Supplement au Palazzi A Venezia Novembre 2022

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ontinuant dans la série de collaborations avec le Café Galerie d’Art Arrubiu et après le succès retentissant de l’expo sition des œuvres de Salvatore Atzeni et imaginant avec Chiara Cossu la suite, nous avons eu l’idée de faire un clin d’œil à Paris, où chaque année, au mois de novembre, la photographie est célébrée avec des expositions dans des galeries privées et des institutions publiques, jusqu’aux plus prestigieuses.

Nous avons donc imaginé d’invi ter un certain nombre de photo graphes, dont Chiara Cossu est une collègue reconnue, à exposer pendant les fêtes de fin d’année, afin de permettre également à ceux qui le souhaitent d’offrir une photographie plutôt qu’un engin électronique et obsolète fabriqué en Asie du Sud-Est.

Nous sommes également extrê mement fiers de compter parmi les participants certains des photographes français les plus ac complis, qui nous font le cadeau d’enrichir notre événement. Je remercie particulièrement Jean Turco, qui m’honore de son amitié, sans oublier Benjamin Audour, Jacques Perrin, Sophie Go et Jean Sebastian, et nous sommes vraiment fiers de pouvoir ajouter à ces talents, ceux de nos propres photographes à commen cer par Dolores Mancosu, déjà invitée de la galerie, et bien sûr Antonella Marini, Marina Fede rica Patteri, Roby Anedda, Giulio Barrocu, Roberto Orlandini, Igna zio Pani, Sandro Peddis, Fabrizio Schirru, et Marco Sodini avec la participation de Chiara Cossu. Une exposition qui ne se tiendra pas seulement à Oristano, avec l’intention de la faire voyager dans toute la Sardaigne et de l’emmener éventuellement à Paris grâce à la collaboration avec «Ici, là-bas et ailleurs», qui ajoute ainsi une quarante-quatrième exposi tion à son palmarès en accueillant Jean Sébastien et ses clichés dans ses locaux.

L’exposition installée à partir du 20 novembre sera inaugurée le dimanche 27 novembre avec un spectacle présenté par Antonella Marini, qui l’a écrit et interprété avec un accompagnement musi cal.

Nous vous attendons. Vittorio E. Pisu

Supplément au Palazzi A Venezia Novembre 2022 Roby Anedda Benjamin Audour Giulio Barrocu Chiara Cossu Sophie Goullieux Dolores Mancosu Antonella Marini Roberto Orlandini Ignazio Pani Marina F. Patteri Sandro Peddis Jean Sebastian Fabrizio Schirru Jean Turco Marco Sodini Yannick Perrin

PALAZZI A VENEZIA

Publication périodique d’Arts et de culture urbaine de l’association homonyme régie par la Loi de1901

ISSN/Commission Paritaire : en cours

Distribution postale/digitale

Président Directeur de la Publication

Vittorio E. Pisu

Comité de Rédaction Marie-Amélie Anquetil Arcibaldo de la Cruz Vittorio E. Pisu

Rédactrice S’Arti Nostra

Demetra Puddu

Rédactrice Mode & Vacances

Virginie Bapea

Supplément à l’édition de Palazzi A Venezia du mois de Novembre 2022

Tous droits reservés Projet Graphique Maquette et Mise en Page L’Expérience du Futur

Correspondance vittorio.e.pisu@free.fr palazziavenezia@gmail.com https://www.facebook.com/ Palazzi-A-Venezia https://www.vimeo.com/ channels/palazziavenezia

a réunion d’un si grand nombre d’artistes talentueux est une opération qui s’apparente à la magie des prépara tions alchimiques .Non seulement parce que le résultat final, auquel nous consacrons toutes nos énergies, est cer tainement et assurément fabuleux au sens propre du terme, mais aussi et surtout parce que la manipulation de tant d’énergies créatrices sans provoquer de fission nucléaire est un véritable défi. L’année prochaine, nous célébrerons non seulement le trentième anniversaire de la fondation des deux associations SARDO NIA, créées simultanément à Paris et à Cagliari en 1993, mais aussi le quarantième anniversaire de l’organisation d’exposi tions, de spectacles et d’autres événements culturels, qui a eu son baptême à New York, dans la célèbre galerie Anichini, pour se poursuivre ensuite sous les auspices de «Palazzi A Venezia», une création mythique qui, à partir d’un palais imaginaire, s’est réincarnée sous différentes formes allant de l’alphabet au service à thé, du magazine mensuel (qui aura trente-quatre ans en 2023) aux expositions, spectacles, fêtes épicuriennes et fluviales sur la Seine, d’une boîte à bijoux à une maison de poupée, en passant par une robe du soir et un sac à main en construction.

Aujourd’hui, cet événement que nous préparons, avec Chiara Cossu, pour cette fin d’année et jusqu’au 8 janvier 2023, est la preuve de notre optimisme non seulement sur le sort de l’Art sous toutes ses formes sans aucune discrimination, rappelant également que la création de la photographie a été contemporaine de la possibilité pour les peintres de quitter leur atelier et de parcourir le monde, munis d’un matériel facile à transporter et prêt à l’emploi (les couleurs en tubes) et que les deux médias se sont influencés mutuellement en s’inspirant des cadrages partiels ou des compositions inspirées des tableaux les plus classiques.

La technique de reproduction photographique a énormément évolué depuis les premières impressions sur plaques de verre et aujourd’hui la dématérialisation numérique permet une pléthore de prises de vue alors que la pellicule en limitait certai nement la possibilité.

Il y a toujours le problème de l’impression et chaque reproduction d’une plaque photographique est absolument unique et dépend de l’habileté du photographe et de l’imprimeur.

Devenue un art « à part entière «, la photographie n’a plus rien à envier à la peinture, et si l’inflation des smartphones et autres appareils capables d’enregistrer une image peut laisser penser qu’elle est facile à produire, il faut encore l’œil du photo graphe, sa sensibilité, sa culture, sa créativité et parfois même son inventivité, sa créativité et aussi parfois la «chance» d’être au bon endroit au bon moment, même si le travail en studio n’en est pas moins exigeant et impitoyable pour toute erreur, tant technique que dans l’interprétation de la réalité qui nous entoure et que la photographie nous restitue sous ses multiples aspects. La réunion d’une quinzaine de talents d’horizons différents, dans lesquels nous pouvons néanmoins reconnaître des sensibilités et des intérêts communs, nous incite à poursuivre dans cette voie.

Pour notre plus grand plaisir et celui du public qui nous suit fidèlement.

Vittorio E. Pisu

https://vimeo.com/channels/arrubiusartgallerycafe

e m’appelle Roberto Anedda, je suis né il y a 61 ans à Cagliari et depuis mon enfance, je suis entouré de films et de négatifs. Mon père Giuseppe, connu de tous sous le nom de Peppuccio, était un cinéphile amateur, ses 8 mm et su per 8 sont un merveilleux rappel de ce que nous étions à partir de 57-.

Mon oncle Osvaldo était un pho tographe amateur, il avait une passion pour les diapositives et les paysages et il m’a légué sa passion, un Contax et un Rolley, mon autre oncle était aussi pho tographe, l’oncle Eraclio l’a fait professionnellement, il m’a aus si légué ses enseignements dans la chambre noire et un Rolley.

J’ai commencé à tirer très jeune, à 7 ans, pour Noël, on m’a offert une mallette de James Bond, il y avait tout ce qu’un enfant pouvait souhaiter, un pistolet avec des car touches, des menottes, une lentille pour voir les empreintes, une mon tre à plusieurs aiguilles mais ...

La chose vraiment fantastique dans cette valise était une copie parfaite d’un appareil photo, la copie d’un célèbre bio-optique, le bio-optique rolley, un jouet, mais parfaitement fonctionnel si vous mettez le film 6x6 de dans, j’ai encore les photos pri ses avec ce merveilleux jouet qui a allumé l’étincelle du petit photographe en moi, je l’ai uti

lisé jusqu’à l’âge de 10 ans, je l’ai même emmené en camping à Villasimius dans les années 1970.

J’ai les photos avec mon père en compagnie de M. Aldo Piz zi, qui a pris tant de photos, tou tes celles de Cagliari avec le bouclier sur la poitrine et celles des années précédentes en Se rie B. Lui aussi a contribué à ma formation photographique,...

La vie est parfois méchante et nous enlève nos proches mais parfois elle nous offre des possibi lités ou des opportunités inatten dues, par exemple la mort prém aturée de mon oncle Osvaldo et la prévoyance de mon oncle Eraclio m’ont fait sentir de manière inat tendue entre mes doigts le doux métal précieux dont était fait un Contax, un rival égal du Leica....

