VAR ENTREPRISES N°68 – MARS 2017

Trimestriel Mars 2017

VAR.UP FÊTE SES 15 ANS

N°68

pages 22 - 23

FORMATION page 16

L’UPV LANCE L’ÉCOLE DE LA 2ÈME CHANCE

REPORTAGE page 19

RETOUR DU GRAND PRIX DE FORMULE 1

point de vue

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VAR.UP FÊTE SES 15 ANS !

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e numéro de Var Entreprises vous présente la quinzième édition de Var.Up, anniversaire qui s’inscrit lui-même dans celui, majeur, des 80 ans de l’UPV.

L’invité d’honneur cette année sera le célèbre paléontologue Yves Coppens pour la Grande conférence où il apportera un éclairage original sur le phénomène générationnel.

C’est donc un événement particulier, que nous célébrerons le 23 Mars au Palais Neptune.

Depuis 15 ans, Var.Up est l’incontournable salon du développement d’entreprise dans le Var et plus que jamais il démontrera cette année encore sa légitimité entrepreneuriale.

Sur le thème « Expérience et Modernité, Générations et Entreprises », le salon Var.Up 2017 va explorer au travers de ses ateliers et conférences les mystères des générations X, Y, Z…

Bon salon à tous !

Gérard Cerruti, Président de l’UPV

4 à6 Vie des Entreprises 7 Interview

JOURNAL TRIMESTRIEL D’INFORMATION DE L’UNION PATRONALE DU VAR

Jean-Jacques Castillon - Président de la FBTP83 « Il faut se mobiliser pour être entendu »

8 à10 Zoom sur…

Pépinières, paysagistes et jardineries : ils débroussaillent les vieilles méthodes !

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zoom sur…

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Pépinières, paysagistes et jardineries : ils débroussaillent les vieilles méthodes !

Nous sommes dans le Var face à deux types d’entreprises ; d’un côté des pépinières qui sont plutôt des TPE, voire des petites PME, et de l’autre des jardineries qui sont soit locales, soit affilées à des grands groupes ; on se trouve également face à des métiers agricoles pour les pépinières, alors que les autres, les jardineries, se rapprochent de la

grande distribution, dont ils adoptent les méthodes : réseaux, concepts, marchés.

Quoi qu’il en soit, pour ces deux métiers autour des plantes, un vent de modernisation, de rationalisation et de diversification souffle sur les pros du végétal.

Avec une volonté affichée, en culture comme dans la vente : développer le local !

La jardinerie VEGETALIS innove

« Guyomar Paysage & Pépinières » la jeunesse en plus !

PAR FRANÇOISE FRANCESCHINI

Elles sont un certain nombre, ces pépites varoises qui ont une vraie histoire familiale et sont toujours présentes dans le paysage économique départemental. Ainsi en va-t-il avec les pépinières Guyomar : création à Toulon en 1954 par Yves, le grand-père, puis délocalisation à Hyères en 1981 par Michel, le père, et c’est aujourd’hui Florent, le fils (28 ans), qui dirige seul l’entreprise qu’il a rachetée en 2014. Un jeune dirigeant d’entreprise qui a la foi en son métier et une vision claire de ses objectifs.

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lusieurs activités sur ces 2 hectares situés sur la commune de Hyères dans la Vallée de Sauvebonne.

La principale, qui représente 90 % du chiffre d’affaires, est l’aménagement paysager dans toutes ses formes pour différents types de publics : des collectivités, des promoteurs, des sociétés et des propriétés privées d’envergures dans tout le Var. La seconde activité est la vente directe aux particuliers et professionnels du paysage d’arbres et arbustes ornementaux adaptés aux terrains secs ainsi que des fruitiers en racines nue et conteneurs.

PAR FRANÇOISE FRANCESCHINI

La jardinerie VEGETALIS à La Londe, sur la route de Saint-Tropez, (antérieurement jardinerie REY) a été rachetée en mars 2013 par Christophe Bizzari ; celui-ci a créé un groupe sous forme de SAS rassemblant la jardinerie de la Londe, celle de Fréjus et un partenariat a été noué avec une autre jardinerie sous la même enseigne à Jonquières dans le Vaucluse et une pépinière à Fuveau dans les Bouches-du-Rhône. ur ces deux établissements du Var, on trouve bien-sûr l’activité traditionnelle de vente de végétaux (prioritairement achetés localement), activité qui représente à ce jour environ 40 % du chiffre d’affaires – pourcentage que l’on retrouve dans toutes les jardineries au niveau national. 800 références de plantes méditerranéennes sont proposées à la vente par un personnel motivé et passionné par les métiers du végétal et de l’animalerie ; « des salariés, précise le chef d’entreprise, qui aiment ce métier, l’ont choisi et sont autonomes dans leur travail, proposent spontanément des améliorations. » Dans le cadre de cette nouvelle activité (il gère par ailleurs une grande surface alimentaire) Christophe Bizzari, le dirigeant d’entreprise, a à la fois innové et communiqué : ■ Innové en créant cette enseigne globale, Végétalis ; ■ Innové en développant particulièrement l’animalerie, qui a un fort pouvoir d’attraction sur les familles – lui-même est passionné d’animaux ; ■ Innovation toujours en créant un véritable « village de Noël » avec 20 automates de grande taille, crèche, villages paysagers, animaux de Noël, dégustations, animations : un vrai succès selon notre chef d’entreprise - et les clients viennent de tout le département et un peu plus loin même sur chacun des deux sites varois ; le chiffre d’affaires de cet espace connaît chaque année une progression à deux chiffres ! Et la foule s’y presse… (voir vidéos sur YouTube) ;

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Christophe Bizzari, dirigeant de Végétalis

■ Innovation avec l’extension importante de la zone cadeaux, décoration et alimentation fine et provençale ; ■ Innovation encore avec cette démarche environnementale consistant à proposer une consigne sur les pots plastiques – consigne financée sur fonds propres (de 10 à 40 centimes par pot, doublée au printemps.) – tous les pots ainsi collectés sont ensuite recyclés par Suez. 600 pots ont ainsi été ramenés au magasin ! Le personnel s’est bien impliqué dans cette opération.

■ Innovation enfin avec ce « dogwash » à l’entrée du magasin (douche, shampoing, séchage), structure au sein de laquelle le maître peut nettoyer son chien, après une promenade à la plage ou dans la campagne par exemple !

Repères Groupe VEGETALIS : SARL La Londe et SARL Fréjus • CA : 7 millions € TTC par magasin (en mars-avril-mai : 45 % du CA annuel) Répartition du CA : 40 % pour les végétaux, 20 % pour l’animalerie, 20 % pour l’inertejardin (arrosage, pots, accessoires) et 20 % pour la déco et l’alimentation.

• Effectif : 30 à 35 salariés par jardinerie, jusqu’à 45 au printemps • Surface : 8 000 m2 à La Londe, 11 000m2 à Fréjus www.vegetalis.fr

FLORENT GUYOMAR Des Études dans le BTP, ce qui lui a donné le goût et la compétence de l’organisation et de la coordination des chantiers.

Mais surtout, il a été élevé dans ce monde du végétal ! Et il a une vraie culture de la compétition, ce jeune chef d’entreprise qui accepte l’aspect concurrentiel de son métier comme un stimulant, sa passion de la qualité comme une source de progrès nécessaire.

Ces 2 activités sont soutenues par une production annuelle de 15 000 arbustes qui assure la parfaite acclimatation des végétaux dans leur futur environnement méditerranéen et un rapport qualité prix qui permet à l’entreprise d’être compétitive dans ses réponses aux différents appels d’offres.

14 Personnes travaillent au sein de l’entreprise GUYOMAR, organisée en 3 pôles : ■ Administratif composé d’une secrétaire générale, une comptable et un chargé d’études/ Projeteur.

■ Paysage organisé en 3 équipes de création et une équipe d’entretien.

■ Pépinière gérée par un chef de culture assurant la production et la vente aux particuliers. « Lorsque j’ai repris l’entreprise, j’ai très vite insisté sur les valeurs de mes aînés, à savoir un management pour forger des hommes compétents, polyvalents et volontaires assistés par un parc matériel conséquent. Des machines modernes, adaptées aux conditions de travail et bien entretenues ont donc constituées mes premiers investissements d’envergure : tracteur compact, pelleteuse, chargeuse télescopique, camion grue, etc…

J’envisage maintenant de moderniser la pépinière en la rendant plus praticable et accueillante pour notre clientèle tout en améliorant l’outil de production. » L’objectif est de pouvoir augmenter la part du chiffre d’affaires destinée à la vente aux particuliers tout en consolidant l’activité paysage qui est l’ADN de l’entreprise. L’intérêt pour le client sera toujours le même, planter des végétaux adaptés et acclimatés à un prix très compétitif tout en bénéficiant des conseils avisés d’un personnel bénéficiant du retour d’expérience des équipes de paysage qui plantent et entretiennent ces mêmes végétaux tout au long de l’année. L’avenir est au vert. Et cet avenir passe par deux axes : ■ Le renforcement de la communication et de l’image de l’entreprise – qui bénéficie déjà d’une bonne notoriété dans le public sur le Var avec une première étape à venir durant le mois de Mars avec la mise en ligne du site vitrine www.guyomar.fr ■ D’importants investissements pour moderniser la pépinière.

Repères

Florent Guyomar

SAS GUYOMAR • Président : Florent Guyomar • Chiffre d’affaires : 1,4 millions € • Effectif : 14 salariés • 7681 RD12 Vallée de la Sauvebonne 83400 Hyères Tél. 04 94 66 11 34 www.guyomar.fr

11 Initiative Publique 12à14 Focus 15 Reportage Q-PARK prend place(s) à Toulon

La boulangerie varoise soigne son gagne-pain

Santé et Solidarité du Var Hospitalisation et bien être à domicile

16 Formation 17 Reportage 19 Reportage 20 Reportage 24 Développement Durable

L’UPV ET L’École de la 2ème Chance pour des salariés bien formés !

Rade de Toulon : CGMV à bon port Grand Prix de Fance de Formule 1 : retour d’investissement de 5 pour 1 Concept Group sur le devant de la scène

M2JL les huiles alimentaires traitées en économie circulaire

25 26 Terroir 27 Points forts Reportage

237, place de la Liberté BP 461 - 83055 TOULON CEDEX Tél. 04 94 09 78 78 Fax 04 94 09 78 79 www.upv.org

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET RÉDACTEUR EN CHEF Thierry Balazuc t.balazuc@upv.org

RÉDACTION redaction@upv.org Françoise Franceschini, Oliver Réal, Patrick Roletto.

PUBLICITÉ Chef de publicité Alexandra Boragno Tél. 06 17 42 57 08 a.boragno@upv.org

CRÉATION ET RÉALISATION Aggelos PACA - www.aggelos.fr

PHOTOGRAPHIES

Laurent Bergon marche au super

© Fotolia, © Clément Minair, ©DR, © iStock, © OR, © PR.

Le Cannet des Maures La Bastide Neuve en plein renouveau

Sira-Imprimerie 960 route de Bandol 83110 Sanary-sur-Mer Tél. 04 94 74 00 09

Les rendez-vous de l’UPV

IMPRESSION

COPYRIGHT Reproduction autorisée sous réserve d’un accord f­ ormel de l’UPV.

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vie des entreprises •N°68

Berceau magique et BNP : même combat !

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erceaumagique.com, la petite varoise qui grandit, a été mise à l’honneur dans une campagne publicitaire nationale « #Lancez Vous », campagne 100 % digitale dédiée aux futurs créateurs d’entreprises par BNP. Objectif : inciter à la création d’entreprise en s’appuyant sur le parcours de quatre dirigeants soutenus par la BNP Paribas, dont celui de Charlotte Gaillard, fondatrice et directrice de la boutique en ligne berceaumagique.com depuis 2003.

