La grande mosquée de la Qalaa des Béni Abbas

Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Ecole Polytechnique d’Architecture et d’Urbanisme

Réglementation et processus de patrimonialisation

Modalités de gestion des monuments et de leurs abords

Cas: La grande Mosquée de la Qalaa des Béni Abbas

Equipe Pédagogiques:

Pr.CHENNAOUI Youcef

Mr.GERROUCHE Kheir-eddine

Elaboré par:

MIMOUNE Wiam

Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé, soutenu et conseillée lors de la rédaction de ce Master.

Je voudrais remercier particulièrement monsieur

CHENNAOUI Youcef et monsieur GERROUCHE Kheireddine pour l’enseignement judicieux et enrichissant qu’ils m’ont procuré cette année,

Je remercie également ma mère pour son sacrifice illimité ,son réconfort morale et son soutien matériel.

Mes remerciement s’adressent à tous les enseignants qui ont contribué à ma formation durant les années précédentes , à tous ceux qui m’ont aidé à avancer et ceux qui ont cultivé en moi la passion envers l’architecture.

A vous

Contributeurs lecteurs et juges de ce travail

Wiam Mimoune

SOMMAIRE

TABLE DES FIGURES

ANALYSE

Figure 1: Carte de délimitation géographique………………………………………………

Figure 2: Chemin de Montagnes Vers Q’ala……………………………………………….

Figure 3: Carte du royaume de Kuku et du royaume Ait Abbas …………………………

Figure 4: Cour intérieure d'une maison du Qalâa ………………………………………….

Figure 5: Photo avant et après la restauration de la grande mosquée …………….........

Figure 6: Le Bachagha El Mokrani, chef militaire de l'insurrection de 1871……………..

Figure 7: Tombe de cheikh el mokrani /entrée de la mosquée……………………………

Figure 8: Carte de la région de Béjaïa avec les tribus sous le règne de Mokrani……….

Figure 9: La grande mosquée ………………………………………………………………..

Figure 10: Carte de délimitation de la zone d’étude…………………………………………

Figure 11: Carte topographique ……………………………………………………………….

01.

INTRODUCTION GENERALE:

Dans cette partie je vous présente une introduction aux notions des abords des monuments historiques , la problématiques de recherche et les objectifs mener par l’atelier

1. Introduction.

2. Problématique.

3. La notion des abords des monuments.

01Introduction :

Lesnationsontprisconsciencequ’unchef-d’œuvre isoléestunchef-d’œuvremort(1) ‘’ ‘’

André Malraux

Le patrimoine est défini comme étant un héritage légué qui préserve les liens intergénérationnels. Il est le facteur d’identité pour un pays, une région et une communauté. Ce produit hérité du passé comprend non seulement le patrimoine matériel mais aussi le patrimoine naturel et immatériel(2).

Au départ, le patrimoine était lié aux grands monuments, une notion d’abord étroite qui s’est progressivement élargie du point de vue sémantique, catégoriel, et géographique. Il ne s'agit plus de collectionner quelques édifices isolés, quelques vestiges représentatifs, mais au contraire de préserver des ensembles dans lesquels le monument n'est qu’un élément plus riche . Cela va impliquer la création des outils législatifs et des procédures adaptées à chaque zone protégée. En Algérie une politique de préservation est préconisée pour conserver durablement le patrimoine Urbain, les villages kabyles font partis de ces héritages architecturaux et culturels ancestraux qui représentent une identité et une société dotée d’une richesse de valeurs patrimoniales inestimables. important notamment par son architecture, ses paysages naturels, et ses spécificités culturelles régionales. La valorisation et la sauvegarde de ce dernier contribue à la continuité des attribues exceptionnelles du site.

(1) La mise en valeur du patrimoine architecturale Par Pierre – LAURENT FRIER. France,1979 préface

(2) Définition PATRIMOINE UNESCO unesco.org

L'intérêt porté au patrimoine se traduit non seulement par le souci de Préserver les monuments historiques, mais également par la nécessité de préservation des abords qui constituent une composante essentielle de la mémoire collective, à savoir les modes de construction, les savoir-faire ainsi que tous les éléments d’une tradition orale (3) . De ce fait il est nécessaire dans le cas de la grande Mosquée de la Qalaa des Béni Abbas, de rechercher la meilleure stratégie de protection et de préservation de ce patrimoine qui incarne de multiples valeurs de différentes dimensions qui méritent d’être pérennisées. Cela nous amène à nous interroger sur: pourquoi, considérer les abords d’un site ou d’un monument? quels sont les critères de délimitation de ces abords? comment gérer une zone de protection?

