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les moyens de subsistance et réduire les inégalités horizontales

L’ACCÈS AUX TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES PEUT PROMOUVOIR L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE LOCALE

Alors que l’accès à l’internet continue de se développer, il est utile de déterminer si ses avantages sont géographiquement différenciés et si les régions les plus en retard sont en train de rattraper leur retard.19 Cette section présente les résultats d’une analyse politique récente sur le sujet au niveau territorial au Sénégal.

De nouvelles données : L’expansion de la couverture des TIC au Sénégal est associée à la réduction de la pauvreté et l’activité économique locale

L’analyse examine les avantages et les coûts potentiels des technologies numériques au niveau local en utilisant des données spatialement désagrégées.20 L’étude tire parti d’informations désagrégées dans l’espace sur la pauvreté, d’un indicateur de la croissance économique (par exemple, les lumières de nuit), et de données sur la couverture 2G et les cartes des réseaux de fibres optiques. Plus précisément, elle intègre deux cartes de la pauvreté pour 2005 et 2013 (produites selon la méthode d’Elbers et al. 2003) avec des informations sur l’accès à

ENCADRÉ 2.1

Développer les services financiers numériques dans l’UEMOA pour améliorer les moyens de subsistance et réduire les inégalités horizontales

Les technologies numériques ont le potentiel d’améliorer les moyens de subsistance grâce à différents canaux de transmission, dont l’un des plus importants est l’augmentation de l’inclusion financière parmi les personnes auparavant mal desservies. Selon un récent exercice de simulation pour les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), les politiques qui élargissent l’inclusion financière mobile peuvent avoir des avantages significatifs, y compris sur les groupes de population qui ont des désavantages socio-économiques. Selon cette analyse, l’élargissement de l’inclusion financière peut entraîner une réduction des différences de propriété des comptes en fonction du sexe, de l’éducation, de la zone rurale/urbaine, du revenu et du statut de participation à la population active. Ainsi, l’expansion de la masse monétaire mobile peut avoir des effets importants sur la réduction des inégalités entre les groupes socio-économiques.

Le développement des services financiers numériques peut accroître la fourniture et l’accessibilité financière des services financiers aux populations traditionnellement non (dé)desservies de trois manières : i) en favorisant l’interconnectivité entre les banques ; ii) en réduisant les coûts de transaction ; et iii) en augmentant l’offre d’agents de monnaie mobile dans les zones rurales. Cet ensemble de politiques fait partie d’une série de réformes actuellement promues par l’UEMOA pour étendre l’inclusion financière numérique à toute la région.

L’analyse quantitative mentionnée ici estime les effets probables de l’élargissement de l’offre de services financiers, en particulier des services de monnaie mobile dans la région de l’UEMOA. Bien que l’inclusion financière dans les pays de l’UEMOA ait augmenté au fil du temps, en particulier en termes d’abonnés à des services d’argent mobile, la part des titulaires de comptes est encore relativement faible et se concentre au sommet de la distribution de la prospérité. Des sousgroupes de la population sont clairement désavantagés en termes d’accès aux comptes d’argent mobile : les femmes, les personnes ayant un niveau de scolarité relativement faible, celles qui ne sont pas sur le marché du travail, celles qui vivent dans les zones rurales et celles qui sont relativement plus pauvres.

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