Terre-net LE MAGAZINE N°78 by NGPA

LE CRÉDIT MUTUEL EST UNE BANQUE COOPÉRATIVE QUI APPARTIENT À SES CLIENTSSOCIÉTAIRES cteur majeur de l’économie des régions, A le Crédit Mutuel est aujourd’hui la deuxième banque de l’agriculture. Fidèle à ses valeurs mutualistes, le Crédit Mutuel place ses clients au cœur de ses préoccupations et de ses actions. C’est aujourd’hui une des banques les plus solides en France.

MEILLEUR GROUPE BANCAIRE FRANÇAIS Pour la 7ème fois, le Crédit Mutuel se voit décerner le Trophée du meilleur groupe bancaire français par le magazine World Finance(1). Vitrine de l’actualité financière et économique depuis 1994, le bimestriel britannique souligne ainsi les performances du Crédit Mutuel, son développement équilibré et sa solidité. Pour la 4ème fois, le Crédit Mutuel décroche la première place en France du classement du meilleur groupe bancaire du magazine américain Global Finance. Cette distinction récompense la capacité d’innovation du groupe Crédit Mutuel, soucieux de mettre la technologie au service de l’humain. En novembre 2018, les résultats obtenus par le groupe Crédit Mutuel sur les stress test bancaires pratiqués par les autorités européennes ont prouvé une fois encore la solidité financière et la bonne santé générale du groupe qui assurent à chacune de ses fédérations et filiales, sécurité et développement depuis plus d’un siècle.

UNE BANQUE APPRÉCIÉE POUR SA RELATION CLIENT Le baromètre Posternak-Ifop(2), classement de l’image des entreprises, confirme au quatrième trimestre 2018 le leadership du Crédit Mutuel en tant que banque préférée des français.

Le Crédit Mutuel, banque mutualiste, appartient à ses 7,9 millions de clients-sociétaires. (1) Attribuée en juillet 2018. (2) Enquête en date de novembre 2018 et réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1006 Français âgés de 18 ans et plus. CNCM – 88/90 rue Cardinet – 75017 Paris.

Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr

N° 78 - JANVIER-FÉVRIER 2019 - 3,50 €

SIMA 2019 Les machines illuminent

Paris

DÉCRYPTAGE

Colza biocarburant

ESSAI TÉLESCOPIQUE

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STRATÉGIE LAITIÈRE

Quel choix pour produire plus ?

ISSN 2112-6690

Un avenir compromis ?

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ÉDITO

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

L’innovation sous les feux de la rampe

L’

heure des salons va bientôt sonner, avec son lot d’innovations. Qu’elle soit technique ou commerciale, l’innovation constitue l’un des moteurs du développement économique des exploitations. Ô combien coûteuse en énergie pour le fabricant, elle se révèle la plupart du temps onéreuse pour l’agriculteur, mais souvent nécessaire pour franchir de nouveaux paliers de productivité, de qualité ou de confort. Le dossier de ce numéro 78 rassemble une sélection d’innovations à découvrir lors du prochain Sima, bordant un chemin d’évolution qu’emprunteront à coup sûr les agriculteurs de demain, nos fidèles lecteurs d’aujourd’hui. Innovation également dans la forme de ce magazine. Nous proposons pour la première fois des contenus augmentés (voir explications p. 6) afin d’enrichir la lecture par des éléments multimédias accessibles en un clin d’œil sur votre mobile. Du nouveau aussi pour toujours mieux vous servir : c’est au travers de la délégation d’édition que j’ai le plaisir de prendre les rênes de Terre-net Le Magazine, épaulé par Mathilde Carpentier. Avec une inébranlable envie de vous faire découvrir des techniques novatrices, mais aussi de partager des expériences pertinentes. Nous attachons une grande importance à prendre en compte vos attentes. Je vous invite à poursuivre vos retours concernant la nouvelle formule afin que nous puissions continuer avec vous dans la bonne direction et transformer encore votre magazine… grâce à l’innovation ! Bonne lecture.

Revue éditée par : MEDIA DATA SERVICES

Avenue des Censives - TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS Cedex - Tél. : 03 4 4 0 6 8 4 8 4 terre-net@terre-net.fr www.terre-net.fr et www.web-agri.fr www.facebook.com/terrenet Twitter : @TerrenetFR Linkedin : Terre-net Média

ÉDITEUR DÉLÉGUÉ

CIP Médias - 15, rue Érard - BP 70029 75560 PARIS Cedex 12 - Tél. : 01 5 3 3 3 8 2 2 0

RÉDACTION

redaction@terre-net.fr Directeur des rédactions : Pierre BOITEAU Directeur délégué : Luc SECONDA Rédacteur en chef : Matthieu SCHUBNEL Rédactrice en chef adjointe : Mathilde CARPENTIER Secrétaire de rédaction : Adélaïde BEAUDOING-NEGRO Journalistes : Arnaud CARPON (chef de rubrique politique agricole, économie, gestion, société), Céline CLÉMENT (desk), Sébastien DUQUEF (machinisme), Benoît EGON (chef de rubrique machinisme), Sophie GUYOMARD (cultures), Delphine SCOHY (élevage) Ont participé à ce numéro : Florian CAZERES, Thanguy DHELIN

INFOGRAPHIE, FABRICATION

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BASE DE DONNÉES & MARKETING DIRECT infohyltel@hyltel.fr Direction : Mikaël MENAGER Direction Marketing direct : Christophe SEMONT

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MEDIA DATA SERVICES

N’hésitez pas à me contacter directement par e-mail : m.schubnel@cipmedias.com

Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

SAS au capital de 1 5 00 0 00 € 829 606 599 RCS BEAUVAIS Gérard JULIEN pour Groupe ISA, président, directeur de la publication Aurélie CAILLE, directrice générale Pierre BOITEAU, directeur des rédactions Imprimé par Imprimerie LÉONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N° 78 – janvier-février 2019 Dépot légal : à parution - Diffusion : 80 0 00 exemplaires Crédits photos de la couverture : Terre-net Média // Création Caroline Carpentier Soucieux de la préservation de l’environnement, Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier 100 % certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Origine du papier : Allemagne - Taux de fibres recyclées : 100 % - Certification : 2015-PEFC-SXM-117 « Eutrophisation » : P tot 0,005 kg/t

Éthique1

Éthique2

Remise des certificats d'envois postaux

Pas de publi-information dissimulée

Annonceurs & Agences

Lecteurs

SOMMAIRE N° 78 janvier-février 2019

P. 6 Réalité augmentée :

mode d’emploi

REPÈRES

Tout ce qu’il est bon de savoir, ce qu’il ne fallait pas manquer et vos infos web préférées sur Terre-net et Web-agri. Décryptage d’un sujet que vous estimez majeur pour votre activité.

6 Bon à savoir 10 Décryptage : le colza biocarburant 14 Le Salon de l’agriculture en chiffres TENEZ-VOUS PRÊT

Pistes de réflexion, innovations et idées dans l’air du temps pour l’agriculture de demain… qui commence aujourd’hui !

16 Favoriser les filières biomasse 18 Augmenter la production laitière 20 C ommuniquer sur les réseaux

sociaux

DOSSIER Creusons un sujet utile pour votre exploitation en parcourant les différentes options pour sa conduite.

22 L es innovations récompensées

du SIMA

PARTAGE D’EXPÉRIENCE Des experts (agriculteurs mais aussi conseillers, techniciens, agrofournisseurs…) partagent leurs avis, conseils, expériences.

32 U n élevage à la pointe

de la technologie

34 C ultiver en agriculture © TERRE-NET MÉDIA

de conservation

36 E ssai du télescopique

Bobcat TL 42.80 HF Agri

BRÈVES DES CHAMPS Un peu de détente pour finir avec des infos plus légères mais toujours professionnelles : nouveautés produits, discussions entre lecteurs, photos, vidéos, réseaux sociaux…

39 I mmatriculations tracteurs :

palmarès 2018

40 Paroles de lecteurs : retard des aides 41 Revue des réseaux 42 Shopping

Sont joints à ce numéro un encart national de 4 p. La Maison de l’éleveur, un encart national de 8 p. Duraplas, un encart sélectif de 16 p. Sulky, un encart sélectif de 2 p. Soyl et un encart sélectif dépliant 3 volets de 8 p. Kuhn.

JANVIER-FÉVRIER 2019 /

Le Magazine / 5

REPÈRES Bon à savoir

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

INNOVATION

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LOI DE FINANCES : L’ESSENTIEL DE CE QUI CHANGE EN 2019 Comme chaque année, la loi de finances apporte son lot de nouveautés. Avec la réforme de la fiscalité déjà annoncée à l’automne 2018, la loi publiée au Journal officiel du 30 décembre 2018 est particulièrement riche en mesures fiscales pour les agriculteurs. Le prélèvement à la source est mis en place depuis le 1er janvier. Les agriculteurs soumis au régime réel de l’impôt sur le revenu peuvent pratiquer une déduction pour épargne de précaution dont le montant est plafonné. Ils peuvent également, sur option, comptabiliser leurs stocks de produits ou d’animaux jusqu’à la vente de ces biens à la valeur déterminée à la clôture de l’exercice précédent. La loi de finances 2019 rétablit aussi l’étalement sur cinq ans du recouvrement de l’impôt sur le revenu relatif à l’apport d’une exploitation individuelle par un agriculteur à une entreprise soumise à l’impôt sur les sociétés. La hausse de la redevance pour pollution diffuse appliquée aux produits phytosanitaires est elle aussi actée par la loi de finances 2019. Pour approfondir, consultez www.terre-net.fr/ mag/78changements2019

Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

Un décret publié au Journal officiel du 28 décembre 2018 élargit aux vendeurs d’engrais azotés et à l’ensemble des engrais azotés de synthèse les mesures de lutte contre la pollution par les nitrates, dans les zones vulnérables en France. Les exploitants agricoles et autres personnes épandant des fertilisants azotés sur des terres agricoles en zone vulnérable ne seront donc plus les seuls à devoir respecter des mesures déclaratives dans le cadre de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole. Désormais, les « personnes physiques ou morales détenant, cédant ou commercialisant à titre professionnel des fertilisants azotés dans certaines parties de zones vulnérables » devront également le déclarer. Plus d’informations sur www.terre-net.fr/ mag/78engraisazotes

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REPÈRES Bon à savoir

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

AGENDA 21/02

Journée technique Innovation, recherche & développement grandes cultures à Toulouse (31)

POLITIQUE AGRICOLE

Emmanuel Macron, quel premier bilan ?

