Terre-net magazine 68 sept 2017

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Partenaire Partenaire du du monde monde agricole, agricole, le Crédit Mutuel est présent le Crédit Mutuel est présent sur sur vos vos salons salons agricoles agricoles de de rentrée. rentrée. Venez Venez nous nous rencontrer rencontrer et et bénéficiez bénéficiez des conditions Actimat spécial des conditions Actimat spécial salons salons 2017 ! 2017 ! SALON INNOVAGRI SALON INNOVAGRI Du mercredi 6 au jeudi 7 septembre à Ondes (31) Du mercredi 6 au jeudi 7 septembre à Ondes Retrouvez le stand du Crédit Mutuel au E09 (31) Retrouvez le stand du Crédit Mutuel au E09

SALON SPACE SALON SPACE Du mardi 12 au vendredi 15 septembre à Rennes (35)

Du mardi 12 au vendredi 15 septembre à Rennes (35) Retrouvez le stand du Crédit Mutuel en Zone Air Libre Retrouvez le stand du Crédit Mutuel en Zone Air Libre allée A stand 04 allée A stand 04

SOMMET DE L’ÉLEVAGE SOMMET Du mercredi DE 4 auL’ÉLEVAGE vendredi 6 octobre à Clermont Ferrand (63) Du mercredi 4 au vendredi octobreHall à Clermont (63) Retrouvez le stand du Crédit6Mutuel 2 allée DFerrand stand 81 Retrouvez le stand du Crédit Mutuel Hall 2 allée D stand 81

CNCM – 88/90 rue Cardinet – 75017 Paris – Août 2017. CNCM – 88/90 rue Cardinet – 75017 Paris – Août 2017.


LE CRÉDIT MUTUEL EST UNE BANQUE COOPÉRATIVE QUI APPARTIENT À SES CLIENTSSOCIÉTAIRES Acteur majeur de l’économie des régions, le Crédit Mutuel est aujourd’hui la deuxième banque de l’agriculture. Fidèle à ses valeurs mutualistes, le Crédit Mutuel place ses clients au cœur de ses préoccupations et de ses actions. C’est aujourd’hui une des banques les plus solides en France.

MEILLEUR GROUPE BANCAIRE FRANÇAIS Pour la 5ème fois, le Crédit Mutuel se voit décerner le Trophée du meilleur groupe bancaire français par le magazine World Finance(1). Vitrine de l’actualité financière et économique depuis 1994, le bimestriel britannique souligne ainsi les performances du Crédit Mutuel, son développement équilibré et sa solidité. Pour la 4ème année consécutive, le Crédit Mutuel décroche la première place en France du classement “The World Best Developed Markets Banks 2017” du magazine américain Global Finance. Cette distinction récompense la capacité d’innovation du groupe Crédit Mutuel, soucieux de mettre la technologie au service de l’humain.

UNE BANQUE APPRÉCIÉE POUR SA RELATION CLIENT Pour la 10ème fois, en 13 ans, le Crédit Mutuel décroche le 1er prix du Podium de la Relation Clients®, secteur banque(2). Ce prix récompense la relation de confiance qui lie le Crédit Mutuel à ses clients-sociétaires.

Le Crédit Mutuel, banque mutualiste, appartient à ses 7,7 millions de clients-sociétaires. CNCM – 88/90 rue Cardinet – 75017 Paris – Août 2017. (1) Attribuée en juillet 2016. (2) D’après une enquête réalisée par BearingPoint et TNS Sofres fin 2016, auprès de clients/usagers d’entreprises/administrations, issus d’un échantillon de 4000 personnes.


Septembre 2017

N°68

SPÉC

IAL S

ALON

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Les pneumatiques QUI VOUS EMMÈNERONT LOIN Numéro spécial salons Découvrez notre sélection p. 6, p. 20-21 et p. 28

Fumure de fond p. 22

Autonomie protéique en élevage p. 18 De l’ensilage ou des graines de tournesol dans la ration des vaches laitières

Quand le phosphore devient un facteur limitant du rendement

Cahier d’occasions p. 43 Mensuel - 3,50 € HT - ISSN 2112-6690 - n°68


Simplement performant !

6 & 7 septembre INNOV-AGRI 31330 ONDES Le salon qui cultive

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sommaire 24 Charrue Kverneland 2500 i-Plough :

« L’attelage pivotant améliore la sécurité », selon Thierry Chatelain, agriculteur

© Terre-net Média

Points de vue

4

[Édito]

6

[Instantanés]

8

[Terre’momètre]

9

Paroles de lecteurs : vendre ses grains, est-ce le métier d’un céréalier ?

Parler d’agriculture... Spécial salons d’automne Popularité : les agriculteurs notent les politiques

10

[Tri angles]

12

[Tribune]

14

[Champ planet’terre]

Évolution de l’agriculture : le regard des fabricants de machines agricoles (suite) Organisation des filières : « Les paysans doivent se réapproprier leurs coopératives » Au Chili : le photovoltaïque au service de l’agriculture

30

Circulation routière :

toutes les règles pour les engins agricoles

© Terre-net Média

Stratégies

16

[En avant marge]

17

Marchés laitiers : la Chine restructure sa production pour moins dépendre des importations

18

[Performance productions animales]

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[Incontournables]

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[Performance productions végétales]

Blockchain : la poignée de main numérique va-t-elle arriver en agriculture ?

Autonomie protéique en élevage : de l’ensilage ou des graines de tournesol dans la ration des vaches laitières Spécial Innov’Space Fumure de fond : quand le phosphore devient un facteur limitant du rendement

Machinisme

Pneumatiques : neuf clés pour bien les choisir

[Essai]

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[Incontournables]

30

[Pleins phares]

Charrue Kverneland 2500 i-Plough : « L’attelage pivotant améliore la sécurité », selon Thierry Chatelain, agriculteur Spécial Innov-Agri Grand Sud-Ouest Circulation routière : toutes les règles pour les engins agricoles

Le dossier © Fotolia // Création Terre-net Média

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34

[Grand angle]

Pneumatiques : neuf clés pour bien les choisir

Cahier d’occasions

43

[Terre-net Occasions]

La sélection professionnelle agricole


Points de vue

Édito Vous voulez réagir ? Contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr

Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84 NGPA - SAS au capital de 22 432 600 € 529 106 544 RCS Beauvais terre-net@terre-net.fr

REDACTION redaction@terre-net.fr Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER. Politique agricole, économie, gestion, société : Arnaud CARPON, chef de rubrique. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE, chef de rubrique, Delphine Scohy, journaliste. Machinisme, agroéquipements : Benoît EGON, chef de rubrique, Sébastien DUQUEF, journaliste. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET. PUBLICITÉ regieagricole@terre-net.fr Direction commerciale : Christophe CASANOVA, Guillaume MORO. Chefs de publicité : Jonathan HAVART, Benjamin LESOBRE, Damien ROY. Chargée de mise en place : Angélique GOUCHET. PETITES ANNONCES annonces@terre-net.fr Direction commerciale : Denis Bost. Responsable marketing : Julien STROZYK. Chargés d’affaires : Alicia RODRIGUEZ, Lucia BEDOYA ROMERO, Damien ROY, Jean-Claude Barbotin. BASES DE DONNÉES & MARKETING DIRECT infohyltel@hyltel.fr Hyltel Groupe ISAGRI Direction : Mikaël MENAGER. Direction commerciale : Christophe SEMONT. Chargés d’affaires : Gaëlle FOUCART, Marine LOUVEL, Mathieu DESMEDT, Solène DOMEON, Damien ROY. Responsable de la base : Grégory JAMAIN. Gestion technique de la base : Anthony RENAULT, Marc LE SCOEZEC, Hakim SIAD, Alexandra TIGEOT, Annie BOULMER, Martine PERRUSSEL. INFOGRAPHIE, FABRICATION Infographie@terre-net.fr Direction artistique : Nicolas LEFRANC. Responsable maquettiste : Estelle FONTAINE. Studio création : Mathilde GRIFFOIN, Cédric Finsac. Responsable fabrication : Vincent TROPAMER. ABONNEMENT-SYNDICATION abonnement@terre-net.fr Direction commerciale : Laurent GARREZ. Chargés des abonnements : Angélique GUILBERT, Olivier COUPPEZ, Stéphanie Herrama Services aux abonnés : Lysiane ANDRIEU. SERVICES GÉNÉRAUX, JURIDIQUE & FINANCIER Directeur administratif & financier : Jean-Marc STAUFFER. Juriste : Nathalie GOUVERNET. Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N°68 - Septembre 2017. Tirage : 120 000 / ISSN 2112-6690. Crédits photos de la couverture : Fotolia, Terre-net Média // Création Terre-net Média Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT.

© Terre-net Média

Jean-Marie SAVALLE, directeur de la publication. Gérard JULIEN, directeur général NGPA, directeur Terre-net Média. Pierre BOITEAU, directeur des rédactions. Xavier DUFAY, directeur technique.

Parler d’agriculture…

J

e voulais commencer cet édito en faisant le bilan de la moisson "globalement satisfaisante" et j’ai pensé aux Lorrains, à nouveau pénalisés par la météo ; en parlant des états généraux de l’alimentation mais qu'ont-ils changé concrètement ? En demandant aux éleveurs s’ils allaient mieux mais auxquels m’adresser, aux producteurs de lait, de viande... ? Difficile de parler d’agriculture, des agriculteurs, car chaque exploitation est unique, dépendante des choix de quelques personnes, voire d’une seule, de son environnement, son historique. Pourtant les lieux communs sont légion. Chacun, quel que soit son lien, plus ou moins proche, avec le métier, a son mot à dire, son commentaire, son analyse, et les propos sont souvent contradictoires. L’exemple le plus flagrant est peut-être l’élevage affiché, montré du doigt, dénoncé, tout autant que chéri, plaint et respecté. Un constat qui s'explique. L’élevage, et le secteur agricole en général, concernent tout le monde en raison de leur impact sur de nombreux aspects de la vie (alimentation, santé, environnement, économie…). Que celui-ci soit positif ou négatif, en tout cas, ils ne laissent personne indifférent. Quand pourrez-vous transformer tout ceci en force ? Quelle ampleur devra atteindre la crise pour que les généralités énoncées s’orientent enfin en votre faveur ? Encore de biens belles paroles me direz-vous. Mais à quoi sert un édito si ce n’est à cela. Développer quelques théories plus ou moins inspirées en souhaitant qu’elles se concrétisent un jour. En attendant, faites un tour aux salons, pour prendre le pouls du secteur. Là-bas au moins, vous pourrez échanger en direct avec les représentants de chaque maillon de votre filière. Et trouver les infos et matériels adaptés à votre situation, que votre exploitation se situe à l’ouest, au centre, ou au sud, puisque chacune de ces grandes régions accueille respectivement le Space, le Sommet de l’élevage et Innov-Agri Grand Sud-Ouest. L’est est-il oublié ? Non, mais il faut passer la frontière pour se rendre à l’Agritechnica en Allemagne.

Mathilde Carpentier, rédactrice en chef

Origine du papier : Allemagne Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : PEFC « Eutrophisation » : Ptot 0,005 kg/tonne

Pratique

Encarts Ce numéro comprend deux encarts nationaux « DURAPLAS » et « LA RECOLTE » ainsi que deux encarts ciblés « MICHELIN » et « GANAYE » déposés sur la 4e de couverture. Il comprend également un encart broché « BIORET AGRI » broché en page centrale.

Éthique1

Éthique2

Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux

Lecteurs

4

Pas de publi-information dissimulée

Terre-net Magazine I Septembre 2017

Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur

www.terre-net.fr/magazine


Points de vue

c X c X c X

Le choix de l’efficacité contre toutes les limaces, pour une protection durable des cultures Le choix d’une solution performante, quelque soit le mode d’application La fierté de défendre mon métier

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Septembre 2017

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SPÉC

Instantanés

Innov-Agri : toujours plus grand

IAL S

ALON

S

Le 31 Space veut accompagner les éleveurs « dans un monde qui bouge » e

Comme toutes les années impaires depuis 2005, Innov-Agri, premier salon agricole européen en extérieur, aura lieu dans le sud, au lycée agricole d’Ondes près de Toulouse. Pour ce 7e Innov-Agri Grand Sud-Ouest, la surface a été agrandie de 12 ha pour accueillir, sur 85 ha les mercredi 6 et jeudi 7 septembre, plus de 200 fabricants et 1 000 machines. Sur le terrain, les cultures qui serviront aux démonstrations sont déjà en place : du maïs grain, tournesol, sorgho, luzerne à graines, couverts végétaux, sur plus de 15 ha, ainsi que du maïs ensilage sur 2,5 ha et de l’herbe sur 6,5 ha pour les nombreux éleveurs, notamment d’ovins et caprins, qui visitent ces parcelles. Des ateliers et conférences seront proposés sur des thèmes très variés : les couverts végétaux, la biodiversité fonctionnelle, l’agroforesterie, la fertilisation raisonnée, la gestion des sols et le machinisme, l’irrigation, l’installation ou la conversion à l’agriculture biologique, les circuits courts et la vente directe...

Organisé du 12 au 15 septembre au parc expo de Rennes, le Salon international des productions animales doit plus que jamais aider les éleveurs et les acteurs du secteur à évoluer « dans un monde qui bouge de plus en plus », selon les termes de son président Marcel Denieul. « Les producteurs laitiers, avicoles et porcins en particulier doivent travailler dans un environnement toujours plus complexe et difficile. Le Space, en leur permettant d’échanger avec leurs fournisseurs, peut apporter des solutions pratiques aux difficultés qu’ils rencontrent. » Dans le même esprit, la veille du premier jour, se tiennent les Assises de l’élevage et de l’alimentation en partenariat avec Ouest-France. Au cours de cette journée, baptisée Terre 2017, différents sujets d’actualité seront abordés comme la consommation de viande et son impact sur la santé humaine, ou encore le bien-être animal. Notons, parmi les évolutions, la plateforme recherche et développement transformée en "Espace pour demain" avec, à l’honneur, "la robotique au service de l’éleveur". En six ans, le nombre de robots de traite a doublé en France. Le développement des outils connectés et des robots dotés d’une intelligence artificielle fait en effet partie des voies à explorer pour sortir l’élevage de la crise.

© TERRE-NET MEDIA

Points de vue

© INNOV-AGRI

Agritechnica : plus assez de place dans les halls !

La 17e édition de l’Agritechnica se déroulera du 12 au 18 novembre prochain à Hanovre en Allemagne. Cinq mois avant qu’elle n’ouvre ses portes, les 23 halls qui lui sont dédiés, soit 400 000 m2 au total, étaient déjà entièrement réservés. Parmi les 2 400 exposants attendus, en provenance de 54 pays, 109 sont des entreprises françaises, un nombre record pour cet événement. Créé pour l’exposition universelle de l’an 2000, le plus grand parc des expositions au monde est devenu trop petit. Certains constructeurs sont même sur liste d’attente, selon Ulrike Schmidt-Machinek, responsable des ventes à l’international pour la DLG (Deutsche Landwirtschafts-Gesellschaft, Société allemande d’agriculture en français, une importante organisation technique agricole outre-Rhin). En 2015, ce rendez-vous majeur de l’agroéquipement avait attiré 452 000 personnes, dont plus de 6 000 Français, plaçant notre pays au 6e rang en nombre de visiteurs.