Objectifs de recherche:

Contribuer à la connaissance de la notion des abords. Aborder un projet de délimitation d’une zone de protection dans sa globalité : de l’étude historique du monument à l’identification des limites physiques de ses abords, constituant une zone de protection supplémentaire. Comprendre et expérimenter le processus de la délimitation des abords d’un monument, en appliquant les critères tels définis par la règlementation algérienne en vigueur(4).

(3) « Chargé de la protection des monuments historiques : un professionnel du patrimoine au métier diversifié » nora Juhel, Sophie Loppinet-Méo

https://journals.openedition.org/insitu/15082

(4) ATELIER de RECHERCHES : Les abords des monuments historiques protégés Pr,Y.CHENNAOUI / Mr.K.GERROUCHE

Définition :

Selon F.Choay, la notion des abords signifie l'entourage d'un monument ou d'un lieu. Dans le domaine du patrimoine, les abords sont le contexte ou le cadre construit ou naturel d'un monument historique. Les abords sont les espaces qui forment avec un monument historique un ensemble cohérent ou qui sont susceptibles de contribuer à sa conservation ou à sa mise en valeur.(5)

Histoire :

La notion des abords apparait dès les prémices de réflexion sur la protection du patrimoine, résultant du débat entre le courant du restaurateur Viollet le Duc et le courant du conservateur John Ruskin(6). Camillo Sitte (1843-1903) a par ailleurs critiqué les intentions des restaurateurs. Selon lui, les abords sont définis par la relation visuelle avec le monument(7).

GIOVANNONI synthétise les deux démarches des conservateurs et restaurateurs et déclare la nécessité de conserver les perspectives, les volumes, les couleurs et l'ensemble des caractères urbains qui définissent et spécifient un espace historique sans avoir des limites explicites.

Législation :

L’internationalisation de la notion des abords s’est affirmée avec les traités de la charte d’Athènes en 1931 .L’entité que représente les abords s’est alors affirmée en tant que catégorie spatiale appartenant au patrimoine historique. Ensuite, avec l’avènement de la charte de Venise en 1964, l’objet du patrimoine a nettement évolué, on reconnait désormais le centre historique en tant que catégorie patrimoniale. la protection du patrimoine historique est incluse dans les politiques d'urbanisme et d'aménagement du territoire, comme l’explique la charte d’Amsterdam en 1975.

(5) CHOAY, Françoise. « L’allégorie du Patrimoine».Paris : Seuil, 1992, p10

01

Les abords des Monuments

Historiques :

Le monument et ses abords en Algérie :

Le développement de la ville et l'apparition des nouvelles techniques et matériaux de construction engendrent un bouleversement au cœur des centres urbains historiques ainsi qu’à l’entourage immédiat du monument. De ce fait, la protection des abords du Patrimoine Bâti doit être maintenue avec plus de précision, de sérieux et d'efficacité. La loi 04-98 du 15 juin 1998 permet d'assurer une protection spécifique plus active et plus flexible des abords des monuments.

(6) « Le dictionnaire raisonné de l’architecture française du XI au XVIe siècle » et « Entretien sur l’architecture » (septième entretien 1867)

(7) Camillo SITTE « l’art de bâtir les villes » p 51.

02.

PRESENTATION DU CAS D’ETUDE:

Dans cette partie je vous présente mon cas d’étude en se basant sur une fiche d’inventaire du patrimoine monumentale (un document officiel du ministère de la culture) élaborée au sein de l’atelier

1. La Qalaa des Beni Abbas :

1 .1. Situation géographique de la Qalaa

1 .2. Aperçu Historique sur la Qalaa des beni abbas

2. La grande Mosquée:

2.1. La Grande Mosquée

2.2. El Mokrani , La Qalaa et l’insurrection de 1871

2.3. Situation de la grande mosquée

La Qal’a des Béni Abbas en arabe : ةعلق ينب سابع, en berbère : ⵍⵇⵍⵄⴰ ⵏ ⴰⵢⵜ ⵄⴱⴱⴰⵙ, Lqelεa n Ayt Ɛebbas est située dans la chaine des Bibans qu’on appelait avant le XIXe siècle , l’Ouanougha. Elle fut la capitale d’un royaume berbère qui commandait plus de 30 villages.