Le spot a été visionné plus de 150 000 fois – il retrace toutes les étapes-clés de la création et du développement de l’entreprise et d’un parcours entrepreneurial réussi. N’ayant au départ aucune expertise dans le e-commerce ni dans le domaine de la puériculture et de la gestion d’une entreprise, Charlotte Gaillard a su convaincre et développer une activité pérenne. C’est cet enthousiasme et cette réussite qui

ont été mis en lumière à travers le spot.

Et quel parcours ! En 2002, alors que le e-commerce n’en est qu’à ses premiers balbutiements, la jeune maman détecte une opportunité de marché dédié au cadeau de naissance sur Internet. Elle fonde alors Berceaumagique.com, avec un catalogue riche aujourd’hui de 30 000 produits pour bébés et futures mamans, répartis sur 350 marques.

100 0 00 commandes en 2016, 33 salariés à Toulon, et une croissance de 14 % l’an passé, un chiffre d’affaires de 5,2 millions d’euros – histoire d’une réussite !

Et pour poursuivre sa progression, la société mise sur sa première publicité T V diffusée après l’émission « Les Maternelles » sur France 5, et sur des rencontres avec sa clientèle. Autre axe de communication, l’événement « Baby is coming !» dédié aux futures mamans s’est tenu en janvier 2017. FF

La CAVEM modélise l’économie circulaire Cyril Bolliet, secrétaire général de la Fédération du BTP du Var, Roland Bertora, vice-président de la CAVEM, Philippe Donat, président de la FBTP83, Bertrand Le Guiner, responsable mission réseaux et filières à la CCI du Var

Les entrepreneuriales : rendez vous à VAR.UP LES ENTREPRENEURIALES existent depuis 2009 en France, développées sous l’impulsion de la Fondation Entreprendre, de Réseau Entreprendre, de KPMG et du Crédit Agricole SA. Cette opération concerne des étudiants à partir de bac +2, l’objectif étant de leur faire découvrir le métier d’entrepreneur par l’immersion dans un dispositif pédagogique innovant programme implanté en collaboration avec le réseau PÉPITE du Ministère de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

Ce programme d’entraînement « terrain et professionnel » à la création d’entreprise, innovant, hors les murs, gratuit, bénéficie d’un accompagnement par des chefs d’entreprise et des professionnels : un parrain ou une marraine d’un côté, un coach d’un autre et un réseau d’experts à disposition.

Entrecoupées de phases sur le terrain, 12 soirées sont animées par des experts locaux sur les différentes thématiques du programme ; dans le Var l’année dernière : 66 étudiant(e)s répartis en 17 équipes mixtes ont concouru.

5 trophées ont été remis pour des projets dans les domaines de la restauration, la high tech, les sports et les loisirs et l’énergie et l’environnement.

Pour 2017, les prix seront remis lors de la soirée de clôture de Var.Up, le 23 mars prochain. FF }} www.lesentrenpreneuriales.com

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ous l’impulsion de son viceprésident Roland Bertora, la Communauté d’agglomération Var Estérel Méditerranée (CAVEM) a lancé sur son territoire (regroupant Saint-Raphaël, Fréjus, Les Adrets de l’Estérel, Puget- sur- Argens, Roquebrune-sur-Argens) une offensive exemplaire en matière d’économie circulaire. Présentée le 24 janvier devant une centaine de chefs d’entreprises dans le cadre du Cercle des mécènes du Forum de Fréjus, à la faveur d’un

débat rassemblant également Philippe Donat, délégué CCI et président de la Fédération du BTP du Var, son secrétaire général, Cyril Bolliet, ainsi que Bertrand Le Guiner, responsable mission réseaux et filières à la CCI du Var, la démarche s’applique sur de nombreux champs : énergie, déchets, eau, transport, agriculture, aménagement, zones d’activités. En fait, la CAVEM est le seul territoire en Provence Alpes Côte d’Azur lauréat (fin 2015) d’un appel à projets « Ecologie Industrielle Territoriale »

lancé par le Conseil régional et l’Adème.

Consécutivement à une phase concertée de diagnostic, le volet opérationnel a été lancé en fin d’année dernière, pour trois années de déploiement pilote en vue de définir un modèle d’économie circulaire.

Ses 10 parcs d’activités sont en première ligne d’actions, représentant 163 hectares, 530 entreprises, 8 000 salariés, 7 entités en démarche Iso 14001, 3 parcs déjà certifiés. Il s’agit d’organiser une nouvelle dynamique de réseau, de mutualisation des fonctions supports de ressources humaines, d’achats de services et produits, de substitution et de bon sens, alors que l’économie linéaire cumule les dysfonctionnements et les nuisances. À suivre… OR

vie des entreprises

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En route pour l’échangeur Ollioules/Sanary

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résenté depuis longtemps comme une nécessité d’utilité publique, l’échangeur autoroutier d’Ollioules/Sanary va être édifié d’ici mi-2019. Une réalisation nécessitant 37 millions d’euros d’investissements issus d’un partenariat public-privé rassemblant le groupe privé Vinci Autoroutes (15,6 millions d’euros) et les collectivités territoriales, à savoir le Conseil départemental du Var (11 millions), les Communautés d’agglomération Toulon Provence Méditerranée (6,2 millions) et Sud Sainte-Baume (4,8 millions). Outre la desserte facilitée des zones d’activités économiques que sont l’Adeto et le Technopôle de la mer, l’ouvrage est destiné à améliorer la liaison avec les communes d’Ollioules et Sanary en provenance de Bandol et Toulon, à fluidifier le trafic de l’échangeur La Seyne, notamment aux heures de pointe, mais aussi à sécuriser l’A50, la RD 11 et les voiries locales. Il sera payant (environ un euro) lors des passages aux deux nouvelles gares pour les conducteurs en provenance ou en direction de Toulon, alors que ceux côté Marseille paieront à Bandol. Deux ans de travaux sont prévus, comprenant, outre les gares, deux ronds-points, les terrassements,

les bretelles d’accès, les chaussées et équipements de sécurité, l’amélioration du cadre de vie environnant également, en l’occurrence concernant la réduction des nuisances sonores de l’A50 (860 mètres d’écrans acoustiques), la protection de la ressource en eau (5 bassins de récupération et de traitement), sans oublier le volet paysager et les soins apportés à la végétalisation (5 000 m2 de massifs d’arbres, 25 000 m2 d’engazonnement…). OR

Assis, de gauche à droite, Paul Maarek, directeur général d’Escota - Vinci Autoroutes, Hubert Falco, président de Toulon Provence Méditerranée et sénateur-maire de Toulon, Marc Giraud, président du Conseil départemental du Var ; debout, Jean-Sébastien Vialatte, député-maire de Six-Fours, vice-président de TPM, Robert Bénéventi, maire d’Ollioules, vice-président de TPM, conseiller régional, Yannick Chenevard, adjoint à Toulon, vice-président de TPM et du Conseil régional Paca.

Dracénie : l’innovation récompensée

Les lauréats du Dracinnove 2016 lors de la remise des prix.

(Photo P.R.)

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ans le but de soutenir les créateurs d’entreprises innovants, la Communauté d’Agglomération Dracénoise (CAD) a créé, en 2013, le concours Dracinnove.

La remise des prix de l’édition 2016 s’est déroulée le 17 janvier dernier à Draguignan au sein de l’hôtel communautaire en présence d’Olivier Audibert-Troin, président de la CAD et député de la huitième circonscription,

d’Alain Parlanti, maire des Arcs-surArgens, vice-président de la CAD, en charge du développement économique et numérique et des partenaires économiques du secteur.

Le jury du concours a décidé cette année de décerner deux prix ex-æquo avec à la clé un an d’hébergement gratuit au sein de la pépinière-hôtel d’entreprises du quartier Chabran.

La première lauréate de cette édition 2016

est la société FUTURCOM, dirigée par Thierry Goujon. Sous le nom commercial de GooGI, son activité consiste à commercialiser des objets publicitaires connectés.

Le deuxième lauréate est la société EFISUN, cogérée par deux jeunes ingénieurs, Yvan Guerra et Maxime Rohmer. Leur entreprise est spécialisée dans les énergies renouvelables et en particulier l’énergie solaire. PR

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vie des entreprises •N°68

La FNAIM apprécie le bon marché actuel

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ulien Savelli, président de la FNAIM du Var, apprécie d’autant plus la bonne année écoulée et la conjoncture actuelle favorable pour l’immobilier, national et varois, que les professionnels n’ont plus été à pareille fête depuis longtemps. Les conséquences de la crise (à répétition) depuis 2008, aggravées par de mauvaises réformes, avaient plombé le marché en même temps que le moral. Les deux sont revenus au beau fixe, à la faveur d’une année 2016 historique en volume de transactions, probablement plus de 850 000 en France, soit le meilleur score depuis 10 ans. Dans le Var, ont été réalisées 25 504 ventes tous biens confondus, en hausse de 17% en 2016 par rapport à 2015 (un peu plus de 19% sur le plan national), avec une belle dynamique remarquée à Draguignan, Saint-Maximin, Toulon et son agglomération.

Sur le logement existant (ou ancien), « se sont rencontrés des prix stabilisés et des taux d’emprunt très bas, offrant

un conjugaison de conditions particulièrement satisfaisantes pour toutes les parties. A titre d’exemple, sur la base des mêmes revenus que 2014, des mêmes remboursements et d’une durée de crédit identique, les acheteurs ont pu disposer de 25% de plus, à savoir 125 000 euros en 2016 contre 100 000 euros deux ans plus tôt. Cela a permis aussi potentiellement de s’orienter sur un T2 plutôt qu’un T1, ou un T3 de préférence à un T2. Cela change beaucoup de choses dans la prise de décision, dans le niveau de satisfaction aussi… ». Une bonne nouvelle qui rejaillit sur le secteur (362 agences, 1 500 professionnels affiliés à la FNAIM dans le Var) et pour les finances publiques, le Département bénéficiaire des droits de mutation devrait d’ailleurs enregistrer également une année record.

2017 a débuté dans la continuité, avec néanmoins un point d’interrogation sur le printemps et le résultat des présidentielles et législatives, périodes toujours incertaines et perturbantes… OR

Julien Savelli, président de la FNAIM du Var

METYCEA s’associe

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Nicolas Basso

l y a presque 10 ans, Nicolas Basso créait son entreprise à Toulon, Métycéa, dans le domaine du digital ; elle rassemble aujourd’hui 8 personnes.

Dans sa volonté de grandir, il s’est associé avec la société Altimax à Annecy en Haute Savoie – objectif, progressivement créer un groupe avec des offres complémentaires pour répondre à des marchés régionaux et nationaux !

Pour Nicolas Basso et son équipe, participer à la création de ce groupe d’agences est un nouveau challenge : 3 à 4 agences réparties sur le territoire national toutes ensemble en capacité de proposer une offre digitale complète. Il s’agit en effet d’apporter une prestation

plus large allant de la conception web au branding (image de marque), à la stratégie digitale, à la 3D et au conseil destiné aux grands comptes ainsi que design, vidéo et étude marketing…, cela en s’appuyant sur ces nouvelles compétences.

Ensemble, c’est 27 années d’expériences « projets » qui s’additionnent et presque 40 collaborateurs aux compétences complémentaires.

La complémentarité se retrouve jusque dans la personnalité des 2 dirigeants, l’un plus conceptuel, l’autre plus pragmatique et axé sur la mise en œuvre des projets.

Ce qui est certain, c’est qu’au-delà de ces deux personnages, la mayonnaise a pris entre les 2 équipes ! FF

INTERVIEW •N°68

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Jean-Jacques Castillon - Président de la FBTP83

« Il faut se mobiliser pour être entendu » PAR OLIVIER RÉAL

Dirigeant avec son frère Thierry de la société familiale SNTC à Salernes (fondée en 1964 par son oncle et son père), Jean-Jacques Castillon prend officiellement le 23 mars la présidence de la Fédération du BTP du Var, succédant à Philippe Donat au terme de ses deux mandats.

Jean-Jacques Castillon

Var Entreprises : Quel est votre parcours ?