Sommet de l’élevage :

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Terre-net Magazine I Septembre 2017

© AGRITECHNICA

« À cinq mois de l’ouverture, nous avions déjà près de 1 040 firmes inscrites, dont une soixantaine de nouvelles. Nous sommes en bonne voie pour atteindre notre objectif : 2 000 animaux, 1 500 exposants, dont 300 internationaux représentant 30 pays, et une trentaine de conférences sur trois jours dans la grande halle d’Auvergne », se réjouit Fabrice Berthon, le commissaire général. Les vaches limousines seront les stars de l’édition 2017. Déjà présent en 2004 et 2011, l’organisme de sélection revient cette année avec les 400 meilleurs spécimens de la race et son concours national, prévu le mercredi 4 octobre.

© WATIER-VISUEL

rendez-vous à Clermont-Ferrand les 4, 5 et 6 octobre


Points de vue

1 Salon européen de l’élevage er

2 000 animaux | 1 500 exposants | 88 000 visiteurs

4 | 5 | 6

octobre

2017

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clermont-ferrand | france

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offre limitée

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Points de vue

Terre’momètre

Popularité

Les agriculteurs notent les politiques Seules cinq personnalités politiques nationales ont un indice de popularité positif auprès des agriculteurs ! C’est en tout cas ce que révèle le baromètre agricole Terre-net BVA de cet été. Par Pierre Boiteau // pboiteau@terre-net-media.fr

Près de 30 points de perdus Nicolas Hulot, personnalité préférée des Français, est en milieu de peloton dans le monde paysan, juste derrière Nicolas Sarkozy. Manuel Valls, Nicolas DupontAignan et François Fillon enregistrent les plus fortes baisses en un an : ils chutent de près de 30 points par rapport au baromètre précédent. François Bayrou, Bruno Le Maire et Alain Juppé perdent, quant à eux, entre 18 et 22 points et Marine Le Pen 15. ● (1) Sondage effectué en juin 2017 par internet, auprès d’un échantillon national de 702 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polycultureélevage/autres : viticulture-arboriculturemaraîchage). Source : RGA 2010.

8

Les cinq politiques qui ont la cote chez les agriculteurs

+ 25

+ 17

+ 17

+ 14

+ 11

Source : baromètre agricole Terre-net BVA, juin 2017 - Indices de popularité des politiques auprès des agriculteurs.

Indices de popularité des politiques auprès des agriculteurs(2) Alain Juppé Bruno Le Maire Jean Lassalle Emmanuel Macron Édouard Philippe Jacques Mézard François Fillon François Bayrou Nicolas Sarkozy Nicolas Hulot Nicolas Dupont-Aignan Pierre Laurent Yannick Jadot Marine Le Pen Stéphane Le Foll François Asselineau Manuel Valls Jacques Cheminade Ségolène Royal Benoît Hamon Francois Hollande Philippe Poutou Jean-Luc Mélenchon Nathalie Arthaud

Indices(3)

Évolution(4)

+ 25 + 17 + 17 + 14 + 11 -5 - 10 - 20 - 25 - 30 - 38 - 41 - 49 - 50 - 52 - 58 - 58 - 67 - 76 - 77 - 77 - 77 - 78 - 78

- 18 - 21 / / / / - 27 - 22 +7 / - 27 / / - 15 +7 / - 28 / -1 / = / +7 /

l l

l l j l l j l l =

j

(2) Source : baromètre agricole Terre-net BVA (3) Indice de popularité : différence entre les bonnes et les mauvaises opinions (4) Évolution de l’indice de popularité entre octobre 2015 et juin 2017

Terre-net Magazine I Septembre 2017

© Infographies Terre-net Média

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algré un score en baisse, Alain Juppé et Bruno Le Maire restent les deux hommes politiques les plus estimés des agriculteurs. Ils sont rejoints sur le podium par Jean Lassalle, testé pour la première fois dans ce sondage(1). Avec le président de la République Emmanuel Macron et le Premier ministre Édouard Philippe, ils ne sont que cinq à afficher un indice de popularité positif(2). La petite remontée de JeanLuc Mélenchon cette année ne suffit pas : à égalité avec Nathalie Arthaud à - 78, il est le moins apprécié des exploitants agricoles. Philippe Poutou, François Hollande et Benoît Hamon ne font guère mieux (- 77), Ségolène Royal non plus (- 76).


Comparateuragricole.com

Points de vue

Paroles de lecteurs Vendre ses grains, alier ? est-ce le métier d’un céré

Christophe via Twitter : « Vendre les céréales est le métier des céréaliers. Un peu comme les éleveurs à fond dans la génétique. C’est à la portée de chacun. Quand tu vends, tu prends la marge de l’intermédiaire ! » Xavier : « Christophe a raison, c’est comme ça que se gère une entreprise. Le métier d’un agriculteur est d’acheter et de vendre ses productions. Après on peut déléguer, mais faut pas pleurer si on n’a que les miettes. » BG : « Je ne suis pas d’accord. Par définition, un "producteur" doit avant tout "produire" ! »

Beber : « 30 € de plus en orge fourragère... je dis bravo. Mais, ça ne va peut-être pas durer. Il faut trouver des éleveurs pour l’acheter. Or, ils sont de moins en moins nombreux... Cette céréale va finir par rester dans les cellules. » Pifetpaf : « Mettez en parallèle le sondage, paru sur Terrenet, qui dit que 75 % des agris n’ont rien engagé sur le Matif. Ce monsieur ne révolutionne rien, le stockage est responsable de ses bons résultats, sûrement davantage que le Matif... »

Laurent : « Pourquoi les agriculteurs n’y ont-ils pas pensé ? Le Matif, le stockage, bien sûr ! Pourquoi les éleveurs laitiers ne passent-ils pas tous à 250 vaches avec méthaniseur et peut-être en plus un petit boulot en double activité ? Cela résoudrait sans doute la crise. Les exploitants ne réfléchissent pas assez. Heureusement, d’autres le font pour eux. » Paysan 89 : « Quel investissement pour quel retour net, telle est la question ? S’il faut investir 100 pour au final payer l’installation de stockage, les charges et obtenir un gain proche de zéro ou négatif... Il faut laisser la commercialisation des grains aux OS et travailler avec eux, en partenariat, pour retrouver sa marge. 20 €, cela ne veut rien dire si les coûts indirects liés à l’opération ne sont pas mis en parallèle. »

Trop fort : « Bien sûr, on va gagner plus si on vend nos productions au lieu de les confier aux collecteurs. Il y a un truc qui ne va pas : les coopératives et négoces vendent moins bien que les céréaliers eux-mêmes... Si tous les exploitants agricoles gardaient leurs récoltes chez eux, ce serait un gros "bordel" ! » Florian : « Et moi, je connais des gars qui ont fait 10 à 20 €/t de moins que leur coop ! » Source : commentaires des articles Commercialisation − « Depuis que je gère mes ventes, je gagne 10 à 20 €/t par rapport au prix moyen » et Commercialisation des céréales − « Être formé et maîtriser les marchés, c’est gagner 30 à 40 € la tonne », publiés sur Terre-net.

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Points de vue

Tri angles

Évolution de l’agriculture

Trois avis par m

ois Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le dé bat d’idées.

Le regard des fabricants de machines agricoles (suite)

Dans le numéro précédent, Michael Horsch, Bernard Krone, présidents des sociétés éponymes, et Thierry Lhotte (viceprésident de Massey Ferguson Europe et Moyen-Orient) ont exposé leur vision de l’avenir de l’agriculture. Ce mois-ci, c’est au tour des dirigeants de New Holland, Claas et Pöttinger de donner leur opinion. Par Benoît Egon // begon@terre-net-media.fr

Carlo Lambro

« L

e plus grand défi des prochaines années sera de nourrir 9 milliards de personnes en 2050 tout en préservant de manière durable les résultats des exploitations mais aussi l’environnement. New Holland souhaite devenir le partenaire privilégié des agriculteurs en matière d’agroéquipement. Pour que nos clients

soient encore plus performants, nous cherchons sans cesse à élargir nos gammes. Plusieurs innovations devraient voir le jour à plus ou moins brève échéance, parmi lesquelles les tracteurs au méthane ou autonomes. En ce moment, nous sommes en pleine transition entre une agriculture de précision et une agriculture digitale. Tout peut être connecté ou presque, de la ferme aux constructeurs, ce qui permet de mieux planifier chaque chantier. La rentabilité des

entreprises agricoles sur le long terme est au cœur de nos préoccupations. Il faut faire plus, tout en dépensant moins pour améliorer les performances économiques des exploitants. » ●

© New Hollan

Président de New Holland

d

« D’une agriculture de précision vers une agriculture digitale »

Cathrina Claas

« La révolution numérique concernera aussi les petites fermes » Présidente du conseil d’administration de Claas

« L © Terre-net

Média

es productions agricoles seront de plus en plus confrontées aux aléas climatiques et à la diminution des

surfaces cultivables à l’échelle mondiale. Les nouvelles technologies, et notamment l’agriculture de précision, aideront les agriculteurs à répondre à ces problématiques. Elles amélioreront le revenu des exploitants et réduiront leur temps de travail. En particulier, il faut renforcer la communication entre les machines, même de marque différente. Ainsi, les producteurs, leurs conseillers et leurs agrofournisseurs pourront col-

lecter et exploiter une grande quantité de données. Il sera donc possible de savoir qui conduit quel engin, dans quel champ et pour quoi faire. L’objectif de notre startup 365farmnet est de nous faire progresser dans ce sens. La révolution numérique ne concernera pas que les grosses exploitations. Les petites doivent pouvoir en bénéficier pour alléger les tâches administratives et mieux organiser les divers travaux. » ●

Heinz Pöttinger

Dirigeant de Pöttinger

« N

ous sommes au début d’une nouvelle ère. La mondialisation et le numérique vont faire évoluer le métier d’agriculteur. Chez Pöttinger, nous travaillons depuis plus de 20 ans sur l’électronique embarquée. Désormais, nous

10

devons appréhender les mutations que l’agriculture va connaître dans les années à venir. Grâce à la digitalisation, nous pourrons y faire face. Toutefois, le quotidien des producteurs ne changera pas radicalement : par exemple, il y aura toujours des contacts humains. Nous ne gagnerons pas plus d’argent, mais cela simplifiera certains processus. Nous pourrons

Terre-net Magazine I Septembre 2017

nous développer plus facilement, moderniser nos m a t é r i e l s  e t mieux accompagner nos clients. E n  d ’ a u t r e s termes : aller de l’avant. » ●

© Pöttinger

« Faire face aux mutations futures grâce à la digitalisation »


APPÂT ANTI-LIMACES


Points de vue

Tribune

Organisation des filières

« Les paysans doivent se réapproprier leurs coopératives » Co-auteurs du Référentiel pour une gouvernance stratégique des coopératives agricoles, les enseignants-chercheurs Xavier Hollandts et Bertrand Valiorgue estiment que ces structures peuvent être des outils anti-crise. À une seule condition cependant, selon eux, « qu’elles soient bien gouvernées ». Par Xavier Hollandts et Bertrand Valiorgue, enseignants-chercheurs, docteurs en sciences de gestion au sein respectivement de la Kedge Business School et de l’École universitaire de management de l’Université d’Auvergne. Ils pilotent ensemble la chaire alter-gouvernance, une plateforme de recherche consacrée à la gouvernance des entreprises. // redaction@terre-net.fr

« L

10 % de la valeur ajoutée revient aux producteurs Trois facteurs essentiels expliquent, en grande partie, les difficultés rencontrées par des milliers de paysans : la disparition des marchés régulés et de la Pac, la volatilité croissante des prix et des marges et la répartition extrêmement déséquilibrée de la valeur entre l’amont et l’aval. Les producteurs font face à des prix généralement peu rémunérateurs (divisés par deux depuis 1980) alors que leurs coûts de production progressent sans cesse.

« Les coopératives doivent tendre vers une gouvernance stratégique et politique, où dirigeants et adhérents co-construisent des projets susceptibles d’apporter de la valeur ajoutée aux productions agricoles », suggèrent les enseignants-chercheurs Xavier Hollandts (à gauche) et Bertrand Valiorgue (à droite).

ment de prix globalement contenus. Ce constat n’est pas nouveau, mais la dépendance vis-à-vis des circuits longs a accentué le phénomène. Face à cela, quelles solutions reste-t-il aux producteurs ? Plusieurs voies peuvent être explorées : circuits courts, marchés de niche ou bien démarches éthiques comme par exemple "C’est qui le patron", qui a écoulé 10 millions de litres de lait en seulement six mois, tout en doublant le prix payé aux éleveurs.

Au-delà de ces pistes, la réponse peut être collective et incarnée par les coopératives Parmi ces trois éléments, certains reagricoles. "Filles de la misère", de l’expreslèvent clairement d’une régulation politique et économique sion de Charles Gide, et d’autres semblent théoricien des coo“ Moins les agriculteurs pératives de consomdifficilement maîtrisables (aléas climamation (grand unis’investissent, tiques). En revanche, versitaire et oncle de moins ils dégagent le partage de la valeur l’écrivain), elles ont à l’intérieur des fiété fondées par et pour des revenus décents „ lières repose essentielles paysans, afin qu’ils lement sur la volonté obtiennent de meildes acteurs. Dans notre pays, seuls 10 % leurs prix mais aussi qu’ils développent de la richesse créée reviennent in fine vers ensemble de véritables projets territoriaux. l’exploitation, d’après l’observatoire des La coopération agricole représente 85 milprix et des marges agricoles. liards d’euros de chiffre d’affaires cumulés et 40 % de l’agriculture française. Elle Les industriels/transformateurs et la grande détient de nombreuses marques célèbres distribution en récupèrent une grande parauprès du grand public. Qui ne connaît tie et les clients finaux bénéficient égalepas Yoplait, Candia, Beghin Say, Florette, 12

© CRCGM

© Kedge Business school

e bilan de santé de l’agriculture française est très contrasté. D’un côté, il y a les leaders qui font preuve d’une excellente compétitivité sur des marchés mondialisés et de l’autre, le drame silencieux que vivent beaucoup d’exploitants agricoles. Depuis 1990, la moitié des fermes ont disparu et en 2016, près de deux agriculteurs se sont suicidés chaque jour (chiffres MSA).

Terre-net Magazine I Septembre 2017

Francine, Banette ou Gamm Vert ? Les coopératives agricoles permettent incontestablement de lutter contre la crise mais à une seule condition : qu’elles soient bien gouvernées. En effet, on ne peut pas passer sous silence le malaise croissant des adhérents, qui expriment de plus en plus nettement leur incompréhension, voire leur défiance, face à des organisations parfois coupées de leur base. Des milliers de coopérateurs ont ainsi le sentiment que la stratégie adoptée ne sert pas nécessairement, ou qu’indirectement, leur intérêt.

Des structures coupées parfois de leur base Le risque majeur désormais est que ces structures échappent totalement ou partiellement au contrôle des agriculteurs. Nos travaux, menés ces cinq dernières années dans le cadre de la chaire altergouvernance, ont révélé quatre principaux cas de figure : la domination sociétariale, ou au contraire managériale, l’autocratie des gouvernants et la gouvernance stratégique et politique. Les trois premiers schémas sont politiquement déséquilibrés et conduisent à un appauvrissement de la réflexion stratégique et à une distribution inégale de la valeur économique entre les exploitants


Points de vue

coopératives afin de co-construire avec les dirigeants des projets stratégiques, susceptibles d’apporter de la valeur ajoutée aux productions agricoles.

agricoles et les autres maillons. Ils sont la manifestation de pratiques de management non optimales. Le troisième cas est le plus pernicieux parce qu’il induit une collusion potentielle entre les dirigeants et les administrateurs, pouvant conduire à un hold-up de la décision et à la non-prise en compte des intérêts des adhérents.