Arrivé au tiers de son mandat de chef de l’État, Emmanuel Macron, tient-il

ses promesses de candidat pour le secteur agricole et les agriculteurs ?

www.terresinovia.fr

23/02 au 03/03

Certains points de son programme ont d’ores et déjà été mis en œuvre, d ’autres sont encore dans les cartons. Et tout reste à faire dans le lourd dossier de la réforme de la Pac. Quels que soient les moyens déployés par l’exécutif, les agriculteurs attendent toujours des résultats… Analyse détaillée du sujet sur www.terrenet.fr/mag/78bilanmacron

Sia : Salon international de l’agriculture à Paris, porte de Versailles (75)

www.salon-agriculture.com

24 au 28/02

Sima : Salon mondial des fournisseurs de l’agriculture et de l’élevage à Paris Nord-Villepinte (93) www.simaonline.com

07/03

Journée Agricultures innovantes et partenariats 2019 à Angers (49) https://pays-de-la-loire.chambresagriculture.fr

11/03 au 27/05

Mooc Comprendre et questionner l’agriculture biologique. Formation à distance. https://www.fun-mooc.fr

12 au 13/03

La France et l’Europe n’ont aucune stratégie agricole claire, et encore moins pour le secteur céréalier. NICOLAS JACQUET, président de France grandes cultures (ex-Organisation des producteurs de grains)

Journées de printemps 2019 de l’AFPF à Paris (75) www.idele.fr

21 et 29/03

Proleobio : cultures de diversification, le 21 à Agen (47) et le 29 à Rennes (35) http://www.terresinovia.fr

02/04

Conférence Grand angle lait à Paris (75) www.idele.fr

10 au 11/04

L’Assemblée permanente des chambres d’agriculture vient de créer un site web spécifique au registre des actifs agricoles, instauré par la loi d’avenir agricole de 2014 et officiellement lancé le 1er juillet 2018. À l’instar de ce qui se passe dans les autres secteurs d’activité, l’inscription à ce registre permet à l’agriculteur d’être reconnu légalement comme tel et ainsi de justifier de son activité par un document officiel. Ce registre, prévu depuis 1988, recense dans une base de données gérée

par Chambres d’agriculture France, gratuitement et sans démarche administrative particulière, les chefs d’exploitation agricole de France. Selon le gestionnaire, il sera mis à jour mensuellement à compter du mois d’avril. L’inscription à ce registre est automatique dès lors qu’une déclaration de création d’entreprise agricole au CFE de la Chambre d’agriculture a été déposée. Tous les détails relatifs à ce registre sont sur www.terre-net.fr/ mag/78registreactifsagri

Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

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REGISTRE DES ACTIFS AGRICOLES : LE DISPOSITIF ENFIN EFFECTIF

Journées techniques Intrants dédiées aux substances naturelles à Paris (75)

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REPÈRES Décryptage

En France, une dizaine d’unités industrielles assurent la transformation de l’huile végétale en biodiesel, dont l’une des usines de Saipol (groupe Avril), ici en photo.

BIOCARBURANTS

L’avenir du biodiesel de colza compromis ? La production de biocarburant constitue l’un des débouchés majeurs de la culture du colza en France. Depuis deux ans, la filière affronte la concurrence étrangère et doit faire face aux évolutions de la réglementation européenne.

Carburant ou aliment La culture du colza et la production de biodiesel sont étroitement liées dans l’Hexagone. Les deux tiers du colza trituré subissent ensuite une estérification pour la production de biocarburant. La proportion restante est valorisée en huile végétale alimentaire. Le biodiesel obtenu est ensuite incorporé dans les carburants classiques. En 2015, 82,3 % du biodiesel français était issu de colza. 10 /

Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2019

Toutes cultures confondues, la matière première employée était à 49,9 % d’origine française. Dans la directive européenne sur les énergies renouvelables Red II, la Commission européenne autorise jusqu’en 2030 l’incorporation de biocarburants de première génération à hauteur de 7 % du mix énergétique destiné au transport routier. Ces agrocarburants regroupent l’ensemble des cultures entrant en concurrence avec les productions alimentaires.

Le colza français, comme le soja sudaméricain ou l’huile de palme asiatique, sont concernés.

Taux d’incorporation Les dénominations mentionnées à la pompe, telles que « B7 » ou « B10 », renseignent le consommateur sur le taux d’incorporation d’ester méthylique d’huile végétale (EMHV). Les flottes d’entreprises privées ou du secteur public peuvent, elles, accéder

Par TANGUY DHELIN redaction@terre-net.fr

Oléoprotéagineux La production de protéines est la face immergée de l’iceberg biodiesel. Si la trituration du colza permet de produire 44 % d’huile, elle génère aussi 56 % de tourteaux riches en protéines. De ce fait, le développement de la filière biodiesel s’est accompagné d’une hausse de l’autonomie en alimentation animale, aux niveaux européen et français.

Menaces La filière biodiesel européenne doit pour l’instant faire face à deux productions oléagineuses concurrentes majeures. L’huile de palme, en provenance d’Asie principalement, est l’une d’entre elles. C’est le projet de son utilisation à la raffinerie Total de La Mède (Bouches-du-Rhône) qui avait déclenché le mouvement syndical de blocage des raffineries en juin 2018. La loi de finances 2019 a finalement exclu de la liste des biocarburants les produits à base d’huile de palme, écartant le risque de concurrence sur ce créneau. Le soja

Fabrice Moulard, agriculteur dans l’Eure, administrateur Fop

« Conserver le colza dans nos rotations, un véritable enjeu »

Cours maîtrisé Une dizaine d’unités industrielles assurent la transformation de l’huile végétale en biodiesel. Plus de la moitié d’entre elles appartiennent aux agriculteurs. Le groupe Avril, notamment, en possède cinq. Le monde agricole garde la main sur cet acteur des oléoprotéagineux via la Fop (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux), dont quatre des administrateurs siègent au conseil d’administration d’Avril Gestion. Ils possèdent une minorité de blocage sur les décisions stratégiques. La coopérative Centre Ouest céréales (COC) détient l’autre outil industriel en possession des agriculteurs. Selon la Fop, la maîtrise de la valorisation du biodiesel a permis de maintenir à un niveau acceptable le prix de la graine de colza.

CE QU’ILS EN PENSENT

« Mon exploitation est située à 60 km du site industriel de GrandCouronne. Je sais qu’une majorité de ma récolte de colza part là-bas. J’en cultive environ 40 ha. Ce débouché biodiesel est important pour moi, car je suis dans une zone de l’Eure un peu compliquée où il est plus difficile d’avoir du lin ou de la betterave en tête d’assolement. Conserver le colza dans nos rotations est un véritable enjeu. À partir du moment où les prix atteignent 350 à 400 €/t, c’est une culture qui a toute sa place sur ce type de zone. Ça a également du sens de produire une source de protéines dans ce département où l’élevage est très présent. »

Emmanuel Massicot, agriculteur en Indre-et-Loire, administrateur de la coopérative Centre Ouest céréales (COC)

à un biodiesel « B30 ». Le groupe Avril, appartenant aux agriculteurs et acteur majeur du biodiesel en France, a lancé en 2018 la marque Oléo100. Ce carburant composé à 100 % de matières premières végétales cristallise les espoirs de la filière.

« Les biocarburants dans l’air du temps par rapport aux énergies fossiles » « Le colza est l’une de mes principales productions. En surface, il représente entre 30 et 40 % de mon exploitation en fonction des années. Tout part à la coopérative COC afin d’être transformé en biodiesel pour les huiles et en tourteaux pour les protéines. C’est une filière à laquelle j’attache beaucoup d’importance. Les biocarburants sont dans l’air du temps par rapport aux énergies fossiles, même si tout le monde ne s’en rend pas compte. Aujourd’hui, je suis incapable de faire une rotation sans colza. On est tous très inquiet à chaque décision politique qui va à l’encontre de la filière. »

Le soja sud-américain est lui aussi considéré comme une menace pour le biodiesel européen. Celui provenant d’Argentine est décrié, car subventionné par l’État argentin. sud-américain est lui aussi considéré comme une menace. Celui provenant d’Argentine est notamment décrié car subventionné par l’État argentin. La Commission européenne devrait se prononcer en février1 sur la mise en place de droits antidumping.

Indice Iluc Un autre écueil se présente déjà pour la filière biodiesel. En février1, la Commission européenne va classer les matières premières à destination du biocarburant selon leur niveau d’indice Iluc. Ce paramètre a pour vocation de caractériser l’impact

de leur production sur, entre autres, la déforestation et le stockage du carbone dans le sol. La directive stipule que le biodiesel, dont les matières premières présentent un haut niveau Iluc, devrait voir sa part d’incorporation diminuer à partir de 2023, pour disparaître à l’horizon 2030. Le colza pourrait se trouver concerné si la Commission traite les oléagineux d’un seul bloc et non culture par culture. ■ 1 À l’heure où nous bouclons ce magazine, la Commission n’a pas encore pris de nouvelles décisions.

JANVIER-FÉVRIER 2019 /

Le Magazine / 11

REPÈRES Bon à savoir

PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE

Mode d’emploi pour les bénéfices agricoles

Pour les agriculteurs dont les revenus relèvent des bénéfices agricoles, le nouveau dispositif de prélèvement de l’impôt à la source (PAS) se traduira par le paiement d’acomptes mensuels ou trimestriels. L’assiette de l’acompte prélevé à partir de janvier est constituée du bénéfice fiscal imposable au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Le bénéfice retenu pour le calcul

de l’acompte s’entend de celui déterminé après application, le cas échéant, des dispositifs d’étalement du revenu exceptionnel agricole et de la moyenne triennale. En cas de déficit fiscal, celui-ci est retenu pour une valeur nulle. Les acomptes versés ne sont pas libératoires. Ainsi, chaque année, l’exploitant devra déclarer ses revenus de l’année précédente. En mai, par exemple, il faudra déclarer les revenus 2018. Deux impôts se superposeront : celui sur les revenus 2018 et l’impôt contemporain sur les revenus 2019 (par acomptes). Pour limiter l’impact en trésorerie de ce cumul, un crédit d’impôt exceptionnel dit CIMR (Crédit d’impôt modernisation recouvrement) neutralisera l’impôt sur les revenus non exceptionnels perçus en 2018 et entrant évidemment dans le champ du prélèvement à la source. En matière d’échanges avec l’administration fiscale, l’ensemble de la procédure est dématérialisé. Consultez tous les détails de ce nouveau mode d’imposition sur www.terre-net.fr/mag/78prelevementsource

Est-ce qu’on peut dire qu’il n’y aura plus du tout de glyphosate dans trois ans ? Impossible ! Je ne vais pas vous mentir, ce n’est pas vrai. EMMANUEL MACRON à Bourg-de-Péage (Drôme), jeudi 24 janvier 2019.

18 %

COOPÉRATIVES AGRICOLES : UN DÉMANTÈLEMENT EN PERSPECTIVE ?

selon Emmanuel Leveugle, agriculteur bio et vice-président du groupe bio d’Intercéréales et de Terres Univia. Et dans ce développement, les grandes cultures bio occupent une place centrale. Depuis 2015, leurs surfaces enregistrent une forte progression, avec environ 65 000 ha supplémentaires chaque année dans l’Hexagone. 12 /

Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

c’est la croissance annuelle du marché des produits bio en France,

Les coopératives agricoles protestent contre un projet d’ordonnance du gouvernement qui risque, selon elles, d’aboutir au démantèlement de ces structures. Le gouvernement a mis sur la table, fin janvier, une nouvelle version des ordonnances établies à la suite des États généraux de l’alimentation (Egalim) dans lesquelles il assimile systématiquement le contrat coopératif à un contrat commercial, ce qui lui permet de plaquer la notion de prix abusivement bas au contrat d’apport coopératif. L’analyse de Dominique Chargé, président de Coop de France est sur www.terre-net.fr/mag/78demantelementcoop

EN IMAGE

D’après les estimations Agreste de décembre 2018, la sole de colza enregistre une baisse de 23,6 % sur un an. Suite à la sécheresse subie, la situation est très hétérogène selon les régions : de -10 % à -70 % par rapport à la surface habituelle.

