vitamine 12/2025-1/2026

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vitamine

lecture vitaminée pour les professionnels de l’automédication 12/2025–1/2026

Accompagner les apprentis dans leur envol

De quand cela date-t-il…?

Un petit voyage dans le temps à la découverte des analgésiques, des sprays nasaux et des vitamines

La branche se retrouve

De bons échanges et un large consensus ont caractérisé l’assemblée des délégués et l’assemblée générale

Commencer la nouvelle année avec optimisme

Un droguiste, une psychologue et une pasteure racontent comment rester confiants

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Assemblées des délégués et générale le même jour

Les participants aux assemblées des délégués et générale ont pu s’accorder sur de nombreux points.

Les requêtes des sections, les élections, la nouvelle stratégie et la révision des statuts ont été au centre des discussions.

Impressum vitamine

Thème central

Combattre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée

La branche de la droguerie est appelée à proposer suffisamment de places d’apprentissage aux jeunes intéressés. Découvrez dans l’article à la une comment y parvenir et pourquoi la formation est une source de satisfaction.

Editeur Association suisse des droguistes, Rue Thomas-Wyttenbach 2, 2502 Bienne, Téléphone 032 328 50 30, info@drogistenverband.ch

Distribution vitagate sa, Rue Thomas-Wyttenbach 2, 2502 Bienne

Directrice et responsable Ventes: Tamara Gygax-Freiburghaus, t.gygax@vitagate.ch

Annonces: Tamara Gygax-Freiburghaus, Marlies Föhn, Valérie Rufer, Janine Klaric, inserate@vitagate.ch

Abonnements et distribution: Sabine Andersen, vertrieb@vitagate.ch

Rédaction

Direction de l’édition: Heinrich Gasser, h.gasser@vitagate.ch

Rédactrice en chef: Céline Jenni, c.jenni@vitagate.ch

Ont collaboré à la rédaction de ce numéro: Claudia Merki, Désirée Klarer, Martina Huber

Conseils spécialisés: Dr oec. troph. (Univ.) Monika Wilhelm

Traduction: Daphné Grekos, Marie-Noëlle Hofmann

Couverture: stock.adobe.com/antpkr

Production

Layout: Claudia Luginbühl

Impression: Courvoisier-Gassmann SA, Bienne 6 e année: paraît 10× par an © 2025 – vitagate sa, Rue Thomas-Wyttenbach 2, 2502 Bienne

Magazine officiel de l’Association suisse des droguistes et média d’Employés Droguistes Suisse

Thème central 24

Soutien en cas de troubles psychiques

Pendant leur apprentissage, les jeunes sont dans une phase de développement vulnérable et sont souvent confrontés à des difficultés psychologiques. Mona Ammann, coach professionnelle, explique comment reconnaître les signes d’alerte.

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Martin Studer élu au comité central

Martin Studer, droguiste diplômé ES, est un homme d’action qui souhaite apporter un vent de fraîcheur au comité central.

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La bourse d'emplois: vitajobs.ch

Bourse d’emploi pour les professions de la santé.

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Renforcer la confiance et l’optimisme

Une psychologue, un droguiste et une pasteure racontent comment ils restent confiants et donnent des conseils pour avoir une vision positive du monde.

Connaissances spécialisées

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Influence du microbiome sur les rhumatismes

Les causes des rhumatismes ne sont pas encore entièrement élucidées, mais le microbiome semble jouer un rôle. Deux experts nous donnent un aperçu des liens existants et de l’état actuel de la recherche.

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Employés Droguistes Suisse

La 2e partie de la série consacrée à la CCT de la branche de la droguerie explique pourquoi les CCT renforcent la sécurité juridique.

Voyage dans le passé

De nombreuses découvertes dans le domaine des analgésiques, des sprays nasaux, des antibiotiques, des vitamines ou des crèmes ont moins de 100 ans. Faites un petit voyage dans le temps!

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Qu’est-ce qui aide en cas de burn-out?

Dans une interview, Barbara Bussmann, droguiste diplômée ES, explique à partir de quand le stress devient un problème et quelles plantes peuvent aider. 38

Les rendez-vous de la branche 2026

Aperçu des dates concernant la formation et l’ESD et des événements de la branche.

Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes!

La solution est entre nos mains

La plupart d’entre nous en ont assez d’entendre parler de «pénurie de personnel qualifié». Pourtant, le problème est omniprésent et persiste. Il incombe à d’autres de le résoudre: les politiciens, les associations, qui que ce soit, selon le discours ambiant. Faux: la solution est entre nos mains! Il faut être prêt à former et à rendre le métier si attrayant que les apprentis souhaitent rester dans la branche. C’est la réponse à la pénurie de personnel. Et c’est aussi la seule qui soit durable. Cependant, la formation ne doit pas être considérée comme une corvée. C’est un plaisir! C’est gratifiant de voir les apprenties et apprentis se surpasser. Les équipes bénéficient de la présence de jeunes collaboratrices et collaborateurs qui apportent un vent de fraîcheur et ouvrent de nouvelles perspectives.

Enseigner quelque chose aux jeunes, les stimuler et les encourager, cela demande du temps, de l’énergie et de l’argent, c’est certain. Mais ne pas former, être en sous-effectif permanent et perdre de plus en plus de points de vente, cela coûte encore plus cher. Comme vous pouvez le lire dans l’article de couverture en page 18, il est souvent rentable de former des apprentis, après la première année déjà. Nous en appelons donc à vous! Pour qu’il y ait suffisamment de places d’apprentissage, il faut encore plus de formatrices et formateurs. Le cours de formatrice ou formateur est également une excellente occasion pour les droguistes CFC d’élargir leurs compétences et d’assumer des responsabilités.

Anita Finger Weber, membre de la direction, a.finger-weber@drogistenverband.ch

Unissons nos forces pour avancer

Une assemblée générale et une assemblée des délégués le même jour en 2025? Un objectif ambitieux. L’Association suisse des droguistes (ASD) l’a rendu possible. Cet événement de grande ampleur a été marqué par un large consensus.

«Nous nous efforçons d’utiliser les ressources avec mesure. C’est pourquoi nous avons décidé d’organiser le même jour l’assemblée des délégués (AD) et l’assemblée générale (AG)», a déclaré Jürg Stahl en ouvrant l’AD à 9h30 précises. Après son allocution générale, le président de l’ASD a souhaité la bienvenue aux invités de l’assemblée traduite simultanément: Martin Bangerter, président du conseil d’administration de vitagate sa, co-président de la Fedmedcom et directeur de l’ASSGP, Martin Studer, candidat au comité central,

et Urs Furrer, directeur de l’Union suisse des arts et métiers (usam). 34 délégués étaient présents.

De la droguerie à la scène politique

Après le discours d’ouverture de Jürg Stahl, Urs Furrer a pris la parole: «Quiconque consulte un droguiste renforce sa compétence et sa responsabilité en matière de santé. C’est ce qu’écrit l’ASD sur son site»,

7 Désirée Klarer |  F D Marie-Noëlle Hofmann | Miriam Kolmann
Des bulletins de vote levés: les membres ayant le droit de vote étaient d’accord sur pratiquement tous les points et ont exprimé leur approbation en agitant leurs bulletins de vote.

droguistes présents discutent

a-t-il commencé avant de faire un lien avec l’économie suisse: «La responsabilité et la compétence sont aussi les conditions de base d’une économie de marché qui fonctionne et de notre démocratie.» Il a décrit l’évolution de la politique économique avec une métaphore de diagnostic médical: «Des irritations graves des voies respiratoires économiques dues à une concentration trop élevée de particules de paragraphes, associées à une flatulence administrative.»

L’usam s’engage en faveur d’une réduction massive des réglementations légales pour les PME, dont font partie les drogueries. «C’est un combat de David contre Goliath, mais nous le mènerons», a-t-il affirmé.

Ordre du jour, décisions et état des lieux

Après le discours d’Urs Furrer, les décisions et l’état des lieux de l’entreprise vitagate sa ont suivi. Les procès-verbaux de l’AD 2024, le rapport annuel 2024, le bilan annuel et des fonds 2024 ainsi que le nouveau règlement d’organisation de l’ASD et les adaptations de la convention collective de travail

ont été approuvés. De même que les actes financiers 2026 et le budget 2026. La requête du comité central de réviser le règlement sur la formation a été retirée. Ce règlement fera plutôt l’objet d’un workshop en 2026 et le nouveau règlement sera soumis au vote lors de l’AD 2026.

Dans le cadre des comptes annuels, un rapport a également été présenté sur vitagate sa, qui opère depuis début 2024 en tant que maison d’édition indépendante. «Le marché des médias est soumis à une forte pression», a admis sans détour Jürg Stahl. Cela concerne également vitagate sa. La directrice Tamara Gygax a ajouté: «Les médias grand public connaissent actuellement des difficultés sur le marché publicitaire. Nous le constatons également.» Les secteurs de la fourniture de contenus et des médias spécialisés sont toutefois en bonne voie. En réponse aux critiques du public, elle a déclaré: «Nous avons déjà pris des mesures, notamment le changement de papier d’impression, le lancement de vitajobs.ch et de pharmadvice.ch . Afin de contrer l’évolution du marché publicitaire, nous nous efforçons de développer nos prestations et d’ouvrir de nouveaux domaines d’activité.»

Les quatre participants aux SwissSkills sont heureux de recevoir cet hommage et ces cadeaux. De g. à d.: Rosemarie Meyer-Strähl, membre du CC, Raissa Svetlana Kuoni, Dominik Ventura Dos Santos, Andrea Zihlmann, Silja Blattner, Anita Finger Weber, responsable de la formation à l’ASD, et le président central, Jürg Stahl.

Les
et donnent leur avis – sur la photo, Jan Kasser.

Le comité central est composé de:

Rosemarie MeyerSträhl, Elisabeth von Grünigen, Raphael Wyss, Adrian Würgler, Martin Studer (nouveau) et Jürg Stahl.

Requêtes des sections

Les sections ont déposé plusieurs requêtes. La section Suisse romande a déposé une requête visant à préciser la désignation professionnelle «Drogist/Drogistin EFZ – Droguiste-herboriste CFC». Le métier d’herboriste n’est plus reconnu dans la liste officielle des professions et il n’existe actuellement que des cours avec attestation de participation sans valeur juridique. La section Suisse romande a argumenté que les personnes qui suivent ces cours se présentent ensuite dans les drogueries avec des connaissances professionnelles insuffisantes. «Notre objectif est d’encourager les personnes intéressées à suivre la formation de droguiste. Elles pourront ainsi exercer leur passion pour les plantes de manière professionnelle et reconnue sur le plan juridique.» Le comité central avait recommandé à l’unanimité de rejeter la requête, car une telle modification aurait des conséquences importantes sur la révision totale de la formation initiale et serait problématique sur le plan juridique et sur le plan du contenu. Après une discussion approfondie, la requête a été rejetée par 26 voix, 7 voix et une abstention.

Elections et adoption

è Vous trouverez toutes les photos de l’assemblée des délégués ICI.

Les élections se sont déroulées dans un esprit de consensus. Von Graffenried AG Treuhand, Berne, a été confirmée comme organe de révision. Urs Nussbaumer a été réélu membre de la commission de vérification des comptes et Elisabeth von Grünigen a été réélue membre du comité central.

Martin Studer a été élu pour succéder à Jürg Rolli, qui quitte le comité central après 21 ans de service. Martin Studer a remercié «pour la confiance et les éloges anticipées». Vous en apprendrez plus sur Martin Studer en page 10. Jürg Stahl a salué le travail de longue haleine de Jürg Rolli: «Au cours des 20 dernières années, Jürg a marqué de son empreinte l’ASD par ses travaux visionnaires en matière de finances.» Il a su communiquer clairement ses opinions et poser des questions critiques. Jürg Rolli a été élu à l’unanimité membre d’honneur de l’Association suisse des droguistes. «Je vous remercie pour cette distinction. Cela m’a vraiment ému et je ne m’y attendais pas. Je trouve que c’est un peu exagéré, mais je vous remercie», a déclaré Jürg Rolli, visiblement ému.