Des outils pour contester les décisions

de "jouer le jeu" avec les adhérents. Les coopératives doivent donc s’inscrire dans une démarche de progrès continu, parfois lourde à animer. Une telle gestion nécessite de maintenir un lien de proximité avec chaque sociétaire, de former les administrateurs et de tenir compte de la mondialisation des marchés agricoles.

Seul le quatrième régime associe des responsables éclairés à des membres formés et impliqués. C’est le système vers lequel les gouvernants des coopératives doivent tendre. Nos recherches ont également montré que moins les agriculteurs s’investissent dans la gouvernance, moins ils parviennent à dégager des revenus décents. Il y a donc un lien direct entre leur implication réelle et la valeur ajoutée qui retourne vers l’exploitation. Les producteurs doivent donc se réapproprier leurs

Mais cela suppose de mettre fin à certains dysfonctionnements et à des comportements contre-productifs visant à isoler la direction de la base. Les conseils d’administration ne peuvent être de simples chambres d’enregistrement, chargées de faire de la figuration et d’avaliser les choix d’une poignée de décideurs. La mise en place d’une gouvernance plus vertueuse exige un engagement fort de la part des acteurs (adhérents, administrateurs et direction) mais également

De façon générale, les agriculteurs doivent prendre en main ces organisations via des outils de pilotage et de contrôle. Ainsi, ils pourront suivre et parfois contester certaines options des dirigeants. La mise en œuvre d’une telle gouvernance ne se décrète pas, elle s’organise et se bâtit dans la durée. Néanmoins, elle s’avère plus inclusive et rend possible la co-construction, tout comme l’appropriation et le partage de la stratégie et de la valeur entre les gouvernants et tous les membres. » ●

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Points de vue

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Au Chili

Le photovoltaïque au service de l’agriculture Le Chili cherche à réduire les coûts énergétiques des processus de production agricole et se tourne depuis quelques années vers l’énergie solaire, un secteur en plein essor dans le pays. Les pompes qui irriguent les champs, par exemple, fonctionnent souvent grâce à des panneaux photovoltaïques. Par Gaëlle Dupuis // redaction@terre-net.fr

L

a réussite d’une exploitation agricole est étroitement liée à la maîtrise de ses coûts énergétiques. Or, au Chili, l’énergie est une problématique majeure pour le développement de l’économie. Pour limiter sa dépendance et disposer de ressources à la fois suffisantes et compétitives, le pays s’est lancé le défi d’augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique pour arriver à 20 % en 2020. Pour y parvenir, il compte notamment sur le secteur agricole, qui représente 13 % du PIB et cherche des solutions pour diminuer ses coûts énergétiques.

« Le Chili émet seulement 0,26 % des gaz à effet de serre de la planète. Mais les projections des modèles climatiques du Giec envisagent une élévation des températures de 2 à 4 degrés d’ici 2100, ainsi qu’une diminution des précipitations de 5 à 15 % dans la zone centre sud, la plus agricole du pays », explique Florence Pélissou, membre de l’unité de développement stratégique de la Fondation pour l’innovation agricole (FIA), l’une des branches opérationnelles du ministère de l’agriculture chilien. « Il est donc indispensable d’anticiper ces changements et d’adapter nos systèmes culturaux à cette variabilité climatique, en modifiant les itinéraires techniques, en diversifiant les productions ou en relocalisant certaines cultures. Il faut aussi faire évoluer la gestion des ressources hydriques et énergétiques, en s’appuyant sur les énergies renouvelables. Le gouvernement travaille en partenariat avec les agriculteurs pour favoriser cette transition. » Ainsi, en 2012, il a mis en place un vaste programme pour les petits exploitants, sachant que la radiation solaire au nord du pays est la plus élevée au monde (7,5 kWh/m²). L’objectif : installer 1 145 équipements de pompage solaire en quatre ans, composés 14

© Tomás Garcia-Huidobro

S’adapter, un impératif

Les performances énergétiques de la ferme Agricola Las Torres se sont très vite améliorées. Autre avantage : l’approvisionnement en électricité est stable et assuré.

pour se développer encore. « Les producessentiellement de panneaux photovolteurs voulaient optimiser la production taïques et de pompes d’irrigation. Un ind’avocats Hass, tout en utilisant une énergie vestissement de 2 millions d’euros environ, propre. C’est pourquoi ils ont équipé leurs qui génère une puissance de 255 500 W. pompes d’un système Les panneaux fournissent aux pompes photovoltaïque, coml’électricité néces- “ Produire des fruits de qualité mente Tomás Garciasaire pour extraire chef de avec une énergie propre „ Huidobro,  l’eau des puits et projet pour la FIA. irriguer les champs. Les besoins énergéLes droits d’eau sont pris en charge intétiques pour l’irrigation sont très élevés car gralement et l’approvisionnement garanti. les cultures sont à flanc de montagne et l’été Autrement dit, les bénéficiaires jouissent chilien particulièrement chaud et sec. » d’une indépendance totale en termes d’alimentation énergétique. Des avocats issus Par ailleurs, la FIA a organisé en 2014 un concours avec le ministère de l’énergie pour cofinancer 13 projets d’énergie solaire photovoltaïque, qui ont vu le jour deux ans plus tard. Dans la région de Valparaiso, l’exploitation Agricola Las Torres, par exemple, a pu réduire ses coûts énergétiques. Employant 500 personnes, elle prévoit d’investir dès l’an prochain

Terre-net Magazine I Septembre 2017

de l’irrigation solaire

L’installation, d’une puissance de 143 kWc (kilowatt crête), comprend 464 panneaux photovoltaïques polycristallins de 310 W et 21 inverseurs. Avant de la mettre en fonctionnement, l’ensemble du personnel a été formé. Un salarié a même été embauché pour l’entretien. « Les économies réa-


Points de vue lisées correspondent aux prévisions de départ et seront plus importantes une fois le dispositif connecté au réseau électrique national, ce qui permettra de vendre le surplus d’électricité. Les performances énergétiques, elles, se sont très vite améliorées. De plus, l’approvisionnement en électricité est stable et assuré, même en cas de fluctuation de puissance ou de prix de l’énergie électrique traditionnelle », souligne Tomás Garcia-Huidobro.

L’ambitieuse agriculture chilienne L’agriculture chilienne a subi de profondes mutations au cours des dernières décennies : après s’être développée au niveau national dans les années 1980, elle s’est ouverte à l’international jusqu’à devenir un pilier de l’économie. D’une longueur de 4 200 km, coincé entre les Andes et le Pacifique, le Chili bénéficie d’avantages naturels indéniables : sa géographie particulière réduit l’impact des épidémies et offre une grande variété d’écosystèmes agricoles, avec des saisons inversées par rapport à l’hémisphère Nord. Le pays compte un peu plus de 300 000 fermes, couvrant près de 50 millions d’hectares. Seuls 7,6 % des exploitations s’étendent sur plus de 100 ha, mais représentent 93 % de la surface agricole disponible.

Un succès à grande échelle

44 % des ventes du secteur sont destinées à l’exportation. Et pour 55 % d’entre elles, il s’agit de productions industrielles, des fruits et légumes notamment. Le Chili se classe parmi les 10 premiers exportateurs mondiaux, en particulier pour les produits déshydratés comme les pommes et les pruneaux, les fruits et légumes congelés, l’huile d’olive et les jus de fruits. Les États-Unis, la Russie et le Royaume-Uni sont ses principaux clients.

Toutefois, la première initiative d’utilisation des radiations solaires à des fins agricoles fut privée. En 2012, Subsole, le cinquième exportateur de fruits du pays, a fait construire une centrale photovoltaïque dans le désert d’Atacama, le plus aride au monde, afin de créer de nouveaux vergers dédiés à l’exportation, sans empreinte carbone. L’énergie solaire sert à pomper l’eau dans les nappes souterraines pour irriguer quelque 300 ha de raisins.

Source : Odepa (Bureau d’étude de la politique agricole chilienne).

© Tomás Garcia-Huidobro

La capacité de l’ensemble des panneaux solaires atteint 1 Mw, de quoi alimenter 600 foyers. La quantité d’électricité produite est telle que l’entreprise peut vendre l’excédent aux petits producteurs voisins. « Avec cette centrale solaire, nous pouvons cultiver des raisins dans le nord même en été, mais également des kiwis et des avocats en hiver car nous transportons l’énergie dans le sud, avec des coûts énergétiques qui varient très peu, précise Miguel Allamand, président de Subsole. Ce parc, le premier sans subvention ni allègement fiscal, est un modèle pour l’agriculture nationale et mondiale. Il montre que l’on peut obtenir des fruits de qualité avec une énergie propre. » Leader de l’énergie solaire en Amérique latine et premier état d’Amérique du Sud à avoir intégré l’OCDE en 2010, le Chili se distingue par un usage stratégique des énergies renouvelables dans le domaine agricole, avec pour conséquences : l’amélioration de la production, la diversification des cultures et la réduction des coûts énergétiques. Ce pays aurait-il réussi le pari d’un avenir vert durable ? ●

© Tomás Garcia-Huidobro

Les panneaux solaires sont nettoyés régulièrement. Un salarié est même dédié à cette tâche.

L’installation comprend 464 panneaux photovoltaïques polycristallins de 310 W et 21 inverseurs.

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Stratégies

En avant marge

Blockchain

La poignée de main numérique va-t-elle arriver en agriculture ? La blockchain fait de plus en plus parler d’elle. Elle interpelle les banques et changera la manière de travailler dans tous les métiers garants de transactions (notaires, experts-comptables…). Certains assurent même qu’elle peut « ubériser Uber » !(1) Mais de quoi s’agit-il vraiment ? Peut-elle être utile à l’agriculteur ?

L

a conception de la blockchain, "chaîne de blocs" en français, est attribuée à Satoshi Nakamoto. Derrière ce pseudonyme se cache le concepteur de la plus connue des monnaies cryptographiques utilisées pour les transactions électroniques, le Bitcoin, inventé en 2008. De prime abord, la blockchain paraît assez obscure car techniquement complexe. Ce qu’il faut en retenir est toutefois assez simple : il s’agit d’une technologie garantissant la sincérité et la validité de tout type d’échanges. Elle est basée sur la cryptographie, comme la sécurisation des paiements sur internet, et sur des liens entre les transactions. Cellesci sont regroupées par blocs et liées de manière à garantir que la chaîne ne soit pas brisée. D’où le nom donné à ce système.

Se passer de l’État et des banques En plus de cette protection, son intérêt est qu’elle ne nécessite aucun organisme central de validation. Car chaque participant de la chaîne contribue à la sécurité globale. C’est pourquoi la monnaie Bitcoin peut se passer de banque et d’État pour exister.

banques, avocats… Quelles seraient les utilisations de la blockchain en agriculture, qui montre beaucoup d’appétence pour la digitalisation ? Comme tous les acteurs économiques, les agriculteurs sont très intéressés par les échanges, aussi bien en amont qu’en aval de la production.

© Terre-net Média

Par Pascal Cochelin // p.cochelin@3cm-digital.fr

Accords avec son fournisseur d’appros, échanges de matériels, de parcelles entre agriculteurs, assurance, vente directe, etc. : les applications de la blockchain auront indéniablement un intérêt en agriculture.

L’approvisionnement sera concerné à plus ou moins long terme. 100 % digitale, pérenne et sûre, la blockchain automatise les processus d’accord et diminue le coût des échanges. D’autant que les solutions actuelles présentent des faiblesses : complexité relative et obsolescence de la signature électronique, pérennité incertaine des fournisseurs de coffres numériques, etc. L’agrofourniture et l’administration sont en première ligne pour cette révolution. À quelle vitesse iront-elles ? Là est la question.

Si la blockchain peut optimiser l’amont de la production agricole, elle ouvre de nouNous disposons donc d’un moyen de stocvelles perspectives pour l’aval, notamment ker des informations, pour les producteurs de façon totalement “ L’appro et l’administration en vente directe. Ainsi, indépendante et sécul’adhésion à une Amap en première ligne risée. C’est la version pourrait être facilitée, numérique de la poipour cette révolution „ avec une plus grande gnée de main qui a souplesse dans le choix longtemps scellé les contrats et qui contides paniers, via par exemple des engagenue dans de nombreux cas à cautionner ments en ligne sur chaque produit. une parole donnée ! De quoi intéresser de Par ailleurs, puisque les accords (donc nombreux secteurs dans un monde dominé les transactions effectives) sont stockés, par les échanges. Et interpeller tout profescette technologie génèrerait automatiquesionnel dont le métier de base est de gament des contrats régionalisés équitables rantir la sécurité et/ou la sincérité des tranpour les échanges paille-fumier. Un point sactions : notaires, experts-comptables, qui suscite régulièrement des débats sur 16

Terre-net Magazine I Septembre 2017

les forums professionnels. De tels smart contracts (contrats intelligents en français), dont les modalités sont créées de manière automatique, sont possibles grâce à la confiance établie dans la blockchain. Autre initiative qui se développe et qui pourrait être intégrée dans ce système : les échanges de parcelles entre exploitants, pour lesquels il y a rarement de contrats, car trop compliqués à mettre en œuvre sur les plans pratique et juridique. L’arrivée de cette technologie en agriculture permettrait de couvrir l’ensemble des étapes, du premier contact à l’accord finalisé.

Économies et procédures simplifiées La blockchain a un potentiel énorme pour simplifier les procédures et réaliser des économies. Le traditionnel "seing privé" (actes rédigés par les personnes concernées ou par un tiers) sera bientôt digitalisé. Aucun doute, des entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies capteront ce marché, dans l’intérêt des agriculteurs. ● (1) Lire l’article Pourquoi la blockchain a le potentiel d’ubériser Uber (L’Usine Digitale, 16/06/2016)


Stratégies

Marchés laitiers

La Chine restructure sa production pour moins dépendre des importations Depuis le scandale du lait frelaté en 2008, la Chine réorganise en profondeur sa filière laitière, afin de limiter sa dépendance vis-à-vis des importations et d’améliorer le niveau sanitaire de ses élevages. Par Arnaud Carpon // acarpon@terre-net-media.fr

D

epuis l’affaire du lait contaminé à la mélamine en 2008, qui a tué six enfants et intoxiqué des milliers d’autres, la Chine a lancé un plan national drastique de développement et de restructuration massive de sa production laitière.