MARCHÉS DU LAIT ET DE LA VIANDE

Le potentiel chinois plus important qu’annoncé L’empire du Milieu a récemment revu à la baisse ses chiffres de productions animales de ces dernières années. Ceux du China Statistical Yearbook concernant les productions agricoles animales et végétales en témoignent. Ces modifications, qui semblent intervenir suite au recensement agricole entrepris en 2016, sont particulièrement importantes pour la production bovine. Par exemple, la production laitière s’établirait en 2017 à 30,4 Mt, contre 35,45 Mt d’après les données publiées auparavant. Selon l’institut de l’élevage ayant analysé ces révisions statistiques, le nouveau chiffre, de 14 % inférieur au précédent, correspond à un écart de 5 millions de tonnes, soit à peu près à la production annuelle du Danemark. La révision à la baisse des volumes de lait et de produits carnés laisse entrevoir un potentiel bien plus important pour les producteurs locaux, mais aussi pour les pays exportateurs comme la France afin de satisfaire une demande croissante. www.terre-net.fr/mag/78potentielchinois

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Le Magazine / 13

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REPÈRES Évènement

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

SIA

L’agriculture en séjour à Paris Du 23 février au 3 mars, le 56e Salon international de l’agriculture prend ses quartiers porte de Versailles à Paris. Carrefour de découvertes et d’échanges entre producteurs et consommateurs, il draine chaque année plus de 600 000 visiteurs. Voici quelques repères pour vous donner l’ampleur de cet évènement…

concours généraux : animaux, vins, produits, bonnes pratiques agroécologiques et jeunes professionnels

21 809 produits et vins en compétition

+ de 1 400 éleveurs participant au Concours général agricole

500

vaches laitières produisant

40 000 L

de lait pendant 9 jours

1 000 exposants de

22 pays

18 14 /

espaces de dégustation d’assiettes du terroir

Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

+ de 2 800

animaux représentant 8 espèces et 384 races : asins, bovins, caprins, équins, ovins, porcins, chiens et chats

producteurs adhérents du réseau Bienvenue à la ferme

100 t

de foin

230 t

de paille

650 t

de fumier

12 000

produits nouveaux, à découvrir, savourer ou emporter

RETROUVEZ-NOUS SUR

www.amazone.fr

N°1 DU DÉBIT DE CHANTIER

672 568 visiteurs en 2018

33 000

visiteurs professionnels de 87 pays 55 % d’entre eux chefs d’entreprise 62 % appartiennent à la filière agricole

Audience de

8 millions

de personnes sur les réseaux sociaux

270 512

SEMOIR SIMPLIFIÉ

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connexions en streaming pour le concours

Plus de

Sur labour ou en itinéraire simplifié, le Cirrus vous garantit un débit de chantier inégalable grâce à sa rapidité de réglages, son importante autonomie et sa vitesse de travail.

visites officielles

km par jour parcourus en moyenne par chacun des membres de l’équipe du salon

• Pneu Matrix repoussant encore plus loin les limites d’utilisation en conditions humides • Jusqu’à 3 trémies et 3 doseurs indépendants Distribution électrique avec modulation automatique de dose à partir de cartes d’application

SIA 2019 : INFORMATIONS PRATIQUES

• Fonction Autopoint supprimant automatiquement les recroisements et les manques en fourrières

Horaires d’ouverture : De 9 h à 19 h chaque jour du 23 février au 3 mars

• Mise en terre au choix : Simple disque RoTeC Pro ou double disques TwinTec+ jusqu’à 100 kg de pression par élément

Accès : Métro : ligne 8 (station Balard) ou 12 Tramway : ligne T2 ou T3a Bus : ligne 39 (arrêt Desnouettes ou Porte-d’Issy) ou 80

Lieu : Paris Parc des Expositions – Porte de Versailles 1, place de la Porte de Versailles 75015 Paris

De 3 à 6 mètres dont version exclusive 3,50 m

JANVIER-FÉVRIER 2019 /

Le Magazine / 15

TENEZ-VOUS PRÊT Énergies renouvelables

Par ARNAUD CARPON acarpon@terre-net-media.fr

FILIÈRES BIOMASSE

Un fort potentiel, à condition d’être rémunératrices Dans une note d’analyse consacrée à la bioéconomie, le think tank AgriDées considère que le développement de l’économie vertueuse de la biomasse impose une rémunération et une rentabilité pour les agriculteurs. Il suggère d’intégrer durablement la bioéconomie dans les engagements RSE des entreprises afin de valoriser, sous contrat, des volumes plus importants.

La récolte de miscanthus compte parmi les exemples d’activités de valorisation de la biomasse.

a valorisation de la biomasse agricole n’en est qu’à ses débuts ! Dans une note d’analyse, le think tank AgriDées estime que les politiques publiques doivent inciter, à tous les échelons, les démarches de valorisation de la biomasse en fournissant un cadre simple et approprié pour permettre aux partenaires de développer des filières dignes de ce nom. Car, pour l’heure, la valorisation des déchets et coproduits agricoles reste cantonnée à quelques démarches individuelles ou collectives sur un périmètre local. À défaut de stratégie nationale d’envergure favorisant ces activités, le think tank estime que la réussite de la bioéconomie tient en trois actions conjointes. 16 /

Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

Rémunérer sans aides supplémentaires Le groupe de réflexion suggère d’abord de stimuler la connaissance mutuelle des acteurs. « Ils ne se connaissent pas forcément. Créer des plates-formes pour les identifier et les connecter serait donc utile, explique Luc Esprit, administrateur d’A griDées. Les collectivités territoriales pourraient en constituer le centre, en collaboration avec les outils consulaires tels que

les chambres d’agriculture, les chambres des métiers… et mettre les acteurs en relation avec la demande locale. » D’autre part, le développement de la bioéconomie ne sera une réalité économique qu’à la condition d’offrir une rémunération et une rentabilité. « Elle doit constituer une source de revenus complémentaires, sans tenir compte des soutiens publics, poursuit l’administrateur. Le think tank préférerait ainsi un développement des paiements des services environnementaux (PSE) rendus par les agriculteurs, sans faire appel à de nouveaux financements publics. Intégrer ces PSE dans les démarches RSE [Responsabilité sociale des entreprises, ndlr] des entreprises serait légitime. » À défaut d’aides directes supplémentaires, AgriDées propose d’utiliser pleinement le crédit d’impôt pour la recherche et d’autres outils d’incitation fiscale afin de stimuler l’innovation. Enfin, selon le think tank, la bioéconomie ne pourra trouver son essor sans une stimulation de l’innovation, ni sans une certaine motivation des entreprises. Nombreux freins réglementaires La valorisation de la biomasse ne doit pas non plus se restreindre au seul secteur végétal. Selon la note, le monde animal doit davantage être impliqué. Des

C’EST QUOI LA BIOÉCONOMIE ? La bioéconomie est l’économie reposant sur la biomasse, ressource renouvelable par nature. Elle englobe l’ensemble des activités de production et de transformation de la biomasse, qu’elle soit forestière, agricole ou aquacole, à des fins de production alimentaire, d’alimentation animale, de matériaux biosourcés et d’énergie.

La méthanisation constitue un potentiel économique important pour le secteur agricole, à condition d’être rentable et rémunératrice.

« Évoquer la question sociétale est nécessaire dans l’accompagnement des activités relatives à la biomasse. » LUC ESPRIT, administrateur d’AgriDées

marges de progrès ne sont pas exploitées aujourd’hui. Par exemple, les résidus d’abattoir pourraient être plus valorisés en assouplissant le cadre réglementaire strict régissant les sous-produits animaux, sans toutefois remettre en cause les précautions sanitaires relatives à l’encéphalopathie spongiforme bovine. Plus globalement, AgriDées préconise d’accompagner le changement d’échelle

en valorisant non plus des petites quantités, mais des volumes importants. Encore faut-il lever les multiples freins réglementaires, notamment en matière de transport et de valorisation. Sans oublier le volet de la communication et de la sensibilisation du grand public. « La bioéconomie, c’est sans doute très bien aux yeux du grand public, souligne Luc Esprit, mais dans les faits,

évoquer la question sociétale reste nécessaire dans l’accompagnement de ces activités. » De nombreux agriculteurs, pionniers dans la valorisation de la biomasse et confrontés à l’hostilité du voisinage à l’égard de leur projet, peuvent en témoigner. ■ L’intégralité de cet article est disponible sur : www.terre-net.fr/ mag/78filieresbiomasse

28/08/2018

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À TÉLÉCHARGER DÈS MAINTENANT JANVIER-FÉVRIER 2019 /

Le Magazine / 17

TENEZ-VOUS PRÊT Élevage

Pour produire plus, mieux vaut accroître la taille du cheptel, à condition de maîtriser les investissements et le travail supplémentaires.

STRATÉGIE EN ÉLEVAGE LAITIER

Augmenter la taille du cheptel ou la productivité par vache ? La ferme expérimentale des Trinottières a mené un essai pour comparer deux manières de produire plus de lait : augmenter la productivité par vache ou traire plus de vaches. Contrairement aux idées reçues, la seconde stratégie semble plus pertinente. Ce lait supplémentaire sera en effet fourni par la ration fourragère et non par des concentrés coûteux.

our livrer plus de lait, deux options s’offrent aux éleveurs : accroître la productivité par vache ou augmenter la taille du cheptel. Afin d’évaluer ces deux possibilités, la ferme expérimentale des Trinottières (Maine-et-Loire) a mis en place un essai au long cours (2014-2017) sur un troupeau de 60 prim’Holstein, du vêlage jusqu’à 33 semaines de lactation. Les animaux ont été divisés en deux lots équitables, l’un recevant une ration témoin 95G, dosant environ 95 g PDIE/ UFL et 0,90 UFL/kg MS, l’autre alimenté avec une ration 110G, dont les densités d’environ 110 g PDIE/UFL et 1 UFL/kg MS favorisent l’expression du potentiel animal. Les deux rations complètesà base d’ensilage de maïs contenaient respectivement 26 % et 39 % de

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Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

concentrés. Au total, les scientifiques ont pu exploiter 155 lactations et enregistrer les paramètres de production laitière des deux lots. Sans surprise, le lot le plus complémenté affiche une ingestion et une production laitière brute supérieures. Si l’efficacité de l’azote y est moindre, les animaux présentent un déficit énergétique inférieur et reprennent du poids vif plus rapidement. Les bovins des deux lots affichent des performances de reproduction inchangées. Plus de lait par vache, moins d’EBE Pour évaluer l’incidence économique de ce choix, l’étude examine les performances d’une exploitation du réseau d’élevage Inosys des Pays de la Loire. Cette ferme comprend 2,6 unités de

main-d’œuvre, 80 vaches laitières et 130 ha de surface agricole utile avec une surface fourragère adaptée à ses besoins. Les prix de vente des produits des ateliers lait et cultures, et d’achat des intrants correspondent aux prix moyens de la période 2014-2017. Les investissements, eux, sont calculés sur la base des référentiels bâtiments vaches laitières et génisses des Pays de la Loire (Bruel et al., 2013 et 2015). L’étude explore les résultats des trois cas de figure suivants : le système initial formé d’un troupeau de 80 vaches laitières alimentées avec la ration 95G, la voie « productivité » avec la ration 110G et la voie « effectif ». Dans ce dernier cas, l’objectif consiste à livrer autant de lait que dans la voie « productivité » mais avec une ration 95G, ce qui équivaut à une augmentation du cheptel.

Par DELPHINE SCOHY dscohy@terre-net-media.fr

HERBICIDE

PRODUITS

SYSTÈMES

INITIAL

PRODUCTIVITÉ

EFFECTIF

Lait (k€)

253,3

284,3

Animaux (k€)

35,7

40,6

Cultures de vente (k€)

57,5

Paille vendue (k€)

2,4

2,2

1,1

Aides (k€)

31,9

Total produits (k€)

389,3

413,4

415,4

Alimentation (k€)

77,1

116

86,4

Frais d’élevage (k€)

29,4

33,1

Cultures de ventes (k€)

31,8

28,9

27,7

Total charges opérationnelles (k€)

138,3

173,3

147,2

Charges de structure (k€)

87,5

88,4

89,3

Total charges (k€)

225,8

261,7

236,5

EBE (hors MSA) (k€)

163,5

151,6

178,8

Annuités (k€)

62,3

70,2

Revenu disponible/UMO hors MSA (k€)

50,6

44,6

54,3

de stockage supplémentaire nécessaire pour les fourrages et les déjections. Elle augmente toutefois l’EBE de 15 300 €. Ce gain couvre en effet les annuités et génère même 3 700 €/UMO de revenu supplémentaire avant prélèvement MSA.