Jean-Jacques Castillon : « Je suis entré dans l’entreprise de BTP familiale SNTC en 1975 après un BEP construction en bâtiment et un CAP maçon, j’ai appris le métier et gravi les échelons. Parallèlement, j’ai régulièrement accompagné mon père aux réunions de la Fédération, jusqu’à m’impliquer au sein de la délégation moi-même au milieu des années 90. Sous l’impulsion conjointe de Serge Ramonda et de Philippe Donat, mes deux prédécesseurs à la présidence et amis, j’ai pris la responsabilité de cette délégation de Draguignan de 2006 à 2012 en essayant de redynamiser le secteur, y compris auprès des collectivités et responsables locaux… Depuis 2012, j’étais vice-président et président du gros œuvre ».

V.E : Votre regard sur l’évolution de la Fédération ces dernières années J-J.C. : « Avec Serge, Philippe et quelques autres bonnes volontés, au premier rang desquelles les membres du comité exécutif, nous avons essayé d’impulser une nouvelle ère au sein de la Fédération, impliquant tout le monde dans le département et non plus seulement à Toulon. Les statuts ont été réformés, un travail de fond a été effectué avec une nouvelle architecture, tout a été pacifié. Serge Ramonda s’est appuyé durant ses deux mandats sur une activité porteuse, permettant de relever des défis, de monter en puissance, en reconnaissance et de réaliser le siège de La Valette ; Philippe Donat a plutôt géré la crise et la réduction des marchés durant les siens, défendant la profession contre nombre d’attaques et baissant les taux de cotisation des

adhérents afin de coller à la réalité tout en les protégeant. Je souscris à tout ce qui a été fait, avec l’intention de pérenniser et d’accentuer les actions ».

V.E : Parlez-nous de vos priorités J-J.C. : « Nous avons un grand chantier inachevé depuis trop longtemps malgré nos efforts et nos relances, qui est celui du reconditionnement du CFA BTP de la Grande Tourrache et de la création d’une annexe à Draguignan. Tout ceci va enfin aboutir, à la faveur d’une vraie volonté confirmée par la région et par les autorités de l’apprentissage. C’est primordial de se projeter avec des jeunes que nous formons et non avec la perspective de main d’œuvre détachée qui fausse la concurrence et globalement nuit à

« La nouvelle carte d’identité pour tous les salariés du BTP va faire du bien, facilitant la transparence et la lutte contre les contrevenants » Jean-Jacques Castillon l’avenir de la profession. Il faut arrêter cette machine à perdre. La nouvelle carte d’identité pour tous les salariés du BTP va faire du bien, facilitant la transparence et la lutte contre les contrevenants. Parmi les grands enjeux sur lesquels nous sommes également présents, il y a bien entendu le traitement des déchets élargi à l’économie circulaire. Nous allons créer à la Fédération une commission dédiée, surtout concernant les TP, qui fera le

lien avec le Parlement Varois des Entreprises.

Autre priorité, le marché de la rénovation énergétique, sur lequel nous sommes prêts depuis longtemps, sauf que les chantiers manquent toujours pour les sociétés RGE. Ce serait bien que cela décolle enfin, sachant que 50% du chiffre d’affaires du bâtiment se situent dans la rénovation de l’existant. Enfin, il me semble très important aussi de maintenir une forte action de lobbying au sens noble du terme dans le but d’affirmer notre présence en tant qu’acteur économique et social majeur, de desserrer les contraintes administratives, d’expliquer les éventuels problèmes aux parlementaires, d’échanger auprès des partenaires de l’acte de bâtir. Il faut (se) mobiliser pour être entendu ».

FÉDÉRATION DU BTP DU VAR }} Président : Jean-Jacques Castillon }} 6 00 adhérents qui emploient 7000 salariés }} 4 délégations territoriales : Littoral Méditerranée (TPM élargi), Provence Verte Verdon (Brignoles/Saint-Maximin), Dracénie Haut Var (Draguignan), Littoral Estérel (Fréjus/SaintRaphaël/Golfe de Saint-Tropez) }} Siège Val Espace 235 Avenue Pierre et Marie Curie 83160 La Valette-du-Var Tél : 04 94 89 94 70 Email : btp83@d83.ffbatiment.fr www.d83.ffbatiment.fr

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Pépinières, paysagistes et jardineries : ils Nous sommes dans le Var face à deux types d’entreprises ; d’un côté des pépinières qui sont plutôt des TPE, voire des petites PME, et de l’autre des jardineries qui sont soit locales, soit affilées à des grands groupes ; on se trouve également face à des métiers agricoles pour les pépinières, alors que les autres, les jardineries, se rapprochent de la

grande distribution, dont ils adoptent les méthodes : réseaux, concepts, marchés.

Quoi qu’il en soit, pour ces deux métiers autour des plantes, un vent de modernisation, de rationalisation et de diversification souffle sur les pros du végétal.

Avec une volonté affichée, en culture comme dans la vente : développer le local !

La jardinerie VEGETALIS innove PAR FRANÇOISE FRANCESCHINI

La jardinerie VEGETALIS à La Londe, sur la route de Saint-Tropez, (antérieurement jardinerie REY) a été rachetée en mars 2013 par Christophe Bizzari ; celui-ci a créé un groupe sous forme de SAS rassemblant la jardinerie de la Londe, celle de Fréjus et un partenariat a été noué avec une autre jardinerie sous la même enseigne à Jonquières dans le Vaucluse et une pépinière à Fuveau dans les Bouches-du-Rhône. ur ces deux établissements du Var, on trouve bien-sûr l’activité traditionnelle de vente de végétaux (prioritairement achetés localement), activité qui représente à ce jour environ 40 % du chiffre d’affaires – pourcentage que l’on retrouve dans toutes les jardineries au niveau national. 800 références de plantes méditerranéennes sont proposées à la vente par un personnel motivé et passionné par les métiers du végétal et de l’animalerie ; « des salariés, précise le chef d’entreprise, qui aiment ce métier, l’ont choisi et sont autonomes dans leur travail, proposent spontanément des améliorations. » Dans le cadre de cette nouvelle activité (il gère par ailleurs une grande surface alimentaire) Christophe Bizzari, le dirigeant d’entreprise, a à la fois innové et communiqué : ■ Innové en créant cette enseigne globale, Végétalis ; ■ Innové en développant particulièrement l’animalerie, qui a un fort pouvoir d’attraction sur les familles – lui-même est passionné d’animaux ; ■ I nnovation toujours en créant un véritable « village de Noël » avec 20 automates de grande taille, crèche, villages paysagers, animaux de Noël, dégustations, animations : un vrai succès selon notre chef d’entreprise - et les clients viennent de tout le département et un peu plus loin même sur chacun des deux sites varois ; le chiffre d’affaires de cet espace connaît chaque année une progression à deux chiffres ! Et la foule s’y presse… (voir vidéos sur YouTube) ;

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Christophe Bizzari, dirigeant de Végétalis

■ Innovation avec l’extension importante de la zone cadeaux, décoration et alimentation fine et provençale ; ■ Innovation encore avec cette démarche environnementale consistant à proposer une consigne sur les pots plastiques – consigne financée sur fonds propres (de 10 à 40 centimes par pot, doublée au printemps.) – tous les pots ainsi collectés sont ensuite recyclés par Suez. 600 pots ont ainsi été ramenés au magasin ! Le personnel s’est bien impliqué dans cette opération.

■ Innovation enfin avec ce « dogwash » à l’entrée du magasin (douche, shampoing, séchage), structure au sein de laquelle le maître peut nettoyer son chien, après une promenade à la plage ou dans la campagne par exemple !

Repères Groupe VEGETALIS : SARL La Londe et SARL Fréjus • CA : 7 millions € TTC par magasin (en mars-avril-mai : 45 % du CA annuel) Répartition du CA : 40 % pour les végétaux, 20 % pour l’animalerie, 20 % pour l’inertejardin (arrosage, pots, accessoires) et 20 % pour la déco et l’alimentation.

• Effectif : 30 à 35 salariés par jardinerie, jusqu’à 45 au printemps • Surface : 8 000 m2 à La Londe, 11 000m2 à Fréjus www.vegetalis.fr

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débroussaillent les vieilles méthodes ! « Guyomar Paysage & Pépinières » la jeunesse en plus !

PAR FRANÇOISE FRANCESCHINI

Elles sont un certain nombre, ces pépites varoises qui ont une vraie histoire familiale et sont toujours présentes dans le paysage économique départemental. Ainsi en va-t-il avec les pépinières Guyomar : création à Toulon en 1954 par Yves, le grand-père, puis délocalisation à Hyères en 1981 par Michel, le père, et c’est aujourd’hui Florent, le fils (28 ans), qui dirige seul l’entreprise qu’il a rachetée en 2014. Un jeune dirigeant d’entreprise qui a la foi en son métier et une vision claire de ses objectifs.

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lusieurs activités sur ces 2 hectares situés sur la commune de Hyères dans la Vallée de Sauvebonne.

La principale, qui représente 90 % du chiffre d’affaires, est l’aménagement paysager dans toutes ses formes pour différents types de publics : des collectivités, des promoteurs, des sociétés et des propriétés privées d’envergures dans tout le Var. La seconde activité est la vente directe aux particuliers et professionnels du paysage d’arbres et arbustes ornementaux adaptés aux terrains secs ainsi que des fruitiers en racines nue et conteneurs.

La pépinière Guyomar

FLORENT GUYOMAR Des Études dans le BTP, ce qui lui a donné le goût et la compétence de l’organisation et de la coordination des chantiers.

Mais surtout, il a été élevé dans ce monde du végétal ! Et il a une vraie culture de la compétition, ce jeune chef d’entreprise qui accepte l’aspect concurrentiel de son métier comme un stimulant, sa passion de la qualité comme une source de progrès nécessaire.

Ces 2 activités sont soutenues par une production annuelle de 15 000 arbustes qui assure la parfaite acclimatation des végétaux dans leur futur environnement méditerranéen et un rapport qualité prix qui permet à l’entreprise d’être compétitive dans ses réponses aux différents appels d’offres.

14 Personnes travaillent au sein de l’entreprise GUYOMAR, organisée en 3 pôles : ■ Administratif composé d’une secrétaire générale, une comptable et un chargé d’études/ Projeteur.

■ Paysage organisé en 3 équipes de création et une équipe d’entretien.

■ Pépinière gérée par un chef de culture assurant la production et la vente aux particuliers. « Lorsque j’ai repris l’entreprise, j’ai très vite insisté sur les valeurs de mes aînés, à savoir un management pour forger des hommes compétents, polyvalents et volontaires assistés par un parc matériel conséquent. Des machines modernes, adaptées aux conditions de travail et bien entretenues ont donc constituées mes premiers investissements d’envergure : tracteur compact, pelleteuse, chargeuse télescopique, camion grue, etc…

J’envisage maintenant de moderniser la pépinière en la rendant plus praticable et accueillante pour notre clientèle tout en améliorant l’outil de production. » L’objectif est de pouvoir augmenter la part du chiffre d’affaires destinée à la vente aux particuliers tout en consolidant l’activité paysage qui est l’ADN de l’entreprise. L’intérêt pour le client sera toujours le même, planter des végétaux adaptés et acclimatés à un prix très compétitif tout en bénéficiant des conseils avisés d’un personnel bénéficiant du retour d’expérience des équipes de paysage qui plantent et entretiennent ces mêmes végétaux tout au long de l’année. L’avenir est au vert. Et cet avenir passe par deux axes : ■L e renforcement de la communication et de l’image de l’entreprise – qui bénéficie déjà d’une bonne notoriété dans le public sur le Var avec une première étape à venir durant le mois de Mars avec la mise en ligne du site vitrine www.guyomar.fr ■ D’importants investissements pour moderniser la pépinière.

