Journal 4

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rédacteurs sont conviés pour plier puis vendre dans les couloirs du lycée. Marie : Les différentes équipes ont connu des désaccords, des réunions de rédaction où les markers volaient, mais ce qui a fait sa force c'est bien cette union, cette envie de défendre des idées, de les clamer sur les toits du lycée, de gueuler "Eh ! Petits lycéens, vous tenez entre vos mimines des papiers engagés, soyez-le aussi !"

- Dis Leur ! : « Où va un cookie lorsqu’il meurt ? » - Jack Lang : « Au paradis des cookies ! » LITW : Avez-vous déjà eu le sentiment de franchir la ligne rouge ? Jéromine : Pour nous, franchir la ligne rouge, c'est être dans le délit de presse. C'est notre seule ligne rouge. Et nous faisons tout pour ne pas la franchir. On est responsable de nos écrits, cela est bien clair pour tous les rédacteurs et de ce fait on sait jusqu'où on peut aller. Si il y a débordement de la part d'un rédacteur, comme on discute beaucoup entre nous, soit il s'en rend compte seul, soit on ne se gêne pas pour lui dire. Il existe une véritable franchise, nous nous parlons parfois très crûment mais c'est toujours bénéfique car nous savons pourquoi les choses sont dites. Ce qui nous permet de ne jamais sortir un journal en ayant l'impression d'avoir dépasser les limites. LITW : On reproche à Dis Leur ! de s’être un peu assagi ces derniers temps, est-ce vrai Jéromine ? Jéromine : Dis Leur ! s'est assagi ? Peutêtre. Je crois que les motivations changent. Dis Leur ! vieillit, et les équipes

se modifient. Les rédacteurs ne sont pas les mêmes, n'ont pas les mêmes objectifs. Il me semble que l'équipe actuelle est moins "rentre-dedans", un peu plus modérée. Mais je ne pense pas que Dis Leur ! ait perdu beaucoup de son impertinence. J'ai discuté avec un nouveau surveillant à la rentrée qui était enthousiaste par cette liberté d'expression que l'on a et ce ton si "marqué à gauche", comme il disait. Notre engagement et notre côté très acide plaît encore beaucoup et est toujours très présent. LITW : Le journalisme jeune qu’est-ce que ça doit être ? Jéromine : Pour moi c'est un engagement. J'y crois. La liberté de la presse jeune est, je pense, un sujet très important. Il est aberrant que l'on entende encore parler de journaux lycéens qui sont censurés. Encore pire : qu'un des responsables soit un adulte de l'établissement... La presse jeune est là pour que l'on puisse écrire ce que l'on veut, en étant responsable de ses écrits. Faire partie des journalistes jeunes forme un individu. J'en suis persuadée. Propos recueillis Marchand

par

Alexandre


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