La Qal’a se trouve à 120 km de Bejaia, 50 km au sud d’Akbou et à 37 km de Bordj Bou Arreridj.

La citadelle des Ath Abbas représente la survivance et la volonté d’une région qui se détermine politiquement par rapport aux hafsides et aux espagnoles.

Le site a été classé patrimoine national selon le décret exécutif n 15-208 du 27 juillet 2015 portant sur la création et la délimitation du secteur sauvegardé du village de la « Qal’a des Béni Abbas »

(8), Néanmoins ce patrimoine reste délaissé ,cet abandon entraine une fragilité qui pourrait conduire à terme à sa disparition.

Géographique de la Qalaa :

Accessibilité:

La Qala N’Ath Abbas est accessible par :

- La route nationale 106 qui la relie à Bord Bou Arreridj au sud.

- La N 26 (BejaiaTazmalt) au nord.

(8) Liste Générale des Biens Culturels Protégés

https://www.m-culture.gov.dz/index.php/fr/liste-des-biens-culturels

Fig1:Carte de délimitation géographique

Fig2:Chemin de Montagnes Vers Q’ala

La Qal’a N’Ath Abbas est l’ancienne citadelle fortifiée et capitale du royaume des Aït Abbas, fondée au XVIe siècle dans les Bibans et quasiment détruite lors de l’insurrection de El Mokrani en 1871. Le site de Qal’a était un fort Hammadide lié à la Qal’a des béni Hammad qui abritait un contingent militaire pour assurer le contrôle du passage stratégique des « portes de fer » (Bibans) ainsi que la vallée de la Soummam.

La Qal’a s’est développée a la fin du règne du dernier sultan hafside de Bejaia, Abou El Abbés Abdelaziz lorsque les deux fils de ce dernier, l’Émir Abderrahmane et l’Émir-El Abbés et une partie des habitants de Bejaïa, avaient fui la ville prise d’assaut par les espagnols vers 1510(9).

La Qal’a tomba entre les mains des assaillants ibériques la même année et par la suite elle est prise par les ottomanes.

La Qal`a n'Ath Abbas était la base arrière du Bachagha El Mokrani, Chef militaire de l'Insurrection de 1871, Elle a joué un rôle important lors de la guerre de libération nationale. Elle été détruite par les bombardements de 1959.

(9) La Qal`at n’Ath Abbas Djamil Aissani Enc_Berbere 6635

Sur la Qalaa:

Fig3:Carte du royaume de Kuku et du royaume Ait Abbas d'après la carte espagnole du XVIe siècle, conservée dans les archives de Simancas .

Le royaume des Aït Abbès, en tamazight : ⵜⴰⴳⵍⴷⴰ ⵏ ⴰⵝ ⵄⴱⴱⴰⵙ (Tagelda n At Ɛebbas), en arabe : ةنطلس ينب سابع , est un ancien État d'Afrique du Nord, puis un fief et une principauté, contrôlant du xvie siècle au xixe siècle la petite Kabylie et ses alentours, dans l'actuelle Algérie. Il est désigné dans l'historiographie espagnole comme « reino de Labes » ; parfois plus communément désigné par sa famille régnante, les Mokrani, en kabyle At Muqran(10).

https://www.researchgate.net/publication/263948345_La_Qalat_n'Ath_Abbas

(10) Afrique barbaresque dans la littérature française aux XVIe et XVIIe siècles (l') Par Guy Turbet-Delof page 25

Fig4 Cour intérieure d'une maison du Qalâa (vers 1865)

Les trois capitales : Achir (1), Qal’a, (2) Bougie (3)

