÉGORIE « SEMOIR »

Sulky Progress P50 Plus d’infos très prochainement sur Terre-net.fr

MACHINE OF THE YEAR, QUÈSACO ? Le concours international Machine of the year, organisé par Terre-net en partenariat avec le groupe de presse allemand DLV, récompense chaque année les engins jugés les plus innovants et offrant un réel bénéfice pour agriculteur. Le jury se compose de journalistes de toute l’Europe spécialisés en machinisme. Pour la seconde fois, l’élection a été ouverte aux internautes de Terre-net pour exprimer leur préférence parmi plus de 60 candidats, afin de décerner le prix du public Machine de l’année.

Joskin Modulo Avantage Pour en savoir plus : http://www.terrenet.fr/mag/79joskinmodulo

Maschio Gaspardo Chrono Pour creuser le sujet : http://www.terrenet.fr/mag/79gaspardochrono

CATÉGORIE « PRIX DU PUBLIC »

Les membres du jury de l’édition 2019 du concours (ici en compagnie de responsables Massey Ferguson) ont révélé à l’occasion du Sima le nom des gagnants.

MARS-AVRIL 2019 /

Le Magazine / 41

BRÈVES DES CHAMPS Online

Par DELPHINE SCOHY dscohy@terre-net-media.fr

À voir en réalité augmentée : première sortie des troupeaux à l’herbe en vidéos.

LA REVUE DES RÉSEAUX

Une mise à l’herbe précoce Si elle avait été retardée l’année dernière, la mise à l’herbe a eu lieu de façon précoce cette fois-ci dans plusieurs régions de France. Les températures record du mois de février ont favorisé la pousse de l’herbe. Sur les réseaux sociaux, les éleveurs sont nombreux à avoir partagé la première sortie de leurs vaches. Aussi incroyable que cela puisse paraître, certains ont même sorti aussi l’ensileuse ! En montagne, en revanche, la patience est de mise…

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Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

Paroles de lecteurs BRÈVES DES CHAMPS

Par CÉLINE CLÉMENT ceclement@terre-net-media.fr

Retrouvez en réalité augmentée un article relatif à la résilience des exploitations laitières.

Filière laitière

Prix d’équilibre, résilience… et si on augmentait plutôt le prix du lait ? Certains éleveurs laitiers s’indignent devant la multiplication de critères dont la prise en compte est censée améliorer leur situation économique, fortement dégradée pour nombre d’entre eux. Ils préféreraient que leur lait soit mieux payé… Patrice Brachet : « Je suis le premier à dire que l’on peut améliorer les revenus agri coles en changeant sa façon de tra vailler et d’alimenter son troupeau, mais il y a des charges incompressibles qui augmentent régulièrement et c’est pour cela qu’il faut un prix du lait rému nérateur ! Or c’est loin d’être le cas. […] Bien sûr, il faut essayer de gratter par tout, mais les donneurs de leçons des organismes agricoles n’ont qu’à appli quer la même résilience dans leurs structures respectives et tout ira déjà mieux ! Jamais il n’y a eu autant d’agri culteurs dans la misère ! L’agriculture a fait d’énormes efforts. Que les don neurs de leçons en fassent eux aussi ! »

Yoann : « 15 ans que je suis éleveur lai tier : les 15 pires années de ma vie ! Ma passion s’est transformée en dégoût. Dans un an, j’aurai fini de rembour ser les gros crédits et mes vaches partiront en même temps que la der nière annuité. Qui accepte encore de travailler tous les jours en mettant sa vie privée de côté pour quelques

centaines d’euros de revenu ? On se fout des agriculteurs depuis trop long temps et rien ne va changer. J’ai la chance d’avoir une autre entreprise dans un domaine différent de l’agri culture, où l’on peut fixer son prix de vente, avoir une véritable rémunération à la fin du mois, une vraie qualité de vie et bien moins de contraintes. Courage à tous les éleveurs, il vous en faudra pour continuer ! »