Hommage aux participants aux SwissSkills

Après l’assemblée des délégués du matin, l’assemblée générale a débuté à 14h00. Plus de 100 membres et invités se sont réunis pour discuter des modifications des statuts et pour en savoir plus sur la nouvelle stratégie. Avant de passer aux points à l’ordre du jour, les participants ont pu visionner le film de présentation des SwissSkills. Les trois médaillés, à savoir Andrea Zihlmann, Silja Blattner, Dominik Ventura Dos Santos et une quatrième participante, Raissa Svetlana Kuoni, étaient présents à l’assemblée générale. Jürg Stahl a remis des prix d’un montant de 1 500 francs, 1 000 francs et 500 francs aux trois premiers. Les jeunes talents étaient visiblement ravis et ont tous convenu qu’ils participeraient à nouveau aux SwissSkills et qu’ils recommandaient vivement cette expérience. Les prochains SwissSkills auront lieu du 15 au 19 septembre 2027.

Ludmilla Wüthrich se présente

Jürg Stahl a également accueilli en tant qu’invitée spéciale Ludmilla Wüthrich, la nouvelle directrice de l’ESD. «La formation professionnelle me tient à cœur», a déclaré Ludmilla Wüthrich, qui a brièvement résumé son parcours: apprentissage d’employée de com-

merce, études en gestion d’entreprise à Neuchâtel et dix ans dans diverses institutions de formation. «J’ai été étudiante, enseignante, experte – je connais toutes ces fonctions.» Elle est honorée de pouvoir désormais diriger l’ESD. «Je suis très heureuse de pouvoir travailler avec vous tous», a conclu Ludmilla Wüthrich. Vous en apprendrez davantage sur Ludmilla Wüthrich dans le numéro 2/2026 de vitamine.

Stratégie pour l’avenir

Après les explications de la nouvelle directrice de l’ESD, Elisabeth von Grünigen et Frank Storrer ont présenté les résultats du processus stratégique. Ce processus s’est appuyé sur six sondages avec plus de 3 000 réponses et 16 workshops avec plus de 300 participants. Chaque groupe a travaillé sur les résultats du groupe précédent, ce qui a permis de créer une continuité dans le processus. Le résultat est une orientation claire et cinq champs d’activité sur lesquels les drogueries souhaitent se concentrer à l’avenir: l’automédication, la médecine complémentaire, la fabrication, le conseil et la prévention et le numérique. Vous trouverez les détails de la stratégie dans le numéro 11/2025 de vitamine ou dans la brochure «Stratégie» (lien ci-contre). Jürg Stahl a remercié les deux responsables: «Vous avez réalisé un travail hautement professionnel et compétent pour permettre aux représentants de la branche de marquer le processus au niveau du contenu.» Elisabeth von Grünigen a souligné, après la présentation, qu’il s’agissait d’un processus continu. «Il y a toujours des choses qui changent et nous continuerons à adapter la stratégie en conséquence. En tant que branche, nous devons maintenant mettre en œuvre les mesures et les changements.» Chacune et chacun est appelé à contribuer à la formation et au développement de la branche de la droguerie.

Révision des statuts: discussion animée

La révision des statuts a occupé une grande partie de l’assemblée générale (vous trou-

verez les détails des modifications dans le numéro 11/2025 de vitamine). Elisabeth von Grünigen et l’avocate Sylvia Schüpbach de Pharmalex ont présenté les modifications, qui ont été votées en plusieurs blocs. L’objectif de la révision des statuts est de refléter la situation actuelle du marché, d’intégrer mieux la branche et de simplifier les catégories de membres, a expliqué Elisabeth von Grünigen. L’extension des tâches de l’association aux prestations a été acceptée. Les nouvelles catégories de membres et les articles relatifs aux organes et à l’assemblée générale ont également été acceptés.

Droit de vote pour les groupements et les chaînes

La nouvelle organisation de l’assemblée des délégués et le nouveau droit de vote pour les sections, les chaînes et les groupements ont suscité un débat animé. Sur un total de 60 voix de délégués au maximum, 36 seront désormais attribuées aux sections et 24 aux chaînes et groupements. Jan Kasser, de la section Zurich/Schaffhouse, a posé une question critique: «Pourquoi veut-on donner plus de poids aux groupements?» Jürg Stahl a répondu: «Il n’est pas cohérent que les groupements soient associés à l’échange d’informations mais ne fassent pas partie de l’organe de décision. La proportion de 36 et 24 garantit que les groupements ne peuvent pas dépasser les sections.»

Patrick Hurter, de Swidro, a expliqué la position des groupements: «Si le droit de vote est accordé, Swidro serait par exemple prêt à soutenir davantage les décisions. Cela pourrait renforcer la mise en œuvre.» La nouvelle répartition des voix a finalement été acceptée. Les dispositions relatives à la limitation du mandat, à la conférence de la branche et aux articles sur les recours et les statuts des sections ont également été adoptées. Les membres ont ensuite approuvé les statuts révisés lors du vote final. 

è Lisez la brochure «Stratégie» pour en savoir plus sur la nouvelle mission, la vision et les lignes directrices de l’ASD.

è Vous trouverez toutes les photos de l’assemblée générale ICI.

Martin Studer: le créateur avec un saxophone et un drive

Un vent frais souffle au sein du comité central de l’ASD: Martin Studer incarne ce dont d’autres ne font que parler: l’agilité, l’activisme et la volonté absolue de faire avancer les choses - de préférence dès hier.

7 Désirée Klarer |  F D Marie-Noëlle Hofmann

«Si je n’arrive pas à faire avancer un dossier, je me fâche rapidement», déclare Martin Studer sans détour. Cette franchise est une caractéristique du droguiste ES et entrepreneur, tout comme son envie de ne pas réfléchir trop longtemps à une chose, mais de la mettre en œuvre. Martin Studer n’est pas un perfectionniste, mais un pragmatique. «Il faut avancer un jour», dit-il. L’esprit de clocher, les structures rigides et la monotonie sont un cauchemar pour lui. «Je ne pourrais jamais rester assis dans un bureau à remplir des tableaux Excel toujours identiques. À la quatrième ligne, je serais déjà absent mentalement.»

Entre musique et bilan

Quand il ne s’occupe pas de ses drogueries ou qu’il ne s’investit pas dans le marketing et la gestion de la Suisse romande en tant que membre du conseil d’administration de swidro, il prend son saxophone. Il est actif dans deux formations musicales: le Village Street Band et le Martin Ingold Band, où d’anciens professionnels jouent de la musique de danse au plus haut niveau. «La musique est une passion», explique simplement le nouveau membre du comité central. Il fait aussi de la voile, du VTT, du vélo de course et des sports d’hiver. L’activité physique est importante pour lui, l’immobilisme est un mot inconnu. «Je suis un créateur spontané», se décrit-il.

Une qualité qui lui est bénéfique dans son entreprise, mais qui lui demande de la

patience dans les instances. «J’ai dû l’apprendre. Ça ne va pas toujours aussi vite que je le souhaiterais.» À 58 ans, il a appris à mieux tenir compte des autres, à ne pas toujours vouloir aller de l’avant à tout prix. «Je ne suis plus aussi têtu», sourit-il. Mais l’énergie, elle, est toujours là.

Du hasard à la vocation

C’est un hasard qu’il ait consacré son énergie professionnelle à la branche de la droguerie. Sa mère tenait une droguerie, mais ce n’était pas le coup de foudre. Adolescent, Martin Studer gagnait son argent de poche sur des chantiers et dans la ferme de son oncle. De 1984 à 1988, il a suivi une formation professionnelle de droguiste CFC. Il a ensuite travaillé à Gstaad (BE), Lausanne, Neuchâtel et, enfin, en tant que directeur à Samedan, en Engadine. 1997 a marqué un tournant: d’abord, des études en économie d’entreprise avec une spécialisation en marketing à la Haute école de Berne, puis cinq ans dans la gestion de marque chez Kambly. «Le marketing est le domaine le plus passionnant dans les FMCG», déclare-t-il. FMCG signifie «Fast Moving Consumer Goods». «On ne les achète pas de manière planifiée, mais souvent sur une impulsion.» En 2005, à 37 ans, Martin Studer revient dans la branche: après le développement réussi de la droguerie Buchsi à Münchenbuchsee (BE) et de la droguerie à Fraubrunnen (BE), il a fondé l’actuelle droguerie Studer SA à

Bremgarten (BE). Qu’est-ce qui l’a poussé à le faire? «On peut avancer sans passer par la direction et le conseil d’administration. Mais cela implique bien sûr plus de risques, plus de responsabilités et plus de travail.»

Fais-le!

Il n’a jamais regretté le passage du statut d’employé à celui d’entrepreneur. Son conseil à ceux qui hésitent? «Ne réfléchissez pas trop. Il faut juste se lancer!» L’échec fait autant partie de la vie que le fait de prendre des risques. «Jusqu’à présent, j’ai eu la chance que mes attentes pour l’avenir n’aient pas été trop éloignées de la réalité. Les choses se sont déroulées en grande partie comme je l’avais imaginé», explique-t-il. Le succès implique bien sûr de bien observer et d’identifier les potentiels du marché à un stade précoce. «Il faut aborder les choses de manière stratégique et ne pas sauter sur tous les trains en marche», souligne-t-il. Outre l’agilité, les employés sont le facteur de réussite le plus important pour Martin Studer. «Il faut trouver les bonnes personnes, tout en dépend», déclare-t-il avec conviction. Dans son entreprise, il met l’accent sur une ambiance ouverte et détendue, dans laquelle l’humour ne doit pas manquer. «Stresser les gens ne sert à rien», dit-il. «Il faut présenter les objectifs avec légèreté et humour.» La fiabilité, l’ouverture, la ponctualité sont des choses importantes pour lui. Mais aussi la performance. «Je suis exigeant, mais c’est nécessaire. Sinon, vous serez dépassés par la concurrence.»

Rôle au comité central: esprit d’équipe

Pour Martin Studer, se plaindre ou attendre la retraite n’est pas une option. Le travail associatif au sein du comité central de l’ASD

Christoph Jungen

l’attire, notamment en raison de l’atmosphère de renouveau qui règne dans la branche. «Et j’ai envie de me lancer dans quelque chose de nouveau», déclare-t-il. Martin Studer se voit comme un membre d’une équipe et comme un générateur d’idées en coulisses: «Je suis celui qui fait avancer les choses avec de bonnes idées. D’autres sont meilleurs pour trouver un équilibre.»

Sa vision est claire: «Je souhaite positionner la branche de la droguerie de manière à ce qu’elle se porte encore bien dans vingt ans.» Pour cela, il souhaite apporter davantage de pratique dans le travail de l’association et améliorer la communication avec les membres. «De nombreuses entreprises sont plus avancées que l’association. Cela vaut la peine d’y regarder de plus près», constate-t-il sans détour.

Un exemple concret: renforcer les compétences médicales. Dans la droguerie du futur, Martin Studer ne veut pas de clients qui demandent: «Avez-vous ce produit?» mais de ceux qui disent: «J’ai un problème - que dois-je faire?» Car si l’on se contente de proposer un produit, on est interchangeable, «mais pas si l’on dispose de véritables compétences en matière de conseil.» 

La musique est sa passion: entrepreneur et droguiste, Martin Studer trouve un équilibre entre son travail et la pratique du saxophone.

Martin Studer est droguiste ES et économiste d’entreprise HES. Depuis 2017, il est membre du conseil d’administration de swidro sa. En novembre 2025, il a succédé à Jürg Rolli en tant que responsable des services centraux au sein du comité central. Marié et père de quatre enfants, il trouve son équilibre dans le sport et le temps passé avec les personnes qui lui sont chères. Il aime passer ses vacances au bord de l’Atlantique ou en Engadine, où il peut déguster son plat préféré: les pizzoccheri.

Un nouveau marché de l’emploi pour le secteur de la santé

vitajobs.ch est la toute nouvelle plateforme d’offres d’emploi pour le secteur de la santé – avec des fonctionnalités modernes et des conditions attractives.

