Rapport annuel 2010 de la Banque mondiale

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BANQUE MONDIALE

RAPPORT ANNUEL 2010

BILAN DE L’EXERCICE

LES INSTITUTIONS DE LA BANQUE MONDIALE La Banque mondiale a essentiellement pour mission d’éradiquer la pauvreté et de stimuler la croissance économique des pays en développement. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) accorde des prêts aux gouvernements des pays à revenu intermédiaire et des pays à faible revenu qui jouissent d’une bonne cote de crédit. Cette institution affiliée encourage le développement durable en fournissant des prêts, des garanties, des produits de gestion des risques et des services d’analyse et de conseil hors prêt. L’assise financière de la BIRD lui permet d’emprunter à faible coût sur les marchés financiers et d’accorder des conditions favorables à ses emprunteurs. PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS DE LA BIRD | EX. 06–10

Créée en 1944 | 187 membres Montant cumulé des prêts : 523,6 milliards de dollars* Montant des prêts pour l’exercice 10 : 44,2 milliards de dollars pour 164 nouvelles opérations dans 46 pays * À compter de l’exercice 05, y compris les garanties.

MILLIONS DE DOLLARS

Résultat d’exploitationa Encours des prêts Total actif Total capitaux propres

Ex. 06 1 740 103 004 211 982b 36 474

Ex. 07 1 659 97 805 207 601b 39 796

Ex. 08 2 271 99 050 233 311 41 548

Ex. 09 572 105 698 275 420 40 037

Ex. 10 800 120 103 283 010 37 555

a. Exprimé dans les états financiers de la BIRD en revenu avant prise en compte des variations de la juste valeur des portefeuilles n’ayant pas fait l’objet de transactions (net) et des transferts approuvés par le Conseil des Gouverneurs. b. Ajusté compte tenu des reclassifications opérées pour se conformer à la présentation des données de l’exercice écoulé.

L’Association internationale de développement (IDA) accorde des prêts à long terme ne portant pas intérêt — appelés crédits — et des dons aux gouvernements des 79 pays les plus pauvres de la planète, qui n’ont pas ou guère les moyens d’emprunter aux conditions du marché. Les crédits de l’IDA sont financés par les contributions versées à l’Association par les pays donateurs, les montants prélevés sur le revenu net de la BIRD, des dons de la Société financière internationale (IFC) et le remboursement des crédits antérieurs de l’IDA.

Créée en 1960 / 170 membres Engagements cumulés : 221,9 milliards de dollars* Engagements pour l’exercice 10 : 14,5 milliards de dollars pour 190 nouvelles opérations dans 66 pays * À compter de l’exercice 05, y compris les garanties.

PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS DE L’IDA | EX. 06–10 MILLIONS DE DOLLARS

Encours des crédits de développement Total ressources de développement, toutes origines confondues/total capitaux propresa

Ex. 06 127 028

Ex. 07 102 457

Ex. 08 113 542

Ex. 09 112 894

Ex. 10 113 474

102 871

110 212

123 619

127 950

128 275

a. Jusqu’à la fin de l’exercice clos le 30 juin 2007, l’IDA préparait des états financiers à vocation spéciale. Depuis le 1er juillet 2007, la présentation des états financiers de l’Association est conforme aux principes comptables généralement reconnus (PCGR) aux États-Unis d’Amérique.

Le présent rapport couvre la période allant du 1er juillet 2009 au 30 juin 2010. Conformément aux règlements respectifs de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de l’Association internationale de développement (IDA) — qui, réunies, prennent le nom de Banque mondiale —, ce Rapport annuel a été établi par les Administrateurs des deux institutions. Monsieur Robert B. Zoellick, Président de la BIRD et de l’IDA, et Président du Conseil des Administrateurs, a soumis ce rapport, ainsi que les budgets administratifs et les états financiers audités, au Conseil des Gouverneurs. Les rapports annuels de la Société financière internationale (IFC), de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) sont publiés séparément.

BANQUE MONDIALE 1818 H St NW Washington DC 20433 États-Unis d’Amérique Téléphone : 202-473-1000 Télécopie : 202-477-6391 Site web : www.worldbank.org Courriel : wbannualreport@worldbank.org

ISBN: 978-0-8213-8529-6

BANQUE MONDIALE

TABLE DES MATIÈRES Message du Président du Groupe de la Banque mondiale

1

Le Conseil des Administrateurs

3

Le rôle et les ressources de la BIRD

5

Le rôle et les ressources de l’IDA

6

Prêts de la Banque mondiale par thème et par secteur, Exercices 05–10

7

Résumé d’exploitation

8

Chapitre 1 L’action de la Banque mondiale dans un climat incertain

9

Chapitre 2 L’action de la Banque mondiale sur le terrain

19

Pour en savoir plus

32

CD-ROM (en anglais) : états financiers complets

Sauf indication contraire, tous les montants en dollars figurant dans le présent rapport sont en dollars EU courants. Les chiffres des tableaux ayant été arrondis, leur somme peut différer du total indiqué, et la somme des pourcentages dans les figures n’est pas toujours égale à 100 %. Dans ce rapport, les expressions « la Banque mondiale » et « la Banque » désignent la BIRD et l’IDA. L’expression « le Groupe de la Banque mondiale » désigne collectivement la BIRD, l’IDA, l’IFC, la MIGA et le CIRDI.

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RAPPORT ANNUEL 2010

BILAN DE L’EXERCICE

LES INSTITUTIONS DE LA BANQUE MONDIALE La Banque mondiale a essentiellement pour mission d’éradiquer la pauvreté et de stimuler la croissance économique des pays en développement. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) accorde des prêts aux gouvernements des pays à revenu intermédiaire et des pays à faible revenu qui jouissent d’une bonne cote de crédit. Cette institution affiliée encourage le développement durable en fournissant des prêts, des garanties, des produits de gestion des risques et des services d’analyse et de conseil hors prêt. L’assise financière de la BIRD lui permet d’emprunter à faible coût sur les marchés financiers et d’accorder des conditions favorables à ses emprunteurs. PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS DE LA BIRD | EX. 06–10

Créée en 1944 | 187 membres Montant cumulé des prêts : 523,6 milliards de dollars* Montant des prêts pour l’exercice 10 : 44,2 milliards de dollars pour 164 nouvelles opérations dans 46 pays * À compter de l’exercice 05, y compris les garanties.

MILLIONS DE DOLLARS

Résultat d’exploitationa Encours des prêts Total actif Total capitaux propres

Ex. 06 1 740 103 004 211 982b 36 474

Ex. 07 1 659 97 805 207 601b 39 796

Ex. 08 2 271 99 050 233 311 41 548

Ex. 09 572 105 698 275 420 40 037

Ex. 10 800 120 103 283 010 37 555

a. Exprimé dans les états financiers de la BIRD en revenu avant prise en compte des variations de la juste valeur des portefeuilles n’ayant pas fait l’objet de transactions (net) et des transferts approuvés par le Conseil des Gouverneurs. b. Ajusté compte tenu des reclassifications opérées pour se conformer à la présentation des données de l’exercice écoulé.

L’Association internationale de développement (IDA) accorde des prêts à long terme ne portant pas intérêt — appelés crédits — et des dons aux gouvernements des 79 pays les plus pauvres de la planète, qui n’ont pas ou guère les moyens d’emprunter aux conditions du marché. Les crédits de l’IDA sont financés par les contributions versées à l’Association par les pays donateurs, les montants prélevés sur le revenu net de la BIRD, des dons de la Société financière internationale (IFC) et le remboursement des crédits antérieurs de l’IDA.

Créée en 1960 / 170 membres Engagements cumulés : 221,9 milliards de dollars* Engagements pour l’exercice 10 : 14,5 milliards de dollars pour 190 nouvelles opérations dans 66 pays * À compter de l’exercice 05, y compris les garanties.

PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS DE L’IDA | EX. 06–10 MILLIONS DE DOLLARS

Encours des crédits de développement Total ressources de développement, toutes origines confondues/total capitaux propresa

Ex. 06 127 028

Ex. 07 102 457

Ex. 08 113 542

Ex. 09 112 894

Ex. 10 113 474

102 871

110 212

123 619

127 950

128 275

a. Jusqu’à la fin de l’exercice clos le 30 juin 2007, l’IDA préparait des états financiers à vocation spéciale. Depuis le 1er juillet 2007, la présentation des états financiers de l’Association est conforme aux principes comptables généralement reconnus (PCGR) aux États-Unis d’Amérique.

Le présent rapport couvre la période allant du 1er juillet 2009 au 30 juin 2010. Conformément aux règlements respectifs de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de l’Association internationale de développement (IDA) — qui, réunies, prennent le nom de Banque mondiale —, ce Rapport annuel a été établi par les Administrateurs des deux institutions. Monsieur Robert B. Zoellick, Président de la BIRD et de l’IDA, et Président du Conseil des Administrateurs, a soumis ce rapport, ainsi que les budgets administratifs et les états financiers audités, au Conseil des Gouverneurs. Les rapports annuels de la Société financière internationale (IFC), de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) sont publiés séparément.

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TABLE DES MATIÈRES Message du Président du Groupe de la Banque mondiale

1

Le Conseil des Administrateurs

3

Le rôle et les ressources de la BIRD

5

Le rôle et les ressources de l’IDA

6

Prêts de la Banque mondiale par thème et par secteur, Exercices 05–10

7

Résumé d’exploitation

8

Chapitre 1 L’action de la Banque mondiale dans un climat incertain

9

Chapitre 2 L’action de la Banque mondiale sur le terrain

19

Pour en savoir plus

32

CD-ROM (en anglais) : états financiers complets

Sauf indication contraire, tous les montants en dollars figurant dans le présent rapport sont en dollars EU courants. Les chiffres des tableaux ayant été arrondis, leur somme peut différer du total indiqué, et la somme des pourcentages dans les figures n’est pas toujours égale à 100 %. Dans ce rapport, les expressions « la Banque mondiale » et « la Banque » désignent la BIRD et l’IDA. L’expression « le Groupe de la Banque mondiale » désigne collectivement la BIRD, l’IDA, l’IFC, la MIGA et le CIRDI.

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RÉGIONS, REPRÉSENTATIONS À L’ÉTRANGER ET PAYS ADMIS À BÉNÉFICIER DES FINANCEMENTS DE LA BANQUE MONDIALE Le personnel de la Banque mondiale constitue une communauté véritablement multinationale de plus de 9 000 employés provenant de 165 pays. Plus de 38 % des agents de la Banque sont en poste dans l’un des 120 bureaux extérieurs de l’institution. Cette présence accrue sur le terrain aide la Banque à mieux comprendre ses partenaires dans les pays clients, à travailler en collaboration plus étroite avec eux et à leur fournir plus rapidement les services dont ils ont besoin.

MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD Engagements de l’exercice 10 BIRD | USD 3 523 millions IDA | USD 214 millions Portefeuille de projets | USD 8,7 milliards

Banque mondiale – Rapport annuel 2010 Bureau des publications, Relations extérieures

EUROPE ET ASIE CENTRALE Engagements de l’exercice 10 BIRD | USD 10 196 millions IDA | USD 620 millions Portefeuille de projets | USD 24,4 milliards

Chef d’équipe et rédactrice Cathy Lips Rédacteur adjoint Michael Jelenic Production, rédaction Susan Graham Rick Ludwick Production, web Davor Kunc Lisa Shenouda

Fédération de Russie Féd. de Russie

Bélarus Ukraine

Production, impression Denise Bergeron Andres Meneses

Moldavie Mongolie

Roumanie Bulgarie

Kazakhstan

Géorgie Arménie Turquie

Algérie

Tunisie

Rép. Iraq arabe syrienne

Liban

Maroc

Ouzbékistan Azerbaïdjan Turkménistan

Cisjordanie et Gaza Jordanie

Rép. kirghize

Rép. Islamique d'Iran

ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE Engagements de l’exercice 10 BIRD | USD 5 865 millions IDA | USD 1 652 millions Portefeuille de projets | USD 28,4 milliards

Rép. de Corée

Pakistan Bhoutan

Rép. arabe d'Égypte

Libye

Chine

Tadjikistan Afghanistan

Inde

Népal Bangladesh

Mexique

Myanmar

République dominicaine Jamaïque

Guatemala El Salvador

Belize Honduras

Cap-Vert

Haïti

Sénégal Gambie Guinée-Bissau Guinée Sierra Leone

Nicaragua

Costa Rica

Panama

R. B. de Venezuela Colombie

Mauritanie

Guyana

Côte d’Ivoire Ghana Bénin

Togo Guinée équatoriale Sao Tomé-et-Principe

Kiribati

Fidji

Tonga

AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES Engagements de l’exercice 10 BIRD | USD 13 667 millions IDA | USD 240 millions Portefeuille de projets | USD 32,1 milliards

Cambodge

Nigéria

Indonésie Timor-Leste

PapouasieNouvelleGuinée

Îles Salomon Tuvalu

Malawi Vanuatu

Fidji

© 2010 The International Bank for Reconstruction and Development / The World Bank 1818 H Street NW

Zimbabwe Pologne Paraguay

St-Kitts-et-Nevis

Ukraine

Argentine

Uruguay

Croatie BosnieHerzégovine Monténégro Albanie

Dominique Ste-Lucie

Grenade

R.B. de Venezuela

Kiribati

Madagascar

Antigua-etBarbuda

Pays ayant accès exclusivement aux financements de l’IDA

Maldives

Rwanda Rép. du Congo Seychelles Burundi Rép. dém. Tanzanie du Congo Comores Angola Zambie

Brésil

Bolivie

Chili

Pays ayant accès à un financement mixte BIRD/IDA

Palaos

Malaisie

Somalie Ouganda Kenya

Gabon

Îles Marshall

Sri Lanka

Pérou

République dominicaine

Pays ayant accès exclusivement aux financements de la BIRD

États fédérés de Micronésie

Djibouti Éthiopie

République centrafricaine

Namibie Botswana Afrique du Sud

St-Vincent-etles Grenadines

Philippines

Thaïlande

Tchad

Cameroun

La composition typographique du Rapport annuel 2010 de la Banque mondiale a été assurée par BMWW sous la supervision de Gensler Studio 585. Imprimé aux États-Unis par Professional Graphics Co.

Viet Nam RDP Lao

Rép. du Yémen

Libéria

Suriname Équateur

Samoa

Soudan Érythrée

Mali Burkina Niger Faso

Traduction Service de traduction et d’interprétation de la Banque mondiale (GSDTI)

Maurice Mozambique Swaziland Lesotho

Roumanie Serbie

Kosovo Bulgarie ERY de Macédoine

Washington DC 20433 Téléphone : 202-473-1000 Site web : www.worldbank.org

ASIE DU SUD Engagements de l’exercice 10 BIRD | USD 6 689 millions IDA | USD 4 645 millions Portefeuille de projets | USD 33,7 milliards

Tous droits réservés 1 2 3 4 13 12

AFRIQUE Engagements de l’exercice 10 BIRD | USD 4 258 millions IDA | USD 7 179 millions Portefeuille de projets | USD 35,3 milliards

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Les frontières, les couleurs, les dénominations et toute autre information figurant sur les cartes du présent rapport n’impliquent de la part de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement/Banque mondiale aucun jugement quant au statut juridique d’un quelconque territoire et ne signifient nullement que l’institution reconnaît ou accepte ces frontières.

Trinité-etTobago

Pays admis à bénéficier des ressources de à l’IDA mais n’ayant pas d’opération en cours Pour tous renseignements sur les droits et licences, y compris les droits subsidiaires, s’adresser au Bureau des publications de la Banque mondiale : The World Bank, Office of the Publisher, 1818 H Street NW, Washington, D.C., 20433, États-Unis ; télécopie : 202-522-2422 ; courriel : pubrights@worldbank.org.

Pays ne bénéficiant pas d’un financement de la Banque mondiale Représentations de la Banque mondiale Représentations où le directeur-pays est en poste sur place Délimitations des Régions de la Banque mondiale

L’InfoShop de la Banque mondiale à Washington rassemble en un seul lieu des études et documents consacrés au développement économique et constitue une source d’informations sur les activités des projets de l’institution. L’InfoShop propose des publications de divers éditeurs, ainsi que des documents diffusés en application de la politique d’information de la Banque mondiale (voir www.worldbank.org/infoshop). Des informations sur les différents pays sont également disponibles auprès des centres d’information du public que la Banque a ouverts dans plusieurs de ses représentations à l’étranger. 701 18th St NW Washington DC 20433 Ouvert du lundi au vendredi, de 9 heures à 17 heures Téléphone : 202-458-4500 (de 9h30 à 15h30) Télécopie : 202-522-1500 Librairie en ligne : www.worldbankinfoshop.org

ÉCO-AUDIT La Banque mondiale s’attache à préserver les ressources naturelles. Le présent rapport est imprimé sur papier recyclé, sans chlore, constitué à 50 % de fibres provenant de déchets de consommation conformément aux normes recommandées par l’Initiative Green Press (voir www.greenpressinitiative.org). Économies réalisées : 54 arbres, 17 millions BTU d’énergie totale, 2,32 tonnes de gaz à effet de serre, 93 538 litres d’eaux usées, et 0,7 tonne de déchets solides.

IBRD 32613R6 Août 2010

ISSN : 0252-2942 ISBN : 978-0-8213-8529-6 eISBN : 978-0-8213-8613-2 DOI : 10.1596/978-0-8213-8529-6


MESSAGE DU PRÉSIDENT DU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE, PRÉSIDENT DU CONSEIL DES ADMINISTRATEURS

J’ai le plaisir de présenter le Rapport annuel 2010 et le nouveau site web (www.banquemondiale. org/rapportannuel2010) qui en constitue le prolongement. Ces deux supports rendent compte des réalités du monde actuel, des réformes innovantes entreprises par la Banque mondiale et de ses résultats financiers et opérationnels. Ils donnent un aperçu de la démarche engagée par la Banque pour se réinventer face à un monde nouveau. Une nouvelle Banque mondiale pour un monde nouveau, c’est en ces termes que se définit notre vision d’une institution au service de l’économie mondiale multipolaire qui se dessine. La transformation du Groupe de la Banque mondiale peut favoriser l’émergence d’un multilatéralisme moderne, dont les pays en développement seraient des acteurs clés. Le pire de la crise économique est passé, du moins nous l’espérons, mais nous traversons une période de grande incertitude marquée par une reprise timide et inégale et les inéluctables revers qui l’accompagnent. Les pays en développement sont de plus en plus à l’origine de la demande qui est en train de sortir l’économie mondiale de la crise. Plus de la moitié de l’augmentation de la demande mondiale d’importations depuis 2000 est due aux pays en développement, qui importent des biens d’équipement et des services. Des milliards de personnes dans ces pays s’intègrent à l’économie mondiale au fur et à mesure que leurs revenus et leur niveau de vie augmentent. En parité de pouvoir d’achat, la part du produit intérieur brut mondial des pays en développement est passée de 33,7 % en 1980 à 43,4 % en 2010. Les perspectives de croissance sont bonnes dans ces pays, et l’activité devrait y être plus forte que celle liée à la reprise dans les pays à revenu plus élevé. Lors des Réunions d’avril 2010, les actionnaires du Groupe de la Banque mondiale ont approuvé la première augmentation substantielle du capital depuis plus de 20 ans. Cette injection de 86 milliards de dollars va aider à créer des emplois et à investir notamment dans les infrastructures, les petites et moyennes entreprises et les filets de protection sociale.

Les actionnaires ont, en outre, tenu l’engagement qu’ils avaient pris aux Assemblées annuelles organisées à Istanbul en octobre dernier d’accroître d’au moins 3 points de pourcentage les droits de vote des pays en développement et en transition à la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) pour les porter à 47,19 % du total des voix — soit une augmentation cumulée de 4,59 % depuis 2008. La part des voix détenues par les pays en développement à l’Association internationale de développement (IDA) passera à plus de 45 % du total. Les parts du capital de la Société financière internationale (IFC) revenant aux pays en développement et en transition augmenteront de 6,07 % pour représenter 39,48 % du total. Ces réaménagements nous aident à mieux tenir compte des réalités de la nouvelle économie mondiale multipolaire dont les pays en développement et en transition sont maintenant des acteurs clés. L’IFC va consolider davantage son capital par l’émission d’une obligation hybride et la non-affectation des bénéfices. L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) a entrepris de changer ses procédures et de modifier sa convention pour gagner en souplesse et élargir la gamme de ses services. Les actionnaires du Groupe de la Banque ont également approuvé le programme de réforme interne et la stratégie qui doit guider l’action de l’institution à l’issue de la crise. Nous avons entrepris de recentrer nos opérations sur les domaines où notre valeur ajoutée est la plus forte, qu’il s’agisse de cibler les pauvres et autres groupes vulnérables, notamment en Afrique subsaharienne ; de créer des opportunités de croissance en privilégiant l’agriculture et les infrastructures ; de promouvoir une action collective de portée mondiale dans des domaines tels que le changement climatique, le commerce, l’agriculture, la sécurité alimentaire, l’énergie, l’eau et la santé ; de renforcer la gouvernance et la lutte contre la corruption ; ou de nous préparer à faire face à d’autres crises. Toutes ces mesures sont essentielles. Chaque composante du programme adopté a son importance. Ensemble, elles témoignent

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de la dynamique de transformation qui anime le Groupe de la Banque mondiale. En outre, le Groupe de la Banque procède à un ensemble de réformes opérationnelles destinées à renforcer l’efficacité, la responsabilité, la transparence et la capacité de l’institution à fournir des ressources financières et techniques à ses clients. La refonte de nos prêts d’investissement va nous permettre d’axer davantage notre action sur les résultats, d’accélérer et d’accroître nos prestations, et de renforcer la gestion des risques. La Banque s’emploie à mettre au point des instruments de prêt d’investissement sur mesure afin de prendre en compte l’évolution de la situation de ses pays membres. Il s’agit de faciliter davantage le financement des investissements et d’apporter à nos clients un appui à la mise en œuvre plutôt que de mettre l’accent sur la supervision. Avec sa nouvelle Politique d’accès à l’information, qui a pris effet le 1er juillet 2010, la Banque se fait le champion de la diffusion de l’information parmi les institutions multilatérales. En avril, elle a lancé l’initiative Open Data qui facilite l’accès aux données sur les pays en développement. La Banque se place ainsi au premier rang de la fourniture gratuite de ce type d’information. Nous continuons de redoubler d’effort sur les fronts de la gouvernance et de la lutte contre la corruption afin d’accroître les ressources consacrées à la prévention de la corruption et à la coordination des sanctions pour la combattre. En mai, nous avons signé avec les autres banques multilatérales de développement un accord innovant sur les sanctions croisées. Durant l’exercice 10, les engagements du Groupe de la Banque à titre de prêt, de don, de prise de participation ou de garantie en

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faveur du secteur public et du secteur privé de ses États membres ont atteint le niveau record de 72,9 milliards de dollars, soit une augmentation de 24 % par rapport à l’exercice 09. Les engagements de la BIRD au titre de l’exercice 10 se sont établis à 44,2 milliards de dollars, contre 32,9 milliards de dollars durant l’exercice 09. Ceux de l’IDA sont passés à 14,5 milliards de dollars, soit une progression de 3,6 % par rapport à l’exercice précédent. Les engagements de l’IFC pour son propre compte ont augmenté de 14,3 % pour s’établir à 12,7 milliards de dollars, et la MIGA a émis des garanties à hauteur de 1,5 milliard de dollars, contre 1,4 milliard de dollars durant l’exercice 09. Pendant la crise mondiale, ces investissements ont aidé nos clients à mettre en place des dispositifs de protection sociale ciblés, à financer les infrastructures pour stimuler la productivité et créer des emplois, et à promouvoir le secteur privé. Je voudrais particulièrement remercier les membres du personnel du Groupe de la Banque mondiale basé à Washington et dans plus de 150 représentations à travers le monde. C’est grâce aux efforts qu’ils déploient sans relâche, à leur dévouement et à leur détermination que nous pourrons concrétiser notre vision d’une nouvelle Banque mondiale au service d’un monde nouveau. Je tiens également à exprimer ma reconnaissance aux Gouverneurs et aux Administrateurs pour leur aide et leurs conseils.