Moty : « La définition de la résilience : capacité d’un individu à résister psychi quement aux épreuves de la vie. C’est tout à fait ça dans notre métier. Pour ma part, j’ai eu la chance de réussir à sortir mon épingle du jeu. J’ai rapidement pu avoir suffisamment d’autonomie déci sionnelle, ce qui me permet d’être un éleveur laitier heureux depuis 25 ans avec deux enfants qui souhaiteraient s’installer dans les 5 à 10 ans !! »

Steph72 : « Inutile de nous donner des leçons, ça fait longtemps que les pro ducteurs laitiers sont résilients parce

qu’ils arrivent à produire du lait au prix d’il y a 30 ans avec des charges qui ont suivi l’inflation. Mais il faut que ce prix remonte pour que les jeunes puissent s’installer. La production lai tière n’est plus attractive avec des prix aussi bas. »

Jonathan : « Une chose est sûre quoi qu’il en soit : le compte en banque des éle veurs est fortement négatif et les dettes fournisseurs s’accumulent. Conclu sion : le prix du lait payé aux produc teurs est beaucoup trop faible !! Marre de toujours devoir se remettre en ques tion, alors que nos charges ne cessent d’augmenter, que nos prix de vente sont les mêmes qu’il y a 25 ans et que dans les grandes surfaces, les produits alimentaires sont de plus en plus chers. Ce serait plutôt aux industriels et aux GMS [grandes et moyennes surfaces, NDLR] de se remettre en question !! Et à l’État de faire son boulot ! » Retrouvez d’autres réactions d’éleveurs sur http://www.terre-net.fr/ mag/79augmenterprixdulait

MARS-AVRIL 2019 /

Le Magazine / 43

BRÈVES DES CHAMPS Shopping

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

Pour approfondir ces informations, exploitez la réalité augmentée !

GROUPAMA

L’appli Gari agrège les services À l’occasion des deux salons agricoles internationaux du mois de février, Groupama a lancé Gari. Avec cette application mobile, disponible gratuitement sur les stores Apple et Google Play, les agriculteurs surveillent et gèrent leur exploitation grâce à un ensemble de services connectés. « Gari a été conçu pour répondre aux attentes des agriculteurs en matière de gestion des risques sur leur exploitation », explique Delphine Létendart, directrice du marché agricole chez Groupama. Gari offre pour l’instant

six modules. Les trois premiers sont accessibles gratuitement : météo agricole, cours du blé, du maïs et du colza fournis par Terre-net Média, ainsi qu’un gestionnaire de tâches. Les trois autres modules requièrent l’achat préalable d’objets connectés : sondes à fourrage, caméras de vidéosurveillance et météo de précision Météus en partenariat avec Isagri. Selon Groupama, d’autres services viendront enrichir la boutique courant 2019. http://www.terre-net.fr/mag/79groupama-gari

MANULATEX

Premier tablier répondant à la norme EN ISO 27065

Arysta LifeScience s’inscrit dans l’innovation technologique des biostimulants avec Excelisyn, nouvel actif naturel homologué dans le groupe des matières fertilisantes supports de culture. Utilisable en traitement de semences sur blé, maïs et tournesol, il permet « une meilleure et plus rapide implantation des cultures, et une bonne installation du potentiel de rendement ». Il présente trois modes d’action complémentaires : « action sur la germination, la rhizogenèse et le métabolisme de l’auxine ». L’objectif : améliorer « la vitesse de germination des semences ainsi que la croissance racinaire et aérienne des cultures ». D’ici 2020, ce nouvel actif pourrait également être homologué sur les cultures hybrides de printemps et les céréales. http://www.terre-net.fr/mag/79excelisyn

UNE MEILLEURE IMPLANTATION DES CULTURES AVEC EXCELISYN

Après plusieurs mois de collaboration avec Syngenta et des agriculteurs, Manulatex lance son tablier S-protec dédié aux activités de remplissage et de nettoyage du pulvérisateur, ainsi qu’au chargement du semoir. De catégorie 3, il répond à la nouvelle norme EN ISO 27065 concernant les produits chimiques. Porté par-dessus un équipement de protection individuel vestimentaire traditionnel, il couvre toutes les parties du corps en contact potentiel avec les produits phytopharmaceutiques. Il se lave et se réutilise pour limiter le coût de la protection. http://www.terre-net.fr/ mag/79tabliermanulatex