7 Céline Jenni |  F D Marie-Noëlle Hofmann

Depuis le 1er septembre 2025, la nouvelle plateforme d’offres d’emploi vitajobs.ch est en ligne en allemand. «Elle est attractive, moderne et efficace pour trouver du personnel qualifié dans le secteur de la santé», déclare Heinrich Gasser, responsable de la rédaction et membre de la direction de vitagate sa, qui a participé activement à la réalisation du projet. Il se réjouit particulièrement du fait que les droguistes disposent désormais d’un marché du travail moderne. Jusqu’à présent, le marché de l’emploi des droguistes se limitait à une liste de fichiers PDF sur le site internet de l’Association suisse des droguistes, sans

possibilité de recherche ou de filtrage. C’est précisément cette possibilité qui est offerte sur vitajobs.ch

Pratique pour les personnes qui cherchent un emploi…

Les personnes à la recherche d’un emploi peuvent filtrer les offres d’emploi selon différents critères, par exemple par branche, par région ou par type d’emploi. Elles peuvent également activer un système d’alerte personnel: si une nouvelle offre d’emploi correspondant à leurs critères

Der Stellenmarkt für Health, Care & Pharma

(par exemple «direction d’entreprise», «temps partiel») est publiée, elles sont immédiatement informées. «Auparavant, il fallait vérifier presque chaque jour si une nouvelle offre d’emploi était publiée. Avec le système d’alerte, c’est beaucoup plus simple», explique Heinrich Gasser. Les personnes à la recherche d’un emploi peuvent également créer un profil et télécharger leur CV gratuitement. Si un employeur est intéressé par une personne, il peut lui envoyer une demande pour consulter le CV. Celle-ci peut alors accepter ou refuser la demande. Si elle accepte, l’entreprise peut consulter le CV et prendre directement contact avec le candidat. Il n’existe toutefois pas d’algorithme qui mette automatiquement en relation les employeurs et les candidats.

…et attractif pour les employeurs

Sur vitaJobs, les employeurs peuvent non seulement publier des offres d’emploi, mais aussi présenter leur entreprise à travers un profil. Une entreprise peut décrire en détail ses activités et ses valeurs, intégrer son logo, des photos ou des vidéos et créer des liens vers ses réseaux sociaux. Lorsqu’ils publient des offres d’emploi, les employeurs peuvent également choisir toute une série de services supplémentaires: avec le «Booster», par exemple, une offre d’emploi est affichée en tête des résultats de recherche pendant toute sa durée de validité, afin d’obtenir une visibilité encore meilleure. Une offre d’emploi peut également être diffusée sur les réseaux sociaux. Tous les membres de l’ASD ont reçu un code de réduction leur permettant de bénéficier d’une remise de 50 % sur le prix normal de tous les services. «Les grandes entreprises ou les groupements bénéficient en outre de remises quantitatives intéressantes», explique Heinrich Gasser, «et il est par

exemple très pratique pour un groupement de pouvoir publier des offres d’emploi pour tous ses membres à partir d’un seul compte.» De plus, vitaJobs soutient le recrutement de la relève en proposant gratuitement la publication d’offres de stages, d’apprentissages et de stages pratiques.

Professions de la santé

En termes de fonctionnalités, vitaJobs ne diffère pas beaucoup des autres portails d’emploi en ligne. «L’audience est nettement plus limitée que celle des principaux portails d’emploi», explique Heinrich Gasser, «mais en contrepartie, le taux de perte de diffusion est beaucoup plus faible, car on cible directement les bonnes personnes.» vitaJobs est une plateforme d’emploi spécialisée dans la santé, les soins et la pharma, où l’on peut publier des offres d’emploi dans tous les métiers de la santé, poursuit Heinrich Gasser. Et comment une plateforme d’emploi peut-elle s’intégrer à une entreprise de médias? «Outre les activités d’édition, vitagate sa propose d’autres prestations au profit des acteurs de la branche de la santé, comme les drogueries et les pharmacies», explique Tamara Gygax, directrice de vitagate sa.

vitaJobs bientôt en français

Actuellement, la plateforme est traduite et configurée en français. «Nous sommes confiants que nous pourrons lancer la version française dans les prochaines semaines. Si ça correspond aux attentes de nos clients, nous pourrions également envisager des versions italienne et anglaise», explique Heinrich Gasser, qui ajoute: «Nous n’en sommes qu’aux débuts, mais nous sommes convaincus que vitajobs.ch deviendra rapidement un marché de l’emploi spécialisé reconnu.» 

Vous cherchez un nouvel emploi? Un poste de rêve à pourvoir?

è Vous trouverez toutes les offres d’emploi sur vitajobs.ch. Si vous cherchez un emploi, vous pouvez également vous inscrire, télécharger votre CV et configurer une alerte emploi. Les employeurs peuvent quant à eux publier une offre d’emploi et créer un profil d’entreprise en un rien de temps.

Une bonne nouvelle année? Une bonne nouvelle année!

La nouvelle année approche, mais les différentes crises mondiales ne nous donnent pas très envie de regarder l’avenir avec espoir. Un droguiste, une psychologue et une pasteure nous montrent comment se concentrer sur le beau et le bon, et comment chacun peut y contribuer.

Depuis 2025, Laura Trinkler propose des consultations psychologiques en ligne en allemand pour les adultes sur son site lauratrinkler.ch. Avec un accent sur la gestion du stress et le renforcement de la résilience. La jeune femme de 29 ans est titulaire d’un master en psychologie, avec une spécialisation en psychologie de la santé et en psychologie clinique. Elle est également conseillère en résilience et bien-être.

7 Claudia Merki |  F D Marie-Noëlle Hofmann

«Se reprogrammer en positif»

Laura Trinkler, qu’est-ce qui aide à lutter contre le mal de vivre? En tant que psychologue, que dites-vous à vos clientes et clients?

Laura Trinkler: Il est utile de se concentrer sur ce que l’on peut influencer soi-même, par exemple en choisissant avec attention les informations que l’on consomme et en faisant des choses qui nous font du bien.

Est-ce suffisant de se concentrer sur des petites choses positives, comme une soirée wellness avec une amie?

D’un côté, il est bon de se créer de tels îlots. Ils nous donnent de l’énergie, nous font du bien, mais ça ne suffit pas. C’est comme si on ne donnait de l’eau à une plante que tous les deux mois. L’important est de développer des habitudes saines et de les intégrer régulièrement dans la vie quotidienne.

Comment faire?

Le cerveau, en raison de l’évolution, recherche le négatif pour nous protéger du malheur. Il s’agit maintenant de le «reprogrammer» en positif. Par exemple, on pourrait chaque soir faire le bilan de la journée et identifier trois moments ou situations qui nous ont rendus reconnaissants. Et les noter ensuite. Plus on le fait, plus notre cerveau recherche automatiquement le positif – ce qui nous rend heureux!

À quoi pourrait ressembler un tel moment de gratitude?

Ce sont de petites choses. Avoir cinq minutes de plus le matin et ainsi pouvoir aborder la journée plus sereinement. Profiter du soleil à midi, alors que du mauvais temps était annoncé. En se concentrant sur ce genre de choses, on réalise à quel point la vie quotidienne en est remplie. Il s’agit de prendre conscience des aspects positifs de la vie. C’est aussi une question de prophétie auto-réalisatrice. Si l’on pense qu’une chose négative va nous arriver, il y a de fortes chances qu’elle nous arrive. Mais si l’on se dit «tiens, ça va être une belle journée», on voit les opportunités et on en profite.

Beaucoup ne perçoivent plus correctement leur environnement et eux-mêmes, notamment parce que leur téléphone portable les absorbe.

Le plus pervers avec les réseaux sociaux, c’est qu’ils nous distraient de nos propres émotions négatives. Cela nous empêche de découvrir d’où elles viennent. Mais pour pouvoir agir, il faut d’abord en être conscient.

Vos thèmes en tant que psychologue incluent le renforcement de la résilience. La résilience, un mot à la mode que l’on entend souvent. Que signifie-t-il?

Cela signifie faire face aux crises et aux défis quotidiens avec les ressources dont on dispose et en tirer des leçons. Cela ne signifie pas ne jamais vivre de crise, mais savoir se débrouiller, même avec l’aide d’amis ou de professionnels. Pour réagir le plus tôt possible aux défis, il est important de prêter attention à son propre état d’esprit. Dans notre monde moderne, où tout va très vite et où nous sommes constamment distraits, il est facile de ne pas y penser.

Que faire?

S’exercer. Pour prendre un moment pour soi, on peut s’imposer un rendez-vous et se demander: «Comment ça va, de quoi ai-je besoin?» On peut le faire devant la machine à café, ça ne prend pas beaucoup de temps. Pour se calmer dans des situations stressantes, il est utile de ne faire qu’une seule chose à la fois et de ralentir consciemment ses mouvements. Cela envoie un signal au système nerveux que nous sommes en sécurité et que nous n’avons pas besoin de combattre ou de fuir. Le corps dit au cerveau comment il va, et non l’inverse.

Qu’est-ce que vous faites pour vous-même au quotidien pour renforcer votre résilience?

Je tire beaucoup d’énergie des relations sociales, elles me font du bien. Et pendant la saison sombre, je m’efforce de sortir à midi pour profiter de la lumière et du soleil.

«Les gens peuvent résoudre des problèmes»

Thomas Schneider, on vous a décrit comme un «droguiste heureux». Comment y arrivet-on à l’heure actuelle?

Thomas Schneider: Je ne me dirais pas particulièrement heureux. Mais je m’efforce de ne pas perdre de vue la vue d’ensemble dans les soucis et les problèmes quotidiens. Je suis convaincu que nous

sommes globalement très bien lotis. Nous vivons en Suisse dans un monde que nos arrière-grands-parents n’auraient même pas osé rêver: le risque de subir des violences n’a jamais été aussi faible en Europe occidentale! Nous n’avons plus à craindre que nos enfants ne survivent pas à leur premier anniversaire. Le droit de vote des femmes, une douche chaude, un réfrigérateur - tout cela est devenu une évidence. Les nouvelles négatives qui nous parviennent constamment pèsent sur notre moral et déforment notre perception.

Tout le monde n’a pas une grande force intérieure. Comment vous assurez-vous que votre équipe va bien?

Il est essentiel que chacun puisse être luimême, donc aussi malheureux ou triste, et qu’il puisse l’admettre ouvertement. Il est aussi permis d’être de mauvaise humeur! En tant que directeur d’entreprise, il est absurde de mettre le travail avant tout. Il faut que les employés se sentent bien. Le travail doit être un moyen agréable de passer le temps et pas seulement un moyen de gagner sa vie. Il s’agit de trouver un sens au travail, d’être satisfait, de réussir et de pouvoir faire de petites choses positives. C’est ce à quoi nous travaillons constamment.

Comment gérez-vous personnellement la déprime?

Les amis et les proches sont très précieux. Parfois, un simple sourire suffit à me redonner le moral. Je suis profondément convaincu que la plupart des gens sont bons, que le monde va bien. Le positif l’emporte. On peut le voir si on le veut. Je crois que nous allons vers un avenir meilleur.

Qu’est-ce qui vous nourrit, vous rend heureux?

La lecture d’un bon livre, comme celui de Rutger Bregman, «Im Grunde gut» («Intrinsèquement bon»: ndlt), me donne de

Thomas Schneider est droguiste diplômé ES, codirecteur et propriétaire de la droguerie Medicus à Degersheim (SG). Ce père de deux enfants, âgé de 35 ans, est décrit comme «heureux».
Kontoulis

l’espoir. Ou des faits positifs, comme la réduction de la taille du trou dans la couche d’ozone grâce aux mesures internationales visant à réduire les substances qui l’endommagent. Ou encore l’augmentation significative de la superficie des zones protégées au cours des dernières années. Ces évolutions montrent que les gens sont capables de résoudre des problèmes. À la fin de chaque année, j’essaie d’intégrer de tels exemples dans nos lettres à notre clientèle.

Comment abordez-vous les clients qui ne vont pas bien mentalement?

Cela peut sembler banal, mais il est important de prendre le temps de les écouter.

Si nous parvenons à ce qu’une cliente ou un client quitte le magasin avec un sourire, cela vaut plus que la meilleure vente possible. Il est important que l’équipe soit consciente de ce rôle.

Votre résolution pour la nouvelle année? Depuis longtemps, je ne me fixe plus de résolutions, je ne les respecte pas de toute façon. Cependant, je réfléchis à mes activités à la fin de chaque année et je me demande: pourquoi je fais ça? Est-ce que ça me fait du bien?

«Les choses peuvent aussi s'améliorer»

Bettina Bartels, le passage à la nouvelle année est imminent – comment pouvons-nous, face à la situation mondiale sombre, envisager l’année à venir avec confiance?

