Exposition journée du patrimoine 2011 Noyal-sur-Vilaine

Conception Service Communication Août 2011 / Mairie de Noyal-sur-Vilaine dans le cadre des journées du patrimoine Septembre 2011

Exposition Journée Européenne du patrimoine

Noyal-sur-

Vilaine Saint-Alexis

Autour de

L’inauguration de 1900 Après trois ans de travaux, l’Asile Saint-Alexis est inauguré le lundi de Pâques 16 avril 1900.

Une fête grandiose est organisée pour la circonstance. D’après les journaux de l’époque, 8000 personnes se seraient déplacées.

Parmi elles, de très nombreux rennais, pressés de visiter un établissement moderne possédant chambres individuelles, calorifères, salles de bains, mais aussi de découvrir une autre curiosité : l’électricité, que ne possède pas encore leur ville.

Bien que l’inauguration se soit déroulée «dans les courants d’air», les travaux n’étant pas terminés, et qu’il eût été «préférable de

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reculer la date d’inauguration et de permettre aux visiteurs de juger de ce qu’on pourrait appeler un effet complet», (Ouest-Eclair des 16 et 17 avril 1900), tous s’accordent pour dire que la fête a été un grand succès.

“La fête, est-il besoin de dire, a été superbe... un succès complet, et tout le monde a applaudi à cette œuvre qui, en-dehors de la politique, a eu le bonheur de réunir tous les cœurs qu’anime la charité et la véritable fraternité... … le soir, tout Noyal était illuminé, et au moment où la lumière électrique brillait au haut de l’élégant clocher, il nous fallait regagner le train en emportant le meilleur souvenir de cette excellente journée.”

Ouest-Eclair des 16 et 17 avril 1900

“Lundi 16 avril, au nombre des fêtes locales des environs de Rennes, une commune entre autres avait eu le choix préféré des promeneurs, c’était Noyal-sur-Vilaine… … Cette journée du 16 avril a été un véritable succès pour Noyal, le temps était beau. La fanfare de Châteaubourg, dirigée par son habile chef, M. Brébant, a été très appréciée par tous les assistants, par l’heureux choix de son répertoire.

A la nuit, le bourg de Noyal était illuminé et c’est avec regret que tous les voyageurs reprenaient le chemin de la gare emportant de cette belle journée le meilleur souvenir.”

Relatant les diverses fêtes qui se sont déroulées dans les environs le lundi de Pâques, Le Petit Rennais du 17 avril dit que «l’assemblée de Vézin

a quelque peu perdu, la fête de Noyal-sur-Vilaine ayant attiré le public sélect de Rennes» et, plus loin, que «malheureusement pour les débitants de Vézin, l’inauguration de l’hôpital de Noyal a détourné les rennais.»

L’Avenir Hebdomadaire du 22 avril 1900

“La fée électricité reine de la journée” “Ces fêtes, nous n’avons pas besoin de le dire, ont été superbes... ... le soir, un magnifique feu d’artifice a clos la fête.

Tout Noyal était illuminé à la lumière électrique, ce que nous n’avons pas encore à Rennes.

Somme toute, cette fête a été un succès complet.”

Le Petit Rennais du 18 avril 1900

Autour de

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Vilaine

Exposition Journée Européenne du patrimoine

Saint-Alexis

Les premières années Cadre A

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1894 : L’église Saint-Pierre est à

peine terminée que le recteur de la paroisse, l’abbé Alexis Geffrault, propose au conseil municipal «la création d’un

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hôpital-hospice pour recevoir les malades et les vieillards infirmes.»

Après maintes difficultés – terrain, financement – résolues grâce à la volonté et au charisme du recteur, le chantier démarre en 1897, sur les plans d’Arthur Regnault, architecte de l’église.

Trois plus tard, après une inauguration en grande pompe, les clés de «l’hospice– hôpital» - mais on dit plutôt «l’asile» sont remises aux quatre religieuses de la Congrégation des filles de Ste Marie de La Présentation de Broons à qui est confiée la gestion de l’établissement.

Les quatre premiers pensionnaires arriveront en décembre 1900 : Jeanne GAUDE, veuve LEGUERINEL, le 13, suivie de l’Abbé MOY et de ses deux sœurs, le 18.