Le premier enjeu de ce plan est sanitaire. Les autorités chinoises veulent renforcer le niveau de sécurité des élevages, en incitant à l’élimination des plus petits. Ainsi, elles ont refusé le renouvellement des licences de production de la moitié des entreprises laitières, et subventionnent En huit ans, les changements sont no- massivement la construction de grandes tables : en 2008, près des deux tiers de fermes. Actuellement, la Chine importe son cheptel étaient composés de troupeaux 20 % de sa consommation de lait et de de moins de 20 vaches ; aujourd’hui, produits laitiers. Le programme de restruc40 % des laitières sont élevées dans des turation doit avant tout lui permettre de exploitations de plus de 100 têtes. Les ob- moins dépendre de ces importations. Il vise jectifs de l’Empire du Milieu sont ambi- aussi à favoriser l’apparition d’une dizaine tieux : nationaux,08:22 dimensionnés pour porter ce chiffre 70 % d’ici 2020. de groupes annonce presse eleveurà laitier 04-V200-135.pdf 4 05/07/2017

gérer 80 % du marché intérieur et rivaliser avec les géants mondiaux. En matière d’importations, la politique est d’intensifier le contrôle par des sociétés chinoises. D’où la multiplication des investissements à l’étranger, par exemple en France dans des usines du Grand Ouest pour produire de la poudre de lait infantile. Reste que ces mesures ne seront pas suffisantes pour pallier la croissance de la demande nationale en produits laitiers. En 2015, le déficit s’élevait à 11 Mt en équivalent lait et malgré les actions entreprises, il devrait atteindre 18 Mt en 2025. ●

Les bonnes pratiques à respecter en cas d’utilisation d’antibiotiques

Les déclics contre les résidus antibiotiques Rien ne sert de raccourcir, il faut livrer à point ! Je respecte les délais : • Période colostrale = pas de livraison avant le 7ème jour suivant le vêlage • Délai d’attente prescrit par le vétérinaire Communiqué du Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière

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Stratégies

Performance productions animales

Autonomie protéique en élevage

De l’ensilage ou des graines de tournesol dans la ration des vaches laitières L’ensilage de tournesol est un fourrage peu connu mais pourtant équilibré en protéines et avec une teneur en énergie correcte. Quant aux graines, quelle que soit leur forme, leur incorporation dans l’alimentation des vaches laitières, entraîne une augmentation de la production de 1 à 3 kg par animal. Par Robin Vergonjeanne // redaction@terre-net.fr

P

our accroître l’autonomie protéique des exploitations laitières, l’Institut de l’élevage idele suggère d’introduire dans l’alimentation des vaches deux plantes riches en azote, le soja et le tournesol, sous forme de graines ou bien d’ensilage plante entière. Le tournesol est une culture économe en intrants, qui convient aux zones séchantes, avec un effet bénéfique dans la rotation avant un blé. Son incorporation dans la ration des bovins, en ensilage ou en graines, est aujourd’hui très peu répandue dans les élevages. En effet, l’intérêt technico-économique de cette pratique n’est pas encore prouvé, les cours du tournesol dépassant largement ceux du lait.

L’ensilage de tournesol au stade "graine consistante" est environ 20 % plus pauvre en énergie que celui de maïs (0,73 UFL et 0,64 UFV pour du tournesol, contre 0,90 UFL et 0,80 UFV pour du maïs), mais les PDIN sont plus importantes (+ 48 % et 65 g pour le tournesol contre 44 g pour le maïs), ce qui en fait un fourrage plus équilibré en énergie et en protéines.

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Non recommandé en pur

Le tournesol exige peu d’intrants et de traitements phytos, et valorise tous les types de sol. Les rendements sont de l’ordre de 24 q/ha en graines et de 8,5 tMS/ha en ensilage.

matière grasse, il faut faire attention aux quantités ingérées et aux correcteurs azotés apportés. Une trop forte consommation limite l’efficacité digestive et entraîne une diminution des taux du lait.

Dans les essais, son utilisation en substitution totale du maïs (6,5 kg de MS/VL/j) a amé20 % de tournesol lioré la production laitière (+ 0,7 kg/VL/j), dans l’ensilage de maïs grâce à l’augmentation de la matière sèche consommée (+ 1,1 kg/VL/j). Cependant, le TB a baissé (- 4 points) car un aliment à base Malgré le peu d’expérimentations, assode tournesol est moins concentré en énergie cier le maïs et le tournesol semble la so(- 19 UFL) et plus riche en matière grasse lution la plus avantageuse. Le tournesol (+ 52 %) que ceux serait implanté dans qui comportent du “ Associer maïs et tournesol, l’inter-rang du maïs maïs ensilage. Le (dans des proportions un bon compromis „ TP, lui, s’est mainteencore mal définies), nu. Ainsi, l’ensilage d’où un meilleur de tournesol pur, à la place du maïs, n’est rendement fourrager à l’hectare. D’après pas recommandé : du fait de sa richesse en l’Institut de l’élevage, « cette association 18

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est un bon compromis entre le rendement énergétique du maïs et le rendement protéique du tournesol, sans problème particulier au niveau de la conservation ». Par exemple, un ensilage de maïs mélangé à 20 % de tournesol permet, par rapport au maïs pur, d’augmenter la matière grasse (+ 86 %), les protéines brutes (+ 11 %) et la teneur en lignine (+ 5 %). Néanmoins, le stade de récolte est primordial : plus le taux de matière sèche du tournesol est élevé, plus il s’enrichit en lignine et protéines. Les effets de l’ensilage de maïs/tournesol sur la production laitière sont toutefois contrastés. Dans le lot d’animaux ayant consommé 5,8 kg de MS/j d’ensilage à 15 % de tournesol pour 85 % de maïs, on observe une baisse de l’efficacité de la digestion et de l’ingestion totale (- 1,6 kg de


MS), sans conséquence majeure sur le volume de lait produit, ni sa composition, excepté pour les acides gras (+ 11 % d’oméga 6).

2 kg/VL/j de graines de tournesol laminées Quant à la graine de tournesol, sa teneur en protéines est plutôt faible comparé aux autres oléagineux, mais elle contient beaucoup de matière grasse, ce qui peut avoir un impact négatif sur la digestion. D’après différentes études menées sur vaches laitières, les graines de tournesol laminées (aplaties) sont préférables aux extrudées. Elles modifient peu la capacité d’ingestion, et remplacent le maïs ensilage (- 0,5 kg de MS/VL) et le tourteau de soja (- 0,8 kg/VL). En ajoutant 2 kg/VL/j de graines de tournesol laminées dans la ration, la production laitière progresse de près d’1,5 kg, tandis que les taux butyreux et protéiques varient selon la teneur en matière grasse. Pour qu’ils restent stables, mieux vaut ne pas dépasser le seuil de 5 % de matière grasse par jour. Les bénéfices sur le profil en acides gras du lait sont indéniables : + 20 à 60 % d’oméga 6, + 50 % d’acides gras insaturés et - 20 % de saturés. En bovins viande en revanche, l’ajout de graines de tournesol a été très peu testé et paraît moyennement intéressant. Cette culture aurait une action sur la production équivalente aux céréales (+ 0,1 à 0,4 kg de GMQ lié au dépôt lipidique) et génèrerait davantage de gras dorsal (+ 3 mm). N.B. : d’après les fiches techniques de l’Institut de l’élevage idele, réalisées par Benoît Rouillé, Claire Odienne, Marie-Pierre Jacqueroud

Composition chimique des ensilages de maïs et de maïs/tournesol (à 20 % de tournesol) 12 8

11 7,7

9

10

8,5

Ensilage de maïs Ensilage de maïs/tournesol 8,4

6

7,5

7,9 5,4

4

2,9

2 0

Teneur en cendre

Protéine brute

Amidon

Lignine

Matière grasse

Source : Valdez et al., 1988

© Idele

g/kg de MS (%)

10

(en g/kg MS)

Ensilage de tournesol (stade graine consistante) Ensilage de maïs (stade laiteux-pâteux)

UFL

UFV

PDIN

PDIE

0,73

0,64

65

56

0,90

0,80

44

63

© Terre-net Média

Composition de l’ensilage de tournesol par rapport à l’ensilage de maïs

Source : Inra 2007 et Institut de l’élevage idele

(en g/kg MS)

Graine de tournesol

Tourteau de tournesol

PDIN

PDIE

UFL

UFV

245

128

0,73

0,64

104

35

1,55

1,49

Source : Inra 2007 et Institut de l’élevage idele

© Terre-net Média

Comparaison de la composition des graines et du tourteau de tournesol


Stratégies

SPÉC

Incontournables

IAL S

Spécial Innov’Space 2017

ALON

S

Voici une sélection de 9 innovations sur les 47 récompensées par le jury. Par Delphine Scohy et Benoît Egon // dscohy@terre-net-media.fr // begon@terre-net-media.fr

Symeter de Vitalac suit en temps réel la formation des silos

JCB Teleskid, l’hybride entre un télescopique et un chargeur compact

Ce taxi lait identifie automatiquement les veaux et les alimente en fonction de leur âge selon une courbe d’alimentation prédéfinie. La quantité de lait et le pourcentage de matière sèche sont calculés afin de distribuer la bonne quantité d’eau, de lait entier et de poudre.

Kraiburg lance le tapis de couchage Tarsa pour les vaches en convalescence

© rg aibu

Kr

Le nouveau tapis de couchage Tarsa pour stabulation libre est spécialement conçu pour les vaches en convalescence. Grâce à ses coussins d’air et à sa grande souplesse, il soulage les articulations sensibles. Selon l’équipementier, « sa surface alvéolée au niveau de la zone tarsale maintient la litière à l’arrière de la logette. Ainsi, même si elle est fraîche, celle-ci reste en place et les jus s’évacuent facilement, ce qui garantit hygiène et propreté et évite les inflammations (dépilations, gros jarrets, tarsites...) ». 20

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© Holm & Laue

Le taxi lait 4.0 distribue le lait en fonction de l’âge du veau

Boumatic SmartWay 90, un système de traite avec sortie rapide La SmartWay 90 est une installation de traite parallèle à 90°, munie d’une sortie rapide associant deux équipements de la marque : les lices rotative (stalle Xpressway) et relevante (stalle 90LX). Résultat : la cadence de travail augmente selon Boumatic. « À la fin de la traite, le trayeur appuie sur un bouton et la barre avant se relève complètement. Les vaches sortent rapidement, sans être gênées ni stressées, dans un espace large et ouvert, car les portillons sont montés directement sur la barre avant relevante, sans poteaux au sol. De plus, les bêtes hésitantes sont poussées vers la sortie quand la barre avant descend à nouveau et se met doucement en place pour faire entrer le groupe suivant. »

© Boumatic

Le JCB Teleskid est la combinaison de deux innovations du constructeur : le chargeur compact et le bras télescopique. « La compacité du chargeur, grâce à son système de rotation sur place à 360°, ainsi que son faible encombrement en font une machine particulièrement adaptée aux travaux en milieux exigus, fréquents dans les exploitations agricoles », explique-t-il. Grâce à la flèche télescopique, l’engin est « une réelle alternative face au manque de polyvalence d’une chargeuse conventionnelle, en préservant nos fondamentaux : la sécurité et le confort de l’opérateur ». Le Teleskid peut lever 1 455 kg à 5,10 m de haut.

H2O Alert vérifie la qualité de l’eau d’abreuvement des vaches laitières en temps réel et avertit l’éleveur en cas de problème grâce à une application mobile. Le dispositif peut s'installer dans la stabulation ou dehors : abreuvoirs intérieurs et extérieurs, points d’eau en pâture, bacs de lavage de la machine à traire, etc. Les analyses sont sauvegardées en continu. Ces données peuvent optimiser les tâches d’astreinte quotidiennes, la traçabilité et la santé des animaux. © Bekosense

© JCB

La qualité de l’eau sous surveillance avec Bekosense H2O Alert

© Vitalac

Symeter améliore le tassement des fourrages ensilés (maïs ou herbe), stockés dans des silos couloirs. Un capteur, placé à leur extrémité, contrôle le travail en temps réel lors du chantier d’ensilage. Les informations sont transmises instantanément au chauffeur sur smartphone ou tablette. Présentées sous forme de cartographie, elles lui indiquent le degré de tassement des différentes zones afin qu’il intervienne à nouveau aux endroits nécessaires.


L’indice de fragmentation grain, une nouvelle mesure pour ajuster la ration

© Ouest Conseil Élevage

Mise en place par Ouest Conseil Élevage, cette analyse vérifie la qualité d’éclatage des grains dans l’ensilage de maïs. Représentant plus de 50 % de la matière sèche de la récolte, ces derniers concentrent à eux seuls plus des deux tiers de l’énergie contenue dans ce fourrage, la disponibilité et le profil de celle-ci étant essentiels pour une bonne valorisation par les bovins laitiers. Cette mesure par granulométrie de l’indice de fragmentation des grains (IFG) est rapide (moins de 20 minutes) et précise. En outre, elle évalue l’impact sur la valeur en UFL du maïs ensilage. Il est alors possible de modifier la ration avec, à la clé, des animaux plus performants et un maïs ensilage mieux valorisé.

© Adventiel

Adventiel, Evolution et E-toile s’associent pour proposer une communauté de robots, les Zen’bots, qui communiquent oralement avec l’éleveur pour lui faciliter le quotidien, en assurant notamment les tâches administratives et en simplifiant l’interface homme/machine. Hello Margo, développée par Evolution, est en quelque sorte une "simplificatrice en génomique" : elle assiste le producteur dans le choix des taureaux et la commande des doses d’insémination. Hello Flore, créée avec les EDE Grand Ouest, s’occupe de l’identification animale et permet, par exemple, de déclarer une sortie en quelques secondes. Ces robots conseillent l’agriculteur, passent des commandes et l’alertent en cas d’anomalie ou de risque.

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iCownect calcule quotidiennement le coût alimentaire

Le logiciel en ligne iCownect de Vital Concept calcule tous les jours, de manière automatique, le coût alimentaire réel pour chaque lot du cheptel en fonction de divers paramètres : production laitière, quantité d’aliment distribuée, etc. Le producteur peut ajuster les rations au quotidien et s’appuyer sur des données précises pour prendre ses décisions, l’alimentation étant le premier poste de dépenses pour un élevage laitier ou allaitant. Le dispositif, collaboratif, permet aux conseillers d’avoir accès à ces informations et d’aider l’agriculteur dans ses choix.

© Vital Concept

Zen’bots, les robots qui simplifient le quotidien


Stratégies

Performance productions végétales

Fumure de fond

Quand le phosphore devient un facteur limitant du rendement Le phosphore est, avec l’azote et le potassium, l’un des trois nutriments indispensables à la croissance des végétaux. Alors que les apports ont chuté de 77 % en France entre 1972 et 2013, une trop faible teneur en P2O5 dans le sol peut limiter le potentiel de la culture. La diversité des cas mérite que chacun s’intéresse au sien. Par Mathilde Carpentier // mcarpentier@terre-net-media.fr

L

© Tterre-net media

e phosphore minéral provient de l’altération des roches, tandis que sa forme organique résulte de la dégradation des végétaux par la faune et la flore du sol. Ni l’un ni l’autre ne sont immédiatement disponibles pour les plantes. Seul le phosphore en solution dans l’eau du sol, soit moins de 0,5 % du total, peut être prélevé par les racines. Dans les parcelles cultivées, le recours aux fertilisants phosphatés est donc souvent nécessaire.

Cette moindre utilisation des engrais phosphatés est aussi liée à l’augmentation du prix des phosphates de roche, conséquence de la hausse de la demande mondiale. Mais elle ne se traduit pas partout par une diminution du phosphore dans le sol.