J’ai encore quelques tirages qui me font du bien quand je les re garde, peut-être avec le fond un peu jaunâtre, mais après plus de 30 ans, ce n’est pas grave, d’ail leurs, même la barbe est devenue un peu jaune ces derniers temps.

J’ai commencé à redécouvrir ma terre bien-aimée, en essayant de capturer son esprit essentiel et ses traditions, mais pas seule ment, un point de vue alternatif à tout ce qui m’entoure chaque fois que je suis à portée de clic.

Roberto alias Roby Anedda

https://www.robyanedda.com/

ROBY ANEDDA

ous avons com mencé à organi ser des expositions d’art il y a presque quarante ans, en 1983, à New York, en exposant les aqua relles d’un ami architecte très cher, puis à Paris, en créant la revue Palazzi A Venezia. J’ai invité des peintres, des photographes, des musiciens à exposer leurs œuvres et à présenter leur travail ; presque immédiatement, j’ai filmé les différents vernissages qui, pour chaque exposition, étaient au nombre de trois et constitua ient la durée de l’exposition, jeudi, vendredi et samedi, ver nissages qui se terminaient le dimanche matin presque à l’aube et parfois plus tard. J’avais inventé cette formule et pendant les trois jours un buffet inspiré du thème de l’exposi tion, par exemple “Paris Tokyo aller et retour” un buffet japo nais et pour “Petite Afrique” bien sûr un buffet sénégala is, souligné par la bande son que je préparais spécialement sur les bobines Akai 4000 d que je possédais à l’époque. Je ne me suis jamais considéré comme un galeriste, notam ment parce que je n’ai jamais demandé de rémunération aux artistes, même pour la vente de leurs œuvres, mais ils m’en ont toujours donné une que je gar de et avec laquelle j’organise rai peut-être un jour une expo sition d’artistes très différents mais toujours talentueux, avec lesquels j’ai toujours beaucoup appris, comme je l’ai fait plus tard, lorsque, ayant retrouvé dans ma cave les plaques de linogravure que j’avais réal isées en 1968/69, j’ai été ravi d’accepter l’invitation de Ma rie-Amélie Anquetil (créat rice et directrice du Musée du Prieurè à Saint Germain en Laye et auteur de nombreux ouvrages sur Gauguin et les Nabis qu’elle a exposés) à exposer les vingt-deux linogra vures dans ce qui fut l’atelier du peintre Henri Pinta (nomen omen), un espace incroyable du 7ème arrondissement de Paris. Devant le succès de l’expo sition, nous avons décidé de poursuivre en créant une asso ciation, un magazine du même nom (“Ici, là bas et ailleurs”) et en documentant les quaran te-trois expositions réalisées à ce jour par un ou plusieurs films. À l’occasion du mois de la photographie, en novembre à Paris, nous avons exposé le travail de Giulio Barro cu, et plus tard celui de Roby Anedda, non seulement à l’ab baye de Moncel mais aussi au (suite à la page 7)

PALAZZI 3 VENEZIA
Foto robyanedda

enjamin Audour è un regista e fotografo la cui vivacità creativa risale all’approdo di una videocamera nelle sue mani l’anno del suo 14° compleanno. È stato l’inizio di una storia d’a more con l’immagine che ha co struito con passione, attraverso una pratica personale e il con tributo di una laurea in Storia dell’Arte e del Cinema.

Ispirato dalla personalità delle sue modelle, dalle quali ha l’ar te di far emergere la sensualità, questo amante dell’estetica ama sublimarla cogliendo l’attimo in cui l’emozione si rivela.

Il suo senso dell’inquadratura e l’attenzione ai dettagli si combi nano con l’occhio per raccontare storie fugaci attraversate dalla luce, a cui molti marchi di bellez za si rivolgono.

Ha lavorato per molti grandi marchi come Lancaster, L’Oréal, Eucerin, Le Tanneur, Passiona ta, Cerruti, Wonderbra, Morgan, Biotherm, Babyliss, Chantelle, Black Pearl, Kinder, Derma ceutic, Rowenta, Chopard, Lan côme...

Ha inoltre collaborato alla crea zione di un insieme di canali tele visivi diffusi via Internet a partire dal 1999, quando ancora l’im magine sul computer era poco più grande di un francobollo e l’installazione del programma di consultazione dei filmati partico larmente laborioso e con risultati spesso deludenti.

Durante l’avventura Canalweb.

net Benjamin Audour é stato re sponsabile della coordinazione dei diversi canali, ed all’interno di ogni programma, della struttu razione delle riprese e della coor dinazione della messa in linea.

L’avventura terminata agli inizi del 2003 gli ha comunque con sentito di acquisire una perfetta padronanza della diffusione di filmati attraverso il web, permet tendogli di arrivare ad una qualità cinematografica supportata inol tre dall’utilizzo delle ultime tec nologie quali 4K e ulteriori.

Ci dichiara “L’idea alla base di tutti i miei progetti è cercare di trovare il perfetto equilibrio tra emozioni, estetica, verità, curve, poesia, senso della musica, ritmo e un’e norme attenzione ai dettagli!”

Benjamin lavora nel campo della musica e questo si vede nelle sue produzioni: il ritmo è per lui un filo conduttore che guida le sue produzioni fotografiche e/o cine matografiche.

Questa sua prima esperienza d’e sposizione in Italia sarà sicura mente seguita da una mostra per sonale delle sue più significative fotografie.

www.benjaminaudour.com/

BENJAMIN AUDOUR

Foto benjaminaudour

GIULIO BARROCU

iulio Barrocu (Turin 1974), vit à Cagliari depuis une vingtaine d’années, il utilise la photographie comme moyen d’investigation introspective de la réalité qui l’entoure.

Sa première œuvre est le projet TWINS I MIRROR (2011), présenté dans le cadre de l’expo sition collective MAN RAY PHOTO SCHOOL 2010/2011.

L’élément de la psychologie est l’un des thèmes que l’auteur poursuit dans ses recherches ; en 2012, il a participé à l’EXPO SITION ÉDUCATIVE DU LA BORATOIRE XVIII ÉCOLE

DE PHOTO MAN RAY avec le projet “ Jenny est folle “, qui s’inspirait d’une chanson ita lienne datant de près de 35 ans. L’autre thème développé par l’auteur est celui de la “dénonciation sociale”. Dans ce contexte, il a exposé son projet “Dublin Past Present Futu re” (2011) à l’exposition photo graphique “Di-Segni del tempo” organisée par Andrea Gandini pour l’Ass.Culturale Universi Paralleli.

Ce thème revient dans “Hea ven Knows I’m Miserable Now” (2012) où le mannequin personni fie la crise du monde des jeunes, désespérés par l’absence d’emploi. L’élément de crise est également représenté dans “La Questione del Latte in Sardegna” (2012), une image née de l’imagina tion de l’auteur après avoir vu la marche du mouvement des ber gers à travers Cagliari en 2011. En août de la même année, il était à Berchidda pour le festival JAZZ de Paolo Fresu, et ses photos se sont retrouvées sur les sites web de Bill Frisell et d’Anja Lechner.

En avril 2013, il est reve nu examiner l’aspect de la psychologie avec une exposi tion solo intitulée ALONE, or ganisée par la Bartoli-Felter Art Foundation et Pamela Sau. L’œuvre “Moving colours in my mind” évoque conceptuellement une condition existentielle typi que de la vie moderne: la solitude, l’isolement, l’enfermement dans les murs de sa maison, la concen tration sur des éléments apparem ment insignifiants sont des symp

tômes d’une dépression latente. Metropolis explo re la réalité urbaine. Un ziqqurat imposant où l’hom me dialogue avec les structures architecturales, ponctué de photo graphies métropolitaines abstrai tes.

En octobre 2013, il a partici pé avec l’œuvre INNER WAR à l’exposition collective “Guer ra, pace, libera” organisée par Wake Art à Cagliari pour le 70e anniversaire du bombar dement de la ville de Cagliari. L’œuvre est une installation qui fournit une description de l’aspect conceptuel entre le macrocosme du monde et le micro-organisme de l’être humain.

Le thème de la PAIX est abordé avec la revanche d’une condition de transformation et de renais sance... d’une personne “malade” à une personne qui “revient à la vie” avec une essence et un amour cristallins.

D’avril à juillet 2014, il a par ticipé au projet d’art public participatif Eureca ! - The Pe ople Experience - réalisé par

Foto giuliobarrocu

l’agence Prospekt à Milan.