Robert B. Zoellick

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LE CONSEIL DES ADMINISTRATEURS

Les difficultés rencontrées en 2009 et au début de 2010 dans la sphère économique et financière et dans le cadre de l’action de développement ainsi que leurs répercussions sur la lutte contre la pauvreté ont occupé une place prépondérante dans le programme de travail des Administrateurs durant l’exercice. Les Administrateurs se sont employés à donner au Groupe de la Banque mondiale les moyens de relever les défis mondiaux d’aujourd’hui et de demain en précisant les priorités stratégiques de l’institution, en modernisant sa structure de gouvernance et en approuvant des opérations de prêt d’un montant record. Ils ont examiné les orientations stratégiques d’après-crise pour la Banque, en particulier les priorités qui guideront les interventions du Groupe de la Banque destinées à aplanir les obstacles au développement et à renforcer son action de lutte contre la pauvreté. Ils ont aussi traité de la nécessité pour les institutions multilatérales de mener des actions concertées à l’échelon mondial, et du rôle clé que doit jouer la Banque pour promouvoir un nouveau multilatéralisme. Les Administrateurs ont examiné les mesures à prendre pour transformer le Groupe de la Banque mondiale, qu’il s’agisse de renforcer ses structures de gouvernance et de responsabilité et son efficacité opérationnelle, d’assurer une meilleure représentativité des actionnaires ou d’augmenter le capital de l’institution. Les Administrateurs ont décidé d’accroître de 3,13 % les droits de vote des pays en développement et en transition à la BIRD pour les porter à 47,19 % du total des voix, ce qui représente une augmentation totale de 4,59 % de la part relative des voix détenues par ces pays depuis 2008. Ce réajustement sera effectué au moyen d’une augmentation sélective du capital à hauteur de 27,8 milliards de dollars, dont 1,6 milliard de dollars de capital libéré, et d’une augmentation générale du capital de la BIRD à hauteur de 58,4 milliards de dollars, dont 6 %, soit 3,5 milliards de dollars, sous forme de capital libéré. Les Administrateurs ont par ailleurs souligné l’importance que revêtent la participation de tous les États membres à

l’augmentation générale de capital et l’apport d’un soutien permanent à l’IDA via l’accroissement des montants transférés à l’Association, en fonction de la capacité financière de la BIRD. Les Administrateurs se sont dits en faveur d’une répartition plus large et équitable de la charge de financement de l’Association qui aboutisse à une reconstitution satisfaisante de ses ressources dans le cadre d’IDA-16. Afin de renforcer la capacité, l’efficience et l’efficacité opérationnelles du Groupe de la Banque, les Administrateurs ont passé en revue les réformes internes de l’institution, qui concernent notamment la modernisation des instruments financiers et des services consultatifs et la refonte du modèle de prestation, des ressources humaines, de la gestion de l’information et des technologies, et des procédures budgétaires. Dans le cadre des mesures prises pour faire de la BIRD et de l’IDA des institutions davantage à l’écoute des clients et mieux à même de répondre à leurs besoins, les Administrateurs ont examiné la question de la consolidation du modèle organisationnel, en particulier les options possibles pour renforcer la présence de la Banque à l’échelle mondiale, et envisagé de conduire un examen de la gestion matricielle. Ces échanges de vue se poursuivront durant l’exercice à venir. Les Administrateurs ont approuvé un mécanisme pilote de riposte à la crise financé à hauteur de 1,5 milliard de dollars, auxquels s’ajoutent les contributions volontaires des bailleurs de fonds, pour venir en aide aux pays IDA durement touchés par la crise économique du fait du ralentissement du commerce extérieur, des envois de fonds de l’étranger et des investissements directs étrangers. Les Administrateurs ont également approuvé une politique d’information plus ouverte, qui marque un passage remarquable d’une politique indiquant les informations que la Banque pouvait publier à une dont le principe est de publier toutes les informations en la possession de la Banque ne figurant pas sur une liste d’exceptions.

De gauche à droite (debout) : Merza H. Hasan, Abdulrahman M. Almofadhi, Dante Contreras, Konstantin Huber, Alexey Kvasov, Toru Shikibu, Ambroise Fayolle, Sid Ahmed Dib, Susanna Moorehead, Rudolf Treffers, Michael Hofmann, Toga McIntosh, James Hagan, Samy Watson, Pulok Chatterji, Louis Philippe Ong Seng ; (assis) Jose A. Rojas, Sun Vithespongse, Giovanni Majnoni, Carolina Renteria, Ian H. Solomon, Anna Brandt, Shaolin Yang, Michel Mordasini. Photo : Frank Vincent

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Les Administrateurs ont approuvé des opérations de prêt se montant à 44,2 milliards de dollars pour la BIRD et 14,5 milliards de dollars pour l’IDA. Ils ont en outre examiné 41 stratégies d’aide-pays (CAS), dont 33 élaborées conjointement avec l’IFC au titre des stratégies institutionnelles et plusieurs établies en collaboration avec des partenaires de développement et des bailleurs de fonds. Les Administrateurs ont également passé en revue la quatrième étude rétrospective des stratégies d’aide-pays et réfléchi à l’orientation future de ces outils et à leur contribution stratégique à la conduite d’un processus de développement axé sur les résultats et les besoins spécifiques des pays. Les Administrateurs ont examiné 12 Notes consultatives conjointes établies par les services de la Banque et du FMI sur les Documents de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP). Le DSRP expose la stratégie arrêtée par un pays pour lutter contre la pauvreté et précise les politiques, les programmes et les ressources nécessaires pour réaliser les objectifs de développement et de réduction de la pauvreté. Le processus du DSRP a pour objet de promouvoir un dialogue ouvert entre tous les acteurs nationaux concernés pour s’assurer de leur participation effective et de leur adhésion à la stratégie. Les Administrateurs ont approuvé un budget administratif, net de remboursements, de 2 245,7 millions de dollars pour l’exercice 10, dont 171,2 millions de dollars affectés au Mécanisme d’octroi de dons pour le développement, aux programmes de dons institutionnels et au Fonds pour la construction de la paix et de l’État, ce qui correspond à une augmentation nominale de 1,39 % du budget administratif net par rapport à l’exercice 09. Pour l’exercice 11, les Administrateurs ont approuvé un budget administratif total, net de remboursements, de 2 300,2 millions de dollars. Le Panel d’inspection rend compte au Conseil. Sa principale fonction est de faire droit aux préoccupations des populations susceptibles d’être affectées par les projets de la Banque et de veiller à ce que l’institution respecte ses politiques et procédures opérationnelles aux stades de la conception, de la préparation et de l’exécution des projets. Durant l’exercice 10, le Panel a reçu des demandes d’inspection concernant neuf projets de la Banque, dont huit ont été enregistrées. Le Panel a recommandé que quatre de ces demandes soient instruites (voir www.inspectionpanel.org).

Le rôle du Conseil des Administrateurs Conformément aux dispositions des Statuts, les Administrateurs sont responsables de la conduite des opérations générales de la Banque

4

mondiale, fonction qu’ils exercent en vertu des pouvoirs que leur a délégués le Conseil des Gouverneurs. Cinq des 24 Administrateurs (un 25e siège pour l’Afrique sera ajouté en novembre 2010) sont désignés par les cinq États membres qui détiennent le plus grand nombre de parts du capital de la Banque ; les autres sont élus par le reste des États membres répartis en groupes à l’occasion d’élections organisées tous les deux ans. Les Administrateurs jouent un rôle important : ils définissent les principes qui guident les opérations générales et l’orientation stratégique de la Banque, et ils approuvent les opérations de prêt et de garantie de la BIRD et les projets de crédit, de don et de garantie de l’IDA proposés par le Président. C’est aussi à eux qu’il incombe de présenter au Conseil des Gouverneurs, lors des Assemblées annuelles, les comptes audités, le budget administratif, le rapport annuel sur les opérations et les politiques de la Banque et toute autre question qu’ils jugent bon de soumettre à l’attention des Gouverneurs. Le Conseil des Administrateurs est appuyé par cinq comités permanents composés chacun de huit Administrateurs : le Comité d’audit, le Comité du budget, le Comité pour l’efficacité du développement, le Comité des questions administratives concernant la gouvernance et les Administrateurs, et le Comité du personnel. Ces comités aident le Conseil à s’acquitter de sa mission de surveillance et à prendre des décisions concernant les politiques et les procédures du Groupe de la Banque mondiale, la situation financière de l’institution, ses procédures d’évaluation et de gestion des risques, l’adéquation de sa gouvernance et de ses mécanismes de contrôle, et l’efficacité de son action pour promouvoir le développement et réduire la pauvreté. En outre, un Comité d’éthique établi par le Conseil guide la réflexion sur les questions relevant du Code de conduite des membres du Conseil. Le Conseil contrôle également l’efficacité des actions du Groupe de la Banque mondiale par le biais du Panel d’inspection et du Groupe indépendant d’évaluation — qui est directement responsable devant le Conseil — mais aussi par l’intermédiaire du Département de l’audit interne et de l’auditeur externe. Le Vice-président et Secrétaire assure l’interface entre le Conseil des Gouverneurs, les Administrateurs, la direction et le personnel. Il s’occupe de gérer le programme de travail du Conseil pour le compte des Administrateurs et de la haute direction et de veiller à l’application des principes de bonne gouvernance dans la conduite des activités du Conseil (voir http://www.worldbank.org/boards).

BANQUE MONDIALE – RAPPORT ANNUEL 2010

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

30


LE RÔLE ET LES RESSOURCES DE LA BIRD Le rôle de la BIRD La BIRD est une coopérative appartenant aux 187 pays qui en sont actionnaires. Elle fournit des services financiers à ses pays membres sous forme de prêts et d’instruments de gestion des risques. Elle offre également des conseils spécialisés dans toute une série de disciplines liées au développement et à l’environnement et sert la communauté internationale en coordonnant les ripostes aux défis de portée régionale ou mondiale qui se posent aux gouvernants (pour en savoir plus sur les engagements au titre des prêts à l’appui des politiques de développement, voir http://www.worldbank.org/IBRD).

Les engagements et les services financiers de la BIRD Les nouveaux engagements de prêt de la BIRD ont nettement progressé durant l’exercice 10 pour atteindre 44,2 milliards de dollars à l’appui de 164 opérations, battant ainsi le record établi au cours de l’exercice 09 (32,9 milliards de dollars). Ils ont bénéficié pour la majeure partie à la Région Amérique latine et Caraïbes (13,7 milliards de dollars), à la Région Europe et Asie centrale (10,2 milliards de dollars) et à l’Asie du Sud (6,7 milliards de dollars). Au plan sectoriel, c’est le secteur énergie et mines qui a reçu la part la plus importante des engagements de la BIRD (20 %), suivi par les secteurs finances (19 %) et droit, justice et administrations publiques (18 %). Au plan thématique, les plus gros engagements sont allés aux thèmes finances et développement du secteur privé (15,6 milliards de dollars), développement humain (5,6 milliards de dollars) et gouvernance du secteur public (4,6 milliards de dollars). La BIRD offre également des produits qui permettent à ses clients de gérer les risques associés aux fluctuations des monnaies, des taux d’intérêt et des prix des produits de base ainsi que les risques liés aux catastrophes naturelles. Au cours de l’exercice 10, elle a exécuté des transactions de couverture pour le compte de ses clients d’un montant équivalant à la contre-valeur de 11,8 milliards de dollars, dont des opérations de couverture sur taux d’intérêt pour une contre-valeur de 11,7 milliards de dollars et des opérations de couverture sur taux de change pour une contre-valeur de 69 millions de dollars (conversions en monnaie nationale dans tous les cas). En outre, le service de la trésorerie de la Banque a exécuté des transactions représentant la contrevaleur de 477 millions de dollars au titre de la Facilité financière internationale pour la vaccination et de 541 millions de dollars pour l’IDA, respectivement.

via l’émission de titres de créances à moyen et long termes en 28 monnaies. Si la BIRD a pu emprunter d’importantes quantités de fonds à des conditions très favorables malgré les difficiles conditions du marché, c’est parce qu’elle est bien cotée sur les marchés des capitaux et que son assise financière est solide. Cette solidité tient à la prudence de ses politiques et de ses méthodes financières, qui lui permettent de maintenir une excellente cote de crédit. La BIRD est une institution coopérative et, à ce titre, elle cherche non pas à maximiser son profit, mais à dégager un revenu suffisant pour préserver son assise financière et soutenir durablement ses activités de développement. Le revenu disponible de la BIRD est passé de 500 millions de dollars durant l’exercice 09 à 764 millions de dollars pour l’exercice 10. Cette progression s’explique essentiellement par la réduction des provisions pour les pertes sur prêts et garanties et les options de tirage différé. Le programme d’extension de la duration du capital-actions mis en place vers la fin de l’exercice 08 a permis d’atténuer considérablement l’impact négatif de la baisse substantielle des taux d’intérêt du marché. En août 2010, les Administrateurs ont recommandé que le Conseil des Gouverneurs approuve le transfert de 281 millions de dollars à la réserve générale, de 383 millions de dollars à l’IDA et de 100 millions de dollars au compte de surplus, ces montants devant être prélevés sur le revenu net de l’exercice 10. Au 30 juin 2010, la BIRD détenait 36,1 milliards de dollars d’actifs liquides. La partie non remboursée des emprunts émis sur les marchés des capitaux s’élevait à environ 119,8 milliards de dollars (net des swaps). Le total des prêts décaissés et non remboursés se montait à 120,1 milliards de dollars. De par sa mission de développement, la BIRD est particulièrement exposée au risque-pays inhérent à son portefeuille de prêts et de garanties. Les risques liés aux fluctuations de taux d’intérêt et de taux de change doivent donc être réduits le plus possible. Le ratio des fonds propres aux prêts est un indicateur synthétique de la capacité de l’institution à assumer ces risques. La Banque suit attentivement l’évolution de cet indicateur en tenant compte de ses perspectives financières et des risques auxquels elle s’expose. Au 30 juin 2010, ce ratio était de 29,4 %. Afin d’assurer à la BIRD un capital qui lui permette de s’acquitter de sa mission d’aide après l’effort sans précédent qu’elle a consenti en riposte à la crise à partir du milieu de 2008, le Comité du développement a entériné une série de mesures qui ont été adoptées par les Administrateurs,

Les ressources de la BIRD

FIGURE 2

La BIRD se procure l’essentiel de ses ressources en émettant des obligations sur les marchés internationaux des capitaux. Au cours de l’exercice 10, elle a ainsi levé des fonds représentant la contre-valeur de 34 milliards de dollars

SOURCES DE FINANCEMENT DE L’IDA | AU 30 JUIN 2010 MILLIARDS DE DOLLARS 25,7

FIGURE 1 17,7

Ratio fonds propres aux prêts (BIRD) | AU 30 JUIN 2010 POURCENTAGE

12,3 37,6

40 33,0

35,0

9,2

9,0

34,3 29,4 0,9

2,1

Ressources propres de l’IDAa Prélèvements sur le revenu net de la BIRD et de l’IFC

EX. 06

EX. 07

EX. 08

EX. 09

EX. 10

3,9

4,9

s.o.

IDA-13 Ex. 03–05

0

8,3 3,8

IDA-14 Ex. 06–08

IDA-15 Ex. 09-11

Dédommagements consentis par les donateurs pour compenser les remises de dette au titre de l’IADM Contributions des bailleurs de fondsb

Note : s.o. = sans objet. a. Les ressources propres de l’IDA proviennent des remboursements au titre du principal de ses crédits antérieurs, du produit des commissions minoré des frais administratifs, et du revenu des placements. b. Net du déficit de financement structurel.

BANQUE MONDIALE – RAPPORT ANNUEL 2010

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

5

30


en particulier une augmentation générale de capital et une augmentation sélective de capital d’un montant total de 86,2 milliards de dollars, qui généreront 5,1 milliards de dollars de capital libéré.

à l’IDA ont déjà adopté plusieurs thèmes pour IDA-16, notamment le changement climatique, la parité hommes-femmes, les États fragiles et l’efficacité de l’aide. L’an prochain, avant qu’IDA-16 ne prenne effet le 1er juillet 2011, l’IDA définira un ensemble d’interventions mesurables qui permettront d’évaluer les résultats obtenus.

LE RÔLE ET LES RESSOURCES DE L’IDA FIGURE 3

Le rôle de l’IDA

PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA PAR RÉGION | EXERCICE 10

L’IDA est la source multilatérale de financements concessionnels la plus importante au monde pour les pays les plus pauvres de la planète. Ses concours soutiennent les efforts déployés par les pays pour stimuler la croissance économique, faire reculer la pauvreté et améliorer les conditions de vie des pauvres. Durant l’exercice écoulé, 79 pays étaient admis à bénéficier de l’aide de l’Association (voir http://www.worldbank.org/IDA).

POURCENTAGE DU TOTAL (58,75 MILLIARDS DE DOLLARS)

Asie du Sud

Moyen-Orient et Afrique du Nord

Afrique

20 %

19 %

6%

Les engagements financiers de l’IDA Les engagements de l’IDA au titre de l’exercice 10 ont atteint 14,5 milliards de dollars, dont 11,9 milliards de dollars de crédits et 2,7 milliards de dollars de dons. L’Afrique est la région qui a reçu la majeure partie des engagements de l’Association (7,2 milliards de dollars), soit 49 % du total des engagements de l’Association. L’Asie du Sud (4,6 milliards de dollars) et l’Asie de l’Est (1,7 milliard de dollars) ont aussi bénéficié d’une part importante des financements. Les principaux bénéficiaires ont été l’Inde et le Viet Nam. Les engagements au titre des infrastructures ont augmenté pour s’établir à 5,3 milliards de dollars durant l’exercice écoulé, en progression de 9 % par rapport à l’exercice 09. Une aide substantielle a par ailleurs été consacrée aux secteurs droit, justice et administrations publiques (2,7 milliards de dollars) et santé et services sociaux (2,1 milliards de dollars). Au plan thématique, la part la plus importante des engagements de l’IDA est allée aux thèmes développement humain (2,9 milliards de dollars), développement rural (2,6 milliards de dollars) et finances et développement du secteur privé (2,1 milliards de dollars).

Les ressources de l’IDA Le financement de l’IDA est en grande partie assuré par les contributions des pays bailleurs de fonds. L’Association compte aussi sur les transferts opérés à son profit à partir du revenu net de la BIRD, les dons consentis par l’IFC et les remboursements par les emprunteurs des crédits antérieurs de l’IDA. Tous les trois ans, les représentants des pays donateurs et des pays emprunteurs se réunissent pour examiner les politiques et les priorités de l’Association et déterminer le volume des nouveaux apports nécessaires pour financer le programme de prêts sur les trois exercices suivants. La Quinzième reconstitution des ressources de l’Association (IDA-15) a mobilisé au total 43,6 milliards de dollars, dont 25,7 milliards de dollars de nouvelles contributions et 4,9 milliards de dollars destinés à dédommager l’IDA des remises de dettes accordées au titre de l’IADM. L’examen à mi-parcours d’IDA-15 a commencé en novembre 2009. Les Délégués ont passé en revue l’ensemble des progrès réalisés, et ils ont entériné la création d’un mécanisme pilote de riposte à la crise, qui a été approuvé par le Conseil en décembre 2009. Ce mécanisme a contribué à atténuer les effets de la crise financière via la réaffectation d’environ 1,5 milliard de dollars, au profit de 56 pays IDA non exportateurs de pétrole pour le reste de la période couverte par IDA-15. Les négociations relatives à la Seizième reconstitution des ressources (IDA-16), qui détermineront le volume des ressources nécessaires à l’Association entre 2012 et 2014, se dérouleront durant les quatre réunions prévues entre mars et décembre 2010. Ces réunions sont l’occasion pour les bailleurs de fonds d’orienter les allocations de l’IDA en fonction des thèmes et des conditions auxquels sont subordonnés leurs engagements. Les délégués

6

Asie de l’Est et Pacifique

13 %

Amérique latine et Caraïbes

24 %

Europe et Asie centrale

18 %

FIGURE 4

PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA PAR THÈME | EXERCICE 10 POURCENTAGE DU TOTAL (58,75 MILLIARDS DE DOLLARS)

Développement urbain

9%

Commerce et intégration

Gestion économique

7%

3%

Gestion de l’environnement et des ressources naturelles

7%

Protection sociale et gestion des risques 9 % Développement social, parité hommes-femmes et lutte 2% contre l’exclusion Développement rural État de droit

30 %

Finances et développement du secteur privé

9%

<1%

Gouvernance du secteur public

Développement humain

14 %

10 %

FIGURE 5

PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA PAR SECTEUR | EXERCICE 10 POURCENTAGE DU TOTAL (58,75 MILLIARDS DE DOLLARS)

Eau, assainissement et protection contre les inondations

7%

Agriculture, pêche et foresterie

4%

Éducation

8%

Transports

Droit, justice et administrations publiques

15 %

17 % 18 % 16 %

Information et communication Industrie et commerce

Énergie et mines

Finances

<1% 2%

12 %

Santé et autres services sociaux

BANQUE MONDIALE – RAPPORT ANNUEL 2010

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

30


TABLEAU 1

PRÊTS DE LA BANQUE MONDIALE PAR THÈME ET PAR SECTEUR | EXERCICES 05–10 MILLIONS DE DOLLARS

THÈME

Ex. 05

Ex. 06

Ex. 07

Ex. 08

Ex. 09

Ex. 10

Gestion économique

594,6

213,8

248,3

396,6

2 304,7

3 949,9

Gestion de l’environnement et des ressources naturelles

2 493,8

1 387,3

2 017,0

2 661,8

5 085,4

4 337,2

Finances et développement du secteur privé

3 862,0

6 137,8

4 260,8

6 156,2

9 694,8

17 726,0

Développement humain

2 951,0

2 600,1

4 089,4

2 280,9

6 378,6

8 421,3

Gouvernance du secteur public

2 636,4

3 820,9

3 389,7

4 346,6

6 108,4

5 750,4

303,8

757,6

424,5

304,2

15,8

207,1

Développement rural

2 802,2

2 215,8

3 175,7

2 276,8

4 298,6

5 003,7

Développement social, parité hommes-femmes et lutte contre l’exclusion

1 285,8

1 094,1

1 250,3

1 002,9

813,2

952,3

Protection sociale et gestion des risques

2 437,6

1 891,7

1 647,6

881,9

5 295,7

5 006,3

Commerce et intégration

1 079,9

1 610,9

1 569,9

1 393,2

3 444,1

1 818,4

Développement urbain

1 860,0

1 911,2

2 622,7

3 001,2

3 466,7

5 574,5

22 307,0

23 641,2

24 695,8

24 702,3

46 906,0

58 747,1

Ex. 05

Ex. 06

Ex. 07

Ex. 08

Ex. 09

Ex. 10

Agriculture, pêche et foresterie

1 933,6

1 751,9

1 717,4

1 360,6

3 400,0

2 618,3

Éducation

1 951,1

1 990,6

2 021,8

1 926,6

3 444,8

4 944,5

Énergie et mines

1 822,7

3 030,3

1 784,0

4 180,3

6 267,4

9 925,2

Finances

1 675,1

2 319,7

1 613,6

1 540,7

4 235,6

9 136,6

Santé et autres services sociaux

2 216,4

2 132,3

2 752,5

1 607,9

6 305,5

6 792,0

Industrie et commerce

1 629,4

1 542,2

1 181,3

1 543,5

2 806,5

1 251,3

190,9

81,0

148,8

56,5

329,2

146,3

Droit, justice et administrations publiques

5 569,3

5 857,6

5 468,2

5 296,4

9 491,6

10 828,2

Transports

3 138,2

3 214,6

4 949,0

4 829,9

6 260,6

9 001,9

Eau, assainissement et protection contre les inondations

2 180,3

1 721,0

3 059,4

2 359,9

4 364,9

4 102,8

22 307,0

23 641,2

24 695,8

24 702,3

46 906,0

58 747,1

Dont BIRD

13 610,8

14 135,0

12 828,8

13 467,6

32 910,8

44 197,4

Dont IDA

8 696,2

9 506,2

11 866,9

11 234,8

13 995 2

14 549,7

État de droit

TOTAL

SECTEUR

Information et communication

TOTAL

Note : Les chiffres ayant été arrondis, les totaux ne correspondent pas toujours à la somme exacte de leurs éléments.