2 à 10 q/ha de moins

Le Groupement d’intérêt scientifique sol (Gis Sol) dispose des données cantonales pour la moitié de la métropole environ. Entre 1990-1997 et 1998-2004, les teneurs en phosphore des sols agricoles ont diminué dans 34 % des cas (soit 17 % de l’ensemble des cantons). Elles sont restées stables dans 24 % des situations et ont même augmenté dans 43 %. En Bretagne, dans les Hauts-de-France et en Alsace, plus de 40 % des cantons conservent de fortes teneurs en phosphore. Selon le ministère Une fraction des éléments nutritifs absorbés par la plante se retrouve de la transition écologique, dans la partie récoltée. Ces exports en P2O5, K2O et MgO peuvent celles-ci seraient suffisantes être calculés par hectare en fonction du rendement (exportations = rendement x coefficient d’exportation du Comifer). par rapport aux exigences des cultures dans la plupart des sols, quelles que soient les espèces, ce Pourtant, selon l’Union des industries de pour plusieurs années. À l’inverse, dans de la fertilisation (Unifa), les apports de P2O5 ont chuté de 77 % entre 1972 et 2013, pasnombreuses régions, la majorité des cansant de 31 à 8 kg par hectare fertilisable. tons présentent des niveaux de phosphore trop faibles pour assurer des rendements « Historiquement, ils étaient énormes, explique Bruno Lebailly, directeur agroconvenables sans apport : Aquitaine, fourniture de Timac Agro France. Le déBourgogne, Centre, Franche-Comté, Lanveloppement des analyses de terre a mis ce guedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine et fait en lumière et incité les producteurs à Midi-Pyrénées. en apporter de moins en moins. Le piloSelon les instituts techniques, en situation tage de la fertilisation a donc mis l’accent de phosphore limitant, la baisse de rendesur l’azote, oubliant les autres éléments. » ment peut atteindre 2 à 5 q/ha de blé ou

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Terre-net Magazine I Septembre 2017

d’orge en sols moyennement riches et plus de 10 q/ha en sols faiblement pourvus. En colza, une fertilisation régulière peut faire gagner entre 5 et 10 q/ha. Fort de ces constats, pour replacer le phosphore au cœur des préoccupations de fertilisation, Timac Agro a développé Phosph’Or, « premier outil de pilotage géolocalisé, uniquement dédié à la fertilisation phosphatée », annonce Pierre le Coz, directeur général. L’appli mobile répond à deux objectifs, le premier pédagogique et le second d’accompagnement dans le pilotage de la fertilisation. Un volet sur le phosphore détaille son rôle dans la construction de la plante et dans la valorisation de l’azote, la manière dont il peut être bloqué dans le sol, et les exigences par culture.

Le premier outil de pilotage géolocalisé Pour la partie diagnostic, grâce à la fonction GPS de l’appareil, l’utilisateur peut géolocaliser sa parcelle et recevoir les données moyennes de son canton pour le pH et le phosphore, issues de la base Gis Sol. Toutefois, l’agriculteur obtiendra un conseil plus précis en entrant les valeurs de ses propres analyses de sol. Ensuite, il suffit d’indiquer le type de sol, la date du dernier apport de phosphore (qui permet d’estimer la fraction fraîche assimilable, encore présente dans le sol), la culture en place et le rendement escompté. L’application calcule, selon la méthode du Comifer, les besoins de la plante en unité par hectare, répondant aux objectifs de rendement, en fonction des exportations prévues. À noter : Phosph’Or est téléchargeable gratuitement sur les plateformes Apple Store et Google Play. ●


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Machinisme

Essai

Charrue Kverneland 2500 S i-Plough

« L’attelage pivotant améliore la sécurité », selon Thierry Chatelain, agriculteur Dès sa première apparition à Innov-Agri en 2016, la charrue 2500 S i-Plough de Kverneland a séduit les agriculteurs. Sa tête d’attelage pivotante et ses fonctions Isobus lui ont même valu une citation aux Sima Innovation Awards. La raison d’un tel succès : les nombreuses technologies embarquées, plutôt rares d’habitude sur ce type de matériel. Après plusieurs jours de test, Thierry Chatelain, exploitant dans le Loiret, semble plutôt satisfait.

© terre-net media

Par Sébastien Duquef // sduquef@terre-net-media.fr

La technologie Furrow Control ajuste automatiquement la largeur de l’outil pour obtenir des raies de labour rectilignes.

C

e n’est pas un hasard si la charrue 2500 S i-Plough de Kverneland a été testée sur l’exploitation de Thierry Chatelain : cet agriculteur de Dampierreen-Burly dans le Loiret, qui possède également une ferme au sud de la Seine-etMarne, est féru de nouvelles technologies. Et cette machine n’en est pas dépourvue, c’est le moins que l’on puisse dire ! En novembre dernier, le constructeur lui propose d’essayer un modèle Varilarge à cinq corps. Heureusement, il n’avait pas fini de labou-

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rer toutes ses parcelles. La 2500 S i-Plough n’est pas une charrue portée comme les autres. L’innovation majeure se situe au niveau de l’attelage. Conçu pour que l’outil pivote comme s’il était semi-porté, il réduit considérablement les risques de collision sur la route, la charrue suivant les roues du tracteur. Et avec cinq corps, l’absence de balayage sécurise les déplacements. Pour passer du mode transport à la position travail, « deux minutes suffisent », selon la marque. Concrètement, il suffit de bloquer

Terre-net Magazine I Septembre 2017

la roue de terrage, de libérer la tête d’attelage et ensuite d’ôter les deux goupilles qui verrouillent la barre d’attelage. Sur la charrue à l'essai, l’opération s’effectue manuellement mais les prochains exemplaires commercialisés devraient être entièrement automatiques selon le fabricant. Le chauffeur n’aura même plus à descendre du tracteur. Un gain de temps et de confort appréciable. « Une vraie révolution, insiste Thierry. La sécurité, de plus en plus essentielle, monte d’un cran. Fini les accro-


Machinisme

chages avec les poteaux ou les véhicules ! Et les accidents graves avec les piétons. On peut travailler plus sereinement... »

« Autre avantage : les principaux points de réglage ont été simplifiés, poursuit Julien Nolleau, chef produit charrue chez Kverneland. Par exemple, un dispositif excentrique règle simultanément la hauteur des rasettes droite et gauche. La clé fournie avec la machine permet de desserrer le boulon avant de changer la position des socs. Un coup de clé inverse pour resserrer et le tour est joué ! Plus besoin de contrôler si l’engin travaille à la même profondeur de chaque côté. » Même chose avec les lames de ressort. Parfois, en présence de terre compacte, l’agriculteur doit augmenter la pression sur les pointes pour éviter que la sécurité

© terre-net media

Peu importe la largeur des pneumatiques

La tête d’attelage pivote vers l’avant pour libérer la charrue et lui permettre de suivre le tracteur dans les virages, exactement comme sur les modèles semi-portés.

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Machinisme

Essai

© terre-net media

“ La sécurité monte d’un cran. Les risques d’accrocher les poteaux ou les véhicules sont bien plus faibles. „

L’opérateur règle toutes les fonctions de la charrue via le terminal du tracteur ou l’écran Tellus de la marque.

les bourrages. Les déchets roulent sur le profil et il est possible de labourer en toutes circonstances.

Pilotage Isobus Grâce à la compatibilité Isobus de la 2500 S i-Plough, les écrans de contrôle n’envahissent plus la cabine du tracteur. Les fonctions électroniques sont bluffantes. « En version Isobus, l’agriculteur pilote toutes les fonctionnalités de son matériel depuis la cabine. Entre autres, la charrue se retourne automatiquement rien qu’en appuyant sur une touche », détaille le représentant de la marque.

© terre-net media

se déclenche à tout va. « Avec ce dispositif, l’opérateur enlève les molettes puis ajoute une ou deux lames. Chacune exerçant une pression de 100 kg, on obtient 1 600 kg par élément. Autant dire que rien ne résiste à cette charrue, surtout avec des versoirs de cette taille, qui peuvent labourer quelle que soit la largeur des pneumatiques. Ainsi, les socs Kverneland n°28 n’écrasent pas la muraille. » Le bâti offre un dégagement de 80 cm pour travailler avec des résidus de récolte importants, comme souvent après un maïs grain. Les ingénieurs ont également modifié la forme des ages : ils ne sont plus carrés mais arrondis afin d’empêcher l’accumulation de matière, et par conséquent

La charrue i-Plough 2500 est compatible Isobus.

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Terre-net Magazine I Septembre 2017

« En fait, l’ordinateur réduit la largeur puis le déport, relève la roue et retourne l’engin. La position de travail est mémorisée pour que le système remette l’outil dans la même position de manière automatique. De même, dételer est un jeu d’enfant et l’inclinaison du tracteur

n’a aucune importance : la machine se met parallèle au sol et ne peut plus basculer. » Certaines commandes se pilotent via le joystick. « Avec mon Deutz-Fahr 6185 TTV, il suffit de presser une touche pour retourner l’outil. Pratique lors des longues journées de travail et surtout très reposant pour le conducteur », argumente encore l’agriculteur. « En plus, cette opération s’enregistre dans les automatismes de bout de champ. Même si ma concentration baisse, je ne risque pas de repartir du mauvais côté ! ».

Huit mémoires de réglage Point de vue qualité de travail, le constructeur est fidèle à sa réputation. « C’est du beau labour. L’avantage des charrues Kverneland : leur faible poids. Ainsi, elles ne demandent pas trop de puissance à l’avant. Et ça se voit aussitôt sur la consommation de carburant », fait remarquer Thierry. « Grâce à huit mémoires, je laboure avec plusieurs engins et je peux mémoriser chacun d’entre eux. Chaque opérateur enregistre ses réglages, adaptés soit aux parcelles, soit aux tracteurs. La largeur de déport s’ajuste ensuite de façon automatique à la voie des diverses machines. Plus besoin de les paramétrer dès qu’on en change.


Idem pour la profondeur : selon le type de sol de ma parcelle, elle se règle en sélectionnant l’enregistrement correspondant. » Les adeptes du labour bien droit vont être satisfaits. Même s’il n’y a pas d’autoguidage, la technologie Furrow Control permet de ne pas dévier. En analysant le signal GPS du tracteur, ou celui fourni par le récepteur du fabricant, le système corrige la moindre déviation en modifiant la largeur de travail de l’outil : plus l’écart est grand,

La résistance des socs s’ajuste en fonction du type de terre.

plus le nombre d’allers-retours augmente. « Pour vérifier l’intérêt de cette fonctionnalité, nous avons créé des courbes dans la raie de labour. Après seulement deux ou trois passages, la raie est redevenue parfaitement rectiligne, juste avec une réception Egnos. Il n’y a plus virgules en bout de champ, même après plusieurs heures de travail », conclut-il. Avant d’ajouter, sourire aux lèvres : « Cette option sera très utile pour tous ceux qui ne labourent pas

droit ! Pour mes parcelles irrégulières, le Furrow Control est génial. Même un enfant de 10 ans serait capable de labourer. » ●

SUR LE WEB

Une seule clé permet de régler la profondeur de travail des rasettes gauche et droite grâce au dispositif centralisé.

© terre-net media

Pour chaque vérin, la position de la tige est affichée en cabine.

© terre-net media

Un vérin hydraulique, avec capteur de position, gère la profondeur de travail.

© terre-net media

© terre-net media

Machinisme

La charrue 2500 S i-Plough, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/68charrue L’avis de l’agriculteur, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/68agriculteur

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Septembre 2017

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Machinisme

SPÉC

Incontournables

Innov-Agri Grand Sud-Ouest 2017

Les nouveautés de l’année en démonstration au champ

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Traditionnellement, Innov-Agri Grand Sud-Ouest est le salon d’automne où l’on peut voir, en pleine action, les machines dévoilées quelques mois plus tôt au Sima. Cette année ne dérogera pas à la règle. Par Benoît Egon // begon@terre-net-media.fr

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© Claas

© JCB/Lemken

laas Axion 960 et Arion 510, 610 et 660, Valtra S394 avec SmartTouch, Valtra série A, Massey Ferguson 8740, John Deere 6230R et 6250R, McCormick X7.6, Kubota M5, JCB Fastrac 8000, Quick Q-series, Horsch Express 3 KR EKT, Berthoud Vantage, Kuhn Performer 3000 et Oceanis, Sulky Xeos TF… Ils seront certainement tous présents pour la 7e édition d’Innov-Agri Grand SudOuest, les mercredi 6 et jeudi 7 septembre à Ondes (Haute-Garonne). Plus de 1 000 engins et 400 marques sont attendus sur 85 ha.

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Valtra montrera sa console SmartTouch en fonctionnement sur la série S, qui vient d’être lancée, mais aussi sur d’anciens modèles. Il profitera également de ce moment pour mettre les nouveaux Valtra A à l’épreuve du terrain.

© Kuhn

De plus, du côté de chez Amazone, le pulvérisateur UX et l’automoteur Pantera, équipés respectivement des systèmes de coupure de buses AmaSwitch et AmaSelect, seront placés en conditions de travail, tout comme l’épandeur d’engrais ZA-TS. Deutz-Fahr présentera, pour la première fois au public, son tracteur 4 cylindre de la série 6. Cette gamme sera la plus petite construite dans sa nouvelle usine en Bavière. Les moissonneuses-batteuses seront aussi à l’honneur avec la présentation des AxialFlow de Case-IH, des CX 5 et 6 de New Holland ou encore du cueilleur à maïs Corn Flow de Massey Ferguson. ●

Après s’être affrontés sur les circuits Michelin, les John Deere 6230R et 6530R fouleront pour la première fois les parcelles d’essai d’un salon agricole d’envergure nationale.

© Valtra

Pour l’occasion, le tractoriste Fendt s’associe à Kirpy, spécialiste de l’épierrage. Ensemble, ils remettront en état un chemin d’exploitation.

À noter enfin, les nouveautés Sima des fabricants français de pulvérisateurs : le Kuhn Océanis, qui couronne le renouvellement des gammes du constructeur et le Berthoud Vantage, le dernier né de la marque.

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© Berthoud

© John Deere

© Fendt/Kirpy

L’Allemand Claas lancera, de manière officielle, les Arion 510, 610 et 660, et les Axion 960, soit tous ses nouveaux tracteurs pour 2018.

Les matériels Lemken et JCB, élus Machines de l’année 2017 au dernier Sima, termineront leur tour de France sur cet événement. Ainsi, après leur passage dans plusieurs concessions, le Lemken Karat 12 et le JCB Fastrac 8330 rejoindront le lycée agricole d’Ondes.


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Machinisme

Pleins phares

Circulation routière

Toutes les règles pour les engins agricoles Hauteur, largeur, longueur, masse, permis, immatriculation… Bienvenue dans la jungle du code de la route qui s’applique aussi aux véhicules agricoles, mais avec quelques spécificités en plus. Le point pour vous y retrouver. Par Sébastien Duquef // sduquef@terre-net-media.fr

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La largeur, elle, doit être inférieure ou égale à 2,55 m. Ensuite, il existe deux catégories : A pour les véhicules (ou ensembles) de 2,55 à 3,5 m de large et B pour ceux de 3,5 à 4,5 m. Au-delà de cette valeur ne cherchez pas, vous êtes considéré comme un convoi exceptionnel : vous devez bénéficier d’une autorisation préfectorale pour circuler (cf. tableau 1). Côté longueur, c’est moins de 12 m (ou 18 m si vous remorquez un matériel). Les outils portés ne doivent pas dépasser de plus de 4 m l’aplomb à l’avant du tracteur et de plus de 7 m à l’arrière. Entre 1 et 4 m de dépassement à l’avant, vous devez mettre un panneau carré (ou rectangulaire) de signalisation à l’avant ou à l’arrière de la machine, ou une bande rétro-réfléchissante rouge et blanche. À

Les matériels agricoles aussi doivent respecter le code de la route.