De cette expérience est né le projet “Direzione Colle San Mi chele”, un documentaire sur les quartiers d’Is Mirrionis et de San Michele.

En août, il a participé au festival Alig’Art - Futuro Interiore, un fe stival de récupération durable, en présentant l’œuvre FermoImma gine, le futur frontal d’Instagram. Cette même œuvre est accueillie à Paris dans une exposition à l’ate lier Henry Pinta sous le commis sariat de Marie Amélie Anquetil les 13 et 14 novembre 2014.

Le 21 juin 2015, il crée l’instal lation humaine “ 70 chaises pour la paix “ pour rappeler l’installa tion sur le Plac Bohateròw Getta, “ Place des héros du ghetto “ dans le quartier juif de Cracovie.

De janvier à février 2016, au Cen tre d’art et de culture Lazzaretto de Cagliari, il a exposé le projet Nos génocides, le voyage dans la mémoire.

Les installations “Miroir de l’âme” dialoguent avec l’œuvre photographique “Mur de la paix”, composée de 400 photos de par ticipants volontaires qui ont posé avec leur message de paix au cours d’un parcours progressif de participation citoyenne.

Conversation avec la TERRE Qu’est-ce qui lie la nature des êtres humains à notre planète ? Qu’était-elle dans le passé ? Comment l’avons-nous transfor mée ? Comment la vivons-nous ? Giulio Barrocu pousse ses recher ches dans le domaine métaphys ique de la matière pour revenir à l’essence de la nature humaine.

L’œuvre “L’ORIGINE” ten te de donner une réponse au concept de pureté de la Terre. Le phénomène des geysers (El Tatio, Chili) évoque le thème de la Création, tout part de la ma tière et retourne à la matière. De la croûte terrestre à l’état ga zeux, la transformation de l’eau en vapeur renvoie au concept d’ESSENCE, d’UNION, sceau ancestral entre la terre et le ciel. L’œuvre “THE PATH” nous amène au thème du voyage et du temps.

Le désert sauvage et primordial (Atacama, Chili) est traversé par une route goudronnée, résultat du “progrès humain” et de l’épuisem ent des ressources de notre planète.

L’immensité de l’espace contenu entre la route et l’horizon nous rap pelle le concept du chemin, de ce voyage à travers les lignes de la vie. La destination est peut-être l’at teinte de son propre épanouissem ent, vers ce point haut de l’horizon où l’on se confie à l’inconnu et à l’énergie vitale de la mère TERRE.

https://www.facebook.com/profi le.php?id=100063536767274

PALAZZI 5 VENEZIA

hiara Cossu est née à Sassari en 1983, elle a grandi dans un environ nement stimulant pour le développement de sa créativité, et sa famille y a joué un rôle fondamen tal, car elle soutient toutes ses aptitudes. Il a remporté son premier concours d’art à l’âge de 13 ans et, à partir de là, il a gagné plusieurs prix dans le domaine des arts vi suels.

Diplômé en arts appliqués à l’Institut Filip po Figari de Sassari, il a obtenu diverses qualifications dans le domaine artistique et a terminé ses études à la Faculté de littérat ure et de philosophie de Sassari en techni ques de l’information.

Ses études en photographie et en art vidéo sont fondamentalement autodidactes, en richies de diverses connaissances qui lui tiennent à cœur.

Elle vit et travaille à Oristano en tant que photographe et vidéaste indépendante et pour qu’il en soit ainsi, elle a créé l’Arrubiu Art Gallery Café, où elle expose des arti stes visuels, des théâtres et des musiciens de toute la Sardaigne et du monde entier. La poétique de son art est basée sur sa phi losophie de du Yin et du Yang, l’étude du noir et du blanc, c’est-à-dire de l’intérieur et de l’extérieur, en fait elle travaille sur l’autoportrait comme une recherche du monde intérieur en croissance et évolution continue, son point fort est la recherche de soi, la nature comme mère, les sens se développent dans chaque forme, donnant aussi vie à sa plus belle création son fils Giovanni.

CHIARA COSSU

Foto chiaracossu

SOPHIE GOULLIEUX

ée en 1972 à Cler mont-Ferrand, vit dans l’Oise, Fran ce.

Diplômée d’un DNSEP Art à l’Ecole Nationale des Be aux Arts de Limoges en1996 et d’un DUT Métiers du Li vres de l’IUT de Bordeaux en 2000, elle enseigne la photo graphie et l’édition à l’Ecole d’Art du Beauvaisis depuis 2004.

Elle est lauréate du prix Ger mination Europe en 2002 pour l’exposition Religion à la Chapelle des Beaux Arts de Paris, puis invitée à une Re vue Parlée au Centre Pompi dou avec C.Boltanski et O.Py. Plusieurs expositions person nelles ont été réalisées en résidences d’artiste : Intime consolation au musée de Col lioure en 2003, Providence Decorum au Quadrilatère à Beauvais en 2012, Pages de gardes, Amour, en 2014 Ga lerie Florence Léonie à Paris, Emblématique I et II à Flers, dans l’Orne, et à Port de Bouc, Réflexions en 2019, Mairie de Beauvais, Réserve en 2021, Artothèque de l’Aisne, à Tergnier, Sillage en 2022 au centre culturel Lizières dans l’Aisne. Avec le soutien des DRAC : Pyrénées, IDF, Hauts de France. «Sillage», 2022, est une expo

sition personnelle réalisée en octobre au centre culturel de Lizières de Ramuntcho Matta, dans l’Aisne.

Le paysage semble mis en fla con, et se diffuse dans le pa pier, comme vivant.

Les arbres tortueux, les bran ches, des champignons, mûres… apparaissent vola tiles, comme l’essence de la forêt à la lisière du domaine.

« L’esprit est un élément my stérieux. Insaisissable et invi sible comme l’air, il semble s’adapter docilement à tou tes les formes et à toutes les formules. Et cela pousse sans cesse les natures despotiques à croire qu’on peut le compri mer, l’enfermer, le mettre en flacon. Pourtant toute pression provoque une contre-pres sion, et c’est précisément quand l’esprit est comprimé qu’il devient explosif ; toute oppression mène tôt ou tard à la révolte. A la longue, et c’est là l’éternelle consolation, l’in dépendance morale de l’hu manité reste indestructible.

Stefan Zweig, Conscience contre violence.

Cette citation de l’écrivain Stephan Zweig (issue de son livre Conscience contre vio lence) résonne étrangement avec le travail mené en rés idence à Lizières par l’artiste

Sophie Goullieux.

Au départ, est l’intérêt de la plasticienne pour le flacon de parfum, cet objet “de consom mation et de luxe” symbole de la manière dont l’homme capture l’essence des plantes à son profit, à la fois “person nel” (par la fragrance dont on choisit d’habiller sa peau et son identité) et “collectif” (par le partage sensoriel qu’engen dre son usage).

Sophie Goullieux aime ce qui contient, encapsule. Le flacon est son fil rouge, mais au fil de ses explorations, elle finit par s’en émancip er. Comme si le monde de la nature, après tant d’années de soumission, de compression, de concentration, hurlait son besoin d’explosion, de réb ellion, de retour à son âme sauvage, immaitrisable, in domptable, insaisissable, ina liénable.

Et c’est cette âme que les œuvres de Sophie Goullieux donnent à voir. Cette énergie qui transparaît dans le jail lissement d’encre qui habille ses photographies. Un arbre. Un champignon. Une mare. Une glycine. Une liane. Une fougère. Derrière l’apparence, la fougue de l’aura, la liberté expressive de la personnalité de chaque être végétal. Réjane Ereau pour Sillage.

(suite de la page 3)

Centre d’Art Paris Aubervil liers, qui avait succédé à l’ate lier parisien, et enfin à la Ga lerie 34, à Saint Germain des Près, au cœur du quartier litté raire et désormais mondain de Paris.

Il était donc naturel d’organi ser des expositions à Cagliari, en invitant des artistes français, d’abord Camille Revel puis So phie Sainrapt, non seulement au Lazzaretto mais aussi à la Me diateca del Mediterraneo, puis aussi au Bar Sotto il Mare et au Salotto dell’Arte où j’ai présen té mes linogravures et les nou velles que j’avais reprises après le succès de l’exposition Rue du Géneral Bertrand.