Bettina Bartels: La situation mondiale n’est pas vraiment rose. Il ne sert à rien de le nier. Mais je crois – et c’est une expérience que nous faisons constamment – que les choses peuvent aussi s’améliorer et que nous pouvons agir pour provoquer des changements positifs. L’avenir ne nous tombe pas dessus comme un destin. Nous pouvons aussi le façonner. Et il y a beaucoup de gens, de mouvements et de projets qui cherchent des solutions, qui s’engagent pour un monde meilleur et qui font une différence tangible. Cela me donne de l’espoir.

Une vision positive de la vie est certainement utile. Comment y parvenir et dans quelle mesure cela aide-t-il à être optimiste et à le rester?

Si nous nous accrochons à ce qui est mauvais ou ne fonctionne pas bien, cela peut nous paralyser. Nous nous sentons impuissants, nous nous résignons et nous nous épuisons à nous plaindre, à accuser ou à

nier. Mais si nous portons délibérément notre regard sur ce qui est beau et bon, si nous l’apprécions, si nous en profitons et si nous nous réjouissons de cela, cela nous motive à nous engager pour le beau et le bon et à agir nous-mêmes. Cela peut se produire dans différents domaines. Si nous constatons que nous pouvons faire une différence, même petite (ou grande), cela nous rend heureux – et pleins d’espoir. Et si je peux encore ajouter quelque chose: ma foi chrétienne en la force de la vie et en la puissance de l’amour, que j’appelle «Dieu», est aussi une vision positive de la vie. Ma foi me rend plus résiliente et plus résistante dans les moments difficiles et me donne de l’espoir malgré tout: tout ira bien.

Comment peut-on apprendre la spiritualité, l’appliquer dans la vie quotidienne et ainsi se renforcer?

Par spiritualité, j’entends la capacité de se voir soi-même dans un contexte plus large. Je suis partie d’un tout plus grand et je suis intégrée dans quelque chose qui va au-delà de moi. Chacun peut faire l’expérience de la spiritualité: dans la nature ou en étant avec

zVg

d’autres personnes, en écoutant une œuvre musicale, en méditant, en jardinant… Il y a de nombreuses possibilités. Elles ont toutes en commun de créer un sentiment de connexion et de sens, de nous ramener à nous-mêmes. Elles nous donnent de la force, de la paix et de l’énergie. On s’y immerge. Toutefois, cela ne fonctionne pas à la demande. Il faut une attitude ouverte et attentive, qu’il faut apprendre. Les religions connaissent une multitude de pratiques, de rituels, de textes et de chemins éprouvés qui permettent de faire l’expérience de la spiritualité.

La perception que l’être humain a de la réalité est imparfaite. Avons-nous tendance à nous focaliser sur le négatif?

C’est certain. Dans les temps anciens, ceux qui reconnaissaient plus rapidement les dangers et les problèmes avaient plus de chances de survie. Notre tendance à nous focaliser sur le négatif est le résultat de l’évolution.

Une ambiance collective, qu’elle soit négative ou positive, peut-elle influencer un individu?

Oui! Ceux qui ont assisté au dernier Euro féminin de football dans un stade ou sur une fan zone l’été dernier, l’ont vécu.

Que faut-il pour qu’une société soit heureuse, qu’elle se porte bien?

Solidarité, esprit de compromis, possibilités de participation. Valorisation des individus. Justice. Et bien d’autres choses encore!

Avec quels sentiments personnels abordez-vous la nouvelle année?

Dans un état d’esprit de renouveau! 

Nouveau membre

Demande d’adhésion à une section et à l’ASD:

• Section ZH/SH:

Irchel Drogerie AG, Mara Mazzocco, Schulstrasse 1, 8413 Neftenbach

Les oppositions doivent être adressées dans les 30 jours à: ASD, Comité central, Rue Thomas-Wyttenbach 2, 2502 Bienne

Bettina Bartels est pasteure de l’Eglise réformée du canton de Zurich et formatrice d’adultes. Depuis 17 ans, cette mère de quatre enfants adultes de 57 ans travaille dans la paroisse du Knonaueramt.

Pourquoi les conventions collectives de travail ne sont pas juste du papier

Les conventions collectives de travail visent à régir de manière uniforme et contraignante les conditions de travail d’une branche entière. Elles peuvent ainsi accroître la sécurité juridique et l’attractivité d’une branche.

 F D Marie-Noëlle Hofmann

Regula Steinemann, avocate et directrice de «Employés Droguistes Suisse»

Cette page est ouverte à Employés Droguistes Suisse. L’avis de l’auteure ne doit pas coïncider avec celui de la rédaction et/ou de l’Association suisse des droguistes.

www.drogisten.org

Pour qu’une convention collective de travail (CCT) puisse être conclue, il faut une bonne collaboration entre les partenaires sociaux et des associations qui défendent les intérêts de leurs membres. L’Association suisse des droguistes (ASD) et Employés Droguistes Suisse s’engagent tous deux pour leurs membres et sont des partenaires fiables.

Fonction de protection et d’ordre

Une CCT a une fonction de protection, dans la mesure où des conditions de travail équitables sont négociées entre les organisations d’employeurs et d’employés en tant que partenaires égaux. La fonction d’ordre, quant à elle, permet de fixer des conditions de travail identiques pour l’ensemble de la branche et pour tous les employés. Les conventions collectives de travail doivent naturellement respecter le droit impératif. En outre, elles ont la priorité sur un contrat de travail qui contient des dispositions contraires à la CCT. Dans la pratique, on rencontre souvent des dispositions contractuelles différentes. Dans la plupart des cas, cela est dû à une erreur, car les parties contractantes ne connaissent pas la version actuelle de la CCT ou parce que les contrats sont obsolètes et n’ont pas été vérifiés quant à leur conformité par rapport à la version actuelle de la CCT. Cela n’empêche pas que les dispositions impératives de la CCT sont contraignantes et

doivent être respectées et qu’elles ont la priorité sur les dispositions contraires. Une exception existe lorsque les dispositions individuelles sont plus avantageuses pour les employés (c’est-à-dire qu’elles vont au-delà du standard minimal de la CCT, cf. art. 357 du Code des obligations (CO)).

Respect de la CCT

Comme mentionné dans l’article précédent, la CCT s’applique automatiquement à tous les membres de l’ASD et à tous les employés des membres de l’ASD. Il est du devoir des partenaires sociaux de veiller à ce que leurs membres respectent les accords conclus, faute de quoi des mesures statutaires ou légales doivent être prises (voir aussi art. 357ss du Code des obligations).

Révision de la CCT

Il y a quelques années, la CCT a été entièrement révisée et de nombreuses améliorations ont été apportées en faveur des employés. Depuis, la CCT a été régulièrement révisée et améliorée. Le prochain numéro de vitamine présentera les principaux avantages de la CCT. 

Pourquoi est-il donner des ailes

épanouissant de ailes aux apprentis

Le manque général de personnel qualifié dans le domaine de la santé affecte également les drogueries. De nombreux jeunes sont intéressés par le métier de droguiste, mais il n’y a tout simplement pas assez de places d’apprentissage. vitamine a interrogé les acteurs de la branche sur les moyens de remédier à ce problème et sur ce qui rend la formation des jeunes si gratifiante.

7 Céline Jenni |  F D Marie-Noëlle Hofmann

Le manque de personnel qualifié est toujours un problème majeur en Suisse. Les spécialistes des professions de santé, tels que les médecins, les pharmaciens et les infirmières, sont en tête du classement 2024 du manque de personnel qualifié. Les drogueries peinent également à trouver du personnel. «Une trentaine de jeunes terminent actuellement l’ESD chaque année», explique Andrea Ullius, directeur de l’ASD, «mais nous estimons qu’il nous en faudrait deux fois plus pour maintenir les points de vente ou même les développer.» Pour que davantage de droguistes ES puissent être formés, il faut qu’il y ait suffisamment d’apprenties et apprentis intéressés à suivre cette formation.

Donner une chance aux collaborateurs engagés

En août 2025, 867 jeunes suivaient une formation de droguiste CFC en Suisse, dont 44 hommes. 236 jeunes ont commencé leur formation cette année (voir graphique «Évolution des débuts et fins d’apprentissage» voir le lien ci-contre). Il n’existe pas de chiffres précis sur le nombre d’entreprises qui forment des apprentis. Plus de 88 % des entreprises qui ont répondu au sondage dans le cadre de l’examen quinquennal forment régulièrement des apprentis depuis 2011. Un rapide sondage de vitamine auprès des présidents de sections montre une situation simi-

UNIQUEMENT EN ALLEMAND

laire: presque toutes les entreprises proposent des places d’apprentissage. Pour eux, il n’existe pas de raison valable pour qu’une droguerie ou une droguerie-pharmacie ne forme pas d’apprentis. Les petites entreprises sont les seules à être mentionnées comme exception. Andrea Lüthi, présidente de la section Nord-Ouest de la Suisse, mentionne également le manque de motivation ou le manque de plaisir à exercer le métier comme raison: «On ne peut pas communiquer la passion avec un feu éteint.» Mais il est alors possible de donner à une collaboratrice ou un collaborateur motivé la possibilité de suivre la formation de formatrice/formateur pour que la relève puisse tout de même être assurée.

Former aussi rentable financièrement

L’intérêt pour le métier de droguiste est plutôt élevé. Cela s’est également vu lors des SwissSkills: le stand de l’ASD a été pris d’assaut pendant cinq jours par des enfants et des adolescents curieux et par des parents intéressés, qui se sont informés sur les exigences et les opportunités de la formation de droguiste. «Nous ne pouvons pas encore évaluer l’impact des SwissSkills et savoir si cela a entraîné une augmentation du nombre de jeunes intéressés par une place d’apprentissage», explique Mireille Schmutz, responsable de la formation initiale à l’ASD. Cela ne pourra être fait que

Zeit für dein

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dans quelques années. Ce qui est certain, c’est qu’il faut absolument suffisamment d’entreprises formatrices pour que le plus grand nombre possible de jeunes intéressés puissent obtenir une place d’apprentissage. Une solution serait que toutes les drogueries, y compris les quelques entreprises qui ne le font pas encore, forment des apprentis. Une autre possibilité serait que les entreprises qui en ont les capacités forment plus d’une apprentie ou d’un apprenti (voir l’encadré «Devenir formatrice ou formateur»).

La cinquième enquête sur les coûts et bénéfices de la formation professionnelle initiale du point de vue des entreprises a montré que la formation des jeunes est également rentable sur le plan financier. Parmi l’ensemble des professions étudiées, les entreprises formatrices réalisent un bénéfice annuel moyen de 4500 francs par apprentie ou apprenti et plus de 70 % des contrats d’apprentissage sont rentables, selon l’étude.¹ Dans les professions où les apprenties et apprentis peuvent rapidement contribuer à la production (par exemple les jardiniers et les logisticiens), le bénéfice net apparaît très rapidement, alors que dans les professions plus exigeantes en termes de formation, il est plus lent à se manifester ou peut même être négatif (par exemple les automaticiens et les polymécaniciens). Le métier de droguiste n’a pas été étudié séparément dans le cadre de l’étude. En moyenne, une entreprise formatrice génère un bénéfice net d’environ 17 510 francs sur l’ensemble de la durée pour une formation de quatre ans. Au cours de la première année d’apprentissage, les coûts bruts sont en moyenne plus élevés que les prestations productives des apprenties et apprentis.² Si l’on prend les chiffres des titulaires d’un CFC d’assistante ou assistant en pharmacie, qui exercent

Devenir

une profession similaire à celle des droguistes, le bénéfice net sur les trois années d’apprentissage s’élève à 25 150 francs.³

Que fait l’ASD pour la relève?