(11) Youssef Benoudjit, La Kalaa des Béni Abbès : au xvie siècle, Alger, p55-p56

(12) Liste Générale des Biens Culturels Protégés

02 Aperçu historique

Sur la Qalaa:

Epoque Hammadite 1015 - 1152

Qalâa était considérée comme garnison militaire Hammadite Le site de Qalâa comportait :

• le Fort militaire Hammadite (Vestiges)

• la place d’armes (Située devant la grande mosquée )

Epoque Hafsides 1230 - 1530

1510: Abderahmane, émir de Béjaïa se replie sur l'arrière-pays bougiote et fonde

la tribu des Aït Abbas autour de la Kalâa de l'Ouannougha (11)

Présence Espagnoles 1510

la Qalaa est une ville forteresse de 70 000 habitants

-un quartier andalou -un quartier juif doté d'une synagogue

Époque de la régence d’Alger (1510 – 1830)

le site comportait alors :

• Palais Royal (aucune trace n’en reste)

• Le quartier entourant le Palais Royal dont il reste des vestiges à ce jour.

• Le rempart : jusqu’à ce jour on peut observer les vestiges dans certaines zones notamment à Thagurth Ou Aji et à Thagurth El Bordj

• les sites historiques : la Qalâa compte au total 14 mosquées et mausolées. En 1958, Qalaa fait partie des 17 villages de la petite Kabylie déclarée zone interdite et vidée de ses habitants. Colonisation française (1830-1962)

Aujourd'hui

la Kalâa des Beni Abbès est classée secteur sauvegardé national depuis 2015 (12)

https://www.m-culture.gov.dz/index.php/fr/liste-des-biens-culturels

La Grande Mosquée d’el Mokrani

Cette mosquée d'une architecture berbéro-andalouse a été fondée en 1559 par le sultan Ahmed Amokrane, 3ème souverain du royaume des Béni Abbès, fils d’Abdelaziz, fils d’Ahmed 1er sultan. C’était aussi le siège où le sultan rendait justice entre ses sujets. Derrière cette mosquée on retrouve la maison, totalement effondrée de la famille El Mokrani

En 2001 la direction de l’Animation Locale de la Wilaya de Bejaia à lancer un projet de restauration de la Mosquée et achevé en 2003 .L’enjeu dans ce projet était la restitution des espaces avec les techniques et matériaux traditionnels. Néanmoins, la restauration a pu être menée à terme, et les habitants ont redécouvert à la fois la valeur architecturale de cet ensemble et les anciennes méthodes de construction.

El Mokrani , La Qal’ a et l’insurrection de 1871:

Mohamed Aït Mokrane est le fils d'Ahmed El Mokrani, un des gouverneurs de la région de la Medjana (Hauts Plateaux). Il succède à son père non pas comme Khalifa, mais comme Bachagha. Le passage de l'administration militaire à l'administration civile lui fait perdre beaucoup de pouvoir. El Mokrani démissionne en 1871 et mène une insurrection contre les Français. L'appel au Jihad de Cheikh Aheddad de la Rahmania consolide son action et lui permet de mener son armée jusqu'à Bordj Bou Arreridj. Tué le 05 Mai 1871, il est enterré par ses compatriotes près de la Mosquée le 6 mai 1871 sur sa demande . La révolte se poursuit sous le commandement de son frère Boumezreg jusqu'à son arrestation le 20 janvier 1872.(13)

Aperçu

Sur la Grande Mosquée:

(13)

Fig6:Le Bachagha El Mokrani, chef militaire

Fig8: Carte de la région de Béjaïa avec les tribus sous le règne de Mokrani, 17e-18e siècle. Tribus rendant hommage aux Mokranis représentés en orange

Fig5:Photo avant et après la restauration de la grande mosquée

Fig7:Tombe de cheikh el mokrani /entrée de la mosquée

Xavier Yacono, « Kabylie : L'insurrection de 1871 », Encyclopédie berbère, Aix-en-Provence, Edisud, vol. 26, 2004, p. 4022-4026

La mosquée comprend :

-une salle de prières dotée d’un minbar, possède trois rangées de piliers de forme carrée (parallélépipède) son arrête d’environ 60 cm .

-La toiture est en tuile supportée par une charpente.