À la suite d’un séjour plus fré quent à Cagliari et à l’invitation de l’association Terra Battuta, j’ai réalisé une vingtaine d’ex positions dans la série «Me glio una Donna» (Une Femme c’est Mieux), voyageant pour certaines d’entre elles afin de les présenter au Arrubiu Art Gallery Cafè, qui nous a gé néreusement accueillis et avec lequel nous avons entamé une collaboration qui se manifeste aujourd’hui avec cette exposi tion photographique collective, à laquelle participent non seu lement des artistes sardes mais aussi des artistes français, qui nous honorent de leur présence. En même temps, plusieurs ex positions de mes linogravures et des œuvres de Michelle Pi sapia et de Tiziana Marongiu, présente ensuite à Oristano, ont été présentées dans les espaces de l’agence Andrea Onali et As sociati, Via Santa Margherita 6, à deux pas de la place Yenne, en plein centre de Cagliari. L’idée de cette exposition collective est née lors d’une conversation avec Chiara Cos su.

Après le succès de l’exposition des œuvres de Salvatore Atze ni, qui a suivi celle de ses sœurs Sara et Stefania Pedoni, nous avons eu le désir de présenter à nouveau les œuvres photogra phiques de Chiara Cossu, mais aussi ceux de Dolores Manco su et Antonella Cannas Habens que nous avions déjà exposés, mais surtout pour étendre notre invitation à des photographes que nous connaissons et appré cions et qui exercent leur talent, non seulement en France mais dans de nombreux autres pays comme la Pologne, les EtatsUnis d’Amérique, la Russie, la Chine, etc.

En recevant les clichés numé riques des œuvres qui seront exposées, nous commençons à réaliser (suite à la page 9)

PALAZZI 7 VENEZIA
Photo sophiegoullieux

aria Dolores Mancosu

est une photographe ita lienne, née en Sardai gne où elle vit toujours. Employée du ministère de l’éducation, elle est également titulaire d’un di plôme en littérature italienne.

La photographie est une passion pour elle depuis son plus jeune âge. Témoin l’extrême qualité de ses images, qui s’inspirent naturellement du monde et des traditions de son île natale.

Ses photographies sont toujours prises à la lumière naturelle et son style est for tement marqué par un équilibre visuel des géométries et des volumes, créé par la lumière et l’ombre, qui a la figure hu maine comme épicentre compositionnel et expressif.

Le portrait est le genre photographique dans lequel elle s’engage le plus fréq uemment : le réalisme de la figuration y fait corps avec la valeur symbolique de la prise de vue elle-même, souvent suggérée par ce que le sujet représenté est, tient, accompagne.

Les sujets représentés dans leur spon tanéité deviennent ainsi les symboles d’un concept, d’une idée, d’une pensée.

La passion de la vie et de l’art est vive en elle.

Sa sensibilité l’amène à représenter des thèmes contemporains vus à travers les yeux des personnes les plus fragiles et sans défense.

Ainsi, le thème de la Paix fait irruption dans l’”Exposition photographique col lective” à travers des symboles cultu rellement dévoilés, le drapeau et la co lombe, mais plus encore dans les yeux “sages” et innocents de l’enfant et dans les mains, les siennes, qui saisissent avec force ce qui est le Bien collectif incontesté, et dont nous ressentons la palpitation : la Paix.

Elle nous révèle : “Parfois, dans le cours rapide qui semble écraser et jeter aux oubliettes des expériences et des vies, dans une société si triste ment “liquide”, parfois, mon regard se pose sur des visages et des images suspendus entre un temps qui pour tant ne change pas et l’éternel devenir.

Écrivain de la lumière, la photo graphie me permet de représent er des hommes et des femmes, mais aussi des objets et des animaux, ha bitants de la Sardaigne, ma terre.

Dans l’espace réduit d’une pièce, la lu mière accueille et dilate l’image naïve et populaire, mais non moins intense, de l’amour pour le Créateur auquel on prépare un berceau pour qu’il puisse, dans la maison des hommes, habiter. Le soleil, seule lampe, illumine et con sacre la seule dimension que je ressens et représente comme vraie : celle d’une Humanité ancienne et contemporaine.”

Dolores Mancosu

Les images de Dolores Mancosu nous parlent précisément d’un bonheur pos sible, d’un être serein et harmonieux, d’une relation avec la Nature, non pas comme un dominateur illusoire mais comme un frère et une sœur des êtres vivants qui font partie d’un uni vers vivant et complexe mais articulé.

DOLORES MANCOSU

PALAZZI 8 VENEZIA
Photodoloresmancosu

ANTONELLA MARINI

ntonella Marini est née à Cagliari en 1959. Dès l’école secondaire, qu’elle a fréquentée au con servatoire de musique P.Luigi da Palestrina de Cagliari, elle a manifesté un vif intérêt pour les arts en général.

En 1977-78, elle obtient un diplôme d’études secondaires scientifiques.

En 1979, elle s’inscrit à la faculté d’ingénierie de Cagliari, qu’elle fréquente jusqu’en 1984.

Très jeune, elle est tombée amoureuse du monde de la photographie, qui lui a apporté une satisfaction personnelle, avec sa par ticipation à des concours nationaux et in ternationaux et la réalisation d’expositions personnelles et collectives.

Toutes ses passions, développées avec amour et dévouement, deviendront un ter rain fertile pour le développement et le sou tien de son projet de vie, mais aussi une pierre angulaire de son engagement professionnel.

Ses intérêts l’éloignent de plus en plus de l’université de Cagliari.

Elle décide de s’installer à Florence pour suivre les cours de la faculté d’architecture. Elle a obtenu l’approbation pour tous les examens qu’il a passés.

En 1986, il suit un cours de mise en scène au théâtre Fabbricone de Prato.

Elle a beaucoup voyagé, fai sant de ces expériences une occa sion d’étude et d’approfondissement. Elle a toujours aimé, plus que visiter un pays, le vivre, essayer de travailler sur

place, étudier les us et coutumes locaux.

À Florence, elle a étudié et travaillé.

C’est là qu’elle a rencontré Lui gi Anedda, avec qui elle s’est lancée dans un projet entrepreneurial qui les a conduits à fonder le Studio Cadrea.

Les fortes motivations qui les animent, se développent parallèlement à la formu lation d’un idéal de vie et conduisent à la naissance d’une entreprise à l’empreinte essentiellement artisanale. Le parcours se termine par l’achèvement de ses études, sanctionnées par un diplôme d’architecte et l’obtention d’un diplôme d’État.

Elle a poursuivi son travail de photo graphe et de peintre en parallèle, com binant souvent les deux techniques.

Elle a participé à de nombreuses exposi tions et manifestations culturelles, notam ment en créant des pièces de théâtre et des spectacles à forte composante visuelle.

Elle a participé à l’exposition “Christmas Art” dans la série “Better a Woman” avec certaines de ses créations hybrides qui mêlent la photographie à la peinture et au dessin.

Elle prévoit de présenter l’une de ses créat ions scéniques lors de l’exposition collecti ve, éventuellement à plusieurs reprises.

Entre autres choses, elle nous a dit : “J’ajouterais seulement que le monde féminin, dans toutes ses nuances, est la caverne dans laquelle j’aime me réfug ier pour parler de moi à travers elles...” voir vimeo.com/391707296

(suit de la page 7)

l’importance que prend cette exposition, non seulement par la qualité des œuvres exposées, mais surtout par la confronta tion de tant de sensibilités ap paremment différentes, mais qui visent toutes à nous montrer la beauté du monde dans lequel nous vivons et que nous ne per cevons souvent pas au premier coup d’œil, submergés par les nombreuses tâches qui occu pent nos journées, sans parler de toutes les situations qui se sont ajoutées à une vie déjà chaoti que et compliquée en soi, com me la pandémie de covid-19, qui a provoqué non seulement des réactions contradictoires de la part des gouvernants et des autres responsables, mais aus si de la population elle-même, qui s’est trouvée divisée par des appréciations différentes et an tagonistes, sans parler du conflit russo-ukrainien qui a ajouté au traumatisme des destructions et des pertes humaines celui d’a voir déclenché une pénurie de matières premières telles que le pétrole, le gaz et même les denrées alimentaires de base, comme le blé, dont nous avons presque découvert l’importan ce de la production mais que nous avons délégué, avec tant d’autres produits, tant agricoles qu’industriels, et dont nous me surons aujourd’hui la stupidité de cette délégation basée uni quement sur la recherche d’un profit plus élevé motivé par des salaires de famine payés dans des pays lointains et dont profite en fin de compte un nombre de plus en plus restreint de spécul ateurs.

Alors, à quoi sert une exposition de photographies ?

A quoi sert l’Art si ce n’est à nous ouvrir les yeux et à nous faire prendre conscience à quel point nous détruisons lentement la beauté de ce monde dont nous faisons partie intégrante et dont nous nous sommes persuadés d’être les maîtres.