Repères

Florent Guyomar

SAS GUYOMAR • Président : Florent Guyomar • Chiffre d’affaires : 1,4 millions € • Effectif : 14 salariés • 7681 RD12 Vallée de la Sauvebonne 83400 Hyères Tél : 04 94 66 11 34 www.guyomar.fr

10 zoom sur…N°68 •

Pierre Basset : des racines et des ailes PAR PATRICK ROLETTO

Spécialisées dans les arbres d’exception, les pépinières de Pierre Basset, créées en 1993 à Grimaud, rayonnent aujourd’hui dans le monde entier. Cet ancien maître d’hôtel a ainsi réussi, au prix de beaucoup d’efforts, une formidable reconversion impulsée par son amour de la nature et des grands végétaux.

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ierre Basset a débuté une carrière dans l’hôtellerie au sein de grandes maisons, notamment chez le chef étoilé Guy Savoy, avant de devenir intendant du domaine de la Bastide Blanche et puis sa vie a basculé à la faveur d’un concours de circonstances : « Lors d’un voyage en Espagne j’ai rencontré une vieille dame qui arrachait de vieux oliviers et m’a proposé de me les donner, j’ai refusé mais l’idée au fond de moi a commencé à germer. Elle a fait tilt le jour où un vieux tropézien qui lui aussi arrachait des oliviers dans son champ m’a dit : tu vois petit je prépare ma retraite. Là j’ai décidé de tenter ma chance dans la vente des arbres ».

Castellon et Alicante. Il vient d’ouvrir deux nouvelles pépinières dans le golfe, à la Foux et à Ramatuelle. Très impliqué dans la vie économique de sa région il est également juge au tribunal de commerce de Fréjus.

Désormais, sa notoriété s’est exportée bien au-delà des frontières varoises. Fournisseur privilégié du gouvernement de Singapour, il a vendu pour le célèbre parc Gardens by the bay deux palmiers jubaeas chilensis haut de 22 mètres, acheminés depuis le Chili en bateau !

Les pépinières Pierre Basset ont également livré des arbres au Quatar pour le Park Olympique de Doha et à Dubaï pour l’hôtel Grand Hyatt.

L’entreprise dispose d’un bureau d’étude avec une paysagiste pour créer les projets de la clientèle. Elle a également mis en place un partenariat avec une entreprise phytosanitaire indépendante afin d’analyser les sols avant plantation et proposer éventuellement des traitements adaptés. Plantation

Les deux palmiers jubé Chilensis de 22 m de haut dans le parc Gardens by the de bay de Singapour.

Pierre Basset

Repères

Singapour, Dubaï, l’Amérique de Sud… À l’âge de 26 ans, il se lance ainsi dans l’inconnu : « J’ai loué un terrain de 500 m² à Grimaud avec un tout petit local dessus et j’ai commencé mon activité. À l’époque je me suis spécialisé dans la vente d’oliviers que j’allais acheter en Espagne » se souvient-il avec émotion.

Que de chemin parcouru depuis ! Aujourd’hui sa pépinière Grimaudoise s’étend sur plus de 10 hectares. Il est à la tête d’une holding qui regroupe quatre entreprises, il fait partie d’un consortium de production de végétaux en Italie, a créé en 2014 une pépinière en Amérique du Sud et deux en Espagne à

que Pierre Basset n’assure pas lui-même mais laisse au soin du client.

Ainsi il a mis en place tous les outils pour rester au premier plan dans un secteur très concurrentiel. Le combat est difficile mais Pierre Basset déplore surtout un contexte légal qui n’aide pas les entrepreneurs notamment dans son activité : « Il faut savoir que les pépiniéristes sont imposés sur les stocks ! On est bien obligé de faire pousser des arbres dans nos pépinières. Les charges et les impôts sont bien trop élevés notamment face à la concurrence européenne qui n’a pas les mêmes contraintes. Si l’on continue comme cela il n’y aura bientôt plus que des multinationales ».

HOLDING BASSET INVEST • Composée de: Pierre Basset Distribution (Grimaud), Basset diffusion (Aubagne), Pépinières Pierre Basset (Grimaud, La Foux et Ramatuelle), Espace Pierre Basset (Grimaud).

• Président: Pierre Basset.

• Chiffre d’affaires : 5 M€ • Effectif : 22 salariés • Siège social : 537 Route des Oliviers quartier Le Boal 83310 Grimaud.

Tél : 04 98 12 60 66 www.pierre-basset.com

initiative

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Q-Park prend place à Toulon PAR OLIVIER RÉAL

Le groupe Q-Park est lauréat de la délégation de service public (DSP) de 10 parcs publics de stationnement de Toulon, soit 6 654 places, succédant ainsi à Indigo (ex-Vinci Park). Une nouvelle ère s’ouvre, conduite dans la concertation locale s’agissant des travaux (20 millions d’euros), des services et des relations avec les différents acteurs de la ville.

«L’

offre de Q-Park était la plus équilibrée sur les objectifs qualitatifs qui nous importaient, de la part d’interlocuteurs très professionnels, jusque dans la connaissance au moindre détail de chacun de nos parkings », soulignait Amaury Charreton consécutivement à l’attribution de la DSP. L’adjoint à la circulation, au stationnement et à l’accessibilité, a préparé avec application durant deux ans le dossier avec les services de la ville et l’assistance à maîtrise d’ouvrage de TPMA (SPL Aménagement de la Communauté d’agglomération), étudiant toutes les options, à savoir DSP ou marché d’exploitation en régie municipale, fort de l’expérience des parcs exploités localement depuis un demi-siècle pour les plus vieilles concessions. Le cahier des charges n’en a pas fait beaucoup, justement, de concessions, afin de monter le niveau des parcs publics de stationnement, qui n’étaient plus à la hauteur des ambitions qualitatives de la ville, de l’agglomération, ni de sa stratégie de déplacements urbains et de transport public. Les dirigeants de Q-Park ont compris cette exigence durable en insérant dans leur proposition de délégation de service public une corrélation avec l’écosystème local, conjointement aux investissements de rénovation, de modernisation/sécurisation, de haut niveau de services (20 millions d’euros). « Toulon était le plus important appel d’offres de l’année 2016 en matière de stationnement, explique Rémy Delepoulle, directeur du développement et de l’exploita-

tion du Sud et de l’Ouest de la France (basé à Marseille) de Q-Park. L’intérêt était grand de gérer les parcs publics de la ville dans une telle globalité et pour ce faire de créer des synergies dans l’environnement direct, par exemple avec le Réseau des transports Mistral sur une offre couplée, avec le RCT par des billets communs match/parking, et sur d’autres champs avec les activités de commerce, d’hôtellerie/restauration, culturelles aussi… ». Sans oublier la marque Parking Toulon dotée d’une signalétique dédiée et d’un design propre décliné partout.

approche de communication sans lendemain ni consistance. C’est appréciable ».

Pour l’heure, les premiers aménagements ont commencé, sur les péages et caisses automatiques, en attendant au second semestre les rénovations intérieures, les nouveaux éclairages led, la mise en place d’un jalonnement dynamique sur les places disponibles…, sachant que Q-Park s’est engagé à ne jamais neutraliser plus de 10% de la totalité des places, contrainte supplémentaire d’une rénovation en sites occupés.

Livraison prévue d’ici mi-2019.

Intelligence de situation Avec ce même état d’esprit de fonctionnement dans l’intelligence de situation vis-à-vis de l’économie locale, les équipes de Q-Park ont contacté la Fédération du BTP du Var en amont des réponses à l’appel d’offres afin de leur signifier l’intention de travailler ensemble et de s’appuyer sur les compétences en présence, dans la mesure des qualités requises. « Une fois le marché attribué, ils sont revenus vers nous, confirme Cyril Bolliet, secrétaire général de la Fédération, pour une première réunion très constructive, expliquant que les différents lots de travaux seront à taille humaine permettant à nombre d’entreprises de se positionner, y compris les petites, mais aussi suffisamment attractifs pour tout le monde y trouve son compte, entre autres touchant 2/3 parcs à la fois ». Une recherche d’ancrage territorial relativement rare de la part d’un opérateur national, déployée avec simplicité et sincérité, « loin, très loin d’une

Repères }} DSP de 12 ans attribuée à Q-Park sur 10 parkings de Toulon Mayol, Faculté, Peiresc, Lafayette, Liberté, Place d’Armes, Italie, Colibri, Delaune, Albert 1er }} 6 654 places, dont 4000 abonnés résidentiels-professionnels }} 20 millions € de travaux }} 3,4 millions € d’entretien }} 3,7 millions € annuels de redevance d’occupation }} Augmentation des tarifs limitée à 2,8% }} Rénovation globale, modernisation des matériels, haut niveau de services (y compris numérisés), procédures strictes de sécurité, de propreté…

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La boulangerie varoise soigne son gagne-pain « Qui sème bon grain récolte bon pain », dit le vieux dicton agricole. À la tête du Syndicat des patrons boulangers et boulangers-pâtissiers du Var, structure créée le 3 mars 1885 (!), le président Gérard Pellati ajoute à ce souhait qualitatif son propre slogan : « quand le pain est bon, tout est meilleur »… « Essayer de saucer une daube avec du pain de mie, vous verrez la différence », ajoute-t-il malicieusement. Ce petit-fils et fils de boulanger défend la profession jusqu’au bout des miettes, surtout si elles proviennent d’une croûte bien cassante, vertu première du pain permettant de prendre plus de plaisir en le mangeant. « Pour avaler cette croûte, il faut bien la mastiquer, ce qui permet de développer de la salive et du suc gastrique facilitant la digestion, sachant qu’au plus on passe du temps à table au plus cela génère un sentiment de satiété. Pour une somme modique, le plus petit coût des aliments sur une table généralement, un bon pain apporte des sucres lents qui nourrissent le muscle, des fibres pour le transit, des vitamines. En outre, notre préoccupation de la santé publique nous a conduit à réduire la teneur en sel… ». Le pain, un phénomène de satiété, donc, qui touche tous les jours un tiers des 66 millions de Français, soit 540 boulangeries dignes de ce nom à l’échelle du Var (135 adhèrent au Syndicat) et 3 500 à 4 000 personnes toutes qualifications confondues. « Nous comptons

3 500 à 4 000 personnes travaillent dans la boulangerie varoise, dont 240 apprentis

tous les ans 240 apprentis à qui nous essayons de transmettre le métier mais aussi des valeurs de savoir être qui leur seront utiles toute leur vie. Perpétuer nos pains et notre tradition française est essentiel. 40 ans après l’éclosion concurrentielle de la grande distribution, nous demeurons majoritaires dans la fabrication et la distribution du pain dans notre pays. Sur le plan humain, notre relation avec les habitants, les consommateurs est très importante. Notre production est locale, notre relation amicale.

Nous vivons (sur) le même territoire ».

Maison Barnavon une histoire de famille !

boulangerie pâtisserie avec de nombreuses commandes de gâteaux pour événements familiaux ou festifs et des animations qui font venir une clientèle de Hyères, la Valette, la Garde…

PAR FRANÇOISE FRANCESCHINI

Quick, Maison Barnavon, Barnavon 2 ont émaillé la vie professionnelle de Brigitte Grando - qui a donc commencé chez Quick (il y a 35 ans) pour finir comme franchisée de 1 puis 2 de ces établissements. Et qui a récemment passé la main pour se concentrer sur les deux grandes « boulangeries-patisseries-petite restauration ». Une expérience dans l'alimentaire et la restauration qu'elle a transmis et partage avec sa fille Caroline, qui co-gère avec elle ces deux beaux espaces de production et de vente.

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aison Barnavon – du nom de jeune fille de Brigitte Grando, dont le grand-père était boulanger dans la Drôme – est la première des 2 boulangeries créée à la Palasse à Toulon-Est en 2008, proche d’autres commerces, avec un grand parking et un concept d’ouverture large (6h-20h), de pain frais toute la journée et de petite restauration.

Avec une double clientèle de passage (employés, ouvriers...) et de quartier (zone pavillonnaire, écoles, mairie annexe).

Forte de cette première expérience, Brigitte Grando ouvre il y a un an un deuxième Barnavon dans la zone industrielle de ToulonEst, avenue de Draguignan, derrière Monceau

Aller vers les entreprises

Caroline et Brigitte Grando Fleurs, proche du grand Castorama et juste à côté de l’ancien Transfix qui va devenir un Décathlon géant dans les prochains mois (sans doute mai 2017).