-Un minaret de forme circulaire au côté droit.

-Une large galerie en forme de « L » d’Ouest au Sud.

-Un jardin dans lequel est enterré Hadj Mohamed El Mokrani, héro de l’insurrection de 1871 (il a été enterré par ses compatriotes le 6 mai 1871 sur sa demande). On trouve aussi une inscription funéraire dont les débris (fragments) sont collés sur la fresque réalisée à l’occasion du 125ème anniversaire de sa mort par les autorités locales.(13)

02 la Grande Mosquée:

La grande mosquée de cheikh el Mokrani se trouve à l’extrémité est de la citadelle d’ath abbas . Elle occupe un plateau d’environ 650 m2 à une altitude de 1160 m par rapport au niveau de la mer, a une centaine de kilomètres de Bejaia. Elle n’est accessible qu’à partir d’un chemin carrossable, tracé par les Français après l’occupation de la cité.

Fig09 : la grande Mosquée

Source:Auteur

Date :2021/2022

(13) Xavier Yacono, « Kabylie : L'insurrection de 1871 », Encyclopédie berbère, Aix-en-Provence, Edisud, vol. 26, 2004, p. 4022-4026

03.

ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT DU BIEN:

Dans cette partie vous trouvez l’analyse de l’environnement du bien historique se qui se résume à travers les deux opérations suivantes : o Une décomposition en systèmes élémentaires de l’espace étudié en caractères simples hiérarchisés ; selon la fonction qu’ils occupent dans le système global. o Une ré articulation des caractères simples des systèmes entre eux pour approcher dans la consultation de leur hiérarchie respective, la nature des limites qui les composent

1.Délimitation de la Zone

2.Milieu Naturel

3.Cadre Historique

4.Cadre Urbain

5.Cadre Réseaux Divers

6.Carte de synthèse

PHASE 1. Une décomposition en systèmes élémentaires

Etape préliminaire :

En général, la nature et les caractères pluriels des systèmes de l’environnement d’un bien historique ; nous impose de délimiter au départ une aire d’investigation globale qui constituera le lieu de notre analyse. Pour ce faire, nous superposons plusieurs cartes thématiques, dont l’échelle commune choisie pourrait être selon les cas de grandeur des bâtiments, allant du : 1/1000e au 1/500e. Il s’agira de restituer des cartes thématiques pour l’aire d’investigation, pour ces différents systèmes :

1. Le milieu naturel

- Carte topographique générale du site d’étude ; (Accidents du relief avec courbes de niveau et altitudes) ;

- Carte des entités spatiales géomorphologiques/ contraintes du relief (Localisation du bien dans le relief avec essai de reconnaissances des unités géomorphologiques et les types d’accidents géologiques ; selon le critère topographique).

2. Le sol et le sous-sol (valable uniquement pour les monuments et les sites archéologiques) :

- Carte de localisation des affleurements/ sites archéologiques. (Nature du sol).

- Carte des risques majeurs (Inondations, séismes, accidents géologiques, …).

- Carte des usages des sols (couverture végétal, usage agricole, balnéaire, industriel, …). (valable aussi pour les biens extra-muros).

3. Le cadre historique et ses permanences :

- Cartes de l’évolution de l’environnement du bien à travers le temps.

- Carte de restitution des types de permanences historiques que recèle l’environnement du bien.

4. Le cadre urbain :

- Carte des différentes formes de délimitations administratives (Districts, îlots, …).

- Carte de la typologie des limites de propriétés (privée, publique ou militaire).

- Carte d’identification de la typologie d’habitat dans l’ensemble de l’agglomération du bien.

- Carte des équipements publics alentours au bien.

5. Le cadre des réseaux divers : (dossier complémentaire si possible)

- Cartes des AEP, GAZ, Electricité, téléphone et VRD.

- Carte sommaire montrant la servitude de la canalisation principale de Gaz de Ville, du champ de captage d’eau, du domaine littoral maritime, des abords de protection des sites et des monuments classés, …

PHASE 2. Une ré-articulation des caractères simples des systèmes

Restitution d’une carte de synthèse par superposition des différentes cartes thématiques, avec une légende complètes mentionnant les différents caractères et limites autour du bien.