Je suis vraiment reconnaissant à tous les artistes qui ont accepté de participer à cette exposition à un moment qui n’est certainement pas facile, dans un lieu qui n’est certainement pas le plus impor tant de la planète, le plus fréq uenté ou le plus célébré, même si la vitalité de la ville d’Oristano n’a pas besoin d’être démontrée, et où divers musées institution nels et d’autres initiatives pri vées maintiennent l’intérêt pour l’Art vivant, comme nous avons pu le documenter à plusieurs re prises à travers nos films, réal isés tant au Foro Boario qu’au Museo Arborense et autres. Notre volonté, après avoir re cueilli (suite à la page 11)

PALAZZI 9 VENEZIA
Photo antonellamarini

‘il vous arrive d’etre dans le virage qui mène d’Iglesias au hameau de Bindua, profitez-en pour regarder, le cœur sur la main, ce qui reste de la mine de Monteponi.

Parmi ces ruines, surtout au printemps, lorsque quelques fleurs poussent ici et là parmi les terres acides jamais récupérées par la Région Sardaigne, vous pourriez tomber sur l’arbre des souvenirs.

Parmi ses fruits, on peut citer les per sonnages mentionnés par Roberto Orlandini dans “Un monde de souve nirs”, son dernier effort littéraire. Une histoire matérielle et spirituelle construite brique par brique, pioche par pioche, par les mineurs et les fa milles qui ont aimé, réjoui et souffert dans ce labyrinthe de peurs, de pas sions et d’émotions suscitées par le dur labeur minier.

Le médecin-écrivain a voulu racon ter ces histoires sans nostalgie, plutôt avec l’innocence d’un enfant qui sait ce que c’est que de vivre dans une fa mille de mineurs.

“Ce livre est né dans un moment de souffrance, lorsque je me suis rendu compte que tant d’années s’étaient écoulées depuis que j’avais arpenté, un peu rebelle, les rues de Montepo ni, une réalité qui ne se répète pas”.

Pour Orlandini, ces années étai ent un peu spéciales, parce que la mine était aussi le lieu de travail de son père (un cadre), parce que l’entrée de la mine était à un peu plus de 300 mètres de la maison.

“Je n’étais pas un mineur, j’étais ju ste un enfant, un adolescent et, fina lement, un adulte qui a vécu Mon teponi, une réalité unique”, affirme aujourd’hui le médecin.

“Essentiellement, je crois que je suis un voleur d’images Mes photos sont un vol, et mon appareil photo est l’arme que je garde toujours sans garantie sur mon siège arrière”. Peut-être, ce noir et blanc est-il lié aux mines de Monteponi (Iglesias), peutêtre, aux visages trempés de boue et de sueur des mineurs du Sulcis, des hommes qu’il a connus (son père était cadre dans ces mines) et observés dans la plénitude de leur vigueur physique. Avec du blanc, du noir et d’infinies nuances de gris, Orlandini montre au monde la partie la plus hermétique de sa poésie, faite de silences et de re gards.

Né à Campiglia marittima le 20/06/1949, Roberto Orlandini a d’a bord vécu à Iglesias, dans le village de Monteponi.

Sa famille avait déménagé en Sardai gne pour le travail de son père.

Après avoir obtenu son diplôme de médecine, il a exercé sa profession pendant 40 ans à Portoscuso, une ville côtière du sud-ouest de l’île.

Une passion constante tout au long de sa vie a été et reste la photographie, pour laquelle il a remporté un concours national.

ROBERTO ORLANDINI

PALAZZI 10 VENEZIA
news.tiscali.it/Roberto-Orlandini
Foto robertoorlandini

IGNAZIO PANI

gnazio Pani, né à Iglesias en 1956, est le coordina teur de l’atelier de photographie de l’associa tion Remo Branca d’Igle sias, mis en place au début de l’année 2010.

Actuellement, il réunit cha que semaine, le mardi soir, une quinzaine de mem bres passionnés de photo graphie qui se retrouvent au siège de l’association pour analyser et discuter de leurs photos prises dans des lieux d’intérêt.

Le groupe a exposé ses photos dans diverses expo sitions et dans les locaux de l’association.

Il a été journaliste de télécinéma pendant qua rante ans à la RAI (Radio Televisione Italiana).

En plus du journalisme, il a collaboré à la production d’émissions, de documen taires et de films pour la structure de programma tion, en filmant et en s’oc cupant de la “direction de la photographie”.

Il a notamment supervisé

la photographie de “I suoni della Memoria” (Les sons de la mémoire) dans les séquences télévisées, tour nées au Teatro Massimo de Cagliari, sur les concerts des plus grands interprètes européens de musique eth nique.

Il a également tourné et photographié le film “Vi sos”. Sogni, segnali, avvisi (1985)” du réalisateur Gio vanni Columbu, qui a re présenté la RAI au “Premio Italia” organisé cette an née-là à Uppsala, en Suède.

Il a également dirigé la photographie et le tourna ge de la série “La Sarde gna nella Storia”, finan cée par la Commission européenne (directrice Maria Piera Mossa, avec le soutien du professeur médiéviste Francesco Ce sare Casula, dans les stu dios de la RAI à Cagliari).

Il participe également à l’émission “Cartoni Ma gici”, une émission de l’après-midi sur Rete1 (décembre 1983-juin 1985), toujours depuis les studios

de la RAI à Cagliari, con sacrée aux jeunes, animée par la jeune Elisabetta Gar dini, désormais célèbre pour son engagement po litique, et avec Oreste Ghi slandi et Giuseppe Cella. Journaliste à la retraite, il coordonne actuellement l’atelier de photographie. Il a également développé une maîtrise absolue de l’impression, aujourd’hui compliquée par l’utilisa tion du numérique dans la réalisation des images photographiques et par le décalage chromatique en tre l’écran d’ordinateur et le résultat final sur papier ou sur toile, dont il fait profiter les participants à l’atelier qu’il coordonne. Passionné d’art, il a ac cumulé au fil des ans une collection de peintures et de photographies qu’il a exposées dans diverses expositions organisées par l’association Remo Bran ca et dans d’autres galeries et institutions publiques. Il continue à participer à des expositions.

(suite de la page 9)

l’assentiment de tous ces ar tistes importants d’Italie, de France et d’ailleurs, a été de réaliser l’importance, sans fausse modestie, de l’événe ment que nous avons suscité et que nous avons maintenant l’intention de proposer dans d’autres lieux en Sardaigne pour commencer et plus tard à Paris par exemple, mais aussi dans d’autres lieux où nous envisageons d’exposer ces photographes et leurs œuvres.

En outre, fidèles à une tra dition éprouvée, nous pro posons tout au long du mois de décembre et jusqu’au 8 janvier 2023 des œuvres qui pourraient bien constituer un merveilleux cadeau à offrir lors des fêtes de fin d’année, quelle que soit la confes sion religieuse et sans égard à ces fêtes, véhiculant ainsi un message de bonheur et de paix à une époque qui en a tant besoin.

Je tiens à remercier tous les participants, et en particulier Dolores Mancosu, qui a non seulement participé avec de merveilleuses photographies, mais qui a surtout assuré le transport des photographies des participants de Caglia ri et de Sulcis, sans oublier que c’est elle qui me les a si gnalées, me faisant connaître des professionnels aguerris et d’excellents photographes, Je remercie également Anto nella Marini pour sa presta tion théâtrale et musicale.

Je tiens aussi à souligner que l’impression des affiches, des journaux et des dépliants est l’œuvre de l’entreprise SBOB Studio d’Oristano, qui répond toujours avec beau coup de professionnalisme et de talent à nos demandes, les satisfaisant en un temps record, et, bien sûr, Chiara Cossu pour sa générosité, sa disponibilité et son énergie dans la préparation et la te nue de l’exposition dans un lieu qui n’est pas seulement une galerie et un bar, mais surtout un lieu de convivia lité et d’échange où, en plus de rencontrer des artistes et d’avoir des échanges cultu rels vraiment intéressants, on prépare et on invente toujours de nouveaux événements et performances, non seulement picturaux ou photographi ques, mais aussi théâtraux et musicaux.

Après cette exposition, nous en préparerons d’autres, plus stimulantes et intéress antes, en espérant le même succès. Vittorio E. Pisu

PALAZZI 11 VENEZIA
Photo jeanturco Foto ilfiletdiolimpiamelis.com

ée à Dorgali en 1985 et à Cagliari par adoption, Marina est passionnée de photographie depuis l’enfance.