Tout est tout neuf, clair, grand (400 m2 en tout), des tables pour accueillir les déjeuners ou les moments de convivialité ou de snacking, les produits sont bien mis en valeur, les pains très variés réalisés à partir de farines de tradition. 18 salariés y travaillent dans un espace visible par la clientèle, et l’accueil y est professionnel et chaleureux.

Là encore, la clientèle diffère selon les jours de la semaine : les chefs d’entreprise et salariés des entreprises pendant la semaine ; bien sûr boulangerie et pâtisserie, et aussi petits déjeuners, déjeuners : bar à pâtes, bars à salades, menus tartes, sandwiches froids ou chauds et aussi « petits plats » (lasagnes, endives au jambon, poulet curry, le tout fait sur place). Desserts « light » également.

Fréquentation différente le week end, on retrouve alors la clientèle classique d’une

Brigitte Grando en est bien consciente, c’est le service de proximité qui fait la différence ; elle propose donc de livrer les entreprises avoisinantes pour leur déjeuners, cocktails, petits déjeuners collectifs sur tout appel avant 11h ! (04 98 01 59 54 ou 06 25 68 01 61). Et elle organise des ateliers « boulangerie » ou « pâtisseries » comme animations d’équipes d’entreprises, sur place ou en entreprise. Excellent pour la communication interne ou comme opération commerciale.

Repères • SARL MAISON BARNAVON à la Palasse 19 salariés, 350 m² de surface • SARL MB2 avenue de Draguignan ZI Toulon-Est/La Garde Tél : 04 98 01 59 54 18 salariés, 400 m² de surface www.maison-barnavon.com • Répartition des tâches : Brigitte : administratif, financier, compta, réseaux Caroline : commercial, marketing, achats, management d’équipes

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Vaiano 5 générations dans le Var, 5 ans à Ollioules !

PAR FRANÇOISE FRANCESCHINI

À Ollioules à l’ouest de Toulon, sur la route de Faveyrolles, Gilles et Valérie Vaiano sont aujourd’hui à la tête d’une belle boulangerie-pâtisseriechocolaterie-glacier qui fait travailler 12 personnes ; tout d’abord implantés dans le moyen Var à Puget Ville, ils rachètent il y a 5 ans cette affaire mal en point et en font très vite un endroit recherché ; parking devant, belle décoration claire, moderne, vaste magasin mettant bien en valeur les produits, quelques tables pour le café et le grignotage : la recette du succès ?

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t pourtant, un vrai défi à l’époque, car il n’y a pas d’autres commerces à proximité ; mais il y avait du passage et dorénavant la clientèle s’arrête expressément devant Vaiano du fait de sa réputation.

C’est un quartier de belles villas, de clients soucieux de produits de qualité, l’école la Cordeille n’est pas loin. Donc une image de raffinement, dans le décor comme dans le « paquetting » (qualité du papier et des étiquettes) et dans l’accueil extrêmement courtois et discret de la maîtresse des lieux et de ses salariés.

Le couple est toujours présent, de 6h le matin à 20h (dernière fournée de pain à 19h30), 6 jours par semaine. Un beau métier, qu’ils aiment tous les deux, mais vraiment épui-

Valérie et Gilles Vaiano sant et qui ne laisse guère de place à la vie personnelle !

C’est encore une grosse organisation du travail pour répartir le personnel sur la grande amplitude horaire offerte aux clients, pour manager les différentes équipes : accueil, boulangerie, pâtisserie, chocolaterie, soit un travail en flux tendu et une volonté de Gilles de « faire ce que l’on sait faire ! » cela pour le faire bien ! Le retour de la valeur « travail » ?

Qualité des produits bien sûr – et seulement des produits frais pour la pâtisserie, la cho-

colaterie, les confitures le tout encadré par une démarche qualité et une surveillance permanente de la production – d’où la présence continuelle des deux dirigeants !

En bref des artisans axés sur le luxe et le respect du métier – pas de projet d’ouvrir une deuxième boulangerie, parce que tous deux tiennent à maîtriser tout le processus de production et de vente – par souci de la satisfaction du client.

Cela n’empêche pas l’innovation, ou peut-être même la favorise : les jeunes pâtissiers-chocolatiers ont gagné des prix et continuent à concevoir de nouveaux produits, d’améliorer la présentation…

Ah ! Le bon pain, aux fruits, au maïs et beaucoup d’autres spécialités ; et les gâteaux sont tentants !

Repères LA MAISON VAIANO • Dirigeants : Gilles et Valérie Vaiano • Forme juridique : SARL • Chiffre d’affaires : 800 000 € • Effectif : 12 salariés • 4 69 Route de Faveyrolles 83190 Ollioules Tél : 04 94 62 64 39 www.lamaisonvaiano.com

Marjorie Poles : « Paul, du vrai pain maison » PAR OLIVIER RÉAL

Gérante de trois franchises Paul, Marjorie Poles défend avec passion son entreprise familiale franchisée Paul en 2012. Une vraie commerçante qui fait et vend du vrai pain !

I

ssue d’une famille de commerçants (grands-parents, parents, oncle, sœur…), investie elle-même dans cette activité érigée en vocation, Marjorie Poles s’est lancée il y a un peu plus de 4 ans dans la boulangerie à la faveur d’opportunités de franchises Paul dans la zone Saint-Cyr/Hyères, hors Grand Var et Avenue 83 à La Valette. Elle manage ainsi une trentaine de personnes dans ses trois établissements de Mayol (40 m2), Carrefour Ollioules (70 m2) et le plus important à proximité de la technopôle Var Matin, très fréquentée en bord de route, disposant d’un grand parking, d’une surface de vente de 100 m2 et de 300 m2 de fournil alimentant ses enseignes. « Ici nous faisons du vrai pain, avec de vrais boulangers, de vraies pâtisseries et les pâtissiers qui vont avec aussi ! Contrairement à une idée reçue, fausse donc, qui vient du fait que les

Marjorie Poles est à la tête de trois enseignes Paul de l’ouest Var » franchises Paul des gares et aéroports ne produisent pas leur pain. Ils ont certes beaucoup de trafic, mais restent ultra-minoritaires dans la marque qui affiche ses qualités depuis 1889. Une telle longévité ne s’atteint pas par hasard ». Côté produits, très variés, des nombreux pains aux brioches diverses,

tout est très précis, selon un cahier des charge strict, quantité de farine comprise, contrôlé et audité régulièrement par Paul (la maison mère est originaire du Nord) afin que les process soient respectés. Marjorie Poles y rajoute sa patte dans le service client, dans le service en porcelaine aussi pour servir le café à ceux qui se posent autour des tables. « On essaie toujours de proposer de jolies décorations, même en mange debout, pour que le client soit content, soigné. Quand il fait l’effort de s’arrêter et de rentrer chez nous il est notre invité, c’est quelqu’un de privilégié à nos yeux et on le considère comme tel, pour une baguette comme pour un gâteau. C’est un état d’esprit ». Même approche dans sa gestion des ressources humaines, uniquement des CDI de 35 heures, une volonté de fidéliser ses collaborateurs et de leur permettre de monter en compétences, de faire carrière dans l’entreprise.

Laquelle pourrait croître encore cette année puisque Marjorie, pas rassasiée d’envies entrepreneuriales, cherche un bon emplacement (100 m2 environ) dans un rayon de 15 minutes de son fournil route d’Ollioules.

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Patrick Roletto

Eric Dufaye (à droite) aux côtés de ses jeunes employés en train de sortir du four des pains dorés et odorants.

Boulangerie de l’Hermitage à Gonfaron Des pains beaux, bons et bio PAR PATRICK ROLETTO

Installée en pleine campagne, à l’écart du village de Gonfaron, la boulangerie de l’Hermitage se fait plutôt discrète.

Pourtant ses pains bio délicieux sont célèbres dans toute la région PACA. C’est l’histoire d’une belle réussite, celle d’Éric Dufaye, amoureux de son métier et du travail bien fait.

L

a vie réserve parfois des changements de parcours surprenants. Celle d’Eric Dufaye en est un bel exemple. Grand espoir du cyclisme azuréen, cet excellent grimpeur avait sa route toute tracée pour devenir coureur cycliste professionnel. Mais à 20 ans il décide soudainement de lever les mains du guidon de vélo pour les mettre dans la farine : « Mon père qui était un homme inventif et entreprenant avait eu une idée.

Il m’a demandé : es-tu d’accord pour monter une boulangerie ? J’ai aussitôt dit oui » En fait l’idée paternelle avait germé dans la cuisine familiale, dans la maison située non loin de l’actuelle boulangerie : « Ma mère faisait pour notre consommation un pain complet intégral, il était délicieux » se souvient avec émotion Eric Dufaye.

L’aventure débute ainsi en 1979, partis de rien, sans expérience ils se forment sur le tas chez des boulangers, achètent un four d’occasion et s’installent à Gonfaron dans une remise. Ils décident de ne faire que du pain bio à l’appui d’un savoir-faire traditionnel. Au fil des ans, la qualité de sa production forge la renommée de la boulangerie de l’Hermitage qui rayonne aujourd’hui dans tout le Sud-Est.

Deux à trois mille pains par jour Entouré d’une équipe de jeunes boulangers compétents et motivés, Eric Dufaye fabrique actuellement entre 2 000 et 3 000 pains par jour qui sont acheminés dans les différents points de vente de la région, essentiellement des magasins spécialisés dans le bio et quelques supermarchés. On peut également acheter les quinze variétés de pains sur le site internet de la boulangerie (voir notre encadré).

Depuis sa création, l’activité de l’Hermitage n’a cessé de croître et avec l’intérêt que suscite actuellement le bio cela n’est pas prêt de s’arrêter : « Il y a une très forte demande.

Je suis optimiste, on peut encore progresser mais je sais que rien n’est jamais acquis » reconnaît avec prudence Eric Dufaye.

Depuis le début de l’aventure il a été guidé par le plaisir de faire plaisir : « Je veux que les gens se régalent ». Vu le succès de ses pains son vœu est d’évidence exhaussé.

Repères BOULANGERIE DE L’HERMITAGE • Forme juridique : SARL • Gérant : Eric Dufaye • Chiffre d’affaires : 1,95 M€ • Effectif : 17 salariés • CD 233 Route de Gonfaron 83590 Gonfaron Tél : 04 98 05 10 90 www.boulangeriehermitage.com

Sortie du pétrin, la pâte est façonnée en pâtons avant de partir au four.

Quinze pains différents La boulangerie de l’Hermitage fabrique quinze pains différents exclusivement avec des ingrédients bio. Sans conservateur, ils se conservent cependant plusieurs jours et on peut les commander sur le site internet de la boulangerie (www.boulangeriehermitage.com) pour être livré à domicile.

La liste donne l’eau à la bouche : pain au sarrasin, pain au seigle, pain au sésame, pain aux farines sans gluten, pain au petit épeautre IGP de Haute Provence, pain khorosan Kamut (variété de blé dur très ancienne), pur khorosan Kamut, pain au neuf céréales, pain aux olives, pain aux noix, pain aux raisins, pain bis, pain blanc, pain intégral, pain mi-figue mi-raisin.

REportage

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SANTÉ ET SOLIDARITé DU VAR

Hospitalisation et bien être à domicile PAR FRANÇOISE FRANCESCHINI

Jean-Bernard PERDIGAL

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n 2017, Le ministère de la santé souhaite continuer à développer ces services dans le cadre du virage ambulatoire : une bonne prise en charge pour un coût acceptable pour la collectivité. À ce jour, deux champs d’intervention pour Santé et Solidarité du Var : le champ sanitaire (l’hospitalisation à domicile) et le champ médico-social (les soins infirmiers à domicile et l’équipe spécialisée ALZHEIMER) ; le tout représente une entité économique de 200 salariés pour un budget de fonctionnement de près de 15M d’euros.