3/1. Carte de délimitation de la zone d’étude:

La grande mosquée se trouve dans la zone nord-est de la Q’alaa n’ath Abbas:

Fig10 Source: Services d’urbanisme de la commune d’Ighil Alli

/Association Gehimba

Traitement: Auteur

3/2. Milieu Naturel:

Profil Topographique:

Synthèse:

Le village est perché tout en haut d’un rocher de 1.150 m d’altitude sur un plateau incliné, le site est entouré de ravins jusqu’à 600 m de profondeurs. la crête est orientée vers les directions suivantes (Nord, Nord Ouest, Sud).

Fig11: Source : topographic-map.com Google Earth

La grande mosquée

La grande Mosquée

Chemin Carrossable (période coloniale)

Période précoloniale

Période d’insurrection 1871

Les ruelles/ les impasses (période postcoloniale)

Tissu rurale postcoloniale

Synthèse:

Cette carte nous aidera à définir les différentes permanence historique du village qui a été principalement détruit et reconstruit sept fois. Les permanences datent principalement de la période coloniale et post coloniale. Néanmoins il existe quelques vestiges Historiques en état de ruines datent de la période Hafsides .

Source: Services d’urbanisme de la commune d’Ighil Alli

Traitement: Auteur

Ech: 1/2500

3/ 4. Cadre urbain:

3.4.1 Carte des entités et des activités:

Analyse de l’environnement du bien:

lla zone d’étude

QUARTIER TAGOURT EL BORDJ

QUARTIER AGOUNI

QUARTIER AIT HAMMADOUCHE

QUARTIER BOUKHAME ( LOTTA LEAALA)

Synthèse:

La Qala N’Ath Abbas est accessible par :

-La route nationale 106 qui la relie à Bord Bou Arreridj au sud. –

-La N 26 (Bejaia-Tazmalt) au nord. l’habitat est la fonction dominant dans le village de la Qalaa ath abbas La mosquée se trouve dans le quartier aith Hammadouche

Source: Services d’urbanisme de la commune d’Ighil Alli

Traitement: Auteur

Ech: 1/2500

3/ 4. Cadre urbain:

3.4.2 Carte Etat de Bâtis et typologies

:

03 Analyse de l’environnement du bien:

Synthèse:

Le village est aujourd'hui presque complètement abandonné. On y estime 1500 habitations reconnaissables, ce qui représente 30% de l’ensemble. On évalue également à 30% les constructions ayant subis d'importants dégâts et 40% des maisons classées comme ruines.

Source: Services d’urbanisme de la commune d’Ighil Alli

Traitement: Auteur

Ech: 1/2500

5. Le cadre des réseaux divers (Eaux usées, Potable et réseau électriques ):

Réseau des eaux usées

Réseau de l’eau potable

Poteaux électrique

Source: Services d’urbanisme de la commune d’Ighil Alli

Traitement: Auteur

Ech: 1/2500

6. Carte de Synthèse :

Analyse de l’environnement du bien:

Synthèse:

Carte de synthèse restitue les différentes cartes thématiques, dont on constitue que la limite naturel impose une certaine délimitation préalables à la délimitation finale des abords .

04. PROPOSITION DE DELIMITATION :

Cette partie consiste à établir un périmètre de protection régie par deux critères distincts. Il s’agit du :

• Le critère géométrique : L’établissement d’un rayon de protection minimal de 200 mètres autour d’un monument vise à préserver son intégrité physique. Il s’agit d’une prescription technique de sécurité.

• Le critère visuel : Nous prenons en compte ici, les perspectives monumentales et tout ce qui se trouve en relation de co-visibilité avec le monument historique. Il s’agit de préserver l’image de son environnement, ce qui pourrait s’apparenter à du façadisme. Car seule compte la préservation des perspectives.