Livrer autant de lait avec une ration 95G implique la présence de 10 vaches en plus avec leur suite. Cette stratégie implique des annuités supplémentaires liées à l’investissement de 83 800 € pour dix places de vaches, dix pour les génisses, deux postes de traite ainsi que le volume

CHARGES

Traire davantage de vaches augmente l’EBE et le revenu, malgré les annuités en plus.

RÉSULTATS DES SIMULATIONS ÉCONOMIQUES DU SYSTÈME INITIAL ET DES DEUX STRATÉGIES, « PRODUCTIVITÉ » ET « EFFECTIFS », D’AUGMENTATION DES QUANTITÉS DE LAIT LIVRÉES

REVENU

Dans l’exploitation étudiée, la stratégie « productivité » permet de livrer 90 000 L de lait de plus qu’avec le système initial. Le coût alimentaire augmente parallèlement de 36 €/1 000 L. Ces évolutions provoquent in fine une chute de l’EBE de l’exploitation étudiée de 11 900 € pour 80 vaches laitières et 6 000 €/UMO de baisse de revenu avant prélèvement MSA.

Attention cependant à relativiser ces résultats, car la simulation économique ne prend pas en compte la charge de travail supplémentaire. ■ Retrouvez cet article sur www. terre-net.fr/mag/78plusdelait

Défanant Pomme de terre

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JANVIER-FÉVRIER 2019 /

Le Magazine / 19

TENEZ-VOUS PRÊT Conseils Snappez pour découvrir les vidéos de cette double page.

COMMUNICATION

Dix règles incontournables pour être entendu et écouté sur les réseaux sociaux Youtubeur et « FranceAgriTwittos » assidu, l’éleveur Étienne Fourmont donne ses 10 conseils pour communiquer sur Twitter. Des suggestions aussi valables pour Facebook !

Parler très simplement de son métier d’agriculteur, en évitant les termes trop techniques.

Rester factuel,

expliquer, montrer avec une photo (jolie).

Ne jamais JAMAIS s’énerver… même si ce n’est pas toujours facile !

Les sentiments sont mauvais conseillers, mieux vaut éviter de répondre sous la colère.

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Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

Rester poli et courtois.

Par PIERRE BOITEAU redaction@terre-net.fr

Tourner sept fois son tweet (ou son post Facebook) dans sa tête avant d’écrire (ou au minimum trois fois).

« Non, les vaches ne sont pas nourries aux hormones », c’est ce qu’a dû répondre Étienne Fourmont à une citadine aux a priori singuliers sur l’élevage. L’union fait la force

et toutes les agricultures sont respectables !

Communiquer avec passion, plaisir et envie. Alors les gens auront envie de vous lire !

Il y a plein d’Agritwittos #FrAgTw @Fragritwittos

donc n’hésitez pas à demander conseil si besoin.

On a tous commencé de zéro,

n’imaginez pas que vos tweets (ou vos messages Facebook) n’ont pas d’impact… #patience

D’autres conseils d’Étienne sur www. terre-net.fr/mag/78conseilsfourmont

JANVIER-FÉVRIER 2019 /

Le Magazine / 21

DOSSIER SIMA 2019

PLEINS PHARES SUR L’INNOVATION

Le prochain mondial des machines agricoles se déroulera du 24 au 28 février au parc des expositions de Villepinte. En guise d’avant-première, le jury des Sima 2019 Innovation Awards a décerné deux médailles d’or, cinq d’argent et vingt de bronze pour récompenser les nouveautés les plus marquantes. Au regard des quelque 120 dossiers soumis, les grandes tendances d’innovation concernent cette année le numérique, la sécurité et la performance des engins. Embarquez à bord pour vous diriger vers l’agriculture de demain !

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Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

JANVIER-FÉVRIER 2019 /

Le Magazine / 23

DOSSIER

SIMA

Par BENOÎT EGON begon@terre-net-media.fr

2019

CLAAS

L’ensileuse Jaguar relève ses chenilles en virage

laas lève le principal obstacle qui limitait l’utilisation de chenilles en agriculture : le ripage. L’ensileuse Jaguar 960 Terra Trac, présentée au salon Agritechnica 2017 puis en démonstration lors d ’Innov-Agri l’automne dernier, est dotée à l’avant de chenilles montées d’usine comprenant un système de relevage automatique du galet avant pendant les manœuvres. Cette action se déclenche automatiquement au-delà d’un certain rayon de braquage et limite le phénomène de ripage en virage. Elle réduit ainsi la dégradation de la culture en place. Pour intégrer ce train pesant 5 t, le constructeur a dû allonger le châssis de l’automotrice de 1,05 m. Selon lui, l’ensileuse sur chenilles Terra Trac exerce une pression au sol inférieure à celle d’une machine équivalente munie de roues classiques. Le train avant est proposé en largeurs de chenilles de 635, 735 et 890 mm. Afin d’optimiser la réduction du tassement des sols, les roues arrière bénéficient du télégonflage.

LAFORGE

L’interface Dynatrac guide l’outil

ancée à l’occasion du salon Agritechnica en 2017, l’interface universelle de guidage Dynatrac de Laforge est compatible avec tous les modèles de tracteurs, à condition qu’ils soient équipés d’un système de guidage RTK. Inutile de multiplier les outils à guidage actif, le dispositif s’en charge. Résultat : des économies à l’achat du matériel et une plus grande précision du travail, qui génère une hausse du potentiel de rendement. Le constructeur décline son interface de guidage en plusieurs versions. La variante « Classic » se destine aux outils traînés et semi- portés. Les finitions « Premium », « Premium+ » et « Ultima » peuvent être attelées à des matériels portés. Le système compare la trajectoire de la bineuse ou du semoir à celle du tracteur. À partir de cette information, il ajuste en permanence son vérin hydraulique transversal sur une course de ± 25 cm. Il requiert un récepteur GPS RTK sur le tracteur, un autre sur l’outil et une console capable de gérer les données de deux antennes simultanément (John Deere ou Trimble). Plus d’informations en lisant : www.terre-net.fr/mag/78dynatrac

24 /

Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

JOHN DEERE ET AIRBUS DEFENCE AND SPACE

Le suivi dynamique de l’azote par satellites

«L

ive NBalance » est le nom commercial du suivi en temps réel de l’azote par images satellite. Cette combinaison des capacités d’innovation de John Deere et d’A irbus offre le premier service de suivi, régulier et cartographié, de la valorisation de l’azote minéral et organique tout au long du cycle de végétation de la plante. Il fournit à l’agriculteur un tableau de bord dynamique rassemblant toute l’information nécessaire pour établir un diagnostic de ses parcelles. Le professionnel décide alors des actions à mener en toute connaissance de cause, au moment même où les phénomènes se produisent.

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Le Magazine / 25

DOSSIER

SIMA 2019

BOSCH FRANCE

Les capteurs connectés surveillent la végétation

’ensemble de capteurs connectés Bosch Field Sensor recueille de façon quotidienne des informations sur la culture, le sol et le climat. Regroupé sur un poteau, il comprend notamment une caméra et des capteurs multispectraux prenant chaque jour des images de l’évolution de la

culture. À partir de ces informations, le système calcule différentes variables agronomiques. L’agriculteur exploite les résultats obtenus afin d’assurer le pilotage agronomique en temps réel via son smartphone. Une panoplie de conseils journaliers l’aide à optimiser la conduite de ses cultures.

JOHN DEERE

La maintenance des matériels optimisée

e support Expert Alert permettant de prédire les pannes proposé par John Deere apporte aux systèmes connectés par télématique un caractère collaboratif. Les informations sont accessibles plus rapidement en un point central. Elles sont interprétées automatiquement grâce à une comparaison permanente aux autres

matériels connectés et à la base de support technique renseignée par les concessionnaires et les services techniques John Deere. Tous les matériels individuels contribuent ainsi à enrichir une base de données collective, dont l’exploitation facilite la détection d’une panne avant l’apparition de symptômes classiques.

KUHN

Un assistant virtuel aux réglages et à l’entretien courants

’oubliez plus aucun graisseur avec l’application mobile Kuhn Redvista ! Cette première application immersive de réalité augmentée simplifie la localisation de tous les points de graissage, y compris ceux masqués par une journée de travail. Elle aide également l’utilisateur de la machine ou le technicien de concession dans les tâches récurrentes

d’entretien et de réglages. Compatible avec tous types de smartphones ou de tablettes, elle exploite la technologie de réalité augmentée. L’utilisateur scanne simplement un autocollant apposé sur la machine. Le programme lui donne alors accès aux informations à jour et en temps réel de cette dernière, sans utiliser de notice papier et sans risque de perdre des documents.

SODIJANTES INDUSTRIES

Une roue à réservoir d’air intégré

vec le Tank Air Wheel (TAW), Sodijantes Industries réduit le temps nécessaire au gonflage des roues. Le télégonflage, indispensable pour adapter au mieux la pression en fonction des conditions d’utilisation, souffre en effet d’un temps de montée en pression souvent

26 /

Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

long, en raison du volume important à remplir ou du débit limité du compresseur. En intégrant une réserve d’air maintenue à 6 bar dans un grand volume aménagé dans la jante, le TAW de Sodijantes améliore sensiblement les performances des systèmes de gonflage de pneus.

Hall 6, Stand B028, du 24 au 28 février

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DOSSIER

SIMA 2019

AMAZONE

Épandeurs d’engrais traînés : le vent sous surveillance

a nouvelle génération d’épandeurs traînés ZG-TS 01 d ’A mazone est disponible avec une option WindControl de correction de la géométrie de la nappe prenant en compte les effets du vent. À partir des informations disponibles, elle modifie, pour chaque disque, le point de chute et le régime de rotation. Elle alerte également l’opérateur en cas de vent trop fort.

ARBOS

L’articulation du châssis près de la rampe

résenté à l’A gritechnica 2017 avec un volume de cuve de 4 000 L, le pulvérisateur tracté Blaster d’Arbos utilise un châssis articulé dont le point de pivot, au lieu de se trouver sur le timon comme sur la plupart des pulvérisateurs traînés du marché, est placé près de l’essieu arrière, lui-même proche de la rampe.

BERTHOUD

BEISER ENVIRONNEMENT

La pesée connectée du râtelier à fourrage

eiser Environnement propose un râtelier traîné connecté et géolocalisé. Cet équipement est capable à la fois d’alerter l’éleveur en cas d’épuisement du stock de fourrage et de suivre la consommation journalière du lot d’animaux. L’éleveur est informé à distance grâce à des alertes transmises via les réseaux Sigfox et LoRa.