Signalisation imposée pour les outils portés Dépassement jusqu’à 4 m

Aplomb avant

Aplomb arrière

1m

1m

l’arrière, la présence de deux panneaux est obligatoire dès que le matériel déborde de 4 à 7 m (voir schéma ci-dessus). Pour les véhicules de plus de 12 m (ou les ensembles de plus de 18 m), il faut utiliser des catadioptres (systèmes rétroréfléchissants) et/ou des feux de position latéraux.

Jusqu’à 3 000 € d’amende en cas de surcharge

Tableau 1 - Réglementation concernant le gabarit des machines agricoles

Largeur (m)

Groupe

Applica)on du code de la route

A

B

< 2,55

2,55 < l ≤ 3,5

3,5 < l ≤ 4,5

Longueur (m)

< 12 (18 si ou:l remorqué)

Limite du code de la route < L ≤ 22

22 < L ≤ 25

Masse (kg)

≤ limite du code de la route

Source : MSA 30

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> limite du code de la route

© Terre-net Média

Caractéris)ques

Dépassement jusqu’à 7 m

© Groupama

Un convoi exceptionnel au-delà de 4,5 m de large

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irculez-vous en toute légalité ? Les machines agricoles, toujours plus grosses, respectent-elles le code de la route ? Qui ne s’est jamais perdu dans la multitude de textes, décrets, arrêtés qui encadrent leur circulation ? Voici les règles essentielles à connaître pour y voir plus clair. Intéressons-nous d’abord au gabarit des convois : en France, leur longueur, leur largeur et leur masse sont réglementées. Seule la hauteur est libre. Attention cependant, les ponts et tunnels de moins de 4,3 m ne sont pas signalés systématiquement. La vigilance s’impose donc dès que la hauteur de l’engin dépasse 4 m.

Enfin, pour la masse, les mêmes règles s’appliquent à tous les types de convois. • La masse de chaque engin doit être inférieure ou égale, mais ne doit jamais dépasser, le poids total autorisé en charge (PTAC), indiqué sur le certificat d’immatriculation du véhicule ou de la remorque. • La masse totale ne doit pas excéder le poids total roulant autorisé (PTRA) mentionné sur la carte grise du tracteur. • La masse supportée par un essieu ne doit jamais être supérieure à 13 t. Les remorques et autres équipements remorqués doivent répondre à des contraintes


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Machinisme

Les ensembles de plus de 25 m de long sont considérés comme des convois exceptionnels.

supplémentaires : si l’ensemble comporte jusqu’à quatre essieux, sa masse maximale est limitée à 38 t. En cas de surcharge(1), vous vous exposez à de lourdes sanctions. Par exemple, pour un dépassement de : • 5 % du PTAC, c'est une infraction de 4e catégorie. Vous pouvez perdre 3 à 6 points sur votre permis de conduire, assorti d’une amende pouvant atteindre 750 €. • 2 0 % du PTAC (ou s’il y a récidive) : il s’agit d’une infraction de 5e catégorie. Vous risquez un retrait de permis et jusqu’à 3 000 € d’amende. La réglementation stipule aussi que le poids réel des remorques, semi-remorques ou machines remorquées ne peut pas dépasser 5,5 fois le poids à vide du tracteur. De plus, le report de charge sur le piton d’attelage ne doit pas être supérieur à 3 t (4 t avec une boule d’attelage de 80 mm de diamètre). Une attention particulière doit être accordée à l’homologation du véhicule et aux données présentes sur le certificat qui l’accompagne, appelé "barré rouge".

• la circulation est restreinte au département de l’exploitation et limitrophes. Pour ceux du groupe B : • l’ensemble tracteur/outils doit être précédé d’une voiture, ou d’une camionnette sans remorque, avec feux de croisement allumés de jour comme de nuit, un ou deux gyrophares et deux pancartes "convoi agricole" verticales, visibles de l’avant et de l’arrière ; • la vitesse maximale est de 25 km/h ; • il est interdit de circuler entre le samedi 12 h (ou veille de fête) et le lundi 6 h (ou lendemain de fête) sauf pendant les semis et les récoltes.

Au-delà de 4,5 m de large et/ou 25 m de long, votre convoi est dit "exceptionnel" : vous devez demander une autorisation préfectorale et être escorté par du personnel formé, de la police ou de la gendarmerie.

Un gyrophare visible à 50 m En matière d’éclairage et de signalisation, quatre feux, deux de position et deux de croisement, sont obligatoires, ainsi que deux clignotants. Sont exigés, à l’arrière, deux feux rouges, deux clignotants, deux dispositifs réfléchissants et une plaque d’immatriculation avec éclairage. Au moins

Les dispositifs d’éclairage obligatoires

Une escorte policière Votre convoi dépasse le gabarit autorisé ? Vous devez vous référer à l’arrêté du 4 mai 2006, sur la circulation des matériels agricoles et forestiers. La répartition en deux catégories est donc à nouveau valable. La législation est la suivante.

© Terre-net Média

Pour les véhicules du groupe A : • les feux de croisement doivent être allumés et il faut prévoir des panneaux, ou des bandes adhésives rouges et blanches, et des catadioptres ; • la vitesse est limitée à 40 km/h (ou 25 km/h selon la date de réception de l’engin) ;

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Pleins phares

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Machinisme

Pas de panique si vous avez oublié d’acheter un éthylotest, l’amende initialement prévue a été supprimée.

un gyrophare doit être présent et visible à 50 m tous azimuts. Sinon, il faut en installer un autre à l’arrière. Mais pas plus : les sapins de Noël ambulants sont interdits. Et si le convoi se retrouve immobilisé sur la chaussée ? Il suffit de la baliser avec les feux de détresse et le triangle de pré-

signalisation, placé à 30 m. Les agriculteurs doivent tous en avoir un dans leur tracteur selon le code de la route. Le gilet jaune, lui, est seulement conseillé. Prudence toutefois, lorsque le patron n’est pas le seul à conduire, le code du travail oblige à fournir des équipements de protection individuelle (EPI) adéquats. Les chauf-

feurs salariés, et même les adhérents d’une Cuma, doivent donc porter un gilet jaune s’ils se trouvent aux abords des voies de circulation. En revanche, l’extincteur n’est pas obligatoire, mais recommandé lors de certains travaux (transport de fourrage notamment). Pas de panique enfin, si vous avez oublié d’acheter un éthylotest : le décret du

Tableau 2 - Quel permis de conduire faut-il ?

Voiture

Camion

Tracteur

Quad

Permis B

Moins de 9 places 750 kg < remorque ≤ 3,5 t

BE

Remorque > 3,5 t

C1E

Poids lourd > 3,5 t

C

Poids lourd > 3,5 t Remorque > 750 kg (PTAC > 3,5 t)

CE

Poids lourd : 3, 5 t < PTAC ≤ 7,5 t

C1

Poids lourd : 3, 5 t < PTAC ≤ 7,5 t Remorque > 750 kg

C1E

Vitesse ≤ 40 km/h

B

RaKaché à une exploitaOon Vitesse ≤ 40 km/h

Pas de permis (seulement durant les acOvités agricoles et à parOr de 16 ans²)

Lourd à moteur (7e catégorie)

B1 ou B Source : articles R221-1 à R221-21 du code de la route

“ Gabarit, poids, éclairage, signalisation, permis de conduire, plaque d’immatriculation... que de choses à vérifier pour conduire un véhicule agricole ! „ © Terre-net Média

Type de véhicules Moins de 9 places Poids ≤ 3,5 t Remorque ≤ 750 kg

N. B. : Quand vous essayez un tracteur prêté par votre concessionnaire, vous devez disposer d’un contrat de location ou de mise à disposition pour que votre dispense de permis de conduire soit valable.

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Machinisme

GNR ou pas ? Concernant l’emploi du GNR, là encore, pourquoi faire simple ? Depuis le 1er janvier 2011, il remplace le fioul pour les travaux agricoles (entretien du sol, épandage d’engrais, récolte...), les transferts de matières agricoles ou forestières (s’ils sont directs

Matériel en parc

Tracteur

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Source : Bureau de coordination du machinisme agricole (BCMA)

entre le lieu de production ou d’utilisation et celui de stockage, ou inversement), l’entretien de la végétation (fauchage des accotements, élagage en bord de route, nettoyage des fossés et canaux…). Pour tous les autres usages (travaux publics, déblaiement de matériaux, transport de marchandises sans passer par une exploitation agricole ou forestière, etc.), le moteur des tracteurs doit être alimenté avec du gazole blanc. ●

(1) En cas d’accident, les assurances peuvent refuser de vous couvrir et diminuer leurs garanties (2) Si l’engin mesure moins de 2,5 m de large et moins de 18 m de long

Tout savoir sur la législation pour les machines agricoles sur www.terre-net.fr/mag/68legislation

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Point de vue immatriculation, les règles ont aussi changé. Depuis le 1er avril 2009, les tracteurs et automoteurs, attachés à une exploitation agricole ou forestière, à une ETA ou à une Cuma doivent être munis d’une plaque d’immatriculation inamovible à l’arrière. Les plus conservateurs peuvent ajouter celle de l’exploitation. Dans toutes les autres situations, une seconde plaque doit être fixée à l’avant (voir tableau 3).

Tableau 3 - Éléments exigés selon l’ancienneté et le type de matériel

SUR LE WEB

28 février 2013 annule l’amende de 11 €, initialement prévue. En ce qui concerne le permis de conduire par contre, c’est plus compliqué. La réglementation a changé le 6 août 2015 et diffère selon la catégorie de véhicule (cf. tableau 2).


Le dossier

Grand angle

Pneumatiques

Neuf clés pour bien les choisir

Lorsqu’on veut les remplacer, de nombreux points sont à prendre en compte. L’objectif : travailler dans de bonnes conditions, avec un bon rapport qualité/prix. Voici neuf clés pour vous aider à choisir au mieux. Par Benoît Egon // begon@terre-net-media.fr

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© Fotolia // Création Terre-net Média

Si pour beaucoup d'exploitations, le budget moyen annuel consacré aux pneus est faible, inférieur à 1 000 €, il peut très vite grimper et atteindre plusieurs milliers d’euros. Les pneumatiques assurent la liaison entre le sol et les machines agricoles. C’est une pièce importante qui impacte autant les performances économiques (tassement du sol, consommation de carburant) que la sécurité sur route (vitesse de déplacement, respect de la réglementation).


Le dossier pas à une pression de gonflage préconisée, mais à une pression nominale. Le pneu peut supporter 450 kg si elle est égale à 80, et 10 900 kg si elle vaut 191. Dans le cas présent (155), la charge tolérée est de 3 875 kg.

D Code de vitesse

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C’est la vitesse maximale d’utilisation du pneumatique. Dans le domaine agricole, il va de A1 pour 5 km/h à D pour 65 km/h.

Pour savoir si un pneu a une structure radiale ou diagonale, il suffit de regarder la forme des empreintes.

Que veulent dire tous ces chiffres et lettres ? Avant toute chose, commençons par décrypter les inscriptions incrustées sur le flanc des pneumatiques.

650 Section nominale du pneu (en pouces ou mm) Exprimée en millimètre dans l’exemple (650), elle équivaut à la largeur flanc à flanc du pneu à son rayon sous charge. On la confond fréquemment avec la largeur de la bande de roulement.

R Structure du pneu (R = radiale)

La structure des pneumatiques peut être radiale ou diagonale. Un pneu diagonal est constitué d’une superposition de nappes croisées formant une couche épaisse, moins flexible et plus sensible à l’échauffement. Le sommet et les flancs sont interdépendants. Un pneu radial est composé d’une part d’une carcasse souple disposée de façon radiale et d’autre part, d’une ceinture métallique pour stabiliser la bande de roulement. Le travail des flancs est donc indépendant de celui de la bande de roulement. On reconnaît chaque carcasse de pneuma-

tique grâce à leurs formes d’empreintes bien distinctes : arrondie pour la diagonale et carrée pour la radiale. Autre différence, la distribution de la pression au sol : homogène pour la radiale, d’où une meilleure portance, et hétérogène pour la diagonale, ce qui provoque un fort tassement des parcelles. La structure radiale restreint donc les phénomènes de lissage et préserve mieux la structure des sols, tout en ayant une usure uniforme. De conception plus récente que les pneus diagonaux, moins techniques et moins coûteux à fabriquer, elle convient bien aux usages intensifs.

0416 Date de fabrication (en semaine et année) Ici 4e semaine de l’année 2016.

38 Diamètre nominal de la jante (en pouces) 60 Rapport entre la hauteur du flanc et la section nominale du pneu (en %) Appliqué à la section du pneu, il donne la hauteur du flanc. Ici, le flanc mesure 60 % de 650 mm, soit 390 mm environ.

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VF 650/60R38 155 D 0416

Remarque : l’indice de performance est la combinaison des deux derniers paramètres cités : 155 D. Ces deux chiffres sont importants aussi bien pour le tracteur que pour les remorques, souvent sollicitées au maximum.

Un pneu agricole supporte des vitesses de 5 à 65 km/h.

155 Indice de capacité de charge

Quelles sont les normes pour exprimer les dimensions ?

Compris entre 80 et 191, il indique la charge maximale admissible par le pneumatique à une pression normalisée (1,6 bar pour les pneus de petite et moyenne puissance). Cette valeur de référence ne correspond

L’ETRTO (European Tyre and Rim Technical Organisation) a défini des normes techniques officielles pour les tailles de pneumatiques. Bien que ce groupe travaille depuis 1964 à la normalisation des dimen-

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Le dossier

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sions, les vieilles appellations sont parfois encore utilisées. Comme vu précédemment, les tailles de pneus des engins agricoles sont assez bien normées. Exemple : 520/85 R 38.

La pression d’utilisation des pneus agricoles est primordiale pour la rentabilité. Elle influe sur le tassement des sols, la consommation de carburant, l’usure des pneumatiques et le confort de conduite. Elle doit être adaptée à la charge sur l’essieu, à la vitesse d’avancement et au type de travail (avec ou sans effort de traction). Le sous-gonflage crée des dommages irréversibles au niveau des carcasses des pneus, qui s’usent prématurément sur route. Résultat : la résistance à l’avancement et la consommation augmentent. Sous-gonflé, le pneumatique "rebondit" sur le sol, d’où une usure anormale des épaules et des barrettes (une sur deux seulement est usée). En outre, il y a plus de vibrations et le pneu s’échauffe, ce qui réduit sa durée de vie. Malgré tout, la pression de tassement au sol diminue jusqu’à la pression de gonflage. S’il est sur-gonflé en revanche, il en résulte un patinage excessif au champ. Sur sol dur et rocailleux, cela provoque une usure prématurée. Sur route, le sur-gonflage engendre des usures rapides et irrégulières des crampons, la surface en contact avec le sol étant trop restreinte. Le sur-gonflage limite la taille de l’empreinte au sol mais accroît la pression. En effet, l’air contenu dans l’enveloppe porte la charge : plus le volume d’air est important, plus la capacité de charge du pneumatique est élevée.

canique du tracteur dans une marge de tolérance, appelée communément prépondérance et exprimée en pourcent. Sa valeur se situe généralement entre 0 et 5 %. Concrètement, cela signifie qu’il faut donner une prépondérance aux roues avant par rapport aux roues arrière. C’est-à-dire que le train avant doit légèrement "tirer" la machine. Si la prépondérance est trop faible, l’essieu arrière va pousser celui-ci. Si elle est trop forte, les pneus avant risqueront de s’user davantage.