Suivant le vœu de son fondateur, trois lits de l’hospice sont réservés à des pauvres désignés par le conseil municipal.

Saint-Alexis, à l’origine.

Vue côté Nord : L’établissement se limite alors au corps central du bâtiment actuel «avec l’aile qui touche le chemin qui va du Bourg aux Forges», ainsi que la chapelle primitive.

26 pensionnaires peuvent être accueillis.

Saint-Alexis D’emblée, l’établissement jouit d’une renommée considérable.

De sa création à aujourd’hui, de nombreuses extensions et restructurations vont le transformer, tant pour répondre aux nombreuses demandes d’admission que pour améliorer les conditions d’accueil et satisfaire aux normes de sécurité qui ont fortement évolué.

Les premières années Cadre B

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Saint-Alexis, après les extensions de 1909 et 1913, vue du sud : De son vivant, Alexis Geffrault fera déjà procéder à deux extensions : la première, en 1909, rapproche encore le bâtiment de la rue Pierre Marchand ; la seconde, en 1913, amorce le développement plus conséquent qui sera réalisé quelques années plus tard, côté Est. Cette vue, côté Sud, date donc probablement de 1914.

Alexis GEFFRAULT

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«Un homme de bien» Alexis, Pierre, Louis Geffrault naît le 10 juin 1845 à Cesson-Sévigné dans une famille de laboureurs. Nommé prêtre en 1869, il exerce d’abord la fonction de vicaire à Livré-sur-Changeon puis arrive en 1887 à Noyal-surVilaine dont il sera le recteur de la paroisse pendant vingt ans.

Homme de tempérament exceptionnel, il fit construire l’église et l’hospice Saint-Alexis. On lui doit aussi d’être à l’initiative de la route de la gare (aujourd’hui Bd Barbot), et de l’embellissement du bourg.

En 1907, il se retire à Saint-Alexis où il mourra le 2 avril 1928.

Entre-temps, en 1925, il aura été nommé chanoine honoraire de la Métropole, distinction qui lui valut de recevoir du conseil municipal ses plus sympathiques félicitations en reconnaissance de «tous les services rendus par cet homme de bien».

Selon sa volonté, il repose dans l’église Saint-Pierre de Noyal-sur-Vilaine où l’on peut distinguer, côté droit, une plaque à son effigie.

Saint-Alexis

Les années d’extension après l’extension de 1934

Cadre C

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L’aile côté Est réalisée en 1934 achève la construction entreprise par Alexis Geffrault et permet de porter la capacité de l’établissement à 90 lits.

Arthur Regnault étant décédé en 1932, l’extension a été confiée à Armant Frigault, architecte rennais.

«Nul doute que, sans la triste guerre et ses suites, Monsieur Geffrault n’eût présidé lui-même à son achèvement car il y pensait toujours et en parlait souvent.» (Extrait du discours prononcé par l’administrateur lors de la bénédiction du 30 octobre 1934) Au Sud, s’étend le grand potager qui fournit alors les légumes frais à la cuisine de l’hospice

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après l’extension de 1959 Côté Ouest, sur l’aile la plus ancienne, le grenier est transformé en chambres. L’établissement peut alors accueillir cent pensionnaires.

Au fil des années, le jardin potager a cédé la place à un jardin d’agrément.

Saint-Alexis

Aujourd’hui Cadre D

1991 :

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La Maison de retraite ne correspond plus aux normes de sécurité.

Il faut engager un projet de restructuration complète.

Pour conserver la même capacité d’accueil, un bâtiment nouveau est créé côté Est tandis que le bâtiment d’origine fait l’objet d’une réhabilitation entière.

Une grande et lumineuse salle de restaurant ouvrant sur le parc est aménagée. L’entrée est déplacée au Nord, au bout d’une belle allée ombragée. Symbole du désir d’ouverture sur l’extérieur, les murs d’enceinte sont abattus.

Après deux ans de travaux, la nouvelle Maison Saint-Alexis est inaugurée le 13 novembre 1996.

Vue sur la nouvelle entrée

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1978 : Grand moment d’émotion. La Maison de retraite fête son premier centenaire, M. Pierre AUDIGUET, né le 29 septembre 1878 à Châteaugiron.