La location longue durée des pulvés

’offre de location de pulvérisateurs longue durée Berthoud Rent apparaît comme une innovation économique de rupture dans l’utilisation des outils agricoles. Ce contrat de services, développé en partenariat avec les concessionnaires du réseau de distribution, comprend la plupart des coûts liés à l’achat, à l’entretien, à la garantie, au financement et à la reprise de ces machines pour une durée de 24 à 60 mois. Retrouvez l’article détaillé de cette offre sur www.terre-net.fr/ mag/78locationberthoud

CLAAS

Une coupe à tapis flexible

S CASE IH

Un herbicide électrique connecté

e système XPower de Case IH se pose en alternative à l’utilisation d’herbicides chimiques. Il utilise de l’électricité à haute fréquence et à haute tension afin d’éliminer les plantes indésirables depuis les feuilles jusqu’aux racines. Il convient pour tous types de cultures. L’effet de destruction des mauvaises herbes est perceptible trente minutes après l’intervention. L’agriculteur peut semer juste après le passage du XPower. 28 /

Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

ur la coupe à tapis polyvalente Convio Flex, le lamier profite d’un débattement de 225 mm pour suivre le terrain et couper le plus bas possible, sur toute sa largeur. La liaison entre le lamier et le châssis est assurée par des vérins, dont la pression varie entre 40 et 160 bar. Elle s’ajuste manuellement ou automatiquement selon le mode choisi : flexible, rigide ou pression ajustable. À découvrir en ligne sur www.terre-net.fr/ mag/78claasconvioflex

CLAAS

Un essieu directeur pour la chargeuse articulée Torion Sinus

a chargeuse articulée Torion Sinus de Claas, issue d’un partenariat avec le constructeur Liebherr, se caractérise par son essieu arrière directionnel. Cet équipement, non intégré aux autres chargeuses sur pneus Torion, limite le débattement de l’articulation

centrale à ± 30°. La combinaison garantit la stabilité de la machine sans pénaliser sa maniabilité. Retrouvez ici des informations sur les autres chargeuses Torion : www.terre-net.fr/ mag/78claastorion

THE CLIMATE CORPORATION

DE SANGOSSE

Climate FieldView Un capteur pour a plate-forme d’agriculture le suivi des limaces

numérique Climate FieldView développée par The Climate Corporation propose d’analyser les données agronomiques afin d’optimiser le rendement des cultures. Un boîtier collecte et transfère les données de la machine et de la parcelle sur une tablette tactile. Dès que cette dernière se connecte à Internet, elles sont transmises à la plate-forme pour être analysées. Retrouvez un article publié à l’occasion de son lancement sur www.terre-net.fr/mag/78climatefieldview

ISAGRI

Un assistant vocal pour les agriculteurs

ernand l’assistant vise à faciliter le métier de l’agriculteur en répondant à toutes les questions simples qu’il se pose. L’utilisateur interroge Fernand, son assistant vocal, depuis son smartphone ou son enceinte connectée. Une fois la question analysée par des algorithmes d’intelligence artificielle, l’application F ernand recherche les composantes de la réponse dans les bases de données dédiées. Des informations complètes disponibles sur www.terre-net.fr/ mag/78fernandlassistant

JOURDAIN

e Sangosse propose le capteur autonome connecté Limacapt permettant le comptage automatisé des limaces au champ. L’acquisition des images a lieu la nuit, pendant leur période d’activité, à l’aide d’une caméra et d’un éclairage infrarouge. Le capteur est connecté au réseau Sigfox.

HYDROKIT

Un auxiliaire à l’attelage

e kit « troisième main pour troisième point » mis au point par Hydrokit permet d’atteler et dételer facilement les équipements nécessitant un troisième point hydraulique ou un arbre de transmission primaire grâce à un treuil électrique. L’opérateur pilote cet auxiliaire au moyen de deux interrupteurs situés à l’arrièredu tracteur.

KARNOTT

Un compteur embarqué et connecté

e système de verrouillage Jourdain Surlock facilite la vie quotidienne de l’éleveur. Ce principe de blocage du verrou fonctionne dans les deux sens d’ouverture et s’adapte sur toutes les barrières du fabricant. Une simple poussée garantit une fermeture rapide et sécurisée : les animaux ne peuvent pas ouvrir la barrière, ce qui évite le mélange des lots.

e boîtier connecté autonome Karnott simplifie le suivi des interventions. Conçu et produit en France par la société éponyme, il est distribué depuis près de deux ans. Il se fixe sur tout type d’engin quelle que soit sa marque, son âge ou sa fonction. Ce système géolocalisé transmet en temps réel les données d’activité recueillies par les capteurs qui le composent. Il simplifie en outre les opérations de facturation des prestations.

Plus de détails à consulter sur : www.terrenet.fr/mag/78jourdainsurlock

Plus de détails concernant l’entreprise Karnott sur www.terrenet.fr/mag/78karnott

Le verrouillage à double sens

JANVIER-FÉVRIER 2019 /

Le Magazine / 29

DOSSIER

SIMA 2019

KVERNELAND

Un microgranulateur préservant la santé

verneland propose un nouveau microgranulateur pour semoir de précision. Animé élec triquement, cet organe comprend une cannelure montée à l’extrémité d’une cartouche. L’opérateur rince simplement celle-ci sans risque de contamination par contact avec les produits phytopharmaceutiques contenus dans les microgranulés.

MANITOU

Valorisation des chariots télescopiques en fin d’usage

nvisager la fin de vie des matériels non plus comme une future contrainte mais bien comme une mission à part entière du constructeur, et même une opportunité, voici ce que propose Manitou. Il favorise la réutilisation des composants ou des machines et leur donne une seconde vie.

MANITOU

Fonction arrêt moteur temporisé et réglable sur chariots télescopiques

e principe du dispositif optionnel Eco Stop imaginé par Manitou est simple : le moteur finit par s’arrêter automati quement lorsqu’il tourne au ralenti et que le conducteur ne se trouve pas au poste de conduite. Le système se déclenche au-delà d’un seuil paramétrable compris entre une et trente minutes.

NEW HOLLAND

Inverseur de DFR

ur ses moissonneuses- batteuses de la série CR, New Holland simplifie la gestion des bourrages. Le chauffeur peut inverser le rouleau d’alimentation des rotors DFR depuis la cabine lorsque celui-ci chute de régime. Cette innovation améliore le confort et la sécurité de l’opérateur, de même que le débit de chantier.

RABAUD

TRIMBLE

Une laveuse pour bâtiments avicoles

AutoSync synchronise et partage les données

’automoteur Rabaud Lavicole assure le lavage haute pression des bâtiments avicoles. Afin de diminuer la pénibilité des travaux de nettoyage, la machine est montée sur un chenillard radiocommandé. Celui-ci embarque un canon à mousse et un triple dispositif de lavage : une rampe sur bras articulé, un système de nettoyage des mangeoires et une lance à haute pression. Un article en ligne développe cette information : http://www.terre-net.fr/ mag/78rabaudlavicole

a solution AutoSync de Trimble est conçue pour le partage sans contrainte des données relatives au guidage des machines. À l’aide de ce dispositif, le responsable peut supprimer et ajouter des données de façon automatique et quasi instantanée sur chacune des consoles Trimble de son parc matériels, y compris lorsque ses machines travaillent au champ.

TRIMBLE

Une balise Bluetooth

a balise A-100 Asset de Trimble communique en Bluetooth low energy (BLE). Ce marqueur, dont la durée de vie peut atteindre cinq ans, est affecté à un outil, à un tracteur ou à un chauffeur.

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Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

Lorsque la console Trimble détecte l’un de ces tags, son logiciel Precision-IQ ajuste automatiquement les paramètres de contrôle du système de guidage et contextualise l’interface en reproduisant la configuration de l’outil sur l’écran.

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PARTAGE D’EXPÉRIENCE Élevage

Par DELPHINE SCOHY dscohy@terre-net-media.fr

À découvrir : un autre exemple de ferme robotisée en vidéo !

De gauche à droite : Véronique, Clément, Sarah, Didier et Nicolas Gardanes, associés du Gaec Gardanes à Astillé (Mayenne)

GAEC GARDANES – ASTILLÉ (MAYENNE)

La technologie comme auxiliaire de production laitière Au cœur de la Mayenne, les cinq associés du Gaec Gardanes ont recours aux nouvelles technologies pour produire le million deux de litres de lait de leur contrat. Une stratégie coûteuse mais pertinente sur le plan technique.

eur accent du Sud est toujours là ! Cela fait pourtant huit ans que les membres de la famille Gardanes ont quitté leur ferme du Tarn-et-Garonne pour s’installer en Mayenne. « Nous faisions du lait et des légumes, explique Véronique Gardanes, la mère, mais nous ne parvenions pas à nous agrandir. Nous sommes alors partis à la recherche d’une autre exploitation et c’est ici, à Astillé, que nous avons repris 160 ha et 500 000 L de quota en 2010. » Nicolas, l’aîné des deux fils, a rejoint le Gaec Gardanes peu de temps après l’installation de ses parents, suivi par son frère Clément en 2015 et sa belle-sœur Sarah en 2017. Les associés ont alors saisi l’opportunité de reprendre deux fermes,

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en 2015 et 2016, les amenant aujourd’hui à exploiter 230 ha et produire 1 200 000 L. Pour augmenter leur production, ils ont acheté quelques animaux à l’extérieur et se sont surtout concentrés sur le renouvellement de leur troupeau. Celui-ci compte aujourd’hui 130 vaches laitières et se compose pour moitié de primipares. Le Gaec dispose également d’un atelier de 260 veaux de boucherie et d’un atelier porcin : 270 porcs label rouge sur paille et 360 conduits en filière classique, auxquels s’ajoutent 400 places en post-sevrage. Avec cette diversification, les associés n’ont pas le temps de s’ennuyer ! Chacun est à son poste. Didier, le père, s’occupe plutôt du travail de plaine tandis que sa femme reste sur l’élevage, Nicolas gère l’alimentation des vaches laitières, Clément prend en charge l’affouragement, l’élevage des génisses et des porcs, alors que Sarah se concentre sur les veaux. Robots et outils connectés Le doublement du cheptel a poussé les membres du Gaec à construire une nouvelle stabulation, dont le bardage est composé de filets brise-vent contrôlés par une station météo. Située sur le pignon du bâtiment, elle mesure la température extérieure, le taux d’humidité, la vitesse du vent et sa direction. À partir de ces données, elle contrôle la ventilation des lieux par l’ouverture des filets. Pour leur confort, les vaches bénéficient de logettes avec tapis et paille. L’installation de traite deux fois six postes a été remplacée par deux robots de traite DeLaval. Une caméra BCS a été mise en place afin d’attribuer une note d’état corporel aux animaux à chacun de leur passage au robot. Cette appréciation objective aide les éleveurs à inséminer au bon moment. « Il faut que les vaches soient suffisamment

en état pour être mises à la reproduction, rappelle des exploitations et dans la modernisation de Nicolas. Les génisses doivent atteindre 400 kg avant leur outil de production. « Si c’ était à refaire, on d’être inséminées. On vise un vêlage à 24 mois. » Les n’auraitsûrement pas agrandi le troupeau laiveaux, eux, logent en cases individuelles durant un tier et on n’aurait installé qu’un seul robot, affirme mois puis sont regroupés en igloo jusqu’à l’âge de Nicolas, qui estime que les échéances de rembour six mois. Dès leur cinquième jour, ils sont nourris sement restent importantes. On aurait plutôt développé l’atelier veaux de à la poudre distribuée par boucherie. » un taxi à lait. Avec la mise en route des Une désileuse autorobots de traite, la famille motrice et un robot Gardanes avait exclu le repousse-fourrage compâturage de leur système. plètentla gamme d’équiIls ont néanmoins changé pements technologiques leur feuille de route. Ils se dans le bâtiment des sont récemment engagés vaches laitières. Les NICOLAS GARDANES associé du GAEC Gardanes dans la nouvelle charte de génisses et vaches taries leur laiterie Bel : les vaches logent, quant à elles, à un autre endroit. Les premières disposent d’ailleurs disposent d’une alimentation sans OGM générant de logettes afin de s’y habituer rapidement. Les éle- un bonus de + 6 €/1 000 L et ont accès à 10 ha de veurs sont par ailleurs équipés pour la détection de prairies autour de la stabulation (+ 15 €/1 000 L). chaleurs et de vêlages, et disposent d’une caméra Cette prime globale de 21 €/1 000 L vient s’ajouter au prix du lait de base de 350 €/1 000 L pratiqué en au-dessus des boxes de vêlage. 2018. Les éleveurs se sont également tournés vers l’affouragement en vert. Une manière de contenir Investissement important Au total, depuis leur installation, les associés ont leurs coûts de production ! ■ déboursé près d’un million d’euros dans la reprise Info sur www.terre-net.fr/mag/78technoelevage

