Burundi Revue des Dépenses Publiques

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de la période de projection quinquennale commençant en 2013 (de 4,0 % en 2012 à 4,5 % en 2013, 5,1 % en 2015 et 5,5 % en 2015-2017). Les performances économiques resteront dominées par la production agricole (35 % du PIB). Les évolutions récentes dans l’agro-industrie, la construction du barrage hydroélectrique (Kabu 16) en 2013 et la réalisation de plusieurs projets routiers dans les années suivantes permettront une croissance modérée dans le secteur secondaire. L’intégration en cours dans la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) soutiendra la croissance du commerce de gros et de détail, tout en encourageant les investissements dans le secteur tertiaire en général.46 L’inflation moyenne annuelle devrait diminuer de 15,4 % en 2012 à 11,1 % en 2013 et se situer dans une moyenne de 7,7 % par la suite. Le taux de change nominal devrait se déprécier par rapport au dollar EU à un taux annuel moyen de 2,7 %. Le prix du café devrait atteindre son plus bas niveau en 2013, avant de fluctuer autour de la moyenne à moyen terme de 165 centimes de dollar EU la livre. Les cours du pétrole devraient baisser tout au long de la période, passant de 105 dollars EU le baril en 2012 à 89,4 dollars EU le baril en 2017. 3.2.2 Politique budgétaire 8. L’État devrait poursuivre la mise en œuvre des réformes budgétaires et structurelles. Les recettes fiscales sont supposées atteindre la moyenne annuelle de 5,2 % en valeur réelle pour les cinq prochaines années. Les recettes non fiscales, principalement celles issues de la vente des actifs de l’État, en particulier dans la filière du café, généreront chaque année des recettes supplémentaires de l’ordre de 1 % du PIB. Les dons devraient baisser en pourcentage du PIB. L’État devrait limiter l’augmentation des salaires de la fonction publique et de l’armée. Les dépenses totales diminueront en pourcentage du PIB, reflétant des réductions de même ampleur dans les dépenses courantes et d’investissement. La réforme en cours de la gestion des finances publiques devrait améliorer l’efficacité de la dépense publique, compensant ainsi les effets du déclin (relatif).47 9. Le déficit budgétaire des cinq prochaines années devrait être essentiellement financé par des dons et des emprunts concessionnels auprès de créanciers multilatéraux et bilatéraux. Les dons devraient diminuer en pourcentage du PIB dans la mesure où le pays quitte le statut d’après conflit et où l’aide humanitaire tire à sa fin. Le reste du déficit devrait être essentiellement financé par l’État grâce à des prêts à des conditions hautement favorables comprenant une composante de don d’au moins 50 %. Tout écart de financement restant sera comblé par un mélange d’emprunts extérieurs moins concessionnels et d’emprunt intérieur. 3.2.3 Résultats de référence 10. Même avec une forte croissance économique et une augmentation proportionnelle des recettes fiscales, l’État continuera à avoir du mal à se dégager une marge de manœuvre budgétaire et à réduire le niveau actuellement élevé de sa dette (Tableau 3.2). Tout au long de la période, le Burundi devrait accuser un déficit allant de 1,7 % du PIB en 2012 à 3,8 % en 2014, avec par la suite, un ralentissement à 3,7 % en 2015-2017. Cette dynamique s’explique essentiellement par la baisse des dons en pourcentage du PIB, conjuguée à des rigidités dans les dépenses courantes, principalement la masse salariale. La combinaison des deux creusera, en particulier, le déficit budgétaire en 2014. Même si l’État parvenait à limiter l’augmentation des 46

Documentation fournie par l’EIU, le CPIA et le FMI. Autrement dit, les dépenses courantes et d’investissements augmentent, mais pas aussi rapidement que le PIB nominal. 47

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