En 1900, année d’inauguration de l’établissement, il avait déjà 22 ans, et tout l’avenir devant lui !

Vue du nouveau bâtiment et de l’ensemble depuis le Sud

Saint-Alexis

La Chapelle Cadre E

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La colombe d’Odorico

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L’aire du sanctuaire est ornée d ’u n e c o m p o s i t i o n e n mosaïque réalisée par Isidore Odorico qui possède alors un atelier à Rennes et avec qui l’architecte Frigault a construit de nombreux immeubles à Rennes.

Le 20 février 1941, Mgr Roques, archevêques de Rennes, bénit la nouvelle chapelle de l’Asile SaintAlexis, la chapelle primitive, enclose dans l’aile nord du bâtiment, étant devenue exigüe et jugée sans style. Conçu par Armand Frigault, architecte rennais de l’extension de 1934, le nouvel édifice est accolé au mur Nord de l’hospice. Il s’apparente à une petite église de style roman avec un plan en croix latine et est surmonté d’un joli clocher en béton.

«Aujourd’hui nous célébrons le commencement d’un ensemble de très louables efforts et au milieu des douloureux évènements actuels – nous sommes en 1941 - ne faut-il pas y voir un motif d’espérance pour le relèvement de notre Nation ?»

(Extrait du «rapport» de l’abbé Rodin, Aumônier de SaintAlexis, prononcé lors de la cérémonie de bénédiction.)

A la croisée de la nef et du transept, une magnifique colombe symbolise le Saint-Esprit.

La nef est parcourue par une croix gigantesque qui symbolise la Foi et dont le dessin forme un tapis montant vers le chœur.

Saint-Alexis

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La verrière du fond, réalisée par la Maison Rault de Rennes, en dalles de verre éclaté, représente la Croix de Malte avec des rayons d’or stylisés et symbolise l’accueil.

Au-dessus de cette verrière, l’on pouvait admirer à l’origine une fresque représentant la Vierge. Celle-ci a été masquée lors des travaux d’aménagement d’une salle audessus de la chapelle.

Du riche ameublement liturgique réalisé par le sculpteur rennais Jacques Philippe (Le maître-autel, les deux autels latéraux, la chaire à prêcher, la table de communion, un christ et deux doubles stalles de style celto-irlandais), il ne reste malheureusement que le Christ, le pied de la chaire et le tabernacle.

La Chapelle Cadre F

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Saint-Alexis

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Saint-Alexis

La Chapelle

Magnifiés par la lumière du jour qui met en valeur leurs riches coloris, les vitraux qui éclairent le chœur et le transept de la chapelle représentent les saints que vénèrait particulièrement l’Asile Saint-Alexis. Œuvre des maître-verriers parisiens Maunejean Frères, ils ont pu être réalisés grâce à la générosité de nombreux bienfaiteurs.

Cadre G

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Saint-Alexis

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Noyal-sur-Vilaine

Saint Alexis,

patron du lieu

La Présentation du Temple (don des religieuses de l’Asile)

(offert par les prêtres retraités

La Vierge de Pontmain et Sainte Thérèse de Lisieux faisant pleuvoir des roses sur l’Asile Saint-Alexis

La légende de Saint-Armel

précipitant le dragon dans la Seiche (don de M. Châtel, entrepreneur)

de la Maison) (don de M. Frigault, architecte, en

souvenir

du

séjour

de

M. l’abbé Richet, frère d’une des petites voyantes de Pontmain)

Saint-Alexis «J’étais sans asile et vous m’en avez donné un».

Ces paroles, tirées de l’Evangile de Saint-Mathieu et citées en exergue de l’allocution prononcée par le chanoine Gendron lors de la Bénédiction de Saint-Alexis, donnent tout leur sens au projet d’établissement voulu par l’abbé Geffrault, homme d’Eglise, instruit par les textes des Evangiles.

Les signes religieux Cadre H

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Saint-Alexis

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Elles expliquent aussi pourquoi celle que l’on nomme aujourd’hui «la Maison Saint-Alexis» a longtemps été appelée, tout simplement, «l’Asile», un mot alors empreint de charité et de fraternité, très loin de la connotation péjorative qu’il revêt de nos jours.