Dans le cadre de la révision totale de la formation initiale, l’ASD s’intéresse notamment à la manière de maintenir l’attrait du métier de droguiste pour les jeunes. «Nous essayons de répondre aux exigences actuelles et futures du métier», explique Frank Storrer, coresponsable du projet de l’OrTra. La base de la formation professionnelle initiale est le profil de qualification.⁴ Le métier ou de nombreux contenus ne changent pas fondamentalement par rapport à la formation actuelle. Dans le cadre des conditions-cadres fixées par les partenaires de la branche (Confédération, cantons et organisations du monde du travail), l’ASD est tenue d’introduire une orientation par compétences et de mettre à jour la formation initiale sur le plan des contenus et de la forme dans le cadre de la révision totale. «Sur le plan du contenu, nous essayons de plus en plus d’intégrer une approche holistique», explique Mireille Schmutz. Cela donne un profil clair, en plus de la fabrication de produits de droguerie, qui se distingue de celui de l’assistante ou assistant en pharmacie. «Les compétences incluent désormais surtout le numérique», explique Frank Storrer, «car c’est un domaine qui manque dans la formation initiale actuelle.» Les thèmes tels que le conseil numérique et la gestion des données de santé numériques seront au centre. La formation initiale doit penser à l’avenir, car ce n’est qu’en 2028 que les premiers jeunes commenceront leur formation avec le profil ré-

formatrice/formateur en entreprise

è Évolution des débuts et fins d’apprentissage

è Pour pouvoir former des apprentis dans une entreprise, il faut une autorisation de formation, un poste de travail approprié et une formatrice ou un formateur responsable. 5 Les formatrices et formateurs peuvent être, selon l’article 12, section 6, de l’ordonnance du SEFRI sur la formation professionnelle initiale de droguiste CFC, toutes les personnes qui ont terminé la formation de droguiste CFC et qui ont au moins deux ans d’expérience professionnelle ou qui ont un diplôme de formation professionnelle supérieure. Des cours de formation de formatrices et formateurs sont proposés dans tous les cantons.6 Vous trouverez des offres ICI:

Selon l’article 13 de l’ordonnance sur la formation, la règle suivante s’applique pour le nombre maximal d’apprentis::

• Les entreprises qui occupent un formateur qualifié à 100 % ou deux formateurs qualifiés à au moins 60 % peuvent former une apprentie ou un apprenti.

• Dans les entreprises qui ne peuvent former qu’une seule personne, une seconde personne peut commencer sa formation lorsque la première entre dans sa dernière année de formation professionnelle initiale.

• Une autre personne peut être formée pour chaque professionnel occupé à 100 % ou pour chaque groupe de deux professionnels occupés chacun à au moins 60 % dans l’entreprise.

Devenir entreprise formatrice

è Quelles sont les exigences et les conditions que doit remplir une entreprise pour pouvoir former des apprentis?

Vous trouverez des informations utiles et de nombreuses check-lists ICI.

visé et ils passeront la procédure de qualification en 2032. Le plan d’études actuel date de 2011 et a été partiellement révisé en 2020.

Reconnaissance et planification des engagements

Le métier de droguiste CFC est très prisé en raison de sa diversité et de la variété des tâches qu’il implique: le profil d’activité s’étend du conseil à la clientèle à des tâches administratives et des travaux créatifs et décoratifs, en passant par la fabrication de préparations maison. Ce que confirme Karin Schönfeld, conseillère en formation au sein du département Formation en entreprise de l’Office de l’enseignement secondaire et de la formation professionnelle du canton de Berne: «Il n’y a généralement pas beaucoup de postes vacants.»

C’est d’autant plus remarquable que «le métier de droguiste fait partie des dix apprentissages les plus difficiles en Suisse», estime Karin Schönfeld. Cela signifie que les apprentis doivent posséder de nombreuses compétences pour répondre aux exigences élevées de la profession. «Pour que les apprentis réussissent, il est important que les entreprises formatrices aient un niveau de qualité élevé et, surtout, qu’elles leur apportent plaisir et motivation», explique-t-elle. Elle recommande que les jeunes puissent faire un stage d’au moins trois jours dans une entreprise afin de découvrir les aspects positifs mais aussi négatifs de la profession. Parmi ces points négatifs, on peut citer les bas salaires, le travail le samedi ou encore le manque de flexibilité en matière d’horaires de travail en raison des heures d’ouverture des magasins. Toutefois, il existe également des solutions pour rendre le métier plus attractif. Fiona Schär explique: «Lors de la planification des horaires de travail, je veille à ce que les apprentis aient aussi régulièrement congé le samedi.» De plus, une répartition des tâches en fonction des compétences est également judicieuse, afin de confier plus de responsabilités par exemple pour les réseaux sociaux, explique la présidente de la section bernoise de l’ASD et propriétaire de la droguerie Alchemilla Schär. «Il est également possible de réserver des heures au travail pour l’école professionnelle, afin que les jeunes ne doivent pas toujours étudier à la maison», ajoute Fiona Schär. Andrea Lüthi, propriétaire de la droguerie Santé Sälipark, estime également que l’on peut atténuer l’inconvénient de la liberté de gestion du

temps libre en faisant preuve de compréhension à l’égard des loisirs et des activités associatives. Andrea Temperli, présidente de la section argovienne, souligne également que les horaires de travail ne sont pas toujours un inconvénient: par exemple, on peut aller skier en semaine quand il n’y a presque personne sur les pistes. «L’essentiel est la reconnaissance», souligne Andrea Temperli, «si l’ambiance est bonne au sein de l’équipe, cela compense beaucoup». Nadine Steiner, coresponsable du développement du personnel chez Dr. Bähler Dropa AG, est du même avis: «Une culture d’apprentissage valorisante et un feed-back direct, grâce auquel les apprentis se sentent pris au sérieux, contribuent grandement à la réussite.»

Moins d’abandons

Les problèmes qui atterrissent sur le bureau de Karin Schönfeld en provenance des entreprises formatrices dans le domaine de la droguerie sont rares. Elle est notamment responsable de la délivrance des autorisations de formation, du contrôle des contrats d’apprentissage et des rapports d’apprentissage, de l’évaluation de la qualité de la formation et de l’intervention et de la médiation en cas de difficultés entre les parties contractantes. «C’est réjouissant, car je n’ai vraiment pas beaucoup de travail en comparaison avec d’autres professions», explique-t-elle. Il y a très peu d’arrêts d’apprentissage chez les droguistes et «c’est également peu fréquent par rapport à d’autres branches», précise Karin Schönfeld. En 2024/2025, la section de Berne a enregistré le plus grand nombre de ruptures d’apprentissage (12 au total), la section de Zurich en a enregistré 9 et les autres sections entre 0 et 3. Au total, il y a eu 27 ruptures d’apprentissage, dont plus de la moitié concernaient la première année. Le rapport de l’examen quinquennal indique que la moitié des entreprises interrogées ont déjà connu des ruptures de contrat d’apprentissage. Les «problèmes de santé/psychologiques» sont la principale raison de ces ruptures, avec près de 27 %. Les «performances scolaires» et le «mauvais choix» arrivent en deuxième position, avec un peu plus de 23 % chacun.

Transmettre l’enthousiasme

Travailler avec des jeunes est devenu exigeant, comme l’ont confié certaines personnes inter-

rogées par vitamine. Andrea Temperli, qui a travaillé jusqu’à cet été comme enseignante à l’école professionnelle de Zurich, explique: «Les problèmes psychologiques ont certainement augmenté. De plus, les entreprises formatrices sont souvent le théâtre d’affrontements entre différentes générations qui ont des points de vue très divergents. Les exigences ne sont parfois pas pondérées de la même manière par la jeune génération et la génération plus âgée, ce qui entraîne des tensions et des malentendus.» Sa recette pour y remédier? Une communication claire afin que les attentes soient clarifiées dès le début. Une idée serait par exemple de créer des contrats accompagnant les contrats d’apprentissage, que l’apprenti et ses parents devraient signer. Ceux-ci préciseraient par exemple quels frais liés aux cours du soir sont pris en charge et ce qui est considéré comme du temps de travail. Malgré l’investissement important et les situations parfois difficiles, tous les interlocuteurs confirment que la formation des jeunes est une source de satisfaction. Andrea Lüthi résume ainsi la situation: « Accompagner les jeunes à une période aussi importante de leur vie, les stimuler et les encourager procure une joie durable! Souvent, le contact et les liens restent intacts pendant longtemps.»

Outre des formatrices et formateurs engagés, divers groupements et chaînes proposent également différents outils pour aider les entreprises à promouvoir la relève et motiver directement les apprentis. À titre d’exemple, Dr. Bähler Dropa AG propose entre autres un «carrousel d’apprentissage». Il s’agit d’un format de cours hebdomadaires en ligne avec différents modules et thèmes. «La combinaison de documents théoriques, de vidéos, de tâches et d’échanges directs en petits groupes soutient de manière optimale tous les types d’apprentissage», explique Nadine Steiner. Ce format garantit une qualité de formation élevée et uniforme et rend l’apprentissage encore plus attrayant. «Les apprentis sont nos spécialistes de demain», souligne la coresponsable du développement du personnel chez Dr. Bähler Dropa AG, «il est donc important qu’ils acquièrent non seulement des compétences professionnelles pendant leur formation, mais qu’ils apprennent et vivent également l’excellence du service, afin qu’ils prennent plaisir à exercer notre métier qui a du sens.» 

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Soutien en cas de stress psychique

Les jeunes en formation sont dans une phase de développement vulnérable. Mona Ammann, coach professionnelle à la Fondation Rheinleben, explique dans cet entretien comment reconnaître les signes d’alerte d’un stress psychique et pourquoi le maintien des relations et les bons échanges sont essentiels pour que les entreprises formatrices puissent soutenir les jeunes.

7 Céline Jenni |  F D Marie-Noëlle Hofmann

Mona Ammann, la plupart des jeunes commencent une formation à 15 ou 16 ans. Quels sont les défis auxquels les jeunes sont confrontés à cet âge?

Mona Ammann: Les jeunes sont confrontés à de nombreux défis de développement. Ils doivent notamment trouver leur identité et se détacher de leurs parents. Le cerveau n’est pas encore complètement développé non plus, car la maturation du lobe frontal ne se termine qu’au milieu de la vingtaine. Le lobe frontal contrôle des compétences importantes telles que le sens des responsabilités, le contrôle des impulsions, l’évaluation des risques et la faculté de planifier.

Les jeunes sont donc au milieu d’un processus de développement pendant leur formation. Tout à fait. Et dans ce processus de développement, il y a aussi les exigences de l’apprentissage et de l’école. Je viens de lire une nouvelle étude dans laquelle des jeunes ont été interrogés sur les surcharges multiples. Environ 60 % d’entre eux ont déclaré que les surcharges psychiques étaient dues à leur travail. Je prendrais cette statistique avec précaution, mais elle montre qu’il y a souvent des surcharges de travail dans les entreprises formatrices. D’après mon expérience de l’accompagnement de jeunes, il s’agit souvent

de conflits avec les supérieurs hiérarchiques. Ou de structures d’entreprise qui confient trop de responsabilités aux jeunes alors qu’ils ne sont pas encore en mesure de les assumer en raison de leur stade de développement.

Cela devient alors difficile sur le plan psychique?

Les situations perçues comme stressantes varient considérablement d’un individu à l’autre – certains jeunes sont très résilients. Statistiquement, cependant, 75 % des problèmes psychologiques apparaissent avant l’âge de 25 ans. Mais il est très important de noter que si le travail peut rendre malade, il peut aussi maintenir en bonne santé. En effet, le travail est souvent très enrichissant. Et les jeunes veulent être efficaces – c’est exactement ce qu’ils apprennent dans le cadre d’un apprentissage!

Quels sont les signes d’alerte que les formateurs, les chefs et les collaborateurs doivent percevoir? Très simple: un changement de comportement. Cela peut être un indicateur de stress psychique. Avez-vous des exemples concrets à ce sujet?

Les changements concernent souvent les performances professionnelles ou le comportement social ou professionnel. Par exemple, lorsqu’un

Mona Ammann travaille depuis 25 ans en tant que coach professionnelle et formatrice d’adultes dans le domaine de l’intégration professionnelle. La Fondation Rheinleben propose notamment des formations pour les cadres, les responsables RH et les formateurs en matière de gestion des collaborateurs et des apprentis souffrant de problèmes psychiques. En tant qu’organisation à but non lucratif engagée sur le plan social dans la région de Bâle, elle s’engage en faveur des personnes souffrant de maladies ou de problèmes psychiques et soutient les personnes concernées, leurs proches et les employeurs par le biais de conseils, de coaching et de formations.

jeune arrive trois fois par semaine en retard au travail, alors qu’elle ou il était auparavant toujours ponctuel. Ou lorsqu’une personne très communicative et extravertie pendant les pauses café devient soudainement très silencieuse ou très renfermée. En tant que responsable de la formation professionnelle, il convient d’être attentif à ces signaux qui indiquent que quelque chose ne va plus.

Que faut-il faire alors?

Il est important d’intervenir tôt. Cela signifie qu’il faut être très attentif et chercher à dialoguer. La qualité de la relation joue un rôle important. En effet, sans une bonne relation et sans confiance, il est difficile d’aborder les problèmes. Pour favoriser l’autonomie, il est judicieux d’impliquer les apprentis dans la recherche d’une solution.