BANQUE MONDIALE – RAPPORT ANNUEL 2010

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

7

30


TABLEAU 2

RÉSUMÉ D’EXPLOITATION | EXERCICE 10 MILLIONS DE DOLLARS

BIRD

Ex. 10

Ex. 09

Ex. 08

Ex. 07

Ex. 06

Engagements dont prêts à l’appui des politiques de dÊveloppement

44 197 20 588

32 911 15 532

13 468 3 967

12 829 3 635

14 135 4 906

DÊcaissements bruts dont prêts à l’appui des politiques de dÊveloppement

28 855 17 425

18 565 9 138

10 490 3 485

11 055 4 096

11 833 5 406

Remboursements du principal (y compris remboursements anticipĂŠs)

11 624

10217

12 610

17 231

13 600

DĂŠcaissements nets

17 231

8 347

(2 120)

(6 176)

(1 767)

120 103

105 698

99 050

97 805

103 004

63 574

51 125

38 176

35 440

34 938

800

572

2 271

1 659

1 740

36 106

36 328

36 888

33 754

33 339

29 %

34 %

38 %

35 %

33 %

Encours des prêts Prêts non dÊcaissÊs RÊsultat d’exploitationa Capital et rÊserves disponibles Ratio fonds propres/prêts

a. ExprimĂŠ dans les ĂŠtats ďŹ nanciers de la BIRD en revenu avant prise en compte des variations de la juste valeur des portefeuilles n’ayant pas fait l’objet de transactions (net) et des transferts approuvĂŠs par le Conseil des Gouverneurs.

IDA

Ex. 10

Ex. 09

Ex. 08

Ex. 07

Ex. 06

Engagements dont prêts à l’appui des politiques de dÊveloppement

14 550 2 370

14 041a 2 820

11 235 2 672

11 867 2 645

9 506 2 425

DÊcaissements bruts dont prêts à l’appui des politiques de dÊveloppement

11 460 3 228

9 219 1 872

9 160 2 813

8 579 2 399

8 910 2 425

Remboursements du principal

2 349

2 209

2 182

1 753

1 680

DĂŠcaissements nets

9 111

7 010

6 978

6 826

7 230

Encours des crĂŠdits

113 474

112 894

113 542

102 457

127 028

30 696

29 903

27 539

24 517

22 026

Dons non dĂŠcaissĂŠs

5 837

5 652

5 522

4 642

3 630

DĂŠcaissements au titre de dons

2 583

2 575

3 151

2 195

1 939

CrĂŠdits non dĂŠcaissĂŠs

a. Y compris un don PPTE de 45,5 millions de dollars à la Côte d’Ivoire.

8

BANQUE MONDIALE – RAPPORT ANNUEL 2010

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

30


1 L’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE DANS UN CLIMAT INCERTAIN

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

30


LA CRISE FINANCIÈRE MONDIALE

à réduire l’exposition à ces risques a porté ses fruits dans un environnement caractérisé par une instabilité accrue. Les transactions de la Banque dans ce domaine ont plus que triplé durant l’exercice écoulé par rapport à leur niveau d’avant la crise pour répondre aux besoins des clients en quête de stratégies à appliquer pour gérer ces risques. En outre, la Banque a fourni des services-conseils pour aider les États à élaborer et appliquer des stratégies éprouvées de gestion de la dette. Le Groupe de la Banque mondiale a également continué de bâtir des partenariats avec une large coalition d’institutions pour faire face à la crise (voir http://www.worldbank.org/ financialcrisis).

Au début de la crise financière et économique, de nombreux observateurs ont cru que le monde en développement résisterait aux turbulences qui secouaient les pays avancés. Or, la récession de 2009 a été globale, entraînant une nette détérioration de la situation financière de beaucoup de pays en développement. D’ici la fin de 2010, les habitants du monde en développement vivant dans l’extrême pauvreté (moins de 1,25 dollar par jour) devraient être 64 millions de plus à cause de la crise. Certaines régions seront beaucoup plus touchées que d’autres. La récession a été Surpris par une averse, un père et son fils pressent le pas dans un ghetto. sévère en Europe et en Asie Photo : Scott Wallace UN NOUVEAU MONDE, centrale, et l’Afrique a été frappée UNE NOUVELLE BANQUE de plein fouet. En revanche, la croissance demeure relativement MONDIALE forte dans la région Asie de l’Est La Banque mondiale a joué un rôle et Pacifique ; l’Asie du Sud ainsi que majeur durant la crise financière et le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont échappé aux pires effets de la crise ; économique mondiale, en aidant les pauvres à échapper à leur condition et et grâce à des fondamentaux plus solides, la région Amérique latine et en empêchant les non-pauvres de basculer dans la pauvreté, et ce grâce à Caraïbes a bien mieux résisté qu’aux crises précédentes. plusieurs initiatives : mise en place d’instruments spécialement conçus pour Le pire de la crise financière mondiale est passé. Il n’en reste pas moins le financement du commerce, la microfinance, les opérations de capitalisation que l’endettement de certains pays européens pourrait compromettre la et les situations de surendettement ; création d’un guichet pilote de l’IDA reprise. Après s’être contractée de 2,1 % en 2009, l’économie mondiale pour financer des interventions visant à atténuer les effets de la crise ; redémarre, mais les effets des plans de relance se dissipant, la croissance application de mesures combinant action de développement et lutte contre mondiale risque d’atteindre à peine 3,3 % en 2010. Selon les prévisions, les les effets du changement climatique pour combattre le réchauffement de volumes d’échanges mondiaux connaîtront un net rebond en 2010 (11,2 %) la planète ; et intégration des questions de gouvernance et de sécurité et 2011 (6,8 %) — après avoir chuté de 11,6 % en 2009 — et la croissance pour les États fragiles sortant d’un conflit. Il semblerait que le pire de la crise dans les pays en développement sera de 6,2 % en 2010 et 6,0 % en 2011, soit passé, mais le redressement de l’économie mondiale demeure incertain contre seulement 1,7 % en 2009. Malgré ces perspectives encourageantes, et inégal, et de nouveaux risques se posent pour la croissance il faudra des années pour rétablir les emplois et utiliser de nouveau à plein économique, le développement humain et la réduction de la pauvreté (voir http://www.worldbank.org/worldbankreform). les capacités industrielles existantes. Dans un contexte d’accroissement des besoins et de raréfaction des ressources, la Banque n’a cessé d’aider les pays à stabiliser leur économie et Définir les priorités à l’issue de la crise à préserver et consolider les bases d’une expansion à plus long terme. Elle L’action de la Banque est guidée par cinq priorités après la crise : viser les a contribué activement à acheminer des ressources vers les pays en pauvres et les groupes vulnérables, en particulier en Afrique subsaharienne ; développement lorsque les flux de capitaux se sont taris. Comme durant créer des possibilités de croissance économique ; promouvoir une action l’exercice 09, elle a été l’une des rares institutions à accroître sensiblement le collective de portée mondiale ; renforcer la gouvernance ; et se préparer à volume de ses prêts, qui ont atteint le montant record de 58,7 milliards de faire face à d’autres crises. En alignant ces priorités stratégiques sur les besoins dollars au titre de l’exercice 10. Ses initiatives, adaptées à la conjoncture de ses clients par catégorie — pays à faible revenu et moins avancés, macroéconomique, aux pressions financières et aux difficultés propres États fragiles et touchés par un conflit, pays à revenu intermédiaire, et monde à chaque pays, ont aidé à créer des emplois, fournir des services et arabe — la Banque cherche à cibler ses interventions là, et au moment, où infrastructures essentiels, mettre en place des programmes de protection elles sont le plus nécessaires. sociale pour les groupes vulnérables, et rétablir la confiance dans les marchés des capitaux. En outre, la Banque a cherché à limiter l’impact de la crise mondiale sur Augmenter les droits de vote des pays en développement les pauvres en aidant les États à gérer les risques pesant sur leur bilan et et en transition à faire face à la volatilité des marchés des capitaux. Le travail accompli par En 2008, lors de la première vague de réformes, il a été convenu de renforcer l’institution au cours des années précédentes pour élargir sa gamme la voix et la participation des pays en développement et en transition au sein de solutions financières en y intégrant des produits et services qui aident du Groupe de la Banque mondiale. Le Conseil des Gouverneurs a décidé de

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porter la part des voix de ces pays à Il s’agit principalement pour la la BIRD à 44 % du total, et il a créé Banque d’accroître son rayonneun troisième siège pour l’Afrique au ment mondial et sa capacité à Conseil des Administrateurs. La part répondre aux divers besoins des relative des droits de vote détenus pays ; d’encourager la recherche par les pays en développement à de solutions qui soient adaptées l’IDA est ainsi passée à plus de 45 % à chaque situation, à l’évolution du total depuis le début de la du contexte et aux différentes réforme de la voix en 2008. catégories de clients ; et de savoir Forts de ce succès, les actionnaicombiner et déployer plus efficaceres du Groupe de la Banque ont ment ses actifs. Pour les clients, approuvé au printemps 2010 une cela devrait se traduire par une deuxième vague de réformes qui a action mieux coordonnée et plus abouti à un accroissement suppléintégrée des différentes régions, qui mentaire de 3,13 % des voix des pays privilégie l’efficacité de l’aide en en développement et en transition, s’appuyant sur un solide dispositif dont la part des droits de vote à la de coordination des activités des BIRD est ainsi passée à 47,19 % du donateurs à l’échelon national. total. La réforme de la voix à l’IFC Afin d’améliorer la prestation de a permis de porter à 39,48 % les services, la décentralisation prendra droits de vote des pays en dévelopde nouvelles formes et la structure Des enfants devant un panneau d’affichage de la Commission de lutte contre pement et en transition, soit matricielle sera redynamisée. Les la corruption destiné à sensibiliser les jeunes à ce fléau (Freetown, Sierra Leone). une augmentation de 6,07 %. Des clients et partenaires de l’institution Photo : Cari Votava examens périodiques de la répartidans les pays à faible revenu et tion du capital de la BIRD et de l’IFC les États fragiles auront ainsi accès seront entrepris tous les cinq ans, la à une masse critique de connaisBanque évoluant vers une répartition sances et d’expériences opérationéquitable des droits de vote entre nelles. Tel n’était pas le cas avec le pays développés et pays en développement. modèle appliqué jusqu’ici : le savoir mondial de l’institution n’était pas à la portée des clients, de nombreux États fragiles étaient mal servis, et le modèle devenait excessivement onéreux. Renforcer la capacité financière de la BIRD La Banque a également entrepris de revoir la structure en régions et en La solide position financière de la BIRD avant la crise lui a permis d’apporter un soutien massif à ses clients lorsqu’ils en avaient le plus besoin. Après ces réseaux qui lui sert de matrice pour organiser la prestation de services apports d’aide d’un montant inégalé, l’institution n’a plus guère les moyens d’investissement et de conseil. Ce réaménagement vise à améliorer les services aux clients grâce à une rotation accrue du personnel entre les régions, de jouer le même rôle si la reprise venait à s’essouffler. Pour parer à une telle éventualité, la direction et les actionnaires ont pris au renforcement de la gouvernance et de la transparence dans les viceen concertation plusieurs mesures destinées à renforcer la capacité financière présidences chargées des réseaux, et à l’affectation des meilleurs talents de la BIRD : augmentation du capital à hauteur de 86,2 milliards de dollars, aux représentations nationales. Toutes ces réformes sont guidées par le souci permanent qu’a la Banque dont 5,1 milliards de dollars de capital libéré ; revue à la hausse de la tarification des prêts ; modification des conditions relatives aux échéances des prêts ; d’améliorer la transparence et la gouvernance, tant dans les pays clients maintien de la discipline budgétaire ; et, en collaboration avec les pays qu’au sein même de l’institution. Grâce à l’Initiative visant à promouvoir la membres concernés, conversion de la part du capital disponible que la BIRD gouvernance et la lutte contre corruption (GAC), les capacités des clients en la matière et l’intégrité des opérations de la Banque ne cessent de se renforcer. ne peut pas pleinement utiliser en capital-risque utilisable. Lors des Réunions d’avril 2010, les États membres ont soutenu l’ensemble Afin d’accroître la transparence, les Administrateurs ont approuvé une des mesures proposées pour accroître le capital, notamment une augmenta- importante refonte de la politique d’accès à l’information : tout document de tion générale de 58,4 milliards de dollars, dont 3,5 milliards de dollars de capital la Banque ne figurant pas sur une liste d’exceptions est désormais rendu libéré, et une augmentation sélective dans le cadre de la réforme de la voix et public. La Banque a par ailleurs redoublé d’effort pour rendre compte de ses de la participation, à hauteur de 27,8 milliards de dollars, dont 1,6 milliard résultats au moyen d’une série d’indicateurs de base normalisés à l’échelon de dollars de capital libéré. La procédure d’approbation formelle de ces national, sectoriel et institutionnel. Elle a aussi entrepris d’élaborer un outil de suivi de l’efficacité et de l’avancement de ses réformes internes. augmentations par le Conseil des Gouverneurs a été engagée.

Entreprendre des réformes internes

Libre accès aux données

Durant l’exercice l’écoulé, la Banque a mis en place toute une série de mesures pour moderniser ses services et en améliorer la prestation. Ces réformes internes traduisent la volonté de l’institution de promouvoir la transparence et la gouvernance et de renforcer l’éthique de responsabilité et la culture de résultat. Elles concernent les services financiers, la structure des ressources humaines, les technologies de l’information et la répartition du budget.

En avril 2010, la Banque mondiale a lancé l’initiative Libre accès aux données (Open Data) qui permet à tous les usagers d’accéder rapidement à ses bases de données publiques sur la Toile. Plus de 2 000 indicateurs dans différents domaines (finances, économie, entreprises, santé et développement humain), auxquels seuls les abonnés avaient accès jusque-là, sont désormais accessibles gratuitement. Grâce à cette nouvelle politique qui s’inscrit dans le

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cadre plus large des efforts déployés par la Banque pour accroître l’accès à l’information, chercheurs, journalistes, organisations non gouvernementales, entrepreneurs et écoliers pourront tous, sans distinction, consulter les bases de données de la Banque mondiale. Un nouveau catalogue présente les principales bases de données disponibles, telles que Les indicateurs du développement dans le monde, Les indicateurs du développement en Afrique, Global Economic Monitor, Doing Business et Global Development Finance. De nouvelles bases de données continueront d’y être ajoutées (voir http://donnees.banquemondiale.org). Cette initiative va encourager l’innovation dans l’analyse des questions et des problèmes de développement et inciter les pouvoirs publics à fonder leurs politiques sur des données concrètes dans les pays en développement. Elle se veut une réponse à la demande croissante de données et témoigne de la nécessité de soutenir les institutions nationales qui les produisent. Le site http://donnees.banquemondiale.org donne plein accès à des données provenant de plus de 200 économies, y compris de nombreuses séries chronologiques remontant à 50 ans. Pour la première fois, plus de 1 000 indicateurs sont disponibles dans des langues autres que l’anglais (français, espagnol et arabe). Les usagers pourront télécharger des séries complètes de données sur tel ou tel pays ou indicateur, accéder rapidement aux données brutes, faire des commentaires en cliquant sur un bouton et échanger des données par courriel ou sur des sites de médias sociaux.

Politique d’accès à l’information En novembre 2009, les Administrateurs ont approuvé une nouvelle Politique d’accès à l’information qui, ajoutée aux sept réformes internes mises en œuvre durant l’exercice 10, place la Banque en position de leader des institutions multilatérales dans le domaine de la transparence. Ce changement de paradigme a été impulsé par le souci de rendre l’institution plus transparente, de renforcer le soutien du public, de collaborer davantage avec un large éventail de parties prenantes et de mieux les associer aux opérations et projets de la Banque. Cette réforme majeure élargit considérablement l’accès du public aux informations de la Banque. Jusque-là, seules certaines informations pouvaient être divulguées, et le public ne pouvait contester les décisions prises en la matière. La nouvelle politique dispose que toute information en possession de la Banque qui ne figure pas sur une liste préétablie d’exceptions est publiée. Elle permet également au public de contester la décision de la Banque de ne pas divulguer certaines données. Des informations qui n’étaient pas publiées jusqu’ici, telles que les transcriptions et les comptes rendus des réunions des Comités du Conseil, sont désormais accessibles au public, et la Banque publie régulièrement le plus d’informations possible sur son site web externe. Les informations ne figurant pas sur la liste d’exceptions sont mises à disposition sur demande. Celles qui y figurent peuvent, sous réserve de remplir les conditions requises, être déclassifiées au bout de 5, 10 ou 20 ans selon le type de document. Conçue pour offrir le plus large accès possible à l’information, la politique respecte également le caractère confidentiel des données que la Banque reçoit de ses clients, actionnaires, employés et autres parties. La Banque et ses clients et partenaires peuvent ainsi examiner une question en toute franchise avant de prendre une décision. Le processus de délibération reste protégé, mais les parties qui le souhaitent peuvent prendre connaissance des principales décisions adoptées à l’issue de certaines délibérations, notamment celles faisant suite à des missions de supervision. L’introduction d’un mécanisme de recours à l’intention des parties dont les demandes d’information ont été rejetées constitue l’un des aspects les plus novateurs et progressistes de cette nouvelle politique. La première

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instance de recours est un organe administratif, un panel indépendant d’experts internationaux faisant fonction de deuxième instance pour certains types d’appel. La mise en application de la nouvelle politique a été en soi un exercice d’ouverture et de collaboration qui a donné lieu à des consultations internes et externes. Plusieurs vice-présidences ont aidé à élaborer les différents systèmes, directives et procédures nécessaires à son entrée en vigueur au 1er juillet 2010. Dès le départ, des groupes de la société civile ont été invités à participer à divers stades de son élaboration et de sa mise en application. Ils ont utilement contribué à la conception, ont émis des avis au stade de la préparation et ont aidé la Banque à mettre à l’essai le nouveau système de demande d’informations dans les mois qui ont précédé sa mise en application (voir http://www.worldbank.org/wbaccess).

Intégrité Le travail de la Vice-présidence de l’Intégrité (INT) est essentiel pour s’assurer que l’aide au développement parvient à ses véritables bénéficiaires. L’INT a pour mission de détecter et décourager les actes de fraude et de corruption susceptibles d’affecter les activités financées par le Groupe de la Banque, de mener des enquêtes et de sanctionner les entreprises dévoyées. Durant l’exercice écoulé, l’INT a commencé à assurer une fonction préventive pour aider à réduire les risques en la matière et fournir des avis techniques aux équipes de projets. L’INT mène ses enquêtes administratives suivant des méthodes optimales acceptées au plan international. Elle a vocation à défendre les intérêts de la Banque mondiale et présente ses conclusions au Conseil des sanctions pour décision finale. Depuis le 1er juillet 2009, la Banque mondiale a exclu 45 personnes physiques et morales de la participation aux activités qu’elle finance. Au cours de l’exercice écoulé, l’INT a transmis des dossiers à 31 juridictions nationales pour enquête pénale et poursuites éventuelles. En avril 2010, la Banque africaine de développement, la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, le Groupe de la Banque interaméricaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale ont signé un accord d’exclusion commune des personnes physiques et morales convaincues d’actes illicites dans le cadre de projets financés par les banques multilatérales de développement. Cet accord historique est le fruit d’un long processus engagé en vue d’harmoniser les efforts et les ressources consacrés à la lutte contre la fraude et la corruption à l’échelle mondiale et régionale (voir http://www.worldbank.org/integrity).

OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT POUR LE MILLÉNAIRE ET RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ Du fait de la crise mondiale, des millions de personnes qui en d’autres circonstances auraient été arrachées à la pauvreté sont restées pauvres, et des millions d’autres le sont devenues. Il est à noter toutefois que l’impact immédiat de la crise sur les indicateurs de développement dans les pays à faible revenu n’a pas été aussi sévère qu’il aurait pu l’être, les pays à revenu intermédiaire ayant été les plus touchés. La croissance dans les pays à faible revenu a moins reculé qu’on ne s’y attendait, et nombre de pays pauvres ont préservé leurs dépenses de protection sociale. Pour promouvoir la reprise, la Banque a renforcé son appui à la réalisation d’études sur les déterminants d’une croissance solidaire dans le cadre du Mécanisme de diagnostic de la croissance partagée. Ce fonds multidonateurs a pour objet d’aider à mieux déterminer le moyen d’accélérer la croissance et d’offrir des possibilités d’emploi productif aux acteurs économiques de toutes les catégories de revenu dans les pays en développement. Il donne

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également accès à des outils, des CHANGEMENT CLIMATIQUE cours de formation et des disposiET DÉVELOPPEMENT tifs d’échange d’expériences entre Les effets du changement climatipays, ce qui en fait un précieux que — hausse des températures, instrument de gestion des connaisévolution du régime des précipitasances. Le nombre total de monotions, élévation du niveau de la mer, graphies nationales réalisées par catastrophes météorologiques plus les équipes-pays de la Banque que fréquentes — menacent les populace fonds a permis de financer est tions, l’agriculture, l’énergie et passé de 22 à 33 en 2010. l’approvisionnement en eau de Les progrès en direction des toute la planète, mais c’est dans les objectifs de développement pour pays en développement, ceux-là le Millénaire (ODM) sont manifestes, même qui sont le moins en mesure en particulier sur le front de la de les affronter, qu’ils se feront le pauvreté qui recule au fil du temps plus durement sentir. Les récents dans toutes les régions. À cinq ans progrès dans la lutte contre la seulement de l’échéance, il semble pauvreté, la faim et la maladie cependant peu probable que tous sont en jeu, ainsi que la vie et les les pays atteignent l’ensemble des moyens de subsistance de milliards Dans un paysage d’où les arbres ont disparu, des vaches paissent sous ODM en 2015. de personnes. la fumée des usines (Afrique du Sud). Photo : John Hogg En dépit de l’accroissement de La problématique du changela population mondiale, le nombre ment climatique est si importante de personnes vivant dans l’extrême pour le monde en développement pauvreté diminue à la faveur des que la Banque en tient compte progrès rapides en Chine et en Inde. dans toutes ses nouvelles stratégies Cela étant, ces avancées ne seront probablement pas suffisantes pour réduire de moitié d’ici à 2015 le nombre sectorielles et qu’elle redouble d’efforts pour intégrer la gestion du risque de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour ou la proportion de climatique dans ses activités de base. Le rapport d’étape sur le Cadre stratégique personnes souffrant de la faim, surtout au regard des effets de la crise pour le développement et le changement climatique présenté au Conseil alimentaire qui perdurent en Afrique. Des progrès notables ont été en mai 2009 a révélé que les pays en développement attendent et apprécient accomplis sur les plans de la scolarisation universelle et de l’égalité des plus que jamais l’aide du Groupe de la Banque dans ce domaine. sexes dans l’enseignement primaire, où le ratio est maintenant de 90 filles Le soutien de la Banque mondiale, en particulier de la BIRD et de l’IDA pour 100 garçons au moins dans toutes les régions. (et des fonds fiduciaires) aux investissements à faible intensité de carbone Les conséquences immédiates de la crise ont été moins désastreuses est passé de 2,4 milliards de dollars durant l’exercice 09 à 3,9 milliards de qu’elles n’auraient pu l’être. Les effets à long terme demeurent cependant dollars au cours de l’exercice écoulé. La Banque a également renforcé préoccupants, car les crises ont en général un impact sévère et à retardement son action dans le domaine de l’accès à l’énergie et de la fiabilité sur les indicateurs relatifs à la santé, l’éducation, l’emploi et la pauvreté, en de l’approvisionnement énergétique. Elle a mis en place de nouveaux particulier s’agissant des nourrissons et des enfants, surtout des filles. En produits de gestion des risques climatiques et de nouveaux mécanismes période de récession, la mortalité infantile progresse, les taux de scolarisation de financement tels que les obligations vertes. Le programme MultiCat, et d’achèvement des études chutent, et la consommation alimentaire des lancé en octobre 2009, est une plateforme d’émissions d’« obligations nourrissons et des enfants baisse, entraînant des retards de croissance plus catastrophes » qui permet aux États et à d’autres entités d’accéder aux nombreux. D’après ce que l’on a pu observer dans 189 pays sur la période marchés financiers internationaux pour s’assurer contre les risques de 1980–2008, les indicateurs des ODM se détériorent en temps de crise calamité naturelle. Depuis leur introduction en novembre 2008, les économique et s’améliorent durant les cycles d’expansion. L’impact est toutefois obligations vertes ont permis de lever plus de 1,5 milliard de dollars dans très asymétrique, la détérioration en période difficile étant beaucoup plus 15 devises différentes, dont 840 millions de dollars durant le seul exercice 10. importante que les progrès accomplis lorsque la conjoncture est favorable. Il ne sera possible de progresser en direction des ODM que si les donateurs L’organe directeur du Fonds pour les technologies propres (FTP), qui relève fournissent d’importantes ressources additionnelles, en particulier pour l’Afrique, des Fonds d’investissement climatiques (FIC) administrés par la Banque, où l’engagement pris par le G 8 à Gleneagles de doubler l’aide publique au a approuvé par ailleurs de nouveaux plans d’investissement pour accroître développement à l’horizon 2010 ne s’est pas encore traduit concrètement les ressources destinées à financer des opérations de démonstration, dans les faits. L’aide à l’Afrique a augmenté de 5 % par an depuis 2000, mais de déploiement et de transfert de technologies à faible émission de carbone. elle a surtout pris la forme d’allègements de dette ou d’aide d’urgence ou À ce jour, 13 plans ont été mis en place à travers le monde, et environ humanitaire, et non de nouveaux apports financiers. Pour atteindre l’objectif 4,3 milliards de dollars de cofinancements FTP ont été affectés à des projets qui avait été fixé pour 2010, il aurait fallu accroître l’aide de 20 milliards de allant de la mise en valeur de l’énergie solaire à l’écologisation des systèmes dollars en 2009 et 2010 ; or, sur cette somme, 2 milliards de dollars seulement de transports publics. On estime que 36 milliards de dollars supplémentaires ont été effectivement programmés. Dans les seuls pays africains, les besoins seront levés durant les années à venir à partir d’autres sources (notamment d’aide non couverts s’élèvent donc à environ 18 milliards de dollars (voir privées), portant à plus de 40 milliards de dollars le montant total des http://www.worldbank.org/globalmonitoring). ressources mobilisées par le biais des FIC.

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secteurs énergétiques des pays à L’adaptation à la variabilité et à faible revenu. En mars 2010, le l’évolution du climat est un élément Conseil du Fonds d’adaptation a essentiel de l’aide de la Banque inclus la Banque mondiale parmi aux pays en développement. IDA-15 ses organismes d’exécution. a donné une impulsion au financeDans le domaine du savoir, la ment, en pleine mutation, des Banque a fourni plusieurs biens mesures destinées à faciliter cette publics durant l’exercice écoulé, adaptation. Cette année, la Banque notamment le Portail d’informaa renforcé son appui aux projets tion sur le changement climatique et technologies à l’épreuve du (Climate Change Data Portal), qui changement climatique et à faible offre aussi bien des données que intensité de carbone. Pour ce faire, des outils se rapportant au climat, elle a utilisé divers instruments et un programme destiné à explifinanciers et fourni des services quer le changement climatique d’assistance technique et de conseil aux spécialistes du développement de politique générale, souvent en (Climate Change for Development conjuguant les ressources du Fonds Professionals), qui a dispensé plus pour l’environnement mondial avec de 4 000 heures de formation à les produits courants de la BIRD/IDA Marché agricole improvisé : à un carrefour aux abords de Cochabamba, plus de 850 participants. ou de l’IFC à l’appui d’initiatives des produits sont chargés dans un camion pour être transportés jusqu’à Conscient de ses responsabilités climatiques. Cette année, le la ville (Bolivie). Photo : Carmen Machicado citoyennes, le Groupe de la Banque Programme pilote de protection applique depuis 2005 un procontre les chocs climatiques a gramme global pour mesurer, entrepris des activités — au titre du gérer, réduire et compenser les Fonds d’investissement stratégique émissions de GES liées à ses relevant des FIC — dans neuf pays activités (réunions, déplacements IDA, dont trois pays africains et quatre États fragiles. Par ailleurs, les engagements du Fonds de partenariat pour la en avion, etc.) et à en rendre compte (voir http://crinfo.worldbank.org/ réduction des émissions dues à la déforestation, conçu pour renforcer les environmental_responsibility/climate_commitment). La Banque mesure capacités mondiales dans le cadre du Programme de réduction des les émissions directes et indirectes de GES à partir de ses installations à travers émissions dues au déboisement et à la dégradation des forêts, se montent le monde sur la base des données propres à chaque site. Pour ce faire, elle applique les méthodologies du protocole de comptage Greenhouse Gas actuellement à 165 millions de dollars. Avant la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique qui (GHG) Protocol et du partenariat Climate Leaders élaborées par l’Agence s’est tenue à Copenhague en 2009, la Banque a publié plusieurs rapports américaine pour la protection de l’environnement (EPA), et répond à phares à l’échelon régional et sectoriel sur l’évolution du climat. Elle a l’enquête de suivi de divers indicateurs réalisée chaque année dans le cadre contribué à la finalisation d’études sur la croissance à faible intensité de de l’Initiative mondiale sur les rapports de performance (GRI). L’institution carbone en Afrique du Sud, au Brésil, en Chine, en Inde, en Indonésie, au est la première banque multilatérale de développement à participer à Mexique et en Pologne et publié le « Rapport sur le développement dans le l’enquête du Carbon Disclosure Project (voir http://crinfo.worldbank.org/ monde 2010 : Développement et changement climatique ». Ce rapport corporate_reporting/index). Enfin, la Banque mondiale a pris une série d’initiatives pour réduire exhorte les pays qui étaient hier les principaux émetteurs de gaz à effet de serre (GES) à agir dès aujourd’hui pour redéfinir les conditions climatiques de l’empreinte environnementale de ses activités quotidiennes. Par exemple, demain, en contribuant davantage au financement d’activités d’adaptation ses publications respectent les normes recommandées par l’Initiative Green et d’atténuation dans les pays en développement, là où les émissions Press, et son bâtiment le plus récent est certifié conforme aux normes de augmenteront le plus à l’avenir. Il a été complété par une étude intitulée construction écologiques (voir http://crinfo.worldbank.org/environmental_ The Economics of Adaptation to Climate Change, selon laquelle le coût de responsibility/sustainable_facilities). l’adaptation au changement climatique sera de l’ordre de 75 à 100 milliards de dollars par an entre 2010 et 2050. En décembre 2009, la Banque a lancé le Fonds carbone de partenariat AGRICULTURE ET DÉVELOPPEMENT RURAL (CPF) qui dépasse l’approche-projet de la première génération des fonds La volatilité et le niveau élevé des prix des aliments — ainsi que les carbone pour privilégier une approche-programme destinée à aider les pays répercussions de la crise financière mondiale — ont continué d’accentuer en développement à promouvoir une croissance décarbonée et à mobiliser l’insécurité alimentaire en 2009. L’indice des prix alimentaires de référence de des capitaux à l’appui des technologies propres. À la fin de l’exercice 10, la la Banque mondiale a ainsi augmenté de 23 %. Il est certes inférieur de 17 % dotation de ce fonds représentait 109 millions d’euros, soit un montant à son niveau de 2008, mais les prix 2009 restent plus élevés que ceux de équivalant à 152,6 millions de dollars. Le Programme de valorisation à 2007. L’extrême volatilité des cours des denrées alimentaires a aggravé la grande échelle des énergies renouvelables du Fonds d’investissement situation des plus pauvres, dont environ un milliard ne mangent pas à stratégique relevant des FIC, qui a également été approuvé durant leur faim. l’exercice, démontrera la viabilité économique, sociale et environnementale En 2008, la Banque mondiale a lancé le Programme d’intervention en des trajectoires de développement à faible émission de carbone dans les réponse à la crise alimentaire mondiale (GFRP) pour apporter une aide

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immédiate aux pays durement La Banque continue de soutenir touchés par le renchérissement des la réforme engagée par le Groupe denrées alimentaires. La dotation du consultatif pour la recherche agriGFRP a augmenté de 87 millions cole internationale (CGIAR), qui met de dollars, passant de 1,15 milliard les derniers progrès scientifiques de dollars durant l’exercice 09 à au service de la lutte contre la 1,24 milliard de dollars au cours de pauvreté et la faim, de l’amélioral’exercice écoulé, dont 202 millions tion de la nutrition et de la santé de dollars fournis par le Fonds humaines, et de la protection de fiduciaire d’intervention en réponse l’environnement. À sa réunion de à la crise des prix alimentaires, décembre 2009, le CGIAR a adopté 838,8 millions par l’IDA, et un nouveau modèle d’activité qui 200 millions par la BIRD. Ces privilégie la recherche axée sur les ressources servent à nourrir les résultats et qui définit clairement enfants pauvres et d’autres groupes les responsabilités respectives des vulnérables ; à fournir des supplébailleurs de fonds et des responments nutritionnels aux nourrissons, sables de l’exécution des projets aux jeunes enfants, aux femmes de recherche agricole. Le nouveau enceintes et aux mères allaitantes ; Fonds CGIAR qui sera créé au sein à couvrir les dépenses supplémende la Banque en 2010 et qui constitaires liées aux importations de tuera la composante financière produits alimentaires ; et à permettre du partenariat sera géré par un aux agriculteurs pauvres d’accroître Conseil chargé d’en superviser les Dans le cadre d’un projet d’éducation élémentaire, une enseignante fait la classe leur productivité en améliorant la ressources. La composante opéraà des jeunes issus de groupes minoritaires ou défavorisés (Rajasthan, Inde). production des denrées alimentaires tionnelle relèvera d’une nouvelle Photo : Michael Foley et en tenant compte du marché. entité juridique, un consortium de À la fin de l’exercice 10, la Banque centres de recherche appuyé par avait mobilisé plus de 352 millions le CGIAR. Il s’agit de financer un de dollars par le biais de fonds ensemble de programmes de fiduciaires financés par des ressources extérieures à l’appui des interventions recherche d’envergure mondiale alignés sur une nouvelle stratégie et un au titre du GFRP. nouveau cadre de résultats. Les accords de performance qui seront conclus La riposte de la Banque aux crises alimentaire et financière a été entre le Conseil du Fonds et le consortium, ainsi que le cadre de suivi et immédiate, mais son action est guidée par des stratégies de long terme. d’évaluation qui sera défini d’un commun accord, permettront de rendre En juillet 2009, elle a adopté un nouveau plan d’action pour compte des résultats. L’objectif est de porter les ressources du CGIAR de l’agriculture (Implementing Agriculture for Development: World Bank Group 600 millions de dollars en 2009 à un milliard de dollars par an d’ici à 2014. Agriculture Action Plan, FY2010–12) qui s’articule autour de cinq axes : En janvier 2010, les Administrateurs de la Banque ont approuvé la accroître la productivité agricole, améliorer l’accès des agriculteurs aux création du nouveau fonds fiduciaire. La Banque, qui est l’une des marchés et renforcer les chaînes de valeur, réduire les risques et la principales sources de financement de la recherche du CGIAR préside le vulnérabilité, éliminer les barrières à l’entrée et à la sortie du secteur et nouveau Conseil du Fonds CGIAR et agit en qualité d’administrateur du les obstacles à l’accroissement des revenus ruraux non agricoles, et Fonds (voir http://www.cgiar.org). améliorer les services écologiques et leur viabilité à long terme (voir http://www.worldbank.org/rural). ÉDUCATION, SANTÉ, TRAVAIL ET PROTECTION SOCIALE Lors du sommet du G-20 qui s’est tenu à Pittsburgh en septembre, La crise mondiale a eu des effets catastrophiques sur le développement les dirigeants mondiaux ont demandé à la Banque de créer un humain dans les pays en développement. C’est pourquoi le Réseau du mécanisme multilatéral pour faciliter la mise en œuvre des promesses développement humain a mobilisé une assistance sans précédent sous faites à L’Aquila (Italie) en juillet 2009. Ce mécanisme — le Programme forme de prêts et de services consultatifs au cours de l’exercice 10. En mondial pour l’agriculture et la sécurité alimentaire (GAFSP) — collaboration avec les autres services de la Banque, il a redoublé d’efforts pour contribuera à combler le déficit de financement des stratégies nationales aider le plus grand nombre possible de pays clients (et de leurs partenaires et régionales dans le domaine de l’agriculture et de la sécurité de développement) à concrétiser les bienfaits humains et économiques des alimentaire afin d’aider les pays à atteindre le premier ODM (éliminer ODM durant les cinq prochaines années. l’extrême pauvreté et la faim) d’ici à 2015. En janvier 2010, les administrateurs de la Banque ont approuvé, sous réserve de légères modifications, le document-cadre du GAFSP élaboré à l’issue d’une large Éducation consultation des acteurs concernés. À la fin de l’exercice 10, les bailleurs La Banque travaille à l’élaboration d’une nouvelle stratégie sectorielle qui de fonds s’étaient engagés à fournir près de 900 millions de dollars sur définira l’orientation de ses travaux pour les dix années à venir. De vastes trois ans au GAFSP, et le programme avait affecté 224 millions de dollars consultations ont été organisées pour que la stratégie reflète les opinions à des plans de développement agricole conçus et pilotés par le pays et l’expérience des parties prenantes de la Banque. La première phase au Bangladesh, en Haïti, au Rwanda, en Sierra Leone et au Togo (voir des consultations s’est déroulée du mois de mars à la mi-juin 2010 (voir http://www.worldbank.org/GAFSP). http://www.worldbank.org/educationstrategy2020).

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En collaboration avec les pays Durant l’exercice 10, les nouen développement, les partenaires veaux engagements en faveur de bilatéraux, les organisations de la l’éducation ont atteint le montant société civile, les universités, l’ONU, record de 4,9 milliards de dollars, les organismes multilatéraux et les contre 3,4 milliards de dollars pour fondations, la Banque a contribué l’exercice 09. Ces nouveaux prêts à à la préparation du document l’éducation incluaient 2,1 milliards de intitulé Scaling Up Nutrition: A dollars de crédits de l’IDA aux pays Framework for Action qui a permis les plus pauvres et 2,9 milliards de d’établir un consensus et de dollars à l’appui des pays à revenu mobiliser des ressources pour intermédiaire. La plus grande partie stimuler les investissements dans des nouveaux prêts à l’éducation la nutrition dans divers secteurs. est allée à l’Asie du Sud (1,43 milliard En mai 2010, le Conseil a approuvé de dollars), suivie par l’Amérique un Plan d’action pour la santé latine et les Caraïbes (1,35 milliard génésique qui met en application de dollars). les recommandations en la matière L’amélioration de la qualité de de la stratégie SNP de 2007. l’éducation est l’un des domaines Ce plan aide les pays à traiter la d’action privilégiés de tous les question de la baisse de la fécondité, nouveaux projets d’enseignement. à améliorer l’issue des grossesses La moitié environ des nouveaux et à réduire le nombre d’infections projets porte sur l’éducation primaire Dans un dispensaire aux abords de Kiev, des tests de dépistage du VIH/SIDA et sexuellement transmissibles. et comprend des interventions telles d’autres maladies transmises par le sang sont administrés à des enfants pauvres par Au plan mondial, la participaque la formation des enseignants, la des médecins locaux (Ukraine). Photo : Yuri Mechitov tion de la Banque au Partenariat gestion des écoles, la participation international pour la santé (IHP+) des populations locales aux activités continue de prendre de l’ampleur ; scolaires et l’aide aux groupes à l’heure actuelle, 24 pays sont marginalisés. Environ le quart des signataires de l’IHP+. De concert nouveaux projets est consacré à l’enseignement secondaire et professionnel, encouragé à offrir les qualifications avec l’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation, le Fonds mondial et l’Organisation mondiale de la santé — et avec l’aide des pays partenaires requises par le marché du travail. En mars 2010, le Conseil a approuvé deux nouveaux projets d’éducation et des principales parties prenantes —, la Banque a mis en place la en faveur de l’Inde. Financés par des crédits de l’IDA d’un montant de Plateforme de financement des systèmes de santé pour aider les pays à 1,05 milliard de dollars, ces deux projets visent à accroître les effectifs progresser vers la réalisation des objectifs nationaux en la matière et des ODM. des écoles primaires et à renforcer les institutions d’enseignement La plateforme servira à coordonner, mobiliser et rationaliser les apports technologique dans l’ensemble du pays. L’un, qui a pour objet d’améliorer les de fonds internationaux destinés à appuyer les composantes « système de résultats scolaires et de faciliter l’accès à l’enseignement primaire, est la plus santé » des programmes de santé nationaux et à réduire les coûts de grande opération jamais entreprise par la Banque dans un pays depuis qu’elle transaction supportés par les pays (voir http://www.worldbank.org/hnp). a commencé à accorder des prêts à l’éducation en 1962. Cette année, le Conseil a approuvé de nouveaux projets représentant une enveloppe de VIH/SIDA plus d’un milliard de dollars à l’appui de l’enseignement au Mexique. L’un La Banque a décaissé 327,4 millions de dollars pour appuyer des activités d’eux vise à soutenir le second cycle du secondaire et constitue la deuxième liées à la lutte contre le VIH/SIDA dans le cadre d’opérations existantes plus grande opération de la Banque dans le secteur de l’enseignement ayant une composante de prévention et de traitement de la maladie et depuis 1962 (voir http://www.worldbank.org/education). d’atténuation de ses effets. Durant l’exercice écoulé, 11 nouveaux projets à

Santé, nutrition et population Les nouveaux investissements dans les programmes de santé, nutrition et population (SNP) ont atteint un niveau sans précédent de 4,2 milliards de dollars durant l’exercice 10, soit une augmentation de 48 % par rapport aux engagements de l’année précédente, qui avaient eux-mêmes battu des records. Globalement, le montant du portefeuille SNP n’a jamais été aussi élevé, puisqu’il s’établit à 10,1 milliards de dollars, dont plus de la moitié sont destinés aux pays les plus pauvres. Ces investissements servent à renforcer les systèmes de santé, à promouvoir la prévention et le traitement des maladies transmissibles et à améliorer les services d’hygiène, d’assainissement et de santé maternelle et infantile.