Au fil des ans, son style a évolué dans le sens d’une narration par l’i mage où les sujets capturés, qu’il s’agisse de lieux naturels, d’envi ronnements urbains, de personnes, sont racontés à travers les éléments poétiques qui y sont présents.

Parmi les projets de Marina figurent “ Approdi Mediterranei “ (2017), “ Villaggio Pescatori “ (2017), “ Fine stre su Dorgali “ (2018), “ Cagliari, fantastiche realtà “ (2018) et “ Tem pesta Serena “ (2021).

Dans leur diversité, ces œuvres sou lignent l’amour et l’intérêt de l’au teur pour les décors méditerranéens qui s’hybrident avec les réalités ur baines et artificielles de la Sardai gne.

Depuis 2019, Marina travaille sur le projet “ Voci dalla Laguna “ dédié à la lagune de Santa Gilla. Marina Federica Patteri raconte : “La première exposition de mon projet “Voix de la Lagune” a été accueillie pendant trois jours dans les locaux de “Sa Manifattura” à Cagliari.

La mise en page, réalisée par la graphiste Viola Orgiano, a été or ganisée de manière à reconstituer une journée idéale dans la lagune, le long d’un parcours qui commence le matin et se termine le soir.

Les images, alternant les couleurs et les moments de la journée, ra content le changement des saisons, des heures et des jours dans le plan d’eau qui comprend les communes d’Assemini, Cagliari, Capoterra et Elmas.

Grâce aux nombreux QR codes dis séminés dans la salle, les visiteurs ont pu se plonger dans des aspects spécifiques du projet et s’immerger dans l’atmosphère de la lagune. Le contact humain est pour moi la plus belle chose dans mon activité photographique.

Discussion, dialogue, compliments, critiques et, pourquoi pas, un verre de vin mousseux pour saluer ensem ble le vernissage d’une exposition. Ayant mis de côté cette exposi tion avec succès, je me prépare maintenant pour les étapes sui vantes : Capoterra et Elmas’.

Les images, constamment com plétées et enrichies de nouvelles pri ses de vue, ont été exposées jusqu’à présent à Cagliari et Capoterra, se lon un itinéraire idéal qui touchera les autres communes baignées par la lagune dans les prochains mois”.

Depuis 2020, Marina a également entamé une collaboration avec les Edizioni Kappabitche qui a conduit à la publication du volume photo graphique “Voices from the Lago on”, contenant les images du projet. Les œuvres de Marina peuvent être vues sur son site web. www.marinafederica.com.

Foto strettoweb

MARINA FEDERICA PATTERI

Foto sandropeddis

SANDRO PEDDIS

ée en 1966 dans la bel le Sardaigne, le pho tographie a été pen dant de nombreuses années une passion semi-cachée.

J’ai commencé à utiliser des appa reils photo reflex analogiques et ma nuels, d’abord pour photographier la famille, puis principalement mes enfants, en essayant de faire mieux que les habituelles photos souvenirs. Mais petit à petit, les photos habi tuelles de “souvenirs de famille” m’épuisaient et j’essayais toujours d’améliorer le niveau de qualité des images.

Le tournant s’est produit avec l’a vènement de la technologie nu mérique, qui m’a permis de faire de nombreuses expériences et de regarder ensuite les résultats sur l’écran.

J’aime couvrir différents domai nes photographiques, de la photo graphie sportive, toujours liée à la représentation de mes enfants dans leurs disciplines, football et vol ley-ball, aux paysages, natures mor tes, macro, portraits, nus artistiques.

C’est parce qu’il y a de nom breux aspects de la photo graphie qui me passionnent.

J’ai participé à plusieurs ateliers de photographie sur le nu artistique, le glamour et la macrophotographie.

J’ai une bonne pratique de l’utili sation des lumières de studio, que j’utilise souvent dans le studio de l’association à laquelle j’appartiens.

PALAZZI 11 VENEZIA

riginaire de la région de Saint Malò, Yanni ck Perrin a fréquenté l’Ecole Supérieure d’Architecture de Rennes, avant de se spécialiser en design indu striel à Paris.

Dans cette discipline, il s’est di stingué en concevant et en créant des meubles et des décorations d’intérieur.

Enfin, il s’est lancé dans une quête très personnelle.

Sa découverte du carnaval de Venise, avec son appareil pho to, nous apporte une moisson de vues pittoresques et un bouquet des bizarreries de la cité des Do ges.

La Venise éternelle, avec ses palais, ses gondoles, la mer. Ville curieuse, avec ses touristes, tout aussi curieux dans leur tenue que dans leur émerveillement.

Singulière Venise, avec son étrange carnaval : déguisements éphémères de ces princes et prin cesses perdus au pays des illu sions perdues.

Magie des masques, des couleurs, mystère des regards en quête d’on ne sait où, d’une fête où chacun à sa manière changerait sa vie, pour l’élever à la hauteur de ses rêves.

Venise, la ville des rêves.

Mais ce n’est pas seulement cette ville qui a droit à l’attention de sa caméra, mais aussi Paris et d’au tres, dans lesquelles, plutôt que d’enregistrer les monuments et les lieux déjà connus et largement célébrés, il s’est efforcé de nous montrer le genre de détails qui échappent généralement à l’œil, surtout quand on arrive en terri toire inconnu et que la position d’un mur, la poignée d’une porte, une fenêtre particulière, nous sont complètement indifférents.

Ainsi, Yannick Perrin, qui a ég alement une formation en archi tecture, développe un cadrage très particulier de ces images dans le quel son attention se focalise sur des éléments composites qui nous racontent une histoire parallèle.

Il a participé à de nombreuses expositions à Paris, mais aussi à Saint Malo et surtout en Breta gne.

Il est récemment rentré dans son pays et vit à Saint Malo, fréq uentant les plages environnantes.

Pour cette première et timide participation à un collectif de photographes en Italie, il a vou lu condenser ces préoccupat ions habituelles en deux images, mêlant ainsi l’intemporalité de l’Architecture à l’éphémérité du carnaval vénitien et de ses ma sques qui nous ramènent aux origines de la fête devenue régul ière et de plus en plus populaire.

En tant que découvreur des beautés qui nous entourent, il nous les rap porte et les confronte à nos yeux... Différents auteurs

YANNICK PERRIN

PALAZZI 14 VENEZIA
Foto yannickperrin

FABRIZIO SCHIRRU

l est né à Carbonia le 1er octobre 1971 et sa vie s’est déroulée à Calaset ta, sur l’île de S. Antio co, où il vivait avec sa famille.

Il achève ses études de géomètre et sa profession le met souvent en contact étroit avec la nature intacte des lieux, stimulant sa curiosité et ses recherches, qu’il parvient ensuite à exprimer par ses premières photographies de paysages.

En octobre 2012, il décide de participer à un cours de photo graphie de 1er niveau à Calaset ta, organisé par le photographe de Cagliari Giorgio Marturana, et c’est là que la lumière, le ti ming et les diaphragmes sont en trés puissamment dans sa façon de penser la photographie.

Il ne s’agit plus seulement de “saisir l’occasion”, mais de com mencer lentement à compren dre qu’il faut partir d’un projet, qui doit être planifié et réalisé.

La lumière, dans toutes ses fa cettes, devient le composant principal, et il s’y applique, en consultant les textes de grands photographes et en mettant en pratique ce qu’il apprend.

La nature morte le fascine, à tel point qu’il commence à produire

ses premières œuvres, qu’il pu blie sur les réseaux sociaux, ég alement pour avoir l’avis de ses amis amateurs de photographie. L’un d’eux l’a convaincu de ne plus publier, mais de préparer une production qui pourrait être utile à une exposition, et c’est ainsi qu’entre juillet et août 2013, il lui a offert le lieu à Cala setta pour sa première exposition personnelle intitulée “ Goût de la lumière “.

“Assaggi di luce” a été un grand succès en termes de fréquentat ion et de critique, grâce aussi à la visite de quelques photographes professionnels, critique dont Fa brizio a pu tirer les repères pour améliorer son étude approfondie de la technique du light painting. Light” est devenu de plus en plus son “point fort”, à tel point qu’il y a partagé son âme de photo graphe, l’a guidé et s’est lais sé emporter par la créativité, et “Tastes of Light” s’est progressi vement enrichi d’autres œuvres. Entre-temps, ne voulant pas se répéter, il prépare une production de photographies nocturnes et entre juillet et août 2014, à la Tour Savoy de Calasetta, il met en place son exposition person nelle “Settecentoventisecondi”, dans laquelle il rend hommage à une série de lieux enchantés de la région, sous un aspect inconnu de presque tous les visiteurs. Son nom commence à circuler parmi les passionnés de photo graphie, si bien qu’en 2015, il est invité à Guspini pour présent er ses propres “Assaggi di luce “, qui seront répétés en 2017, le 4 novembre, à Iglesias, à l’in vitation de l’Association Remo Branca, à S. Antioco le 16 fév rier 2019 c/o le cercle f/7.1, le 14 mars à Cagliari c/o l’Association Effezero, et encore à Calasetta organisés par le Pro Loco local le 11 mai de la même année.