Attention toutefois, l’ancienne dénomination est couramment employée pour les remorques ou les quads : 12.4 – 28 : 12,4 est la largeur du pneu en pouces, 28 le diamètre de la jante. 10,5/65 – 16 : 10,5 correspond à la largeur du pneu en pouces, 65 à la hauteur du flanc en % et 16 au diamètre de la jante.

49/17 – 20 : 49 équivaut au diamètre total du pneu, 17 à sa largeur, et 20 au diamètre de la jante, le tout en pouces.

Le calcul de la prépondérance est simple, si vous disposez des informations suivantes :

11 – 28 : en fait, il s’agit d’un 12.4 – 28 (voir plus haut). D’ailleurs, on dit encore souvent un 12.4/11 – 28, le 11 représentant la largeur de la jante.

Prépondérance = (((Circonférence avant x Rapport mécanique) - Circonférence arrière)/Circonférence arrière) x 100

Qu’est-ce que la prépondérance et comment la calculer ?

En cas de doute, vous pouvez en discuter avec votre concessionnaire ou bien votre marchand de pneumatiques.

Quelle est la bonne pression pour mes pneumatiques ?

Pour régler la pression d’un pneumatique, il est donc indispensable de connaître le poids qu’il peut accepter, le poids sur chaque essieu étant celui de l’ensemble tracteurmatériel. Il faut également savoir comment le tracteur est utilisé : sur route ou au champ notamment. Cependant, la pression doit aussi être ajustée selon le type de pneumatique. Avec ceux bénéficiant de la norme technologique VF (Very High Flexion), la pression appliquée ne varie pas avec la vitesse d’avancement. Donc, plus besoin de la modifier entre la route et le champ. Ainsi, le chauffeur peut rester constamment à basse pression. À noter : presque tous les fabricants proposent une application sur smartphone pour adapter au mieux la pression à la charge et à l’usage.

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Les roues d’un tracteur ne tournent pas à la même vitesse à l’avant et à l’arrière. Chaque modèle dispose d’un rapport mécanique entre la vitesse de rotation du pont avant et celle du pont arrière. Lorsqu’on change les pneus, il faut avoir cela en tête. Le rendement de l’engin en dépend, mais surtout sa fiabilité mécanique et aussi l’usure de ses pneumatiques.

Qu’apportent les structures radiales IF, VF et CFO ?

Si vous renouvelez ces derniers pour la première fois et que la monte du constructeur vous convient, pas de problème. Par contre, si vous souhaitez changer de taille, il faut vérifier que la circonférence de vos nouveaux pneus respecte le rapport mé36

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Les pneumatiques sont des pièces plus techniques qu’on pourrait le croire de prime abord.

Un pneu s’use plus vite s’il est sous-gonflé.

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Rien ne ressemble plus à un pneumatique qu’un pneumatique. Pourtant, ce sont des organes plus techniques qu’on pourrait le


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Le dossier

Les roues d’un tracteur ne tournent pas à la même vitesse à l’avant et à l’arrière.

penser à première vue. Les laboratoires des principales marques cherchent d’ailleurs à développer sans cesse des nouveautés pour satisfaire les clients. Parmi les dernières grandes avancées : les structures radiales renforcées. Les pneus à carcasses IF (Improve Flexion ou flexion améliorée) et VF (Very High Flexion ou très grande flexion), souvent à ceinture acier, possèdent un flanc plus souple et plus résistant. Ces nouvelles conceptions permettent, selon les manufacturiers, d’accroître la capacité de charge (IF) et/ou de baisser la pression de gonflage (VF). Et surtout de ne plus avoir à modifier la pression en fonction de la vitesse. À dimension équivalente, leur empreinte au sol est supérieure, pour plus de traction et une consommation moindre. Grâce à leurs indices de charge plus élevés, il est possible de monter des roues plus étroites sur les pulvérisateurs, sans pour autant pénaliser la stabilité. Les pneus CFO (Cyclique Field Operation) sont conçus pour accepter une urcharge ponctuelle comme les variations de charge d’une trémie. Attention néanmoins, ces pneus paraissent séduisants, mais ils sont plus chers et nécessitent des jantes spécifiques au niveau des talons. Renseignez-vous auprès d’un distributeur. 37


Grand angle

Rien ne ressemble plus à un pneu qu’un autre pneu et pourtant...

diminue la pression au sol, donc les phéPourquoi des pneus etnomènes de tassement et d’orniérage. grand volume ou basse pression ? Comment fonctionne Les engins agricoles sont toujours plus puissants, lourds et efficaces. Le revers de le gonflage à l’eau ? la médaille : cette course à la puissance

Les équipementiers proposent en général quatre grandes familles de pneumatiques, caractérisées par leurs dimensions : un diamètre identique mais des largeurs différentes, des modèles étroits à très larges, dits "basse pression". Fréquents sur les remorques agricoles et les outils de récolte, ces derniers sont de plus en plus présents sur les tracteurs. Ces pneus contiennent un volume d’air conséquent, essentiellement grâce à une largeur supérieure, qui tolère de fortes charges à des pressions modérées 38

Parfois, il est nécessaire d’alourdir les essieux moteurs pour gagner en rendement ou abaisser le centre de gravité de la machine. Outre les masses additionnelles prévues par les constructeurs, les pneus avec ou sans chambre à air peuvent être gonflés à

l’eau. Néanmoins, il faut s’assurer que la valve est compatible. Le gonflage à l’eau permet de lester le tracteur pour améliorer l’adhérence, de manière moins onéreuse qu’avec des masses en fonte. Toutefois, il oblige à contrôler fréquemment la pression de gonflage et rend plus difficile l’équilibrage avant et arrière de l’engin. Le principal inconvénient : le poids mort généré par ces masses, qui se ressent sur la consommation de carburant. En hiver et/ou en altitude, les températures descendent en dessous de 0°C. Il est donc indispensable d’ajouter un produit antigel (environ 5 % du volume d’eau). L’enveloppe doit être remplie avec 75 % du mélange eau + antigel pour ne pas créer d’effet de balourd à faible vitesse et ne pas dégrader le pneu. La charge est donc portée par un petit volume d’air (25 % du volume). Conséquence : la moindre perte d’air se traduit par une importante diminution de pression. Il faut donc la vérifier régulièrement. Pour le gonflage proprement dit, la méthode classique consiste à mettre le pneu monté à une pression de 0,5 bar environ, en position verticale valve vers le haut. Ensuite, il faut verser de l’eau jusqu’à hauteur de la valve pour arriver à un remplissage de 75 %, puis finir de gonfler à l’air. Avant de vous lancer dans cette opération, demandez conseil à votre revendeur de pneumatiques pour vérifier qu’il n’y a pas d'incompatibilité. Il faut toujours garder à l’esprit que le gonflage à l’eau se fait généralement pour toute l’année car il n’est pas très facile à mettre en place. Donc, ce poids

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tasse et endommage les sols. Pour pallier ces inconvénients, les matériels doivent être équipés de pneumatiques supportant la charge donnée avec une pression de gonflage aussi faible que possible. Tout en garantissant une capacité de charge suffisante pour que le véhicule puisse avancer sans laisser de traces ou causer d’autres dommages au niveau du sol. Des pneus, dotés d’une vaste surface de contact avec le sol et d’un grand volume d’air, répartissent le poids de la machine sur une zone plus large. En abaissant la pression de contact, ils limitent l’impact sur la structure et le potentiel du sol.

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Les engins, de plus en plus puissants, doivent être équipés de pneumatiques limitant la compaction des sols.

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Le dossier

"mort" génèrera une surconsommation de carburant même sans lestage. Enfin, si vous êtes éleveur, soyez vigilant. N’intoxiquez pas vos animaux avec l’antigel en cas de crevaison sur les aliments.

Le stockage des pneumatiques est essentiel pour pouvoir les conserver de nombreuses années. Quelques règles simples suffisent à allonger leur durée de vie. Tout d’abord, il faut les stocker à l’intérieur pour les mettre à l’abri de la lumière, de l’humidité et de la chaleur. Trois paramètres auxquels les pneumatiques, composés en majorité de caoutchouc, sont sensibles (risques de craquèlement).

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Comment bien stocker ses pneumatiques non utilisés ?

Des masses à l’avant du tracteur améliorent l’adhérence mais augmentent la consommation de carburant.

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semble fastidieux, il est possible de vider au maximum le véhicule du poids inutile et d’augmenter la pression de gonflage de 0,5 bar. Dernier conseil : tournez régulièrement vos pneus, sinon c’est toujours la même zone qui se déforme. Un quart de tour par mois devrait faire l’affaire.

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Quand changer ses pneumatiques ?

Des crampons de 60 mm de haut à l’origine doivent être changés lorsqu’ils ne font plus que 20 mm.

De la même manière, ils ne doivent pas être exposés aux produits chimiques tels que les solvants ou les hydrocarbures. Absorbés par le caoutchouc, ils dégradent rapidement la gomme. Si vos pneus sont nus, mieux vaut les stocker verticalement, sur une palette ou dans un raque de rangement, pour ne pas les écraser et fragiliser

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la carcasse. S’ils sont montés sur jantes, là aussi, il faut éviter les contacts avec le sol : ils peuvent être entreposés couchés ou debout avec leur pression de gonflage habituelle. S’ils sont montés sur un engin, comme une remorque ou une moissonneuse-batteuse, il est recommandé de mettre la machine sur cale. Si cela vous

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Avant de changer ses pneus, il faut vérifier s’ils sont vraiment usés. Voici tout ce qu’il faut savoir pour un contrôle efficace. Tout d’abord, l’usure normale du pneu se traduit par la diminution des barrettes et crampons. Selon les préconisations habituelles, des pneus usés à 70 % doivent être remplacés. Ainsi, des crampons de 60 mm de haut à l’origine doivent être changés lorsqu’ils ne font plus que 20 mm. Cependant, cela dépend bien sûr de l’utilisation des pneumatiques. En effet, pour des pneus de traction, la taille de la barrette est essentielle alors que pour des pneus subissant de faibles charges, on peut aller au-delà de 70 % d’usure. Notons qu’il ne faut pas regarder que les bar-


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Les équipementiers proposent en général quatre grandes familles de pneumatiques.

rettes, mais également les fissures sur le flanc. Si de petits craquèlements ne sont pas dramatiques, des fentes plus grosses peuvent faire éclater le pneu. Sur route, cela peut être extrêmement dangereux. Si vous observez une usure irrégulière de vos pneumatiques, mieux vaut identifier la cause avant de les renouveler. Il peut effectivement s’agir d’un mauvais réglage de la direction (usure plus forte à droite ou à gauche) ou de la pression (usure d’un crampon sur deux).

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Enfin, si cette dernière baisse très rapidement, cela peut signifier que la perméabilité des pneus est endommagée. Il faut alors penser à les changer. Les gonfler, même régulièrement, ne serait pas rentable. ●


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DE NSTRAT MO

2

es

CLAAS Jaguar 950 2012 - 2300 H

MF 7716

2015 - 900 H 73 000 € HT

MF 7465

2010 - 4500 H Chargeur Faucheux 39 800 € HT

IO

COLE

27 000 € HT

9 500 € HT

24 000 € HT

Tracteur agricole

Déchaumeur à dents

DEUTZ 5-100.4 D

CENIUS 3002

LANDINI

2014 - 100 CV - 1700 H PdF AV - Rel. AV

Tracteur agricole

Amazone - Super 2014 - 3 M

Powerfarm 100 2008 - 100 CV - 1800 H Chargeur

claas.fr 24/04/2017 11:11:06

Futuragri

Samim

www.futuragri.fr

Tél. : 05 53 68 58 00 Fax : 05 53 68 54 45

45 000 € HT CIH Maxxum 120 MC 2008 - 2200 H Pont et Cab susp. Rél. AV

39 000 € HT

49 000 € HT CIH Maxxum 125 EP MC 2015 - 2430 H Pont et Cab susp. 3DE EHR

68 000 € HT

62 000 € HT CIH Puma CVX 130 EP RTK 2013 - 1730 H Guidage Pont et Cab susp.

68 000 € HT

65 000 € HT CIH Puma 130 EP MC 2014 - 822 H Pont et Cab susp. Rél AV - Full

76 000 € HT

165 000 € HT CIH Quadtrac 550

2012 - 3735 H - BV Full Power Clim. Auto Chenilles en 760mm

75 000 € HT

NH T6.140 EC

NH T7.185 APC

NH T7.210 AC

NH T7.250 AC

NH T7.270 AC

2013 - 2253 H - 2DE Masses AV Pont et Cabine standard

2014 - 857 H - 4DE Méca. Pont et Cab susp. Rél AV

2012 - 2030 H Vario - 4DE Pont et Cab Susp.

2014 - 2315 H Vario - 4DE Pont et Cab Susp.

2012 - 2000 H Vario - 4DE Pont Supersteer

32 000 € HT CLASS Arion 610C 2010 - 3800 H - 3DE Pont standard

32 000 € HT CLASS Arion 620 CIS 2008 - 4800 H - 3DE Pont standard

12 000 € HT VALMET 6600

1995 - 6230 H - 3DE Pont standard - Poste inversé

16 000 € HT LANDINI Rex 90 GT

2003 - 3700 H - 24x24 - 3DE Cabine Clim.

15 500 € HT

Percé

Z.I. Jean Maleze 47240 CASTELCULIER

CLAAS Fruitier 267 F Nectis 2007 - 3900 H 24x24 - 3DE

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NEW HOLLAND TSA 100 29 2007- 100 ch - 7193 h - Semi-powershift

MASSEY FERGUSON 6465 29 2008 - 120 ch - 4700 h

NEW HOLLAND T595 56 2014 - 99 ch - 2765 h - Hi-Low

VALTRA T121 29 2007 - 120 ch - 5340 h - Trans. Méca.

