. Édition spéciale . JOHNNY HALLYDAY .
Remplir par trois fois le Stade de France, seul Johnny pouvait le faire. Vendre plus de 110 millions d’albums, seul Johnny pouvait y croire. Et chanter encore jusqu’à ses dernières heures, seul Johnny pouvait l’imaginer. L’un de ses derniers concerts en date, c’était dans la capitale des Ducs de Bourgogne, au mois de juillet, dans le cadre de la tournée avec ses Vieilles Canailles, Eddy Mitchell et Jacques Dutronc. Ses deux acolytes de toujours. La maladie était bien déjà là mais il l’avait laissé au placard pour profiter du public dijonnais. Celui qui lui est fidèle depuis le 22 mars 1963, lors de son premier passage à Dijon et qui, depuis, l’a applaudit plus de vingtaine de fois. Il y a tant de souvenirs avec Johnny que les mots manquent pour définir ce personnage. C’est un roc, un phénix, un homme de poigne et d’envie. Il a nous touché par cette sorte de candeur et de réserve qui le caractérisait. Cette gentillesse si précieuse et si tendre. Comme s’il semblait avoir cette volonté, toujours, de prodiguer du bonheur. Il a rendu les femmes folles amoureuses comme Sylvie Vartan, son premier amour. De leur histoire naît David. Puis Johnny rencontre Nathalie Baye. Toujours de très belles femmes, il avait bon goût. De ce nouvel amour naît Laura. Qui lui inspirera l’une de ses plus belles chansons. Mais la femme de sa vie, c’est bien Laetitia, avec qui ils adoptent leurs deux filles Jade et Joy. Pendant vingt ans, elle l’a accompagné avec sourire et foi. Foi dans leur couple et dans l’avenir de Johnny face à la maladie, ce fichu cancer. Pour autant, leur vie, entre Los Angeles et l’île de Saint-Barthélemy, était encore rythmée par la musique et par les studios d’enregistrement mais aussi et surtout par un esprit de famille et des petits moments d’une vie presque normale.
With more than 110 million albums sold, he filled the ‘Stade de France’ to capacity three times. Only Johnny could do that. One of his final concerts took place in Dijon last July while on tour with his old friends, Eddy Mitchell and Jacques Dutronc. There are so many memories surrounding Johnny that words fail to define this unique character. He’s a rock, a phoenix, powerful while at the same time gentle and reserved. Johnny made women fall head over heels like Sylvie Vartan, his first love with who he had a son, David. Next came Nathalie Baye and a daughter called Laura. But the love of his life was Laetitia, and together they adopted two daughters, Jade and Joy. For twenty years, she stood smiling and faithful beside him. She kept her faith in their relationship and in Johnny’s fight against cancer. Their life between Los Angeles and the island of Saint-Barthélemy was punctuated not only by music and recording studios, but by a strong family spirit in those quiet moments where life seemed almost normal.
WM N°25 • 25