« Nous avons déboursé près d’un million d’euros pour nous agrandir et nous moderniser. »

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LE GAEC GARDANES EN QUELQUES CHIFFRES 230 ha 130 vaches laitières à 10 000 L/VL - 1 200 000 L de lait - TB/TP : 39/33 - Taux cellulaire : 180 000 cellules/mL de lait - Environ 2 mammites/ mois - IPE (achat des semences via l’association mayennaise Ipem) 260 veaux de boucherie 270 porcs label rouge 360 porcs en filière classique 400 places en post-sevrage

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PARTAGE D’EXPÉRIENCE Cultures

Par FLORIAN CAZERES redaction@terre-net.fr

EARL ASTARAC – LABÉJAN (GERS)

La conservation des sols pour lutter contre l’érosion Jérôme et Anne-Claire Laberenne, exploitants céréaliers, ont décidé d’investir pour s’orienter vers une agriculture de conservation des sols. Leur objectif : sauver les célèbres vallons gersois, menacés par l’érosion due au travail du sol.

imiter l’érosion tout en diminuant le travail du sol, c’est le défi que se sont lancés Jérôme et Anne-Claire L aberenne. Ce couple d’agriculteurs, installé à Labéjan, une petite commune du Gers, a décidé de lutter contre la dégradation du relief. Catalysé par le travail du sol, ce phénomène menace les paysages vallonnés caractéristiques de la région et, en particulier, les parcelles qu’ils cultivent. « Chaque fois que nous travaillons le sol, il se creuse et les vallons disparaissent peu à peu. Il manque parfois jusqu’ à 60 cm entre la partie cultivée et le bord de la parcelle. Nous voulions réa gir pour régler ce problème », raconte Jérôme Laberenne. Dès l’acquisition des terres en 2014, les associés de l’EARL Astarac cherchent des solutions pour limiter l’érosion de leurs champs, dont le niveau moyen de pente atteint 30 %. Mais c’est en 2015 qu’ils commencent à s’intéresser à l’agriculture de conservation des sols. Elle repose sur une forte réduction, voire une suppression du travail du sol, avec

Jérôme et Anne-Claire Laberenne, agriculteurs à Labéjan, dans le Gers, cherchent à limiter l’érosion de leurs parcelles.

une couverture végétale permanente dans laquelle les agriculteurs sèment en direct (voir encadré). Le système racinaire des plantes d’interculture contribue à lutter contre l’érosion. L’absence de travail mécanique prévient également la formation de semelles et favorise l’enracinement vertical des végétaux dans le sol.

AGRICULTURE DE CONSERVATION : LES FONDAMENTAUX L’agriculture de conservation redonne au sol le premier rôle dans la production végétale. La terre est considérée non pas comme un support de culture, mais comme un milieu vivant. Protéger le sol améliore son fonctionnement, restaure ou augmente sa fertilité. L’activité biologique remplace alors le travail mécanique, considéré

comme perturbateur de la structure et des équilibres. L’agriculture de conservation va plus loin que les TCS (techniques culturales simplifiées). Elle repose sur trois axes majeurs : abandon du travail du sol, couverture permanente du sol et rotation longue. Concrètement, elle fait appel au SDSC (semis direct sous couverture végétale). Source  : Terre-Net

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Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2019

En améliorant la porosité des sols, Jérôme Laberenne espère par ailleurs réduire le besoin en irrigation des cultures. Il souhaite éga lement abandonner progressivement l’usage de nombreux intrants. « Nous réduisons l’usage de pesticides, d’ insecticides, de fongicides, d’ her bicides et autres engrais chimiques grâce, notamment, à la rotation des cultures, au pâturage des animaux et au semis de plantes diversifiées entre les cultures, afin d’augmenter la ferti lité des sols. Je suis convaincu que c’est par ces techniques que nous arrive rons à améliorer durablement l’envi ronnement ainsi que la qualité des produits », affirme Jérôme Laberenne. Semoir adapté à 34 000 € Pour accompagner ce posit ionnement, l’EARL Astarac décide de diversifier sa production, jusque-là composée exclusivement de blé et de colza, non seulement avec du lin, de l’orge, des pois et du soja, mais aussi avec des féveroles, de la phacélie, du radis et de la moutarde. Son objectif à terme : passer en bio sur la totalité de ses 220 ha. Mais cette transition coûte cher. Le premier investissement, un semoir conçu pour le semis direct, coûte 34 000 € HT. Afin de financer cet achat important, le couple opte pour le financement participatif, permettant de faire appel aux dons des internautes. Jérôme Laberenne décide d’utiliser la plate-forme M iimosa, spécialisée dans le financement participatif pour les activités agricoles. « Nous ne voulions pas trop nous endetter auprès

des banques, car nous avions déjà quelques prêts en cours », précise-t-il, notamment un emprunt de 20 000 € pour ledit semoir. Reste 14 000 € à trouver. Le couple choisit de fixer l’objectif de la collecte à 8 500 €. Il est nécessaire de parvenir au moins à 60 % du montant choisi www.materielagricole.info ou facebook.com/TracteurRetro pour récupérer l’argent. « Nous voulions Les 220 ha de terres vallonnées de l’EARL OFFREplus, 100 % PASSIONNÉS Astarac subissent l’érosion au fil des ans, mettre un peu mais Miimosa nous 6 NUMÉROS avec des écarts de hauteur en bord À COMPLÉTER ET À RETOURNER AVEC VOTRE RÉGLEMENT À : a indiqué « TRACTEUR RÉTRO » que cela n’aurait pas pu fonc de parcelle pouvant atteindre 60 cm. TRACTEUR RÉTRO CS 60020 92245 MALAKOFF CEDEX tionner », regrette l’agriculteur. Une sage décision. Au bout de quelques mois, la Je choisis la durée de mon 1 an 2 ans 3 ans 1 an 2 ans 3 ans collecte prend fin avec, à la clé, 5 839 € de abonnement France France France Étranger Étranger Étranger + 2 HORS-SÉRIES Magazine Tracteur Rétro ❒ 33 € ❒ 60 € ❒ 87 € ❒ 42 € ❒ 78 € ❒ 114 € gain. Le niveau atteint permet de déblo« LÉGEND’AGRI » Magazine Tracteur Rétro quer l’argent, même si le couple doit auto❒ 98 € ❒ 134 € + 2 suppléments « Légend’Agri » ❒ 42 € ❒ 80 € ❒ 107 € ❒ 51 € (avec les numéros datés septembre et janvier) (ENVOYÉ AVEC DE TRACTEUR financer le reste de LES l’aNUMÉROS chat du semoir.RÉTRO DE SEPTEMBRE ET DE JANVIER)

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JANVIER-FÉVRIER 2019 /

Le Magazine / 35

PARTAGE D’EXPÉRIENCE Essai

Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr

Découvrez l’essai du télescopique en vidéo !

BOBCAT TL 43.80 HF AGRI

Un tigre chez les lynx

Le TL 43.80 HF Agri s’impose comme le chariot télescopique agricole le plus puissant chez Bobcat. Avec ses 4,3 t de capacité de charge et sa hauteur de levage de 8 m, cet automoteur made in France domine une gamme composée de sept modèles.

om de code : TL 43.80 HF Agri. Le dernier-né des chariots télescopiques agricoles de Bobcat constituel’un des poids lourds de la gamme. Son bloc maison, un quatre-cylindres de 3,4 L de cylindrée, développe jusqu’à 130 ch et 500 Nm de couple. Sa transmission hydrostatique offre deux modes d’utilisation. Le premier, convenant aux applications de manutention, fournit précision et force de poussée. Le second, destiné davantage au transport, propulse la machine à 40 km/h. Le sigle « HF » (pour high flow, signifiant « haut débit »), apposé derrière le nom du modèle, qualifie sa capacité hydraulique. Sa pompe load sensing débite en effet jusqu’à 190 L/min et garantit ainsi des mouvements fluides du bras, de la flèche et du tablier. Le système breveté Power Lift augmente, lui, la pression du circuit hydraulique afin de soulever la charge maximale annoncée sans concession sur la vitesse d’exécution des mouvements du bras. Sur cette machine, Bobcat a privilégié une cinématique en Z pour gérer l’inclinaison de l’outil. La course angulaire du tablier atteint ainsi 152°. L’engin profite en outre d’une force d’arrachement annoncée à 7 t, soit 17 % supplémentaires par rapport à celle de son petit frère, le TL 38.70 HF Agri. Pour garantir davantage l’équilibre longitudinal, 36 /

Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

le contrepoids fixé à l’arrière pèse 1 280 kg, soit 425 kg de plus que celui des modèles de plus faible capacité. La suspension hydraulique de la flèche s’active automatiquement dès que la vitesse de l’engin dépasse 5 km/h et se désactive automatiquement en deçà. Le TL 43.80 HF Agri reprend le châssis et la cabine des autres modèles à empattement long tout en conservant un gabarit compact. Chaussé de pneus 400/80 R 24, il affiche 2,30 m de large et 4,76 m de long. Au moment de l’achat, l’acquéreur choisit parmi trois niveaux de finition. Le nombre d’étoiles apposées à proximité du nom de chaque machine renseigne sur ce critère. De base, l’éleveur profite d’un ventilateur réversible automatique, de l’homologation tracteur, de pneus radiaux ou encore du débit continu pour la quatrième fonction hydraulique. Le deuxième niveau comprend un siège à suspension pneumatique, une commande d’inverseur doublée sur le joystick multifonction et des phares de travail additionnels. En finition haut de gamme, la marque rehausse encore le niveau de confort en cabine et privilégie le débit de chantier avec le verrouillage hydraulique de l’accessoire. Allusion à l’emblème de la marque, tous adoptent un avertisseur sonore de recul reproduisant le cri du lynx !

Dès que la vitesse de l’engin passe sous le seuil des 5 km/h, la suspension de flèche se désactive automatiquement pour gagner en précision.

LE BOBCAT TL 43.80 HF AGRI EN BREF Moteur : Bobcat D34 de 3,4 L Puissance : 130 ch Transmission : hydrostatique Pompe hydraulique : load sensing 190 L/min Capacité de levage : 4,3 t Hauteur de levage : 8 m Rayon de braquage : 3,71 m

PARTAGE D’EXPÉRIENCE Essai 1. La capacité de charge du télescopique Bobcat TL43.80 HF lui permet de charger sans problème quatre balles haute densité simultanément. 2. La cabine bénéficie d’un toit panoramique offrant une bonne visibilité sur l’accessoire, quelle que soit la hauteur du bras. 3. Sous le capot, le quatre-cylindres de 3,4 L développe jusqu’à 130 ch. 4. Sur la flèche, les prises hydrauliques inclinées de la ligne auxiliaire facilitent le branchement des flexibles. 5. L’engin propose une double ligne de freinage hydraulique pour répondre aux exigences de la Mother Regulation.

