Banana chain in Tambacounda, Senegal: sustainable livelihood analysis and chain analysis

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Filière de la banane au Sénégal Analyse des moyens d’existence et analyse de la filière

Organisation de producteurs et productrices APROVAG, Tambacounda

VECO Senegambia

Décembre 2008


1. Analyse des moyens d’existence durable dans la filière banane chez l’organisation de producteurs-trices APROVAG, Tambacounda, Sénégal Elément de SLA

Informations spécifiques

Méthodes/Outils

CONTEXTE DE VULNERABILITE Tendances

Tendances de la population: En 2002, la population de la région de Tambacounda est estimée à 605 695 habitants dont 83% de population rurale, 17% de population urbaine, 51% de femmes et 58% de jeunes de moins de 20 ans. Cette population représente 6% de la population nationale et une densité de 10 habitants au km2. Sur le plan économique, la région occupe une place marginale dans l’économie nationale de par sa contribution de moins de 3% au PIB national. (Source : Recensement Général de la Population et de l’Habitat, décembre 2002). La zone d’intervention de l’APROVAG (l’arrondissement de Missirah) a une population estimée à prés de 52 845 habitants soit 8,2% de la population régionale avec une densité de 5,2 Hbts / km², et compte 3 Communautés rurales et 216 villages : la communauté rurale de Missirah, la communauté rurale de Dialacoto et la communauté rurale de Néttéboulou.

Données secondaires

Tendances des ressources de la zone Ressources naturelles: La zone présente un relief accidenté et parsemé de vallées alluviales appartenant au système du bassin de la Falémé, notamment de la Gambie. Les ressources en eau de surface sont évaluées à 32 milliards de m3 par an contre 12,5 milliards de m3 en eau souterraine dont 80% située dans les nappes phréatiques. La pluviométrie est relativement abondante avec une moyenne variant entre 500 et 1 200 mm. Elle dure entre 4 et 5 mois et se caractérise par une forte variabilité annuelle et mensuelle. La zone est caractérisée aussi par une disponibilité importante en terres cultivables (2.092.000 ha) et en terres irrigables (150.000 ha). Ressources économiques: La prédominance des activités agricoles dans l’économie régionale avec une contribution de 77% au PIB régional (agriculture 39%, élevage 32%, foresterie 6%). L’activité économique est essentiellement basée sur l’agriculture avec des cultures diverses et variées notamment l’arachide, le coton, le maïs, le mil, le fonio, le sésame, le niébé, le riz et le sorgho. Tendances économiques nationale/internationale de la filière banane Avec une production mondiale estimée en 2003 à 103 millions de tonnes, dont environ 65% de bananes dessert et

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35% de bananes à cuire, la banane est le fruit le plus produit au monde. Après le riz, le blé et le maïs, elle constitue même le quatrième aliment de base en termes de volume de production. Par ailleurs, si près de 90% de la production est consommée localement, elle est néanmoins le fruit le plus exporté au monde, notamment vers les Etats-Unis et l’Europe, les deux plus gros importateurs à l’échelle mondiale. (Source : www.madeindignity.be ) La banane constitue l’aliment de base dans de nombreux pays en voie de développement et est à ce titre stratégique en terme de sécurité alimentaire. La banane est le premier fruit objet de commerce international en terme de volume et second derrière les agrumes en termes de valeur. Selon la FAO, 15,5 millions de tonnes ont été exportés en 2003 pour un montant moyen annuel de 4,7 milliards de dollars. La production mondiale de banane est très concentrée. En 2004, 75 % de la production mondiale estimée à près de 70 millions de tonnes provenait des 10 premiers pays producteurs et l’Inde, l’Equateur, le Brésil et la Chine ont fourni à eux seul près de la moitié de la production mondiale. L’équateur, le Costa Rica, les Philippines et la Colombie sont les principaux pays exportateurs de banane tandis que le peloton des importateurs (68% des importations en 2003) comprend l’Union Européenne, les Etats-Unis et le Japon. L’UE est le principal marché des pays africains exportateurs de banane que sont le Cameroun et la Côte d’Ivoire. Au Sénégal, la filière banane connaît, depuis l’installation des premiers périmètres dans les années soixante douze, une croissance continue en terme de volume de production, passant ainsi de 92 tonnes en 1967 à 25 000 tonnes en 2005. La demande sur le marché est évaluée à 50 000 tonnes et environ 15 000 tonnes est importées, principalement de la côte d’Ivoire (Source Agence de Régulations des Marchés). Le développement de la filière banane au Sénégal se heurte à des difficultés liées à la qualité, la commercialisation, le conditionnement, la conservation, la transformation, le transport et le stockage. Elle est également confrontée à des problèmes d’accessibilité de ses acteurs aux financements et d’encadrement technique au niveau de la production, commercialisation et transformation. Par défaut de conditionnement, la présentation de la banane locale devient moins attrayante et sa qualité se déprécie rapidement entre la récolte et l’arrivée chez le consommateur. Cela est un facteur favorable à l’importation de la banane de la Côte d’Ivoire qui est plus attrayante car mieux conditionnée.