Avez-vous des conseils pour une discussion sur les problèmes de santé mentale?

Ces discussions sont plus faciles à mener dans les entreprises avec une bonne culture de l'erreur et une bonne gestion du personnel.. Les employés osent plus facilement aborder des problèmes de santé mentale. La communication non violente est en général très appropriée. Elle comprend des messages à la première personne, la description d’observations et l’évitement des interprétations ou des accusations. Le déroulement de la discussion dépend bien sûr du comportement des jeunes. Il faut alors continuer à

les accompagner et à entretenir la relation. Il vaut la peine de soutenir les jeunes même dans les phases difficiles!

Que voulez-vous dire?

Les apprentis évoluent. Une situation qui peut sembler difficile à un moment donné peut aussi se résoudre. Dans chaque personne malade, il y a beaucoup de parties saines et dans chaque personne saine, il y a des parties malades. Il peut être utile d'essayer de favoriser les parties saines. On ne peut pas empêcher les gens de tomber malades, mais on peut apprendre à gérer la situation. Je crois que la bienveillance, l’empathie et l’intérêt pour une relation saine peuvent nous aider à faire beaucoup de choses.

Y a-t-il des limites à ce que les entreprises peuvent faire pour les jeunes souffrant de problèmes psychologiques?

Les employeurs doivent absolument assumer leur devoir de protection. Il est contre-productif de laisser les jeunes seuls face à leur crise ou à leur situation difficile. Mais il y a bien sûr des limites à ce que les entreprises peuvent faire. Il n’est pas supportable pour une entreprise et pour la formation de laisser le cadre de travail devenir une sorte de cadre thérapeutique ou d’accepter des absences excessives. Dans ce cas, je recommande de faire appel à des spécialistes externes, par exemple dans le cadre d’un coaching professionnel ou de Case Management. 

Congrès de la droguerie 2026: 19–21 avril 2026 à l’ESD à Neuchâtel

Le cours ANEF est de retour!

Pour la première fois en français, le cours sur la fabrication de médicaments selon la formule propre sera présenté lors du Congrès de la droguerie!

Inscriptions ouvertes dès le 1er janvier (drogeriekongress.droguerie.ch)

Association suisse des droguistes, Rue Thomas-Wyttenbach 2, 2502 Bienne 032 328 50 30, bildung@drogistenverband.ch, droguerie.ch

Depuis quand le spray nasal existe-t-il?

Les plantes médicinales sont utilisées depuis des millénaires, mais de nombreux principes actifs ont été découverts ou synthétisés il n’y a pas si longtemps. Embarquons pour un petit voyage dans le temps à leur découverte.

10 000 av. J.-C.

L’histoire des remèdes est probablement aussi ancienne que l’histoire de l’humanité. Et les singes, comme les chimpanzés, les bonobos et les orangs-outans, pratiquent également l’automédication. Les singes utilisent des plantes de la forêt tropicale pour soulager la douleur ou favoriser la cicatrisation. En 2024, des chercheurs ont par exemple observé un orang-outan qui a d’abord traité une plaie avec une sorte de

teinture à base de jus d’une plante mâchée, puis utilisé les fibres mâchouillées comme pansement.

Pharmacies et monastères comme lieux de médecine

L’observation, le hasard et l’expérience sont les moteurs de la découverte des effets des

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Analgésique

Antibiotique Pilule

Les Égyptiens utilisent des huiles parfumées et des onguents pour nettoyer et lisser leur peau et masquer les odeurs corporelles. On ignore depuis quand exactement les crèmes sont utilisées pour les soins de la peau.

1 550 av. J.-C.

Les Égyptiens décrivent comment ils inhalent les vapeurs de plantes chauffées pour soulager les difficultés respiratoires.

4 000 av. J.-C

Les Sumériens et les Égyptiens se droguaient et s'enivraient avec des opiacés extraits du pavot à opium.

16e siècle

Années 1750

Le médecin de bord anglais James Lind découvre que les fruits frais aident à lutter contre le scorbut. À l'époque, personne ne savait encore que le scorbut était causé par une carence en vitamine C.

Le médecin suisse

Paracelse décrit le «laudanum», une teinture alcoolique à base d'opium aux puissantes propriétés analgésiques et calmantes. Plus tard, le laudanum devient l'un des médicaments les plus couramment utilisés en Europe pour soulager la douleur et la toux.

1779

1804

Le pharmacien allemand

Friedrich Wilhelm

Sertürner isole pour la première fois la morphine à partir d'opium brut.

Carl Wilhelm Scheele découvre par hasard la glycérine, un hydratant essentiel utilisé aujourd'hui encore dans les crèmes, lors de la saponification de l'huile d'olive avec de l'oxyde de plomb.

1828

1878

Le chimiste américain Harmon Northrop Morse synthétise pour la première fois le paracétamol. Son effet analgésique ne sera toutefois démontré que 70 ans plus tard.

La morphine est commercialisée comme analgésique puissant.

1893

1897

Dans un laboratoire Wuppertal, chimiste, le Hoffmann, la première synthétiser acétylsalicylique une forme pure et stable.

Bartolomeo Gosio découvre que l'acide mycophénolique inhibe la croissance des agents pathogènes responsables de la fièvre charbonneuse. Cependant, il ne poursuit pas ses recherches sur cette substance. Au cours des décennies suivantes, l'acide mycophénolique est redécouvert à plusieurs reprises comme antibiotique.

Carl Wilhelm Scheele

laboratoire de Wuppertal, un jeune le Dr Felix réussit pour première fois à synthétiser de l'acide acétylsalicylique sous chimiquement stable.

1898/1902

Le chimiste Isaac Lifschütz développe et brevette l'émulsifiant Eucerit, un adjuvant qui permet d'obtenir des émulsions huile dans eau stables et qui constitue la base des crèmes modernes.

1913

La vitamine A est découverte.

médicaments, qui sont extraits de plantes (plantes médicinales), d’animaux ou de minéraux.

La plus ancienne collection de recettes connue a été écrite par les Sumériens de Mésopotamie vers 3000 av. J.-C. Les premières pharmacies, que l’on peut considérer comme les premières officines professionnelles de préparation de médicaments, ont été établies à Bagdad (aujourd’hui en Irak). Au Moyen Âge, les monastères étaient des lieux importants de médecine en Europe, car ils possédaient souvent un jardin de plantes médicinales. Les moines et les nonnes qui s’occupaient de la santé étaient à la fois médecins et pharmaciens, car ils soignaient les malades avec des remèdes qu’ils préparaient et cultivaient eux-mêmes.

La distinction entre le médecin en tant que guérisseur et l’apothicaire, fabricant de médicaments, n’est apparue qu’ensuite et a été clairement établie au plus tard en 1241. L’empereur Frédéric Barberousse

1922

La vitamine E est découverte comme «vitamine de la fertilité» par des chercheurs américains, qui soupçonnent l'existence d'un facteur liposoluble nécessaire à la reproduction des rats. Seize ans plus tard, sa structure est élucidée et synthétisée chimiquement pour la première fois par Paul Karrer à l'université de Zurich.

1927

Erik Andreas Rotheim invente le premier aérosol moderne, mais pas à des fins médicales: il souhaite simplement faciliter le fartage de ses skis. Ce n'est que 13 ans plus tard que l'idée de la bombe aérosol connaît un succès commercial.

1929

Edward Doisy et Henrik Dam isolent la vitamine K et démontrent qu'elle protège contre les maladies hémorragiques. Ils recevront le prix Nobel pour cette découverte des années plus tard.

1932

La structure chimique de la vitamine D est identifiée pour la première fois, bien que l'«idée» d'une vitamine D contre le rachitisme soit connue depuis plus de 10 ans.

1897

Le médecin néerlandais Christiaan Eijkman découvre qu'une carence en vitamine B 1 (thiamine) provoque le béribéri, une maladie très répandue en Asie. Deux décennies plus tard, il parvient à en déchiffrer la structure.

1911

Le pharmacien Oscar Troplowitz utilise l'Eucerit pour fabriquer la première crème hydratante et nourrissante moderne, Nivea.

Années 1920

L'infirmière américaine

Margaret Sanger, avec la riche biologiste

Katharine McCormick, fait avancer la recherche sur les hormones sexuelles féminines. Elle milite en faveur des méthodes contraceptives pour les femmes, en particulier les femmes pauvres qui meurent souvent à la suite d'avortements pratiqués dans des conditions dangereuses.

1926

Le biochimiste hongrois Albert Szent-Györgyi isole pour la première fois la vitamine C dans des légumes.

1928

Alexander Fleming découvre qu'un extrait de moisissure tue les bactéries: la pénicilline est découverte. Mais il faudra encore attendre de nombreuses années avant que la pénicilline soit isolée à partir de l'extrait et produite en grande quantité.

1931

La vitamine B5 (acide pantothénique) est découverte. Le Suisse Paul Karrer réussit pour la première fois à isoler la vitamine A et à en élucider la structure.

Alexander Fleming
Margaret Sanger

1934

1934

Le professeur Richard Kuhn de l'EPFZ isole et synthétise la vitamine B6 . Il reçoit le prix Nobel de chimie pour ses recherches sur les vitamines.

Karl Meyer et John Palmer isolent l'acide hyaluronique, un principe actif qui sert encore aujourd'hui d'agent hydratant dans les produits de soin pour la peau.

Années 1940

L'effet analgésique du paracétamol est cliniquement prouvé.

1941

L'acide folique est isolé pour la première fois dans les épinards.

1943

a en effet séparé les deux professions de santé sur le plan juridique, de sorte que le médecin ne devait plus pouvoir gagner d’argent avec les médicaments et que l’apothicaire ne devait plus pouvoir soigner et ne devait fabriquer des médicaments que sur ordonnance médicale.

Découvertes fortuites

Les médicaments «modernes» n’existent pas depuis si longtemps, environ 150 ans. Pendant des siècles, les guérisseurs ont par exemple su que l’écorce de saule était efficace contre la douleur et la fièvre, mais ils ne savaient pas quel principe actif était responsable de l’effet antipyrétique et analgésique. Ce n’est qu’en 1897 qu’un jeune chimiste allemand a pu synthétiser l’acide acétylsalicylique sous forme chimiquement pure (voir frise chronologique ci-dessous). De nombreuses découvertes médicales ont également été faites par hasard, et non de manière délibérée, il y a plus de 100 ans. L’exemple le plus célèbre

La progestérone initialement utilisée dans la pilule était extraite d'animaux et coûtait très cher. Sa production en masse à moindre coût est devenue possible lorsqu'un chercheur a découvert en 1943 cette substance dans des ignames sauvages mexicaines.

1948

Les tétracyclines sont découvertes comme autre groupe important d'antibiotiques. 1955

Le paracétamol est commercialisé sous le nom de Tylenol aux États-Unis et ce principe actif est vendu avec succès dans le monde entier.

1935

Gerhard Domagk développe des sulfamides à base de colorants.

1941

La pénicilline est utilisée pour la première fois avec succès chez l'homme pour traiter une septicémie.

1943

La streptomycine, un antibiotique de la famille des aminoglycosides, est découverte et utilisée avec succès notamment contre la tuberculose.

1948

La vitamine B 12 est isolée pour la première fois dans le foie.

1951

La progestérone, hormone de grossesse, et l'œstrogène, hormone féminine, sont synthétisés pour la première fois.

1955

Karl Meyer
Gerhard Domagk
Dorothy C. élucide la vitamine B cela le prix plus tard.

est sans doute celui d’Alexander Fleming, un médecin écossais qui, en 1928, rentre de vacances et découvre dans son laboratoire une boîte de Petri oubliée. Il observe dans cette boîte moisie que le champignon qui a poussé a détruit la culture bactérienne et en déduit que le champignon doit contenir une substance qui tue les bactéries. Il l’appelle pénicilline. Il faudra encore plusieurs années avant que cette découverte ne devienne un médicament antibiotique.

Couronnées d’un prix Nobel

L'histoire et la découverte des vit amines ne sont pas non plus aussi anciennes qu'on pourrait le croire. Saviez-vous que la dernière structure chimique d'une vit amine (la B12) n'a été décryptée qu'il y a 70 ans? Aujourd'hui, nous considérons comme acquis que les aliments contiennent ces éléments essentiels à la vie et que sans un apport suffisant en vit amines, nous souffrons de carences.