Grâce à sa capacité de levage de 4,3 t et sa cinématique en Z, le télescopique peut manœuvrer un godet de 3 500 L.

Thierry Carpentier, éleveur de charolaises en Seine-Maritime

« Débit et réactivité : ce télescopique envoie du lourd ! » « Durant une semaine, j’ai testé l’efficacité du nouveau télescopique Bobcat TL 43.80 HF Agri sur mon élevage de charolaises, au Héron, en Seine-Maritime. C’est à peu près la même machine que mon Bobcat TL 38.70 HF Agri, sauf que grâce au retour de la cinématique en Z, ça envoie du lourd ! Avec le godet de 3 500 L, je sens tout de suite la puissance et la force d’arrachement. Le seul hic, c’est le dispositif de sécurité. Il doit être bien calibré sinon il bloque l’hydraulique pour empêcher le renversement de l’engin. Le débit est impressionnant ! C’est idéal pour des exploitations qui recherchent de la productivité avant tout. Il faut un peu de temps pour l’apprivoiser et le prendre en main. Quand on le maîtrise, on comprend que le débit n’est pas un luxe ! La productivité de la machine est décuplée. Avec ce mastodonte, autant dire que le dispositif de limitation du débit hydraulique pour les travaux au godet mélangeur n’est pas superflu. Sans oublier la fonctionnalité de transmission limitant la vitesse quel que soit le régime du moteur. Il suffit d’enregistrer la vitesse cible, puis la machine gère automatiquement. C’est facile, il n’y a rien à faire ! Mes deux fils travaillent aussi sur la ferme, mais peu importe qui conduit, la quantité d’aliments distribuée dans l’auge est partout la même ! La suspension de flèche du modèle testé est un vrai plus. Auparavant, à chaque arrêt du moteur, le dispositif était désactivé. Il fallait le réactiver à chaque redémarrage. À la longue, on ne s’en sert plus ! Avec ce système, la suspension s’active dès que la vitesse dépasse 5 km/h et inversement si le chauffeur ralentit. Grâce à cette fonction, fini les à-coups au dételage. Un automatisme indispensable ! Mes plateaux à paille ne bénéficient pas de freins à double ligne de commandes. Je n’ai donc pas vérifié si la double ligne hydraulique installée sur le télescopique est efficace. Montant arrière droit déporté pour ne pas obstruer la vue vers l’arrière, assise plus haute que le mât pour une meilleure visibilité vers la droite, siège à suspension pneumatique… rien à dire, la cabine est confortable. J’ai peu utilisé de phares de travail à LED la nuit mais si j’en crois les propos de mon fils aîné, ça éclabousse ! » LES

LES

- La compacité - La cinématique en Z - La garantie constructeur de 3 ans/ 3 000 h

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Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

- La commande d’inverseur doublée uniquement en option - Le dispositif contraignant de coupure des mouvements aggravants

L’AVIS DE L’AGRICULTEUR

Le saviez-vous ? BRÈVES DES CHAMPS

Par BENOÎT EGON begon@terre-net-media.fr

Snappez pour retrouver 12 ans d’historique des parts de marché tracteurs !

IMMATRICULATIONS DE TRACTEURS 2018

Les leaders progressent, les suiveurs reculent

Quel fabricant immatricule le plus de tracteurs agricoles en France ? À l’issue de l’année 2018, la première place du podium des parts de marché a changé. Mais l’écart entre les deux constructeurs en tête s’avère minime… La bataille ne fait que commencer entre ces deux leaders !

Consultez un dossier complet à ce sujet sur www.terre-net. fr/mag/78immatriculations2018

erre-net dévoile, comme chaque année depuis plus de dix ans maintenant, les estimations annuelles de parts de marché des tracteurs agricoles standards et spécialisés en France sur 2018. Pour la première fois, cette année, les chiffres sont calculés par nos soins, directement à partir du fichier officiel du SIV, le Système d’immatriculation des véhicules du ministère de l’Intérieur. ■

La répartition des immatriculations de tracteurs par marque en 2018 met en évidence que le trio de tête New Holland, John Deere et Fendt se partage plus de la moitié des parts du marché français. Source : Ministère de l’Intérieur/Estimations Terre-net – Autres marques 0,9 %

Les chiffres 2018 publiés par Terre-net et Terre-net Le Magazine sont les seuls à avoir été retravaillés de manière indépendante. MÉTHODOLOGIE Les immatriculations brutes recensées dans le fichier officiel du Système d’immatriculation des véhicules (SIV) du ministère de l’Intérieur sont filtrées pour ne conserver que les machines neuves de 50 ch et plus de la catégorie des tracteurs agricoles. Les fabricants de chenillards, de quads et de chariots télescopiques sont écartés afin de produire l’estimation la plus fine possible du marché des tracteurs. Pour gagner en lisibilité, nous avons retenu exclusivement les marques dont la part de marché est supérieure à 0,8 % en France.

À noter qu’Axema, le syndicat des constructeurs de machines agricoles, utilise une méthode de traitement différente de la nôtre pour l’analyse de ce fichier du ministère. Il annonce John Deere toujours en tête avec une part de marché de 18,5 % et New Holland en deuxième position avec 18,2 %. Les chiffres 2018 publiés par Terre-net et Terre-net Le Magazine, eux, sont les seuls à avoir été retravaillés de manière indépendante par Média data services (MDS), propriétaire des deux supports et filiale du groupe Nouvelle génération de presse agricole (NGPA)

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Le Magazine / 39

BRÈVES DES CHAMPS Paroles de lecteurs

Par CÉLINE CLÉMENT ceclement@terre-net-media.fr

Retards de paiement : les aides bio aussi concernées

Aides de la Pac 2018

Exaspérés par les retards de versement Les lecteurs de Terre-net sont excédés par les retards répétés de paiement des aides de la Pac. Selon eux, les caisses de l’État sont vides et le système des subventions à l’agriculture voire la politique agricole commune dans son ensemble doivent être revus. À défaut, il faut des prix rémunérateurs… Contrôle sans non-conformité « Le 16 décembre à minuit, je n’avais pas touché 1 € pour 2018. La raison invoquée : un souci informatique lié à un contrôle sans non-conformité… » DRD

Les caisses sont vides ! « Pour une fois, je suis d’accord avec la FNSEA et JA [qui dénoncent des retards persistants pour « certains agriculteurs laissés de côté », ndlr], on ne peut pas parler de “normalité” quand les aides de la Pac de l’année en cours sont payées sur les suivantes !! Record battu encore en 2018 !!! Jusqu’en 2014, tout était payé au plus tard fin décembre : DPU, MAE, ICHN, etc. Aujourd’hui, on nous prend pour des c… Les caisses de l’État sont vides et on nous fait croire que c’est un problème de logiciel et que l’Union européenne souhaite plus de contrôles des surfaces agricoles ! Le gouvernement oublie aussi de dire que l’UE veut que les aides aux agriculteurs soient payées dans l’année en cours !! Le ministère se félicite du respect du calendrier ?! Il n’a pas encore payé les MAEC 2017, les aides bio 2017… Quelle bande de guignols !!! Le pire : il n’y a plus d’argent dans les caisses mais les régions ont fait des appels à candidatures pour

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Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

de nouveaux contrats MAEC en 2018 ! Où va-t-on ? Agriculteurs, crevez en silence, l’État s’occupe de vous ! » Agridemain

afficherait-il toujours autant d’autosatisfaction ? Lamentable… » Maxens

Mensualiser la Pac ?

« L’évolution de la Pac est consternante. C’est donc plutôt une dégradation hallucinante qu’une évolution, qui montre bien le côté pervers des subventions… Nous sommes arrivés à un point de non-retour. L’État devrait avoir honte ! Son discours est en complète inadéquation avec les réalités du terrain. Pour contrôler les agriculteurs, pas de souci, il est au top niveau. Nous avons toujours une épée de Damoclès au- dessus de la tête. Souvenez-vous, au début, tous les exploitants touchaient les aides de la Pac fin août. Aujourd’hui, c’est l’anarchie. L’enveloppe destinée aux paysans a été grignotée par l’administration afin d’embaucher des ingénieurs pour qu’ils réfléchissent à la manière d’affaiblir la Pac. Du coup, vous ne savez pas quand vous aurez les sous. Incroyable ! Il est urgent de remplacer ces subventions qui n’ont plus de sens par des prix rémunérateurs pour tous les produits agricoles, d’où une vraie reconnaissance du travail des agriculteurs ! […] » Debout

« Bientôt, le ministère de l’Agriculture va nous faire une avance pour les aides de la Pac 2019, sans que nous ayons perçu la totalité des soutiens pour 2018. Pourquoi ne pas mensualiser la Pac ? Ah non, c’est vrai, il faut encore faire gagner de l’argent aux banques… » Jonathan

Une honte ! « Les aides de la Pac ne m’ont toujours pas été payées en totalité, comme pour beaucoup d’agriculteurs qui ont attendu parfois pendant plusieurs mois les MAEC de 2016 ou 2017. Une honte ! Après avoir demandé à l’administration, celle-ci répond qu’elle vérifie l’âge des prairies (et jachères), ce qu’elle n’a pas fait depuis trois ans et de ce fait, elle se retrouve sous la menace d’une sanction de Bruxelles. D’où le retard de paiement des aides de la Pac. Elle est belle la France qui tremble devant Bruxelles ! Les fonctionnaires de l’agriculture mériteraient d’attendre leur paye aussi longtemps que nous. Si 10 ou 20 % de leur salaire était versé avec un mois de retard, le ministère

Refonte des aides de la Pac

À voir également sur ce sujet : www. terre-net.fr/mag/783eversementaides

Par PIERRE BOITEAU redaction@terre-net.fr

Online BRÈVES DES CHAMPS

LA REVUE DES RÉSEAUX

Élection Miss et Mister France agricole 2019 : un bon cru La 6e édition du concours Miss et Mister France agricole, lancée le 16 novembre 2019, s’est clôturée le 15 décembre. Les cinq catégories prédéfinies comptent chacune un lauréat. Parmi eux, Miss et Mister agri 2019 seront sur le pont pour représenter le monde agricole au Sima le 25 février et au Sia les 26 et 27 février.

JANVIER-FÉVRIER 2019 /

Le Magazine / 41

BRÈVES DES CHAMPS

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

PARUTION

Alimentation des vaches : démêlez le vrai du faux ICULTURE ES D’AGR © CHAMBR

Les chambres d’agriculture de Bretagne, en collaboration avec l’Idele, viennent d’éditer un guide technique pour démêler le vrai du faux en matière d’alimentation des vaches laitières. Faut-il complémenter selon la race, le potentiel ou le stade de lactation ? Pour quel concentré opter ? Comment choisir un mode de distribution adapté au système ? Ce guide formule des énoncés courts et très précis en réponse aux affirmations les plus fréquentes sur le thème de l’alimentation des vaches laitières, affirmations parfois justes… mais pas toujours. Les auteurs citent chacune de leurs sources et illustrent leurs dires par des graphiques et des preuves de terrain. Alors, prêt à tester vos connaissances ? www.terre-net.fr/mag/78guidealimca

CONCOURS

www.terre-net.fr/mag/78concoursevolution

La coopérative Évolutionlançait cet été la première édition de son jeu « Élection des meilleures vaches laitières Évolution ». Les éleveurs de prim’Holstein, normandes et pie rouge ont alors pu inscrire les meilleures femelles de leur élevage au concours en ligne. La coopérative explique : « Notre objectif est de mettre en avant les pépites de chaque élevage : une vieille vache à la carrière “sans soucis”, une laitière extrême, une vache à l’intervalle vêlage-vêlage parfait et qui pourrait à elle seule illustrer la reproduction idéale, des TP ou TB hors normes, etc. » Parmi les 260 vaches inscrites au concours, quatorze lauréates se sont démarquées dans chaque segment, dont cinq normandes, sept Holstein et deux pie rouge. Découvrez en ligne la liste des grandes gagnantes tout juste dévoilée et le commentaire de leurs éleveurs.