Politique et Gouvernance au niveau national Le fonctionnement des institutions relevant de l’exécutif montre une forte concentration des pouvoirs au niveau de la présidence de la République. Le fonctionnement du Parlement bicaméral a été marqué par des dysfonctionnements internes et par une absence d’initiatives. Ces dysfonctionnements sont surtout liés aux vides juridiques dans le règlement intérieur sur des questions telles que la «transhumance politique», et l’absence d’assistants parlementaires, surtout pour les députés qui ne savent ni lire et écrire en français. L’absence d’initiatives se traduit par une certaine passivité du Parlement en matière de propositions de lois et de contrôle budgétaire. La corruption est reconnue comme un problème majeur par les autorités politiques sénégalaises et les institutions internationales. Toutefois, la corruption continue à se manifester, et s’est même aggravée, surtout lors des attributions de marchés publics ou lorsque les systèmes de contrôle de l’utilisation des finances publiques peuvent être contournés. Les organes de contrôle sont nombreux mais leur efficacité est limitée par la non application de leurs décisions. Dans le même temps, on constate une politisation accrue des fonctionnaires. Toutes ces contraintes tendent à accentuer le manque de professionnalisme dans la gestion de la chose publique. Il importe également de lever le

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culte du secret pour promouvoir une meilleure circulation de l’information. Source : PNUD 2001 Tendance en technologie au niveau national: En 2002, on dénombrait près de 556 entreprises industrielles sur le territoire national et la région de Dakar totalisait à elle seule 537 (soit 96.6% du total) et le département de Dakar couvrait 82.7% des entreprises industrielle nationales et 85.7% du total de la région, avec une densité de près de 6 entreprises industrielles au km2 et quasi nulle au niveau nationale. (Source : DPS Situation Dakar, 2005) Le secteur industriel, concentré dans la région de Dakar, reste largement dominée par l'industrie alimentaire et l'industrie chimique et par les grandes industries (une trentaine) qui réalisent l'essentiel des performances de l'ensemble de l'industrie sénégalaise. Le poids du secteur public reste encore déterminant dans l'industrie. Les entreprises relevant du secteur réalisent 47% du chiffre d'affaires global, 59% des recettes d'exportation et 49% de la valeur ajoutée. L'Etat reste, en matière industrielle, le premier investisseur du pays (grâce, en partie, aux investissements de la SONES et de la SENELEC) puisque ses entreprises totalisent près des deux tiers (63%) de l'actif brut immobilisé dans l'industrie. Cette tendance se confirme encore, mais elle est appelée à être inversée du fait des privatisations des entreprises publiques ou sociétés d'Etat. (Source : ONU 2001) Dans la filière banane, les modes de traitement et de conditionnement de la banana locale demeurent archaïque aussi bien au niveau des périmètres privés que communautaires, entraînant une détérioration de sa qualité. Par défaut de conditionnement, la qualité de la banane locale se déprécie rapidement entre la récolte et l’arrivé chez le consommateur. La présentation de la banane locale est beaucoup moins attrayante que celle importée. (Source : Senagrosol 2006) Impacts/Chocs

Données secondaires Sur la santé humaine: Chez APROVAG d’énormes acquis ont été enregistrés dans le domaine de la production de banane écologique pendant les 5 dernières années. L’itinéraire de production organique se distingue de la conventionnelle par une Informations clés emphase sur la matière organique et un bémol sur les produits chimiques de synthèse (engrais et produits phytosanitaires). Groupe de discussions L’objectif général est d’avoir une production entièrement écologique d’ici 5ans, pour le moment déjà 50% de la production suit les itinéraires écologiques. Catastrophes naturelles Crises économiques Conflits Dégâts sur Production / Santé animale

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Sur la production: Données secondaires La haute saison de production s’étend de Septembre à Février et la basse saison de Mars à Août avec un niveau minimum en Informations clés mai –juin –juillet. Groupe de discussions Tableau chronologique Diagrammes saisonniers Sur la disponibilité alimentaire:

Saisonnalité

Sur les prix : Les prix bord champs sont fixés au démarrage de chaque campagne entre les producteurs et les commerçants grossistes pour la banane en vrac et quelque soit la zone de production.

Sur la santé: le paludisme affecte surtout les populations pendant la saison pluvieuse qui va de mars à août. Sur l'emploi (opportunités) : Près de 25% des revenus des membres de l’APROVAG ne sont pas liés à leurs activités agricoles, et proviennent pour 65 % du petit commerce, pour 17 % de salaires versés par le secteur privé et 18 % proviennent d’autres sources non spécifiées. (Baseline VECO 2008)

