La formation des Maîtres d'école au Katanga

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en action


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Contexte

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ans une situation optimale, un élève qui termine son cycle primaire est entièrement capable de calculer et lire un texte, exprimer ses idées oralement ou par écrit en français. On en est bien loin entre cette vision et la réalité ! Nombreux sont les élèves qui en 4e ou 5me année apprennent encore à lire au lieu de lire pour apprendre. Les résultats aux tests EGRA (2012) montrent une faible connaissance dans les domaines fondateurs de la lecture, illustrant une maîtrise inadéquate des principes alphabétiques et du vocabulaire en français à l’oral. Ces difficultés se répercutent sur la capacité à lire et à écrire, et à comprendre des textes lus ou écoutés. Pour de nombreux élèves, le faible niveau de maîtrise en français au primaire pénalise leur apprentissage des cours enseignés dans cette langue, fragilisant ainsi les appren-

tissages tout au long de leur scolarité, sans que le système soit capable de juguler ces effets néfastes initiaux. Les déficiences de l’enseignement et de l’apprentissage ont plusieurs causes ; entre autres, une carence de manuels scolaires en langue nationale, une formation initiale inadaptée, une formation continue irrégulière, un manque de supervision pédagogique de qualité, l’absence de motivation, etc. (PIE, 2010). Il est souvent décrié que le système de formation des enseignants, dans ses déclinaisons initiales et continues, ne répond plus ou pas aux exigences des apprentissages efficaces et pertinents des élèves. Face à ces insuffisances et dysfonctionnements, la République Démocratique du Congo s’est engagée dans des réformes afin d’améliorer les résultats d’apprentissage des 2

élèves congolais (cf. PIE, 2010). C’est ainsi que la RDC rejoint l’initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (IFADEM) le 7 juillet 2011, date de la signature de l'accord cadre entre le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF). Une expérimentation est dès lors lancée dans le Katanga grâce à l’appui financier de l’Association pour la Promotion de l’Education et de la Formation à l’étranger (APEFE), de 2011 jusqu’en 2016. Avec IFADEM, l’APEFE apporte sa contribution à l’amélioration des compétences des enseignants dans l’apprentissage du français et en français.


L’APEFE contribue au développement d’IFADEM au Katanga depuis l’origine à concurrence d’un total de 1 522 143 euros et cela en deux étapes : • Un premier apport financier pour la phase 2011-2013, à hauteur de 498 000 euros pour les provinces éducationnelles de Haut Katanga et Lualaba (apport complété par l’OIF et l’OIF à concurrence de 276 000 euros). • Un deuxième apport financier à hauteur de 748 143 euros en 2014-2016 pour une extension d’IFADEM aux provinces de Tanganyika 2 et Haut Lomami, complété par l’AUF-OIF à concurrence de 177 000 euros. © C. Tshibangu/APEFE

IFADEM EST UNE REPONSE AUX BESOINS NATIONAUX POUR LA QUALITE DE L’ENSEIGNEMENT IFADEM est un projet pertinent au regard des engagements de l’APEFE en RDC, dans le cadre de l’objectif 4 de l’agenda 2030 pour le développement durable « Assurer l‘accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie », et en particulier sa cible 4 .1 « Faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité qui débouche sur un apprentissage véritablement utile […], accroître considérablement le nombre d’enseignants qualifiés, notamment au moyen de la coopération internationale pour la formation d’enseignants dans les pays en développement […] ». Elle est pertinente également au regard des stratégies nationales. La stratégie nationale de formation continue des enseignants rappelle ces objectifs centraux : « Développer les compétences professionnelles des enseignants notamment par le renforcement de leurs capacités dans la maîtrise des contenus-matières à enseigner et le développement des habiletés dans leurs pratiques de classe. Et cela avec deux modalités : des formations en présentiel, et des formations à distance basées sur un dispositif technologique approprié ». Bien plus, IFADEM répond aux objectifs prônés dans le document de Stratégie sectorielle de l’Education et la Formation 2016-2025 de la RDC. Ce dernier souligne dans l’Axe 2 « la création des conditions d’un système éducatif de qualité » dans lequel vient en bonne place la formation continue des enseignants, notamment par la promotion « de méthodes pédagogiques innovantes ». 3

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L’ex Province du Katanga (Sud-Est du pays) est depuis 2015 subdivisée en 4 provinces suite à l’application d’une réforme longtemps prévue dans la Constitution. L'article 2 de la Constitution de 2005 prévoit un découpage du pays en 26 provinces. Cette nouvelle organisation territoriale devait prendre effet en février 2009. C’est seulement en juin-juillet 2015 que les nouvelles provinces ont été mises en place. Les 4 nouvelles provinces sont le Haut KaAtelier de co-construction IFADEM Katanga 2014. tanga (Lubumbashi), le Lualaba (Kolwezi), le Haut Lomami (Kamina) et le Tanganyika (Kalemie). L’ex Katanga compte 5.513 écoles primaires pour 1.863.760 élèves, 44.967 enseignants (Annuaire Statistique de 2014) repartie dans les 4 provinces éducationnelles. Une Province éducationnelle est calquée sur l’entité de la province politico-administrative. Ainsi, nous avons la Province éducationnelle du Haut Katanga, la Province éducationnelle du Lualaba, la Province éducationnelle du Haut-Lomami et la Province Educationnelle du Tanganyika. Une Province éducationnelle est subdivisée en sousdivision ou pool. Outre le secteur non conventionnel, nous avons également les écoles regroupées au sein des réseaux confessionnels et privés.

Le modèle IFADEM IFADEM et ses principes ne relèvent pas de l’introduction d’une méthodologie toute ficelée importée d’ailleurs sans réel ancrage avec les besoins de la République démocratique du Congo.

gnement du et en français dans le respect des langues nationales, des sciences, de la citoyenneté, etc. à la faveur des pratiques innovantes et de nouveaux outils didactiques.

La commande politique originelle d’IFADEM émane de la déclaration du XIème Sommet (Bucarest, 2006), des chefs d’Etat et de gouvernement ayant le français comme langue officielle en partage afin de soutenir les politiques nationales de modernisation des systèmes éducatifs dans les pays membres.

En République démocratique du Congo, ces deux objectifs généraux ont reçu une application locale propre selon les réalités du terrain, notamment dans le rapport aux langues nationales et à l’enseignement du français, dans un pays où le nombre de langues parlées dépasse les 250.

IFADEM poursuit les objectifs suivants : • Améliorer les compétences professionnelles des enseignant(e)s du primaire en donnant priorité à la qualité de l’enseignement du ou en français ; • Améliorer des méthodes d’ensei-

Aujourd’hui la République démocratique du Congo est intégrée dans un réseau des pays ayant adopté IFADEM tels que Bénin, Burundi, Côte d'Ivoire, Haïti, Liban, Madagascar, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Tchad.

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La République démocratique du Congo est un des partenaires les plus importants de l’APEFE, notamment au Katanga dans le secteur de l’Education.


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Le modèle IFADEM est caractérisé par les éléments suivants :

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Nous pouvons schématiser ainsi le processus d’installation, depuis la demande officielle, en passant par la signature de l’accord cadre, l’expérimentation, le déploiement jusqu’à l’évaluation.

Dans la mise en œuvre concrète, IFADEM se déroule de la manière suivante :

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Formation des Tuteurs sur les Livrets.

Phase 2011-2013

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a phase dite «expérimentale» commence en 2011. 581 instituteurs (sur 600 inscrits) de 5e et 6eme années des sousdivisions de Likasi, Kambove, Lubudi, Mutshatsha, Kasaji, Sandoa, et Kolwezi ont complété le parcours de formation IFADEM qui a débuté par un premier regroupement en décembre 2012. Pour leur formation, les instituteurs concernés ont reçu, en plus des livrets de formation, un Dictionnaire universel et l’Exercisier PUG, des ressources audio sur une clé USB. Les écoles ont,

quant à elles, été dotées d’un poste audio. Un regroupement dure 3 à 4 jours et est organisé en deux vagues successives. Pendant les phases d'autoformation, les instituteurs rencontrent leurs tuteurs, dont la mission est d'accompagner les instituteurs dans leur travail, de maintenir leur motivation, de les aider à surmonter leurs difficultés et de les réunir régulièrement par petits groupes.

Les modules de formation Livret 1 : Tenir compte des variations linguistiques et culturelles ; repérer les erreurs phonétiques et grammaticales et y remédier (le livret est conçu pour l’aire linguistique swahiliphone) Livret 2 : Développer les compétences de compréhension et production orales : vocabulaire, grammaire, expression Livret 3 : Développer les compétences de compréhension et production écrites : vocabulaire, grammaire, texte Livret 4 : Organiser le travail en classe : les interactions, l’évaluation, le monitorat et la gestion des grands groupes. Livret 5 : Enseigner le français pour les mathématiques et par les mathématiques. Livret 6 : Enseigner l’éveil scientifique en français. Livret Mémento Outil transversal et commun à tous les pays, le livret mémento, réalisé par l'équipe des experts techniques d'IFADEM, vient en complément des livrets de formation et propose un apport théorique et méthodologique sur les domaine traités lors de la formation. Il constitue le point de référence pour les instituteurs. Ces 7 livrets couvrent le champ d’interrogation des enseignants, notamment dans le domaine de la didactique du français, des sciences ainsi que des mathématiques. Non seulement la possession mais également l’utilisation pertinente par tous les enseignants engagés de tous les livrets, du dictionnaire et de la grammaire, sont attestées par de nombreux exemples de cas d’emploi de ces outils dans et hors de la classe.. 6


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Regroupement des enseignants, Kalemie 2015

Phase 2014-2016

Concentré à la base sur la formation des enseignants, le dispositif intègre dans cette phase les chefs d’établissement scolaire. En incluant 395 directeurs d’école, IFADEM Katanga répond à la demande d’encadrement exprimée par les écoles bénéficiaires. Cette formation s’attache à développer chez eux des aptitudes relatives au pilotage pédagogique et éducatif d’un établissement comme pouvoir encadrer la formation dans le cadre

des cellules de base dans les écoles, évaluer les résultats des prestations des enseignants, maitriser les matières législatives et réglementaires spécifiques à l’enseignement officiel. Les directeurs d’écoles se sont très vite approprié la démarche de l’IFADEM. Pour couronner le tout, les enseignants ont été soumis à une évaluation certificative qui consiste en une épreuve théorique et une présentation d’une leçon de démonstration.

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a phase 2014 - 2016 de l’IFADEM a adopté une double stratégie de déploiement : d’une part la consolidation dans les provinces initiales de l’expérimentation avec 300 nouveaux enseignants, et, d’autre part, l’extension géographique à deux autres provinces avec une cible de 900 enseignants.

Deux évènements sont venus infléchir la mise en œuvre de l’IFADEM tant sur le plan sémantique que structurel. 1°) l’arrivée de l’arrêté ministériel N°MINEPS-INC / CABMIN/ 0240/ 2015 du 26/09/2015 portant sur la mise en place du cadre institutionnel national de la formation continue des enseignants du primaire (FCE). 2°) la subdivision de la province du Katanga en 4 nouvelles provinces. Durant cette phase l’accent est mis sur les réseaux d’écoles de proximité tel que le veut l’Arrêté. Chaque tuteur organise entre 9 et 14 rencontres par an. Cette approche intégrée permet d’harmoniser la dynamique et d’assurer l’efficacité du programme en dehors des regroupements et l’opérationnalisation de la politique nationale de la FCE.

Formation des directeurs, 2014. 7


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IFADEM en chiffres

Pour que l’apprentissage se déroule de manière efficace, nous encourageons toujours l’interaction entre les élèves, et entre ceux-ci et leurs enseignants. IPP Nicolas Nyange, Coordonnateur IFADEM

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’approche pédagogique de l’IFADEM favorise le travail en petits groupes, une activité forte de l’élève, une illustration des leçons à partir de son vécu. Elle constitue une rupture par rapport à la pédagogie habituelle : en-

seignement frontal, activité importante de l’enseignant au détriment du travail de l’élève. Sa démarche obéit à des étapes qui sont innovantes : 1- Prérequis 2- Motivation 3- Compréhension globale du Support.

Avec IFADEM, il y a un impact palpable sur l’amélioration des pratiques des classes (fiche de préparation, interactions, diminution de l’interférence linguistique) et une certaine amélioration des résultats au TENAFEP.

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4- Compréhension détaillée. 5- Production des réponses aux consignes. 6- Synthèse 7- Evaluation. Les enseignants apprécient cette démarche qui est beaucoup plus claire et détaillée.

Thaddée Tshibamba, point focal IFADEM Likasi


(1) Kolwezi

(2) Likasi

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En République démocratique du Congo, la solution du tout eLearning (formation par Internet) a été écartée assez rapidement , compte tenu du contexte des zones périurbaines et rurales qui ne sont pas ou peu électrifiées, peu ou pas d’accès à l’informatique et à Internet, absence de culture numérique. IFADEM a opté pour un modèle basé de formation hybride d’enseignement à distance et en présentiel, par le renforcement des capacités TIC des formateurs et une sensibilisation à cette utilisation pour les enseignants dans les espaces numériques ou Centre des ressources numériques.

Pendant la phase 2011-2013, 2 Espaces numériques sont aménagés dans les Athénées de Likasi (au sein de l'Institut Msaada) et de Kolwezi (au sein du complexe Elimu).

(3) Kamina

(4) Kipushi

En 2016, 3 nouveaux espaces sont ouverts à Kipushi (Institut Kipushi), à Kamina (Institut Lubimbi) et à Kalemie (Institut du Lac) construit sur fonds du Gouvernement. Le campus numérique francophone a également aménagé un espace pour la formation aux TIC pour le personnel de l’EPSP. IFADEM est en effet la première initiative à recourir à un système de formation hybride (à distance et en présentiel) basé sur l’utilisation des TIC. 10

(5) Kalemie

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Création des espaces numériques


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+ de l’IFADEM

Lors de l’observation de classe d’enseignants appartenant au programme IFADEM, il a été noté des changements notables dans les domaines suivants : Critères

Les points positifs

Rapport travail de l’élève / travail de l’enseignant

Tente d’obtenir plus de réponses de la part des élèves

Spontanéité de parole de l’élève

Implication de tous les élèves dans les questions du maître

Illustration / début de cours

Est très présente sans être écrit au tableau noir

Bien parler français/ prononciation L’enseignant y fait attention quelle que soit la matière de la leçon. Mise systématique en groupe, surtout pour l’évaluation

Objectifs identifiables

Frontale, de façon claire au tableau

Auto évaluation des élèves

Parfois demande à l’élève son erreur

Autoévaluation du maitre

Reconnaissance spontanée des fautes et erreurs lors d’une leçon.

Démarche pédagogique

Fiche de préparation suivant la démarche IFADEM

Gestion de la classe

Autorité de l’enseignant ressentie

Usage des manuels dans les apprentissages

Présence des manuels scolaires en classes

Gestion du temps entre les étapes de la leçon

Les étapes sont articulées dans un juste temps Les enseignants font attention à mobiliser garçons et filles dans une même proportion

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Prise en compte du genre

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Travail en mini groupe

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L’un des éléments les plus notables semble être l’appropriation très nette des objectifs du projet par les autorités bénéficiaires. Certaines initiatives sont allées dans le sens d’élargir l’impact du projet sur les pratiques de classes y compris auprès d’enseignants n’ayant pas bénéficié des formations. C’est notamment dans le Haut Katanga où l’ensemble des inspecteurs du primaire a reçu une formation IFADEM. Des recommandations issues des Comités de pilotage IFADEM se retrouvent dans l’opérationnalisation de la politique nationale sectorielle en cours, notamment dans les modalités et les contenus des formations (augmentation de la durée de séquences de 30 à 45 minutes, disposition des classes en U, création des réseaux d’écoles de proximité, création des centres des ressources numériques, etc.)


Assurer la durabilité des acquis

L

e processus IFADEM prend en compte avec souplesse et malléabilité l’ensemble des acteurs éducatifs : les enseignants, les directeurs d’école, les inspecteurs et les conseillers d’enseignement dans un maillage astucieux de rencontres collectives locales (REP), de rencontres individuelles dans l’école (inspections, tutorats), de constitutions d’équipes pédagogiques de niveaux (UP) animées par un responsable. Et cela de telle sorte que c’est le terrain lui-même qui se prend en charge, tout cela soutenu par des « points focaux » et un IPP investis. Il s’est donc installé une habitude de travail et de formation dans l’entraide. Les compétences locales se développent dans ces échanges et les apports des supports des livrets et autres documents directement accessibles. Les compétences à l’interne sont suffisan-

tes pour une démultiplication de IFADEM et les autres, curieux de l’approche méthodologique et pé- découvrir cette innovation. dagogique. Il reste ce grand défi du transfert La présence forte et compétente des compétences acquises de la de l’IPP Coordonnateur, s’inscri- formation envers les enseignants vant dans une stratégie à plus long non touchés par IFADEM dans l’enterme, a conduit à une mise en semble des sous-divisions. commun des expériences acquises L’APEFE, l’OIF et l’AUF accompagnepar les enseignants entrés en IFA- ront encore les efforts de la RépuDEM dès 2012 et ceux qui y en- blique démocratique du Congo dans traient nouvellement. Le fait de la mise en œuvre de sa Stratégie former les directeurs d’école a été sectorielle 2016-2025 . Ce dernier une très bonne décision, évitant souligne dans l’Axe 2 « la création ainsi l’ignorance de ces derniers en des conditions d’un système éducatif matière d’IFADEM voire, parfois, la de qualité » dans lequel vient en captation des supports pédagogi- bonne place la formation continue ques par incompréhension. Par des enseignants, notamment par la ailleurs la formation de tous les promotion « de méthodes pédagogiinspecteurs de l’enseignement pri- ques innovantes »  maire a facilité la communication entre les enseignants formés par

Conception graphique et textes par Clement TSHIBANGU, Assistant Technique APEFE | RDC

Plus d’informations sur www.apefe.org

www.ifadem.org www.eduquepsp.cd www.ifademrdc.universitevirtuelledukatanga.org


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