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Nombreux étaient les autres signes extérieurs qui témoignaient et témoignent encore du caractère religieux de l’établissement.

De la rue Pierre Marchand, sur laquelle a longtemps donné l’entrée principale, l’on peut voir non seulement la chapelle et son élégant clocher, mais aussi, incrustée dans le mur, une croix en brique qui, par ses branches d’égale dimension, s’apparente à une croix grecque.

Au-dessus, la statue de Saint-Alexis, ancrée sur la façade.

Quand existait encore le mur d’enceinte sur lequel courait le lierre sauvage, l’on pouvait apercevoir une statue de la Vierge Marie, nichée dans une représentation de la grotte de Massabielle à Lourdes.

Saint-Alexis

Les signes religieux Cadre I

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La grotte Nombreuses sont les paroisses de France à avoir reproduit la grotte de Lourdes dans leur village.

A Saint-Alexis, tout visiteur qui poussait la grille passait inévitablement devant elle avant d’entrer dans la maison.

A genoux sur le gravier, une jeune noyalaise évoque Bernadette Soubirous à l’occasion d’une cérémonie religieuse.

Le calvaire A l’angle de la rue Pierre Marchand et de la rue du Cdt Desguez, le Christ sur la Croix rappelait aux passants qui se rendaient des Forges au bourg leur condition de simples mortels.

Détériorés par le temps, les grilles et murets qui entouraient le monument ont été retirés avant que la croix – elle-même dépouillée de son Christ – ne soit déplacée plus à l’est du parc, en bordure de la rue du Cdt Desguez.

«Rond-point = place circulaire ou demi-circulaire. Un édicule (statue, fontaine, ……) est généralement placé en son centre.

L’aménagement urbain s’est approprié ce terme emprunté au vocabulaire des jardins du XVIIème siècle pour nommer une place créée dans un environnement rural ou périurbain gagné par l’urbanisation, et dont la fonction de carrefour est importante.»

(Wikipédia)

Le rond-point Cadre J

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Vue du rond-point et du bourg, depuis «l’Asile», au tout début du XXème siècle…

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Quelques années plus tard, fin des années 20…

…quand, devant l’église, «Le Château de La Croix de Bois» dominait encore le paysage de sa haute toiture …quand le lavoir municipal n’était pas encore construit… et quand l’urbanisation n’avait pas encore gagné du terrain.

…la maison centrale - au 27, rue P. Marchand - a subi une cure de rajeunissement : Les chiens-assis ont disparu de la toiture, la façade a été rénovée. Le bitume sur la chaussée, les trottoirs et le fleurissement du rond-point ne sont pas encore d’actualité, mais la présence de poteaux électriques témoigne de l’avancée du progrès et du confort.

L’aire de jeux au Nord de Saint-Alexis était à l’origine une mare, à la double fonction : lavoir pour les habitants, abreuvoir pour le bétail.

Dite du Patis-Simon, elle avait été creusée en 1898, en même temps que les travaux de la Maison de retraite, pour remplacer une mare plus ancienne, dont le comblement était devenu nécessaire et urgent pour assurer une «libre circulation».

La Mare Cadre K

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La vocation utilitaire a cédé la place à la fonction décorative. Le cygne blanc remplace la dame en noir.

Au premier plan, en bas à gauche, l’œil distingue une vague mais réelle forme humaine : à genoux dans son carrosse, une lavandière vaque à sa besogne.

En 1994, à l’occasion de la restructuration de l’établissement, il est décidé, pour des raisons d’hygiène, de combler la mare. La commune y aménage un espace-jeu ouvert à tous les petits noyalais. Le cygne prend sa retraite... à l’étang de la Bourde.

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Traditionnellement effectué à un point d’eau, une mare, une rivière,… le lavage du linge est transféré au XIXème et début du XXème siècle dans des locaux aménagés à cet effet par les municipalités dans un souci d’hygiène et de salubrité publique : les lavoirs. Celui de Noyal est construit de 1922 à 1924 par Joseph Chauvel, maçon à Noyal, sur les plans de Jean-Marie Laloy, architecte rennais.

Cadre L Il fonctionnera pendant près de 40 ans, jusqu’à ce que la machine à laver ne prenne place dans chaque foyer.