Capital humain

Taux de malnutrition infanto juvénile: Il est de 24% au Sénégal (Source EU 2007) Situation de la sécurité alimentaire: La faible croissance de l’offre agricole domestique face à une croissance démographique élevée a pour conséquence la dégradation de la balance agricole commerciale. Entre 1980-84 et 2000-2003, le déficit de la balance agricole passe de 28,4 milliards à 55,4 milliards de francs CFA. La piètre relance des exportations agricoles et le recours croissant aux importations alimentaires, expliquent la détérioration de la position extérieure de l’agriculture sénégalaise .Entre 19801983 et 2000-2003, les exportations des produits de l’agriculture vivrière et industrielle représentent respectivement 0,24% et 0,38% des exportations totales. Du côté des importations on constate une progression des importations alimentaires. Ainsi entre 1980-1983 et 1999-2003 la facture alimentaire du Sénégal passe de 116 milliards de francs CFA à 276 milliards de francs CFA ; soit respectivement 15% et 24% des importations (Source IPAR WB 2007) Taux net de scolarisation primaire : Le niveau national connaît un taux brut de scolarisation (TBS) dans le primaire (de 68% en 2000 à 83% en 2005) et le niveau moyen (de 23% à 32% entre 2000 et 2005), avec un taux d’achèvement qui stagne à moins de 50% avec un nombre d’abandons en progression et de forts taux de redoublement. L’écart entre les TBS des filles et des garçons est passé de 10 en 2000 à 3 points en 2005 ce qui conduit à un indice de parité entre les sexes (IPS) se situant à 0,95 en faveur des garçons. (Source EU 2007)

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Taux d'alphabétisation: Au niveau national le taux d’alphabétisation des adultes sénégalais est de 39,9% (29,2% pour les femmes et 51.1% pour les hommes). (Source EU 2007). Il est de 47.5% parmi les membres de l’APROVAG, 25% parmi les femmes (Baseline VECO 2008) Disponibilité de la force de travail/actifs agricoles Il existe une grande émigration vers les villes qui vide les campagnes au bénéfice des zones urbaines, voire de pays étrangers à cause du sous-emploi généralisé en zone rurale. Le total des emplois du monde rural tournerait autour de 800 000, comparé à une population rurale active de l'ordre de 2 100 000 personnes, ce qui explique le faible niveau de productivité dans le monde rural. Dans sa répartition selon le genre, le sous-emploi est plus élevé chez les femmes que chez les hommes, en particulier pour la tranche d'âge comprise entre 15 et 24 ans, où il atteint le taux de 82% pour les femmes contre 63% pour la population totale. Ceci pose, entre autres, le problème de la reconnaissance du rôle des femmes dans l'économie rurale. En effet, il ne fait aucun doute qu'au niveau du temps consacré aux activités plus ou moins lucratives, les femmes font plus d'heures (Source ONU 2001) Accès aux services de santé et leur qualité: La communauté rurale de Missirah compte 2 cases de santé fonctionnels et 3 non fonctionnelles. Elle dispose d’1 seule maternité rurale, cependant 1 poste de santé et 1 maternité rurale sont en train d’être construites. La CR de Dialacoto compte 1 poste de santé qui polarise 4 cases de santé. Elle a également 1 autre poste de santé, poste de santé moderne, cependant dont les prix de consultations sont jugés excessifs par les populations démunies. La CR de Nétéboulou n’est non plus bien servie en infrastructures sanitaires. Elle compte 2 postes de santé et plusieurs cases de santé (11). En ce qui concerne le personnel sanitaire, il est en nombre insuffisant d’infirmiers d’état et d’ASC complété de matrones formées ou traditionnelles. Les différentes maladies rencontrées sont le paludisme, les affections pulmonaires, les infections cutanées, les amibiases, les maladies diarrhéiques, les maladies de la conjonctivite, l’onchocercose dans certains villages Accès aux écoles et leur qualité: Ce secteur comprend essentiellement l’école primaire et l’alphabétisation fonctionnelle. L’arrondissement compte 44 écoles primaires dont 7 dans la CR de Nettéboulou, 20 à Missirah, 17 à Dialacoto Niveau individuel Capital social

Degré de dépendance au support des réseaux Importance des paiements/règlements dans le revenu des ménages Contrairement à d’autres régions au Sénégal, les membres de l’APROVAG comptent très peu d’émigrés parmi leurs membres de familles. Ceci est sans doute dû au fait que les villages de l’APROVAG consistent plus la plus grande partie des immigrés des autres régions du Sénégal. Le baseline VECO 2008 a révélé que les membres de l’APROVAG ne reçoivent pas de transfert de l’émigration.

Informations clés Plans sociaux Diagramme de Venn Groupe de discussion.

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Propriétés privées/biens dont sont propriétaires les privés Accès/contrôle à la terre (privé, rente,...): En général, la terre appartient à la famille qui la gère par le biais du chef de ménage et qui l’a acquise par héritage dans la plupart des cas de génération en génération. Ces terres sont prêtées à de nouveaux arrivants qui les exploitent à ce titre. Les femmes disposent en moyenne de moins de terres agricoles en termes de superficie et en exploitent en moyenne moins Capital/Ressource que les hommes. Toutefois, la distribution des ces terres reste aussi inégalitaire que chez les ménages dirigés par les s naturelles hommes. Les ménages d’Aprovag disposent de 2,3 ha en moyenne et exploitent 1,6 ha en moyenne. Ces terres sont en général acquises (62 %) par location ou legs ou à la hache (38 %). (Baseline VECO 2008) Superficie occupée par les arbres en ha (vergers, plantations de bois): D’importantes formations forestières très diversifiées, couvrant plus de 90 % du territoire régional et constituées de forêts galeries, de savanes boisées, de steppes arborées, de savanes arborées et de savanes arbustives