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l’appui d’activités liées à la lutte contre le VIH/SIDA ont fait l’objet d’engagements de 193,26 millions de dollars, dont plus de la moitié est allée à la région Afrique. Sur ce montant, 127,4 millions de dollars ont été affectés par les Régions à des opérations de lutte contre le VIH/SIDA au sens de la classification thématique de la Banque. L’institution a réalisé 22 études sur le VIH/SIDA, qui ont contribué à améliorer l’efficience, l’efficacité et la viabilité des programmes grâce à la mise en œuvre de mesures fondées sur des données d’observation. L’amélioration des stratégies nationales de lutte contre le VIH/SIDA était un objectif majeur de la Banque durant l’exercice écoulé. Par le biais des services fournis dans le cadre de la stratégie et du plan de lutte contre le sida, la Banque a aidé 65 pays à renforcer leur action dans ce domaine, d’une

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part en améliorant leur connaissance de l’épidémie et des risques connexes, d’autre part en élaborant des stratégies nationales et des plans d’action chiffrés reposant sur des données d’observation. La Banque a fourni une assistance technique aux gouvernements de plus de 25 pays d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes et d’Asie centrale pour les aider à renforcer leurs systèmes de suivi et d’évaluation du sida. En collaboration avec le ministère britannique du Développement international (DfID), la Banque a entrepris d’évaluer les ripostes mises en place à l’échelle locale contre le VIH/SIDA afin de mesurer l’efficacité d’activités et de programme précis. Ces travaux ont abouti à la mise au point d’une méthodologie d’évaluation détaillée des ripostes locales. L’application de la méthode, déjà en cours dans deux pays africains, sera étendue prochainement à d’autres pays (voir http://www.worldbank.org/aids).

sur la période 2006–08. Environ 26 % des opérations ont été réalisées dans les pays à faible revenu au cours de l’exercice 10, contre 13 % pour l’exercice 09. La majeure partie des 8 milliards de dollars d’engagements (durant les exercices 09–10) a servi à financer des dispositifs de protection sociale totalisant 5,6 milliards de dollars au titre de 78 opérations dans 52 pays. Le reste a été consacré à l’amélioration du marché du travail, à la gestion du risque social et à d’autres amortisseurs sociaux (retraite et aide aux handicapés par exemple). La Fédération de Russie et la Norvège ont apporté une contribuDans la région de Tahoua, un groupe de sept femmes tente d’enrayer tion de 58 millions de dollars, l’érosion du sol en creusant un bassin de rétention d’eau (Niger). dont 28 millions de dollars ont été Photo : Michele Egan versés durant l’exercice écoulé, au Fonds fiduciaire multidonateurs d’intervention rapide dans le secteur social. Durant la première phase, le Fonds a financé 18 activités dans les différentes Régions de la Banque, qui visent à améliorer les systèmes de protection sociale. Le DfID du Royaume-Uni participe en outre au renforcement Ripostes aux pandémies de grippes aviaire et humaine immédiat des capacités dans les pays IDA à hauteur de deux millions de Depuis 2006, la Banque aide les pays à mettre en œuvre des stratégies livres sterling, dont un million a été versé pendant l’exercice 10. de préparation et de riposte à la grippe aviaire et à élaborer des plans En collaboration avec l’OCDE, deux grandes banques internationales d’intervention en cas de pandémie. En juin 2009, face à la pandémie H1N1, gérant des fonds de pension et l’Association néerlandaise des fonds de l’institution a porté à un milliard de dollars le plafond applicable aux retraite, la Banque a préparé et diffusé une analyse de la performance opérations pouvant faire l’objet d’une approbation accélérée dans le cadre financière des régimes de retraite par capitalisation durant les 20 dernières du Programme mondial de lutte contre la grippe aviaire et de préparation et années (Evaluating the Financial Performance of Pension Funds), qui offre riposte aux pandémies humaines. Ce financement, ajouté aux dons du des conseils sur l’amélioration de l’évaluation des résultats et la gestion Mécanisme de lutte contre la grippe aviaire et humaine, qui a reçu à ce jour des risques dans ce domaine (voir http://www.worldbank.org/sp). 121 millions de dollars de la Commission européenne et de neuf autres bailleurs de fonds, soutient la lutte des pays contre la grippe aviaire H5N1 et la pandémie H1N1. La riposte a été facilitée par les investissements de la PARITÉ HOMMESFEMMES Banque à l’appui des mesures de préparation — en collaboration étroite avec Les efforts déployés pour promouvoir l’égalité entre les sexes se sont les partenaires mondiaux, régionaux et nationaux. De nombreux pays ont intensifiés cette année, en partie grâce au plan d’action du Groupe de la bénéficié de la poursuite du renforcement des systèmes de santé animale Banque intitulé « L’égalité des sexes, un atout pour l’économie », qui vise et humaine, au niveau notamment de la surveillance épidémiologique et de à promouvoir l’accès des femmes à l’emploi, aux services financiers, aux la capacité de réaction. La pandémie H1N1 a donné l’occasion aux pays de intrants agricoles et aux infrastructures. À la fin de l’exercice 10, ce plan vérifier leur état de préparation ; il importe maintenant d’en tirer les quadriennal avait mobilisé 68,6 millions de dollars à l’appui de travaux sur la enseignements afin de se préparer à la prochaine pandémie de grippe et à la parité hommes-femmes dans divers secteurs économiques et financé propagation d’autres maladies infectieuses. La maîtrise de la grippe aviaire et environ 260 activités dans 78 pays. En juin, une feuille de route triennale a d’autres maladies zoonotiques à la source est un bien public mondial d’une été présentée aux Administrateurs : elle explique comment la Banque importance capitale. peut mettre à profit les enseignements tirés de l’expérience pour mieux prendre en compte la question de la parité des sexes dans ses activités une fois que le plan d’action aura pris fin en décembre 2010. Travail et protection sociale En mars 2010, les bailleurs de fonds sont convenus de faire de la En réponse à la crise économique mondiale, la Banque a engagé 8 milliards problématique hommes-femmes l’un des quatre thèmes spéciaux de dollars (4 milliards et 3,9 milliards durant les exercices 09 et d’IDA-16. Cette démarche aura pour effet de mieux intégrer la question 10 respectivement) dans des opérations de protection sociale. Ces chiffres dans les opérations de la Banque et de promouvoir le traitement des correspondent à un quadruplement du volume annuel des prêts de principaux problèmes de parité dans les travaux d’analyse et le dialogue l’institution avant la crise, qui se montait en moyenne à un milliard de dollars

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de politique gĂŠnĂŠrale. Par ailleurs, INFRASTRUCTURE le cadre de rĂŠsultats sera consolidĂŠ MalgrĂŠ les amĂŠliorations considĂŠraet assorti d’indicateurs axĂŠs sur les bles apportĂŠes aux infrastructures questions jugĂŠes prioritaires dans depuis dix ans, le monde compte ce domaine. L’IDA appliquera aussi encore 2,5 milliards de personnes un plan d’action pour accĂŠlĂŠrer les qui n’ont pas accès Ă des installaprogrès en direction des ODM sur la tions sanitaires, 1,5 milliard qui condition fĂŠminine. vivent sans ĂŠlectricitĂŠ, 1 milliard La Seizième reconstitution des qui ont diďŹƒcilement accès Ă des ressources de l’Association intervient routes praticables par tout temps et au moment oĂš les pays IDA se près de 900 millions qui n’ont pas remettent d’une sĂŠrie de crises d’autre choix que de consommer mondiales qui ont compromis une eau insalubre. La crise ďŹ nancière gravement la situation des femmes mondiale ayant rĂŠduit la capacitĂŠ et des ďŹ lles pauvres. Bien que des pays Ă ďŹ nancer le dĂŠveloppeparticulièrement exposĂŠes aux ment de l’infrastructure, il est crises, les femmes peuvent aussi encore plus diďŹƒcile aujourd’hui de ĂŞtre un vecteur de changement : remĂŠdier Ă ce manque d’accès. si on leur donne davantage Soucieuse de rĂŠpondre aux besoins Trois ouvriers reviennent d’une journĂŠe de travail dans le cadre d’un projet de routes d’opportunitĂŠs ĂŠconomiques, elles des pays clients, la Banque a rurales destinĂŠ Ă amĂŠliorer l’accès aux marchĂŠs (Rajasthan, Inde). peuvent accĂŠlĂŠrer le dĂŠveloppeconsidĂŠrablement accru son appui Photo : Michael Foley ment et la rĂŠduction de la pauvretĂŠ. aux infrastructures durant l’exercice C’est pourquoi le Plan d’action pour ĂŠcoulĂŠ et a exploitĂŠ une large la paritĂŠ hommes-femmes a allouĂŠ gamme d’instruments pour intervecette annĂŠe une aide ďŹ nancière nir de façon coordonnĂŠe et ciblĂŠe. spĂŠciale aux femmes via le renforceEn matière de dĂŠveloppement ment de programmes de protection des infrastructures, la dĂŠmarche de la Banque reste guidĂŠe par le Plan sociale et des activitĂŠs ciblĂŠes encourageant par exemple l’emploi fĂŠminin d’action pour l’infrastructure durable, qui trace la voie Ă suivre pour accroĂŽtre dans les programmes de travaux publics. les investissements dans des services d’infrastructure modernes et eďŹƒcaces Durant l’exercice 10, la Banque a constituĂŠ une sĂŠrie de donnĂŠes pilote sur favorisant la viabilitĂŠ ĂŠcologique et l’intĂŠgration sociale. Face Ă l’aggravation les femmes, les entreprises et le droit (Women, Business and the Law), qui porte de la crise ďŹ nancière et ĂŠconomique mondiale, le Programme d’appui aux principalement sur la distinction juridique entre les sexes dans les domaines infrastructures existantes et nouvelles (INFRA) a ĂŠlargi la portĂŠe du plan qui ont une incidence sur les femmes en tant qu’employĂŠes ou femmes d’action en relevant les objectifs de prĂŞt de la Banque et en encourageant d’aaires. Par ailleurs, l’Initiative de promotion des adolescentes a permis Ă une collaboration plus eďŹƒcace avec les partenaires du dĂŠveloppement. quelque 1 200 jeunes ďŹ lles du LibĂŠria de suivre une formation pour faciliter Après avoir atteint le chire record de 17,2 milliards de dollars durant leur passage de l’Êcole Ă la vie active et leur permettre d’acquĂŠrir les l’exercice 09, les prĂŞts de la Banque Ă l’appui des infrastructures ont totalisĂŠ compĂŠtences les plus recherchĂŠes dans ce pays sortant d’un conit. Des 23,2 milliards de dollars cette annĂŠe. L’institution est donc en voie de dĂŠpasser initiatives similaires sont en prĂŠparation dans d’autres pays, dont l’objectif de 45 milliards de dollars de l’INFRA pour la pĂŠriode couverte par les l’Afghanistan, la Jordanie, le NĂŠpal, la RĂŠpublique dĂŠmocratique populaire lao exercices 09–11. La rĂŠalisation d’investissements majeurs dans l’Ênergie, les et le Rwanda, ainsi que dans le sud du Soudan. Ce programme concrĂŠtise transports, l’eau et les technologies de l’information et de la communication l’un des six engagements pris par la haute direction en 2008 d’accroĂŽtre les permettra de mobiliser et d’appuyer les initiatives du secteur privĂŠ et des activitĂŠs consacrĂŠes Ă la paritĂŠ des sexes. institutions multilatĂŠrales de dĂŠveloppement, de crĂŠer des emplois en pĂŠriode Les autres engagements font aussi l’objet de travaux. Les 23 chefs de rĂŠcession et de jeter les bases d’une croissance solide et durable. d’entreprise mondiaux et rĂŠgionaux membres du Forum des leaders du Le programme d’accès aux infrastructures de base reste la prĂŠoccupation secteur privĂŠ se sont engagĂŠs Ă agir concrètement pour favoriser la essentielle. Il met l’accent sur le renforcement des politiques et des participation des femmes Ă l’activitĂŠ ĂŠconomique. Depuis 2008, l’IFC a institutions sectorielles pour amĂŠliorer l’eďŹƒcience, le coĂťt, la qualitĂŠ et la canalisĂŠ plus de 400 millions de dollars vers les femmes des pays pauvres via disponibilitĂŠ des services de base. La Banque continue de promouvoir la des organismes de microcrĂŠdit et des banques commerciales. viabilitĂŠ des services d’infrastructure en ĂŠvaluant les objectifs EnďŹ n, la Banque mondiale a choisi cette annĂŠe la problĂŠmatique du environnementaux et sociaux de façon anticipative. Elle cherche aussi Ă dĂŠveloppement et de l’ÊgalitĂŠ des sexes comme thème du Rapport sur le favoriser une gouvernance de qualitĂŠ dans le secteur des infrastructures dĂŠveloppement dans le monde 2012. C’est la première fois que la paritĂŠ (voir http://www.worldbank.org/infra). hommes-femmes constitue le sujet principal de l’Êtude. Le Rapport fera le point sur l’ÊgalitĂŠ des sexes, analysera les liens entre cette question et le dĂŠveloppement et cherchera Ă cerner les lacunes en matière de connaissances et de donnĂŠes (voir http://www.worldbank.org/gender).

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AFRIQUE

(éolienne et solaire) et 441 millions La région a été durement touchée de dollars à la maîtrise de l’énergie à par la crise financière mondiale. Le faible intensité de carbone. En outre, taux de croissance, qui était de 5 % la BIRD a renforcé son aide aux pays en 2008, est tombé à 1,6 % en 2009, à revenu intermédiaire en leur et les effets de la crise se feront duraaccordant des crédits anticonjoncblement sentir : 20 millions de plus turels, en les faisant bénéficier de ses d’Africains vivront dans l’extrême connaissances dans de nouveaux pauvreté en 2015. domaines tels que le changement Pourtant, l’Afrique se redresse climatique, en leur proposant de rapidement grâce à la mise en nouvelles idées pour promouvoir œuvre depuis une dizaine d’années les partenariats public-privé et en de politiques macroéconomiques œuvrant de manière innovante en prudentes dans de nombreux pays faveur de l’éducation et de la santé. et à l’attitude avisée des gouverLe financement de 105 millions de dollars de la Banque mondiale pour la Par ailleurs, la Banque participe nants face aux difficultés. Selon le construction de l’autoroute à péage Dakar-Diamniado (Sénégal) est l’un des activement, avec d’autres partenaires rapport Doing Business 2010, le nombreux projets conçus récemment pour permettre à l’Afrique de faire face à de développement, au programme Rwanda est le premier pays d’Afrique l’afflux, chaque année, d’environ dix millions de jeunes sur le marché du travail. de renforcement de l’efficacité de subsaharienne à se classer en tête Ces projets comprennent des mesures destinées à aider les jeunes entrepreneurs, l’aide. L’objectif est multiple : encourades pays réformateurs en matière comme ce marchand ambulant de Dakar, à trouver un emploi dans le secteur ger l’adhésion des pays en renforçant de finances et de développement privé formel. Photo : Arne Hoel leurs capacités et leurs systèmes du secteur privé. Les pays qui disponationaux ; promouvoir la prise en saient d’une marge de manœuvre budgétaire, tels que la Tanzanie et la Zambie, ont accusé un léger déficit charge par les Africains, qu’ils soient dirigeants ou citoyens ordinaires, de la budgétaire ; les autres, tels que le Ghana, sont passés par une phase de conception, de l’exécution et de l’évaluation des programmes de développecontraction. La croissance devrait donc s’accélérer (4,5 % en 2010 et 5,1 % ment ; mettre davantage l’accent sur l’obtention de résultats concrets au plan du développement ; et faire en sorte que les pauvres participent à la croissance en 2011), mais à un rythme inférieur aux taux tendanciels. et au développement et en récoltent les fruits. Dans une large mesure, ces changements sont rendus possibles par l’utilisation systématique du Plan L’aide de la Banque mondiale La Banque, qui est l’un des principaux partenaires de développement de d’action pour l’Afrique (PAA) comme cadre de l’aide de la BIRD et de l’IDA dans l’Afrique, a considérablement accru son aide financière à la région durant la région, mais aussi par une présence accrue sur le terrain : le nombre d’agents l’exercice écoulé, les prêts de la BIRD et les apports de l’IDA totalisant recrutés à l’échelon international et basés dans les bureaux extérieurs, notam11,4 milliards de dollars. La majeure partie de ces fonds provenait de l’IDA, qui ment dans les pays sortant d’un conflit et les États fragiles, est passé de 153 en a porté ses concours à 7,2 milliards de dollars, dont 1,7 milliard de dollars de 2007 à 267 en 2010. En outre, les bureaux extérieurs ont vu leurs compétences dons. Le plus gros crédit accordé à la région est un prêt de 3,75 milliards de s’étoffer : la proportion d’activités de la Banque gérées directement sur le terrain dollars de la BIRD à Eskom Holdings Ltd., la compagnie publique sud-africaine est ainsi passée de 25 % en 2007 à 32 % en 2010. d’électricité. Approuvé par le Conseil en avril 2010, ce prêt financera la construction d’une centrale thermique au charbon de 4 800 mégawatts recourant à une technologie supercritique de combustion propre. Sur ce montant, 260 millions de dollars seront consacrés aux énergies renouvelables

Accroître la production agricole Les apports de la Banque ont pour objectif d’améliorer les rendements et la compétitivité agricole. Les crédits à l’appui des programmes de développement

FIGURE 2.1

FIGURE 2.2

AFRIQUE PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR THÈME | EX. 10

AFRIQUE PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR SECTEUR | EX. 10

POURCENTAGE DU TOTAL (11,44 MILLIARDS DE DOLLARS)

POURCENTAGE DU TOTAL (11,44 MILLIARDS DE DOLLARS)

Développement urbain Commerce et intégration Protection sociale et gestion des risques

6% 5%

14 %

État de droit

<1%

Gouvernance du secteur public

44 %

Finances et développement du secteur privé

8%

Développement humain

Agriculture, pêche et foresterie

5%

Éducation

3% 15 %

Droit, justice et administrations publiques

14 %

Information et communication

<1%

43 %

Industrie et commerce 6%

4%

Gestion de l’environnement et des ressources naturelles

7%

Développement rural

Eau, assainissement et protection contre les inondations

Transports

Développement social, parité hommesfemmes et lutte 1% contre l’exclusion

20

Gestion économique

2%

8%

Énergie et mines

2%

Santé et autres services sociaux

10 %

3%

Finances

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Afrique du Sud Angola Bénin Botswana Burkina Faso Burundi Cameroun

Cap-Vert

PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE

République centrafricaine

Comores Congo, République démocratique du Congo, République du Côte d’Ivoire Érythrée

Éthiopie Gabon Gambie Ghana Guinée

Guinée équatoriale Guinée-Bissau Kenya Lesotho Libéria

de l’agriculture commerciale et des plantations artisanales — fermes villageoises qui vendent leurs produits aux fermes commerciales voisines — ont accru la production de riz et de maïs dans trois des États les plus pauvres du Nigéria. La Banque, en outre, a financé les programmes de bons d’achat et de subventions grâce auxquels les agriculteurs se procurent des semences, des cultures hybrides, des engrais et d’autres intrants.

Améliorer les conditions de vie et soutenir le développement humain Durant l’exercice écoulé, la Banque a contribué à l’amélioration des conditions de vie de millions d’Africains. En République démocratique du Congo, elle a facilité l’accès de dizaines de milliers d’habitants à l’eau potable. La Banque a permis d’accroître de 1,5 million le nombre de citadins bénéficiant de ce type de service au Sénégal, et elle a sensiblement élargi l’accès des ruraux à l’eau salubre au Ghana et au Rwanda. Des centaines de milliers d’orphelins et d’enfants vulnérables, ainsi que leurs parents, ont bénéficié des programmes d’alimentation scolaire mis en place dans le cadre du Programme d’intervention en réponse à la crise alimentaire mondiale. Le programme a profité à plus de 16 000 écoliers kenyans et fourni une protection sociale à 15 000 personnes vulnérables au Libéria. La Banque a entamé la mise en œuvre de la phase II de son Programme renforcé de lutte contre le paludisme en Afrique, d’un montant d’un milliard de dollars. Le programme vise principalement la République démocratique du Congo et le Nigéria qui enregistrent à eux deux entre 30 à 40 % des cas de paludisme signalés en Afrique.

Combattre le VIH/SIDA en Afrique Au cours de l’exercice 10, la Banque a comblé des lacunes considérables dans les programmes de prévention et de traitement du VIH/SIDA et d’atténuation des effets de la maladie grâce à des décaissements de plus de 200 millions de dollars et de nouveaux engagements de 89 millions de dollars. Ces montants incluent des crédits supplémentaires au profit du Malawi (30 millions de dollars) et du Tchad (20 millions de dollars), ainsi qu’un prêt d’assistance technique au Lesotho (5 millions de dollars). En Afrique, la Banque a concentré ses travaux d’analyse sur cinq domaines : les conséquences budgétaires du renforcement des actions nationales de lutte contre le VIH/ SIDA, compte tenu de la nécessité de prendre des mesures efficaces et durables ; l’évaluation de l’impact des services liés au VIH/SIDA, en vue d’améliorer les principales mesures préventives ; le renforcement des systèmes de santé grâce à l’analyse et l’amélioration des réseaux de la chaîne d’approvisionnement ; l’application de directives visant à intégrer la prévention et le traitement du VIH dans les opérations courantes autres que les projets de santé ; et le lancement d’un plan d’action contre le VIH/SIDA et la tuberculose en Afrique australe pour combattre cette coépidémie dans la sous-région. Par le biais des services fournis au titre de la stratégie et du plan d’action de lutte contre le sida, les financements de la Banque ont aidé 16 pays à renforcer leurs programmes nationaux dans ce domaine, d’une part en améliorant leur connaissance de l’épidémie et des risques connexes, d’autre part en

Madagascar Malawi Mali Maurice Mauritanie

Mozambique Namibie Niger Nigéria Ouganda

Rwanda Sao Tomé-etPrincipe Sénégal

Sierra Leone Swaziland Tanzanie Tchad Togo Zambie

Seychelles

élaborant des stratégies nationales fondées sur des données d’observation et des plans d’action chiffrés dans plusieurs pays africains (voir http://www.worldbank.org/aids).

Promouvoir l’intégration et la coopération régionales L’aide de l’IDA à l’intégration et aux solutions régionales s’est considérablement accrue durant l’exercice 10. La plupart des projets ont donné des résultats encourageants, comme l’a confirmé l’examen du PAA mis en œuvre cette année, ainsi que les premières informations provenant des vastes consultations organisées dans toute l’Afrique pour renouveler ce Plan. Une initiative de l’IDA visant à remettre en état le système de transport du Corridor Nord, qui relie le Burundi, le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie et l’Ouganda, a contribué à réduire de 40 % les temps de transit à certains postes frontaliers. Des financements similaires ont permis d’améliorer les infrastructures routières, ferroviaires et portuaires, donc de fluidifier les échanges commerciaux et de raccourcir les délais de transit au Cameroun, en République centrafricaine et au Tchad.

Faciliter les progrès vers les ODM Freinés dans leurs efforts par la crise mondiale, la plupart des pays africains restent mal engagés pour atteindre la majeure partie des objectifs de développement pour le Millénaire. Depuis le milieu des années 90, toutefois, l’Afrique a accompli d’énormes progrès au regard des indicateurs de développement social. La pauvreté a reculé d’environ un point par an, et certains indices montrent que la mortalité infantile commence à chuter : en Éthiopie, en Gambie, au Malawi et au Rwanda, la diminution de la mortalité des enfants de moins de cinq ans a été de l’ordre de 25 à 40 % ces dix dernières années. Si les gouvernements africains, la société civile, le secteur privé et la communauté internationale font le nécessaire, l’Afrique pourrait atteindre les ODM, sinon en 2015, du moins peu de temps après. Une telle performance dépend non seulement des efforts des dirigeants et des habitants de la région, mais aussi de la stratégie de développement — dont les Africains doivent être les artisans et les moteurs — qui émanera des consultations du PAA. Elle nécessite aussi un accroissement sensible de l’aide au développement grâce à une solide Seizième reconstitution des ressources de l’IDA et à d’autres mécanismes de financement (voir http://www.worldbank.org/afr).