Aujourd’hui déserté comme tous les lavoirs de France, il est un élément de notre patrimoine à conserver en tant que témoin de la vie d’autrefois mais aussi richesse architecturale...

Le Lavoir Autour de

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Construit en grès, le bâtiment est surmonté d’une petite tourelle en bois à claire-voie destinée à passer la vapeur qui s’échappait des lavoirs.

La façade sur rue est ouverte par une porte centrale en plein cintre au-dessus de laquelle brille l’inscription «lavoir» en mosaïques de très belle facture composées par l’Atelier ODORICO.

Tirée du puits situé au-dessous du cimetière par 572, 65 m de canalisations, l’eau claire arrivait dans le réservoir situé derrière cette paroi ornée de mosaïques.

Elle était ensuite déversée dans les trois grands bacs alignés côte à côte, dotés chacun d’une fonction bien distincte : le premier pour le rinçage du blanc, le deuxième pour les couleurs, le troisième pour le gros linge.

Car, contrairement à une idée répandue, les laveuses – souvent des professionnelles – venaient au lavoir non pas pour le lavage mais pour le rinçage qui nécessitait quantité d’eau claire qu’on n’avait pas à la maison.

La Ferme

Saint-Alexis a longtemps vécu des produits de son propre domaine.

Outre le potager qui fournissait fruits et légumes, la ferme qu’elle exploitait aux portes de son établissement nourrissait veaux, vaches, cochons et volailles, eux-mêmes base de l’alimentation des pensionnaires de la maison.

Cadre M

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Derrière le verger au premier plan, l’on aperçoit les toitures des deux principaux bâtiments de la ferme.

Le premier, l’étable, a du être abattu pour ouvrir le bourg vers l’Est. Le second a été réaménagé en salles de réunions pour associations et fêtes de famille.

A l’ombre du verger, deux canards au plumage blanc posent pour l’objectif, là où se trouvait la basse-cour.

Derrière le char de la Reine et les nombreux spectateurs qui l’applaudissent – la fête des fleurs de Noyal jouissait d’une réputation considérable - se profilent les bâtiments de la ferme (sa cour, ses bâtiments, son mur de clôture). La rue du Pâtis-Simon les traverse aujourd’hui.

Le Chateau de la Croix de Bois Cadre N

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D’abord habitation, la propriété a plus tard abrité une boucherie-charcuterie. Le commerce se faisait au rezde-chaussée, côté rue. L’appentis adossé au pignon Est faisait office d’étable, dernière halte pour les bêtes avant leur transfert dans le bâtiment situé plus en avant et qui n’était autre que l’abattoir.

L’urbanisation des années 70 a eu raison de «la Croix de Bois» dont la position au «tournant» prononcé de la rue entravait l’aménagement urbain projeté.

La boucherie-charcuterie a traversé la rue et un immeuble de commerces et logements a pris la place.

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A l’emplacement actuel du 25, rue Pierre Marchand, se dressait une imposante bâtisse du XVIIème siècle, «le Château de la Croix de Bois».

Exposée plein Sud, la façade de cette belle maison pouvait fièrement arborer entre ses trois travées régulières une magnifique vigne murale.

«Au tournant... tournant dangereux !» : (Extraits d’une publicité pour une kermesse en 1963) Avec simplicité, les commerçants du quartier savaient trouver les mots justes pour indiquer sans ambigüité leur adresse avant que leur rue, qu’on avait appelée la «voie à grande communication», la «grand’ rue» ou la «rue principale», suivant les époques, suivant les habitudes, ne devienne définitivement la rue Pierre Marchand.

L’école des garçons Cadre O

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Saint-Alexis

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En 1935, l’abbé Machefel, recteur de la paroisse, entreprend au 34, rue Pierre Marchand la construction d’une «école libre de garçons». en complément de celle des filles, aménagée depuis 1839 dans les locaux du Prieuré (aujourd’hui la médiathèque).

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Grâce aux agriculteurs qui mettent à disposition chevaux et tombereaux pour acheminer les matériaux de construction depuis la carrière de La Bouëxière, le vicaireinstituteur, l’abbé Raillé, peut ouvrir ses deux classes le 10 août 1938 et accueillir… ses 5 élèves!