Informations clés Groupes de discussions Méthodes participatives Echantillon d'enquête Informations clés Groupes de discussions Cartes de ressources Groupes de discussions Echantillon d'enquête

Taille cheptel (bovins, ovins/caprins, volaille,...): Chaque ménage de l’APROVAG dispose en moyen de 3 bovins, 1 âne, 4 chèvres, 2 moutons, 10 poulets. Un sur 5 ménages a 1 cheval, et un ménage sur 20 dispose d’1 porc. ((Source Baseline VECO 2008) Qualité et gestion

Fertilité du sol: Les terres sont relativement encore fertiles. Dans le département, on note encore une disponibilité des terres. Le concept de banane écologique répond à un souci de préservation de l’environnement (eau, sols, forêts) du producteur de banane. Pour stimuler la culture bio, la fédération APROVAG a distribué gratuitement aux volontaires du potamac, de la chaux magnésienne, du phosphate tricalcique et du petit matériel. Elle a également construit des fosses de compostages et organisé des séances de sensibilisation et des ateliers périodiques de suivi des tests bio. Aujourd’hui, les producteurs à la base sont conscients des dégradations que causent les itinéraires techniques de la banane classique et sont engagés à produire la banane autrement. C’est ainsi que la banane bio est en train de gagner du terrain. En somme, le producteur et la productrice membre de l’APROVAG sont conscients de l’importance d’une gestion rationnelle des ressources naturelles dont ils sont partis intégrantes, pour la durabilité de leurs exploitations familiales. Biodiversité La zone de l’APROVAG a un potentiel important de terres aptes à l’agriculture avec plus de 60% à dominance Deck Dior, qui est utilisé à hauteur de 20% et une agriculture diversifiée : arachide, coton, mil, sorgho, maïs, riz, fonio, sésame et une

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dominance banane le long de la vallée du fleuve Gambie etc. La zone a également d’importants pâturages naturels exploitables et un important cheptel de bovins (168 525), d’ovins (132 109) et de caprins (82 814) dont les races sont adaptés aux différentes zones écologiques (Source BA 2008). Variétés (pour la stratégie chaîne de production): Les principales variétés utilisées par les producteurs dans les périmètres sont Grande Naine, Petite Naine, Poyo, Williams et Robusta. Cependant les producteurs utilisent une combinaison des variétés au lieu d’une seule. Ainsi 25% des producteurs utilisent la combinaison Grande Naine, Williams et Robusta, 21% celle Grande Naine, Petite Naine, Robusta et Williams alors que 17% préfèrent l’association Robusta et Williams et 10% la combinaison Grande Naine et Robusta. Notons que toutes les plantations abritent des mélanges de variétés avec cependant une préférence de l’association Williams, Robusta et Grande naine ceci est d’ailleurs à l’origine du mauvais étalement du produit. (Source BA 2008) Facteurs qui améliorent le revenu (équipements agricoles) : La production de banane n’est pas mécanisée. Par contre, la fédération dispose des installations motopompes pour irriguer les plantations avec l’eau du fleuve Gambie. Moyens de transports propres (bicyclettes, motos): 85% des membres de l’APROVAG disposent de bicyclettes, et 13% de cyclomoteurs. (Baseline VECO 2008).

Capital physique

Capital physique

Groupe de discussions Echantillon d'enquête Données secondaires

Qualité de l'habitation/maison (mur, plafond, plancher, taille): Les logements des membres de l’APROVAG sont majoritairement de type traditionnel : le matériel du toit est la apille chez 98% (le tôle 2%), les matériaux de murs est à 60% banco, à 25% banco crépi au ciment, à 12% ciment et à 2% en tôle, tandis que le matériel du sol est pour 60% banco, pour 28% banco crépi au ciment, et pour 10% en ciment. (Baseline VECO 2008). Accès aux services tels que l'électricité, l'eau, irrigation Seul 1% ont accès à l’électricité, et la quasi-totalité puisent l’eau des puits et utilise le bois comme combustible. (Baseline VECO 2008).

Accès aux infrastructures de transport (routes, piste): En dehors des principales voies d'accès aux chefs lieux des différentes communes de l’arrondissement de Missirah, le réseau routier est défaillant et ne favorise pas l'évacuation des produits agricoles et les transactions commerciales.

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Accès à l'information, communication, radio, téléphone, Internet: environ 84% des membres de l’APROVAG ont accès aux informations notamment à travers les radio locales, et 24% ont accès à la télévision. Il y a une faible couverture de la zone du réseau GSM Accès et utilisation de: (différenciation selon le genre) Epargne: Seulement 35% des membres de l’APROVAG arrivent à faire des épargnes qui s’élèvent à environ 5% des leurs revenus. Ce sont les ménages non endettés qui disposent le plus souvent d’une épargne.