Années 1950

Stewart Adams et John Nicholson veulent inventer un nouveau médicament contre la polyarthrite rhumatoïde. Après 16 ans de recherche, ils développent l'ibuprofène, qui sera bientôt utilisé pour traiter différents types de douleurs.

C. Hodgkin structure de la B 12 et reçoit pour prix Nobel 11 ans

1960

La Food and Drug Administration (FDA) autorise la pilule contraceptive comme moyen de contraception et celle-ci est commercialisée. La pilule contraceptive est autorisée en Suisse en 1961.

1962

Les vit amines sont également couramment utilisées dans les compléments alimentaires. Plusieurs prix Nobel ont d'ailleurs été décernés pour la recherche sur les vi tamines, dont deux à des chercheurs d'universités suisses. Embarquez pour un petit voyage à travers le temps et retrouvez les découvertes les plus importantes en matière de composants et de principes actifs dans les catégories «crème», «spray nasal», «analgésique», «antibiotique», «pilule contraceptive» et «vi tamines» – des catégories qui jouent aujourd'hui encore un rôle important dans les drogueries et les pharmacies.

La frise chronologique ne prétend pas être exhaustive, toutes les informations sont fournies sans garantie.

è Vous trouverez la bibliographie complète ici

L'oxymétazoline, un dérivé de la xylométazoline, est commercialisée sous forme de spray nasal, un an après avoir été synthétisée par des chimistes allemands.

1969

L'ibuprofène est commercialisé pour la première fois au Royaume-Uni.

1959

Le Bâlois Albrecht Hüni nvente le premier spray nasal décongestionnant et dépose un brevet.

1961

Le brevet pour la xylométazoline est délivré.

1969

L'oxymétazoline décolle et fait partie de la pharmacie de bord du premier alunissage habité Apollo 11.

1985

Les carbapénèmes sont développés pour vaincre d'autres résistances aux antibiotiques. Depuis lors, ces principes actifs sont souvent devenus inefficaces en raison du développement de résistances.

Années 1970

Certaines bactéries sont résistantes à la pénicilline. Le développement d'inhibiteurs de la bêta-lactamase (acide clavulanique) associés à la pénicilline permet de surmonter cette résistance.

Années 2000

De nouveaux groupes de principes actifs contre les germes multirésistants sont développés, par exemple le linézolide ou la daptomycine.

Crème

Spray nasal

Analgésique

Antibiotique

Pilule contraceptive Vitamines

Rhumatismes et microbiome: un espoir venu de l’intestin?

L’intestin et ses microbes sont de plus en plus au centre de la recherche sur les rhumatismes. Une modification ciblée du microbiome pourrait-elle aider à prévenir ou à soulager la polyarthrite rhumatoïde à l’avenir? Deux experts nous donnent un aperçu de l’état actuel de la recherche.

Selon la Ligue suisse contre le rhumatisme, environ 85 000 personnes en Suisse souffrent de polyarthrite rhumatoïde (PR), la plus fréquente et la plus connue des quelque 200 maladies du système locomoteur regroupées sous le terme générique de «rhumatisme». Les articulations des doigts et des orteils sont particulièrement touchées, mais parfois d’autres articulations sont également chroniquement enflammées. Les gonflements et les douleurs limitent la mobilité et peuvent même détruire les articulations avec le temps. Les causes de la polyarthrite rhumatoïde ne sont pas encore totalement connues. Toutefois, les spécialistes estiment qu’une combinaison de facteurs génétiques et de facteurs liés au mode de vie amène le système immunitaire à attaquer les propres articulations du corps.¹

Nouvelle piste dans l’intestin

Ces dernières années, de plus en plus d’indices suggèrent que le microbiome pourrait jouer un rôle crucial dans l’apparition et l’évolution des maladies rhumatismales.² Le microbiome est l’ensemble des bactéries, virus, champignons et autres micro-organismes qui vivent dans et sur nous, sur notre peau, dans nos muqueuses, dans notre intestin. La «théorie de l’origine muqueuse» suppose que la polyarthrite

rhumatoïde et d’autres maladies rhumatismales ont leur origine dans des muqueuses chroniquement enflammées dans la cavité buccale, l’intestin ou les poumons et que le système immunitaire des personnes génétiquement prédisposées produit dans ces muqueuses enflammées des anticorps contre des bactéries ou d’autres micro-organismes qui se retournent ensuite contre les structures de l’organisme et migrent dans les articulations. Et des facteurs environnementaux, mais aussi des micro-organismes pathogènes, pourraient être à l’origine de ces inflammations chroniques locales et ainsi déclencher ou favoriser l’apparition des rhumatismes.³

Ainsi, certaines études cliniques ont révélé que les intestins des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde à un stade précoce étaient colonisés par des bactéries spécifiques, comme Prevotella copri, Lactobacillus ou Collinsella. Dans des expériences sur des souris, des rongeurs génétiquement modifiés ont développé une polyarthrite rhumatoïde après avoir été exposés à des bactéries intestinales provenant de personnes atteintes de cette maladie. En revanche, ils n’ont pas développé de polyarthrite rhumatoïde dans des conditions stériles.

Une revue de la recherche existant sur le sujet a résumé ainsi l’état des connaissances: «Les résultats des études menées chez l’humain sont nombreux, complexes

Une alimentation anti-inflammatoire modifie le microbiote intestinal et cela peut à son tour influencer positivement le cours des maladies inflammatoires comme la polyarthrite rhumatoïde.

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et contradictoires. Toutefois, toutes les études incluses ont révélé des changements dans le microbiome des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, ce qui suggère que le microbiome joue un rôle central dans cette maladie. Ces résultats sont importants car ils suggèrent que des traitements peu invasifs, comme l’alimentation et la supplémentation, pourraient avoir un effet thérapeutique.»⁴

Le jeûne modifie le microbiome

Martin Kriegel étudie depuis plus de 15 ans les relations complexes entre le microbiome et les maladies auto-immunes. Il dirige la section de rhumatologie et d’immunologie clinique à la clinique universitaire de médecine de Münster (D). «Tout ce que nous mangeons influence notre microbiome, et celui-ci nous influence et influence notre santé de manière significative», explique-t-il. Jusqu’à présent, les

maladies rhumatismales ne pouvaient être traitées que par des médicaments qui inhibent la réaction inflammatoire dans les articulations. Mais il est optimiste quant au fait qu’une intervention ciblée sur le microbiome pourrait à l’avenir améliorer la prévention et le traitement. Dans certains cas, il serait même possible d’empêcher la progression de la maladie en favorisant de manière ciblée les bactéries utiles dans notre intestin et en réduisant les microbes pathogènes, par exemple par l’alimentation ou en éliminant de manière ciblée les mauvaises bactéries. «Je vois ici un potentiel futur, qui est déjà testé par des entreprises biotechnologiques dans le cadre d’études sur différentes maladies», déclare le rhumatologue.

Il est optimiste, par exemple, à la suite des résultats d’une petite étude clinique menée à la Charité de Berlin sur l’efficacité du jeûne thérapeutique et d’une alimentation végétale chez des patientes et patients atteints de polyarthrite rhumatoïde, à l’analyse du microbiome desquels il a participé. 5

Dix personnes ont réduit leur apport calorique pendant sept jours et ont ensuite suivi un régime végétarien pendant onze semaines. Un groupe témoin de huit personnes a reçu des conseils nutritionnels et a suivi pendant douze semaines un régime anti-inflammatoire standard, tel que recommandé par la Société allemande de nutrition: riche en aliments d’origine végétale et pauvre en aliments d’origine animale tels que la viande grasse, les charcuteries, le jaune d’œuf et le beurre, qui contiennent de l’acide arachidonique. Des échantillons de selles et de sang ont été prélevés avant, pendant et après l’expérience pour déterminer le microbiome et l’activité de différents neurotransmetteurs et cellules immunitaires pertinents pour la polyarthrite rhumatoïde. De plus, l’état de santé et les symptômes de la maladie ont été évalués à l’aide de questionnaires.

«Les résultats sont prometteurs», déclare Martin Kriegel. Après seulement une semaine de jeûne, le groupe qui jeûnait a présenté une réduction plus rapide des symptômes de la maladie que le groupe témoin, ainsi qu’un microbiome intestinal modifié. En particulier, certaines bifidobactéries, qui ont été associées à des inflammations et des lésions articulaires dans des études précédentes sur des modèles avec des souris, ont fortement diminué.6

Pour mieux comprendre les mécanismes d’action, l’équipe de Martin Kriegel a cultivé les bifidobactéries prélevées chez les patientes et les patients en laboratoire, puis les a mises en contact avec les cellules immunitaires de personnes saines. Les résultats définitifs ne sont pas encore disponibles, mais il semble que les bactéries incitent les cellules immunitaires à produire

de l’interleukine-17, un neurotransmetteur inflammatoire dont la concentration est élevée en cas de polyarthrite rhumatoïde et d’autres maladies auto-immunes. «Nous sommes sur la bonne voie», déclare Martin Kriegel. «Il faut maintenant mener des recherches plus approfondies pour confirmer les résultats obtenus sur un plus grand nombre de personnes.»

Grande étude sur la détection précoce: SCREEN-RA

Le rhumatologue Axel Finckh, qui dirige la recherche clinique en rhumatologie aux Hôpitaux universitaires de Genève et qui s’intéresse à ce sujet depuis longtemps, voit également un grand potentiel et estime qu’il est important de mieux comprendre les liens entre le microbiome et les maladies rhumatismales. En même temps, il met en garde contre la tendance à surestimer les connaissances actuelles et à s’attendre à des thérapies qui agissent sur le microbiome dans un avenir proche. «C’est un grand engouement, mais nous n’en sommes qu’au début», dit-il.

Le rôle de différents micro-organismes dans l’apparition de la PR ne peut être considéré de manière isolée et les résultats obtenus en laboratoire et sur des modèles animaux ne peuvent être directement transposés à l’homme. C’est ainsi qu’il a étudié avec un groupe de chercheurs, dans le cadre d’une grande étude de cohorte suisse (voir encadré) le microbiome intestinal de 370 proches parents de personnes atteintes de PR, chez qui une forme précoce de la maladie avait été diagnostiquée. Ils ont notamment cherché

Dépistage précoce de la polyarthrite rhumatoïde: recherche de participants à une étude

Vous avez entre 18 et 75 ans et un membre de votre famille proche (parent, enfant, frère ou sœur) souffre de polyarthrite rhumatoïde? Vous pouvez contribuer à la recherche. L’étude suisse «Arthritis-Checkup/SCREEN-RA» explore, sous la direction du Prof. Axel Finckh, l’influence du microbiote intestinal sur l’apparition de cette maladie auto-immune et recherche des parents sains de personnes atteintes.

Les participants à l’étude sont examinés une fois au début de l’étude dans l’hôpital le plus proche participant à l’étude (Bâle, Berne, Fribourg, Genève, La Chaux-de-Fonds, Lausanne, Saint-Gall ou Zurich). Ils donnent un échantillon de sang et de selles et remplissent ensuite un questionnaire de santé pendant cinq ans.

Les personnes intéressées peuvent s’inscrire par mail en indiquant leur adresse à arthritis-checkup@hcuge.ch. Pour plus d’informations: http://www.arthritis-checkup.ch/index_fr.html

à savoir si Prevotella ou d’autres bactéries, associées à l’apparition de la maladie dans des modèles avec des souris, étaient plus fréquentes. Mais les résultats ont été décevants: ils n’ont pas trouvé de différence significative entre les personnes testées et un groupe de contrôle sain.7 «Le sujet est extrêmement complexe et nous ne savons même pas ce qui constitue un bon ou un mauvais microbiome», explique Axel Finckh. Sans parler de la possibilité de l’influencer de manière ciblée pour le rendre plus favorable.