Le service d’hospitalisation à domicile - HAD - mis en œuvre par cette association couvre l’ensemble du Var Ouest. L’HAD est un service hospitalier à part entière, un hôpital « hors les murs » qui fonctionne 24h/24 et 365 jours par an avec toutes les caractéristiques de l’hôpital : tarification à l’acte, activité régie par le Code de la Santé Publique… et une certification par la Haute Autorité en Santé tous les 4 ans.

Les prises en charge concernent des patients atteints de pathologies graves, aiguës ou chroniques, évolutives et/ou instables. Soit des cas de plus en plus lourds (soins palliatifs, pansements complexes, traitement intra-veineux, assistance respiratoire, nutrition entérale et parentérale maladies neurodégénérative).

L’HAD vient en relais des services hospitaliers ce qui justifie les conventions avec de nombreux établissements varois publics et privés (HIA Ste Anne, CHITS Ste Musse, CH de Hyères, CH de Brignoles, Polyclinique Malartic,…). L’HAD intervient également auprès d’une centaine d’EHPAD (Maisons de retraite) afin d’éviter une hospitalisation pour les résidents.

L’association SANTÉ et SOLIDARITÉ du VAR a été créée en 1983 par deux médecins, un gériatre et un néphrologue qui ont observé l’augmentation du nombre de seniors dans le Var et ont anticipé les besoins générés en terme d’accompagnement à domicile des personnes vieillissantes ou malades. Une idée ambitieuse et surtout novatrice en une période où le coût de l’hôpital et la raréfaction du personnel soignant n’étaient pas encore à l’ordre du jour.

Ce qui est le cas aujourd’hui. L’objectif est d’apporter une solution de prise en charge médicale et paramédicale à domicile. Ont alors été autorisés par l‘Etat le service infirmier à domicile et le service de soins hospitaliers. Le tout conçu et organisé autour du patient, de sa santé physique, de son moral, de son bien-être.

L’équipe de l’HAD est constituée de :

La collecte des Déchets à risque Infectieux (DASRI) :

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L’association Santé et Solidarité du Var a créé une filiale (SASU) en 2016 dont elle est l’associée unique : Santé DASRI Environnement est une structure spécialisée dans la collecte des déchets à risque infectieux en PACA. Elle assure sur la région des prestations de collecte pour des services d’Hospitalisation à Domicile, et pour d’autres acteurs (cliniques, EHPAD, SSR, médecins, infirmiers libéraux, pompes funèbres, laboratoires…).

Santé DASRI Environnement compte aujourd’hui 6 salariés, 4 véhicules de collecte, avec un local de stockage dédié et climatisé et offre à ses partenaires un service « sur mesure », de qualité, ainsi qu’une parfaite traçabilité de l’élimination de leurs déchets (Cerfa Producteur- Incinérateur).

Médecins Coordonnateurs, Pharmacien Coordonnateur, ■ Cadre de Santé, ■ Infirmiers Coordinateurs, ■ Infirmiers (jour et nuit), ■ Aides-soignantes, ■ Psychologue, ■ Assistantes sociales, ■ Équipe logistique, ■ Services qualité – ressources humaines – informatique.

■ Service administratif.

Mais aussi de nombreux partenariats avec des intervenants libéraux (Infirmiers libéraux, Kinésithérapeutes, Psychologues) (plus de 500 conventions).

Le projet du Ministère de la Santé est de doubler le nombre de journées en HAD à l’horizon 2018 ; l’association varoise fournit actuellement 66 000 journées d’hospitalisation à domicile chaque année.

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Le Service de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) et ALZHEIMER

143 places sont financées autour de Toulon Est/La Garde - de Toulon Ouest/Ollioules et dans le canton de Besse sur Isole. À ce dispositif vient s’ajouter une équipe spécialisée dans le traitement de réhabilitation des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou apparentée. L’association dispose également d’un SSIAD de 30 places sur Marseille.

L’association forme une partie de son personnel soignant et administratif. Elle est également équipée depuis 2016 d’une « chambre pédagogique » interne, permettant ainsi de lutter contre les risques de troubles musculo-squelettiques.

SANTÉ ET SOLIDARITÉ DU VAR }} Association loi 1901 à but non lucratif }} Président : Bruno KURTZEMANN, }} Directeur : Jean-Bernard PERDIGAL }} E ffectif : 200 salariés qui permettent à 400 patients de bénéficier chaque jour des services de l’association Santé et Solidarité du Var. }} www.sante-solidarite-var.fr

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ème

L’UPV ET L’ÉCOLE DE LA 2 CHANCE POUR DES SALARIéS BIEN FORMÉS !

PAR FRANÇOISE FRANCESCHINI

Audrey Palama

E

n juin 2016, l’Upv est donc mandatée par la préfecture pour monter cette école bien particulière sur plusieurs villes du département, afin de permettre à des jeunes sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification de trouver leur voie.

Projet porté par la filiale de l’UPV, Actif.

Il faut donc réfléchir autrement pour leur apporter, à ces jeunes, autre chose que le cadre scolaire traditionnel tout en leur amenant des compétences professionnelles et une base en matière de culture générale.

Le projet est désormais abouti, les partenaires majeurs le soutiennent, la Chambre de Commerce et d’Industrie, et bien sûr la préfecture, le Conseil régional, les communautés d’agglomération et de communes et les entreprises privées. Les 20 premiers jeunes sont intégrés dès ce début mars sur le campus de la Grande Tourrache de l’UPV à l’IMSAT, puis viendra Fréjus en juin, Brignoles en septembre et Draguignan en octobre.

En année pleine et une fois le processus lancé, ce seront 500 jeunes par an qui bénéficieront de cette opportunité de concrétiser un projet ou de trouver leur voie.

Exceptionnel qu’une Union Patronale soit chargée de porter un projet comme l’École de la 2ème chance ; et c’est pourtant ce qui se passe dans le Var, dans la logique du travail déjà effectué par l’UPV en matière sociale, en matière d’insertion, et grâce surtout au fait d’être au cœur d’un réseau d’entreprises dense et actif.

Autour de Thierry Balazuc, secrétaire général de l’UPV, d’Alain Ortali, directeur de l’Imsat et de cette nouvelle structure, d’Audrey Palama, directrice opérationnelle et de Mathieu Carrelli, coordinateur pédagogique, le projet s’est construit en 7 mois, a trouvé son financement, a créé un réseau d’entreprises aptes à accueillir ces stagiaires de la formation professionnelle pendant les 40 % de leur temps total d’intégration.

ce qu’il faut retenir }} 100 écoles de la deuxième chance en France. }} Celle du var est la seule portée par une union patronale. }} Elle sera portée par l’UPV/Actif, en partenariat avec la préfecture, la CCIV, le Conseil Régional PACA, les intercommunalités et des entreprises. }} www.e2c-var.fr

6 à 9 mois de formation Les jeunes sont envoyés vers l’UPV/ Actif par Pôle emploi, les missions locales ou autres associations d’insertion. Ils vont bénéficier pendant les 6 premières semaines d’un bilan socio-professionnel, d’un bilan psychologique puis d’un accompagnement à la construction de leur projet personnel et professionnel. Et d’une première immersion en entreprise.

Puis ils partageront leur temps entre les entreprises qui ont accepté de les accueillir et le centre de formation (60 % du temps) ; ils travailleront en petits groupes multidisciplinaires pour acquérir un socle de base de compétences – un peu de maths, un peu de français etc...

Mais avec une approche novatrice : à la fois des logiciels permettant d’individualiser leur apprentissage en fonction de leur niveau, de leur projet professionnel et un référent à leur disposition pour les aider à progresser.

En parallèle, ils vont être formés au fonctionnement et aux valeurs de l’entreprise et au savoir être au travail.

REportage

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Rade de Toulon : CGMV à bon port PAR OLIVIER RÉAL

Important marché Ro-Ro de cabotage avec la Turquie

Activité diversifiée pour CGMV

Présidée par Patrick Farvacque et dirigée par Mario Ibares, CGMV - Comptoir général maritime varois - est l’entreprise phare de manutention maritime de la zone portuaire de Brégaillon, à La Seyne. Du Ro-Ro avec la Turquie au transbordement de yachts, l’activité monte en charge, malgré les aléas.

M

anutentionnaire portuaire majeur sur le port de Brégaillon, et globalement sur les quais de la rade (Toulon centre, Môle croisières de La Seyne, CNIM…), le Comptoir Général Maritime Varois déploie son savoir-faire depuis plus d’une trentaine d’années sous cette enseigne. Arrimage, chargement et déchargement de navires, transbordement, mise à l’eau, interventions diverses…, le travail ne manque pas pour les 16 permanents de l’entreprise conduite par Patrick Farvacque (président) et Mario Ibares (directeur), auxquels il faut ajouter 50 à 60 occasionnels (dockers) selon les plans de charges.

Le marché de référence ces dernières années, en croissance régulière, est l’autoroute de la mer Toulon-Istanbul avec l’armateur turc UN RORO, en trafic Ro-Ro (Roll-On/Roll-Off, signifiant « roule dedans / roule dehors ») de chargement et déchargement de remorques. « Nous tournons actuellement à 30 personnes le matin et autant l’après-midi, à raison de trois bateaux par semaine. Cela a représenté en 2016 le transport de 60 431 remorques, en forte augmentation par rapport à l’année précédente, au cours de laquelle nous avions atteint 54 756 unités. C’est notre 7ème année sur cette activité qui devrait encore progresser à la faveur d’une probable jumboïsation des bateaux permettant de gagner encore en volume » (à savoir un agrandissement des navires par un allongement de coque). Les efforts de la CCI du Var et de ses partenaires s’agissant du développement en Europe du cabotage via Brégaillon, et globalement de cette zone industrialo-portuaire, portent ainsi

leurs fruits, tout comme la nouvelle grue Liebherr à quai est bien utile pour porter les colis lourds, acquise par la Chambre et la société sœur de CGMV, Somacovar (également filiale du groupe Vicat), que manage aussi Mario Ibares, dédiée à la maintenance et au matériel de manutention.

Activité diversifiée « Nous pourrions aller plus loin encore dans la montée en puissance si le quai était allongé de 80 mètres, comme la communauté portuaire le réclame depuis très longtemps.

C’est une question de volonté politique », regrette-t-il, d’autant que le projet entrerait dans le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux. Autre regret, et de taille, le retrait partiel de Bouygues Travaux Publics des accords de collaboration avec la carrière du Revest (exploitée par la Someca), la CCI et les nombreuses entreprises impliquées dans le chantier de l’extension en mer du port de Monaco. Travaillant depuis deux ans sur le marché, ayant déjà réalisé deux enrochements de pierres, la CGMV subit une réduction de trois millions à un million de tonnes de manutention ! « C’est dramatique.

Cela nous permettait de multiplier par deux l’activité hors Ro-Ro, employant 20 personnes à temps plein 24h/24. Cela représente une perte considérable avec des effets en chaîne sur l’économie locale. Des éclaircissements sont nécessaires dans cette affaire… ».

Reste que l’acconier n’a pas tous ses œufs dans le même panier, heureusement, se diversifiant sur plusieurs segments, comme le contrat annuel (« rare dans le maritime »)

Mario Ibares, directeur de la société Comptoir général maritime varois (CGMV)

avec le groupe Quadrimex (siège à Cavaillon) pour l’acheminement de 3 000 à 4 000 tonnes de sel vers les routes des départements alpins ; l’approvisionnement en silicate de fer de la cimenterie Vicat de Nice (les concurrents Lafarge et Cemex font aussi partie des clients) ; le gros marché d’importation de tuyaux pour Oryx Eleven (Aix, conduites en acier) ; le transbordement de yachts (mises et sorties d’eau) qui a le vent en poupe, en corrélation avec l’expansion locale du secteur ; le chargement de pièces d’Iter pour le compte de CNIM… Malgré le coup de frais récent (à défaut de fret), CGMV mène à bon port ses chantiers et ses ambitions.