Informations clés Groupe de discussions Echantillon d'enquête 4.10

Crédits 65% des ménages de l’APROVAG bénéficient d’un crédit dont 57% contractés chez des mutuelles d’épargne et de crédit, 29% chez la famille ou les voisins et seulement 1.6% à travers des tontines. 75% des crédits ont une durée supérieure à 6 mois, et le taux d’intérêt est entre 10% et 20%. La quasi-totalité des crédits sont contractés par les hommes, les femmes ayant un accès relativement plus limité aux services formels d'épargne et de crédit. Les crédits ont été surtout contractés pour faire du commerce (53 %) ou acheter des intrants agricoles (34 %). L’achat de nourriture représente 6 % des objectifs des crédits contractés et l’achat de médicaments 2 %. Capital financier

Assurance et autres mesures de protection sociale. En dehors des groupes d'entraide et de tontines, il n'existe pas de systèmes formels pour l'assurance et la protection sociale Flux financiers Revenus /argents (saisonniers?) général et pour la chaîne (filière): Le revenu brut annuel moyen est de 1.272.000 F.CFA, dont 919.000 FCFA pour la filière banane (charges non déduits) Fonds/argent alloués aux activités économiques et aux activités non économiques Charges de production en moyen 487.000 FCFA et résultat net 785.210 FCFA

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Est-ce le revenu issu de la filière de banane est utilisé pour un but particulier? Non, car il représente 72% du revenu total des revenus des ménages (Baseline VECO 2008). Le revenu tiré de la banane est essentiellement destiné à l’acquisition de biens et services et à l’achat de biens non alimentaires (habillement) et alimentaires. En effet, 87% des exploitants enquêtés répondent à la modalité "oui" pour la variable acquisition de biens et services à partir du revenu de la banane, contre 6% qui disent "non" pour la même question et 7% de "non réponse". Les différents biens et services achetés grâce au revenu procuré par la banane sont le bétail, des moyen de transport (vélo notamment), la construction d’habitat et autres (nourriture, soin de santé, frais de scolarité et fourniture scolaire, habillement, etc.) sont cités par 80% des exploitants enquêtés. (Etude filière banane 2006) Quel accès/contrôle les femmes ont elle du revenu issu de la filière de la banane? Les femmes chefs de ménages (chez l’APROVAG 7.1% des ménages sont gérés par des femmes) ont plus l'accès/contrôle de leurs revenus que les femmes sous tutelle.

Politiques, institutions et procédures

Relations sociales et processus Comment relater les groupes de chaîne/maillon de producteurs à autres groupes sociaux? A travers des visites d'échanges, cadre de concertation impliquant plusieurs acteurs.

Données secondaires Informations clés Groupes de discussions

Quel est le statut des organisations de producteurs dans la société traditionnelle? Les OP sont des associations de type coopératif Quels sont les producteurs qui sont exclus des organisations paysannes? Ceux qu ne respectent les règles liées au fonctionnement des organisations, ceux qu ne payent pas régulièrement les cotisations annuelles, ceux qui commettent des malversations financières. Comment les femmes sont elle représentées dans les OP et comment participent elles au processus de prise de décision? Bien que 30% des membres de l’APROVAG soient des femmes productrices, c’est seulement au niveau des Assemblées Générales de GIE qu’elles sont représentées au même ratio. Tous les autres quotas prescrivent une participation minimale des femmes d’entre 0 et 20% seulement. Les commissions techniques (autres que la commission féminine), le secrétariat exécutif et les comités techniques (GIE) ne prévoient aucune participation des femmes, tandis que l’Assemblée Générale de l’APROVAG et les Conseils d’Administration des GIE prévoient une participation féminine de 20%.

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Est-ce que les rôles/ tâches sont différenciés selon femmes/homme dans la chaîne de production ? La participation des femmes est bien promue dans l’attribution des parcelles. Ainsi, toute personne, femme ou homme, membre de l’APROVAG ayant atteint la majorité peut prétendre à l’attribution d’une parcelle pour la culture de la banane et d’autres spéculations. Dans la répartition des parcelles, il est attribué un quart d’hectare aux hommes et un huitième d’hectare aux femmes. Cette répartition, qui a priori semble inéquitable, est motivée par le fait que les femmes ont également à leur charge des rôles productifs et reproductifs, en plus des travaux au niveau de leurs périmètres. Les hommes sont en charge de la commercialisation de la banane, les femmes seront impliquées bientôt dans un projet de transformation qui démarre en 2009. Quelle est la situation de pauvreté des femmes/hommes dans la filière X? La présence de la pauvreté dans la zone est très marquée, touchant 40% des ménages et 46% des individus qui vivent au dessous du seuil de pauvreté. Analyse politique et les processus politiques Est-ce que les producteurs locaux, acteurs de la filière sont représentés dans la formulation des politiques? Les producteurs locaux de l’APROVAG sont bien représentées dans les institutions actifs dans le filière côté production (voir réponse questions suivante), mais c’est ces institutions qui sont faibles et qui n’ont que peu d’influence sur la formulation des politiques