Conseil en droguerie

Que signifie cela pour les personnes atteintes de PR et que devraient leur conseiller les droguistes? Les deux experts sont d’accord: une alimentation équilibrée, riche en fibres et à base de végétaux, est en principe bénéfique pour favoriser un microbiome diversifié et sain. Elle peut être judicieuse

aussi bien pour aider à prévenir les maladies rhumatismales qu’en complément d’un traitement en cours. La vi tamine D et les acides gras oméga 3 peuvent également être utiles, selon Axel Finckh: dans une étude américaine menée auprès de 25 000 participants, la prise de ces deux compléments alimentaires a réduit de 22 % le risque de développer une polyarthrite rhumatoïde ou une autre maladie auto-immune.8

En revanche, il faut être prudent avec les probiotiques: leur bénéfice pour les personnes atteintes de rhumatismes ou pour la prévention des rhumatismes n’est pas prouvé. Ils peuvent même être dangereux pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli, car les micro-organismes qu’ils contiennent peuvent passer dans le sang à travers la paroi intestinale. Les deux experts soulignent que, pour l’instant, il n’existe pas de traitement ciblé du microbiome pour la PR qui puisse être recommandé sur la base de preuves scientifiques. Il faudra pour cela encore beaucoup de recherche et de patience. 

Une alimentation équilibrée riche en oméga 3 peut aider en cas de rhumatismes.

è Vous trouverez la bibliographie complète ici

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Garder l’équilibre malgré la pression

Barbara Bussmann est droguiste diplômée ES et intervenante chez

A. Vogel SA. En tant que telle, elle s’intéresse également de près aux thèmes du stress, de la résilience et du burn-out. Dans cet entretien, elle nous révèle quels sont les signes précurseurs, quand le stress est utile et quelles plantes peuvent nous aider.

7 Désirée Klarer |  F D Marie-Noëlle Hofmann | Miriam Kolmann

Barbara Bussmann, le stress est omniprésent dans notre société moderne et trépidante. Quelle est la différence entre être positivement sous pression et un stress nocif?

Barbara Bussmann: Se sentir positivement sous pression, comme vous dites, est une pression positive. Il s’agit d’une activation à court terme, motivante, qui nous aide à nous situer dans la zone de performance optimale, comme le décrit le modèle de catastrophe de Hardy (voir encadré «Modèle de catastrophe de Hardy»).

Quelle est la différence fondamentale avec le stress nocif?

Nous percevons la situation comme contrôlable et stimulante. Cela augmente notre concentration et notre performance. Le stress positif nous fait grandir.

Donc exigeant sans surcharger?

Tout à fait, contrairement au stress chronique, une tension prolongée qui sursollicite nos ressources, nous épuise et augmente le risque de burn-out. Le stress

chronique peut donc avoir des conséquences très négatives sur notre santé et nos performances. Cette distinction nous montre que la pression n’est pas intrinsèquement négative, mais que sa durée, son intensité et le contrôle que nous avons sur la situation sont déterminants.

Les personnes qui sont en train de tomber en burn-out pensent souvent qu’elles ont tout sous contrôle, jusqu’à ce qu’il soit trop tard.

Modèle de catastrophe de Hardy élevé

C’est malheureusement vrai. Les signes d’alerte d’un burn-out sont souvent négligés car ils se développent de manière insidieuse. De plus, ils sont souvent mal interprétés comme des réactions normales au stress ou des signes d’engagement. Le modèle en 12 phases de Freudenberger et North (voir graphique) montre que les premiers signes d’alerte tels que le perfectionnisme excessif, le surmenage et la négligence des besoins personnels apparaissent déjà dans les premières phases.

bas

démotivé, passif anxieux, surmené

zone optimale concentré, ciblé sur les objectifs

La zone optimale peut être:

• de la curiosité

• de la motivation

• du calme

• une joie anticipée

courbe de performance normale courbe de performance en cas d’activation excessive

Le modèle de catastrophe de Lew Hardy (1990) décrit comment l’anxiété cognitive (par ex. inquiétude, rumination) et l’excitation physiologique (par ex. tension) influencent conjointement la performance. À faible niveau d’anxiété, l’activation a un effet positif sur la performance - jusqu’à un certain point. Mais si l’anxiété est élevée, même une petite surcharge peut provoquer un effondrement soudain de la performance - la «catastrophe». Le modèle explique pourquoi l’épuisement professionnel ne se développe pas de manière linéaire, mais souvent de manière abrupte, aboutissant à un burn-out.

NOUVEAU

Pourquoi ces signes d'alerte ne sont-ils pas perçus comme tels?

Parce que des traits de caractère comme le perfectionnisme ou la tendance à se surmener sont souvent confondus avec la motivation. Ce n’est que dans les phases ultérieures, lorsque le retrait, les change-

Le modèle en 12 phases de Herbert Freudenberger et Gail North

12. Effondrement total

11. Dépression

10. Sentiment de vide intérieur

9. Dépersonnalisation

1. Contrainte de faire ses preuves

8. Changements de comportment 6. Déni des problèmes 7. Retrait social

2.Engagement accru

3. Négligence des besoins personnels

4. Refoulement des conflits et besoins

5. Réinterprétation des valeurs

En 1992, les deux psychologues Herbert Freudenberger et Gail North ont développé le modèle en 12 phases pour la détection précoce du burn-out. Ce modèle, souvent représenté sous la forme d’un diagramme circulaire, décrit l’évolution insidieuse du burn-out en douze étapes. Chacune de ces étapes (ou phases) fournit des indications claires pour détecter les premiers signes d’alerte et réagir à temps.

Quand

le corps appelle à l’aide – c’est un burn-out

ments de comportement et l’épuisement émotionnel se manifestent, que le burnout devient visible.

La branche de la droguerie est confrontée à une pénurie de main-d'œuvre qualifiée. La pression qui pèse sur les employés ne doit pas être sous-estimée. Supposons que l'on soupçonne une ou un collègue de travail d'être en danger de burn-out : que peut-on faire?

Je recommande de discuter de manière ouverte et bienveillante suffisamment tôt. Il faut essayer de sensibiliser la personne concernée à d’éventuels signes d’alerte et de trouver ensemble des solutions pour réduire les charges et renforcer les ressources, que ce soit par le biais d’adaptations au poste de travail ou d’une aide professionnelle. On peut ainsi prévenir un burn-out imminent et protéger durablement la santé des collaborateurs. Outre les approches psychologiques et les adaptations du poste de travail, des remèdes naturels peuvent également être utiles.

Quels principes actifs végétaux se sont révélés particulièrement efficaces pour la prévention du stress, selon vous?

Outre les plantes classiques aux effets apaisants comme la mélisse, la valériane ou la lavande, ce sont surtout les plantes adaptogènes et certaines plantes médicinales traditionnelles qui peuvent avoir des effets apaisants et sur l’humeur. C’est le cas par exemple de l’éleuthérocoque, de l’orpin rose et du ginseng. Ces plantes peuvent

Le burn-out se manifeste par des symptômes psychiques et physiques variés. Les personnes concernées ont souvent du mal à se déconnecter du travail et à prendre du recul. Elles éprouvent également un manque d’entrain général, souffrent de troubles de la concentration et d’irritabilité et ont tendance à devenir cyniques.¹ Elles négligent souvent le contact avec leur entourage et ressentent une profonde déprime.² Cette maladie liée au stress, qui se développe lentement, peut souvent mener à une dépression.²

Les symptômes les plus courants au niveau physique sont la fatigue chronique, les troubles du sommeil, les maux de tête, les troubles gastro-intestinaux, les douleurs musculaires, les problèmes cardiovasculaires, les douleurs dorsales, les douleurs diffuses et la perte d’appétit.² ³ Cette liste n’est pas exhaustive. Les symptômes sont également différents d’une personne à l’autre et se développent généralement sur une longue période. En cas de symptômes persistants, il est recommandé de consulter un médecin.¹–⁵ Le rétablissement de l’équilibre énergétique est au cœur du traitement. Il s’agit avant tout de moyens comme le repos, la relaxation, la gestion du stress et la prise de distance.6

Epuisement Alarme
Résistance

offrir une solution naturelle pour augmenter la résistance au stress et stabiliser les performances. Une plante moins connue mais très efficace est la scutellaire du lac Baïkal (Scutellaria baicalensis).

Pouvez-vous nous en dire plus sur cette plante médicinale?

La scutellaire du Baïkal est utilisée en médecine traditionnelle chinoise depuis plus de 2000 ans. Elle contient des flavonoïdes bioactifs tels que la baïcaline, la baicaléine et la wogonine, qui peuvent avoir des propriétés antioxydantes, anxiolytiques, euphorisantes et neuroprotectrices. La scutellaire du lac Baïkal peut également améliorer les performances mentales et la concentration dans des situations particulièrement stressantes et réduire les états de tension.

Quelles stratégies ont fait leurs preuves dans la pratique selon vous pour gérer le stress et prévenir le burn-out?

Notre approche chez A. Vogel se base sur des stratégies qui favorisent la compréhension de ses propres mécanismes de stress. Nous encourageons également les collaborateurs à réfléchir, à se recentrer et à renforcer leurs compétences d’adaptation. Nous voulons ainsi les aider à gérer de manière constructive le stress au travail et le risque de burn-out et à préserver leur santé psychique. Les collaborateurs sont ainsi indirectement formés à conseiller la clientèle de manière plus ciblée dans ce domaine. 

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Bonne route avec la nouvelle stratégie

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Barbara Bussmann est droguiste diplômée ES et travaille depuis 2020 comme conférencière spécialisée chez A. Vogel SA. Mère de deux jeunes garçons, elle connaît bien la pression liée à la performance et le stress. Pendant son temps libre, elle aime être dehors dans la nature, découvrir de nouveaux endroits et faire beaucoup d’activité physique. Cela lui donne de l'énergie pour son travail et sa famille.

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Ce cours vous permettra d’acquérir des connaissances approfondies sur les substances actives et les indications en matière d’automédication.

Ce cours permet aux spécialistes des drogueries et des pharmacies d’acquérir les connaissances nécessaires à la fabrication et à la remise de produits chimiques. Vous maîtriserez ainsi le savoir-faire concernant les nouvelles réglementations et les étiquetages SGH.

Vous souhaitez former des apprentis? Ce cours vous permettra d'accompagner et de former avec compétence des apprentis pendant leur formation initiale.

Ce cours vous permet d’apprendre ce qui est particulièrement important dans le cadre de l’assurance qualité et comment élaborer, en économisant du temps, un système d’assurance qualité orienté vers la pratique et adapté à votre droguerie.

Ce cours présentiel permet de rafraîchir les connaissances professionnelles actuelles après une interruption plus ou moins longue.

Des supports pédagogiques et des formations en ligne sur la liste unique des médicaments en vente libre et sur le cours de connaissances techniques sur les produits chimiques sont disponibles pour l'autoformation.

Prenez le temps de faire découvrir le métier de droguiste CFC à des élèves de 7H, 8H et 9H. Des flyers sur la profession ainsi que des pins et des porte-clés peuvent être commandés auprès de l’ASD.

Date

19–21 avril, ESD, Neuchâtel

Cours en français le 19 avril

19–21 avril, ESD, Neuchâtel

Cours en français le 20 avril

Pas de cours en français prévu pour le moment. En cas d’intérêt, veuillez écrire à bildung@drogistenverband.ch

Inscription possible à tout moment

13–17 avril, ESD, Neuchâtel

Cours en allemand mais documents disponibles en français

6 novembre, ESD, Neuchâtel

Cours en allemand mais documents disponibles en français

Les vendredis du 6 mars au 27 mars et le dimanche 29 mars. Frei’s Schulen, Lucerne. Cours en allemand

Inscription possible à tout moment. Cours en allemand

12 novembre

Vous trouverez des informations détaillées sur les différents cours sur notre site droguerie.ch. Nous restons à votre disposition pour répondre à toute question complémentaire.

Téléphone: 032 325 50 30, e-mail: bildung@drogistenverband.ch

Les rendez-vous de la branche 2026

Association suisse des droguistes (ASD)

10.4 Conférence de la branche de printemps

25.9 Conférence de la branche d’automne

13.11 Assemblée des délégués

École supérieure de droguerie (ESD)

28.2

18.3

17.8

Délai d’inscription pour le cycle 2026 – 2028

Examen d’admission pour le cycle 2026 – 2028

Début du cycle scolaire 2026 – 2028

Personne membre

Construis avec nous l’avenir de la branche de la droguerie – deviens membre de l’Association suisse des droguistes!

Tu es droguiste ES ou droguiste dipl. féd. et tu aimerais soutenir la branche de la droguerie et participer à son développement? En tant que personne membre de l’Association suisse des droguistes, tu reçois régulièrement des informations sur l’évolution et les tendances de la branche et tu peux en plus profiter d’autres prestations attrayantes.

Plus d’informations et inscription:

Association suisse des droguistes, Rue Thomas-Wyttenbach 2, 2502 Biel/Bienne

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