La Grande Guerre des Français

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l Au printemps 1918, alors que les Allemands jettent toutes leurs forces dans la bataille afin de rechercher la victoire sur le front français, Amiens est menacée et subit de violents bombardements. Jacques et sa famille quittent leur ville pour se réfugier en Normandie. Le jeune Gogois, formé au dessin par son

l Jacques semble vivre

père, croque les ruines de

au rythme des lettres de

la basilique d’Albert et de

Jean, dont il suit de près le

l’église Saint-Martin d’Amiens.

parcours. L’admiration que lui inspire ce grand frère – qui se bat, entre autres,

Les Allemands attaquent Amiens de 3 côtés. Ils cherchent à avoir la route de Paris […]. Hier en revenant de Vieux-Rouen, nous sommes rentrés dans un café d’un petit village près d’Aumale. La jeune fille qui servait été très douce, en prenant ses 12 sous, elle nous demanda ci nous étions réfugiés, nous avons la vérité s’est à dire : oui. Alors elle nous rendit 2 sous. Se n’est pas grand’chose mais c’est le geste du sentiment qui est beau. Vraiment. Les normands sont de braves gens.

à Verdun, puis qui rejoint en 1918 une unité de chars que les Français qualifient alors d’artillerie spéciale – est palpable.

l En novembre 1918, Jacques Gogois, rentré dans sa ville natale en septembre, consacre une double page à l’armistice.

1 er avril 1918


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