Quels sont les acteurs ayant la plus grande influence sur les orientations politiques dans la filière? L’environnement institutionnel de la filière Banane au Sénégal compte à son actif : • l’Union Nationale des Acteurs de la Filière Banane au Sénégal (UNAFIBS) qui a été créée en 2002 sur les cendres du comité paritaire des producteurs de bananes au Sénégal (CPPBS). Elle est composée des 9 fédérations de producteurs de banane ; à savoir APROVAG, FEGAP et APRT du département de Tambacounda, Niani Balmantenelon et Balantacounda du département de Sédhiou, Pellital et Adecor dans le département de Kolda, Kantora du département de Vélingara et la Fédération des producteurs de Niandam dans le département de Podor • Le Collectif Régional des Producteurs de Banane de la région de Tambacounda (CORPROBAT) mis sur pied dans la région de Tambacounda à la suite des inondations de 2003 et 2004 sur l’initiative de l’APROVAG • Le Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) par l’affiliation des différentes fédérations de producteurs de banane au niveau de la représentation régionale qu’est le CRCR de leur zone d’intervention, notons que l’APROVAG est membre du CRCR de Tambacounda. Institutions (règles, normes et valeurs qui définissent notre comportement, les règles du jeu)

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Formel Le droit légal de propriété est très rare du fait de la loi sur le domaine national qui ne reconnaît que le droit d’usage. En principe la terre n’appartient qu’à celui qui l’exploite Informel Souvent des ventes sont conclues sur la base de confiance plutôt que des contrats, malgré la promotion par le gouvernement et autres institutions de développement de la contractualisation par écrit des transactions commerciales. Revenu du portefeuille (évolution) Transferts En moyen par an 59.835 FCFA Salaires non agricoles: En moyen par an 232.800 FCFA Salaires agricoles: En moyen par an 1.000 FCFA

Groupe de discussion de préférence par catégories socioprofessionnelles Echantillon d'enquête

Activités relatives à la production agricole (végétale) : En moyen par an 939.680 FCFA Stratégies de gestion des moyens d'existence

Activités liées à la Filière sélectionnées (% du total) 72 % Activités d'élevage : En moyen par an 25.360 FCFA

Activités de transaction/commerciales: En moyen par an 152.800 FCFA (petit commerce en dehors des activités agricoles) Activités d'affaires:

Durabilités des stratégies de gestion des moyens d'existence

Informations clés Groupes de discussions

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Quelle la proportion de la production propre qui satisfait aux besoins alimentaires du ménage (% de l'autoconsommation) et quelle est la proportion visée? Le taux d’autoconsommation des membres de l’APROVAG est de 82% du mil produit, 98% du sorgho, 100% du mais, 95% du riz, 100% du fonio, 54% de l’arachide, 3% du coton, 100% du niébé, 8% du manioc, 5% de la banane, 10% des chèvres, 6% des moutons, 83% de volaille, 100% des oeufs et du lait. Quels sont les effets des activités de la filière sur l'environnement/énergie et la gestion de l'eau ? Les résultats de l’application de l’outil pour mesurer la durabilité des techniques agricoles appliquées seront bientôt disponibles Quels sont les groupes qui sont par structuration exclus de la filière ? Aucun Les producteurs de la filière sont ils exclus de certaines stratégies?

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2. Analyse de la filière de banane chez APROVAG Elément de SLA

Information spécifique à rassembler

Méthodes/Outils

Dessin d’une filière. Schéma indiquant les liens entre les acteurs de la filière, BDS, environnement,… indiquant la valeur du produits après chaque maillon de la filière

Schéma de la filière Informations clé Données secondaires Groupe de discussions

* S an s c o m p ter le

PR ODUCTEUR S (m arge 7 5 F )* C OXEUR S (m arge 1 5 F )

Diagramme de la filière Logique filière & degré de relations

te m p s d es tra va u x d e s p ro d u cteu rs

G R O S S IS T E S (m arg e 8 8 F )

D E M I G R O S S IS T E S (m arg e 9 2 F ) C ONSOM M ATEUR S P rix = 3 7 5 F

D E T A IL L A N T S (m arg e 1 0 0 F ) CONSOM M ATEURS P rix = 4 0 0 F

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Valeur du produit après chaque maillon, répartition des bénéfices au niveau de chaque acteur (%, basé sur la rentabilité de chaque maillon) Charge product eur

M arge product eur

C oût du produit

Autres charges

M arge transfor m ateur

C o ût du produit

Autres charges

M arge com m er çants

Co ût du produit

Autres charges

M arge d é taillan t

100 92

85

75 85 Producteurs

160

30

30

160

160

275

8

8

275

275

275

25

25

275

275

85 Grossistes

D em i grossistes

Détaillants é

Evaluation du risque relatif à chaque maillon Production : inondations, prix du carburants pour les motopompes pour l’irrigation, infections fongiques et transmissions virales Transformation/Conditionnement : manque de rigueur dans le conditionnement, manque d’installations et équipements

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permettant un bon conditionnement (e.a. disponibilité des cartons) Commercialisation : manque de moyens de transport et de stockage frigorifique propres aux producteurs et répondant aux exigences de la conservation