AFRIQUE : LA RÉGION EN BREF TOTAL EXERCICE 10

TOTAL EXERCICE 10

Nouveaux engagements BIRD USD 4 258 millions IDA USD 7 179 millions

Décaissements BIRD USD 27 millions IDA USD 5 893 millions

Portefeuille de projets en cours d’exécution au 30 juin 2010 : USD 35,3 milliards

L’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE SUR LE TERRAIN

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

21

30


ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE

l’innovation et l’esprit d’entreprise. Grâce au solide redressement de Pour les pays à faible revenu, tels l’économie chinoise, la croissance que le Cambodge et la République du produit intérieur brut (PIB) réel démocratique populaire lao, la dans les pays en développement de croissance à long terme passe par l’Asie de l’Est est en passe d’atteindre une réorientation vers les industries 8,7 % en 2010 après une décéléramanufacturières et une meilleure tion à 7 % en 2009. Le reste de la intégration dans les chaînes de région affiche aussi une nette reprise. production régionale et mondiale. Hors Chine, le PIB réel devrait Dans les îles du Pacifique, il augmenter de 5,5 % en 2010, contre demeure essentiel de continuer à seulement 1,3 % en 2009. intégrer les économies entre elles De nombreux pays ont enregiset avec les marchés voisins. tré d’importants déplacements de L’évolution vers une croissance plus main-d’œuvre entre secteurs, géné« verte » profiterait à l’ensemble ralement vers des emplois moins des pays de la région et au reste bien rémunérés, en particulier dans du monde. les industries de transformation et le secteur du bâtiment. Une fois sortie de la crise, l’écoL’aide de la Banque mondiale nomie régionale pourra retrouver Dans le village reculé de Man’apa, des enfants participent à un programme Au cours de l’exercice, la Banque un rythme de croissance rapide communautaire financé par la Banque qui prépare à l’école les enfants de moins mondiale a approuvé 7,5 milliards de six ans. Plus de 6 000 villages pauvres dans 50 districts bénéficient du Projet malgré le repli de l’activité de développement et d’éducation du jeune enfant (Indonésie). de dollars de financements au titre mondiale. Une attention accrue Photo : Rosfita Roesli de 55 projets dans la région Asie de devra néanmoins être portée aux l’Est et Pacifique, dont 5,9 milliards réformes à entreprendre, qui de dollars de prêts de la BIRD et varient fortement d’un pays à 1,7 milliard de dollars d’engagel’autre. Pour la Chine, il s’agit de ments de l’IDA. La stratégie régioréduire la dépendance à l’égard nale de la Banque s’articule autour de l’industrie lourde et des exportations pour passer à une croissance tirée par les services et la de quatre axes : aider les pays à revenu intermédiaire à progresser dans la consommation privée. Pour d’autres pays à revenu intermédiaire, comme chaîne de valeur ; soutenir les efforts déployés par les pays les plus pauvres l’Indonésie, les Philippines, la Thaïlande et le Viet Nam, le moyen de et les plus vulnérables de la région pour assurer une croissance solidaire ; parvenir à une croissance plus forte est de progresser dans la chaîne de renforcer l’action en faveur des biens publics mondiaux, tels que les systèmes valeur, autrement dit de proposer des produits plus élaborés. Ils doivent de santé et d’éducation ; et encourager les échanges de connaissances et donc investir davantage dans le capital physique et humain et encourager la coopération régionale.

FIGURE 2.3

FIGURE 2.4

ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR THÈME | EX. 10

ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR SECTEUR | EX. 10

POURCENTAGE DU TOTAL (7,52 MILLIARDS DE DOLLARS)

POURCENTAGE DU TOTAL (7,52 MILLIARDS DE DOLLARS)

Développement urbain

Commerce et intégration

13 %

Gestion économique

<1%

11 %

2%

Protection sociale et gestion des risques 13 %

Développement rural

22

13 %

15 %

12 %

Agriculture, pêche et foresterie

10 %

Gestion de l’environnement et des ressources naturelles

14 %

Développement social, parité hommes-femmes et lutte contre l’exclusion 6 %

Eau, assainissement et protection contre les inondations 11 %

Finances et développement du secteur privé Développement humain

Gouvernance du secteur public

Transports

Droit, justice et administrations publiques Information et communication

15 %

Éducation

9%

Énergie et mines

15 %

2% 25 % 10 % <1%

2%

Finances Santé et autres services sociaux Industrie et commerce

L’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE SUR LE TERRAIN

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

30


Cambodge

PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE

Chine Corée, République de États fédérés de Micronésie Fidji

Îles Marshall Îles Salomon Indonésie Kiribati

Malaisie Mongolie Myanmar Palaos

PapouasieNouvelleGuinée

République dém. populaire lao

Philippines

Thaïlande

Investir dans une meilleure maîtrise de l’énergie pour une croissance durable Compte tenu de l’accroissement de 50 % de la population urbaine attendu au cours des 20 prochaines années en Asie de l’Est, la demande d’énergie devrait plus que doubler. Selon le rapport phare de la Banque mondiale intitulé Winds of Change: East Asia’s Sustainable Energy Future, la Chine, l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, la Thaïlande et le Viet Nam pourraient stabiliser leurs émissions de gaz à effet de serre tout en améliorant la sécurité énergétique et l’environnement local, moyennant d’importants investissements annuels dans la maîtrise de l’énergie et un passage concerté aux sources d’énergie renouvelables. Plusieurs nouveaux prêts aident les pays de la région à améliorer leurs rendements énergétiques. En Chine, où plus de 70 % des activités de la Banque ont trait à l’environnement, un prêt de 100 millions de dollars approuvé au cours de l’exercice finance un vaste programme d’amélioration des rendements énergétiques destiné à remplacer les installations industrielles inefficaces, telles que les chaudières et les systèmes de chauffage collectif, par des techniques permettant d’économiser l’énergie. Les projets visant à améliorer la qualité et l’efficacité des transports urbains contribuent à réduire la pollution et les émissions de carbone dans les grandes villes chinoises. En Indonésie, un nouveau DPL de 200 millions de dollars soutient les efforts déployés par le pays pour suivre une trajectoire de croissance à plus faible intensité de carbone et moins vulnérable au changement climatique. Ce DPL devrait être le premier d’une série de quatre prêts annuels d’un montant comparable. La Banque appuie également un programme de réforme de

Samoa

l’investissement public au Viet Nam grâce à une série de DPL visant à améliorer la sélection, l’élaboration, l’exécution et la supervision des projets d’investissement public. Le premier de ces prêts, d’un montant de 500 millions de dollars, a été approuvé par les Administrateurs de la Banque en décembre 2009. Il s’agissait du premier prêt de la BIRD au Viet Nam.

Promouvoir une croissance solidaire Dans de nombreux pays de la région, la crise économique a montré combien il importait de préserver les dépenses essentielles, de renforcer les filets de sécurité, d’améliorer la prestation de services et de se tourner vers une croissance plus verte. En Indonésie, deux prêts à l’appui des politiques de développement (DPL) d’un montant total de 950 millions de dollars aident les pouvoirs publics à améliorer le climat de l’investissement et la fourniture de services publics aux pauvres. Aux Philippines, un nouveau prêt de 405 millions de dollars aide à financer la réforme du système de protection sociale grâce à un programme de transferts monétaires conditionnels qui accorde des aides financières directes aux ménages pauvres pour qu’ils puissent continuer d’envoyer leurs enfants à l’école et avoir accès aux services de santé essentiels. En RDP lao, un don de l’IDA de 15,5 millions de dollars — octroyé dans le cadre d’une initiative multilatérale à l’appui de la stratégie nationale pour l’éducation — aide à accroître les taux de scolarisation et d’achèvement des études primaires dans les 19 districts les plus pauvres du pays et à financer l’action menée par le ministère de l’Éducation pour assurer le suivi et la gestion de l’enseignement primaire à l’échelon national. Dans les îles du Pacifique, la Banque soutient les stratégies de lutte contre le chômage des jeunes en milieu urbain, notamment en Papouasie-NouvelleGuinée et dans les îles Salomon.

Timor-Leste Tonga Vanuatu Viet Nam

Faire face aux catastrophes naturelles La région a été frappée par une série de catastrophes naturelles dévastatrices entre juillet et novembre 2009 : inondations les plus graves des dernières décennies dans la capitale de la Mongolie, Ulaanbaatar ; typhons au Cambodge, aux Philippines, en RDP lao et au Viet Nam ; tremblement de terre en Indonésie ; et tsunami à Samoa et Tonga. Suite aux demandes adressées par les pays touchés, la Banque s’est associée à d’autres partenaires de développement pour effectuer des évaluations des besoins post-catastrophe, qui ont servi de base aux autorités nationales pour mettre sur pied leurs programmes de redressement. Selon les estimations, les pertes causées par ces catastrophes vont de 3,6 millions de dollars en Mongolie à 4,4 milliards de dollars aux Philippines. L’appui postcatastrophe fourni par la Banque comprenait une assistance technique pour la mise en place d’un système de suivi des dépenses de reconstruction aux Philippines ; l’autorisation de doubler les apports de l’IDA à Samoa (40 millions de dollars) au titre de la préparation d’une intervention d’urgence ; et 13 millions de dollars de nouveaux dons de l’IDA à la RDP lao pour la reconstruction des routes et le maintien de la sécurité alimentaire.

Promouvoir l’intégration et la coopération régionales La Banque continue de renforcer ses relations avec ses principaux partenaires de développement dans la région. Elle entretient des liens de collaboration étroits avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est, le Forum de coopération économique Asie-Pacifique et le Forum des îles du Pacifique, en assistant régulièrement aux réunions régionales de ces entités et en leur fournissant un appui analytique et consultatif. Au cours de l’exercice, elle a ouvert un bureau commun avec la Banque asiatique de développement à Samoa et à Tonga afin d’élargir la portée de ses activités de développement dans le Pacifique (voir http://www.worldbank.org/eap).

ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE : LA RÉGION EN BREF TOTAL EXERCICE 10

TOTAL EXERCICE 10

Nouveaux engagements BIRD USD 5 865 millions IDA USD 1 652 millions

Décaissements BIRD USD 4 061 millions IDA USD 1 613 millions

Portefeuille de projets en cours d’exécution au 30 juin 2010 : USD 28,4 milliards

L’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE SUR LE TERRAIN

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

23

30


EUROPE ET ASIE CENTRALE

développement (DPL) : 1,3 milliard La crise financière a frappé l’Europe et l’Asie centrale plus durement que de dollars pour relancer la croissance toute autre partie du monde, et la et l’emploi en Turquie ; 1 milliard reprise sera plus lente dans cette de dollars pour soutenir la réforme région qu’ailleurs. Après avoir connu budgétaire et financière au une forte progression de l’ordre de Kazakhstan ; 400 millions de dollars 7 % en 2007, le PIB s’est contracté destinés au redressement du secteur d’environ 6 % en 2009. Selon les financier ukrainien ; et deux DPL de prévisions, la croissance avoisinera 100 millions de dollars chacun à la 4 % en 2010 et ne sera guère plus Serbie pour l’aider à renforcer élevée durant les années 2011–13 : il l’efficacité du secteur public et à est peu probable que les facteurs à instaurer un cadre encore plus l’origine de l’expansion enregistrée porteur pour une croissance tirée avant la crise — flux de capitaux, par le secteur privé. cours élevés des produits de base La plupart des Roms d’âge actif d’Europe et d’Asie centrale, tels que ces femmes du et croissance soutenue des marchés nord de la Bulgarie, ne sont pas assez instruits pour participer pleinement au marché Collaborer avec les partenaires d’exportation — réapparaissent du travail. Par le biais du Fonds pour l’éducation des Roms, la Banque entend La Banque a renforcé son partenariat rapidement. contribuer au financement de bourses d’études, à la formation des enseignants et avec l’Union européenne (UE) en aux programmes de soutien à l’éducation. Photo : Scott Wallace Ce qui avait commencé comme cofinançant des programmes de une crise financière risque de réforme internationaux, en assurant dégénérer en crise sociale et humanitaire caractérisée par une hausse du une fonction de conseil auprès des États membres sur des questions propres chômage et de médiocres perspectives économiques qui aggraveront encore à l’UE, ainsi qu’aux pays potentiellement candidats à l’adhésion à l’Union, et en le sort des pauvres. Alors que l’on prévoyait avant la crise que le nombre élargissant la portée de ses travaux sur les questions énergétiques régionales. d’habitants pauvres et vulnérables de la région baisserait de 15 millions, il a En février 2009, le Groupe de la Banque mondiale, la Banque européenne augmenté de 13 millions en 2009. L’Arménie, la Géorgie, la République pour la reconstruction et le développement et la Banque européenne kirghize et Moldova ont été particulièrement touchées. Le taux de chômage d’investissement ont lancé le Plan d’action conjoint des institutions a augmenté dans la région, au point de dépasser 10 % en 2009 en Estonie, financières internationales pour soutenir le système bancaire et les prêts à en Hongrie, en Lettonie, en Lituanie, en République slovaque et en Turquie. l’économie réelle en Europe centrale et orientale en apportant une aide de En 2009, 20 des 30 pays de la région ont enregistré une baisse de leur PIB, plus de 16,3 milliards d’euros au secteur financier des pays de la région avant les taux nationaux de croissance annuelle oscillant entre — 18 % en Lettonie la fin de l’exercice 09. La Banque mondiale a aussi participé à l’Initiative de et 9,3 % en Azerbaïdjan. coordination de la Banque européenne (Initiative de Vienne) visant à

Soucieuse de répondre rapidement aux demandes d’aide des pays de la région face à la crise, les concours de la Banque mondiale ont atteint le montant record de 10,8 milliards de dollars, dont 10,2 milliards de dollars de prêts de la BIRD et 0,6 milliard de dollars de crédits et dons de l’IDA. Il s’agissait pour l’essentiel — 8 milliards de dollars — de prêts à l’appui des politiques de

encourager le dialogue entre les responsables du contrôle bancaire des pays d’origine et des pays hôtes, les banques, la Commission européenne et les institutions financières internationales. Le Centre for Financial Reporting Reform de la Banque, basé à Vienne, s’est associé aux Gouvernements autrichien, japonais, luxembourgeois, néerlandais et suisse pour améliorer la réglementation de l’information financière dans les États membres de l’UE et plusieurs pays d’Europe et d’Asie centrale.

FIGURE 2.5

FIGURE 2.6

EUROPE ET ASIE CENTRALE PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR THÈME | EX. 10

EUROPE ET ASIE CENTRALE PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR SECTEUR | EX. 10

POURCENTAGE DU TOTAL (10,82 MILLIARDS DE DOLLARS)

POURCENTAGE DU TOTAL (10,82 MILLIARDS DE DOLLARS)

L’aide de la Banque mondiale

Développement urbain

3%

Commerce et intégration Protection sociale et gestion des risques

2% 6%

Agriculture, pêche et foresterie

6% 2%

Éducation

6%

Transports

Énergie et mines

5%

8%

36 %

Finances et développement du secteur privé

Droit, justice et administrations publiques

30 %

29 %

Finances

<1%

Gouvernance du secteur public

24

Gestion de l’environnement et des ressources naturelles

Eau, assainissement et protection contre les inondations

13 %

Développement social, parité hommes-femmes et lutte contre l’exclusion < 1 % Développement rural 5 % État de droit

Gestion économique

8%

Information et communication 14 %

12 %

Développement humain

Industrie et commerce

<1% 4%

10 %

Santé et autres services sociaux

L’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE SUR LE TERRAIN

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

30


Albanie Arménie Azerbaïdjan Bélarus BosnieHerzégovine

PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE Bulgarie Croatie Fédération de Russie

Géorgie Hongrie Kazakhstan Kosovo

La Banque a signé deux nouveaux accords avec la Fédération de Russie en février 2010 en vue d’accroître ses activités de bailleur de fonds dans la région. La Russie contribuera à hauteur de 30 millions de dollars sur cinq ans à un programme visant à améliorer la gestion des finances publiques à l’échelle de la région. Le deuxième accord d’un montant de neuf milliards de dollars, qui concerne le fonds EURASEC de riposte à la crise, servira en priorité à promouvoir la qualité de l’éducation, la sécurité alimentaire, la santé, la lutte contre les maladies infectieuses, l’accès à l’énergie et l’agriculture dans les six pays membres du fonds : Arménie, Bélarus, Kazakhstan, République kirghize, Russie et Tadjikistan.

Renforcer la protection sociale Il est essentiel de préserver les programmes de protection sociale pour aider les familles à faire face aux répercussions de la crise mondiale. La Banque a collaboré avec les pouvoirs publics pour évaluer et améliorer les programmes nationaux de protection sociale, notamment par le biais d’un DPL de 144 millions de dollars visant à atténuer les répercussions sociales de la crise en Lettonie et d’autres DPL accordés au Bélarus (200 millions de dollars), à la Pologne (1,3 milliard de dollars), à la Serbie (100 millions de dollars) et à la Bosnie-Herzégovine (111 millions de dollars) pour leur permettre d’accroître l’efficacité de leurs dépenses sociales.

Lettonie Macédoine, ex-République yougoslave de

Moldova Monténégro Ouzbékistan Pologne

République kirghize Roumanie Serbie Tadjikistan Turkménistan

Turquie Ukraine

Investir dans l’énergie pour une croissance durable Bien que la Russie et l’Asie centrale figurent actuellement parmi les principaux fournisseurs d’énergie de l’Europe orientale et occidentale, l’approvisionnement futur des pays d’Europe orientale et d’Asie centrale en énergie primaire, en chauffage et en électricité est incertain. Selon un rapport intitulé Lights Out ? The Outlook for Energy in Eastern Europe and Central Asia, si l’on n’investit pas 3 300 milliards de dollars dans le développement de l’énergie primaire et dans les infrastructures électriques au cours des 20 prochaines années et si l’on ne modifie pas les comportements, la région pourrait être confrontée à une crise énergétique et passer du statut d’exportateur net d’énergie qui est aujourd’hui le sien à celui d’importateur net à l’horizon 2030. La Banque appuie des projets visant à promouvoir la maîtrise de l’énergie en Bulgarie, en Croatie, dans l’ex-République yougoslave de Macédoine, en Pologne et en Turquie. Des programmes destinés à accroître le rendement énergétique des bâtiments publics, des établissements scolaires et des hôpitaux — tout en améliorant les résultats dans les domaines de l’éducation et de la santé — ont été mis en œuvre avec succès en Arménie, Moldova et Serbie. Ces projets font appel à toute une gamme de dons et d’instruments financiers, dont le Fonds pour l’environnement mondial, le marché du carbone et le nouveau Fonds pour les technologies propres. La Banque, par ailleurs, aide l’ERY de Macédoine, la Russie et l’Ukraine à élaborer et exécuter leur stratégie nationale de maîtrise de l’énergie.

Intégration et coopération régionales Les pays de la région ont une population moyenne de moins de 6 millions d’habitants. Compte tenu de la taille relativement modeste de plusieurs d’entre eux et du fort degré d’intégration régionale, la collaboration s’impose dans des domaines tels que l’eau, l’énergie, les transports, le commerce, le financement des entreprises et la lutte contre l’exclusion. La Banque participe au développement de la Communauté énergétique de l’Europe du Sud-Est destinée à créer un cadre réglementaire commun pour les marchés énergétiques. Elle contribue à la conception de solutions régionales dans les transports en aidant les pays à se conformer aux normes de l’UE dans ce domaine et en faisant en sorte que les réseaux de transports nationaux et régionaux soient mis en place de manière coordonnée, durable et efficiente. La Banque travaille aussi avec la Commission européenne sur la question de l’exclusion des Roms, qui concerne de nombreux pays de la région, et elle fournit une aide à ce sujet par le biais du Fonds pour l’éducation des Roms.

Des études pour guider l’aide financière Les travaux d’analyse effectués au niveau des pays et de la région, notamment les rapports réguliers sur la situation économique de la Russie, des dix nouveaux États membres de l’Union européenne et du Kazakhstan, les examens des dépenses publiques de la Pologne et de la Lituanie, et les notes de politique économique concernant Moldova, permettent à la Banque d’apporter son soutien financier en connaissance de cause. D’après un rapport régional (Turmoil at Twenty), il est urgent de restructurer la dette des banques, des entreprises et des ménages pour faire face à la crise, en privilégiant la relance des investissements dans les activités de formation et le secteur de l’énergie. Une autre étude, intitulée Pensions in Crisis: Europe and Central Asia Regional Policy Note, analyse les conséquences de la crise financière et de l’évolution démographique pour les régimes de retraite des pays de la région.

Promouvoir l’innovation La Banque a accordé des lignes de crédit à l’Arménie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, Moldova et la Turquie, dont les petites et moyennes entreprises souffraient d’une sévère contraction du crédit. Elle a aidé aussi ces pays à concevoir des stratégies de croissance axées sur la diversification et l’innovation. En juin 2010, la région a organisé sa troisième manifestation annuelle sur le thème de l’amélioration des conditions de vie des populations d’Europe et d’Asie centrale qui vise à récompenser les activités innovantes ayant produit des résultats concrets sur le terrain. Les présentations gagnantes portaient sur des projets divers : construction de routes reliant les communautés rurales aux marchés et aux zones urbaines en Arménie ; perfectionnement du régime des titres fonciers en ERY de Macédoine ; extension de la couverture de l’assurance-maladie et amélioration de l’accès aux services de santé en Turquie ; et protection des pauvres en matière de santé et de nutrition en République kirghize, en Moldova et au Tadjikistan suite aux hausses récentes des prix des denrées alimentaires (voir http://www.worldbank.org/eca).