L’effectif grandira bien sûr au fil des années.

En 1992, les deux écoles privées, qui n’en forment plus qu’une, l’école Saint-Augustin, déménagent Boulevard Barbot.

Le bâtiment de la rue Pierre Marchand est alors vendu et transformé en appartements.

De derrière les fenêtres de la maison de retraite, combien de visages, fripés par les épreuves de la vie, ont du plonger un regard attendri dans cette cour d’école et penser avec nostalgie à leur enfance lointaine !

L’école n’avait pas son marronnier, mais un cèdre, un magnifique cèdre qui a donné son nom à la résidence lorsque l’école a été transformée en logements.

Hélas rongé par la maladie, il a fallu avec regret s’en séparer.

L’école, sa cour, son préau, ses cabinets,… on imagine sans mal le poêle à charbon au milieu de la classe, les longues rangées de table,la règle du maître, les blouses grises et les sabots, la morale sur le tableau noir,… quelque chose du Grand Meaulnes.

La poste Cadre P

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Saint-Alexis Difficile de déterminer avec Noyal-sur-Vilaine précision la date d’installation de la première poste à Noyal-surVilaine. Ce que l’on sait, c’est qu’à la fin du XIX ème, elle était située à l’emplacement actuel du 36, rue Pierre Marchand, à mi-chemin entre les Forges et le Bourg, un emplacement intermédiaire qui donnait aux deux quartiers, souvent rivaux, le sentiment d’un traitement égalitaire devant le service public et auquel on a longtemps tenu.

Evoqué dès 1911 à deux reprises, son déplacement dans le bourg interviendra quarante ans plus tard.

Le 19 juillet 1952, poste et mairie s’installent face à l’église, dans un même immeuble où elles cohabiteront jusqu’en 1973.

Hier

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Aujourd’hui

La Poste, le Téléphone, l’Electricité…. mais aussi l’Automobile ! Conscient du bel avenir auquel elle est promise en ce début de XXème siècle, le photographe n’a pas hésité à installer cette probable «Lorraine Dietrich» en plein travers de la rue pour mieux l’exposer à notre regard.

La poste

Le 1er mars 1891, le conseil municipal accepte

la proposition du directeur départemental des postes et des télégraphes d’installer un bureau télégraphique dans le local de Noyal.

Après avoir résolu les difficultés financières, convoqué M. l’Inspecteur du Service Electrique pour juger de la faisabilité de l’affaire, la guérite nécessaire à l’installation du service téléphonique dans le bureau de poste est enfin aménagée en 1897. Noyal-sur-Vilaine est désormais raccordée au téléphone.

M.Guérin, receveur buraliste en juillet 1910, est chargé du « port des dépêches télégraphiques dans le bourg et ses annexes les plus proches Moncorps, la gare, l’Etang, la Croix Mulon, les Forges, la Rivière et les villages compris dans ce périmètre moyennant une indemnité annuelle de cent-vingt francs.»

Le développement du réseau téléphonique ne se fera que progressivement : Le 24 novembre 1929, le conseil municipal émet le vœu que la gare de Noyal-Acigné soit reliée directement au bureau de poste de Noyal par le téléphone, l’installation étant faite comme celle de l’éclairage public.

Le 19 juillet 1931, le même conseil «est d’avis d’un poste de secours pour

le service téléphonique en-dehors du service du bureau de Poste, et émet le vœu que ce poste soit placé au carrefour des Forges en bordure de la route nationale.»

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Monsieur et Madame posent sur le perron.

Le bras dirigé sur la boîte aux lettres, le buraliste affirme son autorité sur le lieu. A ses côtés, avec ses mains jointes sur le devant de sa robe, son épouse traduit une certaine soumission. La fillette est au pied de l’escalier mais a tout l’avenir devant elle pour gravir les marches de l’ascension sociale. A ces trois personnages un peu raides dans leur habit du dimanche, s’oppose la décontraction de la dame au balcon. Quel lien la rapproche de la famille à l’extérieur ? Est-ce la bonne ?...

Cadre Q

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Merci à toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de cette exposition par le prêt de photos personnelles et de cartes postales ainsi que par leurs témoignages sur le Noyal d’hier.