Robotique agricole Une parcelle cultivée sans chauffeur ! L’université Harper Adams d’Egmond, près de Birmingham (Royaume-Uni), exploite depuis trois ans une parcelle agricole d’un hectare sans la moindre intervention humaine. Ce projet baptisé « Handsfreehectare » vise à travailler, pour la première fois au monde, une parcelle dans des conditions réelles sans qu’aucun chauffeur ne soit assis sur le siège du conducteur. Il cherche à démontrer la faisabilité d’une production agricole robotisée au cours des différentes étapes de la culture, depuis le travail de préparation du sol jusqu’à la récolte. Et ça marche ! www.terre-net.fr/mag/78robots

De Sangosse Une plate-forme de recherche dédiée aux biosolutions

Ne jugez plus (seulement) le physique !

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Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

De Sangossse investit dans les domaines de la bionutrition, de la biostimulation et du biocontrôle avec le lancement de sa plate-forme de recherche De Sangosse biosolutions. Objectif : développer des programmes de recherche innovants dans ces domaines, afin d’améliorer les connaissances scientifiques fondamentales et de développer de nouveaux produits ou services. Le groupe prévoit de s’appuyer sur un réseau d’agriculteurs en amont et en aval des projets, afin de valider la pertinence technique et économique de ces solutions. www.terre-net.fr/mag/78plateformedesangosse

Déjà commercialisé en Amérique du Sud depuis six ans, Smartfoil a été homologué en France début janvier. Désormais disponible à la vente, ce biostimulant contenant des métabolites de fermentation de levure constitue, pour les agriculteurs, une solution de sécurisation du rendement face aux stress abiotiques pour les protéagineux et le colza (2 L /ha). Smartfoil semble aussi avoir un potentiel d’action sur les cultures de maïs, de betteraves et de luzerne. Une homologation devrait être délivrée prochainement pour ces dernières, selon Agrauxine. www.terre-net.fr/ mag/78smartfoil

Belchim Crop Protection Teppeki : l’homologation soulage les producteurs de colza L’insecticide Teppeki, utilisé sur les pucerons, vient d’être homologué par l’Anses pour son application sur les cultures de colza en protection d’automne. « Une vraie bouffée d’oxygène pour des producteurs qui, dépourvus de solution, pourront de nouveau donner au colza toute sa place au sein de leurs exploitations », selon Arnaud Rousseau, le président de la Fop (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux) et Antoine Henrion, président de l’interprofession des huiles et protéines végétales Terres Univia. www.terre-net.fr/mag/78teppeki © TERRE-NET MÉDIA

Agrauxine Un biostimulant pour protéagineux et colza

PROJET TANK 2020

Un refroidissement du lait moins énergivore Comment réduire de 80 % la consommation électrique des salles de traite ? Six partenaires de la filière laitière unissent leurs efforts pour atteindre cet objectif ambitieux fixé au travers du projet collaboratif Tank 2020. Il s’agit du fabricant de tanks à lait Groupe Serap, du centre d’innovation en génie climatique Pôle Cristal, du GIE Élevage Bretagne, de l’Idele, de la coopérative Terrena et de l’industriel Lactalis. Ils s’efforcent de concevoir

le tank de manière à récupérer la chaleur pour chauffer de l’eau. Mais ces acteurs voient déjà plus loin et envisagent de créer un tank autonome en énergie. Pour y parvenir, ils comptent refroidir le lait à partir d’énergie renouvelable produite sur l’exploitation. Une solution attendue par les éleveurs pour se prémunir d’éventuelles coupures d’alimentation du réseau électrique ! www.terre-net.fr/mag/78tank2020

Bioret Agri Des repas tout confort

En réaction au retrait du marché de certains produits de protection, LG Semences lance Starcover, un traitement biostimulant de semences pour maïs grain et maïs fourrage. Selon le fabricant, ce produit associant une bactérie et un extrait de plante améliore le développement et l’efficacité racinaire. Le rendement s’exprimerait ainsi mieux face aux stress abiotiques. Selon des résultats d’essais menés dans plusieurs pays européens, ce traitement favoriserait la régularité entre plantes et une meilleure stabilité des performances intraparcellaires. www.terre-net.fr/mag/78lgstarcover

LG Semences Un biostimulant pour les semis 2019

Le bovin consacre quotidiennement plus de quatre heures à s’alimenter et fractionne ses repas sur la journée. Afin de rendre cette activité plus sereine, Bioret Agri lance sa marche d’alimentation baptisée « Feeding step ». Selon le constructeur, cette marche juste devant l’auge pallie l’absence de différences de niveau dans les aires. Objectif : ne pas déranger la vache avec le passage du racleur à lisier au milieu du repas. Même si certaines stabulations bénéficient d’une marche en béton, celle-ci s’avère souvent glissante et sans pitié pour les articulations des animaux. Des séparateurs, dont le rôle est de mieux placer les bêtes afin de réduire la présence de déjections et les émanations ammoniacales, sont fixés sur le cornadis. www.terre-net.fr/ mag/78bioretfeedingstep

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JOHN DEERE 9510TR 2015 - PS - 2150 H

JOHN DEERE 6170R 2013- AP – REL AV 4000 H

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Le Magazine / 47

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2012 - 5300 H Pont suspendu - Rél AV

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ROLLAND Rollforce 5517 2013 - Centrale Hyd Crocs neufs - Révisé -TBE 20 900 €

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2016 -1700 H - Direct drive Frein à air - Cab susp. 118 000 €

2018 - 300 H - charg JD Rel - PTO AV - Guidage

JOHN DEERE 864 PREMIUM 2014 - Ficelle / filet 4070 bottes - TBE 26 500 €

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FORCE ACD16 2012 - Porte hydraulique

FORCE ACD18 2012 - Porte hydraulique

Le Magazine /JANVIER-FÉVRIER 2019

FORCE ACD16 2012 - Porte hydraulique

Griffes STEPA Palfinger de 4 000 € à 12 000 € HT

Griffe à fourrage AUER HK 11 4 AG - 2001

Griffe KIWA Gach 450 / 82 - 2004 4 000 €

Barrière poussante BOUMATIC Long: 21 m x larg: 5 m 13 500 €

Déshumidificateur HSR 115 Vario - 38 à 62 KW

Lot JOURDAIN 20 cornadis et 24 barrières 9 500 €

Grue sur roue KRUGER L201 - 1997 3 000 €

Ventilateur ZUMSTEIN RLZ 68E - 15CV 6 600 €

Remorque FHL Stepa Palfinger 13SK 13T - Grue Epsilon

Rue François Mitterrand 16100 CHATEAUBERNARD Fixe : 05 45 32 20 35 Laurent JUTTAUD Port. : 06 74 83 44 75 ljuttaud@grouperullier.fr

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Tracteur agricole 2013

JOHN DEERE 7930

JOHN DEERE HPX

Rouleau auto porteur

Tracteur agricole 2010

2010

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FENDT 939 Profi Plus

CLAAS Arion 630 CEBIS

2016 - 600 H 33 000 €

2017 - 860 H 187 000 €

2010 - 4780 H 42 000 €

FENDT 6335 C

FENDT 930 S4 Profi Plus

FENDT 936 COM3

2016 - 385 HM - 162 HB Matériel de démonstration

2016 - 3500 H 135 000 €

2007 - 8300 H 75 000 €

FENDT 714 Profi plus

FENDT 410

CLAAS Arion 520 CIS

2014 - 1500 H 95 000 €

2006 - 7220 H 35 000 €

2008 - 4300 H 42 000 €

Route de Frévent 62130 Herlin-le-Sec 03 21 03 12 55

Z.A. du Haut Mont 62650 Maninghem 03 21 47 79 87

Nord Pulve PILOT

CASE IH Farmall 105U EP

LELY Splendimo PC 330

NH RB 180

LAVERDA M 410 LC

2014 - 2600 L 28 m - DPAE

2015 - 105 CV - 2600 H Rel AV.- Bâti Quicke

2013 - 3.25 m Disques

9 500 € HT

2014 - 2,30 m Filet

19 900 € HT

2014 - 360 CV - 431 HM 6,1 m - Broyeur

NH CX 8040 STD FS

KUBOTA M110 GX

Bineuse

FENDT 6335 C PL

FELLA SM 310

2009 - 2700 HM 6,1 m - Broyeur

2013 - 110 CV - 6165 H Rel AV. - Charg. MX 100

KONGSKILDE - 2011 12 rgs

335 CV- 392 HM Broyeur

2013 - 3.1 m Conditionneur rouleaux

34 900 € HT

39 000 € HT

29 500 € HT

9 500 € HT

5 900 € HT

JOHN DEERE 732

NH T 7060

VALTRA T 214

NH CX 8.80 T4B

NH T7.200 R C CLAS.

2013 - 2500 L 32 m - DPE

2010 - 213 CV - 4000 H Rel AV

2015 - 215 CV - 2700 H Version Direct.

2017 - 360 CV - 276 HB 7.62 m - Broyeur

2012 - 160 CV - 3300 H Rel AV

Responsable Occasions Grégory PAQUENTIN

gregory.paquentin@centroc.fr

06 74 70 42 71

www.centroc.fr JANVIER-FÉVRIER 2019 /

Le Magazine / 49

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Route de Béthune 62223 Ste CATHERINE LES ARRAS

SERVICE OCCASION Benoît DECAUNES - Port. : 06 82 94 89 98 www.frejabise.fr

Port. : 06 75 38 22 55 (Didier Degrand)

CLAAS ARION 640 CMATIC CLAAS ARION 630 CEBIS 2015 - 1500 H

2014 - 2800 H

CLAAS ARION 630 CIS 2008 – 5900 H

79 000 € HT

85 000 € HT

71 000 € HT

85 000 € HT

65 000€ HT

43 000 € HT

Tracteur agricole

MF 7618 DVT

MF 8660 DVT

FENDT 936

2015 - 1300 H 180 CV - Rel AV 701779

2011 - 270 CV - 3500 H Rel AV - Vario 108559

2009 - 360 CV - 7800 H PdF AV - Rel AV 108921

139 000 € HT

82 500 € HT

81 000 € HT

Tracteur agricole

FENDT 936 Profi

MF 7620 DVT

MF 7495 DVT

2016 - 2500 H - 360 CV PdF AV - Rel AV

2013 - 220 CV - 2493 H Rel AV

2012 - 1416 H - 195 CV Rel AV - Vario

108920

106786

106322

85 500 € HT

68 500 € HT

103 000 € HT

Tracteur agricole

NEW HOLLAND T7.260

JOHN DEERE 6170

MASSEY FERGUSON 6485

112 000 € HT

70 000 € HT

39 000 € HT

2017 - 850 H RTK

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Tél. : 03 21 71 12 02 - Fax : 03 21 24 21 58 Mail : ddegrand@artoismotoculture.fr

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3 500 € HT

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2005 – RADAR

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Tracteur agricole

MF 7620 D6

MF 6713 D6

MF 7724 D6

2013 - 1200 H - 220 CV Rel AV

2017 - 150 CV - 750 H Rel AV

2015 - 1504 H- 260 CV Rel AV

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2010 – 3617 H – Cab Clim 3 DE – Rel AV + Masse

2006 – 6309 H – BV 16×16 Cab Clim – 2 DE

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