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JOHN DEERE 6800 22 1994 - 11600 h

MASSEY FERGUSON 6465 35 6465 DYNASHIFT

MC CORMICK MTX 135 35 2005 - 135 ch - 5804 h

LAIR Benne SP240 50 2003 - Monocoque - 16.6 T

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Annonce N° 1135667

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NEW HOLLAND T6010 PLUS 76 2009 - 100 ch - 6300 h - Semi-powershift

MC CORMICK MTX 135 61 2013 - 135 ch - 1650 h

NEW HOLLAND T8020 50 2010 - 248 ch - 3700 h - Powershift

DEUTZ-FAHR C9206TS 61 2015 - 7.2 m - 395 ch - 152 hb

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CASE IH Maxxum CVX 110 79 2016 - 110 ch - 830 h

CLAAS 620 49 2014 - 150 ch - 2557 h - Semi-powershift

NEW HOLLAND T8020 85 2008 - 140 ch - 4632 h - Hi-Low

DEUTZ FAHR 6160 Agrotron 53 2013 - 160 ch - 2200 h

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ELECTRO COMMAND - 2 distrib. 38070R28 48070R38 - Prix 25 000 € HT

Prix 15 000 € HT

Semi-powershift - 480/65R28 - 600/65R38 Prix 35 000 € HT

2004 - 125 ch - 5000 h - Semi-powershift 420/70R28 - 520/70R38 - Prix 25 000 € HT

ELECTRO COMMANDE - 3 distrib. 380/85X28 - 18.4X38 - Prix 29 500 € HT

Variation continue - 3 distrib. - 14,9R28 Michelin - 18,4R38 Michelin

Semi-powershift - 480/70X28 - 580/70X38 Prix 42 000 € HT

6 sous charges - 24 Vitesses - Inverseur hydr. - 3 distrib. - Prix 54 500 € HT

(doubleur) - 40 KM/H - 3 distrib. 13,6R24 16,9R34 - Prix 39 000 € HT

Powershift - 3 distrib. Prix 33 000 € HT

5 distrib. - 600/70R30 - 800/70R38 Prix 51 000 € HT

(doubleur) - Electrocommand - 16AV+16AR - 4DE distrib. - Prix 39 000 € HT

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16.9X28 - 20.8X38 Prix 31 500 € HT

Prix 34 000 € HT

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480/70R28 - 580/70R38 Prix 56 375 € HT

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RUAUX AGRICOLE Jean-Marc BRASY RN 13 - MAROLLES 14 100 LISIEUX Tél: +33 (0)2 31 48 32 36 Port : 06 88 20 81 11 occasion@ruaux-sa.fr

Tracteur agricole

JD 6110 MC

DTZ-F M 650 PL

Tracteur agricole

Tracteur agricole

2014 - 110 CV 1138 H 42 000 € HT

Agrotron -2011 - 190 CV 4682 H - Rel AV 54 500 € HT

2011 - 190 CV - 3313 H Rel AV 88 000 € HT

Tracteur agricole

JD 6190 R

VALTRA N101

CASE IH Farmal 95C

Tracteur agricole

Ensileuse automotrice

2008 - 100 CV - 5236 H Chargeur 34 500 € HT

2013 - 2575 H - 95 CV Chargeur 34 500 € HT

2013 - 740 H 560 CV - 8 rangs

Pulvérisateur automoteur

Pulvérisateur traîné

Pulvérisateur traîné

MATROT Xenon

BERTHOUD

BLANCHARD

2011 - 1103 H - 210 CV 36m - 4300 L - DPAE 132 000 € HT

Major 32 - 2005 27M - 3200 L - DPAE 19 000 € HT

Océanis 7700 2008 - 48 M - 7700 L 35 000 € HT

JD 7480

LAIR 18T5 CU

LAIR 18T5 CU

BRUNEAU VX6100

2011 - E.V.V.A suiv.forcé Freins à air 40km/h Prix HT : 42 000 €

2003 - 33m3 - Repeinte Suiv.forcé - Portes hydr. Prix HT : 36 000 €

2008 - 8T2 CU -Long.6m Pont sur glissières Prix HT : 6 900 €

LAIR 17T CU

ROLLAND V52

PICHON 15700L

2003 - 33m3 - Suiv.forcé Révisée - Repeinte Prix HT : 29 000 €

2010- Long. 5m20 Abaissement hydr. Prix HT : 7 990 €

2015 - Bras d.200 Boggie suiveur Prix HT : 26 000 €

PICHON 15700L

PICHON 15700L

QUIVOGNE DÉCHAUM.

2007 - Révisée Bras d.200 - Boggie suiv. Prix HT : 23 800 €

2001 - Bras d.150 - Fr mixte Suiveur forcé - Int. oxyd Comp. HS - Prix HT : 13 000 €

2013 - 15 dents Largeur 3,5m - Rouleau barres Prix HT : 3 700 €

www.lair-remorques.fr

RD 976 village la Mairie - 50600 Moulines 02.33.49.01.48 - info@lair-remorques.fr

www.lebaudy.com Pellerin Laurent - Port : + 33 (0)6 87 32 38 74 Larché Emmanuel - Port : +33 (0)6 16 01 43 81 61700 Lonlay l'Abbaye - Tél : +33 (0)2 33 30 68 68

28360 FRESNAY-LE-COMTE

lpellerin@lebaudy.com

Eric Pichereau : 06 09 31 13 32 - Lenny AUBERT : 02 37 33 46 27

Tél. : 02 37 33 46 00 - www.groupe-lecoq.com Ensileuse automotrice

Valet de ferme

2010 - 1802 RM - 1110 HR Rotor 48 CTX - 4RM Prodrive Prix HT : 105 000 €

X 7.460 - 2014 - 160 CV 1900 H - Pont AV & cab susp. Prix HT : 59 000 €

2012 - 870 H - bras téles. Attelage Euro Prix HT : 25 900 €

Tracteur agricole

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THALER 3145 TA

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MC CORMICK

CLAAS Arion 410

Terre-net

2013 - 100 CV - 4070 H Chargeur FL120 Prix HT : 35 000 €

Tracteur agricole

NH T7.200 Percé

Tracteur agricole

JOHN DEERE 7450 I

2014 - 155 CV - 3050 H PC - Pont AV et Cab susp. Prix HT : 53 000 €

RAZOL Makila

2010 - 6 - Semi-porté Déstockage

Tracteur agricole

2011 - 1350 HM 5.50m - Broyeur

LAVERDA

M 306 SP - 2009 - Broy. 1462 HM - 6.60m

Tracteur agricole

MF 5470

JOHN DEERE 6140 R

2008 - 125 CV - 3750 H Boite Dyna 4 Prix HT : 29 500 €

2016 - 140 CV - 620 H TLS - Boite Eco Shift Prix HT : 78 000 €

Tracteur agricole

Tracteur agricole

CASE IH Maxxum 115

MC CORMICK

2013 - 115 CV - 2300 H Chargeur LRZ 130 Prix HT : 48 500 €

MTX 135 -2013 - 135 CV 1650 H - Pont AV et Cab susp. Prix HT : 42 000 €

DTZ-FAHR MK 650

JOHN DEERE 7430

NH CSX 7050

2012 - 1400 H - 192CV Rel AV

2009 - 170CV - 4036 H Rel AV

2009 - 1740H - 258CV 5.18 m - Broyeur

FENDT 820 TMS

BELAIR Drakkar

CLAAS Lexion 510

2009 - 200CV - 6200 H PdF AV - Rel AV

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MF 7260 Beta

2013 - 18m3 - Vis verticales

2007 - 1615 HM 5.4m - Broyeur


mikael@sdma-agri.com

CREIS-OBET 29380 BANNALEC Tél. : 02 98 71 81 58 Port. : 06 86 15 83 12

www.sdma-agri.com

JOHN DEERE 6320

2005 - 4790 H - Autoquad Pont Susp. - Cab. susp. - Rel. AV. - PDF

RENAULT Ares 816 RZ

CLAAS Axion 810 CIS

2010 - 3900 H - Pont Susp. Cab. Susp. - Rel. AV.

VALTRA S353

CLAAS Celtis 456 RX 2006 - 4400 H

VALTRA T153 Versu

JOHN DEERE 6620

2006 - 5980 H - Autopower Pont Susp. - Rel. AV. - Adaptation MX

MASSEY FERGUSON 6612

2013 - 4170 H - Dyna 6 - Cab. Susp. Rel. AV. - Chargeur MX T412

VALTRA T153 Versu

2004 - 6600 H - Pont Susp. Cab. Susp.- Rel. AV.

2013 - 3900 H - Pont Susp. - Cab Susp. Rel. AV. PDF AV. - Poste Inverse

2015 - 1700 H - Pont Susp. Cab. Susp. - Rel. AV.

2013 - 2700 H - Pont Susp. Cab. Susp.- Rel. AV.

VALTRA T172 Direct

Semoir AMAZONE ED601K

Autocharg. BELAIR Gabare 2336 DT

Faneuse CLAAS Volto 870T

2011 - 2600 H - Pont Susp. Cab. Susp. - Rel. AV.

2001 - 8 Rangs Ferti + Micro Controleur

2336 DT - 2012 - Conv. 9 peignes - Fauch. 2.10m - Distrib. D/G - Tapis - Essieu suiveur

2010 - 8.70m 8 Toupies - Semi portée

2008 - 3990 H - Dyna 6 - Cab. Susp. Adaptation Manip

2011 - 4250 H - Pont Susp. - Cab. Susp. Rel. AV - Adaptation MX

CLAAS ARION 640 CIS

AMAZONE KX 3000 Cultimix

Herse AMAZONE KE 303-135

Combiné de semis SULKY

Combiné de semis SULKY

Presse LELY RP 435 Xtracut 25

Faucheuse KUHN GMD 3510

VALTRA N124 HITECH

Epandeur SODIMAC Rafal 3200

MASSEY FERGUSON 6465

3m - Semoir MP Optiline Herse HR Polyculture

VALTRA T 150

2005 - 6200 H Pont et Cabine suspendue

4m - Semoir Tramline Rotalabour KUHN EL 201-400

VALTRA N123 Versu

2014 - 1200 H - Pont et Cabine susp. Relevage Avant pivotant - PDF AV.

3m - Attelage Hydraulique Rouleau Packer

500 ballos - Filet - 25 Couteaux

2016 - 900 H - Pont et Cabine susp. Relevage Avant - Chargeur ALO Q56

3m - Attelage Hydraulique Rouleau Packer

2013 - 3.50m de largeur

2010 - Centrale Hydraulique Commande Electrique - Trappe

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3 sites en Bourgogne 21 - CENSEREY 71 - ETANG SUR ARROUX 71 - ST BONNET DE JOUX

17 route de la Détorbe 58200 ST-LOUP M. POT Mathieu

Tél. : 06 42 72 00 34 - mathieu@km-groupe.fr

18 000 € HT GR. & BESSON

55 000 € HT CASE IH 2388 EXCLU-

XRV - 2002 44 disques - 5m

SVX 400S2010 - 32m 4000 L - DPAE

19 000 € HT KÖCKERLING Trio5

134 000 € HT DTZ-FAHR 6095 HTS

106 000 € HT DTZ-FAHR 6090 HTS

500 T - 2012 - 5 Hydraulique Non stop - Semi-porté

2012 - 360CV - 6.3 m 809 HM - Broyeur €

2011 - 1200 HM - 320CV 7.2m - Broyeur

15 000 € HT VÄDERSTAD Rapid

1999 - 27 rangs - 4m Pneumatique €

400 F -1999 - 4m

www.groupemortier.com

34 000 € HT SEQUIP

2000 - 300CV - 3820 HM 6.1m - Broyeur

7 000 € HT KUHN HR 4002 D +SPI

SERVICE OCCASION Christophe Prost : 06 30 92 18 85

MF 7620

MF 6455

2013 - 200 CV - 2670 H 4RM - Clim. - Cab - Rel. AV 78 000 € HT

2012 - 112 CV - 3200 H 4RM - Clim. - Cab & Pt suspendus

2016 - 120 CV - 1200 H 4RM - Clim. - Cab & Pt suspendus

SAMSON SP15

MF 3635GE

NH T7.185

2013 - 140 CV - 6200 H 4RM - Clim. - Cab & Pt suspendus

8 800 € HT SEGUIP VXP 120

Mél. LUCAS Qualimix+ 200

2007 - 1200 L - 24m Acier - DPAE

cprost@groupemortier.fr

2011 - 20 m3 25 000 € HT

2008 - 12 T - 15 m3 Tension hydr. des tapis 12 000 € HT

Paill. SUPERTINO

Huricane 8 - 2012 8 m3 - 2 démêl. Porte arr.hydr. Comm. élec. - 12 000 € HT

MF 5612

2012 - 80 CV 90 H - 4RM 25 000 € HT

Épand. HEYWANG SH14 2006 - 14 T - Commande élec. tapis & porte 13 500 € HT

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03 29 89 05 88 - 06 13 13 19 18 jerome-goeuriot@cheval-sa.com

Route de Frévent 62130 Herlin le sec 03 21 03 12 55

Z.A du Haut Mont 62650 Maninghem 03 21 47 79 87

Epandeur à fumier

Tracteur agricole

NH T 8.360

SEGUIP SVX 400

2013 - 18,5 m³ Porte hydraulique

2012 - 310 CV Relevage AV

32 M - 4000 L DPE

2014 - 100 CV - 1562 H 3.5 T - 7 M

Ensileuse automotrice

NH FR 9040

Semoir à grains

KOCKERLING

Pulvérisateur automoteur

2012 - 100 CV - 2400 H 3.5 T - 7 M

Autocomm. 2014 - 119 CV - 980 H

Élévat. - 2014 - 360 CV 410 HM - 7.6 M - Broy.

2011 - 1268 H 415 CV

AllSeeder - 2006 4 M - Pneumatique

2007 - 175 CV 36 M - 4100 L - DPAE

NH T7.200 R C CLAS.

VALTRA N 141 HITECH

La Littorale C32

59 900 € HT

35 000 € HT

26 000 € HT

RAFAL 3600

Pulvérisateur traîné

BOBCAT TL470

MF 6465

53 900 € HT

Epandeur à fumier

Presse enrubanneuse

Tracteur agricole

J. DEERE 678

NH T5.105

2013 - 16 m3 Porte hydraulique

2007 Liage Filet/Ficelle

2013 - 1212 H Boite Dual (Hilo)

64 900 € HT

NH CX 8080 HD

NH T6.140

39 000 € HT

54 900 € HT

2014 - 155 CV - 2200 H Rel .AV

JEANTIL EVR16/12

2013 - 155 CV - 1755 H Rel .AV

29 900 € HT

MF 9407

EVRARD Alpha

NH T7.200 AC

2007 - 120 CV 3985 H

2008 - 150 CV - 5450 H Rel. AV

2014 - 24 T Monocoque

Responsable Occasions

Christian DELPLANQUE christian.delplanque@centroc.fr

06 72 21 89 95

www.centroc.fr AGROTECH Cédric CAULIER RUE JOSEPH CAULLE BP 15 76850 BOSC LE HARD

+33 (0)2 35 33 31 28 c.caulier@agro-tech.fr

34 500 € HT and

Prix march

19 500 € HT

36 000 € HT

and Prix march Tracteur agricole

CATER TH337 2011 - 3000 H Grappin - Fourches

35 500 € HT

MLA 628-120 PS 2005 - 2500 H Grappin

44 000 € HT

MLT 735 TLSU 2010 - 2600 H - Verr. Hydr. des outils - Fourches

33 500 € HT

MLT 634-120 LSU PS 2013 - 2500 H Clim. - Godet grapin

33 500 € HT

DIECI Evo 2 VS

2014 - 150 CV - 1650 H Rel. AV 75 000 € HT

2013 - 170 CV - 2234 H Rel. AV 72 000 € HT

2014 - 3650 H 4T-7M 54 000 € HT

29 500 € HT

MLT 735-120 LSU PS 2011 - 5900 H Clim. - Fourches

BOBCAT T2250 2012 - 1250 H Godet - Fourche à fumier

Déchaumeur à dents

Déchaumeur à dents

KUHN MIXTER 113

AGRISEM Silver

GREGOIRE Discoflex

2011 - 6 M

2014 - 5 M

2015 - 4.2 M

10 000 € HT

20 000 € HT

17 000 € HT

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