c) Dette par rapport au PIB (% du PIB)
Source : Calculs de l’auteur Note : Les scénarios liés aux « taux d’imposition plus faible » et « taux d’imposition plus élevé » sont expliqués en détail, dans les paragraphes 24-25 et 26-27 respectivement.
3.4.2 Scénario 2. Réduction des incitations fiscales au niveau des normes régionales 25. Le deuxième scénario alternatif examine une stratégie où les pouvoirs publics dynamisent la perception des recettes en élargissant l’assiette principalement à l’aide d’une réduction des exonérations fiscales. Le Burundi dispose d’un vaste potentiel d’augmentation des recettes publiques à travers une rationalisation de ses larges incitations fiscales.Selon les données officielles de l’OBR, le manque à gagner dû aux incitations fiscales était de l’ordre de 106,3 milliards de francs burundais (70 million de $US) en 2012. Ce qui équivaut a environ 3% ou 1/5 des recettes totales du gouvernement. Ces chiffres sont élevés par rapport aux pays voisins, et dans la mesure où les exonérations concernent pour la plupart les entreprises nationales, cette pratique n’est pas vraiment efficace pour attirer de nouveaux investissements dans le pays. Avec la position élevée occupée par l’harmonisation des incitations fiscales dans l’agenda d’intégration régionale de la CAE, la rationalisation des incitations fiscales n’a donc pas seulement le potentiel de dynamiser les recettes publiques, mais également d’aider à améliorer le climat de l’investissement et à accélérer l’intégration régionale. 26. Les résultats des simulations montrent que des efforts accélérés des pouvoirs publics dans ce domaine pourraient avoir un impact important sur les résultats budgétaires. Les résultats sont présentés dans la Figure 3.10 dans le cadre du scénario lié au « taux d’imposition plus élevé ». Nous supposons que les autorités vont progressivement réduire les exonérations fiscales en 2017. Une réduction des incitations fiscales génèrerait, en 2013, des revenus supplémentaires de 17,9 milliards de francs burundais, qui devraient progressivement passer à 127,4 milliards de francs burundais en 2017, soit plus que les prévisions du scénario de référence. Les recettes hors dons passeront de 14,8 % à 17,6 % du PIB. La balance budgétaire commencera à s’améliorer après 2014 pour tendre vers une situation de quasi-équilibre en 2017. L’État pourrait se créer une réserve budgétaire tout en abaissant le niveau de la dette publique, ce qui lui offrirait une marge d’emprunt supplémentaire pour les investissements prioritaires. Avec moins de besoins bruts de financement chaque année, la dette du pays par rapport au PIB passera
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