MICHELIN ET 365FARMNET L’OUTIL AGROPRESSURE BY MICHELIN OPTIMISE LA PRESSION

Michelin et 365FarmNet ont annoncé au Sima le lancement de l’outil AgroPressure by Michelin. L’agriculteur entre les paramètres liés à sa monte de pneumatiques, l’état du sol et le type de travail. Le système analyse et propose la pression de gonflage optimale pour tirer le meilleur du pneu et réduire la consommation de la machine. En cas de risque de tassement, l’opérateur est aussitôt alerté via une alarme

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Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

automatique. Il suffit d’ajuster les paramètres avant d’intervenir. Une fois la pression optimale trouvée, il suffit de sauvegarder la configuration et de créer l’historique qui permettra ensuite de gagner du temps lors des interventions suivantes. Le module AgroPressure by Michelin est disponible sur la plate-forme en ligne 365Farmnet. http://www.terre-net.fr/ mag/79agropressure

RUMIPLUS - FOCUS GÉNISSES SÉCURISONS LES TROUPEAUX DE DEMAIN PAROLE DE L’ÉLEVEUR

FAIRE RUMINER LES GÉNISSES LE PLUS VITE POSSIBLE POUR FAVORISER UNE CROISSANCE RAPIDE

Gaec Mavi à Auboncourt-Vauzelles – 08 Ardennes 73 vaches laitières Holsteins - 60 génisses laitières de 0 à 2 ans Production laitière : 700 000 litres

Mon objectif est de faire ruminer mes génisses le plus vite possible et augmenter leur capacité d’ingestion. Je veux faire de mes jeunes génisses des ruminants au plus vite et optimiser leur potentiel laitier à l’âge adulte. Pour cela, il faut rapidement introduire des fibres dans la ration. Et la difficulté consiste à amener le plus de fibre possible mais sans déconcentrer la ration. C’est pourquoi, dès le sevrage, j’ai fait le choix d’un mélange sec et fibreux composé à 25% de luzerne déshydratée brins longs et je mets un peu moins de correcteur azoté pour rester sur un mélange à 19% de protéine.

Il faut que les gains de croissance soient rapides et importants. Je me suis fixé comme objectif de croissance : 950 à 1000 g/jour de GMQ moyen du sevrage au 6ème mois pour atteindre un poids à 6 mois de 200 kg. Mes résultats sont conformes à mes attentes. Et j’ai la satisfaction d’avoir des génisses moins grasses et plus grandes. Le mélange est maintenu pendant 3 semaines après la mise à l’herbe afin de faire une transitions alimentaire sécurisée.

RECOMMANDATIONS DE L’EXPERT MICHEL VAGNEUR Docteur Vétérinaire - Consultant en nutrition animale De nombreuses approches économiques montrent l’intérêt du vêlage à 24 mois chez la génisse laitière. Ceci suppose une croissance soutenue. Le veau doit donc consommer des aliments secs le plus tôt possible pendant la phase lactée afin d’ingérer 2 kg d’aliment juste après sevrage de manière à assurer une croissance soutenue des premiers mois (900-1000g/j). L’aliment va apporter certains nutriments (énergie, protéines...) mais, afin d’optimiser le fonctionnement de ce jeune rumen, la consommation de fibres « physiques » est incontournable. Les apports de fibres sous forme de foin ou de paille en libre-service peuvent conduire soit à des sous-consommations et donc des risques d’acidose (diarrhée en particulier) soit à des sur-consommations (veau maigre à « gros ventre »).

POUR ASSURER UNE CROISSANCE SOUTENUE DES PREMIERS MOIS ET OPTIMISER LE FONCTIONNEMENT DU JEUNE RUMEN, LA CONSOMMATION DE FIBRES «PHYSIQUES» EST INCONTOURNABLE !

