2 minute read

productives

productives qui ont les niveaux de production et de ventes plus élevés nécessaires pour absorber plus de travailleurs avec de meilleurs revenus. Les données disponibles pour les pays africains, dont le Sénégal, suggèrent que l’arrivée de l’internet rapide augmente l’entrée des entreprises, la productivité et les exportations, et contribue positivement à la création d’emplois et de revenus nets plus élevés.7 Pourtant, les technologies numériques ne sont pas une panacée. À l’exception des téléphones mobiles qui ont été largement diffusés (principalement 2G plutôt que 3G-4G),8 de nombreuses entreprises sénégalaises n’adoptent toujours pas les solutions technologies numériques de base qui fonctionnent sur l’internet, même dans les endroits où ces technologies sont disponibles, comme à Dakar. Il est essentiel de comprendre les raisons de ce comportement pour concevoir des politiques plus efficaces et compléter les efforts actuels associés aux investissements dans les infrastructures numériques.9

Ce chapitre analyse les défis auxquels le Sénégal est confronté pour générer des entreprises plus productives et plus nombreuses, à la fois par la mise à niveau technologique au sein de l’entreprise et par l’entrepreneuriat de start-up. Tout d’abord, il donne une image détaillée de l’état actuel de l’adoption des technologies par les entreprises au Sénégal et analyse les principaux obstacles auxquels elles sont confrontées pour accroître l’adoption. Deuxièmement, il identifie les écosystèmes d’entreprises à haut potentiel et analyse certains des principaux défis auxquels ils sont confrontés pour générer davantage d’entreprises, y compris les entreprises fournissant des technologies numériques et celles qui en adoptent. Troisièmement, il examine les principales politiques visant à lever les principaux obstacles liés à l’adoption des technologies et à l’entrepreneuriat de start-up et propose des solutions de technologies numériques pour faciliter ce processus.

MISE À NIVEAU TECHNOLOGIQUE : VERS DES ENTREPRISES PLUS PRODUCTIVES

Les résultats de cette section découlent de la nouvelle enquête « Adoption de Technologies au niveau des Entreprises » (ATE) mise en œuvre au Sénégal, ainsi que d’une enquête sur l’adoption des technologies numériques par les microentreprises, réalisée à partir des données de Research ICT Africa.10 L’enquête ATE développée par Cirera, Comin, et Cruz (2020) est un nouvel outil pour mesurer l’adoption des technologies au niveau des entreprises. Les données de l'ATE fournissent de nouvelles mesures de l’adoption au niveau des entreprises selon trois dimensions : (i) les mesures standard des technologies ; (ii) les technologies appliquées aux fonctions générales de soutien aux entreprises ; (iii) les technologies spécifiques à un secteur. Les mesures standard des technologies au niveau de l’entreprise se réfèrent aux mesures “traditionnelles” de l’adoption des technologies d’usage général, qui permettent aux entreprises d’appliquer davantage de technologies à des tâches spécifiques. Elles comprennent l’accès et l’utilisation de l’électricité, du téléphone, des ordinateurs, de l’internet et des réseaux sociaux. Les technologies appliquées aux fonctions générales de soutien aux entreprises (FGE) sont les technologies utilisées par toute entreprise, quel que soit son secteur d’activité, telles que les technologies utilisées pour l’administration des entreprises, la planification de la production, les ventes et les méthodes de paiement. Les technologies spécifiques à un secteur sont celles appliquées à des fonctions spécifiques à un secteur (FSS, par exemple, la

This article is from: