Analyse des besoins sociaux 2009 de la Ville de Vanves

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CCAS de Vanves 33 rue Antoine Fratacci 92170 Vanves Tél. : 01 41 33 92 00 Fax : 01 41 33 92 94

réalisé et rédigé par M. Guillaume Muñoz

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Sommaire : Introduction

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ª le choix des thèmes

Données sociodémographiques ª ª ª ª

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Géographie La population vanvéenne Caractéristiques et évolutions de la population de la commune Les catégories sociales et professionnelles

Petite enfance

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ª Références démographiques ª Demande de places en crèche et évolution ª Diversité des modes de gardes à Vanves

Personnes âgées

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ª Démographie générale des personnes âgées à Vanves ª Prestations et hébergements ª L’importance de la lutte contre l’isolement social et la préservation du lien social

Revenus et Précarité à Vanves ª ª ª ª

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Fiscalité et revenus Les Vanvéens : une majorité de salariés Pauvreté et bas revenus Les aides de la commune

Logement

38

ª Etat des lieux ª Les aides au logement

Santé et jeunesse

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ª L’offre de santé sur Vanves ª Trois structures pour les jeunes Vanvéens

Handicap

50

ª Population et aides ª Les commissions « Handicap » ª Analyse du questionnaire envoyé aux personnes handicapées

Conclusion

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Annexe (Questionnaire envoyé aux personnes handicapées)

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Introduction : L’action sociale ne peut se satisfaire de prises de décisions sans avoir préalablement tenté de mettre en lumière les différents besoins qu’elle cherche à recouvrir. Menée par des acteurs nombreux et déterminés, ayant des moyens financiers croissants, la réussite de celle-ci se heurte parfois à la non adéquation des besoins de la population aux réponses préconisées, non sans doute par l’absence de la prise en compte de ceux-ci, mais souvent fruit d’une connaissance partielle et non évolutive de la situation sociale de la population sur laquelle est menée l’action sociale. Les besoins sociaux de la population évoluent, leur prise en compte aussi et il s’agit pour l’efficacité et l’efficience d’une action, de connaitre précisément l’environnement social dans lequel elle doit trouver sa place pour répondre au mieux aux besoins de la population. C’est cette vision qui a guidé le législateur lors de la rédaction du décret 95-562 du 6 mai 1995, réglementant l’action des Centres Communaux d’Action Sociale. L’article 1 du décret demande que « les centres communaux et intercommunaux d’action sociale […] procèdent annuellement à une Analyse des Besoins Sociaux de l’ensemble de la population qui relèvent d’eux, et notamment de ceux des familles, des jeunes, des personnes âgées, des personnes handicapées et des personnes en difficulté ». L’ABS serait alors une obligation annuelle dans le but sans doute d’une meilleure adéquation entre les actions sociales menées par tous les partenaires de l’action sociale sur le territoire communal et les besoins des habitants. L'ABS fait doucement son entrée dans l’univers de l’action sociale comme outil d’aide à la décision. La ville de Vanves a choisi cette année de mettre en place l’Analyse des Besoins Sociaux, démarche forte et pertinente afin de satisfaire l’exigence réglementaire mais surtout de permettre une meilleure connaissance des Vanvéens et des problématiques sociales propres à la ville. Cette démarche poursuit donc deux objectifs principaux là encore présents dans le décret de 1995 : D’une part, la recherche du bien-être social de la population, rationalisant les actions engagées et cherchant à renforcer la qualité des prestations présentes sur la commune. Elle permet aussi la prise en compte directe ou indirecte, par l’intermédiaire d’entretiens ou de questionnaires, des volontés d’une partie des habitants et des partenaires sociaux, d’autre part, elle est l’occasion d’un débat sur les compétences et les orientations budgétaires à l’intérieur du CCAS puisque son budget est débattu lors du Conseil d’Administration. Enfin, elle reste l’occasion de préconisations vis-à-vis des différentes actions mises en place sur la commune. L’ABS permet aussi le développement de partenariats forts et croissants au fil des ans, permettant d’échanger autour de la question sociale, avec des partenaires institutionnels comme la CAF ou le Conseil Général. Améliorer les relations entre les différents acteurs de l’action sociale ne peut qu’être bénéfique pour moderniser les interventions auprès de la population. L’ABS n’a de sens que si celle-ci est une action pérenne et annuelle, qui doit donc chaque année être renouvelée. La forme choisie par la Ville se compose de deux parties, un panorama social dans lequel il s’agit d’étudier les principaux besoins de la population et une étude spécifique d’une part de la population, différente chaque année, afin d’avoir une vision très détaillée des besoins spécifiques de cette part de la population communale.

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Le choix des thèmes : Analyser les besoins sociaux c’est d’abord isoler les thèmes les plus importants qu’il s’agit d’étudier. En effet, le décret de 1995 laisse libre les CCAS sur les thèmes présents dans leur ABS, indiquant sans obligation plusieurs populations dont les besoins semblent spécifiques. Le choix des thèmes a été le fruit d’une réflexion longue, afin d’utiliser au mieux le temps imparti. Certes, ce choix, comme tout choix, peut être discutable. Il le sera d’ailleurs lors de la prochaine ABS afin d’améliorer cette démarche. Toutefois les six thèmes étudiés nous ont semblé obligatoires, pour la réussite de cette première analyse. Le premier thème a été la Petite Enfance, c’est-à-dire la question des besoins spécifiques des très jeunes enfants et de leurs parents. Ensuite, est venue la prise en compte des besoins sociaux des personnes âgées, représentant une part importante de la population mais aussi des actions du CCAS et des autres organismes publics. Le troisième pôle de réflexion est celui autour de la grande précarité de certains Vanvéens, qui restent une part très fragile de la population. Viennent ensuite les problématiques sociales autour du logement, qui touchent l’ensemble de la population de la ville de Vanves. La santé est alors le cinquième thème concernant là encore toute la population. Enfin, une réflexion approfondie a été mise en place autour de la problématique du handicap par l’intermédiaire de la création et de la diffusion d’un questionnaire d’évaluations des besoins des personnes handicapées afin de mettre en lumière directement les difficultés spécifiques de cette population à Vanves.

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Données sociodémographiques : La Ville de Vanves et sa population ont fait l’objet de différentes études ou enquêtes spécifiques, sans jamais être appréhendées dans leurs globalités. Il s’agit alors ici de regrouper les résultats afin d’avoir une « photographie des différentes caractéristiques de la commune et de ses habitants. Malgré les différentes études sur la population vanvéenne, nous pouvons remarquer que les seules données officielles sont les résultats du recensement général de la population par l’INSEE qui date de 1999. Depuis 2003, l’INSEE effectue des recensements complémentaires, mais ces résultats restent tout de même à manier avec quelques précautions, puisque l’objectif de l’INSEE était de créer un échantillonnage représentatif sur un cycle de cinq ans. Les résultats rénovés ne seront publiés par l’INSEE qu’à la fin de cette année. Certains chiffres utilisés ici datent donc de 1999 et restent sans doute un petit peu approximatif par rapport aux réalités actuelles. Ils ne serviront pas à dresser une photographie très précise de la population vanvéenne en 2009, mais nous donnent quelques aperçus des grandes caractéristiques de cette population et de ces évolutions.

1) Géographie : La ville de Vanves est la commune la plus petite des Hauts-de-Seine, avec une superficie totale de 156 hectares (soit 1, 56 km2), au Sud-est du département à la limite Sud de Paris. La ville est circonscrite au Nord par le boulevard périphérique entre la porte de la Plaine et porte de Brancion, à l’Est et au Sud par la ligne SNCF (Montparnasse Versailles) séparant Malakoff et Clamart de Vanves. A l’ouest la frontière entre Issy-les-Moulineaux et la commune de Vanves est nettement moins identifiable. Bien que considérée comme une petite ville pour le département, elle possède tout de même plus de 25000 habitants, faisant de celle-ci une ville se situant dans les 300 villes les plus peuplées au niveau national. Carte des Hauts de Seine (92)

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La ville peut alors se diviser en quatre quartiers distincts. C’est une ville totalement urbanisée à l’exception de quelques hectares non constructibles et des espaces verts. -Les Hauts de Vanves : Ce quartier est le quartier Sud de la commune, composé d’habitats peu denses et de quelques bâtiments collectifs. -Le Bas de Vanves : Il est considéré comme le quartier historique, construit autour de l’Eglise Saint Rémy. L’habitat y est collectif pour la plupart, avec des îlots de type continus bas et de nombreux équipements. -Le quartier Marceau : Le quartier du Nord-Est de la Commune, avec un bâti continu bas datant du début du siècle précédent. -Le plateau de Vanves : C’est le quartier situé le plus au Nord de la commune à la limite avec Paris. Ce quartier a fait l’objet d’une vaste opération de réaménagement entre 1960 et 1984. C’est un espace assez dense avec de nombreux commerces et bureaux. L’habitat est le plus souvent collectif et élevé. Ces différences urbanistiques mais aussi socio-démographiques font de cet espace un quartier qui se distingue dans la ville de Vanves Division de Vanves en quartier : malgré la volonté municipale de l’intégrer.

Division de Vanves en IRIS : Ces quartiers nous donnent une bonne visibilité de la structure de la ville, pourtant ils ne seront pas utilisés comme structures infra communales pour l’Analyse des Besoins Sociaux, étant donné que nous n’avons pas de données sur eux. En effet, l’INSEE qui est une de nos sources importantes, a divisé la ville de Vanves en IRIS, découpage qui ne se confond pas avec les quartiers de la ville précédemment cités. Les IRIS (Ilots regroupés suivant les indicateurs sociodémographiques) sont une base de données infra communales sur la population et les entreprises avec une cartographie. Déterminés à partir du recensement de 1990, c’est une zone intermédiaire entre l’îlot et le quartier. Ils respectent trois contraintes :

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- au moins de 5000 habitants - les îlots d’un même IRIS sont contigus - un IRIS est entièrement compris dans un quartier et ces deux zones géographiques se confondent quand le quartier contient moins de 10 000 habitants1. La commune se subdivise ainsi en 11 IRIS, de tailles diverses selon la façon suivante (cf. carte de la page précédente). Cette division sera utilisée durant toute cette étude afin d’avoir un regard plus précis sur les différents besoins de la population vanvéenne.

2) La population vanvéenne : Au 1er janvier 2006, la ville de Vanves comptait 27 112 habitants. En utilisant les données de l’INSEE du recensement de 1999, nous pouvons voir une augmentation de plus de 7.6% de la population vanvéenne en 10 ans. Cette dynamique ne semble pas près de s’arrêter si on regarde à la fois le solde naturel, le solde migratoire et le nombre de logements dans la Ville. Ces trois indices sont pour la période 19902005 en hausse. En effet, le nombre de naissances dans la commune ainsi que celui des décès restent relativement stables, le premier oscillant généralement entre 320 et 400 nouveaux nés par an, tandis que dans l’année la ville de Vanves ne compte qu’entre 150 et 200 décès. Ainsi il semble probable que le solde naturel continuera à être positif les prochaines années, malgré une augmentation de la population des personnes âgées dans la commune2. Concrètement le solde naturel entre 1999 et 2007 oscille autour de 0.75% avec un pic pour l’année 2005 à 0.85%3. Ce solde s’avère globalement semblable à celui des deux périodes précédentes (0.7% entre 1982 et 1990 et 0.8% entre 1990 et 1999). Le solde migratoire nous semble plus difficile à étudier puisque nous ne possédons pas les données pour les années 2000. Toutefois, il nous faut rappeler que dans les années 1990, le solde migratoire moyen était de 0.9%, marquant une perte assez importante de la population, malgré comme nous l’avons vu un solde naturel assez élevé. Il semble pourtant que durant la période 1999-2007, cette conjoncture s’inverse doucement. En effet, si l’on calcule le solde migratoire moyen durant cette période, nous trouvons un chiffre compris entre 0.1% et 0.15%4, chiffre certes très faible, mais positif. Cette évolution peut sans doute s’expliquer outre les interventions publiques, par l’explosion 1

Il est important de remarquer que cette notion de « quartier » définissant ici l’IRIS n’a rien en commun avec celle développée au dessus. En effet, le « quartier » est une structure créée par l’INSEE pour diviser les grosses villes qui n’aurait pas de pertinence pour la ville de Vanves. 2 Population que nous allons étudier par la suite. 3 Le solde naturel selon la définition de l’INSEE est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période. Il se calcule de la façon suivante : Sn en % = (nombre de naissance * 100 / Pop. totale) – (nombre de décès * 100/ Pop. totale) 4 Les données officielles n’existent pas pour le solde migratoire entre 2000 et 2007. Nous avons alors effectuer le calcul suivant. : Sm pour la période [n ; n+1] en % = [(Pop. totale à l’année n+1 – Pop. totale à l’année n) – Solde naturel moyen entre l’année n et n+1* nombre d’année entre n et n+1* Pop moyenne entre n et n+1] / nombres d’année entre n et n+1 / 100. Ce calcul s’effectuant avec des données arrondies comme la population moyenne le chiffre trouvé ne nous donne qu’un ordre de grandeur qu’il s’agit de manier avec précaution.

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des prix des logements dans la capitale qui pousse les ménages modestes vers les villes de la proche couronne. Cette perspective, en effet, se remarque sur tout le département des Hauts-deSeine, dont le solde migratoire était négatif entre 1990 et 1999 (-0.5%), mais qui franchit difficilement la barre positive entre 1999 et 2006, compris selon nos calculs entre 0 et 0.1%. Un dernier chiffre est intéressant à analyser pour essayer de prévoir l’évolution de la population vanvéenne, c’est le nombre de logements dans la ville. Or ce nombre augmente constamment et ceci depuis 1968 passant de 10410 à 14018 en 2005. Ainsi plus précisément la commune compte 651 logements de plus qu’en 1999, représentant une augmentation de 4.9%. . Nous pouvons donc penser que cette augmentation va continuer. De plus, l’ancienneté moyenne d’emménagement dans la résidence principale à Vanves en 2005 était de 13 ans. Les nouveaux arrivants à Vanves sont donc là pour une durée assez longue, permettant de conjecturer une augmentation de la population. Toutefois cette augmentation est à mettre en relation avec les terrains disponibles sur la ville qui sont de plus en plus rares, et freineront naturellement cette hausse. A l’horizon 2012, suivant les calculs effectués5, nous obtenons une population comprise entre 28 300 et 28 550 habitants à Vanves. Cette augmentation est à prendre en compte, impliquant nécessairement une augmentation de tous les besoins sociaux de chaque catégorie de la population vanvéenne. De plus, elle risque de cristalliser un certain nombre de besoins et de prestations, qui présentaient des tensions, entre l’offre proposée et la demande des habitants (l’exemple des modes de garde de la petite enfance, ou encore les demandes de logements sociaux étant sans doute les plus probants).

3) Caractéristiques et évolutions de la population de la commune: En tant que ville située à la limite de la capitale, la commune de Vanves est naturellement une ville avec une densité importante, qui est pour l’année 2007 de 17379 hab/km2.6 Une comparaison avec la moyenne départementale, qui est de 8117 hab/km2, n’aurait que peu de sens, puisque celle-ci prend en compte les quelques 1550 hectares de forêts du département (avec notamment la forêt de Meudon ou celle de Fausses-Reposes à Ville d’Avray). Si l’on ôte l’espace boisé de ce calcul, la densité moyenne monte jusqu’à 9 545 hab/km². Toutefois, cette moyenne cache d’énormes disparités de densité au sein du département. D’une part, certaines communes des Hauts-de-Seine, les plus éloignées de la capitale, avec une urbanisation assez faible et des grands espaces verts ou forestiers, ont une densité de population inférieure à 4000 hab/km2. Parmi ces villes, nous pouvons citer Marne-la Coquette ou Vaucresson, très différentes à la commune de Vanves. A l’inverse, Vanves appartient aux villes les plus denses du département, communes marquées, par deux caractéristiques identiques. Elles sont toutes limitrophes à la capitale et ne possèdent que peu d’espaces verts. Ces communes ont généralement une densité de population supérieure à 15000 hab/km2. Nous pouvons prendre l’exemple d’Issy-les-Moulineaux (14464 hab/km2), de Boulogne-Billancourt (17869 hab/km2), de Montrouge (21825 hab/km2), ou encore de Levallois-Perret (26079 hab/km2). Vanves se situe donc parmi les villes les plus denses du département. Si l’on compare la commune avec les autres villes des Hauts-de-Seine qui présentent les mêmes caractéristiques géographiques, nous pouvons nous apercevoir de la similitude du point de vue de leur densité.

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Soit avec les soldes migratoire et naturel soit avec le nombre de ménages sachant qu’en moyenne le ratio d’habitant par ménage est de 2.1 et reste stable entre 1999 et 2005. Ce calcul peut être aussi effectué avec le nombre moyen de personnes par logement, qui est d’environ 1.9, donnant un résultat sensiblement similaire. 6 La densité de la population évolue nécessairement en fonction de la population de la commune, étant donné que sa superficie ne change pas. Ainsi, elle était de 16602 hab/km2 en 1990, avant de baisser sensiblement à 16291 hab/km2 en 1999 pour repartir à la hausse dans les années 2000.

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Tout d’abord, il s’agit de remarquer que la population vanvéenne est une population un petit peu plus féminine que la moyenne nationale. En effet, 53% de la population vanvéenne est féminine tandis que la moyenne nationale se situe à seulement 51,6%. Au niveau des IRIS, la population de la commune est assez bien répartie, sauf pour le quartier du centre ancien, qui possède une population bien supérieure. Excepté celui-ci, nous pouvons affirmer que la population est assez bien répartie sur tout le territoire sans inégalité forte de concentration suivant les quartiers. Cela s’explique sans doute par l’uniformité globale des logements dans la ville. Il existe Répartition de la population vanvéenne par genre peu de grandes tours permettant une concentration plus forte de population (et par conséquent de besoins sociaux), ainsi que peu de grandes maisons individuelles, qui Population totale, font baisser la densité de la hommes 11871 population (excepté dans le Sud de 13545 Population totale, la ville). La majorité de l’habitat est femmes collectif et bas. Toutefois nous pouvons remarquer une hausse de la densité de population en fonction d’une ligne Sud Nord. Plus la zone est située au Sud de la commune plus sa densité de population est faible et à l’inverse plus une zone est au Nord plus la densité est élevée.

Population par IRIS

CLOS-MONTHOLON 3500 BRANCION CHATILLON 3000 2500 2000 JEAN JAURES ARISTIDE BRIAND 1500 1000 500 0 LOUIS VICAT CENTRE ANCIEN

BLEUZEN

IRIS NO 0105

PARC DES EXPOSITIONS

INSURRECTION

Population par IRIS

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D’un point de vue de l’âge la population reste sensiblement la même que celle étudiée en 1999 lors du recensement général de l’INSEE. Nous pouvons ainsi nous reporter à la pyramide des âges effectuée par l’INSEE en 1999, qui nous donne une image assez fidèle de la population vanvéenne, bien que celle-ci date d’une dizaine d’années. (Cette pyramide est quinquennale, c’est-à-dire que chaque bâton représente une tranche d’âge de 5 ans. L’âge noté 0, celle de 0 à 4 ans, l’âge noté 5, celle de 5 à 9 ans…) Sur la commune et plus généralement sur le département, nous pouvons mettre en lumière la surreprésentation des habitants âgées entre 25 et 40 ans. Ceci vient sans doute de la forte attraction de l’agglomération parisienne en terme d’emploi, mais aussi d’infrastructures. Toutefois Paris restant une capitale où le niveau de vie est très élevé, il semble difficile, dès le début de l’entrée sur le marché du travail, d’y acquérir ou d’y louer un logement. Ainsi nombres de personnes choisissent des villes limitrophes à la capitale comme lieu d’habitation. Outre, un lieu d’habitation à loyer moins élevée, le cadre de vie de Vanves semble plus propice pour les familles que Paris.7 On note quelques très légères différences, avec une augmentation de la part des jeunes et des personnes âgées, en terme de répartition de la population8. Ainsi, la part des personnes âgées dans la population passe de 19% à 19,8%, ce qui reste tout de même inférieur à la moyenne nationale, qui est d’environ 20.8% de la population mais légèrement supérieur à la moyenne du département des Hauts-de-Seine (17,3%). Cette augmentation de la population, s’explique sans doute en partie par l’augmentation de l’espérance de vie des Français, les Vanvéens n’échappant pas à la règle. Nous pouvons aussi penser que cet accroissement va se poursuivre dans les années qui suivent, créant donc une hausse quantitative des besoins de cette partie de la population et par conséquent des tensions qui peuvent être importantes sur les prestations et les aides proposées si l’on n’anticipe pas un peu la croissance de cette demande.

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Ceci reste toutefois des suppositions qu’il est impossible de confirmer sans une enquête auprès de ces catégories de la population vanvéenne. 8 Il s’agit ici de préciser qu’avec l’augmentation globale de la population, presque toutes les tranches d’âges augmentent leur population. Seulement certaines ont une hausse plus rapide, ce qui accroît en terme de pourcentage la place de la tranche d’âge dans la population totale.

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D’un point de vue géographique, les personnes âgées se trouvent dans une plus grande mesure dans le centre de la Ville. Au niveau des IRIS, ceux où l’on retrouve le plus de personnes âgées sont le centre ancien, l’IRIS n°105, l’Insurrection, Bleuzen et Aristide Briand. On retrouve donc celles-ci globalement dans le quartier du Bas de Vanves. Il est à noter que des écarts importants de répartitions existent pour les personnes âgées de plus de 75 ans qui habitent principalement les IRIS précédemment cités, alors que les Vanvéens âgés de 60 à 74 ans sont mieux répartis géographiquement. La deuxième population en progression à Vanves est la population des jeunes âgées de moins de 25 ans. Cette population a, elle aussi, sensiblement crû entre 1999 et 2005 passant de 21% de la population à 22%. Là encore, ce pourcentage reste assez faible par rapport à la moyenne nationale qui est de 31.2%. Seule la population de certains IRIS est conforme à cette moyenne, étant même légèrement supérieure à l’image de Châtillon, ou encore Louis Vicat et Jean Jaurès. Cette hausse des jeunes dans la population s’explique peut être en partie par la natalité importante des Vanvéens mais aussi par l’arrivée de familles issues de la capitale. Part des jeunes dans la population VANVES BRANCION JEAN JAURES LOUIS VICAT BLEUZEN PARC DES EXPOSITIONS INSURRECTION IRIS NO 0105 CENTRE ANCIEN ARISTIDE BRIAND CHATILLON CLOS-MONTHOLON

0%

20%

Population de 25 ans et plus

40%

60%

Population de 20 à 24 ans

80%

100%

Population de moins de 20 ans

Part de la population de plus de 60 ans 100%

Quoi qu’il en soit, il est toujours intéressant de remarquer que la population jeune est plutôt concentrée dans certains IRIS

80%

60%

40%

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0%

Population de 60 à 74 ans

Population de 75 ans et plus

Population de moins de 60 ans

tel que Châtillon, Louis Vicat, Jean Jaurès ou encore Brancion. Ce phénomène peut en partie s’expliquer par l’importance du nombre de logements sociaux dans ces trois IRIS. En effet, la natalité est en moyenne plus importante chez les populations en difficultés sociales, et notamment chez les populations immigrées nouvellement arrivées, que dans les familles plus aisées. Il s’agit de noter ici qu’il existe une 11


opposition assez forte entre ces deux populations, les personnes âgées étant très représentées dans des IRIS où les jeunes ne le sont que peu et inversement. Il s’agit donc de bien vérifier que les trois IRIS où la population jeune est la plus importante ont accès facilement aux différentes prestations sociales et comprendre les enjeux précis d’un regroupement assez ciblé de cette population.

4) Les Catégories Sociales et professionnelles :

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Vanves appartient au département des Hauts-de-Seine, département qui présente un fort taux de ménages ayant d’importants revenus par rapport à la population française. Nous pouvons ainsi définir globalement ce département comme un département riche, avec des communes aux revenus élevés comme Neuilly sur Seine, Marne la coquette ou encore Issy-lesMoulineaux. Pour autant, il ne semble pas que Vanves se situe parmi les villes les plus riches du département. En utilisation la division en CSP de l’INSEE, division très précise que nous avons tenté de regrouper pour avoir une vision, certes moins exacte de la population, mais plus globale, nous pouvons diviser la population vanvéenne en trois grandes classes de CSP : d’une part la CSP comprenant les ouvriers et les employées9. Cette CSP représente alors près de 40% de la population vanvéenne et est le groupe majoritaire dans la ville. Le deuxième groupe que nous avons établi est celui des professions intermédiaires. L'appellation "professions intermédiaires" est une création de la nouvelle nomenclature des CSP et rassemble aussi une grande diversité de professions, comme agents de maîtrise, dont la plupart occupe effectivement une position intermédiaire entre les cadres et les agents d'exécution, ouvriers ou employés. D’autres professions de cette catégorie sont intermédiaires dans un sens plus figuré et les personnes travaillant dans l'enseignement, la santé et le travail social comme par exemple les instituteurs, les infirmières, les assistantes sociales. Le dernier groupe est celui des cadres. Ce groupe est notamment constitué par les salariés qui ont d’importantes responsabilités au sein de l’entreprise qui nécessitent d’importantes connaissances spécifiques, mais aussi des professions plus intellectuelles telles que les professeurs. Cette tripartition nous permet d’avoir une vision globale de la population de la commune. Au sein de la ville, CSP de la population vanvéenne nous pouvons voir d’importantes différences. Le 100% CSP des groupe des ouvriers et des salariés: 80% Employés et employés reste surreprésenté Ouvriers dans les IRIS de Brancion, CSP des 60% salariés : Châtillon et Louis Vicat Professions 40% intermédiaires (environ 50% de la CSP des 20% salariés : Chefs population), du fait de d’entreprises et l’importance du nombre de cadres 0% logements sociaux à l’intérieur de ces IRIS. A l’inverse il perd sa position majoritaire dans le centre de Vanves, c’est-à-dire dans les 9

Si la notion d’ouvriers ne semble pas devoir faire l’objet d’une définition, celle d’employés reste assez vague et mérite quelques lignes. Le groupe des employés peut se définir grossièrement comme l’ensemble des salariés des bureaux et des magasins, à l’exception des cadres, il représente alors ce que l’on nomme les cols blancs subalternes. Depuis 1982, le groupe s’est un peu agrandit avec l’apparition de nouvelles catégories, comme par exemple celle des personnels des services rendus directement à des particuliers. Ce groupe reste très hétérogène et constitue la partie basse des classes moyennes.

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IRIS comme Aristide Briand, l’IRIS n°105 ou encore celui du Centre ancien dans lequel la division des CSP est plus équilibré. Dans ces IRIS, nous observons d’une répartition assez égalitaire des trois grands groupes construits puisqu’ils oscillent chacun Domaines d'emploi autour de 33%. Pour exemple, la population du Centre ancien se partage de la façon suivante : 36% pour la CSP 3% 6% des cadres, 37% pour celle des 7% ouvriers et des employés et seulement 10% 27% pour la CSP des professions intermédiaires. En moyenne la part des cadres dans la population 4% vanvéenne s’évalue à 34% avec, là encore, de grandes différences selon 70% les IRIS. Le groupe des professions intermédiaires quand à lui reste autour de 25% de la population salariée de la Entreprise individuelle Etablissement public Collectivité territoriale commune. Ce groupe est très bien Association Etablissement hospitalier Société réparti dans les différents IRIS de la Ville, puisqu’il oscille entre 24% pour l’IRIS Brancion jusqu’à 31% pour Bleuzen. Vanves est donc une ville assez équilibrée avec une part importante de classes moyennes et aisées par rapport à la moyenne nationale. Les Vanvéens travaillent pour 70% d’entre eux dans des sociétés privées, qui restent naturellement le premier domaine d’emploi. Suit le secteur public, avec à la fois les établissements publics, mais aussi les Secteur d'activité collectivités territoriales et la fonction publique hospitalière avec respectiAgriculture vement 6%, 4 % et 7% de l’ensemble Secteur Industriel des salariés. L’ensemble correspond à 1%6% Construction 14% près de 17% de la population salariée 9% de la ville, ce qui reste très légèrement Activité Commerciale 5% en dessous de la moyenne nationale Transports qui est de 20%. Ensuite, l’économie 9% Activité financière et 23% sociale et solidaire, par l’intermédiaire conseil des associations est un espace Activités de service administratif et de soutien important d’emplois pour les Activités récréatives, 3% 30% Vanvéens puisque 10% y travaillent. culturelles et sportives Éducation, Santé, Action Cette part de la population est amenée Sociale à croître dans un futur assez proche, étant donné le développement de l’économie sociale et solidaire sur le territoire national. L’analyse des domaines d’emploi de la population salariée de la ville ne révèle pas de particularité communale. Au niveau des secteurs d’activités nous pouvons remarquer une représentation très forte des secteurs commerciaux et financiers, drainant 53% des emplois sur la commune10. Suivent les secteurs d’activités en lien avec l’Education, la santé et le sport pour près de 19% des emplois. Il s’agit ici de mettre en évidence naturellement le très faible taux d’emploi dans le secteur agricole, ce qui s’avère tout à fait logique pour une ville de la petite couronne parisienne, très urbanisée. Le secteur industriel est aussi faiblement re-présenté, ce qui, là encore, peu paraître tout à fait cohérent, Vanves n’étant pas une ville avec 10

Là encore, les activités de la commune ont été sectorisées assez grossièrement pour nous donner une vision d’ensemble. Une analyse plus fine aurait sans doute été plus précise et plus proche de la complexité des différentes activités, mais serait hors de propos dans cette analyse.

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une zone industrielle importante. Enfin, les secteurs du bâtiment et des travaux publics possèdent une place non négligeable dans le panorama des secteurs d’activités de la commune, puisqu’il représente à lui seul 9% des emplois.

Nous avons dressé ici les principales caractéristiques de la Ville de Vanves et de sa population, première étape de l’Analyse des Besoins Sociaux, mais étape essentielle pour mieux comprendre les problématiques géographiques et sociales. Vanves est une ville de bonne taille, dont la population augmente de façon soutenue depuis le début du XXIème siècle, et qui continuera sans doute son expansion dans les prochaines années. De plus, cette population est marquée par une augmentation de la part des personnes âgées et des jeunes, hausse certes assez faible mais que l’on ne peut négliger sachant les besoins sociaux spécifiques de ces populations. La population vanvéenne est assez bien répartie sur le territoire communal du fait du bâti assez semblable sur toute la commune. Bien sûr, il existe des quartiers plus peuplés, comme le centre ancien ou le Nord de la Ville, mais ces différences ne restent toutefois pas démesurées. Vanves est aussi une ville assez équilibrée au niveau des catégories sociales présentes, avec un fort taux de classes moyennes mais aussi aisées dans sa population. Malgré cela, la classe majoritaire est tout de même celle des ouvriers et des employés (A l’intérieur de celle-ci, nous pouvons remarquer la domination des employés mais aussi une place importante des ouvriers qualifiés, les ouvriers représentant moins de 30% des effectifs de ce groupe, souvent vers 20% à 25% suivant les IRIS), même si cette majorité reste relative. Les Vanvéens travaillent dans leur grande majorité dans des entreprises privées, la fonction publique étant quelque peu sous-représentée par rapport à la moyenne nationale. Il s’agit aussi de noter une importance de l’économie sociale et solidaire. La Ville de Vanves a un secteur tertiaire très important, le secteur agricole étant quasi-inexistant, tandis que celui de l’industrie n’étant que très faiblement représenté. Nous avons aussi mis en lumière une place non négligeable du secteur du BTP. Cette « photographie » de la Ville et de sa population est un outil indispensable, pour une meilleure prise en compte de la dimension des besoins sociaux des Vanvéens.

14


Petite Enfance : 1) Références démographiques : Evolution communale : Le premier axe de réflexion de cette analyse est celui des besoins des plus jeunes et de leurs parents. La ville propose ainsi par son service « Petite Enfance » différents moyens de garde pour que les jeunes parents puissent concilier leur situation professionnelle avec leur situation familiale. Tout d’abord il s’agit de nous intéresser à la demande de ces moyens de gardes et à son évolution en étudiant en premier lieu le nombre de naissances dans la ville. Année 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Naissances 403 384 346 360 329 312 372 349 341 à Vanves Naissances dans les 24800 24590 24580 24607 24649 24588 25426 24937 25217 Hauts-deSeine

No mbre de naissanc es de 20 00 à 200 8

0 25 55 0 25 30

450 425

0 25 05 0 24 80 0 24 55

400 375

0 24 30 0 24 05 0 23 80

350 325 300

L

2000

2001

2002

2003

Naissances à Vanves

2004

2005

2006

2007

2008

Naissances dans les Hauts-de-Seine

La comparaison avec le nombre de naissances dans le département est ici très intéressante. En effet, nous pouvons nous apercevoir d’une stagnation globale du nombre de naissances dans les Hauts-de-Seine jusqu’en 2005, alors même que nous avons déjà mis en évidence une augmentation de la population départementale. L’année 2006 est marquée par une augmentation importante du nombre de naissances, laissant peut être penser à une reprise plus profonde de la natalité (les deux années suivantes, le nombre de naissances dans le département est lui aussi plus fort que celui de 2005 même s’il reste assez inférieur aux naissances de 2006), même s’il nous faut toutefois rester prudent étant donné le faible recul que nous avons. Il peut s’agir seulement d’une hausse occasionnelle, et non structurelle. A Vanves, le phénomène semble pratiquement similaire, à la seule différence qu’entre 2000 et 2005, pendant que la courbe départementale stagne, celle de Vanves ne cesse de chuter, le nombre de naissance 15


baissant de près de 23% durant cette période. Puis, la tendance se retourne et les deux années suivantes sont le signe d’une reprise de la natalité, reprise qui reste toutefois assez faible et sans doute elle aussi conjecturelle. Le taux de natalité est aussi un indice précieux pour analyser cette évolution. En 2007, il était à Vanves de 14,2o/oo. A titre de comparaison celui d’Issy les Moulineaux, une ville limitrophe située à l’Ouest de la commune, serait de 16o/oo. Les moyennes dans les Hauts-deSeine et nationale nous permettent d’encadrer le taux vanvéen puisque celui-ci est très légèrement inférieur à celui du département (15,4 o/oo pour l’année 2007), mais se situe toujours au dessous de la moyenne nationale, qui atteint seulement 12.9o/oo en 2007. Ainsi, Vanves suit, de façon certes moins forte, le dynamisme important des Hauts-de-seine en terme de natalité, et se situe donc parmi les communes ayant une augmentation sensible de la demande de garde pour les jeunes enfants, augmentation toutefois relativement faible au regard de l’évolution départementale qui permet sans doute à la ville de mieux gérer les besoins sociaux liés à la petite enfance. Evolution en fonction des IRIS :

Taux de natalité par IRIS en pour mille 20

10

0 C-M ont .

Chat illon

A. Briand

2005

Centre ancien

2006

IRIS n°105

Insurrect ion

2007

Parc des expo.

Bleuzen

L. Vicat

J. Jaurès

Brancion

Taux de natalité à Vanves

Malgré l’augmentation des naissances précédemment évoquée, fruit de l’augmentation de la population vanvéenne, le taux de natalité Vanvéen faiblit depuis deux ans, celui-ci étant passé de 15,5 o/oo à 14,2 o/oo. Nous pouvons nous apercevoir d’une évolution contrastée à l’intérieur de la commune. En effet, le taux de natalité est très différent selon les IRIS variant presque du simple au double. Toutefois cette inégalité tend à se résorber quelque peu, puisque les IRIS où le taux de natalité est fort voit celui-ci baisser, quelquefois très fortement comme Châtillon qui passe de 23,3o/oo à 14,3o/oo, ou encore le Clos-Montholon de 19.8 o/oo à 12o/oo. A l’inverse les IRIS avec un taux plus faible le voit généralement grimper. L’exemple le plus pertinent est sans doute Jean Jaurès de 11,6o/oo à 14.1o/oo. Ces remarques restent très générales et traduisent seulement des tendances, une analyse plus fine montrerait ainsi une plus grande complexité de l’évolution du taux de natalité dans la commune, analyse n’étant pas toutefois essentielle pour la compréhension globale11. Ainsi l’étendue des valeurs faiblit quelque peu, prouvant cette baisse des disparités entre IRIS, il n’en reste pas moins que celle-ci persiste et doit être pris en compte

11

Des Iris comme le n°105 ou Louis Vicat étant des contre-exemples parfaits de ces tendances mises en lumière, mais restent marginaux sur l’ensemble des IRIS communaux.

16


dans le développement des modes de gardes, mettant l’accent sur les zones géographiques propres à voir leurs populations infantiles augmenter en nombre.

2) Demande de places en crèche et évolution : Demande et offre: vers une convergence ? Année

Naissances

2002 2003 2004 2005 2006 2007

346 360 329 312 372 349

2008

341

Nombre de personnes ayant pris RV 298 333 338 345 368 381

346

Inscriptions

Proposition d’entrées

Places refusées

218 257 250 229 218 224

130 136 186 230 233 238

30 25 30 31 38 42

212

252

29

400 300 200 100 0

2002

Naissances

2003

2004

Inscriptions

2005

2006

Proposition d’entrées

2007

2008

Places refusées

Pendant la baisse sensible du nombre de naissances du début des années 2000, le nombre de propositions d’entrées en crèche a explosé, rattrapant alors son retard. Ainsi en 2002, pour 346 naissances, il y avait 218 inscriptions en crèches et seulement 130 propositions d’entrées dont 30 avaient été refusées, les parents ayant trouvé d’autres modes de gardes pour leurs enfants. Ce manque de places créait alors une liste d’attente plus longue. Cet écart entre le nombre de demandes supplémentaires chaque année et le nombre de proposition d’entrées en crèche s’est progressivement réduit, jusqu’à disparaître totalement à partir de 2005. Cette évolution nous montre l’impact de la réforme PSU (Prestation de Service Unique). Depuis 2005, les subventions de la CAF aux crèches sont conditionnées à l’application de cette réforme, ayant pour but l’assouplissement de modalités d’accueil. Ainsi, des contrats sur un nombre d’heures précis ont été signés avec les parents, permettant une optimisation de la capacité d’accueil des crèches. Une place en crèche peut alors être utilisée par plusieurs enfants12. Aujourd’hui, le nombre de propositions d’entrées est supérieur à celui-ci des inscriptions des nouveaux nés, permettant une baisse progressive du nombre d’enfants sur la 12

Deux familles peuvent par exemple se partager une place de crèche, l’une allant deux jours par semaine à la crèche et l’autre les trois autres jours.

17


liste d’attente. Toutefois, les besoins des familles restent plus importants que les possibilités de places en crèche offertes par la ville, puisqu’à peine une demande sur deux est satisfaite. Ainsi, même si le nombre de places en crèche, reste en dessous de celui de naissances dans la ville, il a connu une importante augmentation ces 5 dernières années, permettant de mieux prendre en compte les demandes des habitants, même si une partie d’entre elles ne peut toujours pas être totalement satisfaite. De plus, la mise en place de réunions d’information a permis d’éclairer les parents sur les modes de garde alternatifs à la crèche (celles-ci étant pour la grande majorité des parents vues comme la meilleure solution pour leur enfant). Cette présentation permet de diminuer le nombre de demandes en crèche. En effet, certains parents sont tentés par d’autres modes de garde, ou pensent avoir plus de chance de trouver rapidement un autre mode de garde que la crèche, afin de pouvoir revenir plus facilement à une situation professionnelle antérieure. Toutefois nous pouvons aussi nous apercevoir d’une augmentation des places refusées par les parents, ces propositions arrivant alors peut être quand les parents ne souhaitent plus ce mode de garde ou les contrats n’étant pas ceux souhaités. Cette augmentation met en lumière en partie une inadéquation des possibilités d’offre de garde en crèche avec les besoins des familles mais aussi une grande exigence de celles-ci vis-à-vis des prestations municipales. Comparaison avec le département :

Répartition des places de garde à Vanves et dans le 92 Vanves 2006 Hauts-de Seine 2006 Vanves 2005 Hauts-de Seine 2005 Vanves 2004 Hauts-de Seine 2004 Vanves 2003 Hauts-de Seine 2003 Vanves 2002 Hauts-de Seine 2002 0%

10%

20%

30%

Places en établissements

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Places chez les assistantes maternelles

Chaque année le pourcentage de place en crèche par rapport à celui des places chez les assistantes maternelles augmente à la fois à Vanves mais aussi dans tout le département des Hauts-de-Seine. Ainsi à Vanves en 2002 le nombre de places chez les assistantes maternelles était légèrement supérieur au nombre de places en crèche (selon le rapport suivant 50,4%/49,6%). Progressivement ce rapport a évolué grâce à l’augmentation du nombre de places en crèche et en 2006 celui-ci était fortement inversé (40.6%/59.4%). Toutefois, il s’agit de mettre ces chiffres en rapport avec les données départementales pour s’apercevoir que les Hauts-de-Seine possèdent dans leur ensemble une capacité d’accueil en crèche bien supérieure à la capacité d’accueil collectif communal. De plus cette capacité d’accueil départementale ne cesse de s’accroître. En 2002, le nombre de places en crèche dans le 92 représentait 65,8% de la capacité totale d’accueil des tout-petits. Ce nombre a, tout comme à Vanves, augmenté (certes dans une moins grande mesure), puisqu’il s’élevait en 2006 à 70.2%. L’effort dans le département est d’autant plus grand que le nombre de places en crèche rapporté au nombre de naissances dans le département passe dans le même temps d’environ 73% en 2002 à près de

18


87% en 200613. A titre de comparaison, l’effort de la ville de Vanves fut dans le même temps moins important puisque ce rapport était de 79% en 2002 (soit plus que le chiffre départemental) pour atteindre environ 84% en 2006. Cette augmentation reste donc plus faible que dans le département, puisqu’elle était de 5 points à Vanves alors qu’elle était de 14 points14 dans le 92. Ainsi Vanves se place dans un département dont la politique en matière de petite enfance est celle du développement des places en crèche pour qu’une majorité de jeunes enfants puisse obtenir une place dans ces établissements. Vanves est donc en retrait par rapport au 92, malgré des efforts pour combler ce retard. Cette politique départementale forte est sans doute poussée par la volonté des familles pour lesquelles les crèches restent le mode de garde préféré. Malgré une offre plus faible en terme d’accueil collectif, il s’agit tout de même de voir la diversité des modes de garde de la commune.

3) Diversité des modes gardes à Vanves : Pour mieux répondre aux besoins des habitants, la ville a mis en place plusieurs modes de garde alternatifs, en complément des structures plus classiques. Outre les modes de garde comme les assistantes maternelles et l’accueil collectif municipal, la ville a mis en place depuis plusieurs années déjà un accueil familial municipal, qui permet de trouver un juste milieu entre l’accueil par des assistantes maternelles et l’accueil collectif. Entre 2002 et 2008, le nombre d’enfants fréquentant cet établissement a toutefois baissé, puisqu’il est passé de 55 à 36 durant la période. Cette baisse du nombre d’enfants accueillis s’explique par le départ en retraite d’assistantes maternelles, la ville ayant des difficultés à les remplacer. Pour devenir assistantes maternelles à Vanves, outre l’agrément du service de PMI, la commune a mis en place d’autres critères de sélection comme la maîtrise écrite du français, ce qui n’est pas le cas de toutes les assistantes maternelles agréées. Il existe aussi sur la ville un accueil collectif associatif, qui lui est resté stable, permettant la prise en charge d’une quarantaine d’enfants. Ces modes de garde proposés complètent l’offre de garde plus classique bien qu’ils restent très minoritaires. En effet, en les additionnant nous voyons qu’il ne représente que 15% de la capacité totale d’accueil sur la ville de Vanves. Ce pourcentage ne cesse de faiblir du fait de la baisse de la capacité en accueil familial municipal.

13

Pour calculer ce rapport, il suffit de savoir le nombre de places en crèche à l’année N et de le diviser par le nombre de naissances de cette même année N. Ce rapport ne prend naturellement pas en compte les migrations hors du département, que ce soit l’immigration ou l’émigration, mais reste un rapport intéressant pour avoir un aperçu de la capacité d’accueil de la collectivité territoriale. 14 Le fait que les courbes départementales et communales des naissances dans les années 2000 aient une évolution semblable nous permet de rendre pertinent ce rapport.

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Année Capacité en accueil collectif municipal Capacité en accueil familial municipal Capacité en accueil collectif associatif Capacité d’accueil assistantes maternelles

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

180

180

195

225

225

225

225

55

55

55

55

49

42

36

39

39

40

40

40

40

40

278

293

288

238

212

212

222

Un dernier mode de garde est mis en place par la ville par l’intermédiaire du relais Pistache, qui permet aux jeunes parents vanvéens de choisir la garde à domicile. En effet, ce relais auquel est attaché 32 assistantes parentales, permet la mise en relation des parents qui souhaitent ce mode garde avec les assistantes parentales. De plus, est mis en place dans celui-ci différentes activités pour les enfants entre deux et trois fois par semaine. Ce mode de garde permet alors de concilier à la fois le mode de garde individuel (la majorité du temps) et plus ponctuellement un accueil collectif avec des animations pour les enfants. La capacité maximale de cette nouvelle structure crée en 2007 est de 32 assistantes parentales soient environ 75 enfants. En 2008, le relais permettait la garde de 56 enfants, toutefois nous pouvons penser que dans les années qui vont suivre le relais va atteindre sa capacité maximale en raison de la forte demande de modes de garde par les parents vanvéens. Sur la ville, le nombre de parents choisissant un mode de garde à domicile est plus important. En effet, la CAF propose une allocation (la PAJE : Prestation d’Accueil du Jeune Enfant) pour les parents qui font appel soit à une assistante maternelle agréée soit à une garde à domicile. Ainsi en 2008, 109 familles ont bénéficié de la PAJE pour leurs enfants gardés à domicile par une assistante parentale, dont 98 enfants de moins de trois ans15. Le relais Pistache contribue donc lui aussi à la diversification des modes de garde. Chaque jeune parent a alors un choix le plus large possible, permettant de Capacité d'accueil de la Ville de Vanves 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 0

100 200 Capacité en accueil collectif municipal Capacité en accueil collectif associatif

300

400

500 600 Capacité en accueil familial municipal Capacité d’accueil assistantes maternelles

700

limiter la saturation des modes de garde collectifs comme les crèches. Au total, la ville de Vanves possède une capacité importante d’accueil des tout-petits grâce notamment aux modes de garde classiques que sont l’accueil collectif municipal et l’accueil chez les assistantes maternelles. D’autres modes de garde sont aussi mis à la disposition des familles complétant ce dispositif. L’ensemble donne alors une réponse adéquate 15

Cette allocation peut être demandée pour tout enfant entre 0 et 6 ans. A Vanves, 68 enfants de 3 à 6 ans sont gardés par une assistante parentale, cette prestation étant alors versée à leurs parents.

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aux besoins des habitants même si l’effort en direction des crèches doit être soutenu afin de réduire l’écart avec le département sur ce sujet. Pistes d’actions pour 2010/2011 : -Le développement des modes de garde alternatifs. Il s'agit d'arrêter la baisse de la capacité des modes de garde et de maintenir une offre diversifiée. - La continuité de l’effort d’augmentation de la capacité d’accueil collectif afin de satisfaire un plus grand nombre de familles.

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Les personnes âgées : 1) Démographie générale des personnes âgées à Vanves : Dans la population vanvéenne, comme dans la population nationale, la part des personnes âgées est assez importante et augmente continuellement. En effet, celle-ci tend à se rapprocher des 20% de la population soit un cinquième de celle-ci. Vanves se situe au dessus de la moyenne départementale (17,3%) et doit donc prendre en compte plus sans doute que les communes limitrophes, les besoins spécifiques de cette population. CENTRE ANCIEN

Personnes âgées par IRIS

INSURRECTION

300 250

PARC DES EXPOSITIONS IRIS NO 0105

200

BLEUZEN

150

ARISTIDE BRIAND CLOSMONTHOLON JEAN JAURES

100 50

CHATILLON

0 Hommes [60;74]

Femmes [60;74]

Hommes [75 et +[

La répartition géographique des personnes âgées dans la commune est très inégale puisque certains IRIS ont une population de plus de 60 ans jusqu’à trois fois supérieure à d’autres. Ainsi les plus peuplés sont le Centre Ancien, Insurrection et N°105 tandis que Louis Vicat, Châtillon et Jean Jaurès ont une population âgée de plus de 60 ans assez faible. Ces inégalités géographiques importantes sont à prendre en compte pour mieux répondre aux besoins de cette part des Vanvéens.

Femmes [75 et +[

BRANCION LOUIS VICAT

100%

75%

1733

1266

50%

De plus, cette population possède un plus grand nombre de femmes surtout pour la part de 25% plus de 75 ans. Ainsi la part des hommes dans la 1250 population âgée de 60 à 74 ans est de 42% de la 625 population, part qui se réduit avec le vieillissement. Le rapport hommes/femmes est beaucoup plus 0% inégal pour des personnes après 75 ans puisque les [60;74] [75 et +[ femmes représentent alors 67% da cette population Hommes Femmes tandis que les hommes seulement 33%. Cette disparité s’explique naturellement par l’inégalité de l’espérance de vie entre les hommes et les

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femmes, que l’on constate sur tout le territoire français et n’est donc pas spécifique à la population vanvéenne. Toutefois il convient aussi naturellement de prendre en compte cette spécificité de la population âgée de plus de 60 ans.

2) Prestations et hébergements : Les prestations offertes aux seniors sur la Ville : Les seniors bénéficient d'un choix de prestations assez large. Bien qu’en augmentation constante du fait de la hausse de la population des personnes âgées à Vanves, les principaux besoins sociaux de celles-ci semblent largement pris en compte. Le seul budget du CCAS fait foi. En effet, celui-ci a dépensé pour l’année 2008, 82% de son budget total pour des prestations ou des aides en faveur des personnes âgées. Certes ce pourcentage baisse dans le budget prévisionnel de l’année suivante pour essayer de rééquilibrer les dépenses, il reste toutefois autour de 72%, soit une très forte majorité du budget. Le nombre de bénéficiaires des aides et des prestations fournies par le CCAS semble stagner voir sensiblement chuter. C’est par exemple le cas, de l’Allocation Vanves Seniors ou du nombre des repas fournis. L’Allocation Vanves seniors a pour but d’offrir aux seniors vanvéens un complément de ressources en fonction de leurs ressources. Le nombre de personnes aidées est passé de 37 en 2005 à 33 en 2008. Même chose pour le nombre de repas portés à domicile16, qui est passé de 26 382 repas en 2005 à 18580 en 2008. La seule prestation dont le nombre de bénéficiaires croit entre 2005 et 2008 est la téléalarme, hausse surtout due à l’année 2008 après deux années consécutives de baisse. De plus, suite à une volonté politique, le service municipal d’aide à domicile, a été fermé depuis le 30 juin 2009. Celui-ci est remplacé par des partenariats entre différentes structures d’aide à domicile, afin de permettre la continuité de cette prestation pour les personnes âgées.

110

100

Nombre d'allocataires des prestations (sur base 100 en 2005) 109

100

102

101 97 95

90

95 92 89 87

89 81

80

70 2005

2006

2007

70 2008

Télé-alarme

No mbre de repas livrés à do micile

A ides à do miciles

A llo catio n Vanves Senio rs

A partir du 1er janvier 2007, le CCAS de Vanves a mis en place une aide aux démarches administratives spécifiques aux personnes âgées, laquelle connaît un fort développement. En effet, il semble, que les seniors vanvéens aient besoin d’assistance pour leurs différentes démarches administratives, en particulier les plus isolés qui ne peuvent pas demander à leur entourage d’effectuer ces démarches, souvent complexes. Pour sa première année, cette aide a bénéficié à 16 personnes pour un total de 21 heures soit plus d’une heure par bénéficiaire. 16

Les seniors vanvéens peuvent bénéficier du portage de repas à domicile, fournis majoritairement par deux sociétés travaillant avec la mairie de Vanves, la société Avenance et la Société Saveur et Vie.

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L’année suivante, nous pouvons noter une hausse notable du nombre de bénéficiaires ainsi que du nombre d’heures effectuées, montrant donc le réel besoin de cette aide pour la population senior (30 bénéficiaires en 2008 pour 54 heures). Une autre aide semble très importante à développer à la vue des besoins des seniors, il s’agit de l’aide aux travaux spécifiques et à l’accompagnement. En effet, nombre de seniors vanvéens ont des difficultés à effectuer les petites réparations et travaux du quotidien non pris en charge par les aides à domicile comme par exemple le lavage des vitres ou encore les différents travaux de bricolage. L’ouvrier polyvalent qui effectue ces travaux assure également les accompagnements de personnes avec un véhicule de la ville. Il est toutefois à noter que ce véhicule n’est pas adapté aux personnes à mobilité réduite, ce qui empêche un certain nombre de seniors de pouvoir bénéficier de cette prestation. Dans les Hauts-de-Seine, cette prestation semble pourtant assez répandue et développée. Ainsi de nombreuses villes proches de Vanves disposent de services de qualité. La ville limitrophe d’Issy-les-Moulineaux est un exemple probant, puisque celle-ci dispose d’un service de transport à la demande en direction des personnes âgées ou handicapées. Ce service fonctionne du lundi au vendredi, grâce à un véhicule de dix places qui peut transporter des personnes en fauteuil roulant. Ce service géré par le CCAS est gratuit pour les titulaires d’une carte Améthyste et très abordable pour les autres. Près de 2700 trajets ont été effectués par ce service financé en partie par le Stif. D’autres villes disposent d’un service similaire, la seule modalité qui évolue étant le prix payé par le bénéficiaire qui reste toutefois très en dessous du prix du service vanvéen pourtant assez modeste17. A Meudon, par exemple, le service coûte entre 30€ et 60€ par an, tandis qu’à Chaville ou encore à Ville d’Avray, certains peuvent en profiter gratuitement tandis qu’une partie des bénéficiaires doivent débourser entre 0,9€ et 1,2€ par trajet. Il est toutefois à noter qu’à Chaville, le service « proxibus » ne peut pas transporter des personnes en fauteuil roulant le véhicule n’étant pas adapté. Au niveau de la ville de Vanves, pour cette prestation, nous pouvons noter une augmentation, certes assez faible, des bénéficiaires ainsi que du nombre d’heures effectuées (En 2007, il y avait 78 bénéficiaires pour 80 heures effectuées, alors que l’année suivante, 79 bénéficiaires pour 84.5 heures réalisées.). Résidences et accueil des personnes âgées : Si la plupart des personnes âgées préfère l’assistance d’une aide à domicile pour ne pas quitter leur habitation, certaines vivent en résidence par obligation ou par choix, car la vie dans les résidences collectives permet de diminuer l’affaiblissement du lien social et de résoudre les difficultés liées au vieillissement dans la vie de tous les jours. Ainsi la ville de Vanves dispose sur son territoire de 3 résidences médicalisées pour personnes âgées (EHPAD) et d’une résidence pour personnes âgées autonomes, la Résidence Danton18, réservée aux Vanvéens de plus de 60 ans. Cet immeuble rassemble 81 appartements dont 10 deux pièces, et compte de 85 habitants (chiffre de 2008). Le taux de satisfaction de demande d'entrée dans cette résidence est important si on en juge par la grande stabilité des résidents. En effet, en 2008, la moyenne d’ancienneté dans cet établissement, dépasse les 8 ans et seuls 6 habitants ont quitté le foyer dont 4 décédés. Des animations, des déjeuners thématiques pour fêter les anniversaires, des prestations d’esthétique et de pédicurie sont proposés dans cette résidence pour tous les seniors, vanvéens, prestations très appréciées par les bénéficiaires19. Des sorties sont aussi organisées pour les Vanvéens qui le souhaitent, résidents ou non de Danton. La ville de Vanves, outre la résidence Danton, est réservataire de plusieurs places pour les Vanvéens en difficulté, dans les résidences Arpage et Larmeroux. La résidence Arpage 17

A Vanves, le système mis en place est globalement cher par rapport à la moyenne de prix de ces services d’accompagnement dans les autres communes, puisque dans la ville, le bénéficiaire doit payer entre 3,3€ et 7,4€ pour 30 minutes 18 Il est à noter que ce foyer n’as pas encore de statut juridique propre en correspondance avec la situation concrète de celui-ci. 19 Les séances de psychomotricité sont d’autant plus appréciées qu’elles sont gratuites, permettant à un public encore valide de retarder les effets du vieillissement sur leurs déplacements.

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construite en 1992, est composée de 50 studios entre 20 et 25 m2, qui peut accueillir un maximum de 56 résidents en hébergement permanent et 2 en hébergement temporaire. La grande majorité de ce public est composée de personnes en état de semi-dépendance ou de dépendance. La résidence Médicis reste la plus grande de la ville avec une capacité d’accueil de 110 lits (98 places en hébergement permanent et 12 places en temporaire). Cette résidence accueille aussi bien des seniors autonomes que dépendants pour des séjours temporaires comme permanents. Notons aussi que cette résidence possède une unité fermée de 10 places pour accueillir les malades Alzheimer. Enfin, la résidence Larmeroux peut accueillir 61 personnes âgées (60 en hébergement définitif et 1 en hébergement temporaire). Ces trois maisons de retraite offrent de nombreuses activités et prestations dans le but de créer du lien social, de simplifier et de rendre plus agréable la vie des résidents (coiffeur, pédicure…). Il est important de souligner que les résidences Larmeroux et Arpage sont habilitées pour toutes leurs places pour des demandes d’aide sociale, tandis que la Résidence Médicis ne l'est que pour 10 places.

120

Capacité en 2008 des résidences pour personnes âgées

100 80 60 40 20 0 Foyer Danton

Résidence Médicis

Résidence Larmeroux

Résidence Arpage

3) L’importance de la lutte contre l’isolement et la préservation du lien social : En vieillissant, le lien social qui relie chaque individu à la société qui l’entoure a tendance à s’affaiblir, d’où la nécessité de mettre en œuvre différentes actions pour le préserver. La canicule de 2003 nous a montré que pour un certain nombre de personnes âgées, ce lien était presque totalement rompu, laissant celles-ci dans une position de vulnérabilité. Le CCAS participe ainsi à maintenir le lien social en proposant des festivités: célébration des anniversaires de 100 ans et organisation d'un repas annuel à l'occasion de la nouvelle année. (974 personnes ont participé à ce repas en 2008) Ces différentes festivités participent, en tissant du lien, à lutter contre l’isolement social dont souffre une partie de la population âgée. Outre ces festivités ponctuelles, la ville organise différentes animations là encore ouvertes à tous les seniors vanvéens qui le souhaitent par l’intermédiaire notamment du « Club Murillo ». Un animateur de la ville est affecté à mi-temps aux activités destinées aux personnes âgées qui ont lieu gratuitement dans les différentes structures de la ville. Pour exemple, l’animateur est mis à disposition du club Murillo quatre après-midi par mois pour les activités du club. Ainsi sont proposés des après-midi jeux, des sorties de loisirs ou sorties culturelles à ceux qui le souhaitent. Le Conseil des seniors participe aussi à cette volonté de lutter contre l’isolement social des personnes âgées. Créée en 2001, il est composé de 24 Vanvéens âgées de plus de 55 ans

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élus chaque année par leurs prédécesseurs. A l’instar du Conseil municipal, le Conseil des seniors peut, en son sein, créer des groupes de travail chargés, entre deux réunions plénières, de travailler plus spécifiquement un aspect d’un dossier en cours. Celui-ci travaille sur de nombreux dossiers en rapport naturellement avec les seniors vanvéens comme la mise en place en 2004 d’un dispositif de parrainage des personnes isolées. Ce Conseil permet ainsi l’implication des personnes âgées dans la vie publique de la commune, leurs besoins étant mieux pris en compte. Le parrainage mis en place en 2004 participe lui aussi à cette volonté. Ce dispositif fonctionne grâce à des parrains ou marraines volontaires qui donnent un peu de leur temps pour tenir compagnie et rompre la solitude des personnes âgées. Ce dispositif peut prendre de nombreuses formes puisque chacun reste libre de sa contribution. Ainsi, certains parrains choisissent des sorties extérieures avec leur filleul (musées, cinéma ou théâtre..) tandis que d’autres préfèrent des visites à domicile. Toutefois, cette initiative reste assez marginale. Seuls dix parrainages fonctionnent aujourd’hui de manière active sur Vanves. Enfin, suite au phénomène caniculaire de l’été 2003 ayant entraîné une surmortalité importante dans la population senior française, un plan national canicule a été mis en place depuis 2004 et est réactualisé chaque année. La ville de Vanves, dans un souci de protection maximale des vanvéens âgés, l’a étoffé avec l’ajout d’un plan local spécifique à la commune. Ce plan consiste à recenser les personnes âgées et/ou handicapées ayant possiblement besoin d’une aide d’urgence des services sociaux ou sanitaires. De plus, le CCAS offre la possibilité d’être contacté par téléphone 24h/24h et d’intervenir au domicile, tous les jours jusqu’à 20h. Par l’intermédiaire d’un partenariat avec le Conseil Général, des interventions sont possibles par delà les horaires précédemment cités (intervention jusqu’à 22h). Ainsi la lutte contre l’isolement et la préservation du lien social apparaît être l’une des priorités des actions menées par le CCAS pour les seniors vanvéens.

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La coordination gérontologique : La ville de Vanves s’est aussi dotée d’une coordination gérontologique. Cette instance permet de coordonner l'ensemble des actions Nombre de réunions de la coordination gérontologique mise en place par différents intervenants au domicile des personnes âgées afin de maintenir la qualité de leur vie à domicile et 2008 9 la satisfaction de leurs besoins. Ces différents intervenants sont les partenaires 2007 2 du secteur médico-social présents sur la commune: le Conseil Général: service de l'APA, CVS….ou les associations de 2006 4 maintien à domicile. Cette coordination 0 2 4 6 8 10 donne lieu à des réunions régulières de concertation. La spécificité d’une coordination gérontologique est le travail en réseau effectué par tous les acteurs locaux afin d’évaluer les besoins de la personne âgée sur le territoire et d’apporter une solution adaptée et personnalisée, dans le respect de la volonté de celle-ci. Lieu d’accueil et d’information des personnes âgées et de leurs familles, la coordination propose, après évaluation des situations, des services répondant aux besoins des personnes. Rattachée au CCAS, elle a pour objectif de mobiliser les autres acteurs sociaux et d’organiser la collaboration de tous les intervenants, en coordonnant leurs actions. Elle permet ainsi d’apporter des solutions plus globales, en centralisant les informations relatives notamment aux aides existantes et en se dotant d’outils partagés par les différents acteurs sociaux. Toutefois cette coordination gérontologique est subventionnée par le Conseil Général. Piste d’action pour 2010/2011 : -

- Régulariser le statut de la résidence Danton, suite à l’étude du cabinet d’Audit.

-

- Continuer le développement des différentes activités proposées par la Ville pour lutter encore contre l’isolement social des personnes âgées en élargissant le nombre de bénéficiaires et en proposant d’autres activités, comme la création d’ « Ateliers informatiques » permettant aux seniors de mieux utiliser cet outil, cours demandés lors d’enquêtes effectuées dans d’autres villes (comme Issy-les-Moulineaux), dans le cadre de l’Analyse des Besoins Sociaux.

-

- Continuer le développement de l’aide à la démarche ainsi que de l’aide aux travaux spécifiques, très prisées par les personnes âgées par l’intermédiaire peut être d’une meilleure communication de ces nouvelles aides, qui ne sont sans doute pas connues de tous les seniors vanvéens.

-

- Créer un véritable service de transport à la demande en direction des personnes âgées et handicapées à l’instar de ce qui se fait dans les autres villes du 92.

-

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Revenus et précarité à Vanves : 1) Fiscalité et revenus : Les revenus étudiés ici sont les revenus fiscaux des ménages vanvéens, qui prennent en compte les ressources mentionnées sur la déclaration des revenus20. Concrètement cette déclaration prend en compte le cumul des revenus d'activité salariée ou non salariée, des indemnités de chômage, de maladie, des pensions d'invalidité ou de retraite ainsi qu'une partie des revenus du patrimoine. Elle ne s’intéresse donc pas à l’ensemble des revenus, puisqu’à titre d’exemple les pensions alimentaires versées en sont exclues ainsi que les revenus exceptionnels et les revenus du patrimoine exonérés d'impôt comme l’épargne ou le logement. Pourtant ils restent malgré tout un indicateur des plus fiables et des plus justes pour analyser les finances des ménages. Il est tout d’abord intéressant de remarquer que les Vanvéens sont dans leur grande majorité imposés sur le revenu. En effet, ce taux reste haut et n’évolue guère entre 2001 et 2006. Malgré quelques Evolution de la part des ménages fiscaux imposés en % fluctuations 85,0 conjoncturelles, le taux de ménages fiscaux 80,0 imposés dans la ville se 80,8 80,8 80,7 80,1 79,8 79,9 situe autour de 80% 77 75,0 76,3 suivant les années. 76,3 76,4 75,8 75,5 Cette moyenne est 74,1 73 73 73,2 72,4 72,2 toutefois nettement 70,0 supérieure à la moyenne départementale. Malgré 65,0 2001 2002 2003 2004 2005 2006 le fait que le Vanves Hauts-de-Seine Ile-de-France département des Hautsde-Seine soit considéré comme assez riche, le taux des ménages fiscaux imposés ne dépassent pas les 77%, durant la même période, soit en moyenne trois points inférieurs au taux communal. Le taux régional est lui très en dessous de ces deux chiffres. Toutefois, nous pouvons entrevoir une évolution similaire de ces trois courbes, à savoir une baisse de ces taux jusqu’en 2004 suivie d’une hausse assez sensible pour l’année 2005 avant de revenir environ à son niveau médian durant la période (2001-2006). Ces courbes traduisent donc la constance globale de la situation vanvéenne pendant ces cinq années. Pour affiner notre analyse, il nous faut maintenant nous intéresser aux revenus précis des Vanvéens. Le revenu médian21, à l’inverse, n’a cessé de grimper depuis 2001. Cette augmentation est à relativiser si l’on prend en compte l’inflation assez forte des années 2000. Le revenu médian des Vanvéens augmente certes, mais très légèrement de façon absolu si on le pondère avec l’inflation. Il augmente pourtant plus vite que la médiane régionale et reste à la même distance de la médiane départementale. 20 21

Déclaration n°2042

Le revenu médian est la valeur qui partage cette distribution en deux parties égales. Ainsi, pour une distribution de revenus, la médiane est le revenu au-dessous duquel se situent 50 % des revenus et donc par voie de conséquence celui au-dessus duquel se situent les autres 50%.

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Ainsi les Hauts-de-Seine ont vu leur revenu médian augmenter et la ville de Vanves a participé à cette hausse. Le revenu médian est toujours à comparer avec la moyenne des revenus, pour évaluer les Revenu médian par unité de consommation entre 2001 disparités entre les bas et 2006 revenus et les hauts. Nous pouvons alors nous 25000 apercevoir que contrairement 23000 au département, Vanves est une ville avec des revenus 21000 par habitant assez équilibrés, dans le sens où la disparité 19000 entre les faibles revenus et les forts n’est pas extrême. Cela 17000 nous montre à la fois que les 15000 hauts revenus de la commune 2001 2002 2003 2004 2005 2006 ne sont pas au dessus de la Vanves Hauts-de-Seine Ile-de-France moyenne départementale mais surtout que les faibles revenus s’accroissent fortement et sont très supérieurs aux faibles revenus départementaux et régionaux22. Certes, comparée au département, Vanves est une ville globalement homogène, il n’en reste pas moins qu’il subsiste des inégalités géographiques. Les IRIS, dont le revenu médian est le plus élevé, sont sans surprise ceux où la part des cadres dans la population est la plus forte, à savoir les quatre IRIS suivants : Médiane des revenus pondéré par Unités de Aristide Briand, Consomation des IRIS n°105, Parc des 30000 Exposition et 28000 Jean Jaurès. A 26000 l’inverse, ceux 24000 de Châtillon 22000 20000 Louis Vicat et 18000 Brancion 16000 possèdent un 14000 revenu médian 12000 bien plus 10000 CLOSARISTID PARC CHATILL CENTRE IRIS NO INSURR BLEUZE LOUIS JEAN BRANCI modeste, les M ONTH E DES ON ANCIEN 0105 ECTION N VICAT JAURES ON OLON BRIAND EXP premiers ayant 24527 19286 28135 23927 27866 22988 25757 23064 19237 27103 20686 revenu par UC: médiane en moyenne un revenu médian supérieur de plus de 40%. Il est intéressant de remarquer que les IRIS dans lesquels se trouvent les ménages plus modestes, gardent un revenu médian qui correspond environ au revenu médian de l’Ile-de-France, ce qui nous permet d’affirmer que même modeste, ces quartiers ne présentent pas un grand nombre de ménages en grande précarité.

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Pour cette analyse, nous nous sommes intéressés à la fois à la moyenne des revenus fiscaux des habitants de la commune, mais aussi au premier et au troisième quartiles qui nous permettent de mieux appréhender les disparités entre les hauts et les bas revenus. Le premier quartile nous permet de voir les revenus les plus faibles de la population, et dans ce domaine Vanves est très fortement supérieure à la fois au chiffre régional mais aussi départemental. A l’inverse pour le troisième quartile, qui permet l’appréhension globale des hauts revenus, nous pouvons voir que la ville est très légèrement en dessous du chiffre départemental,mais au dessus du chiffre régional, montrant alors bien que les revenus globaux des Vanvéens sont assez forts, mais aussi assez équilibrés.

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2) Les Vanvéens : Une majorité de salariés : Les revenus des ménages français sont généralement le fait des salaires en premier lieu et des rentes et autres pensions de retraites. Les revenus des habitants de Vanves suivent ainsi cette logique nationale. Toutefois, nous pouvons remarquer que la part des salaires dans les revenus totaux des Vanvéens est sensiblement plus forte que la moyenne régionale et départementale. La population vanvéenne est donc une population fortement salariée et donc économiquement dynamique. La part des rentes et pensions de retraites est, elle aussi, plus forte que la moyenne francilienne, Répartition entre salaire rentes et bénéfices des reveus fiscaux sans doute le résultat de la des Vanvéens part considérable de la population de seniors 70,9 17,7 5,16,3 vanvéens ayant une retraite Ile-de-France importante. Il est tout de même à 71,3 17,1 4,7 6,9 Hauts-de-Seine noter des différences notables selon les IRIS à l’intérieur de la commune. Ainsi, si l’on 72,1 18,5 4 5,3 Vanves s’intéresse à la seule part des salaires dans les revenus 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% totaux, nous pouvons voir Revenus salariaux Pensions retraitres et des rentes Bénéfices Autres revenus que les revenus des habitants de certaines zones géographique de la ville sont pour environ 80% le fruit des salaires du ménages. C’est notamment le cas pour l’IRIS de Châtillon (85.7%) ou encore pour Louis Vicat (79.55%) et Brancion (78.08%). Ces trois IRIS ont une situation sociale et économique assez similaire. Ils appartiennent aux IRIS les plus modestes de la ville comme nous pouvons le voir sur les différents graphiques que nous avons déjà analysés, que là encore nous pouvons naturellement relier avec l’importance de leur taux de logement sociaux. Ainsi, le revenu médian y est plus faible, la part d’ouvriers et d’employés plus forte. Cette part importante s’explique sans doute par le fait que pour des foyers modestes, le salaire est, peut être aussi avec, dans une faible mesure, les aides sociales de l’Etat et des collectivités territoriales, les seules possibilités de revenus, alors que les ménages plus aisés peuvent disposer de sources de revenus plus diverses, comme différents types de rentes. Outre ces trois zones, nous pouvons noter une homogénéité sur l’ensemble du territoire communal puisque pour les autres IRIS la part des salaires dans les revenus oscille autour de 70%, un chiffre très proche de la moyenne communale. Ainsi les revenus des Vanvéens sont donc conditionnés de façon très importante à leur travail salarié, plus encore que la moyenne départementale ou régionale. Cette condition permet de créer une dynamique économique bénéfique pour la ville, mais peut s’avérer une difficulté en temps de crise, marquée par une stagnation globale des salaires mais aussi par une hausse importante du chômage, mettant alors à mal les revenus des Vanvéens dans une plus grande mesure que dans le département des Hauts-de-Seine ou la région d’Ile-de-France.

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3) Pauvreté et bas revenus : Les bas revenus et chômage : Même si, comme nous venons de le voir, les habitants de la ville de Vanves ont des revenus supérieurs à la moyenne nationale et départementale, il n’en reste pas moins que certains Vanvéens ont de nombreuses difficultés financières et se situent sous le seuil des bas revenus. En 2008, le seuil de bas revenus fixé par la CAF (applicable aux ressources de 2007) était de 903€23. Sur une population totale estimée à 27112, le nombre d’individus à bas revenus atteint en 2008, 835, soit un petit peu plus de 3 % de la population. Au niveau du département, ce taux est sensiblement supérieur (4,5%), confirmant le fait que Vanves est une ville avec une population plutôt aisée. Toutefois, la population couverte par ces bas revenus est plus de deux fois supérieure (6,3 %) au nombre d’individus à bas revenus, et semble un indicateur plus juste, permettant d’appréhender les faibles revenus dans la ville. Près de la moitié des personnes ayant Situation familliale des allocataires à bas revenus 100%

100%

154 couples ac enf.

80%

couples ss enf.

60%

monopare ntales

Âge des allocataires à bas revenus

58

216

14841 3783

39

3868

139

11524

80%

[60et + [

214 16898

60%

16683

[50;59]

[40;49] 40%

40%

216

16823

isolés 20%

407

28305

20%

[30;39]

[20;29]

223

14586

Vanves

Hauts-de-Seine

0%

0%

Vanves

Hauts-de-Seine

des bas revenus sont des personnes isolées, pourcentage légèrement supérieur au département. 44,3 % des personnes ayant un revenu bas ont à charge un ou plusieurs enfants soit dans des familles monoparentales, soit en couple. En effet, 657 enfants vivent dans des familles à bas revenus, dont plus de 60,4 % ont moins de 11 ans. Concernant les personnes précaires ellesmêmes, il est à noter, que plus de la moitié (52,6 %) ont moins de 39 ans et 26,7 % ont moins de 29 ans. Cette tendance confirme la difficulté des nouveaux arrivants sur le marché du travail et des jeunes en général à subvenir à leurs besoins, la précarité devenant alors l’une des problématiques fondamentales de cette tranche de la population française, la ville de Vanves n’échappant alors pas à cette question nationale. Le taux de chômage est un dernier indicateur intéressant à étudier. Les données datent du 31 décembre 2008 et nous pouvons penser qu’avec la crise économique internationale, le nombre de demandeurs d’emplois évolue assez vite, rendant moins pertinent ces données de fin d’année. Le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois de type A, B, C24 est de 597, dont 53,3 % sont des hommes. Nous pouvons alors remarquer une évolution opposée du nombre de 23

Le seuil des bas revenus est égal à 60 % de la médiane, elle-même étant la valeur en dessous de laquelle il y a les revenus de 50 % des personnes 24 Les demandeurs d’emploi de ces catégories sont tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi.

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Evolution du nombre de demandeurs d'emploi

demandeurs d’emploi en fonction du (DEFM) selon le sexe (base 100 en 1999) sexe. En effet, alors que le nombre 130 Hommes de demandeuses a baissé de près de 7 120 Femmes % entre 2007 et 2008 celui des Ensemble 110 demandeurs a grimpé de 5%. Parmi 100 eux, les chômeurs de longue durée 90 représentent 23,5 % de l’ensemble et 80 sont en nette baisse (-10,3 % par rapport à 2007 Cette dynamique tend 70 à s’inverser au début de l’année 60 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Année 2009, et nous pouvons conjecturer d’une forte augmentation du nombre de demandeurs d’emplois. En 2008, Vanves reste, tout de même, une ville avec un faible taux de chômage (un peu moins de 5 %), les taux départemental et national étant respectivement de 6 % et de 7,6 %. Là encore, les évolutions semblent proches des dynamiques nationales, auxquelles la ville de Vanves n’échappe pas, bien qu’elle soit toujours parmi les villes où le taux de chômage est inférieur à la moyenne nationale. Les minima sociaux : Pour lutter contre les bas revenus, la Caf met en œuvre un certain nombre d’aides, comme le RMI25, l’API (Allocation Parent Isolé) ou encore l’AAH (Allocation Adulte Handicapé) pour les personnes handicapées, population au même titre que les jeunes, fortement touchée par la problématique de la précarité. Tout d’abord nous pouvons mettre en avant l’efficacité de telles aides d’un point de vue financier. En effet, grâce aux différentes prestations de la CAF (en y incluant les aides aux logements et familiale), 318 allocataires, couvrant 866 individus, ont des revenus sensiblement au dessus du seuil de bas revenus, permettant ainsi à cette population d’éviter quelquefois les problématiques liées à la grande précarité. Cette population est avant tout constituée de couples actifs avec enfants (35,8 %). La moitié des allocataires au dessus du seuil des bas revenus grâce aux prestations de la CAF, a entre 40 et 59 ans, la population jeune ici, à savoir entre 0 et 29 ans ne dépassant que faiblement les 15 %. Ainsi, les personnes aidées par la CAF sortant de la grande précarité, ne sont pas en majorité celles ayant les plus grandes difficultés, comme les jeunes ou les personnes isolées, mais bien celle disposant déjà de revenus (certes faibles), ou ayant des enfants laissant la possibilité de recevoir de la CAF ou d’autres organismes publics d’autres aides. D’un point de vue quantitatif, le nombre de Vanvéens allocataires en grande précarité est assez faible. 467 personnes sont bénéficiaires des minima sociaux, dont 278 du RMI, couvrant une population de 413 personnes, 28 de l’API et 161 de l’AAH. Pour le RMI, un taux semble intéressant à mettre en valeur, celui du nombre de la population couverte par cette aide sur la population totale âgée entre 0 et 59 ans. Ce taux à Vanves est de 2 % tandis que dans les Hauts-de-Seine il est déjà un point supérieur. Globalement, la commune de Vanves, comparée au département, possède dans sa population peu de bénéficiaires de minima sociaux, les trois prestations étant plus importantes dans le 92. Les Rmistes sont le plus souvent dans une situation précaire depuis de nombreuses années, puisque 73 % d’entre eux sont bénéficiaires depuis l’année précédente au moins. Les nouveaux bénéficiaires sont au nombres de 75 en 2008, chiffre qui a presque doublé entre 2007 et 2008 (en 2007, il était de 41), sans doute du fait de la crise économique apparue à l’été dernier. Les Rmistes ont donc de grandes difficultés à sortir de cette condition précaire, sortie d’autant plus difficile pour l’année 2008. Cette allocation est principalement destinée aux personnes en très grande précarité puisque seul 4 % 25

Le RMI est remplacé par le RSA (Revenu de Solidarité Active). Toutefois, celui-ci est mis en place à partir du 6 juillet 2009, nous ne pouvons alors pas analyser cette aide, les différents chiffres utilisés sont ceux du RMI de 2008.

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des bénéficiaires ont grâce à cette prestation des revenus supérieurs au seuil de bas revenus. Enfin concernant l’âge et la situation familiale des bénéficiaires du RMI, une majorité d’entre eux est isolée (72,6 %), âgée de 40 à 59 ans (44,6 %) et principalement des hommes. Âge et situation familiale des bénéficiaires du RMI à Vanves : Âge

Effectif

Situation familiale

Effectif

[0;24]

Non Significatif

Hommes iso

133

[25;29]

61

Femmes iso

69

[30;39]

77

Mono parents

54

[40;59]

124

Couples ss enf.

7

[60 et +[

15

Couples ac enf.

15

Les données concernant l’API semblent trop faibles pour pouvoir être interprétées, puisque comme nous l’avons vu, seules 28 personnes en sont bénéficiaires. Toutefois il apparaît que cette population est essentiellement féminine, totalement pour ce qui est de la population vanvéenne et quasi majoritairement pour le département (1 % seulement des bénéficiaires sont des hommes). De plus, la plupart a d’autres prestations de la CAF en complément. Enfin, cette aide ne permet pas de quitter la grande précarité puisque 85,7 % des individus ayant l’API gardent des revenus inférieurs au seuil des bas revenus. L’AAH est ici étudiée rapidement étant donné que nous nous attarderons sur celle-ci dans le chapitre sur le handicap. Cette allocation, quant à elle, permet en partie (pour 34,8 % des bénéficiaires) aux adultes handicapés de passer le seuil des bas revenus, assez logique à la vue du montant maximal de celle-ci est de 666,96€ par mois26.Une bonne majorité des bénéficiaires n’ont toutefois que cette prestation de la CAF (54,7 %) sans autre aide. Ce tableau des Vanvéens précaires permet de voir que même dans une ville dont les habitants sont assez aisés, il existe un nombre non négligeable d’individus en situation de grande précarité qu’il s’agit de prendre en compte et d’aider afin de leur permettre de sortir de cet épisode difficile de leur vie, qui malheureusement est souvent durable.

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Cette aide sera portée à 681,63 € au 1er septembre 2009.

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4) Les aides de la commune : Les aides financières : Depuis deux ans, les aides financières du CCAS ont été profondément modifiées afin de mieux répondre aux besoins des populations précaires mais aussi dans un souci de rationalisation de ces aides. Ainsi certaines allocations ont été supprimées en 2008, celles-ci étant devenus obsolètes comme par exemple l’allocation chauffage ou encore les bons de blanchissage. A l’inverse les aides maintenues ont été remaniées. L’exemple le plus probant est sans doute celui de l’aide aux vacances attribuée par le CCAS en juin pour permettre à des familles en situation de précarité de partir en vacances.. En partenariat avec des travailleurs sociaux de la CVS et de Aides financières facultitives du CCAS la CAF, son attribution est conditionnée par la présentation par les 105 familles de leur projet Aide FSE (Nbre 100 fam ille) 132 de vacances ou de 116 loisirs familiaux. Dans ce cadre, des ateliers 56 animés par les Aide CCAS (Nbre 65 fam ille) 69 travailleurs sociaux ont 68 été mis en place pour aider et accompagner 0 20 40 60 80 100 120 140 les familles dans la 2005 2006 2007 2008 préparation de leur projet de vacances. Enfin en 2008, les familles bénéficiaires se sont vues verser 70% du total de l’aide en juin juste avant leurs vacances et 30% en fin septembre pour les familles ayant un justificatif de leurs dépenses de vacances. En 2008, seules 55% des familles ayant bénéficiées de cette aide, se sont vues verser les 30% restant à la fin du mois de septembre. Toutefois, il peut, en effet, sembler assez contraignant étant donné les différentes étapes avant le versement total de l’aide, étapes qui ont sans doute démobilisé une partie des bénéficiaires expliquant alors ce faible taux de versement total de l’aide.

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En 2009, le dispositif se Total en € modifie sensiblement. Les 18 000 € projets de vacances des 16 454 € familles sont alors présentés lors des commissions d’aide 16 000 € financière du CCAS. Plusieurs 14 000 € critères ont été retenus pour 12 386 € 11 588 € 11 463 € l’accord de cette aide. D’une 12 000 € 10 779 € part, la famille doit être 10 076 € 9 562 € domiciliée à Vanves depuis 10 000 € 8 262 € deux ans au moins. Ensuite son 8 000 € quotient familial calculé par la T ot a l a ide CCA S T ot a l a ide F SE CAF ne doit pas dépasser 650 2005 2006 2007 2008 €. Enfin, le projet doit favoriser un événement familial. Il s’agit ici de promouvoir des projets collectifs et familiaux. Le montant maximum de l’aide d’ailleurs est fonction du nombre d’enfant (450 € pour un enfant et jusqu’à 850 € pour une famille de 5 enfants). Ce projet doit alors renouveler un dispositif important mais qui avait montré ces limites les années précédentes. De plus, cette modification est l’occasion d'une rationalisation des dépenses du CCAS en attribuant ce dispositif seulement aux dépenses de loisirs ou de vacances. Un certain nombre d’aides du CCAS, comme les chèques cadeaux pour les enfants de familles défavorisées à l’occasion des fêtes de fin d’année, ou encore pour les enfants en situation de handicap, ont aussi fait l’objet d’une évolution récente. Une comparaison pluriannuelle de ces aides n’aurait ici pas beaucoup de sens étant donné la profonde évolution d’une partie de celles-ci, il nous faut attendre encore un ou deux ans pendant lesquels le dispositif sera stable pour dresser une évolution intéressante. Pour 2008, 58 familles ont bénéficié de l’aide aux vacances (dont nous l’avons vu seulement 30 dans sa totalité). Les chèques cadeaux touchent un plus grand nombre d’habitants puisque 76 familles (ce qui représente 151 enfants) ont pu bénéficier d’un chèque de 40€ en tant que familles précaires, ainsi que 74 personnes en situation de handicap (le montant de ces chèques est de 40€ pour un enfant et 80€ pour un adulte). Deux aides financières restent essentielles et n’ont que peu évolué dernièrement. Il s’agit de l’aide financière du CCAS et l’aide FSE (Fonds Social Energie). Toutefois, nous pouvons noter une diminution globale de ces aides, probablement liée à la position géographique de la ville. En effet, comme nous l’avons déjà expliqué dans le premier chapitre, Vanves est une ville de la proche couronne qui a vu ses loyers augmenter durant les dernières années. Les Vanvéens en situation précaire n’étant pas propriétaires n’ont pas pu suivre cette augmentation et ont donc cherché des loyers moins chers. Ce départ reste toutefois assez modéré du fait de l’importance des Habitations à Loyers Modérés sur la ville, permettant aux foyers modestes de rester proche de la capitale. De plus, l’explosion des prix dans la capitale, amène les classes moyennes et aisées à préférer des habitations dans la petite couronne, moins chères et plus spacieuses. Ainsi, ces nouveaux habitants, qui n’ont pas besoin de secours financiers, remplacent progressivement les foyers modestes. Cette baisse structurelle des aides facultatives du CCAS, sera pourtant là encore ralentie par la crise économique de 2008, dont les conséquences seront surtout visibles dans la prochaine ABS. La baisse du nombre de bénéficiaires de l’aide financière du CCAS, permet une augmentation moyenne de celle-ci et ainsi une aide plus efficace pour les familles modestes. En 2005, le montant moyen de cette aide était de 141€ par ménage, pour atteindre en 2008, le montant d’environ 192€, montant qui n’a cessé d’augmenter ces dernières années (en 2006, il était de 166€ et de près de 191€ en 2007).

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Les autres types d’aides Outre les aides financières du CCAS et des autres organismes comme le Conseil Général, les foyers modestes vanvéens peuvent aussi avoir recours à la banque alimentaire, qui permet d’avoir accès à des denrées gratuitement. Jusqu’en 2009, la distribution était assurée à Vanves dans les locaux du Club Murillo. Afin d’offrir un plus grand choix, la ville de Vanves a décidé de mutualiser ses moyens avec ceux d’Issy-les-Moulineaux. En effet, les denrées distribuées étaient dans leur grande majorité des produits d’épicerie courante, il n’y avait que peu de produits frais comme les fruits et les légumes. Cette mutualisation effective depuis juin 2009, devrait donc permettre aux familles modestes une meilleure prise en compte de leurs besoins. La distribution s’effectue à l’épicerie sociale d’Issy-les-Moulineaux (nommé Libre Service Social ou LSS) qui a un fonctionnement spécifique. Les bénéficiaires conservent un choix dans les produits qui leur sont réservés mais le Libre Service Social a aussi pour mission l’insertion sociale et développe donc un certain nombre d’ateliers et de rencontres thématiques, comme des ateliers cuisine, culture ou concernant l’éducation des enfants. Ainsi, les familles précaires de Vanves peuvent participer aux différents ateliers, devenant alors plus actifs dans leur démarche. Le seul point négatif de cette mutualisation semble l’éloignement du lieu de distribution pour la majorité des Vanvéens. Du club Murillo, cette distribution se déplace dans la ville limitrophe d’Issy-les-Moulineaux. Enfin, le CCAS propose aux différentes Nombre de domiciliations personnes sans 20 domicile fixe 17 16 16 vivant à Vanves de se faire 16 domicilier au 12 CCAS afin de 12 pouvoir avoir 8 une adresse postale, essentielle pour 4 la conservation du lien social 0 souvent plus 2005 2006 2007 2008 fragile chez ces Nombre de domiciliations personnes. Une convention est alors signée permettant d’encadrer les droits et les devoirs de chacun des deux signataires. Le nombre de domiciliés reste assez stable, augmentant très légèrement entre 2005 et 2008. En effet, il passe de 12 en 2005 à 17 en 2008 avec une hausse plus sensible entre 2005 et 2006 puisque quatre nouvelles domiciliations ont été demandées. L’accroissement est tout de même contenu et le nombre de domiciliés reste très faible, permettant une aide plus personnelle de cette population. De plus, la loi DALO (Droit Au Logement Opposable), a étendu le champ des obligations de l’hébergement d’urgence et de transition à toutes les intercommunalités de plus de 50 000 habitants qui comptent une commune de plus de 10 000 habitants. La ville de Vanves est naturellement dans ce cas étant donné son implication dans l’intercommunalité Arc de Seine et son nombre d’habitants. Les communes de plus de 3500 habitants sont alors tenues d’avoir un certain nombre de places d’hébergements à raison d’une place par tranche de 2000 habitants. La ville de Vanves comptant 27112 habitants, doit légalement posséder un hébergement d’accueil d’urgence d’au moins 14 places. Cette obligation légale est applicable au 1er janvier 2009. Il s’agit alors de réfléchir à la création à Vanves d’un accueil d’urgence, afin de respecter l’obligation légale, action d’autant plus importante que la demande de places existe. 36


Pistes d’actions pour 2010/2011 : - Evaluer les nouveaux dispositifs mis en place pour connaître la satisfaction des bénéficiaires de ces aides. • épicerie sociale avec la ville d’Issy-les-Moulineaux • aide au départ en vacances - Continuer à aider les personnes les plus démunies. - Réfléchir à la création d’un accueil d’urgence contenant au moins 14 places afin de respecter les obligations légales de la loi DALO.

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Le logement : 1) Etat des lieux : Vanves et la loi SRU : Vanves est du point de vue de la superficie la commune la plus petite des Hauts de Seine, avec une densité de population importante. Comme nous l’avons déjà vu dans le chapitre intitulé « Données Démographiques », la ville possède en 2005, 14018 logements. Vanves étant une ville limitrophe de Paris, il semble naturel que la très grande majorité de ses logements soit considérée comme des résidences principales. En effet, le nombre de résidences principales est de 12648 en 2007 soit environ 90% de l’ensemble des logements, le reste étant des résidences secondaires ou des logements vacants. Au 1er janvier 2007, selon les chiffres de la DDE des Hauts-de-Seine (la Direction Départementale de l’Equipement), la ville de Vanves comptait 2979 logements sociaux au titre de la loi SRU. A titre de comparaison en 2005, la commune avait 2938 logements sociaux soit une augmentation de 1,4% du parc HLM en deux ans, hausse très légèrement supérieure à l’accroissement des logements dans la ville sur la même période (Un peu moins de 1%). Ainsi ce parc représente 23,55% de l’ensemble du parc des logements vanvéens et est donc respectueux de la loi SRU27.

Part des logements sociaux dans l'ensemble du parc

Au immobilier en % nivea 27 25,87 u 25,44 25,22 dépar 25 teme 23,55 ntal, 23,3 22,9 la 23 ville de 21 Vanv es se situe 19 envir 2004 2005 2007 on Logements sociaux à Vanves Logements sociaux dans les Hauts-de-Seine dans la moyenne légèrement inférieure à celle-ci, mais suit l’évolution de la moyenne départementale. Toutefois cette moyenne ne met pas en lumière les grandes diversités au sein du département. En effet, nombre de villes des Hauts-de-Seine ne respecte pas le quota de 20% des logements sociaux comme Neuilly-sur-Seine ou encore Marnes-la-Coquette dont le 27

La loi SRU est la loi n° 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains. Elle prévoit notamment le principe de mixité sociale, avec l’obligation d’un pourcentage de plus de 20% de logements sociaux pour les communes de plus de 3 500 habitants (ce chiffre est rapporté à 1 500 pour les communes d’Ile-de-France. De plus la commune doit être comprise dans une agglomération de plus de 50 000 habitants, dont au moins une commune possède plus de 15 000 habitants. Toutefois, les maires peuvent s’abstenir de cette obligation selon l'article L. 302-5 du Code de la Construction et de l'Habitation (CCH), avec le paiement d’une taxe annuelle. Celle-ci se calcule de la façon suivante : T = 20 % du potentiel fiscal par hab.* % de logements sociaux manquant, avec un plafond fixé à 5 % du montant des dépenses réelles de fonctionnement de la commune de l'année précédente.

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pourcentage des logements sociaux ne dépasse pas les 5% (En 2007, Neuilly comptait 3,22% de logements sociaux tandis que Marnes-la-Coquette 4,99%). De l’autre côté certaines villes du département ont un parc immobilier constitué à moitié au Année 2008 moins de logements sociaux. C’est notamment le cas, de Villeneuvela-Garenne ou de Nanterre avec Entretiens physiques 9196 ou téléphoniques respectivement 56,20% de logements sociaux pour la Nombres de 964 demandeurs première et 55,84% pour la seconde. Le nombre de Nouveaux dossiers 313 logements sociaux à Vanves semble alors assez équilibré, permettant la mixité sociale. Logements attribués 194 La répartition des logements sociaux dans la Ville :

0

2000

4000

6000

8000

10000

Comme de nombreuses villes françaises, la commune de Vanves n’échappe pas à une répartition très inégalitaire des logements sociaux sur son territoire. De plus, les logements sociaux ne sont pas tous de même taille, certains ayant une dizaine de places tandis que d’autres plus de 150. Certains IRIS, comme ceux de Châtillon, Brancion ou Louis Vicat, concentre un grand nombre de logements sociaux. Il est intéressant de remarquer que ce sont ces même IRIS où les revenus des habitants sont les plus faibles. A l’inverse, certains IRIS ne possèdent pas (c’est le cas de l’IRIS Aristide Briand) ou peu de logements sociaux (IRIS n°105 et Bleuzen). Cette répartition peut être préjudiciable à la ville, créant des quartiers à revenus très différents, ne permettant pas une diversité sociale importante, comme le voulait le législateur pour la loi SRU. Il s’agit alors lors de la construction de nouveaux logements sociaux de réfléchir à une meilleure répartition de ces habitations pour que la ville de Vanves connaisse une vraie diversité sociale. Créer des quartiers de logements sociaux risque sans doute de créer des tensions parmi les habitants de la commune, certains quartiers étant ainsi dévalorisés. Demandes de logements sociaux : Mais ces chiffres semblent quelque peu trompeurs. En effet, bien que la ville de Vanves remplisse les obligations légales, le nombre de demandeurs de logements sociaux ne cessent de croître et avec lui le temps d’attente pour avoir un logement. Ainsi le nombre d’entretiens des personnels du service logement de la ville et des élus est en très forte augmentation. En 2006, le nombre d’entretiens28 était de 7222, en 2007 il était de 7578, et en 2008 de 9186. De plus le temps d’attente pour avoir un logement social a considérablement augmenté. A titre d’exemple en 2008 le nombre de personnes qui patientaient depuis plus de trois ans sur la liste d’attente était de 42,12% soit un peu moins de la moitié des demandes. L’année précédente, elles n’étaient que de 14,64%. Ces chiffres sont symptomatiques de tous les autres indicateurs et nous montrent la très forte demande de logements sociaux sur Vanves. 28

Ce chiffre prend en compte les entretiens effectués par le service « Logement » du centre administratif de la ville de Vanves, qu’ils soient physiques ou téléphoniques.

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Vanves est une ville dense et ne possède que peu de possibilité de construction de nouveaux logements. La construction neuve dans la ville est ainsi assez faible puisqu’en 2007 seuls 18 logements ont été autorisés à la construction dont 13 logements collectifs29. Cette difficulté de construction de nouveaux logements s’ajoutent à la forte demande augmentant alors les conditions d’accession à un logement dans la ville. A cela s’ajoutent les difficultés de ces dernières années accentuées par la crise économique de 2008, que l’on retrouve sur une grande partie du territoire français, à savoir la « crise » de l’offre des logements à loyers abordables poussant les Français dans leur grande majorité à avoir un budget pour le logement de plus en plus important. Cette crise augmentant l’écart moyen entre les loyers des logements dans le privé et ceux des Habitations à Loyers Modérées poussant par voie de conséquences de nombreuses personnes vers les logements sociaux beaucoup plus abordables et allongeant le temps d’attente. La problématique du logement n’est donc pas spécifique à la commune de Vanves, mais s’étend sur tout le territoire français. Nous pouvons même sans doute affirmer que Vanves possède un nombre assez important de logements sociaux pour répondre en partie à cette demande.

2) Les aides au logement : Le Fonds de Solidarité Logement : Mis en place et financé par le département, le Fonds de Solidarité Logement (FSL) accorde aux personnes et aux familles en difficulté des aides financières afin de leur permettre de se maintenir dans leur logement ou d’y accéder30. A Vanves, comme dans beaucoup d’autres communes, la gestion administrative de ce dispositif est assurée par le CCAS. Pour le gérer, une commission se réunit une fois par mois dans laquelle les différents acteurs (CCAS, CAF, bailleurs…) examinent les multiples demandes. Pour l’année 2008 la commission FSL a examinée 110 demandes, pour 76 aides accordées soit environ 69% de l’ensemble des dossiers déposés. Plus précisément, les demandes concernent en général des aides financières ou des accompagnements sociaux liés au logement. Pour les aides financières le taux d’accord de la commission est 64%, alors qu’il est de près de 95% pour l’accompagnement social. Le total de ces aides a été de 40 852€ pour l’année 2008. En comparant avec l’année précédente, nous observons une certaine continuité, puisqu’en 2007 la commission a examiné 121 dossiers dont autant d’aides financières et un peu moins d’accompagnements sociaux liés au logement (18 en 2008 contre 12 en 2007). Les accords sont eux légèrement en baisse entre ces deux années (70 en 2007 contre 60 en 2008) et les sommes allouées à ces aides semblent supérieures en 2007 Enfin le CCAS aide aussi les Vanvéens en situation de très grande précarité et se trouvant dans des situations d’urgence en leur proposant à la fois une orientation vers des structures d’accueil mais surtout en leur finançant une nuit d’hôtel. Au total sur l’année 2007, le CCAS a offert 67 nuitées pour un montant total de 2120€. En 2007, le montant consacré à ces aides était nettement supérieur, avec 14 702.5€ en raison de la nécessité de reloger pendant plusieurs mois à l’hôtel 8 personnes. Le montant total de 2008 se situe alors dans la moyenne, 2007 étant une année exceptionnelle pour le FSL. Ainsi nous pouvons constater une continuité dans l’attribution d’aides financières issues du FSL ces deux dernières années, mais aussi une réduction des aides pour les Vanvéens en situation d’urgence par le CCAS. Le nombre d’aides ou d’accompagnements n’a que peu 29

Source DDE des Hauts-de-Seine Les textes de référence pour cette aide sont la loi n°90-449 du 31 mai 1990 visant la mise en œuvre du droit au logement, actualisée par les décrets, 99-897 du 22 octobre 1999 relatif aux Plans Départementaux d’Aide au Logement des Personnes Défavorisées (PDALPD, et 2005-212 du 2 mars 2005 relatif aux fonds de solidarité pour le logement).

30

40


évolué, seuls les montants ont sensiblement baissé. Toutefois ces aides ne concernent pas un grand nombre de personnes (une centaine de demandes) et restent donc très marginales dans les dispositifs d’aide au logement.

Accès et instalations demandées

Aides du FSL

70

63

63

Accès et instalations accordées

60

Maintiens demandés 50

40

40 30 20 10

Maintiens accordés

33 26

26 24

20

19 18

1010 1212 3 3

0

2007

2008

Garanties d'impayés demandées Garanties accordées Accompagnement social Accompagnement social accordé

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Les aides de la Caisse d’Allocation Familiale (CAF) : Les aides les plus courantes qui concernent une part importante de la population vanvéenne sont celles issue de la CAF comme l’APL (Aide Personnalisée au Logement)31, ALF (Allocation de Logement Familial)32 ou encore Répartition des bénéficiaires d'une aide au ALS (Allocation du logement de la CAF en 2008 Logement Social)33. A Vanves, le nombre de bénéficiaires d’une aide au logement de la CAF Hauts-de-Seine 17,6 36,5 45,9 est de 1740, couvrant une ALF population de 3372 34 ALS personnes . Ce chiffre APL représente près de 13,3 % 15,8 42,2 42 Vanves de la population vanvéenne, ce qui reste nettement inférieur au 0% 20% 40% 60% 80% 100% taux de couverture départementale, de 17,3 % (en hausse par rapport à l’année précédente puisqu’il était de 16 %). Les trois aides précédemment citées n’ont pas la même importance. En effet, à Vanves, l’ALS et l’APL restent les deux aides les plus demandées (respectivement 42,2 % pour l’ALS et 42 % pour l’APL). L’ALF est elle, plus marginale puisqu’elle ne correspond qu’à 15,8 % de la population bénéficiant d’une aide. Structure familiale dans le parc privé (en %) Cette différence peut sans doute s’expliquer par la plus grande 15,4 spécificité des critères qui permettent Isolés 35 d’obtenir ALF . Au niveau 13,2 Familles départemental, la répartition des 9,5 monoparentales 11,9 aides de la CAF est sensiblement la Couples sans même, l’APL étant toutefois enfants 64,2 10,8 61 supérieure à l’HALS (45,9 % pour Couples avec 14,1 enfants l’APL tandis que l’ALS se situe à seulement 36,5 %). A l’intérieur de la ville, nous distinguons d’importantes différences entre le parc privé d’habitations d’un côté et le parc public de l’autre36. Tout d’abord notons que les bénéficiaires d’aides de la CAF dans le parc privé sont de 942 soit 31

L'allocation personnalisée au logement (APL) est une prestation versée aux locataires ou aux propriétaires pour leur résidence principale afin de réduire leurs dépenses de loyer ou de remboursement de prêt lorsqu'ils sont accédants à la propriété, sous condition de ressources, et ceci quelques soit leur âge, leur situation familiale ou leur situation professionnelle. Toutes ces aides ne sont pas cumulables. 32 L’allocation de logement familial (ALF) est sensiblement similaire à l’APL à ceci près qu’il faut avoir la charge d’une personne (enfant ou personnes âgées par exemple) et ne pas bénéficier de l’APL. 33 L’allocation du logement social (ALS) a les mêmes critères d’attribution que l’APL mais en ce qui concerne des logements non conventionnés. 34 La notion de population couverte comprend les allocataires et leur conjoint, enfants, et autres personnes à charges éventuelles. 35 L'ALF est attribuée sous condition de ressources à une personne isolée ou un couple marié qui assure au moins la charge d'une personne (enfant, personne âgée ou invalide), ou un jeune couple marié depuis moins de 5 ans, à condition que chacun des deux époux ait moins de 40 ans lors du mariage, ce qui restreint naturellement la public concerné. 36 Le parc public est défini comme étant le parc HLM et à l’inverse le parc privé est le parc non HLM.

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environ 54,1% de la population bénéficiaires de la CAF. A l’intérieur de celui-ci, il existe une importante surreprésentation des deux Allocation de Logement. Ainsi, l’ALS représente plus de 73,7 % des aides au logement dans le parc privé suivit de l’ALF 25,8 %. Au contraire, l’APL reste extrêmement minoritaire dans le parc privé Vanvéen puisque seulement 0,5% des bénéficiaires la reçoivent. Cette répartition est sensiblement la même au niveau départemental, l’APL et l’ALF ayant des pourcentages légèrement supérieurs que sur la commune. Concernant la structure familiale des bénéficiaires, il s’agit de remarquer que la majorité des bénéficiaires sont des personnes isolées (64,2 %), ce qui s’explique naturellement par le fait que le célibataire a de plus faibles ressources qu’un couple. Ensuite, viennent les couples les couples avec enfants (13,2 %), les couples sans enfant (11,9 %) et enfin les familles mono- parentales (seulement 10,8 %). Ces trois structures familiales restent tout de même assez équilibrées. Au niveau des Hauts-de-seine, les couples sans enfant sont sensiblement en retrait. Cette surreprésentation à Vanves des couples sans enfant par rapport au département peut sans doute s’expliquer, comme nous l’avons déjà mis en lumière par l’arrivée assez importante de couples nouveaux entrants sur le marché du travail, exclus de la capitale du fait de la hausse des loyers, qui n’ont pour la plupart pas d’enfants. Une petite partie d’entre eux peuvent prétendre aux allocations de la CAF. Le parc public, quant à lui, regroupe la quasi-totalité des APL, puisque sur les 727 APL distribuées à Vanves, 722 le sont dans le parc public. De plus, les deux autres allocations de logement n’y sont que très peu représentées, ne dépassant pas 1,5 % à elles deux. Ainsi, les bénéficiaires d’une aide au logement dans le parc public sont pour leur très grande majorité des bénéficiaires d’APL. La structure familiale des bénéficiaires est elle aussi sensiblement différente du parc privé. En effet, il est à noter que les personnes isolées bien Structure familiale dans le parc public (en %) qu’encore très importantes ne sont plus majoritaires (45% de la population bénéficiaire). Viennent ensuite les Isolés 27,9 familles monoparentales et les couples 21,6 36,7 Familles avec enfants (respectivement 25,7% et monoparentales 45 21,6%). Les couples sans enfants 7,8 Couples sans restent alors très marginaux, moins enfants présents dans le parc public que privé, 7,1 Couples avec 25,7 enfants seuls 7,8 % des bénéficiaires le sont. En comparant cette répartition avec 28,1 celle du département, nous nous apercevons qu’elles se ressemblent sensiblement. Toutefois, au niveau départemental, le pourcentage de bénéficiaires isolés faiblit encore, jusqu’à atteindre 36,7 % alors même que celui des familles monoparentales et des couples avec enfants augmentent sensiblement (28,1 % pour les premières et 27,9 % pour les seconds). Ainsi, chaque parc a ses spécificités qu’il convient de connaître avant de mettre en place une action sociale afin de mieux répondre aux demandes de la population. Le montant de ces aides versées sur la ville varie sensiblement en fonction de l’allocation. En effet, l’ALF reste l’allocation la plus haute avec un montant moyen mensuel de 274€ (montant similaire pour les Hauts-de-Seine puisqu’il est de 275€). Vient ensuite l’APL dont le montant mensuel moyen s’élève à 212 (même montant pour le département. Enfin, l’allocation la plus importante sur Vanves est aussi la plus faible, puisque l’ALS est en moyenne de 197€ par mois, montant toutefois sensiblement plus élevé que la moyenne du 92 (190€). Ainsi, le montant moyen reçu par les bénéficiaires de la CAF à Vanves est de 216€ par mois, soit un total de 375 000€ par an. Là encore, la ville de Vanves se situe dans la moyenne départementale puisque le montant moyen mensuel dans les Hauts-de-Seine est de 215€.

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La CAF aide alors près d’une personne sur sept pour le paiement de son loyer, montrant la nécessité de venir en aide à une partie de la population vanvéenne, ayant certaines difficultés financières.

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Santé et jeunesse: 1°) L’offre de santé sur Vanves : La ville de Vanves se situe dans la proche banlieue parisienne et ne souffre pas d’un déficit de médecins généralistes ou même spécialistes comme cela pourrait être le cas de certaines petites communes rurales. En effet, la ville a recensé 20 médecins généralistes y exerçant, soit environ 7, 38 médecins pour 10 000 habitants, ce qui reste tout de même assez faible comme nous le montre la moyenne régionale qui est de 9,1 pour 10 000 habitants. Toutefois, il s’agit de voir qu’en terme de proximité chaque habitant a un médecin généraliste près de chez lui, relativisant ainsi le faible taux de médecins sur la ville. Concernant le nombre de spécialistes travaillant sur la ville celui-ci semble plus important. Au total, la Ville dispose de 100 spécialistes dans de nombreuses spécialités bien que les dentistes et les Offre de soins de spécialistes sur la Ville

23 20

10

20

7 7

5 4 3 3 3 3 3 3 2 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1

De Kin nti és s ith éra tes p eu Ps t es yc ha Ps na yc lis ho tes thé Pé rap dic eu ure tes /P od Mé o log so ue thé rap eu Os t es thé Ps o yc pa ho t mo hes tric Or ien tho s ph on ist es Ps yc hia tre Gy Psy s c né co holo log gu e ue s/O s Rh b st. um ato log ue s Pé Ca diatr e rdi olo s gu Or es tho de Op nti ste hta s lm olo De gu Ga rm es a str o-e tolog nté ue s rol og En u do es cri no l o Ho gu e mé op a the Ra s dio Ph l o yto gu e thé rap s eu tes

0

Nombre de spécialistes

kinésithérapeutes représentent à eux seul 43 % d’entre eux. Les infirmiers sont au nombre de 9, soit 3,3 infirmiers actifs sur la commune pour 10 000 habitants, taux là encore légèrement inférieur à la moyenne régionale qui est de 4,1 pour 10 000 habitants. Ainsi la ville est quelque peu en manque de médecins par rapport à la moyenne d’Ile-de-France, même si cette légère différence peut sans doute être relativisée par l’extrême proximité de ces services étant donné la taille de la commune comparée à l’offre de soins en milieu rural ou périurbain notamment. De plus la proximité avec la ville de Paris, où toutes les spécialités médicales sont accueillies permet aux Vanvéens de bénéficier d’une offre de soins correcte. Aucun hôpital n'est implanté à Vanves, mais cette absence n’est pas un problème pour les Vanvéens, puisqu’ils ont dans les villes limitrophes d’importantes structures capables de les accueillir. Ainsi, à Issy-les-Moulineaux, se trouve l’hôpital Corentin Celton, à Clamart l'hôpital Antoine Béclère, et surtout à Paris dans le 14ème et dans le 15ème arrondissement avec par exemple l’hôpital Georges Pompidou (15ème) ou encore l’hôpital Cochin (14ème) et l'Institut Mutualiste Montsouris. Les Vanvéens ont donc un choix assez important, sans avoir d’établissement hospitalier dans leur commune.

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Par ailleurs, Vanves s’est équipée ces dernières années de défibrillateurs en accès libre pour permettre à chaque Vanvéens de sauver des vies. Ces appareils ont été placés sur les lieux très fréquentés de la ville pour améliorer leur efficacité comme par exemple le parc Pic, la halle du marché ou encore le Parc des Sports André Roche. Bien que de tels appareils soient automatiques et ne nécessitent pas en théorie de formation particulière, il est nécessaire de sensibiliser le public à leur mode d'utilisation. La ville a compris cette nécessité et affirme la volonté de mettre en place des séances de sensibilisation et de mise en situation prochainement proposées aux habitants et aux agents municipaux par la Ville en partenariat avec la Croix Rouge et la Protection Civile. Le développement de ces séances est en effet nécessaire au bon fonctionnement de ces appareils, peu utiles seuls. Cette politique, fruit d’une volonté nationale de réduire le nombre d’infarctus en France, permettra sans doute de sauver des vies à Vanves. La ville cherche aussi à promouvoir l’accès à la santé en particulier des jeunes par l’intermédiaire de trois structures essentielles gérés par la ville, l’Espace Santé Jeunes, le Service infirmier scolaire et le centre de planification et d’éducation familiale.

2°) Trois structures pour les jeunes Vanvéens : Le Service infirmier scolaire :

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Le service infirmier scolaire est sans doute le premier échelon du système de santé pour les jeunes Vanvéens. Situé dans les écoles Nombre de participants aux séances primaires de la Ville, d'informations deux infirmières mènent 1200 988 des actions éducatives sur 1000 844 780 730 la santé et notamment des 800 actions de prévention. 600 Outre les interventions 302 400 270 classiques propres à 200 l’infirmerie scolaire de 0 l’école primaire, comme par exemple le suivi des vaccinations des élèves ou la mise en place de tests auditifs et visuels Effectifs pour chaque élève en grande section de maternelle ou encore le calcul de l’Indice de Masse Corporelle chez les enfants de CE2 au cours de leur bilan infirmier dans le but de prévenir l’obésité des plus jeunes, le service infirmier scolaire organise aussi différentes actions d’information et de prévention sur des sujets importants de santé. Ainsi de nombreux élèves ont participé aux informations concernant l’équilibre nutritionnel, ou l’hygiène bucco-dentaire et corporelle, ou encore l’initiation aux gestes de survie et la prévention d’accidents domestiques. La majorité des élèves qui ont pu participer à ces séances d’informations sont les élèves des classes de CM2 de la commune même si toutes les classes primaires ont pu participer chacune à au moins une séance d’information par an. Le service scolaire infirmier contribue donc à l’amélioration de la santé des jeunes vanvéens par l’intermédiaire de ces différentes actions. Parmi les thèmes les plus développés se trouve notamment la lutte contre l’obésité, qui touche de plus en plus de jeunes français, responsable de nombreuses maladies et source d’une baisse de l’espérance de vie pour les populations les plus touchées.

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Classes

Le Centre d’Education et de Planification Familiale

Maternelle CP

Equilibre nutritionnel Hygiène buccodentaire Equilibre nutritionnel Equilibre nutritionnel Hygiène buccodentaire

Hygiène buccodentaire Hygiène corporelle Accidents domestiques Hygiène buccodentaire Gestes de survie

Hygiène corporelle

Le Centre d’éducation et de CE1 planification familiale est Gestes CE2 de survie ouvert quatre heures par semaine, le mardi matin CM1 de 8h30 à 12h30 dans les Puberté et locaux de l’Espace Santé Hygiène Hygiène Gestes CM2 transformation buccodentaire corporelle de survie Jeune. Celui-ci est animé du corps par un médecin et une conseillère conjugale, et est ouvert à tous bien que ce soit essentiellement des jeunes qui consultent, l’âge des consultants se situant entre 14 et 41 ans et l’âge moyen étant de 17 ans. Le CEPF a un nombre de consultations assez faible en rapport avec ses horaires Accueil du public d’ouverture. Le médecin gynécologue et la conseillère conjugale ont reçu 299 100% Télépho patientes dont un peu plus de la moitié Autre Demand (50,5 %) pour la première fois. De plus, nique ville 80% la conseillère conjugale a reçu 4 familles es pour une aide à la relation de couple et success famille. Outre les consultations dans les ives 60% locaux de l’ESJ, le CEPF organise aussi au collège (Saint Exupéry) et au lycée 40% Direct Vanves (Louis Dardenne) des séances Premièr d’éducation à la vie affective et es 20% relationnelle. Nous pouvons alors voir demand une réelle demande d’information et de es consultations notamment pour les jeunes 0% adolescentes et adultes ayant souvent Nombre de Mode Origine demandes d'information plus de difficultés à passer dans un parcours de soins plus classiques. Malgré des déménagements (un en 2006 et un autre l’année dernière) le CEPF garde un nombre important de Vanvéens qu’il aide en leur fournissant des possibilités de soins s’ajoutant aux offres libérales sur la Ville. Il est intéressant de remarquer que la majorité des consultants affirment que "le bouche-à-oreille" est le moyen le plus important pour connaître ce centre. Nonobstant le fait que la grande majorité des bénéficiaires du CEPF soit des jeunes, souvent plus enclins à utiliser les nouvelles technologies, le site Internet de la ville où l’on peut se renseigner sur ce centre n’a que peu permis aux nouveaux consultants de le connaître. Cela vient sans doute du fait que les problèmes sanitaires résolus par ce centre (grossesse, contraceptions, IVG notamment) sont discutés entre eux par les jeunes Vanvéens qui ainsi diffusent la connaissance du CEPF. Toutefois afin d’augmenter dans la population communale la connaissance de ce lieu et pour permettre à chacun de s’y rendre selon ses besoins, il s’agit peut être de réfléchir à un nouveau support de communication.

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L’Espace Santé Jeune : L’Espace Santé Jeune est la structure la plus importante visant à l’amélioration de la santé des jeunes Vanvéens. C’est un lieu de prévention, gratuit et anonyme, mis à la disposition des 12-25 ans, La première action de ESJ est une action d’écoute, d’information et d’orientation de cette jeune population autour de sujets de santé comme l’information autour des maladies sexuellement transmissibles, les demandes d’information sur des problèmes de santé (dermatologie) ou encore des demandes de rendez-vous avec des spécialistes. Au total, l’ESJ a répondu à 1024 demandes de jeunes dont 18,2 % par l’intermédiaire d’entretiens téléphoniques. 49,7 % de ces demandes sont des premières demandes. Il s’agit aussi de noter que 80 % des jeunes qui Séances d'information et de viennent à l’ESJ sont Vanvéens. De plus, un point prévention écoute a été mis en place, il est animé par un Réunion psychologue, un médecin et une diététicienne, il 100% audition à l'ESJ, 1 accueille des familles (80 en 2008, soit une légère 20 90% augmentation par rapport à 2007 où l’ESJ avait reçu 74 Lycée familles) afin de résoudre leur demande concernant en 80% Michelet, priorité des problèmes de mal-être, de suivi staturo760 70% pondéral (poids et taille) ou encore une aide pour les parents adolescents. Outre l’accueil individuel, l’ESJ a 60% Lycée développé aussi des actions collectives de prévention à Dardenne Extérieur 50% l’intérieur des collèges et lycées de la commune, mais , 528 es, 27 aussi dans ses locaux. Au total, 2148 jeunes ont suivi 40% Collégie de ces séances d’information et de prévention dirigées par St Exupéry 30% une animatrice Santé. L’important ici étant la 165 prévention, de nombreux ateliers et outils 20% Collége pédagogiques sont utilisés à l’intérieur de ces séances Michelet, 10% pour intéresser les jeunes adolescents aux différentes 675 questions de santé évoquées. Cette année les locaux de 0% l’ESJ n’ont pas été le lieu de nombreuses actions Nombres d'actions : 28 Nomnbres de participants recensés: d’information, puisque une seule action a été réalisée 2148 autour d’une vingtaine de jeunes ayant rencontré un médecin et passé un audiogramme (test mesurant l’audition) afin de prévenir les comportements dangereux liés à la perte de l’audition. Enfin l’ESJ participe à de nombreuses conférences ou réunions entre partenaires dans le but de mettre en œuvre des projets collectifs permettant de consolider ou de développer un réseau de partenaires, comme les établissements scolaires ou la CVS. Elle organise aussi un groupe de parole de jeunes mères adolescentes, permettant la rencontre, l’expression et l’écoute entre jeunes parents vivant souvent les mêmes situations. Ces séances animées par deux psychologues, regroupent au début de chaque mois 6 participantes. Ainsi, les différentes actions menées par l’ESJ permettent la prévention et l’information de nombreux jeunes Vanvéens ne trouvant pas toujours les réponses à leurs questions dans un parcours classique de santé. Cette espace a connu un fort développement là encore rendu plus difficile du fait des deux déménagements successifs. Là encore le moyen de connaissance de ce lieu est "le bouche-à-oreille", montrant les efforts à effectuer encore sans doute dans le but de faire connaître à tous les jeunes Vanvéens cette structure consacrée à leur santé, leur laissant alors le choix d’y venir. Le développement d’autres ateliers ou actions de prévention peuvent là aussi faire l’objet d’une réflexion, afin d’offrir aux jeunes de la commune un plus large éventail de conseils et de préventions dans le domaine sanitaire.

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Pistes d’Actions pour 2010/2011 : - Développement d’une plus grande communication autour de l’Espace Santé Jeune ainsi que du Centre d’Education et de Planification Familiale et de leurs différentes actions d’information et de prévention. - Continuité des interventions aussi bien dans les établissements scolaires que dans les locaux du ESJ pour permettre une meilleure connaissance par les enfants et les adolescents des problématiques de santé qui les touchent. - Possibilité de développement de conférences ou d’actions préventives autour de nouveaux sujets sanitaires importants (le sommeil, développement d’actions de sensibilisation autour des gestes qui sauvent et des défibrillateurs installés dans la ville…). Elargissement du public concerné (mise en place de conférence pour les seniors par exemple)

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Handicap : Cette année, pour la première Analyse des Besoins Sociaux à Vanves, le CCAS a choisi d’interroger les personnes en situation de handicap sur leurs difficultés et leurs besoins à l’aide d’un questionnaire. Ce dernier, construit en lien avec le pôle Solidarité du CCAS, nous permet une étude plus approfondie de leurs besoins. Ce chapitre est donc construit en grande partie sur les résultats de ce questionnaire.

1) Population et aides Plusieurs possibilités peuvent nous permettre de connaitre la population handicapée dans la ville. Tout d’abord, lors de notre enquête, nous avons utilisé la liste de tous les Vanvéens ayant fait une demande à transmettre à la Âge des bénéficiaires de l'AAH MDPH. Certaines personnes avaient déménagé sans prévenir le CCAS, mais au 100 87 total nous pouvons estimer la population 80 handicapée connue du CCAS de Vanves 60 supérieure à près de 300 individus. En 45 2008, la ville comptait 22 mineurs 40 handicapées, 176 adultes entre 18 et 65 ans 14 20 9 6 et 136 personnes handicapés de plus de 65 0 ans. Chacun de ces groupes d’âges ont des [0-24] [25-29] [30-39] [40-59] [60 et + [ problématiques sociales très différentes que nous avons tenté de mettre en lumière grâce à cette étude. En 2008, la ville comptait 161 bénéficiaires de l’AAH. Cette prestation, très importante pour les bénéficiaires puisque Situation familiale des bénéficiaires de l'AAH grâce à elle près de 34,8 % d’entre eux ont 140 121 vu leurs revenus dépasser le seuil des bas 120 revenus, reste tout de même insuffisante 100 pour la majorité des allocataires. Parmi cette 80 population, il est à noter que beaucoup 60 d’entre eux sont des personnes isolées (75,2 40 %), ne recevant souvent comme prestation 22 10 20 8 que l’AAH (54,7 %). De plus, 54 % d’entre 0 eux sont âgés de 40 à 59 ans. L’AAH aide Isolés Monoparents couples ac enf. couples ss enf. ainsi une population handicapée ayant de faibles revenus, le plus souvent isolée, ayant souvent de grandes difficultés sociales. Enfin, une autre aide, délivrée par le Conseil Général, nous donne un complément d’information sur cette population. Il s’agit de l’APA (Allocation Personnalisé d’Autonomie) pour les personnes ayant plus de 60 ans. La demande de cette aide a assez fortement augmenté en 2006 et 2008, les dossiers étant instruits par le CCAS. Ainsi en 2006, le nombre de dossiers APA suivis par le CCAS était de 62 pour passer en 2008 à 125, montrant alors l’importance de cette problématique du handicap associée à celle du vieillissement qu’il s’agit de prendre en compte. Nous avons choisi de faire un focus spécifique sur les besoins des personnes en situation de handicap, afin de développer les actions et prestations en leur faveur.

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2) Les commissions « Handicap » Pour améliorer la vie quotidienne des personnes handicapées dans la ville, une commission communale d'accessibilité a été créée en 2006 conformément à la loi du 11 février 2005. Cette commission s’est réunie à partir de 2008 pour aborder notamment les questions de l'accessibilité des bâtiments publics. Suite aux élections municipales de 2008, une nouvelle Commission Communale «Accessibilité et Handicap» a été créée, mise en place par le Conseil Municipal en décembre 2008 (délibération n°190) qui a permis de retravailler et de redéfinir la mission handicap. Avec celle-ci, un maire adjoint a été nommé en charge du handicap pour porter cette politique. De plus, depuis mars 2009, un poste, rattaché au CCAS de la ville, a été créé notamment pour la prise en charge des questions sociales liées au handicap. L’ABS a été l’occasion d’une première évaluation spécifique de la question du handicap et des besoins des personnes handicapées, par l’intermédiaire d’un questionnaire envoyé à tous les Vanvéens en situation de handicap, visant à rendre la ville plus accessible et adaptée à tous.

3) Analyse de questionnaire envoyé aux personnes handicapées : Rappel de la législation : La loi du 11 février 2005, pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, est axée sur trois points importants: - L’accessibilité généralisée pour tous les domaines de la vie sociale - Le droit à compensation des conséquences du handicap -La participation et la proximité, mis en œuvre par la création des Maisons Départementales des Personnes Handicapées. Quelques chiffres clés : Tout d’abord il est à noter que le nombre de personnes en situation de handicap connues par les services du CCAS Vanves est de 318. Toutefois, ce nombre est susceptible d’évoluer sensiblement, puisque l’envoi de ce questionnaire nous a permis d’actualiser nos fichiers. Une vingtaine de questionnaires nous ont été retournés avec la mention « N’habite plus à cette adresse ». Au vu de l’actualisation de cette base de données, nous pouvons estimer le nombre de personnes handicapées dans la ville aux environs de 300. Le questionnaire a été diffusé à partir du vendredi 12 juin 2009 et la date des retours de questionnaire a été fixée au mercredi 15 juillet. Tout questionnaire arrivant après cette date n’a pas été traité pour cette ABS, mais pris en compte par la suite. Le nombre de répondants enregistrés est de 101, soit environ 31,8% de la population handicapée à Vanves, ce qui est un fort taux de retour pour un questionnaire montrant, sans doute à la fois la demande forte de la population mais aussi son intérêt. Selon les réponses des personnes, 75,2 % d’entre elles auraient un taux d’incapacité de 80%, 13,9 % un taux d’incapacité de plus de 80 %, dont 1/3 est à 100% et seules deux personnes un taux inférieur à 80%. 8.9 % ont refusé de répondre ou n’ont pas précisé leur taux d’incapacité.

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Données géographiques : Certains quartiers de la ville de Vanves possèdent une plus forte population handicapée. Ainsi en utilisant les IRIS de l’INSEE (dans lequel il y a théoriquement à peu près la même population, ce qui se vérifie assez bien dans la ville de Vanves), nous remarquons que les personnes handicapées se situent sur une ligne Est-ouest, n’étant que peu représentées dans des IRIS comme le n°105 ou Aristide Briand. Aux extrémités de la ville les personnes en situation de handicap sont recensées, en particulier à Brancion (principalement dans les rues Danton et Rabelais) et dans l’IRIS Châtillon (la rue de l’Avenir recense dix personnes handicapées). Cette géographie semble assez difficile à expliquer précisément, toutefois nous pouvons sans doute émettre l’hypothèse qu’étant donné le niveau de vie général des personnes handicapées, elles se retrouvent plus fortement dans les zones à fort pourcentage de logements sociaux. Cette hypothèse se vérifie en partie, si l’on compare cette carte avec celle des logements sociaux, mais reste insuffisante pour comprendre cette géographie. Portrait des répondants : Age des Répondants

Sexe des Répondants

[75 et + [ [65 ; 74] [60 ; 64] [55 ; 59]

â g e

43%

[45 ; 54] [35 ; 44] [25 ; 34]

57%

[18 ; 24] [13 ; 17] [4 ; 12]

Masculin

Féminin

0

10

20

30

40

[0 ; 3]

Les répondants semblent assez représentatifs de la population handicapée vanvéenne. Pourtant nous pouvons tout de même noter quelques caractéristiques surreprésentées. Tout d’abord, les hommes ont été plus nombreux à répondre à ce questionnaire, puisqu’ils sont 57 % des répondants, même si la population handicapée de Vanves est à majorité masculine (53 %). Par ailleurs, les personnes âgées sont nettement surreprésentées. Situation familiale des Répondants

Situation Professionnelle des Répondants

40

60

Salariés

Célibataire

50

Sans emploi

Marié (e)

Lycéens, Etudiants Scolarisés

En couple

25

Séparé (e)

20

Retraités

Divorcé (e)

15

40 30 20

Autre

10

Ne souhaite pas répondre

0 Situation Professionnelle

Veuf (ve) Ne souhaite pas répondre

35 30

10 5 0 Situation Familliale

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En effet, 54,5 % des répondants sont âgés de plus de 60 ans. Il est à noter que très peu de personnes handicapées mineures ont répondu à ce questionnaire, à savoir quatre au total, dont trois ayant plus de 13 ans. Même si cette part de la population handicapée est assez faible (environ 6 % de cette population), nous nous apercevons qu’ils sont proportionnellement près de deux fois moins à avoir participé à cette enquête. Outre la forte représentation des retraités parmi les répondants, les personnes handicapées semblent s’insérer difficilement dans le marché du travail, puisque seulement 10 personnes se disent salariées (ce qui équivaut à 23,8 % de la population handicapée active). En s’intéressant à leur situation familiale, nous notons que 44,8 % sont, soit en couple soit mariés (la plupart des couples étant mariés), 27,6 % ont déjà vécu en couple, puisqu’ils sont soit veufs, soit séparés, soit divorcés. Le même pourcentage se dit célibataire. La plupart des personnes handicapées mariées ou en couple sont des personnes âgées et leur handicap est dû à l’âge. Nous pouvons donc supposer qu’ils ont été en couple avant d’être handicapés. Cette réflexion est confortée par le fait que le pourcentage de personnes handicapées vivant en couple diminue quand nous nous intéressons aux personnes dont le handicap est intervenu plus tôt dans la vie. Dans leur grande majorité, les personnes handicapées, tout comme les personnes âgées, ont une plus grande demande de lien social, car elles se retrouvent souvent isolées ; leur handicap étant souvent un frein à la lutte contre cet isolement. Pour contrer ces surreprésentations et mettre en lumière des besoins sociaux propres à des groupes peu représentés, nous avons analysé ces résultats plus en profondeur par la suite, en isolant par exemple les actifs ou en nous intéressant, par exemple, aux besoins des individus ayant une déficience visuelle. Les déplacements : La question sur la Fréquence des déplacements 100% fréquence des déplacements ne fait pas l’objet d’un très grand 80% nombre de réponses comme 60% l’on pouvait s'y attendre. En 40% effet, la fréquence des déplacements médicaux a un 20% taux de réponses légèrement 0% inférieur aux deux tiers des Effectif prof Effectif Effectif Effectif Méd. Effectif réponses (65,3 %), tandis que perso. loisirs Adm. Tous les jours ou presque Plusieurs fois par semaine celle sur les déplacements Plusieurs fois par mois Rarement professionnels recueille moins Jamais Ne sait pas de la moitié des réponses (43,5 %). Nous pouvons supposer qu’une grande partie des non répondants n’effectue pas les types de déplacements cités, sans toutefois réellement l’affirmer. Ainsi cela permettrait de relativiser les données recueillies. L’exemple suivant des déplacements professionnels est probant. En effet, une personne travaillant, même à mi-temps, se déplace presque quotidiennement pour son emploi. Or le nombre de salariés handicapés à Vanves est très faible, alors même que 50 % des répondants à cette question affirment se déplacer professionnellement pour leur travail. Toutefois, si l’on ramène ce taux au nombre total de personnes qui ont répondu au questionnaire, celui-ci se rapproche de la réalité avec 17,3 %. Nous pouvons alors à peu près faire ce même raisonnement pour la fréquence de tous les déplacements. Ainsi les déplacements personnels sont les plus fréquents, une majorité se déplaçant au moins plusieurs fois par semaine pour ces raisons-là. Les déplacements médicaux sont plus rares, plusieurs fois dans le mois en moyenne. Ceux pour les loisirs semblent un peu plus fréquents, bien qu’il n’y ait que peu de réponses pour confirmer cette tendance. Nous pouvons sans doute penser que seul un petit groupe de personnes se déplacent pour ses loisirs et ceci assez fréquemment tandis qu’une majorité ne se déplace pas du tout pour cela. Enfin, les 53


déplacements pour des raisons administratives semblent moins fréquents, puisque plus de 80 % des répondants prétendent se déplacer moins d’une fois par mois pour cette raison. Plus de 50 % des personnes Place de stationnement interrogées affirment ne pas avoir accès à une place de stationnement pour personne handicapée près de leur domicile. Pourtant le nombre de places de stationnement dans Vanves est conforme à la législation, celuici étant de 3337. En comparant la localisation des places de stationnements et le lieu d’habitation des personnes handicapées, nous pouvons ainsi voir d’importantes différences, les places de stationnement Oui Non Ne sait pas Ne souhaite pas répondre étant en majorité localisées près des établissements publics et en minorité près des habitations des personnes qui en ont besoin. Places handicapées et présence d’habitants handicapés Cette carte nous montre bien les difficultés que peuvent éprouver certains habitants de la commune pour trouver une place de stationnement pour personne handicapée près de leur domicile. Toutefois, elle reste insuffisante pour expliquer l’importance du nombre de réponse « Non » à la question sur les places de stationnements. Nous pouvons aussi penser que les personnes handicapées ne connaissent pas l’emplacement des différentes places de stationnements. Une meilleure information par diffusion d’un dépliant ou d’une carte recensant toutes les places devrait favoriser l’accès à celles-ci et ainsi faciliter les déplacements des personnes handicapées38. Une meilleure signalisation de ces places peut aussi être une réflexion intéressante. Pour se déplacer, les Vanvéens handicapés utilisent prioritairement la marche à pied ou le déplacement en fauteuil roulant, suivi des transport en commun puis d’une voiture conduite par un tiers. Cette hiérarchie des modes de déplacements permet de voir quelles sont les actions à mener en priorité pour améliorer l’ensemble des déplacements de la population handicapée. Les Vanvéens en situation de handicap affirment aussi avoir de grandes difficultés lors de leurs déplacements, en Difficultés ou Impossibilités de déplacement particulier pour les déplacements 50 médicaux. De plus, les personnes handicapées renoncent à une 40 partie de leurs déplacements Professionnels 30 comme ceux de loisirs, qu’ils Personels jugent impossibles. Les Loisirs 20 déplacements non effectués par Médical les personnes handicapées sont Adminitratif 10 ceux qu’elles ne jugent pas nécessaire, dans le sens strict du 0 terme. Ainsi améliorer les D Difficile Eff D Impo. Eff déplacements des personnes en situation de handicap à Vanves permettrait sans doute à ces personnes de mieux vivre selon 37

Pour être conforme à la législation, tout ville doit posséder au moins une place handicapée pour 50 places de stationnements. 38 Un projet de ce type est en cours d’élaboration.

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leurs envies et de participer dans une plus grande mesure à la vie sociale vanvéenne. Pour cela, nous avons demandé aux intéressés de faire des propositions afin de faciliter leurs possibilités de se déplacer dans la ville, et présentons ici les réponses les plus importantes.

om me rc e s

les :

Ac c. a

ux c

cu ltu rel

Ac t.

sp ort ive s

Ac t.

Ch èq ue s

ca de au Va x nv es inf os so no re

Propositions diverses des habitants: - Places de parking proches des cabinets médicaux, des espaces culturels (cinéma, théâtre…), des services municipaux et de leur habitation. - L’adaptation aux différents handicaps des grands axes et de sa signalisation (meilleure qualité des trottoirs, signaux sonores…), tel qu’au carrefour de l’Insurrection. - La mise en place d’un système pour les déplacements des personnes à mobilité réduite grâce à des voitures aménagées (système PAM en attente, utilisable par les Vanvéens) - La continuité de l’effort Satisfaction des prestations ou activités de l’offre de transports en commun 100% Très Satisfait avec une augmentation des moyens 80% Satisfait 60% de locomotion, comme par 40% exemple les navettes communales. Peu Satisfait 20% - La libération des trottoirs 0% des véhicules motorisés, grâce par Pas Satisfait exemple à une création plus importante des places pour les deux-roues ou une répression plus forte vis-à-vis des voitures et autres camions garés sur les trottoirs. Les prestations ou activités à Vanves : Il n’existe pas à ce jour d’activités publiques spécifiques aux personnes en situation de handicap sur la commune de Vanves. Seules quelques prestations municipales permettent une aide concrète de cette population. Ainsi nous avons d’abord tenté de connaître la satisfaction liée à ces prestations et à l’accessibilité des bâtiments et lieux publics. Les chèques cadeaux semblent être la prestation qui suscite le plus d’enthousiasme de la part de la population handicapée, ceux-ci étant très bien perçus, près de 80 % des répondants s’estimant « satisfait » ou « très satisfait » de cette prestation. Toutefois, un effort reste à fournir notamment au niveau de la communication de celle-ci, plusieurs habitants affirmant ignorer son existence. Enfin les individus pas ou peu satisfaits le sont la plupart du temps parce qu’ils n’en sont pas bénéficiaires. La satisfaction sur l’accessibilité aux commerces est, elle, assez mitigée. En effet, un peu plus de la moitié des répondants se déclarent « satisfait » ou « très satisfait ». Toutefois l’autre partie éprouve bien des difficultés pour faire les courses, bien que peu de gens décrivent les magasins où l’accès est facile et ceux où celui-ci est plus délicat. Ainsi cette question ne nous a pas permis de mettre en lumière la difficulté d’accessibilité des commerces. L’actuelle prestation « Vanves infos sonore » est une prestation spécifique aux personnes malvoyantes ou aveugles pour leur permettre d’avoir accès à l’actualité de la ville. A priori, elle n’est utilisée que par un habitant de la commune présentant ce handicap. Pourtant, sur les neuf personnes qui ont répondu à cette question, seules trois affirment souffrir d’un handicap visuel. Cette observation remet en cause les résultats déjà peu représentatifs obtenus grâce à cette question. Nous avons tout de même pu voir ici que peu de gens ont connaissance de cette prestation. De plus l’évolution de cet outil de communication est à l’étude, afin d’être mieux adapté aux technologies actuelles.

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Comme nous l’avons déjà dit, la ville ne possède pas d’activités spécifiques aux personnes handicapées. Les personnes handicapées ne peuvent que participer aux différentes activités pour tous proposées sur Vanves, à condition toutefois d’être Explications de l'impossib ilité de présence Pas de place à l’activité rendues accessibles et adaptées aux souhaitée Horaires non adaptées situations de handicap. Ainsi, nombre de personnes handicapées Manque d’information sont dans l’impossibilité de participer aux activités sur la ville. Difficulté d’accessibilité à l’activité Trois raisons sont principalement Activité non adaptée au évoquées pour évoquer cette non handicap présence. Tout d’abord, le handicap Manque de temps reste le frein majeur à cette présence Autre puisque 26,1 % des répondants affirment que les activités qui les intéresseraient ne sont pas adaptées à leurs handicaps, tandis que 10,9 % d’entre eux expliquent que les difficultés à accéder physiquement à l’activité les empêchent d’y participer. Enfin, un autre quart (là aussi 26,1 %) de la population handicapée évoque le manque d’information, pour expliquer leur absence aux activités sur la ville. Les autres impossibilités sont liées aux situations particulières de chacun des répondants, référencées dans la case « Autre » cochée par 13 % des répondants. Toutefois, il est à noter que seuls 45,5 % des personnes handicapées ayant renvoyé le questionnaire ont répondu à la question sur l’impossibilité de présence, relativisant quelque peu ces résultats. La ville ne peut alors agir que de deux façons pour essayer de lutter contre ces difficultés sociales, soit par la mise en place d’activités adaptées aux personnes handicapées, soit par l’information de cette population sur les activités pour tous déjà existantes auxquelles elles peuvent peut être participer (certaines adaptations devraient être effectuées afin de rendre plus accessible aux personnes handicapées ces activités ouvertes à tous.) La demande d’activités de cette population est assez forte. En effet, un grand nombre de répondants affirme vouloir la mise en place d’activités culturelles ou de loisirs. On peut notamment citer une forte demande concernant le théâtre, la visite de musées, et plus globalement toutes sorties en groupe leur permettant un enrichissement culturel. La demande d’activités sportives reste moindre mais toujours présente, avec plusieurs propositions concernant des cours de piscine et de gymnastique. Toutes ces activités favoriseraient le développement de liens sociaux, enjeu majeur pour certaines personnes en situation de handicap. Les propositions diverses des habitants: Cette courte partie est un écho des propositions diverses d’aides, de prestations ou d’activités qui pourraient être mises en place sur la commune, et qui sont sollicitées par les Vanvéens en situation de handicap. - Une des propositions qui revient assez souvent est la mise en place d’une aide pour les petits bricolages et entretiens, aide qui existe déjà pour les personnes âgées et qui pourrait donc sans grande difficulté être élargie aux personnes handicapées, pour les aider dans leur quotidien. - La création d’un service d’aide aux personnes handicapées se fait sentir, aussi bien pour les insérer dans le marché du travail ou dans une activité bénévole, ou tout simplement pour les accompagner au quotidien. Nous pouvons là encore penser à l’élargissement des aides à domicile pour cette population, ou créer d’autres prestations plus spécifiques. - Enfin un certain nombre de répondants sollicite la création d’activités ou de lieux de réunion (cours informatique, groupe de parole animé par un psychologue pour échanger sur les 56


expériences de chacun, réunions des personnes handicapées pour les faire participer à l’amélioration de la ville…) qui peuvent être des pistes de réflexions. Ces trois demandes sont les plus relayées dans la population, d’autres étant plus marginales. La mise en place d’une aide spécifique aux personnes handicapées : 82,7 % des répondants estiment nécessaire la mise en place d’une aide spécifique. Ce premier pourcentage parait logique dans la mesure où les personnes handicapées ne sont que peu insérées dans le marché du travail, ont de nombreux frais, et vivent pour un certain nombre dans des situations assez précaires. Toutefois, cette aide peut prendre différentes formes. En effet, parmi ceux qui réclament une aide spécifique, plus d’une personne sur deux (50,6 %) sollicite une aide humaine, 23,3 % une aide financière, et 15,7 % une aide matérielle. Enfin 8,4 % souhaitent la mise en place de cette aide en ne précisant aucune de ces trois propositions. La plupart des répondants Activités liées à l'aide souhaite la mise en place d’activités et de prestations pouvant leur permettre de lutter contre leur isolement, et Les vacances développer des liens sociaux. Ainsi, une aide pour la mise en Les loisirs place d’activités de loisirs, de La culture culture et de vacances semble être Le sport un désir fort de cette population. Les déplacements Le deuxième thème qui ressort ici Autre est la problématique des déplacements que nous avons précédemment évoqués. Enfin, mais cela reste plus marginal, certaines personnes souhaitent se rendre utile ou être aidées dans leur recherche sur le marché du travail. Une aide humaine serait alors la bienvenue selon eux.

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Communication autour des activités et prestations : Faire connaître les prestations, activités ou aides sur la ville de Vanves, reste l’une des priorités afin que personne n’ignore ce à quoi elle a droit. Pour cela, les différents médias peuvent être utilisés. Vanves Info, le journal de la commune, reste l’outil d’information le mieux repéré chez les personnes handicapées. Plus de la moitié d’entre eux s’informent en partie ou totalement par ce média (53,5 %). Vient ensuite le bouche-à-oreille qui reste un moyen de communication essentiel dans la connaissance de ces actions, suivi de près par les affiches, utilisés respectivement par 22,7 % et 19,8 % des répondants. Il est intéressant de remarquer que les personnes handicapées sont majoritairement informées par des moyens de communication traditionnels et restent peu enclins à utiliser les nouvelles techniques d’informations comme Internet.

Publicité des actions M é d i a s 0

10 Vanves Inf o Bouche-à-oreille

20

30 Site Internet Af f iches

40

50 60 Tracs ou brochures NSP ou NSPR

Autre

Nous pouvons noter en effet que le site Internet n’est que peu visité, ce qui peut sans doute s’expliquer aussi par le fait qu’une grande partie des personnes handicapées sont âgées de plus de 60 ans et n’ont donc sans doute pas encore intégré Internet comme média consultable facilement. Ainsi, un travail peut être fait dans ce sens pour améliorer l’impact du site Internet de la Ville dans la communication des actions, impact d’autant plus important que le magazine Vanves Info est maintenant disponible sur le site de la ville. Sans remettre en cause les résultats trouvés, nous pouvons affirmer que la surreprésentation des personnes handicapées âgées parmi les répondants à ce questionnaire, nous impose une vision partielle de la réalité, Internet étant sans doute plus utilisé par les nouvelles générations enclines à se servir des nouvelles technologiques médiatiques pour être au courant des prestations ou activités sur la ville. Sans délaisser les moyens de communications plus traditionnels, il semble intéressant de développer l’accès et l’utilisation d’Internet comme outil de connaissance, qui permet une information plus rapide et sans doute plus complète, par l’intermédiaire de cours informatiques par exemple spécifique à ce public39.

39

La Section Locale APAJH de Vanves propose d’ailleurs déjà des cours informatiques pour les personnes déficientes mentales. Il serait alors peut être intéressant de développer un partenariat avec celle-ci, ou de lui demander son expertise si le projet est directement géré par la mairie.

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Analyses spécifiques L’analyse de ce questionnaire, nous a permis de mieux comprendre les besoins sociaux de la population en situation de handicap à Vanves. Néanmoins, un focus sur différents groupes à l’intérieur de cette population, nous permet d’affiner notre compréhension de ces besoins. - Les actifs : Tout d’abord, les personnes handicapées actives, c’est-à-dire étant âgées de 18 à 65 ans, ont des problématiques propres. Généralement ayant des déplacements plus fréquents, et notamment des déplacements professionnels, ils sont plus exigeants vis-à-vis des possibilités de stationnements. En effet, les actifs sont par exemple près de 67 % à affirmer ne pas avoir de places de stationnements à proximité de leur domicile. De plus, ils sont très majoritairement célibataires (55 % d’entre eux), montrant ainsi que leur handicap est souvent un barrage social pour la création de lien sociaux40. Ils ont pourtant envie malgré leur handicap d’avoir une vie sociale et expliquent leur non présence aux différentes activités par le manque d’information. Pour s’informer, même si les outils traditionnels restent majoritaires, Internet est utilisé par 16 % d’entre eux. Ainsi des actions d’informations spécifiques pourraient être mises en place pour permettre aux personnes handicapées actives de participer à des activités sans que celles-ci soient réservées à un public en situation de handicap. Enfin, cette population est plus autonome et souhaite dans une moindre mesure des aides aux déplacements, la création d’activités et l’information étant ses deux priorités. - Les malvoyants et non-voyants : Nous pouvons remarquer que peu de personnes ayant ce handicap ont répondu à ce questionnaire (seulement 12). La moitié d’entre eux sont des personnes âgées et la problématique prioritaire de cette population est celle des déplacements. L’amélioration des conditions de circulation en ville surtout pour les piétons répondrait alors à leurs préoccupations principales. Enfin, la prestation « Vanves Info sonore » nécessite une rénovation, seules 3 personnes ont répondu et une n’était pas satisfaite. Le taux de non-réponse prouve que cette prestation doit être revue afin d’être mieux adaptée et utilisée par les personnes ayant un handicap visuel. - Les personnes en situation de déficience motrice : La spécificité de cette population est la demande importante en ce qui concerne l’aide aux déplacements. Là encore, il s’agit de faciliter l’accès des trottoirs mais aussi des transport en commun, en créant peut être un service de transport pour les personnes handicapées, comme nous l’avons proposé pour les personnes âgées dans cette ABS. La forte représentation des personnes âgées est ici non négligeable, puisque 61 % de cette population est âgée de plus de 60 ans. -Les personnes en situations de déficience mentale : A peine 10 personnes ayant un handicap mental ont répondu à ce questionnaire, montrant ainsi la non adéquation entre celui-ci et leur handicap. Cette enquête globale ne leur a pas été rendue suffisamment accessible, expliquant ce faible taux de réponse. La prochaine ABS sera alors l’occasion de rectifier la situation par l’intermédiaire par exemple d’entretiens individuels, peut être plus adaptés. Nous pouvons toutefois décrire quelques caractéristiques importantes des personnes sondées en situation de handicap mental. Elles sont en grande majorité actives (aucun n’ayant plus de 60 ans) et célibataires (60 % d’entre elles) et souhaitent fortement la mise en place d’activités sur la ville, pour leurs loisirs essentiellement. Enfin, le développement d’une aide (humaine ou financière) pour les vacances reste une volonté importante d’une partie d’entre eux (43, 3 % de cette population). Les difficultés citées ci-dessus ont été également évoquées par les personnes malentendantes ou handicapées psychiques, moins représentées dans les réponses.

40

Les personnes âgées handicapées ont le plus souvent vécu d’abord en couple avant leur handicap, ce qui cachait cette réalité dans les résultats totaux du questionnaire.

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Pistes d’Actions pour 2010/2011 : - Amélioration de l’accessibilité des axes de circulations et des déplacements dans Vanves, grâce aux propositions mises en lumière par l’analyse de ce questionnaire. - Élargissement des aides pour les personnes âgées aux Vanvéens en situation de handicap (aides à domicile ou petit entretien). - Développement de l’intégration des personnes handicapées dans les activités ouvertes à tous ou création d’ateliers ou d’activités adaptées spécifiquement aux personnes handicapées. Intérêt de consulter les personnes concernées à ce sujet pour définir les priorités d’action. - Création d’un outil de communication à disposition des personnes handicapées, avec un plan des places de stationnement pour personnes handicapées, les différentes prestations de la Ville et des partenaires publics (CAF, Conseil Général), les activités proposées sur la ville… - L’analyse de ce questionnaire met en lumière les besoins globaux de la population en situation de handicaps sur la commune. La prochaine ABS pourrait être l’occasion de cibler différents groupes de cette population (les actifs, les mineurs par exemple) afin d’affiner encore notre connaissance de celle-ci. Des entretiens individuels ou rencontres collectives semblent être complémentaires pour compléter cette première ABS.

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Conclusion : L’ABS permet donc une meilleure connaissance de la population communale et de ses besoins. Les pistes d’actions proposées sont seulement des propositions. Le rôle des différents professionnels est de mettre en place des actions en fonction de leurs connaissances pratiques du territoire mais aussi de leurs possibilités budgétaires. Cette première réflexion est une démarche qu’il s’agit de renouveler annuellement afin de comprendre les évolutions de la population et de pouvoir chaque année développer une étude spécifique différente permettant une connaissance plus fine des besoins et une prise en compte directe du ressenti des habitants et des professionnels du secteur social étudié. L’efficacité de cette démarche dépend de la volonté de la pérenniser. Bien sûr, en tant que première ABS, cette étude n’est sans doute pas assez précise sur de nombreux points et doit être critiquée dans le but de l’améliorer. Si cette recherche est utilisée par une partie des professionnels et élus vanvéens, ou même si elle permet juste une meilleure connaissance des besoins sociaux des Vanvéens sans prise de décisions majeures, elle aura, il nous semble, déjà atteint un de ses objectifs de départ, et peut alors être considérée comme importante. En effet, cette analyse n’a de légitimité que si elle est lue, utilisée ou encore critiquée, créant ainsi un véritable débat sur la commune autour des différentes problématiques étudiées ici. Sans une utilisation concrète de l’ABS, il est sans doute à craindre, que ce premier travail restera « lettre morte », ce qui peut sembler dommage aux vues de l’aide à la décision qu’elle peut représenter.

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Annexe : Questionnaire : 1°) Sexe : (rayez la mention inutile)

Masculin

Féminin

2°) Age : ____________ Si vous ne souhaitez pas indiquer votre âge, choisissez votre tranche d’âge parmi les 11 tranches suivantes : [0 ; 3] [4 ; 12] [13 ; 17] [18 ; 24] [25 ; 34] [35 ; 44] [45 ; 54] [55 ; 59] [60 ; 64] [65 ; 74] [75 et +[ 3°) Quel est votre lieu d’habitation à Vanves? Précisez votre adresse ci-dessous: _________________________________________________________________________ 4°) Quelle est votre situation familiale ?

5°) Quelle est votre situation professionnelle ?

Célibataire Marié (e) En couple Séparé (e) Divorcé (e) Veuf (ve) Ne souhaite pas répondre

Salariés Sans emploi Lycéens, Etudiants Scolarisés Retraités Autre Ne souhaite pas répondre

6°) Quel est votre taux d’incapacité ? _____________________________

Ne souhaite pas répondre

Ne sait pas

7°) De quelle déficience (motrice, sensoriel…) êtes vous atteint ? ____________________________________________________________________ 8°) 1) Quels modes de transport utilisez-vous lors de vos déplacements ? Classez vos réponses par ordre d’importances (1= mode de transport le plus utilisé, et 5 le moins.) Marche à pied Transport en commun Voiture individuelle conduite par vous-même Voiture individuelle conduite par un tiers Autre

2) Si vous avez une voiture à votre disposition, utilisez vous aussi une place de stationnement réservé aux handicapés à proximité de votre logement ? Oui

Non

Ne sait pas

ne souhaite pas répondre

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9°) 1) Quelle est la fréquence de vos déplacements ? (Veuillez indiquer l’un de ces qualificatif : Tous les jours ou presque, Plusieurs fois par semaine, Au moins une fois par mois, Rarement (Moins d’une fois par mois), Jamais) Déplacements professionnels : ___________________________________________ Déplacements personnels ou familiaux : ___________________________________ Déplacements pour vos loisirs : __________________________________________ Déplacements pour raison médicale : ______________________________________ Déplacements pour raison administrative : __________________________________ 2) Parmi ces déplacements effectués, lesquels vous sont très difficiles ? Professionnel

Personnel ou familial

Loisirs

Médical

Administratif

Loisirs

Médical

Administratif

3) Y en a–t-il qui vous sont impossibles? Professionnel

Personnel ou familial

4) Pourquoi ? _____________________________________________________________________ _________________________________________________________________________ 10°) Quelles améliorations des services ou des infrastructures de transports vous semblent-elles nécessaires à développer afin de faciliter vos déplacements? _____________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ ________________________________________________________________________ 11°) Quels sont les différentes prestations ou activités proposées sur la commune (ou les communes avoisinantes) qui vous intéressent ou qui vous intéresseraient (Précisez)? Activités sportives : _________________________________________________ Activités culturelles : _________________________________________________ Activités de loisirs : __________________________________________________ Prestations municipales : _____________________________________________ Autre : ____________________________________________________________ 12°) Quelles sont celles dont vous êtes bénéficiaires ou pour lesquelles vous avez faites une demande ? _____________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ ________________________________________________________________________

13°) Existe-t-il des activités, services ou prestations que vous auriez voulu utiliser mais dans lesquelles votre présence n’a pas été possible ? Pourquoi ?

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Pas de place à l’activité souhaitée Horaires non adaptées Manque d’information Difficulté d’accessibilité à l’activité (trop éloigné du domicile, trajet, manque d’accompagnement) Activité non adaptée au handicap Manque de temps Autre Si Autre, précisez ci-dessous : _____________________________________________________________________ _________________________________________________________________________ 14°) Avez-vous des suggestions à faire quand au développement d’actions, activités ou aides pour les personnes handicapées sur la Ville ? _____________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ _______________________________________________________________________ 15°) Parmi les prestations et activités ci-dessous, pouvez-vous nous indiquer votre degrés de satisfaction. (Indiquez la prestation suivie d’un des quatre termes suivants : Pas Satisfait, Peu Satisfait, Satisfait, Très Satisfait. Pour les prestations, indiquez seulement votre satisfaction, si vous êtes bénéficiaires ou vous avez fait une demande.) ¾ Chèques cadeaux : ______________________________________________ ¾ Vanves info sonores : ____________________________________________ ¾ Accessibilité des installations sportives et des activités liées au sport (Précisez): ___________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________ ¾ Accessibilité des installations culturelles et des activités liées à la culture (Précisez) :__________________________________________________________________ _________________________________________________________________________ ¾ Accessibilité des commerces et autres magasins à Vanves : ___________________________________________________________________________ _________________________________________________________________________ ¾ Autre (Précisez):__________________________________________________ _________________________________________________________________________ 16°) 1) Souhaitez vous la mise en place d’une aide propre aux personnes handicapées ? Oui

Non

2) Dans quel domaine prioritairement ? (Une seule réponse) Matériel

Financier

Humain

3) Pour quelles activités prioritairement ? :

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Les vacances Vos déplacements

Les loisirs

La Culture

Le Sport

Autre (Précisez) :________________________________

17°) Quelles seraient selon vous, les différentes améliorations des prestations, services ou activités que vous jugez nécessaires pour une meilleure prise en compte de vos besoins. _____________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ _______________________________________________________________________ 18°) Par quels support êtes vous averti des prestations, services ou activités sur Vanves ? Affiches Site Internet de la Ville Tracts ou brochures distribués Vanves Info Bouche-à-oreille Ne souhaite pas répondre ou ne sait plus Autre (Précisez) : _______________________________________ Si vous souhaitez nous faire part de vos remarques et suggestions, n’hésitez pas : _____________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ ___________________________________________________________________________ Si vous souhaitez nous rencontrez pour nous faire part de vos remarques ou de vos suggestions: Vous pouvez nous contacter: - Marie-Anne Sorensen (Adjointe au Maire chargée du handicap) au 01.41.33.92.42 - Marie-Anne Chinas (Chargée de développement social local et référent handicap sur le plan social, au CCAS de Vanves) au 01.41.33.93.49 - Christine Merelli, (Chargée de l’instruction des demandes MDPH au CCAS), au 01.41.33.92.76

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