La luzerne brins longs mélangée aux aliments concentrés (tourteaux, céréales, concentrés cellulosiques) à hauteur de 15 à 25% sous forme de mash permet une grande régularité du mélange, sécurise la consommation de fibres, facilite la distribution et simplifie le travail avec un niveau de croissance élevé.

LA RÉPONSE RUMIPLUS

L’APPORT DE RUMIPLUS DANS LA RATION DES GÉNISSES LAITIÈRES PERMET D’OBTENIR DES PERFORMANCES DE CROISSANCE INTÉRESSANTES TOUT EN DIVERSIFIANT LES APPORTS DE PROTÉINES

Retrouvez toutes nos paroles d’éleveurs sur le site www.onalafibreeleveur.fr

La génisse est un préruminant avant 6 mois, un apport d’amidon lui est nécessaire pour assurer un apport énergétique suffisant et une croissance suffisamment rapide pour un vêlage à 22-24 mois. L’ATOUT GÉNISSES DU RUMIPLUS : La distribution de Rumiplus (fibres de luzerne en brins hachés nets, de 3 à 5 cm majoritairement) dans la ration des génisses: • sécurise la consommation de fibres dès le plus jeune âge • induit un stade précoce de rumination • augmente l’ingestion totale • limite les risques d’acidose (dus à l’apport d’amidon) • accélère le développement du rumen pour une meilleure digestion des fibres (NDF) LE + RUMIPLUS : L’EFFET FERTILITÉ Fabriqué à partir de luzerne, source de béta - carotène, le Rumiplus favorise la précocité sexuelle, gage d’une insémination et d’un vêlage précoces.

BRÈVES DES CHAMPS Le saviez-vous ?

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

Retrouvez en réalité augmentée la liste des organismes agréés pour le contrôle des pulvérisateurs.

CONTRÔLE DES PULVÉRISATEURS

Intervalles réduits et sanctions renforcées Le législateur a renforcé récemment les règles relatives au contrôle du bon fonctionnement des pulvérisateurs. Certaines de ces évolutions s’appliquent déjà depuis quelques mois.

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Le Magazine /MARS-AVRIL 2019

À compter du 1er janvier 2021, les pulvérisateurs devront être soumis à contrôle technique tous les trois ans, contre cinq actuellement.

est sanctionné d’une amende relative aux contraventions de quatrième classe, soit 750 €. L’amende encourue est de même niveau lorsque cet appareil n’est pas soumis à une nouvelle inspection dans les quatre mois suivant la remise du rapport mentionnant les défaillances . La sanction risquée est identique lorsque

e décret n° 2018-721 du 3 août 2018 précise deux mesures importantes, entrées en application le 9 août 2018, concernant directement les utilisateurs de pulvérisateurs. La première établit au 1er janvier 2021 la date d’entrée en vigueur de la réduction du délai entre deux contrôles, pour un même pulvérisateur. À compter de cette date, la fréquence de vérification de chaque appareil par un organisme accrédité passera de cinq à trois ans. La seconde mesure durcit les sanctions encourues en cas de non-respect de cette obligation de contrôle. La nouvelle version de l’article R. 256-32 prévoit ainsi une amende relative aux contraventions de cinquième classe (soit 1 500 €) pour les propriétaires ne soumettant pas au contrôle des pulvérisateurs leurs matériels destinés à l’application des produits phytopharmaceutiques et ceux destinés au semis des semences traitées au moyen de ces produits. La récidive d’une telle infraction dans un délai d’un an est réprimée par une amende d’un montant maximal de 3 000 € lorsque le propriétaire est une personne physique, et de 30 000 € pour une personne morale. Comme précédemment, en cas de non-respect de l’obligation de faire réparer un matériel dont la défaillance a été révélée par un contrôle, son propriétaire

le pulvérisateur n’a pas été soumis à un contrôle au cours des cinq dernières années, ou lorsque son propriétaire n’est pas en mesure de présenter le rapport en question. ■ L’ensemble des points à vérifier par les organismes de contrôle est détaillé dans un guide technique.

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LE MAGAZINE /MARS - AVRIL 2019

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