EUROPE ET ASIE CENTRALE : LA RÉGION EN BREF TOTAL EXERCICE 10

TOTAL EXERCICE 10

Nouveaux engagements BIRD USD 10 196 millions IDA USD 620 millions

Décaissements BIRD USD 7 610 millions IDA USD 538 millions

Portefeuille de projets en cours d’exécution au 30 juin 2010 : USD 24,4 milliards

L’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE SUR LE TERRAIN

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

25

30


AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES

Le ralentissement économique de L’aide de la Banque mondiale 2009 a été moins marqué dans la Face à la crise, la Banque a accru ses région Amérique latine et Caraïbes engagements dans la région en qu’ailleurs ; l’accroissement du chôapprouvant 13,9 milliards de dollars mage y a été moins important que de nouveaux prêts au cours de prévu, et le bilan régional n’a pas l’exercice 10 : 13,7 milliards de dollars souffert de la crise. La région a égalede la BIRD et 200 millions de dollars ment bénéficié des améliorations de l’IDA, dont 168 millions de dollars apportées au cadre macroéconomide dons. Le montant total des que et à la politique financière, qui engagements est comparable à ont aidé à stabiliser l’économie. Lors celui des prêts consentis au cours des crises précédentes, certains de l’exercice 09, durant lequel la facteurs comme la faiblesse des Banque avait quasiment triplé le monnaies et les déficiences des montant de ses prêts à la région. mécanismes budgétaires et des Les plus gros emprunteurs ont systèmes bancaires avaient contribué été le Mexique, le Brésil et la Colomà amplifier les chocs extérieurs. bie, et les principaux secteurs bénéPour la première fois depuis des ficiaires ont été les transports, les décennies, plusieurs pays d’Amériadministrations publiques, la santé que latine sont parvenus à mettre et les services sociaux. La région a en œuvre des politiques anticonreçu 31 % des prêts de la BIRD et près joncturelles, dont l’efficacité a été de 24 % du volume total des prêts Au Mexique, le programme de transferts monétaires conditionnels financé par la renforcée par l’important dispositif Banque transforme la vie de nombreuses personnes, comme celle d’Edith Lopez, de la BIRD et des crédits de l’IDA. une autochtone pauvre, veuve et mère de deux enfants, qui s’est inscrite à un rapidement mis en place par les Soucieuse d’atténuer l’impact de programme d’alphabétisation pour pouvoir aider ses filles à faire leurs devoirs. institutions multilatérales pour la récession sur la pauvreté et Photo : Sebastián Keller fournir des liquidités et un appui l’emploi, en particulier au Mexique, budgétaire à la hauteur des besoins. en Amérique centrale et dans les Au début de 2010, les réserves Caraïbes, la Banque a renforcé ses internationales de la région avaient plus que triplé par rapport à leur niveau activités de prêt et de conseil visant à appuyer les programmes sociaux et de 2005. La dette publique s’est maintenue à un niveau acceptable, à 30 % améliorer les possibilités d’emploi pour les groupes vulnérables. En El du PIB en moyenne, et la région a échappé à une crise bancaire en dépit des Salvador, elle a approuvé un prêt destiné à financer un revenu temporaire et des activités de formation professionnelle en échange de la participation difficultés qui ailleurs ont ébranlé le secteur financier. La tendance actuelle à la reprise de l’activité mondiale a été jusqu’à à un projet communautaire. À la Jamaïque, un nouveau prêt finance des présent favorable à la région. Les mesures anticycliques ont soutenu la transferts monétaires conditionnels au profit de 360 000 bénéficiaires en vue demande intérieure dans les grands pays, et la demande extérieure des de maintenir leur pouvoir d’achat et de faire en sorte que les élèves du pays émergents à forte croissance, en particulier la Chine, a eu un effet positif secondaire puissent achever leurs études. sur les exportations et les termes de l’échange des exportateurs nets de produits de base. Les perspectives à court terme semblent favorables : Faire face aux catastrophes naturelles l’économie régionale devrait croître de 4,5 % en 2010, tirée par le Brésil où En janvier et février 2010, le pays le plus pauvre de la région (Haïti) et l’un la croissance devrait s’établir à 6,5 %. des plus riches (le Chili) ont été dévastés par des tremblements de terre. FIGURE 2.7

FIGURE 2.8

AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR THÈME | EX. 10

AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR SECTEUR | EX. 10

POURCENTAGE DU TOTAL (13,91 MILLIARDS DE DOLLARS)

POURCENTAGE DU TOTAL (13,91 MILLIARDS DE DOLLARS)

Développement urbain

15 %

Gestion économique

12 %

Commerce et intégration 3 % Protection sociale et gestion des risques

10% 10 %

7%

État de droit

14 %

25 %

Développement humain

Éducation

10 %

Droit, justice et administrations publiques

<1%

Agriculture, pêche et foresterie

1%

10 %

Énergie et mines

6%

Finances

24 %

Finances et développement du secteur privé

3%

Gouvernance du secteur public

26

11 %

6%

Gestion de l’environnement et des ressources naturelles Transports

Développement social, parité hommes-femmes et lutte 1% contre l’exclusion Développement rural

Eau, assainissement et protection contre les inondations

21 %

Santé et autres services sociaux

20 %

Information et communication

<1%

2%

Industrie et commerce

L’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE SUR LE TERRAIN

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

30


Antigua-etBarbuda Argentine Belize Bolivie, État plurinational de Brésil

PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE Chili Colombie Costa Rica Dominique El Salvador

Équateur Grenade Guatemala Guyana Haïti

La Banque a annoncé que, d’ici à la fin de juin 2011, elle fournirait 479 millions de dollars pour appuyer la reprise et le développement d’Haïti, dont 250 millions de dollars de nouvelles ressources : 151 millions de dollars de dons, 39 millions de dollars représentant l’annulation de la dette due à la Banque par le pays, et 60 millions de dollars d’investissements de l’IFC. Le Projet de relèvement d’urgence des infrastructures et des institutions soutient le rétablissement des principales fonctions économiques et financières du gouvernement et la réalisation des travaux urgents de réhabilitation des infrastructures publiques essentielles telles que routes, ponts et bâtiments administratifs de Port-au-Prince. La Banque fournit également une assistance technique pour appuyer les institutions clés et la planification des travaux de reconstruction. La Banque mondiale ayant une longue expérience de la gestion de fonds multilatéraux dans des situations d’après sinistre, le gouvernement haïtien lui a confié le rôle d’agent financier du Fonds multidonateurs de reconstruction d’Haïti (FRH). Les ressources publiques versées à ce fonds commun seront redistribuées à un large éventail d’intervenants sur le terrain. Le FRH financera les projets de reconstruction, conformément aux plans de reconstruction du gouvernement haïtien. En coopération avec Google, Microsoft, le Rochester Institute of Technology et plus d’une centaine d’institutions à travers le monde, les experts de la Banque mondiale en matière de gestion des catastrophes ont établi une « salle d’opérations » à la Banque pour recueillir et analyser les images haute définition des dommages à Port-au-Prince après le tremblement de terre. La communication de ces données essentielles à la mission d’évaluation des besoins post-catastrophe a permis de réduire les délais de préparation de plusieurs semaines à 36 heures. Au Chili, la Banque a mobilisé un don de 400 000 dollars auprès du Fonds espagnol pour l’Amérique latine et les Caraïbes afin d’effectuer une évaluation préliminaire des dégâts. Elle a également apporté des connaissances techniques spécialisées aux fins de l’analyse des vues aériennes et des données communiquées par Crisis Camps, un mouvement citoyen avec lequel elle travaille en partenariat, qui développe des solutions essentielles pour assurer la communication dans les zones sinistrées.

Investir dans le développement du jeune enfant La plupart des programmes de développement du jeune enfant dans la région Amérique latine et Caraïbes sont des initiatives indépendantes, dont le rayon d’action, l’offre de services et les modes de prestation varient. Les investissements nationaux dans le développement du jeune enfant vont de moins de 1 % à 12 % environ du montant total des dépenses d’éducation dans la région. Ces programmes ne touchent qu’une faible proportion de ceux qui ont besoin d’aide et se heurtent à de graves problèmes de coordination inter-institutions. Face à ces difficultés, la Banque mondiale a lancé en février 2010 « L’initiative en faveur de la petite enfance : un investissement pour la vie ». Présenté au siège de l’institution par la chanteuse Shakira (couronnée aux Grammy Awards) et le Président du Groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick, ce partenariat avec la Fondation ALAS investira quelque 300 millions de dollars au cours des deux prochaines années pour améliorer et étendre ces programmes dans la région.

Honduras Jamaïque Mexique Nicaragua Panama

Paraguay Pérou République dominicaine

Saint-Kitts-et-Nevis Saint-Vincent-etles-Grenadines Suriname Trinité-et-Tobago Uruguay

Venezuela, República Bolivariana de

Sainte-Lucie

Investir dans l’énergie pour une croissance durable Bien que l’Amérique latine et les Caraïbes produisent à peine 6 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, de nombreux pays de la région ont pris des mesures pour réduire leurs émissions sans compromettre le développement. Au cours de l’exercice écoulé, les prêts de la Banque aux pays LAC ont aidé à financer 11 projets ayant des composantes axées sur le changement climatique (y compris des opérations au titre de fonds fiduciaires), et le tiers environ du montant total de l’aide financière de la Banque à la région est allé à des projets énergétiques et environnementaux. En octobre 2009, l’institution a engagé 1,5 milliard de dollars pour encourager une croissance verte au Mexique, qui bénéficie notamment d’un prêt de 150 millions de dollars de la Banque à l’appui de la transformation des transports urbains. Au Brésil et au Mexique, la Banque mène des projets visant à introduire des éclairages fluorescents, des appareils ménagers à bon rendement énergétique et de nouvelles normes de construction écologiques. En Amérique centrale, en Colombie, au Mexique et au Pérou, l’assistance technique et les projets de la Banque visent à promouvoir les mini-centrales hydroélectriques et l’électrification rurale hors réseau et à réduire les pertes liées au transport et à la distribution d’électricité. Au cours de l’exercice, la Banque a approuvé un prêt de 50 millions de dollars en faveur du Pérou pour aider le pays à assurer une croissance écologiquement durable.

Étendre les programmes de transferts monétaires conditionnels au-delà de la région Depuis plus de dix ans, la Banque aide les pays de la région à concevoir leurs propres programmes de transferts monétaires conditionnels. Il s’agit de contribuer à faire reculer la pauvreté en versant de petites subventions aux familles pour assurer que les enfants et les adolescents font l’objet d’un contrôle médical régulier et sont scolarisés. Ces programmes ont été reproduits dans 17 pays de la région, où ils améliorent la vie de quelque 93 millions de personnes. Les programmes de transferts monétaires conditionnels évoluent : la difficulté n’est plus, comme au départ, de s’assurer que les fonds sont bien versés aux bénéficiaires visés, mais d’intégrer ces programmes aux autres dispositifs qui aident les pauvres à s’arracher à leur condition. La démarche suivie pour étendre l’application de ces programmes aux pays IDA est guidée par l’expérience acquise dans les pays bénéficiant de l’aide de la BIRD (voir le site http://www.worldbank.org/lac).

AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES : LA RÉGION EN BREF TOTAL EXERCICE 10

TOTAL EXERCICE 10

Nouveaux engagements BIRD USD 13 667 millions IDA USD 240 millions

Décaissements BIRD USD 11 576 millions IDA USD 215 millions

Portefeuille de projets en cours d’exécution au 30 juin 2010 : USD 32,1 milliards

L’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE SUR LE TERRAIN

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

27

30


MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD

Si la rĂŠgion Moyen-Orient et Afrique du Nord a mieux rĂŠsistĂŠ Ă la crise ĂŠconomique et ďŹ nancière que les rĂŠgions plus intĂŠgrĂŠes dans l’Êconomie mondiale, les eorts de rĂŠduction de la pauvretĂŠ s’en sont nĂŠanmoins durement ressentis. La croissance du PIB rĂŠgional a chutĂŠ, de 3 % en 2008 Ă 1,9 % en 2009, mais devrait remonter Ă 4,4 % en 2010. La crise s’est manifestĂŠe de diverses manières selon les groupes de pays.

L’aide de la Banque mondiale Les nouveaux engagements de la BIRD sont passĂŠs de 1,6 milliard de dollars pour l’exercice 09 Ă 3,5 milliards de dollars pour l’exercice 10, les opĂŠrations de prĂŞt Ă l’appui des politiques de dĂŠveloppement reprĂŠsentant environ la moitiĂŠ du total. Les concours de l’IDA ont augmentĂŠ de près de 25 % pour atteindre 214 millions de dollars, exclusivement Ă titre de don.

Au Maroc, un plus grand nombre de ruraux ont accès Ă l’eau potable et davantage de familles pauvres sont raccordĂŠes au rĂŠseau de distribution et d’assainissement grâce Ă un DPL Ă l’appui de la rĂŠforme du secteur de l’eau. Photo : Julio Etchart

Qatar ont signĂŠ de nouveaux accords-cadres. La Banque a ĂŠgalement engagĂŠ un suivi ĂŠconomique systĂŠmatique et fourni un appui Ă la diversiďŹ cation ĂŠconomique. Elle a menĂŠ Ă bien un examen Ă miparcours de l’atelier de visualisation de l’avenir Ă l’horizon 2020 pour Oman, qui avait ĂŠtĂŠ prĂŠparĂŠ avec l’appui de la Banque en 1995. Les pays exportateurs dont l’Êconomie est diversiďŹ ĂŠe et liĂŠe Ă celle des pays du CCG, tels que Djibouti, la Jordanie et le Liban, ont subi les contrecoups de la crise mais leur ĂŠconomie devrait rebondir Ă mesure que les pays du CCG se rĂŠtablissent.

RĂŠpondre aux besoins des autres pays exportateurs de pĂŠtrole

Faire face Ă la rĂŠcession dans les pays membres du CCG et les pays dont l’Êconomie est liĂŠe Ă celle de ce groupe La baisse de la production et des prix pĂŠtroliers a eu un impact nĂŠgatif sur les pays membres du Conseil de coopĂŠration du Golfe (CCG), qui ont rĂŠagi vigoureusement en puisant dans leurs abondantes rĂŠserves ďŹ nancières. Les perspectives de ces pays sont ĂŠtroitement liĂŠes Ă la demande d’hydrocarbures. Le programme d’assistance technique remboursable de la Banque joue un rĂ´le de plus en plus stratĂŠgique dans les pays du CCG. Le BahreĂŻn et le

Dans les autres pays exportateurs de pĂŠtrole, la chute des prix du pĂŠtrole a ĂŠtĂŠ en partie compensĂŠe par l’accroissement de la production, l’importance du gaz naturel, ou les deux. Ces pays devraient amorcer une lĂŠgère reprise en 2010, Ă moins que des ĂŠvĂŠnements politiques ne viennent dĂŠstabiliser les pays clĂŠs. En AlgĂŠrie, la croissance des secteurs autres que celui des hydrocarbures s’est poursuivie au cours de l’exercice 10, soutenue par de vastes programmes d’investissement public ďŹ nancĂŠs par les revenus des hydrocarbures. La Banque a repris ses opĂŠrations dans le pays, en apportant une aide Ă la diversiďŹ cation ĂŠconomique ; Ă la dĂŠďŹ nition, au suivi et Ă l’Êvaluation des politiques sociales, ĂŠconomiques et de dĂŠpenses publiques ; et Ă la rĂŠduction des disparitĂŠs gĂŠographiques. En Iraq, le premier prĂŞtprogramme pour la viabilitĂŠ des ďŹ nances publiques (DPL), d’un montant

FIGURE 2.9

FIGURE 2.10

MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD PRĂŠTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR THĂˆME | EX. 10

MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR SECTEUR | EX. 10

POURCENTAGE DU TOTAL (3,74 MILLIARDS DE DOLLARS)

POURCENTAGE DU TOTAL (3,74 MILLIARDS DE DOLLARS)

DĂŠveloppement urbain Commerce et intĂŠgration

5%

5%

Gestion de l’environnement et des ressources naturelles

4%

Transports

DÊveloppement social, paritÊ hommes-femmes et lutte <1% contre l’exclusion

56 %

Finances et dĂŠveloppement du secteur privĂŠ

Gouvernance du secteur public

8%

28

Droit, justice et administrations publiques Information et communication

DĂŠveloppement rural 10 % 4%

7%

3% 2%

Protection sociale et gestion des risques 4 %

État de droit

Eau, assainissement et protection contre les inondations

Agriculture, pêche et foresterie Éducation

11 % 18 %

Énergie et mines

12 % 1%

Industrie et commerce < 1 %

5%

DĂŠveloppement humain

SantĂŠ et autres services sociaux

5%

40 %

Finances

L’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE SUR LE TERRAIN

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

30


PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE Algérie Djibouti Égypte, République arabe d’

Iran, République islamique d’ Iraq Jordanie

Liban Libye Maroc

République arabe syrienne

Yémen, République du

Tunisie

La présente section couvre aussi la Cisjordanie et Gaza.

de 250 millions de dollars, vise à atténuer l’impact de la crise budgétaire, à améliorer la viabilité des finances publiques et à réduire la vulnérabilité budgétaire et socioéconomique à une baisse soudaine des recettes pétrolières. En Libye, la Banque continue d’apporter son soutien aux réformes du secteur public et de l’économie. Un mémorandum d’accord détaillé, signé en août 2009, prévoit la mise en œuvre d’un programme d’activités dans le cadre de l’assistance technique remboursable, qui portera sur la gestion des dépenses publiques, le développement du secteur privé, l’amélioration du cadre de l’activité des entreprises et l’ouverture d’un bureau de liaison à Tripoli. La République arabe syrienne devrait poursuivre la réforme progressive de son économie. La République du Yémen a reçu un financement de l’IDA de 205 millions de dollars au cours de l’exercice 10, dont 60 millions de dollars à titre de financement complémentaire pour le projet de Fonds social, une initiative qui donne d’excellents résultats. D’autres opérations d’investissement dans ce pays visent à élargir l’accès de la population rurale aux marchés et aux services (40 millions de dollars), à financer le développement des villes portuaires (35 millions de dollars), à lutter contre la schistosomiase (25 millions de dollars), à améliorer l’accès aux services dans les zones urbaines (22 millions de dollars), à apporter un appui institutionnel au Fonds de protection sociale (10 millions de dollars) et à améliorer l’enseignement supérieur (13 millions de dollars).

Le Maroc a surmonté les contrecoups de la crise grâce à une politique macroéconomique judicieuse et à un programme de relance bien ciblé. Un DPL d’un montant de 200 millions de dollars soutient les efforts déployés par le gouvernement pour élargir l’accès des ménages et des petites et moyennes entreprises au crédit, tout en assurant la stabilité du système financier. Un nouveau DPL pour la réforme de l’administration publique (100 millions de dollars) et un DPL pour la réforme de l’éducation (60 millions de dollars) s’inscrivent dans le cadre d’un programme de réformes à long terme. Un prêt d’investissement de 370 millions de dollars financera des projets de développement rural et dans le secteur de l’eau. La Tunisie a continué à bien gérer son économie malgré la crise mondiale, qui a entraîné une baisse sensible de ses exportations vers l’Europe. La nouvelle stratégie de partenariat de la Banque avec ce pays consiste essentiellement à soutenir son évolution vers une économie à forte valeur ajoutée et fondée sur le savoir. La Tunisie continue de recourir de manière sélective aux prêts de la BIRD et fait davantage appel aux DPL pour mettre en œuvre sa stratégie de développement. La Banque a également approuvé des projets qui ne sont pas directement liés à la crise, tels que le projet d’hydraulique de Tunis-Nord (52 millions de dollars) et le projet de développement rural intégré (36 millions de dollars).

Aide à la Cisjordanie et à Gaza Aider les pays exportateurs à économie diversifiée en Afrique du Nord Les pays exportateurs qui ont une économie diversifiée et liée à celle des pays européens ont initialement moins souffert de la crise que les autres pays de la région, mais leur croissance s’en est ressentie, et le rythme de leur reprise dépendra de l’évolution de la situation en Europe. En République arabe d’Égypte, au Maroc et en Tunisie, la Banque a mené des activités rapides d’analyse et de conseil et poursuivi son travail de longue haleine dans les domaines de la lutte contre la pauvreté, de la protection sociale et des subventions. En Égypte, l’appui de la Banque comprenait un troisième DPL pour la réforme du secteur financier, d’un montant de 500 millions de dollars, destiné à renforcer ce secteur et à en améliorer l’efficacité, ainsi qu’un projet de 300 millions de dollars visant à améliorer l’accès des micro et petites entreprises au crédit, à atténuer l’impact de la crise sur ces entreprises, à promouvoir la croissance et la création d’emplois, et à créer un système financier sans exclusive. Le projet d’expansion de l’aéroport du Caire, qui se chiffre à 280 millions de dollars, permettra de décongestionner le trafic aérien et de développer le tourisme en Égypte. D’autres grandes opérations de prêt d’investissement ont été approuvées au cours de l’exercice, notamment le projet de centrale électrique de Gizeh-Nord (600 millions de dollars) et le projet de développement de l’énergie éolienne (70 millions de dollars).

La Cisjordanie a bénéficié d’une bonne gestion économique et d’un appui important de la part des donateurs, ce qui lui a permis de maintenir une croissance annuelle d’environ 5 %. La situation à Gaza reste plus difficile, et la priorité est accordée au soutien humanitaire et à la fourniture des services sociaux essentiels. La Banque intervient à l’aide de subventions destinées au renforcement des institutions économiques, au financement de services alimentaires et publics pour faire face à la crise, ainsi que des projets de développement dans les secteurs de l’éducation et du développement municipal, en plus d’un programme actif de travaux d’analyse dans ces domaines et d’autres (voir http://www.worldbank.org/mna).

MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD : LA RÉGION EN BREF TOTAL EXERCICE 10

TOTAL EXERCICE 10

Nouveaux engagements BIRD USD 3 523 millions IDA USD 214 millions

Décaissements BIRD USD 2 119 millions IDA USD 188 millions

Portefeuille de projets en cours d’exécution au 30 juin 2010 : USD 8,7 milliards

L’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE SUR LE TERRAIN

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

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30


ASIE DU SUD

Au cours de l’exercice 10, la Banque L’Asie du Sud a connu une longue période de croissance rapide, de 6 % a approuvé 50 projets dans la région, par an en moyenne au cours des 6,7 milliards de dollars de prêts de 20 dernières années. Cette forte la BIRD et 4,6 milliards de dollars expansion s’est traduite par un recul d’engagements de l’IDA, dont de la pauvreté et des progrès 360 millions de dollars de dons. impressionnants au plan du développement humain. Toutefois, la Faire face à la récession pauvreté continue de sévir dans L’Inde a affiché une croissance de la région, qui abrite la plus forte 6,7 % en 2008, l’un des taux les plus concentration de pauvres au élevés du monde. Ce résultat est monde : plus d’un milliard de néanmoins en net recul par rapport personnes y vivent avec moins de à celui enregistré en 2007 (9,2 %). 2 dollars par jour. Au vu de ce ralentissement, la La détérioration de l’économie Banque a approuvé en septembre mondiale a assombri les perspecti2009 quatre prêts d’un montant ves de croissance de la région. total de 4,35 milliards de dollars Avant de s’inscrire dans un internat, Madhubala Bishnoi, 12 ans, passait son temps L’activité, qui avait crû au rythme à effectuer des travaux ménagers. Son école est l’un des 1 200 établissements qui ont pour aider le pays à faire face à ses de 8,9 % en 2007, s’est ralentie transformé la vie des filles de 11 à 16 ans dans les zones rurales de l’Inde en leur énormes besoins d’infrastructure pour ressortir à 6,3 % en 2009, Photo : Michael Foley donnant accès à l’éducation. et à poursuivre sa politique essentiellement par suite du recul d’expansion du crédit. Près de la de l’investissement et de la consommoitié de ces ressources — mation privée. Cependant, sur 2 milliards de dollars — est allée aux banques du secteur public indien pour l’ensemble des régions touchées par la crise économique, l’Asie du Sud est leur donner les moyens d’accorder davantage de crédits au développement celle qui a enregistré le plus faible ralentissement, et elle a déjà amorcé des infrastructures, des petites et moyennes entreprises et de l’économie une solide reprise : selon les prévisions de la Banque mondiale, le PIB rurale et pour renforcer ces secteurs en vue du redressement économique. devrait progresser de 7 % en 2010 et de 8 % en 2011. Au total, la Banque a prêté à l’Inde 9,3 milliards de dollars pour l’exercice 10,

La stratégie de la Banque pour l’Asie du Sud a été actualisée durant l’exercice 10. Elle repose sur trois piliers: maintenir durablement le rythme de la croissance et en faire profiter toutes les couches de la population ; renforcer la gouvernance et promouvoir l’intégration régionale ; et faire face au changement climatique et améliorer la gestion des ressources naturelles.

soit le plus gros volume de prêts jamais accordé par la Banque à un pays au cours d’un exercice. La crise économique a été particulièrement grave au Pakistan, où les ménages sont très vulnérables aux chocs sur les revenus et où une infime proportion de pauvres bénéficie d’une aide sociale. La Banque a engagé 200 millions de dollars pour renforcer le programme national de protection sociale du Pakistan (Benazir Income Support Program).