Informations clés Décrire l'environnement dans lequel se situe la filière (règles, réglementations, lois, normes, institutions…..) Malgré l’existence de la norme NS O3-043 d’octobre 1994 éditée par l’ISN (Institut Sénégalais de Normalisation), la banane Données secondaires locale ne respecte pas de norme particulière et cela constitue une contrainte majeure pour sa qualité. La NS 03-043 définit les caractéristiques minimales de qualité et de maturité de la banane. Elle se prononce sur le calibre et classe les bananes commercialisables en 4 catégories avec des caractéristiques spécifiques et des niveaux de tolérance de calibre et de qualité pour chacune d’elle. Pour ce qui est du transport, du conditionnement et du marquage, la norme est très claire sur les types de véhicule, la disposition des régimes pendant le transport, les matériaux d’emballage, les lieux de conditionnement et les informations devant figurer sur les emballages extérieurs pour permettre la traçabilité des produits. De même, l’homogénéité et la présentation des produits sont bien réglementées. Au vue des pratiques actuelles, les normes définies ne sont mis en œuvre que très rarement, souvent dans le cadre d’encadrement spécifique (tests au niveau des périmètres de Malifara, Soumboundou et Diana Malary). (Etude filière banane 2006). Le comité paritaire des producteurs de bananes au Sénégal (CPPBS) est la première organisation professionnelle nationale Potentialités créée autour de la filière banane. Né le 3 février 1992, il ambitionnait de défendre les intérêts des fédérations et environnementale associations de producteurs de banane au Sénégal, face au lobby des commerciaux et importateurs de banane. Depuis 1997, le comité paritaire n’est plus fonctionnelle : Fréquence rare des réunions du bureau, cotisations non versées, s situation financière déficitaire, etc. L’Union Nationale des Acteurs de la Filière Banane au Sénégal (UNAFIBS) a été créée en 2002 et couvre l’ensemble des zones de production du pays et regroupe les organisations de producteurs: . La fédération ambitionne d’assurer l’autosuffisance du Sénégal en bananes de qualité, de parvenir à la labellisation de la banane locale et de promouvoir les ventes en cartons. Cette organisation faîtière tire ses ressources des cotisations de ses membres et des ventes de cartes de membres, des dons, legs, subventions de l’Etat ou des partenaires, des emprunts, etc. L’agence de régularisation des marchés (ARM) – ministère du commerce. L’ARM a ficelé un programme d’appui à la commercialisation de la banane locale qui consiste à trouver des équipements appropriés pour la préparation, le calibrage et l’emballage des fruits. Ce programme prévoit la mise en place d’infrastructures pour le mûrissement, la conservation (chambre froide).

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Quels BDS (appuis/services) sont actuellement apportés aux différents acteurs de la filière et par qui/lequel (type d'organisations)?

Affaire Services de Développement

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L’ANCAR à travers ses services décentralisés : appuis techniques L’Institut Sénégalais de la normalisation : normes de production Les ONG locales et internationales : appuis techniques et financiers Le Crédit Agricole: crédits Les fournisseurs d’intrants et les équipementiers

Quelle est la qualité des services? La qualité des services est en général faible

Groupe de discussions Informations clés

Quels éléments sont les goulots d'étranglement et handicapent le développement futur de la filière? Le développement de la filière banane au Sénégal se heurte à des difficultés liées à la qualité, la commercialisation, le conditionnement, la conservation, la transformation, le transport et le stockage. Elle est également confrontée à des problèmes d’accessibilité de ses acteurs aux financements et d’encadrement technique au niveau de la production, commercialisation et transformation. Production - Contraintes techniques (phytosanitaires, système d’irrigation, formation) - Contraintes organisationnelles (capacitation, genre) - Contraintes institutionnelles (enclavement, options politiques claires …) Goulots d'étranglement/F aiblesses & Forces

Transformation - La quasi-inexistence de transformation de la banane - Le conditionnement de la banane n’est pas systématique - les modes de conditionnement qui sont pratiqués dans la zone de l’étude sont archaïques - le manque de circulation de l’information sur les possibilités de transformation ; - la non démultiplication des formations reçues - La non systématisation du conditionnement et le mauvais état des infrastructures existantes. Commercialisation - de l’inaccessibilité des périmètres en période d’hivernage surtout du fait de la défectuosité des pistes d’accès ; - des problèmes de manutention à la récolte et l’absence de conditionnement qui ont une incidence très négative sur la qualité des produits qui n’arrivent pas à soutenir la concurrence de la banane importée ; - de l’absence d’infrastructures et d’équipement de conditionnement, de conservation et de mûrissement dans les zones de production, mais aussi de transport adapté vers les zones de consommation (camion frigorifique) ;

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de l’absence de transformation pour résorber les invendus en période de surproduction ; des difficultés de recouvrement de certaines créances ; du prix élevé des emballages en carton ; du prix du transport élevé ; des camions de transport vers les zones de commercialisation inadaptés (pas de camion frigorifique).

