Informations pratiques : Orchestre philharmonique de Public scolaire Durée de 45 minutes environ Strasbourg À LA DÉCOUVERTE ! Vendredi 19 novembre 2010 19h30 à 20h15 - Strasbourg, PMC - Salle Oberlin PROPOS D’AVANT-CONCERT « Prokofiev - Stravinsky : lyrisme et cubisme » Marcel Marnat, intervenant Après 70 ans de Romantisme, quelle révolte ! Les Naturalistes mettent à mal les idéaux de naguère, les Impressionnistes repensent complètement formes, mouvement, couleurs et c'est ne rien dire ni de la lumière ni de la perspective. La musique, à son habitude, reste globalement à la traîne et Wagner fascine d' autant plus qu'il semble poursuivre les grands gestes véhéments illustrés par un Delacroix. À y mieux regarder, pourtant, les dérives s'annoncent : Liszt s'aventure en des harmonies effarantes, bientôt Debussy promeut brouillard harmonique et fluidité rythmique au point de mettre à mal formes et grammaires traditionnelles. Le choc est si grand que, de son vivant, de violentes réactions surgissent, notamment en Russie qui, déjà, proposait des thèmes plus échevelés et des couleurs jusqu'alors inouïes. Autour de Rimski-Korsakov, théories et applications s'affrontent, secrétant rebelles et dévots. Stravinsky, familier dès l'enfance de ces prospections pétersbourgeoises, commence prudemment puis s'émancipe avec une fureur glacée qu'il tentera bientôt de domestiquer sans jamais y parvenir. Ukrainien, Prokofiev laissera plus librement encore éclater une verve méridionale, notamment rythmique, dont l'abattage s'impose immédiatement : tout ce qu'il touche devient étonnamment musical ! Désemparés, critiques et théoriciens ont rapproché ces fureurs enthousiasmantes, ce lyrisme carré, si totalement neufs, des verveuses explosions du cubisme. Facilités journalistiques, assurément, mais tentons d'y regarder de plus près... Informations pratiques : Entrée libre CONCERT Vendredi 19 novembre 2010 20h30 - Strasbourg, PMC PMC - Salle Érasme CONCERT SYMPHONIQUE Programme : Igor STRAVINSKY, Symphonie en trois mouvements Sergueï PROKOFIEV, Concerto n°1 pour piano et orchestre en ré bémol majeur, op. 10 Igor STRAVINSKY, Concerto pour piano et instruments à vent Sergueï PROKOFIEV, L’Amour des trois Oranges, op. 33 bis, suite symphonique Dima Slobodeniouk, direction Alexander Toradze, piano Qu'est-ce qu'un musicien « révolutionnaire » ? Si la question est posée aux interprètes slaves, ils évoquent aussitôt les compositeurs russes du début du XX e siècle. Le refus du romantisme, mais aussi de l'impressionnisme et du dodécaphonisme marquèrent Stravinsky et Prokofiev. L'un et l'autre ont aimé la provocation, jouant de la dimension percussive du piano, ne lui épargnant aucune dissonance. En même temps, ils ont célébré l'esprit de la pantomime, la profondeur de la poésie populaire. L'Amour des trois oranges se révèle
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