GMV C Comptoir général maritime varois }} F orme Juridique : SAS simplifiée unipersonnelle }} Président : Patrick Farvacque }} Directeur : Mario Ibares }} Société de services portuaires de manutention }} E ffectif : 16 salariés à temps plein (50 à 60 dockers occasionnels) }} Zone portuaire de Brégaillon 6 63 Avenue de la 1ère Armée Française 83500 La Seyne-sur-Mer Tél : 04 94 94 01 09

REportage

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Grand prix de France de formule 1 : retour d’investissement de 5 pour 1 PAR FRANÇOISE FRANCESCHINI

La nouvelle est tombée en décembre dernier : Oui le Var, et plus particulièrement le circuit Paul Ricard au Castellet vont accueillir le grand prix de France de formule 1 dès Août 2018. Cela faisait des années que tous, audelà des fans de la compétition automobile, l’espéraient ; quelle image pour le Var !

S

téphane Clair, directeur général du circuit et son équipe y travaillaient depuis son arrivée en 2012 ; les espoirs se sont précipités avec le changement de majorité à la Région, Christian Estrosi en ayant fait un de ses thèmes de campagne et les promesses ont été tenues.

Deux défis de taille : réunir le financement d’un côté, puis obtenir de Bernie Ecclestone son soutien et son aval ; l’accord de principe a été finalisé en décembre, pour une période de 5 ans ; une pérennité appréciable et qui sécurise le projet et sa rentabilité. L’accueil de cette décision a été unanimement positif.

Ce Grand Prix se tiendra en une période intéressante pour le tourisme varois, probablement en toute fin d’été pour soutenir et prolonger la saison.

Le business plan a été certifié par le Cabinet Deloitte, les financements proviennent de la Région PACA, du Département du Var, de la Métropole Aix Marseille Provence, de Toulon

Stéphane Clair

Provence Méditerranée et de la Chambre de commerce et d’industrie du Var. La conception du projet, le montage du dossier s’est fait avec l’aide de l’automobile club de Monaco et celle du grand prix de Spa (marketing et billetterie) sous forme d’échanges d’expériences.

Double parti pris : investir au juste niveau, par exemple prioriser les tribunes éphémères pour adapter l’équipement à chacune des circonstances, et en faire un événement ouvert à tous, avec des tarifs abordables.

Et surtout apporter au Var des retombées directes sur l’économie départementale : pour 1 euro d’argent public investi, 5 euros de retombées dans le domaine touristique, par l’emploi direct et indirect généré par les travaux, la sous-traitance en matière d’événementiel, les emplois temporaires au moment du grand prix : 500 personnes seront nécessaires pour l’accueil…

On attend raisonnablement 60 000 spec-

En attendant, quelques-uns des 18 événements 2017…

8-9 avril : Historic Tour 15-16 avril : Sunday Ride Classic 27-28 mai : V de V Endurance Series 3-4 juin : Grand Prix Camions du Castellet 10-11 juin : International GT Open 22-23 juillet : Ferrari Challenge

13-14 août : Evénement Vélo 26-27 août : 4 Heures du Castellet 15-16-17 septembre : Bol d’Or 14-15 octobre : Championnat de France FFSA GT 21-22 octobre : Dix Mille Tours 9-10 décembre Rally Circuit

tateurs dont 1/3 venus de l’étranger (qui devraient rester en moyenne 4 jours sur place). Les spectateurs étrangers sont donc une cible stratégique en termes de communication, du fait du retour sur investissement.

Et il faut profiter de la très bonne couverture mondiale de ce grand prix pour mettre en valeur la région et plus particulièrement le Var, ses paysages, ses opportunités et bien sûr ses entreprises ; des initiatives managées par le circuit permettront des rencontres entre les entreprises locales de toute taille et les chefs d’entreprise du monde entier qui, nous l’espérons tous, viendront dans le Var.

Prévisionnel économique DU GRAND PRIX DE FRANCE DE FORMULE 1 }} 65 millions € d’impact }} 500 emplois crées ou conservés }} 1 levier de 5€ pour 1€ investi }} Dépenses hors billetterie : 36 M€ }} Organisation du grand prix : 30 millions € }} Subventions publiques : 14 M€ }} Recettes directes : 16 à 17 M€

20 reportageN°68 •

Concept Group sur le devant

de la scène PAR PATRICK ROLETTO

Une installation pour la célébration du 14 juillet 2016. Grâce à Concept Group c’est la fête !

François-Xavier Martin, l’un des cogérant de Concept Group .

Basée à Brignoles, avec quatre agences dans le grand Sud, la société Concept Group est spécialisée dans la location et l’installation de l’ensemble du matériel nécessaire au spectacle vivant et à l’événementiel : son, lumière, habillage scénique, vidéo, structure, distribution électrique. En plein essor depuis dix ans, elle vient d’ouvrir en octobre dernier une nouvelle antenne à Marseille au Parc Chanot qui complète celles de Toulouse, Bordeaux et Cannes.

L’

histoire de Concept Group est jalonnée de belles rencontres, celle tout d’abord de François-Xavier Martin, passionné par tout ce qui touchait au son et l’organisation de concerts et de Patrice Burle spécialisé dans la lumière et l’événementiel. Chacun avait sa propre affaire mais ils décident d’unir leur savoir-faire en 2007 en s’associant. Deux ans plus tard, ils ouvrent l’agence de Toulouse et l’année d’après sont rejoints par Jean-Claude Lhorty. 2011 marque l’ouverture de l’agence de Bordeaux confiée à Johann Dubuc puis en 2012 celle de Cannes avec Julien Hartung.

service après-vente et possède un bureau d’étude qui permet aux clients d’avoir une vision en 3D de leurs événements.

Au fil des ans, grâce à son savoir-faire et à la qualité de ses services, Concept Group s’est imposée dans une activité très concurrentielle. Elle peut ainsi s’enorgueillir d’une liste de clients prestigieux (voir notre encadré). « Notre activité a été multipliée par dix en dix ans » se félicite François-Xavier Martin et Concept Group met tout en œuvre pour continuer dans l’avenir à occuper le devant de la scène.

Dix millions d’euros de matériel, 48 véhicules Avec toutes ces forces réunies, Concept Group dispose aujourd’hui de 10 M€ de matériel (consoles, haut-parleurs, micros, table de mixage, lumières, matériel vidéo, etc). Chaque agence dispose de son vaste espace de stockage. Un maillage qui permet une grande réactivité. Cela implique aussi une logistique particulièrement affûtée : « Nous avons une flotte de 48 véhicules, qui va du petit utilitaire au semi-remorque » précise François-Xavier Martin. Outre ses permanents la société emploie au plus fort de la saison estivale quelque 550 intermittents.

La société propose également un service vente (consommables et matériel neuf et d’occasion), un

CONCEPT GROUP }} Gérants : François-Xavier Martin, JeanClaude Lhorty, Patrice Burle, Laurent Chabaud, Johan Dubuc, Julien Hartung. }} Forme juridique : SARL }} Chiffre d’affaires : 13 M€ }} Effectif : 50 salariés }} Siège social : Parc d’activités Nicopolis, lot 211 rue des Lauriers 83170 Brignoles Tél : 04 94 77 51 40 www.concept-group.fr

De Beyonce à Airbus La liste des événements pour lesquels Concept Group a été partie prenante est longue.

Parmi les plus marquants on note au niveau des concerts des artistes mondialement connus comme Beyonce, Shakira, Jennifer Lopez, Bryan Ferry, Lionel Ritchie mais également des chanteurs français de renom : Julien Clerc, Raphaël, Jennifer, Julien Doré, Patrick Fiori…

Au niveau événementiel ce n’est pas mal non plus avec des clients tels Airbus, EADS, le Club Med ou encore le festival de Cannes, le Carlton, le salon Groupe Auto à Paris. La liste n’est pas exhaustive.

Bref un livre d’or qui parle de lui-même sur la notoriété de Concept Group.

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PROGRAMME / VAR.UP / 15e RENDEZ-VOUS ANNUEL DE L’ENTREPRISE EXPERIENCE & MODERNITE / GENERATIONS & ENTREPRISES

TÉLÉCHARGEZ GRATUITEMENT VOTRE BAGDE D’ACCÈS SUR VARUP.COM

INAUGURATION / 10h45

CMPE VAR

REZ-DE-CHAUSSÉE

3

LA GRANDE CONFÉRENCE / 16h45

ÈME

/

18h30

ÉTAGE

Passation de la présidence de la CPME VAR de

Joël MARTIN à Véronique MAUREL

AUDITORIUM VAUBAN / ENTRÉE 2ÈME ÉTAGE

REMISE DES TROPHEES LES ENTREPRENARIALES 3

ÈME

/

18h45

ÉTAGE

PAR RESEAU ENTREPRENDRE Quentin Coppens

©

YVES COPPENS Paléontologue et paléoanthropologue français

5 Trophées seront remis à 5 équipes d’étudiants qui ont suivi le parcours pédagogique “learning by doing” pour apprendre à créer leur boîte. Les entrepreneuriales : programme référencé des Pôles Etudiants Pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat (PEPITE) en région, du Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. www.les-entrepreneuriales.fr

“3 millions d'années et 200 000 générations.

La diversité biologique et culturelle de l'humanité” EN PARTENARIAT AVEC

SOIRÉE DE CLÔTURE 3

ÈME

/

19h30

ÉTAGE

Cocktail convivial

LES MINI-CONF / 3ÈME ÉTAGE

LES MINI-CONF / AUDITORIUM

EXPERIENCE & MODERNITE / GENERATIONS & ENTREPRISES

SUR DES THÈMES GÉNÉRIQUES

9h15 / LA PYRAMIDE DES AGES DES COMPETENCES DISPONIBLES

9h15 / INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : OPPORTUNITE ? RISQUE ? OU ENJEUX VITAL POUR TOUTES LES ENTREPRISES...

Par Jean-Charles BLANC, Directeur territorial de PÔLE EMPLOI

10h / VENEZ ÉVALUER VOTRE FACULTÉ À COMPRENDRE LA GÉNÉRATION X-Y Par Fabrice JEAN-JEAN, KOMECO CONSULTING, agitateur de croissance dynamique et bienveillante

11h / LES GÉNÉRATIONS XYZ… Vues par IN EXTENSO

Par Michel RUBINO, Président de Cartesiam

10h / COMMENT SE DEFENDRE CONTRE LA CYBER ATTAQUE ?

Par Vincent MAUREl, AGEC ASSURANCES

11h / CCI BUSINESS BUILDER : UN OUTIL INNOVANT POUR ENTREPRENDRE AUTREMENT

14h / DIFFERENCES GENERATIONNELLES ET SENSIBILITE AUX RISQUES PSYCHOSOCIAUX

Par la CCIV

Par Isabelle COMPIÈGNE, CARSAT Toulon, membre du comité RPS et Carole PEYTAVIN, directrice du cabinet Phosphore - RH Partners Paca, membre du réseau I3R Paca

Par Mylène LAVIALLE, consultante marketing et communication, SMILE MARKETING & COMMUNICATION

15h / ENTREPRISES ET GENERATIONS Par Catherine PASSAQUET, CCIV et Olivier ARMANDON, APEC

16h / LA RETRAITE DES CHEFS D’ENTREPRISE : QUAND, COMBIEN, COMMENT ?

Par Christian RAMEL et Christophe REGIMBEAU, AG2R LA MONDIALE

14h / LE DIGITAL POSITIF

15h / LA BANQUE DE FRANCE, FACILITATEUR DU DEVELOPPEMENT DE VOTRE ENTREPRISE Par Maryse CHABAUD, Directeur Départemental de la Banque de France

INSCRIPTION AUX MINI-CONF SUR VARUP.COM

N°68 24 développement •

M2JL Les huiles alimentaires traitées en économie circulaire PAR FRANÇOISE FRANCESCHINI

1 litre d’huile alimentaire usagée pollue 1000 litres d’eau propre !