Quelles sont les obstacles actuels pour la participation/ l'implication des agriculteurs familiaux organisés dans la filière? -

l’analphabétisme faible représentativité des producteurs dans les sphères décisionnelles faible fonctionnement des structures faîtières faible circulation des informations pertinentes

Quels sont les éléments nécessaires pour la mise à niveau de la filière? Au niveau institutionnel 1. Définir des politiques claires pour la filière ; 2. Etudier les conditions de création d’une interprofession nécessaire à la mise en place d’une filière viable ; 3. Renforcer les capacités des organisations faîtières par : a. Les équipements et moyens logistiques (bureaux, matériels de bureau, téléphone, fax, moyens de déplacement) ; b. La formation ; c. La redynamisation du Comité paritaire sur la banane ; 4. Renforcer les capacités des organisations de base par la formation en gestion et en marketing, l’appui à la mise en place de plans d’actions spécifiques au niveau de chaque groupement communautaire ; 5. Capacitation des producteurs en lobbying et plaidoyer ; 6. Démocratisation à prendre en compte ; Au niveau de la production 1. Impliquer la recherche dans la quête de solutions aux problèmes techniques de production ; 2. Mettre au point et appliquer des itinéraires techniques adéquats ; 3. Lutter contre l’infestation des périmètres de Sédhiou ; 4. Rendre les pistes de production praticables ; 5. Intensifier la culture de la banane bio par la formation technique et l’accès plus facile aux intrants bio ; 6. Vulgariser les normes de qualité de l’ISN ;

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7. 8. 9. 10.

Renouveler le matériel de pompage et d’irrigation devenu vétuste et augmenter les capacités de pompage ; Mettre en place des centrales d’achat pour les intrants ; Généraliser les mutuelles de crédit et d’épargne au niveau des groupements ; Mettre en place un fonds de calamités pour la filière banane

Au niveau de la commercialisation 1. Organiser des concertations périodiques entre les producteurs et les distributeurs ; 2. Equiper les périmètres en magasins de stockage du matériel et des fournitures, en hangar de conditionnement, en matériel roulant pour le transport de la banane vers le site de conditionnement, en chambres froides, en camions frigorifiques ; 3. Généraliser le système de lavage de la banane par l’appui à la mise en place des infrastructures nécessaires là où elles font défaut et réhabiliter les infrastructures vétustes; 4. Généraliser le système de commercialisation en cartons ; 5. Mettre en place un appui à l’équipement en camions frigorifiques. 6. Réguler le marché de la banane. Au niveau de la transformation 1. Mettre en relation la recherche et les organisations de producteurs : 2. Diffuser les résultats de la recherche par la mise en place d’un système d’information (fiche technique traduite en langue nationale) ; 3. Faire une étude de marché pour certains types de produits transformés à définir en fonction de la situation actuelle ; 4. Appuyer l’organisation des acteurs de la filière ; 5. Appuyer l’accès à la formation, au crédit et à l’équipement ; 6. Définir des critères de choix des bénéficiaires des formations ; 7. Mettre en place un dispositif pour la démultiplication des formations ; 8. Mettre en œuvre les voyages d’études ; 9. Promouvoir la participation aux foires ; 10. Mettre en place un système de veille pour la recherche de marchés porteurs ; (Etude filière banane 2006) Quels éléments/facteurs ou opportunités peut-on utiliser pour inclure les plus pauvres dans le développement de filières agricoles durable - Accès à la terre - Accès au crédit - Renforcement des capacités des petits producteurs - Mise en relation des petits producteurs avec les OP existant

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Nombre d'hectares de cultures de la filière (et % d'occupation de la culture principale en système de diversification)

Groupe de discussions Echantillon d'enquête

Les membres de l’APROVAG cultivent la banane sur 16% de leurs terres : en moyenne 0.25 ha sur 1.6 ha exploités sont cultivés en banane. La superficie totale exploitée en banane par les membres de la fédération est appr. 250 ha.

Production relative aux problèmes

Système de production: Chimique, faible intrants externes, organique, standards, normes/doses appliquées, certification,… L’approvisionnement en intrant (carburant, engrais, produits phytosanitaires, paille, etc.) est fait par le groupement à partir des cotisations des coopérateurs indexées sur la parcelle d’une corde (0,25 ha). Le carburant comme l’engrais minéral sont achetés en gros à Dakar par l’APROVAG qui les rétrocède à ses membres. Il est généralement utilisé 300 kg d’engrais minéral par parcelle dont 150 d’urée et 150 de 10.10.20. L’usage des engrais minéraux est effectif sur les périmètres mais perd de plus en plus de son importance en particulier dans la zone de l’APROVAG où la notion de banane biologique est mieux connue. De plus en plus, l’usage de la fumure organique prend de l’ampleur, favorisé par la contrainte d’accessibilité aux engrais minéraux. Coûts de production: - Main d'œuvre salariée - Investissements - Coûts de transaction Coûts de production 1.700.000 F.CFA/ha Productivité à l'hectare (kg): Le niveau de production est très variable selon le type de sol et les soins culturaux apportés à la parcelle. Les rendements moyens chez les membres de l’APROVAG tournent autour de 20 T par ha en production, dont 75% sera vendu (20% pertes et 5% autoconsommation). Rentabilité (marge bénéficiaire brute - marge bénéficiaire net): Marge bénéficiaire brute/ ha : 2.311.000 FCFA Marge bénéficiaire net /ha : 1.561.000 FCFA (BA 2008) Volume vendu 4,000T (Production 5.000T avec 20% de pertes et 5% d’autoconsommation) Valeur vendue : 640.000.000 F CFA

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