FIGURE 2.11

FIGURE 2.12

ASIE DU SUD PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR THÈME | EX. 10

ASIE DU SUD PRÊTS DE LA BIRD ET CRÉDITS DE L’IDA, PAR SECTEUR | EX. 10

POURCENTAGE DU TOTAL (11,33 MILLIARDS DE DOLLARS)

POURCENTAGE DU TOTAL (11,33 MILLIARDS DE DOLLARS)

L’aide de la Banque mondiale

Développement urbain

10 %

Commerce et intégration Protection sociale et gestion des risques

Gestion économique

10 %

Eau, assainissement et protection contre les inondations

6%

7%

Gestion de l’environnement et des ressources naturelles

Transports

13 %

Droit, justice et administrations publiques

8%

Développement rural 9 %

Information et communication

<1%

30

13 %

16 %

Éducation

Énergie et mines

Industrie et commerce 1 %

4%

Développement humain

Agriculture, pêche et foresterie

7%

2%

Développement social, parité hommes-femmes et lutte 2% contre l’exclusion

Gouvernance du secteur public

10 %

14 %

36 %

Finances et développement du secteur privé

Santé et autres services sociaux

6%

27 %

Finances

L’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE SUR LE TERRAIN

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

30


PAYS ADMIS À EMPRUNTER À LA BANQUE MONDIALE Afghanistan Bangladesh Bhoutan

Inde Maldives

Démarginaliser les plus démunis Le manque d’accès à l’électricité reste l’un des principaux obstacles à une croissance rapide et soutenue en Asie du Sud. Pour s’attaquer à ce problème, la Banque a accordé un financement de 130 millions de dollars au Bangladesh durant l’exercice pour aider ce pays à élargir l’accès à l’électricité via l’installation de panneaux solaires abordables dans les habitations rurales. Ce crédit vient compléter un projet en cours qui a permis de raccorder 600 000 usagers au réseau électrique, de construire environ 8 500 kilomètres de nouvelles lignes de distribution et d’équiper 320 000 logements de panneaux solaires depuis 2003. En Inde, près de la moitié des ménages (44 %) n’a pas l’électricité. Durant l’exercice écoulé, la Banque a accordé un prêt de 1 million de dollars à Powergrid, la compagnie nationale de transport d’électricité, pour l’aider à élargir l’accès et à répondre à l’accroissement de la demande des usagers. Ce prêt contribuera à financer l’extension du réseau de transport d’électricité, notamment dans l’ouest, le nord et le sud du pays. La Banque a également approuvé un prêt de 330 millions de dollars pour renforcer le système de transport et de distribution d’électricité dans l’État de Haryana, ainsi qu’un prêt de 430 millions de dollars pour financer le Projet de transport urbain de Mumbai 2A qui vise à améliorer le réseau ferroviaire suburbain dans la zone métropolitaine de Mumbai, l’un des plus grands centres urbains de la planète (18 millions d’habitants en 2010).

Intervenir dans les zones de conflit ou sortant d’un conflit Bien qu’il soit difficile d’intervenir dans la région devenue la plus violente du monde, la Banque continue de mener des opérations dans les nombreuses zones touchées par un conflit en Asie du Sud. Durant l’exercice 10, l’IDA et le Fonds monétaire international sont convenus de contribuer à un allégement de 1,6 milliard de dollars de la dette de l’Afghanistan. Le financement de l’opération comprend 1,3 milliard de dollars au titre de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), 260 millions de dollars fournis par les créanciers du Club de Paris en sus de l’initiative PPTE, et 38,4 millions de dollars au titre de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale. En outre, la Banque a octroyé un don de 30 millions de dollars au gouvernement afghan afin de soutenir une nouvelle initiative nationale visant à stimuler l’emploi et à accroître les revenus dans les zones rurales, où vivent 75 % de la population. La Banque a continué de soutenir le Programme afghan de solidarité nationale (PSN) avec un don de 40 millions de dollars à l’appui de la troisième phase du programme. Le PSN est largement reconnu comme l’une des plus grandes réussites de l’Afghanistan dans le domaine du développement : 17 millions de ruraux en bénéficient dans les 34 provinces du pays. Au Pakistan, le conflit dans la province de Khyber-Pakhtunkhwa (KP) et les zones tribales sous administration fédérale (FATA) a provoqué l’une des plus graves crises sécuritaires de l’histoire du pays, contraignant à la fuite de millions de personnes, bouleversant la vie des habitants, désorganisant leurs moyens d’existence et perturbant les services publics. En janvier 2010, les Administrateurs de la Banque ont approuvé la création d’un fonds fiduciaire multilatéral pour rétablir les infrastructures, les services et les moyens d’existence dans ces zones de conflit et dans certaines parties de la province du Baluchistan. À Sri Lanka, la fin du conflit armé en mai 2009 a offert au pays une occasion historique de réconciliation et de développement. Durant l’exercice 10, la

Népal Pakistan Sri Lanka

Banque a approuvé un programme d’aide de 65 millions de dollars pour faciliter le retour de 100 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays dans leurs foyers d’origine, dans la Province du Nord, et pour rétablir leurs moyens de subsistance réduits à néant par 30 années de guerre civile. Elle a également accordé un crédit de 105 millions de dollars destiné à financer la remise en état de routes provinciales dans l’est, le nord et le sud de la province d’Uva, ainsi qu’un financement de 75 millions de dollars pour la deuxième phase du programme Gemi Diriya, un programme de développement de proximité qui a permis d’améliorer la vie de près d’un million de Sri-lankais pauvres dans plus d’un millier de villages.

Appuyer les services d’éducation et de santé Durant l’exercice 10, la Banque a engagé un montant record de 1,05 milliard de dollars pour accroître la scolarisation en Inde. La majeure partie de cette aide — 750 millions de dollars — ira à l’ambitieux programme d’Éducation pour tous lancé en Inde sous le nom de Sarva Shiksha Abhiyan. Grâce à ce programme, d’une ampleur inégalée et parmi les plus réussis de ce type, le nombre d’enfants inscrits à l’école primaire a augmenté de 135 millions en 2003 à 192 millions en 2009. Au Bangladesh, la Banque a fourni un montant supplémentaire de 35 millions de dollars pour aider les enfants défavorisés et pauvres qui avaient quitté l’école à y retourner. Depuis 2004, ce projet (Reaching Out-of-School Children) a permis d’inscrire plus de 500 000 enfants dans plus de 15 000 écoles Ananda (centres d’apprentissage) de 60 upazilas (sous-districts) où la pauvreté est endémique et où les taux de scolarisation sont faibles. Au Népal, la Banque a continué de soutenir le secteur de l’éducation en approuvant un crédit de l’IDA de 130 millions de dollars pour aider le pays à atteindre ses objectifs d’éducation pour tous. Les réformes éducatives ont donné des résultats encourageants : le taux net de scolarisation primaire a augmenté de 84 % en 2003 à 92 % en 2009, et le ratio de scolarisation des filles est passé de 83 à 98 filles pour 100 garçons durant la même période. L’un des principaux objectifs de la réforme était de confier la gestion des écoles aux collectivités. Depuis 2001, plus de 9 000 écoles ont adopté un système de gestion communautaire. La Banque a également fourni un montant supplémentaire de 129,2 millions de dollars pour aider les Népalais pauvres à se procurer les services de santé essentiels auxquels ils ont insuffisamment accès. Ce projet prévoit l’extension des zones de desserte et l’application plus systématique de mesures visant à accroître l’accès aux services et leur utilisation par les populations pauvres et mal desservies (voir http://www.worldbank.org/sar). ASIE DU SUD : LA RÉGION EN BREF TOTAL EXERCICE 10

TOTAL EXERCICE 10

Nouveaux engagements BIRD USD 6 689 millions IDA USD 4 645 millions

Décaissements BIRD USD 3 461 millions IDA USD 3 014 millions

Portefeuille de projets en cours d’exécution au 30 juin 2010 : USD 33,7 milliards

L’ACTION DE LA BANQUE MONDIALE SUR LE TERRAIN

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

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30


POUR EN SAVOIR PLUS Consultez le site web du Rapport annuel 2010 http://www.banquemondiale.org/rapportannuel2010

Vous pouvez accéder au site web du Rapport annuel 2010 à partir de votre téléphone mobile (s’il est équipé d’une caméra et d’un lecteur de code bidimensionnel) en scannant le code QR ci-après.

RAPPORT ANNUEL 2010 (accueil) RAPPORT ANNUEL 2010 EN PDF ET WIDGET QUI SOMMES-NOUS ? Une institution axée sur les résultats La collaboration au sein du Groupe La direction L’organisation La responsabilité environnementale Un personnel multinational et décentralisé Intégrité et transparence

UN MONDE NOUVEAU, UNE NOUVELLE BANQUE MONDIALE Priorités de l’après-crise Voix et participation Capacité financière de la BIRD Réforme des prêts d’investissement Réformes internes

INFORMATIONS FINANCIÈRES Résumé d’exploitation États financiers Nouvelles opérations approuvées

32

Données sur les prêts Prêts à l’appui des politiques de développement Cofinancement Revenu par région

ZOOM SUR LES RÉGIONS Afrique Asie de l’Est et Pacifique Europe et Asie centrale Amérique latine et Caraïbes Moyen-Orient et Afrique du Nord Asie du Sud

NOS STRATÉGIES À L’ŒUVRE Crise financière mondiale Objectifs de développement pour le Millénaire et réduction de la pauvreté Changement climatique et développement Agriculture et développement durable Éducation, santé, protection sociale et travail Parité hommes-femmes Infrastructure États fragiles et en situation de conflit Gouvernance et lutte contre la corruption

Initiative pour la restitution des avoirs volés Commerce Société civile Fonds fiduciaires Migrations et envois de fonds Finances et développement du secteur privé Initiative pour l’évaluation des impacts sur le développement

GESTION ET PARTAGE DU SAVOIR Institut de la Banque mondiale Équipes d’experts internationales Recherche sur le développement Données sur le développement

MULTIMÉDIA PHOTOTHÈQUE VOS COMMENTAIRES ARCHIVES

BANQUE MONDIALE – RAPPORT ANNUEL 2010

%$5 B0DLQ7H[WB)5B2FW LQGG

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RÉGIONS, REPRÉSENTATIONS À L’ÉTRANGER ET PAYS ADMIS À BÉNÉFICIER DES FINANCEMENTS DE LA BANQUE MONDIALE Le personnel de la Banque mondiale constitue une communauté véritablement multinationale de plus de 9 000 employés provenant de 165 pays. Plus de 38 % des agents de la Banque sont en poste dans l’un des 120 bureaux extérieurs de l’institution. Cette présence accrue sur le terrain aide la Banque à mieux comprendre ses partenaires dans les pays clients, à travailler en collaboration plus étroite avec eux et à leur fournir plus rapidement les services dont ils ont besoin.

MOYEN-ORIENT ET AFRIQUE DU NORD Engagements de l’exercice 10 BIRD | USD 3 523 millions IDA | USD 214 millions Portefeuille de projets | USD 8,7 milliards

Banque mondiale – Rapport annuel 2010 Bureau des publications, Relations extérieures

EUROPE ET ASIE CENTRALE Engagements de l’exercice 10 BIRD | USD 10 196 millions IDA | USD 620 millions Portefeuille de projets | USD 24,4 milliards

Chef d’équipe et rédactrice Cathy Lips Rédacteur adjoint Michael Jelenic Production, rédaction Susan Graham Rick Ludwick Production, web Davor Kunc Lisa Shenouda

Fédération de Russie Féd. de Russie

Bélarus Ukraine

Production, impression Denise Bergeron Andres Meneses

Moldavie Mongolie

Roumanie Bulgarie

Kazakhstan

Géorgie Arménie Turquie

Algérie

Tunisie

Rép. Iraq arabe syrienne

Liban

Maroc

Ouzbékistan Azerbaïdjan Turkménistan

Cisjordanie et Gaza Jordanie

Rép. kirghize

Rép. Islamique d'Iran

ASIE DE L’EST ET PACIFIQUE Engagements de l’exercice 10 BIRD | USD 5 865 millions IDA | USD 1 652 millions Portefeuille de projets | USD 28,4 milliards

Rép. de Corée

Pakistan Bhoutan

Rép. arabe d'Égypte

Libye

Chine

Tadjikistan Afghanistan

Inde

Népal Bangladesh

Mexique

Myanmar

République dominicaine Jamaïque

Guatemala El Salvador

Belize Honduras

Cap-Vert

Haïti

Sénégal Gambie Guinée-Bissau Guinée Sierra Leone

Nicaragua

Costa Rica

Panama

R. B. de Venezuela Colombie

Mauritanie

Guyana

Côte d’Ivoire Ghana Bénin

Togo Guinée équatoriale Sao Tomé-et-Principe

Kiribati

Fidji

Tonga

AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES Engagements de l’exercice 10 BIRD | USD 13 667 millions IDA | USD 240 millions Portefeuille de projets | USD 32,1 milliards

Cambodge

Nigéria

Indonésie Timor-Leste

PapouasieNouvelleGuinée

Îles Salomon Tuvalu

Malawi Vanuatu

Fidji

© 2010 The International Bank for Reconstruction and Development / The World Bank 1818 H Street NW

Zimbabwe Pologne Paraguay

St-Kitts-et-Nevis

Ukraine

Argentine

Uruguay

Croatie BosnieHerzégovine Monténégro Albanie

Dominique Ste-Lucie

Grenade

R.B. de Venezuela

Kiribati

Madagascar

Antigua-etBarbuda

Pays ayant accès exclusivement aux financements de l’IDA

Maldives

Rwanda Rép. du Congo Seychelles Burundi Rép. dém. Tanzanie du Congo Comores Angola Zambie

Brésil

Bolivie

Chili

Pays ayant accès à un financement mixte BIRD/IDA

Palaos

Malaisie

Somalie Ouganda Kenya

Gabon

Îles Marshall

Sri Lanka

Pérou

République dominicaine

Pays ayant accès exclusivement aux financements de la BIRD

États fédérés de Micronésie

Djibouti Éthiopie

République centrafricaine

Namibie Botswana Afrique du Sud

St-Vincent-etles Grenadines

Philippines

Thaïlande

Tchad

Cameroun

La composition typographique du Rapport annuel 2010 de la Banque mondiale a été assurée par BMWW sous la supervision de Gensler Studio 585. Imprimé aux États-Unis par Professional Graphics Co.

Viet Nam RDP Lao

Rép. du Yémen

Libéria

Suriname Équateur

Samoa

Soudan Érythrée

Mali Burkina Niger Faso

Traduction Service de traduction et d’interprétation de la Banque mondiale (GSDTI)

Maurice Mozambique Swaziland Lesotho

Roumanie Serbie

Kosovo Bulgarie ERY de Macédoine

Washington DC 20433 Téléphone : 202-473-1000 Site web : www.worldbank.org

ASIE DU SUD Engagements de l’exercice 10 BIRD | USD 6 689 millions IDA | USD 4 645 millions Portefeuille de projets | USD 33,7 milliards

Tous droits réservés 1 2 3 4 13 12

AFRIQUE Engagements de l’exercice 10 BIRD | USD 4 258 millions IDA | USD 7 179 millions Portefeuille de projets | USD 35,3 milliards

11

10

Les frontières, les couleurs, les dénominations et toute autre information figurant sur les cartes du présent rapport n’impliquent de la part de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement/Banque mondiale aucun jugement quant au statut juridique d’un quelconque territoire et ne signifient nullement que l’institution reconnaît ou accepte ces frontières.

Trinité-etTobago

Pays admis à bénéficier des ressources de à l’IDA mais n’ayant pas d’opération en cours Pour tous renseignements sur les droits et licences, y compris les droits subsidiaires, s’adresser au Bureau des publications de la Banque mondiale : The World Bank, Office of the Publisher, 1818 H Street NW, Washington, D.C., 20433, États-Unis ; télécopie : 202-522-2422 ; courriel : pubrights@worldbank.org.

Pays ne bénéficiant pas d’un financement de la Banque mondiale Représentations de la Banque mondiale Représentations où le directeur-pays est en poste sur place Délimitations des Régions de la Banque mondiale

L’InfoShop de la Banque mondiale à Washington rassemble en un seul lieu des études et documents consacrés au développement économique et constitue une source d’informations sur les activités des projets de l’institution. L’InfoShop propose des publications de divers éditeurs, ainsi que des documents diffusés en application de la politique d’information de la Banque mondiale (voir www.worldbank.org/infoshop). Des informations sur les différents pays sont également disponibles auprès des centres d’information du public que la Banque a ouverts dans plusieurs de ses représentations à l’étranger. 701 18th St NW Washington DC 20433 Ouvert du lundi au vendredi, de 9 heures à 17 heures Téléphone : 202-458-4500 (de 9h30 à 15h30) Télécopie : 202-522-1500 Librairie en ligne : www.worldbankinfoshop.org

ÉCO-AUDIT La Banque mondiale s’attache à préserver les ressources naturelles. Le présent rapport est imprimé sur papier recyclé, sans chlore, constitué à 50 % de fibres provenant de déchets de consommation conformément aux normes recommandées par l’Initiative Green Press (voir www.greenpressinitiative.org). Économies réalisées : 54 arbres, 17 millions BTU d’énergie totale, 2,32 tonnes de gaz à effet de serre, 93 538 litres d’eaux usées, et 0,7 tonne de déchets solides.

IBRD 32613R6 Août 2010

ISSN : 0252-2942 ISBN : 978-0-8213-8529-6 eISBN : 978-0-8213-8613-2 DOI : 10.1596/978-0-8213-8529-6


BANQUE MONDIALE

RAPPORT ANNUEL 2010

BILAN DE L’EXERCICE

LES INSTITUTIONS DE LA BANQUE MONDIALE La Banque mondiale a essentiellement pour mission d’éradiquer la pauvreté et de stimuler la croissance économique des pays en développement. La Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) accorde des prêts aux gouvernements des pays à revenu intermédiaire et des pays à faible revenu qui jouissent d’une bonne cote de crédit. Cette institution affiliée encourage le développement durable en fournissant des prêts, des garanties, des produits de gestion des risques et des services d’analyse et de conseil hors prêt. L’assise financière de la BIRD lui permet d’emprunter à faible coût sur les marchés financiers et d’accorder des conditions favorables à ses emprunteurs. PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS DE LA BIRD | EX. 06–10

Créée en 1944 | 187 membres Montant cumulé des prêts : 523,6 milliards de dollars* Montant des prêts pour l’exercice 10 : 44,2 milliards de dollars pour 164 nouvelles opérations dans 46 pays * À compter de l’exercice 05, y compris les garanties.

MILLIONS DE DOLLARS

Résultat d’exploitationa Encours des prêts Total actif Total capitaux propres

Ex. 06 1 740 103 004 211 982b 36 474

Ex. 07 1 659 97 805 207 601b 39 796

Ex. 08 2 271 99 050 233 311 41 548

Ex. 09 572 105 698 275 420 40 037

Ex. 10 800 120 103 283 010 37 555

a. Exprimé dans les états financiers de la BIRD en revenu avant prise en compte des variations de la juste valeur des portefeuilles n’ayant pas fait l’objet de transactions (net) et des transferts approuvés par le Conseil des Gouverneurs. b. Ajusté compte tenu des reclassifications opérées pour se conformer à la présentation des données de l’exercice écoulé.

L’Association internationale de développement (IDA) accorde des prêts à long terme ne portant pas intérêt — appelés crédits — et des dons aux gouvernements des 79 pays les plus pauvres de la planète, qui n’ont pas ou guère les moyens d’emprunter aux conditions du marché. Les crédits de l’IDA sont financés par les contributions versées à l’Association par les pays donateurs, les montants prélevés sur le revenu net de la BIRD, des dons de la Société financière internationale (IFC) et le remboursement des crédits antérieurs de l’IDA.

Créée en 1960 / 170 membres Engagements cumulés : 221,9 milliards de dollars* Engagements pour l’exercice 10 : 14,5 milliards de dollars pour 190 nouvelles opérations dans 66 pays * À compter de l’exercice 05, y compris les garanties.

PRINCIPAUX INDICATEURS FINANCIERS DE L’IDA | EX. 06–10 MILLIONS DE DOLLARS

Encours des crédits de développement Total ressources de développement, toutes origines confondues/total capitaux propresa

Ex. 06 127 028

Ex. 07 102 457

Ex. 08 113 542

Ex. 09 112 894

Ex. 10 113 474

102 871

110 212

123 619

127 950

128 275

a. Jusqu’à la fin de l’exercice clos le 30 juin 2007, l’IDA préparait des états financiers à vocation spéciale. Depuis le 1er juillet 2007, la présentation des états financiers de l’Association est conforme aux principes comptables généralement reconnus (PCGR) aux États-Unis d’Amérique.

Le présent rapport couvre la période allant du 1er juillet 2009 au 30 juin 2010. Conformément aux règlements respectifs de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de l’Association internationale de développement (IDA) — qui, réunies, prennent le nom de Banque mondiale —, ce Rapport annuel a été établi par les Administrateurs des deux institutions. Monsieur Robert B. Zoellick, Président de la BIRD et de l’IDA, et Président du Conseil des Administrateurs, a soumis ce rapport, ainsi que les budgets administratifs et les états financiers audités, au Conseil des Gouverneurs. Les rapports annuels de la Société financière internationale (IFC), de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) sont publiés séparément.

BANQUE MONDIALE 1818 H St NW Washington DC 20433 États-Unis d’Amérique Téléphone : 202-473-1000 Télécopie : 202-477-6391 Site web : www.worldbank.org Courriel : wbannualreport@worldbank.org

ISBN: 978-0-8213-8529-6

BANQUE MONDIALE

TABLE DES MATIÈRES Message du Président du Groupe de la Banque mondiale

1

Le Conseil des Administrateurs

3

Le rôle et les ressources de la BIRD

5

Le rôle et les ressources de l’IDA

6

Prêts de la Banque mondiale par thème et par secteur, Exercices 05–10

7

Résumé d’exploitation

8

Chapitre 1 L’action de la Banque mondiale dans un climat incertain

9

Chapitre 2 L’action de la Banque mondiale sur le terrain

19

Pour en savoir plus

32

CD-ROM (en anglais) : états financiers complets

Sauf indication contraire, tous les montants en dollars figurant dans le présent rapport sont en dollars EU courants. Les chiffres des tableaux ayant été arrondis, leur somme peut différer du total indiqué, et la somme des pourcentages dans les figures n’est pas toujours égale à 100 %. Dans ce rapport, les expressions « la Banque mondiale » et « la Banque » désignent la BIRD et l’IDA. L’expression « le Groupe de la Banque mondiale » désigne collectivement la BIRD, l’IDA, l’IFC, la MIGA et le CIRDI.

SKU 18529 BANQUE MONDIALE – RAPPORT ANNUEL 2010


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