1. Critère géométrique et visuel à partir du monument

2. Critère géométrique et visuel vers le monument

3. Proposition de délimitation

4-1-Critères géométriques et visuels à partir du monument

04

CRITERES

GEOMETRIQUES ET VISUELS:

Escarpement montagneux

Source: Services d’urbanisme de la commune d’Ighil Alli

Traitement: Auteur

Ech: 1/2500

Synthèse:

Cette carte contient l’ensemble des perspectives visible à partir du monument

E le critère géométrique de 200m

4-2- Critères géométriques et visuels vers le monument

04

CRITERES

GEOMETRIQUES ET VISUELS:

Synthèse:

Cette carte contient l’ensemble des perspectives visible vers le Le monument Et le critère géométrique De 200m

Source: Services d’urbanisme de la commune d’Ighil Alli

Traitement: Auteur

Ech: 1/2500

4-3-Proposition de délimitation

CRITERES

GEOMETRIQUES ET VISUELS:

Limite Identification de la limite Illustrations Justification

Talus (naturelle)

Ancienne huilerie (physique)

Limite quartier agouni (physique)

Limite quartier Boukhame

Escarpement montagneux

-Topographie du terrain

-permanance historique

-Respecter le critère géométrique -Voie considéré comme permanance historique

-Respecter le critère géométrique

-Perspective vers monuments

-Topographie du terrain

Surface : 5 Hectares

Source: Services d’urbanisme de la commune d’Ighil Alli

Traitement: Auteur

Ech: 1/2500

Conclusion :

La synthèse de ce travail à pour finalité de bien assimiler les notions des abords et le processus dans ils faudrait passer pour aboutir à une délimitation qui prend en charge les différentes critères de l’analyse de l’environnement jusqu’à l’application des deux critères géométrique et visuel au delà de l’application des critère géométrique et visuel .

Ouvrages:

Bibliographie

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Aissani, Djamil. « Les Royaumes desAth Abbas et de Koukou : influence du mouvement intellectuel des Bibans. », 45-57, 2011.

Choay, Françoise. « Le patrimoine en questions ». Esprit, no 11 (2009): 194-222.

Pierre-Laurent Frier. La mise en valeur du patrimoine architecturale. MONITEUR. France,1979.

Cornu, Marie, et Jean-Michel Leniaud. La notion de monument historique, 2013.

Documents Internationaux :

Callebaut, Géraldine. Les modes de gestion privée des monuments historiques, 2018.« Chartes du Patrimoine », s. d., 37..

« DÉCLARATION DE QUÉBEC SUR LA SAUVEGARDE DE L’ESPRIT DU L– International IEU ».

« La Charte d’Athènes pour la Restauration des Monuments Historiques - 1931 Council on Monuments and Sites ».

Revues:

Gourbin, Patrice. « «Les Monuments Historiques et l’utilisation Sociale Des Monuments »

Goze, Maurice. Monuments historiques, 2010.

Jégouzo, Yves, et Florence Jamay. « Protection des abords des monuments historiques », 1995.

Marwan, Alheib, et Thierry Verdel. « Surveillance et instrumentation des monuments historiques », 1996.

Mesnard,André-Hubert. «Anciens et nouveaux lieux de concertation en matière d’abords des monuments historiques, de sites et de patrimoine ». Revue juridique de l’Environnement 14, no 1(1989): 17-31.

« (PDF) Les monuments historiques dans les législations postcoloniales des pays du Maghreb Jihane Chedouki».

Thèse:

Messaoudi, Sofiane, Youcef Chennaoui, et Nadia Messaci. « The contribution of cultural landscapes in the building and the delimitation of territories. Case of cultural parks in Algeria »,2016.

Metref,Arezki. « Ighil Ali, as a poem by JeanAmrouche ». Expressions Maghrebines 9 (1juin2010): 141-45.

Sabiha, Timhadjelt. « identification des contraintes de la conservation du village kabyle Ait El Kaid : un patrimoine en dégradation ».

Sehili, Farida, Youcef Chennaoui, et Said Madani. « The Hqdil Method to Assess the Sustainability of an Historic Center Case of Mansourah K’bira (Algeria) ». Procedia - Social and Behavioral Sciences 216 ( 2016).

Sites:

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https://www.icomos.org

Yesguer, Hichem. « Enclavement des espaces ruraux: approche géographique de l’ouverture/fermeture des villages kabyles », 2009.

KIFAN Bel-ghomari “Kalaa des Beni Abbès” , Encyclopédie

berbère, 27 | 2005, 4112. http://journals.openedition.org/encyclopedieberbere