À la grande satisfaction per sonnelle et à l’appréciation des participants, le 8 juin 2019 à Ca gliari c/o Associazione Effezero, il a organisé un atelier de photo graphie utilisant la technique du “ light painting “.

En 2018, après avoir participé à un Workshop de Davide Cerati, un photographe de renommée internationale, il développe une passion pour la nourriture et commence des collaborations professionnelles avec diverses activités commerciales.

En 2018, il a commencé sa col laboration professionnelle avec l’entreprise “Bresca Dorada”, et ses photos sont apparues d’a bord dans le catalogue de l’en treprise, dans certains magazi nes, puis dans des photographies géantes c/o les “arrivées” de l’aéroport de Cagliari/Elmas.

PALAZZI 15 VENEZIA
Foto fabrizioschirru

EAN SEBASTIAN, né au Ca nada en 1969, est initié dès son jeune âge, aux arts et à la com munication par sa mère artiste et musicienne et son père qui travaille pour la presse.

Après un passage au sein du Corps des ca dets de la Marine royale canadienne, il assiste à l’implantation et au développement de 20 franchises mode et alimentaire sur le territoi re de l’Est canadien.

Il décide ensuite de créer sa propre micro-en treprise confection.

Sa découverte de Let’sGetLost, film docu mentaire américain de 1988 sur la vie et la carrière du trompettiste de jazz Chet Baker écrit et réalisé par Bruce Weber, présenté en 1989 sur la toute récente chaine vidéo MTV, a été le point de départ le plus important de sa carrière de photographe.

À 28 ans, Jean change d’orientation, il étud ie la photographie au Dawson College, avec Roy Hartling. Apprenti en même temps qu’écolier et ouvrier en même temps qu’étud iant, il travaille déjà pour les agences de man nequins.

En 2001, diplôme en poche, il expose son travail pour la première fois, dans une expo sition collective à Montréal, suivie par des contrats avec des magazines et des portraits corporatifs.

En 2003, il quitte le Canada et collabore dès son arrivée à Paris avec un des photographes de Le Corbusier.

Il a ainsi l’occasion de rencontrer Lucien Hervé, Henri Cartier-Bresson, Roger Ikhleff et d’échanger avec eux de longues conversa tions.

Sa vraie passion pour la photographie se con crétise.

Il conçoit et crée son propre studio photo à Paris.

Son travail est publié dans des magazines réputés tels AD, Ideat, French Hase, Maison & Objet, Marie Claire Maison, Point de Vue. Jean Sebastian est choisi par un éditeur de mobilier, pour ses images à la signature vi suelle épurée.

“À la mi-novembre, entre la tour Eiffel et l’École militaire, l’exposition Paris-Photo at tire le monde de la photographie.

Au même moment, à Aubervilliers, une expo sition au 98 avenue de la République valorise le souvenir d’un voyage à Berlin en 2008, quelques années après la réunion des deux parties de la métropole.

Il ne s’agit ni d’un rappel politique ni d’une évocation touristique, mais d’une promena de, parfois de jour, souvent de nuit, dans la nouvelle ville qui a émergé dès l’effacement du mur.

Ce bref séjour est celui de Jean Sebastian, né au Canada et vivant aujourd’hui profes sionnellement à Aubervilliers ; il capte la subtile poésie urbaine diffusée par, entre au tres, la proximité de l’église commémorative du Kaiser Wilhelm sur le Kurfürstendamm, marque de l’Ouest, et un détail de la tour de télévision, autrefois symbole de la RDA.

La qualité des impressions, le jeu as suré de la lumière et de l’obscurité, la maîtrise des gris, les milliers de nuan ces de lumière captées au fil de la mar che sont autant d’éléments séduisants.

En bref, nous vous félicitons pour la netteté du résultat de la “soumission”.

JEAN SEBASTIAN

Foto jeansebastian

MARCO SODINI

arco Sodini né à Rheydt (Alle magne), vit en Sardaigne depuis 1970.

Depuis son enfance, il est passionné par la photo graphie, partageant cette passion avec son maître : son père.

Il travaille en tant que reven deur et photographe depuis 1984, poursuivant l’activité lancée par son père en 1970. Après de nombreuses an nées en tant que photo graphe industriel, il s’est spécialisé dans le reportage. Pendant plusieurs années, il a réalisé des séances de photos pour divers journaux et magazines locaux et na tionaux et a collaboré avec différents éditeurs.

Après une longue expérience professionnelle dans la pho tographie (principalement en tant que photographe de mariage), il a étudié et s’est spécialisé dans la photo graphie publicitaire.

Certaines de ses œuvres photographiques ont signé plusieurs campagnes pu blicitaires, d’autres sont exposées dans diverses ga leries d’art à Milan, Paris, Palau, etc.

N’abandonnant jamais sa passion pour la photo graphie, il continue de col laborer avec des entreprises du secteur.

Il organise des ateliers et des cours de photographie de base et avancée et se consacre souvent à des excursions photographiques de différents types, comme les portraits, les lumières artificielles ou de studio, le reportage, la rue, etc,

Il assiste divers groupes de passionnés de photo graphie, en les aidant dans le choix de leurs portefeu illes ou dans le choix des photographies, des formats et du type de papier pour d’éventuelles expositions de photos.

Dans son activité commer ciale, il est le concession naire exclusif pour la Sar daigne de certaines marques du secteur photographique et, outre la vente de produ its liés à la photographie, il travaille comme imprimeur. Après des années et des années d’impression analo gique avec différents Mini labs, le passage au numériq ue était inévitable pour être en phase avec son temps. Aujourd’hui, il se spécialise dans l’impression Fine Art certifiée.

PALAZZI 17 VENEZIA
Foto marcosodini

é sous les Alpes, Jean

Turco a passé son ado lescence à Chamonix, au pied du Mont Blanc et des plus hauts sommets d’Europe.

Il a étudié la photographie et l’his toire de l’art, a obtenu son diplôme et s’est consacré avec passion à la photographie de haute montagne. A l’âge de vingt ans, il abandonne ce sujet, que la famille Tairraz traite plus que parfaitement, et quitte Chamonix pour Paris où, dans le cadre de la Société Française de Photographie, il rejette le métier de photographe industriel et se tourne vers la photographie exclusivement créative, qu’il expose et vend avec succès dans les galeries.

En même temps, il s’engage profes sionnellement dans une autre de ses passions, ce qui lui permet de voya ger loin de la France avec dans ses bagages ses inséparables Leica et Hasselblad.

Il a photographié d’innombrables paysages en Europe, aux Etats-Unis, dans les Emirats et les sultanats du Golfe, en Russie et en Chine et, né de ses rencontres en Inde et au Pa kistan, il a fait évoluer sa conception du portrait pour mieux la partager. Destinée principalement aux ga leries et aux expositions (ces der nières années, il en a réalisé plus de cent cinquante en Europe, en Rus sie, aux États-Unis, en Chine, en Mongolie, au Kazakhstan, etc.), sa photographie, qu’elle soit en argen tique avec des appareils techniques CamboWide ou Sinar 8 x 10 pouces, ou en numérique dans tous les for mats, lui permet d’illustrer et de par tager sa vision idéalisée du monde dans lequel il vit intensément.

Les nus, les portraits et les na tures mortes sont ses sujets de prédilection et il dirige de nom breuses Master-Classes sur ces su jets à Paris, Venise, Pékin et dans les pays où il est invité à exposer. En plus de son travail personnel, il donne des conférences et fait des ap paritions à la télévision et à la radio, donne des cours dans des écoles de photographie et écrit des articles et des livres sur l’éclairage, Jean Turco travaille principalement sur commande de particuliers ou d’agences de publicité.

Ses photographies, qui figurent dans les collections de plusieurs musées, le Lénine d’Oulianovsk en Russie, le Musée national de la Ré publique du Kazakhstan à Astana, le Nicéphore-Niépce à Chalon-surSaône, etc. et dans de nombreuses collections privées, ont été plusieurs fois récompensées par des prix et des médailles.