Devant ce constat, Jean-Louis Muscatelli, gérant, et les deux autres associés (famille Santiago, spécialistes de la valorisation des déchets) de l’entreprise M2JL ont installé leur établissement au milieu de la ZAC de Gavary à la Crau ; l’entreprise met en application les principes de l’économie circulaire en collectant et traitant les huiles alimentaires usagées.

D

epuis 2012 en effet, il existe une réglementation obligeant les professionnels de l’alimentation à faire collecter leurs huiles – mais tous ne le font pas ! 1 300 d’entre eux sont d’ores et déjà clients de l’entreprise de la Crau (objectif : doubler le nombre de restaurateurs-clients en 2017). D’où la mise en application du business modèle de notre varois : la gratuité de à la fois de la collecte et de la mise à disposition, toujours gratuitement, des contenants de stockage spécifiques (4 500 en tout) ; Jean-Louis Muscatelli organise les tournées en s’adaptant au volume d’activité de chaque restaurant, et enfin assure la traçabilité des produits. Un pré-traitement est effectué à la Crau (filtration des impuretés et décantation pour enlever l’eau).

Les produits une fois affinés subissent une valorisation dans des usines du nord de la France (une autre bientôt à la Mède) – 95 % d’entre elles sont valorisées et deviennent des bio-carburants ; ceux-ci alimenteront des fours industriels, ils peuvent également constituer jusqu’à 8 % du diesel de nos voitures !

Et malgré les demandes venant de pays limitrophes, toutes ces huiles sont traitées et utilisées en France.

Outre les 1 300 restaurants clients, la Marine Nationale, l’IGESA, le ministère de la défense et d’autres grandes structures du Var, des Alpes-Maritimes et des Bouches-duRhône font appel aux services de M2JL ; des conventions ont été signées avec le syndicat des campings.

La collecte se fait grâce aux 5 camions de toute taille - les plus petits peuvent, si nécessaire, intervenir dans les centres villes ; les chauffeurs sont tous en CDI et bien formés à ces métiers de la collecte et l’accent est mis par le chef d’entreprise sur le service client, la précision de l’organisation et le respect des engagements.

L’entreprise est certifiée ISCC et 2BS, seule TPE en France à l’être ; et comme « nous sommes à fond pour le développement durable, nous reversons 10 euros par tonne collectée à une association qui s’occupe des enfants et des femmes en difficulté » conclut notre chef d’entreprise.

Jean-Louis Muscatelli a une expérience de 25 ans au sein des majors dans la valorisation des déchets, en France et à l’étranger, et a beaucoup appris sur tous les aspects, tant techniques que réglementaires. Il a également participé à des recherches visant à identifier et à prouver la pertinence de l’utilisation de ces huiles alimentaires dans les fours industriels (par exemple pour l’incinération des autres déchets).

Repères

L’économie circulaire Le parlement varois des entreprises a, parmi ses commissions, laissé une large place à l’économie circulaire (animatrice Carine Chevrier) et a travaillé sur la définition suivante : « de manière simple, l’économie circulaire c’est le bon usage des ressources naturelles, en optimisant leur rende-

ment au travers de cycles d’utilisation successifs, ce sont des bonnes pratiques en matière de transformation et de production des biens, des bonnes pratiques en matière d’échange et de consommation. » www.pve83-leblog.fr www.parlementvarois des entreprises.fr

M2JL }} Président : Jean-Louis Muscatelli }} Effectif : 5 salariés }} CA : 130 000 € en 2016 }} Prévisionnel « réaliste » : 210 000 € en 2017 }} Tout est en auto-financement : 100 000 € investis depuis 2015 }} En 2017, une dalle de 165 000 € et l’achat de nouveaux camions et d’une station de lavage sont prévus ! }} Z AC de Gavary 232 Rue Ampère 83200 La Crau

REportage

•N°68

Le centre de stockage de carburants, d’une capacité de 500 m³ sur le site de Grimaud.

Patrick Roletto

Patrick Roletto

Laurent Bergon, entrepreneur passionné.

25

LAURENT BERGON MARCHE AU SUPER PAR PATRICK ROLETTO

A la tête de la Holding Bergon Investissement basée à Grimaud et qui regroupe huit sociétés, pour l’essentiel spécialisées dans la vente de carburants et produits pétroliers, Laurent Bergon a l’esprit d’entreprise chevillé au corps. Il a encore plein de projets en tête pour vivre pleinement sa passion.

L’

entreprise Bergon est une affaire de famille. Elle a débuté dans les années trente à Saint-Tropez : « Jean-Louis Bergon, mon grandpère vendait du bois et du charbon. Quand le fioul est arrivé il n’y a pas cru et il s’est lancé dans la blanchisserie industrielle. Mon père Daniel y a cru lui et a donc poursuivi dans la vente de produits pétroliers et l’entreprise a prospéré » évoque avec une légitime fierté Laurent Bergon. Electro-mécanicien de formation, il a rejoint son père en 1986 et lui a succédé à la tête de l’entreprise en 2007.

20 000 m³ de carburant par an, 15 000 clients « Mon métier, c’est d’être entrepreneur et j’aime ça. Tout m’intéresse » confie Laurent Bergon. Et de fait, il s’est employé avec bonheur à développer ses activités.

Pdg de la Holding éponyme, avec son frère Xavier comme directeur général à ses côtés, il chapeaute huit sociétés. La plus importante demeure la Bergon SAS spécialisée dans la distribution de produits pétroliers pour le chauffage et l’énergie moteur pour les professionnels et les particuliers. Il dispose également d’une filiale bois de chauffage (bûches, granulés, bûches densifiées), ramonage et nettoyage entretien de chaudières.

Son activité de distribution de produits pétroliers est complétée par la SARL La Plaine à

Callian (station-service AGIP), par la société Cargil à Flassans (station-service), par la société Centre Riviera Services à Bormes les Mimosas (station-service). Pour l’ensemble « cela représente 20 000 m³ de carburants et produits pétroliers vendus chaque année, 2 500 tonnes de bois et 15 000 clients » se félicite Laurent Bergon.

De port en port Laurent Bergon a également réalisé un joli coup en obtenant le marché d’approvisionnement en carburant des stations-services situées dans les ports de la Côte d’Azur sur un secteur qui va de Mandelieu à Cavalaire.

Le groupe en possède d’ailleurs deux : celle du Phare Vert sur le port de Saint-Tropez et la station Moto Nautique Ulysse à Cavalaire.

Pour acheminer ses carburants et autres hydrocarbures, il a sa propre société, la SARL Transports Girard ce qui lui a permis de décrocher un contrat de prestataire de service pour Total.

Son appétit d’entreprendre ne s’est pas arrêté là, il a ainsi ouvert une boulangerie à Bormesles-Mimosas sous la franchise Ugo et s’est également intéressé à l’énergie solaire grâce à sa société Sol Invest qui a installé et exploite à Montpellier une toiture de panneaux solaires sur un bâtiment industriel de 2 000 m².

Entrepreneur engagé, il est membre du comité directeur national FF3C (Fédération

Française des Combustibles, Carburants et Chauffage). Il est aussi juge au tribunal de commerce de Fréjus.

Autant dire que ses journées sont bien remplies mais il ne se plaint certes pas, car dans ses cartons figurent encore quelques projets spectaculaires.

Il ne veut pour l’instant rien dévoiler mais ses prochaines réalisations ne devraient pas manquer d’animer l’économie du golfe de Saint-Tropez.

HOLDING BERGON INVESTISSEMENT }} Comprend les sociétés : Bergon SAS, SARL La Plaine, SARL Cargil, Station du Phare Vert, Station Motonautique Ulysse, Centre Riviera Services, Transports Girard, Sol Invest. }} Président : Laurent Bergon }} Directeur général : Xavier Bergon. }} Chiffre d’affaires : 30 M€ }} Effectif : 66 salariés }} Siège social : 188 Av. du Peyrat Parc d’Activités du Grand Pont 83310 Grimaud Tél : 04 94 55 08 55 www.bergon.fr

26 terroir

•N°68

Patrick Roletto

Le Cannet des Maures

Philippe Burlière (à droite), dans le caveau de dégustation en cours d’aménagement, aux cotés d’Audrey Ardouvin, son attachée commerciale et de Stéphane Cuer, régisseur du domaine.

La Bastide Neuve en plein renouveau PAR PATRICK ROLETTO

L

a grande distribution mène à tout à condition d’en sortir… Propriétaire d’un supermarché à Castres, dans le Tarn, Philippe Brulière, en plein accord avec Sylvie son épouse, a décidé un jour de changer de vie : « Après 25 ans passés dans cette activité, nous avions envie de connaître autre chose et de nous faire plaisir. Fils de paysan j’avais toujours rêvé d’être propriétaire agricole. Dans mon supermarché je me suis toujours intéressé aux produits du terroir que je mettais en valeur dans mes rayons et en particulier au vin ».

L’idée de devenir viticulteur a ainsi germé naturellement et après avoir visité sept ou huit propriétés, le couple a eu un coup de cœur pour le domaine de la Bastide Neuve situé dans la magnifique plaine des Maures.

Le domaine dispose de 25 hectares de vignes dont seulement 15 sont actuellement en production. S’attelant à la tâche Philippe Brulière s’est donc employé à restructurer le vignoble et à moderniser la cave et le caveau à l’appui d’une réfection totale.

Trois millions d’euros d’investissements Ces travaux qui doivent s’achever en avril prochain ont nécessité un investissement de 2,5 M€ auquel il faut ajouter 500 000 € pour l’arrachage des vieilles vignes et la plantation de nouvelles. Le domaine sera ainsi parfaitement équipé pour augmenter sa production et vinifier dans les meilleures conditions.

« Nous produisons actuellement 500 hectos, notre objectif est d’arriver à 1 000 hectos dans 5 ans. Le domaine a également entamé sa conversion vers le bio qui sera effective dans trois ans » précise Philippe Brulière.

Bénéficiant du label AOC Côtes de Provence, La Bastide neuve produit des vins de qualité dans les trois couleurs : en rosé (80%), blanc (15%) et le reste en rouge. Une partie de la production est également commercialisée en vin de pays.

Les rouges et les blancs sont élevés en boute, un fût traditionnel dans la Provence du XVIIème siècle, plus grand que la barrique bordelaise. Les rosés sont vinifiés à basse température et élevés sur lies fines. La vendange est manuelle.

Quant au terroir : « Les sols permiens des Maures, argilo-siliceux permettent de créer des vins ronds et complexes » précise Stéphane Cuer, régisseur du domaine.

Visiblement heureux dans son nouveau métier de vigneron Philippe Brulière ne regrette certes pas d’avoir changé de vie « même si la gestion d’un domaine, c’est très compliqué » reconnaît-il. Il en est à sa quatrième vendange et les choses avancent petit à petit.

Pour le moment il vend ses vins exclusivement en France (restaurants et cavistes) dont 50% dans la région PACA. Mais il veut aller plus loin : « Nous avons le projet de vendre à l’export. Le problème est de trouver des commerciaux ».

Avec tous les efforts consentis, le Domaine

Patrick Roletto

Au fil des ans, le domaine de la Bastide Neuve, au Cannet des Maures, n’avait pas été épargné par les outrages du temps. Acquise en 2013 par Philippe Brulière la propriété viticole connaît depuis un spectaculaire renouveau à l’appui de travaux d’envergure tant dans le vignoble qu’à la cave. Une vraie cure de jouvence !

Philippe Brulière dans la cave en plein travaux de rénovation. de la Bastide Neuve a désormais tous les atouts en main pour poursuivre son essor et séduire les gourmets du monde entier.

DOMAINE DE LA BASTIDE NEUVE }} Gérant : Philippe Brulière }} Forme juridique : SCEA }} Chiffre d’affaires : 250 000 € }} Effectif : 2 salariés }} Chemin de Bagary 83340 Le Cannet des Maures Tél : 04 94 50 09 80 Email : domaine@bastideneuve.fr www.bastideneuve.fr

points forts

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•N°68

AGENDA 2017 MARS 2017

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Hors-série 5e édition

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