Il a notamment reçu des médailles de bronze, d’argent, d’or et d’honneur, ainsi que le prix Niepce, au «Salon» - l’exposition historique et presti gieuse de la «Société des Artistes Français» - au Grand Palais à Paris.

JEAN TURCO

https://www.jeanturco.fr/
Foto jeanturco

‘ai eu l’occasion de rencontrer Jean Turco à l’occasion de l’ex position que la revue « Ici, là-bas et ailleurs«, dont j’ai l’honneur d’être le rédacteur en chef, avait organisée avec Ma rie-Amélie Anquetil comme commissaire et directrice de la publication, dans l’atelier qui fut celui du peintre Henri Pinta, situé dans le 7e arrondissement de Paris, en avril 2015.

C’était le lendemain de mon anniversaire et je me suis rendu compte que je m’étais fait un beau cadeau, tout d’abord parce que je crois que Jean Turco fait partie des personnes, hommes et femmes, qui sont malheureuse ment en train de disparaître de cette planète, mais dont je suis heureux qu’il existe encore des exemples et que j’ai l’occasion de connaître et d’apprécier.

Outre ces qualités profession nelles reconnues dans le monde entier et également en Chine, pour ne pas vous ennuyer avec une longue liste, vous pouvez visiter son site web ou sa page Facebook où il publie réguliè rement ses dernières créations photographiques, dont chaque image est, en soi, une leçon, et pas seulement de composition. Outre ces qualités, je dois dire que Jean Turco est un gentle man, un Signore, comme on di rait en italien, une région qu’il fréquente assidûment, en plus de sa Haute-Savoie natale, de Paris et de bien d’autres lieux, d’où il capture des images qui pourraient faire l’objet d’un ro man, qu’il s’agisse de fermes abandonnées dans le nord-est de l’Italie ou les assemblages d’ob jets disparates dont il parvient à nous montrer les rapports sub tils, même s’ils semblent au premier abord impossibles ou absurdes, nous montrant que même dans ce que nous croyons être la banalité du quotidien, il existe des profondeurs insoup çonnées, des relations, même amoureuses, des contrastes et des conflits qui pourraient nour rir des histoires et des contes.

On peut en dire autant de ces photos de nu, qui semblent rendre un corps féminin en core plus mystérieux, même et je dirais surtout présenté dans sa nudité totale et dans un es pace que l’on pourrait dire oni rique, de rêve éveillé, d’uto pie et de lumière inconnue. J’ai un peu honte de publier au jourd’hui seulement quelques informations avec trois de ces images, dont le choix ne l’of fensera pas, car il est difficile de choisir entre celles qu’il produit avec une énergie remarquable et un talent époustouflant, (suit page 20)

PALAZZI 19 VENEZIA

mais vous pouvez visiter son site web et bien sûr regarder l'interview filmée dans la quelle j'ai trouvé une sélection assez significative de sa pro duction et écouter ses paroles qui nous éclairent sur son ap proche, sa pratique profession nelle et aussi sur son élégance naturelle et très italienne qui témoigne de son origine de Haute-Savoie, un territoire que le Royaume de Sardaigne a cédé à la France en 1859.

J'ai également été particuliè rement sensible à l'amitié que Jean Turco m'a témoignée en assistant à l'inauguration des photographies d'un auteur sarde à Saint Germain des Prés, dont j'étais, avec Marie-Amé lie Anquetil, le commissaire. J'aimerais exposer les œuvres de Jean Turco en Sardaigne et j'espère que cela se fera bientôt avec nos sœurs SARDONIA et UNISVERS.

Merci d'avance pour cette par ticipation.

Vittorio E. Pisu

J'ai publié ce texte dans le sup plément de septembre 2022 de Palazzi A Venezia et je constate finalement que mon souhait a été exaucé, du moins en partie, assez rapidement, mais j'es père organiser une autre expo sition, plus personnelle.

Je tiens à remercier Jean Turco pour l'amitié qu'il me témoigne en participant à cette exposition, qui a pris une im portance croissante au fur et à mesure que les photographes que j'ai sollicités ont commen cé à envoyer leurs images, qui nous offrent un panorama de la sensibilité vraiment impres sionnant par son acuité et son traitement de l'actualité.

La préparation, la réalisation du catalogue, la diffusion de l'événement et la participation musicale d'Antonella Mari ni nous ont incités à imaginer d'autres événements et nous préparons déjà la prochaine exposition collective à la quelle nous espérons intéres ser davantage d'artistes et de photographes.

C'est précisément parce que l'actualité continue d'être des plus préoccupantes que nous estimons qu'il est de notre de voir, je dirais presque de notre obligation, de poursuivre dans cette direction en organisant des occasions de dialogue et de discussion sur des événe ments artistiques qui nous per mettent d'être plus conscients et responsables dans nos com portements et nos actions. Merci de votre participation.

A bientôt.

Vittorio E. Pisu

ARRUBIU ART GALLERY CAFE’

’est en novembre 2019 que j’ai rencon tré Chiara Cossu et le Arrubiu Art Gallery Cafè pour la première fois, à l’occasion de l’exposition col lective «20 x 20» à laquelle par ticipaient également des artistes que j’avais rencontrés à Cagliari. Par exemple Pietrina Atzori, que j’ai rencontrée à la Mani fattura Tabacchi pour l’exposi tion collective «Hoping» orga nisée par l’association Asteras, et qui m’a ensuite invitée dans l’espace qu’elle gère à San Spe rate où, dans sa maison, elle a créé un atelier et une galerie d’art où elle organise des ren contres, des expositions, des performances et des concerts, assistée par Rosaria Straffa laci, que j’ai interviewée plus tard lorsqu’elle participait à des expositions et des spectacles. Et c’est à l’occasion d’une de leurs expositions, où les photo graphies d’Aldo Larosa ont été brillamment contaminées par le duo Pietrina Atzori et Rosaria Straffalaci, que j’ai rencontré la photographe Dolores Mancosu dont j’ai immédiatement ap précié le travail, au point d’uti liser une de ses photographies pour illustrer le projet «Me glio una Donna» (Une Femme c’est Mieux), qui sera réalisé en mars 2021 et auquel j’ai invité

non seulement Mme Mancosu mais aussi Chiara Cossu, qui a proposé d’accueillir les exposi tions de la série dans ses locaux à Oristano.

C’est ainsi que cette collabo ration a commencé, d’abord avec mes linogravures repré sentant les Casotti del Poetto, aujourd’hui disparus, une ex position animée par la musique des Bosons (Sandro Perdighe à la guitare et à d’autres instru ments de son invention, et Sem Devigus à la batterie), et ensuite avec l’exposition des peintures de Laura Zidda, toujours ac compagné musicalement par les Bosons now Bosonik, aux quels s’est joint Stefano Daga au saxophone, puis par les pho tographies de Dolores Mancosu et d’Antonella Cannas Habens, qui a eu le privilège d’inaugu rer la petite salle du fond, que j’aime à considérer comme un lieu spécial où ne sont exposées que des images rares, transgres sives et borderline.

Je l’ai appelé «Inferno» en sou venir de l’endroit, non seule ment hypothétique mais bien réel, où la censure vaticane re léguait les œuvres considérées comme licencieuses, blasphé matoires et illicites.

Puis ce fut le tour des trente toiles de Tiziana Marongiu, peintre de Dorgali au grand

talent expressif, pour conti nuer avec les œuvres des sœurs Sara et Stefania Pedoni, qui ont connu un grand succès bien mé rité, justifié par leur maîtrise ex pressive et le sujet traité. Dernièrement, la présentation des Cafetières anamorphiques de Salvatore Atzeni a encore une fois été un succès auprès du public et de la critique, allant jusqu’à conclure la vente de plusieurs des œuvres exposées. Ainsi, cette exposition collec tive qui réunit une quinzaine de photographes d’horizons différents mais de sensibilités convergentes promet d’être un moment particulièrement in tense de cette heureuse collabo ration qui, je l’espère, se pour suivra avec les projets que nous avons déjà commencé à imagi ner et à travers lesquels nous voulons impliquer un nombre de plus en plus important d’ar tistes, tant peintres, sculpteurs, photographes, musiciens qu’au teurs et acteurs de théâtre.

Espérant une rémission des conséquences de la pandémie de covid-19 et une conclusion ra pide et impartiale du conflit qui génère non seulement des des tructions et des morts, mais aus si des difficultés et des pénuries d’énergie et d’aliments de base. Je nous le souhaite sincèrement. Vittorio E. Pisu

(suit de la page 19)

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