BRAZZA 100 ANS

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BRAZZAVILLE

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HIER AUJOURD’HUI DEMAIN

CONFERENCE / DEBAT 29 SEPT. - 3 OCT. 2014 EXPOSITION A l’Institut Français de Brazzaville Entrée libre

Exposition dédiée à l’urbanisation de la ville de Brazzaville : «hier, aujourd’hui et demain». Analyse historique d’une agglomération située dans l’environnement exceptionnel du grand bassin du Congo Reflexion sur les enjeux du futur de ce coeur urbain, au service d’un développement social, économique et culturel soutenable.


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100 ANS d’Urbanisation

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INTRODUCTION ET MANIFESTE ! En 2030 : la proportion de la population mondiale vivant dans les zones urbaines devrait atteindre 66% , contre 47% en 2000, et 54% aujourdh’ui. Et la transformation de l’Afrique est réelle. Dans moins d’une dizaine d’année la population urbaine de l’Afrique sera plus grande que celle des villes européeennes. Le continent connaît des taux de croissance économique parmis les plus élevés dans le monde, et ce malgré la crise financière mondiale. Ce constat est la possibilité d’un espoir renouvelé pour l’Afrique. Nous approchons un moment critique où la phase d’urbanisation présente d’énormes possibilités pour le renforcement des fondations du Continent par une nouvelle étape de développement. Mais la transformation globale du continent dépendra largement de la façon dont nous planifions, construisons et gérons la croissance urbaine ; de notre volonté à fournir des services de base en permettant à la société civile de participer à la prise de décision pour la Ville africaine de demain. L’Afrique est en changement ! Le développement d’une ville est une constante négotiation entre différents acteurs. L’histoire urbaine est aussi l’histoire de l’évolution des structures humaines afin de contrôler son environnement. Quelle est la place de notre ville , Brazzaville qui fête son centenaire d’existence en battant des records d’urbanisation à l’échelle du continent ?

Le temps est venu de changer la façon dont nous construisons

la Ville Africaine. Mais pour apporter des changements, nous devons nous unir et agir ensemble. C’est en nous engageons en tant qu’acteur de la ville, mairies, décideurs, représentants de la société civile, entrepreneurs, experts, architectes , planificateurs, constructeurs, penseurs du monde, hommes et femmes, que nous construirons un futur urbain durable et moins inégalitaire. «La ville est le futur microcosme de l’homme»

Brazzaville est notre foyer, c’est un microcosme vivant, elle nous habrite, elle détient une image, une identité, on y habite de manière singulière. Que voulons-nous garder? Que voulons-nous changer? Quelles sont nos difficultésn mais aussi nos potentiels ? Nous sommes tous des fabricateurs de la ville. Cette exposition est dédiée à l’analyse de notre cité, à la réflexion sur son histoire, son présent et son futur car c’est en explorant l’urbanisation de cette agglomération unique de par son site, sa géographie et sa population que nous pourrons répondre au challenge de la ville africaine durable :

une ville verte ! une ville qui inclue sa population ! une ville productive et compétitive face à l’avenir ! une ville résiliente face aux problèmes sociaux et climatiques! une ville sure, et saine ! une ville planifiée qui pense à ses habitants et favorise un milieu où les nouvelles générations habiteront !

L’Urbanisation est une source de développement !


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100 ANS d’Urbanisation

HISTOIRE URBAINE CONGO

VILLE COLONIALE : NAISSANCE DE LA VILLE

SUPERFICIE

342 000 KM2

POPULATION 1985 : 1 912 429 HABITANTS 2014 : 4 492 689 HABITANTS DENSITE 13,00 HABITANTS/ KM2M/2 TAUX D’URBANISATION LE PLUS ELEVE D’AFRIQUE 70%

BRAZZAVILLE

POPULATION URBAINE 1 500 000 HABITANTS (2010) ARRONDISSEMENTS 2009 Makélékélé / Bacongo / Poto-Poto / Djiri Centre Ville / Moungali / Ouenzé / Talangai / Mfilou LE PLUS PEUPLE ETANT : TALANGAI 822 000 HABITANTS LE MOINS PEUPLE : CENTRE VILLE 11 700 HABITANTS

Lorsque l’administration coloniale décide de créer la ville de Brazzaville à partir du poste militaire de Mfoa établi aux abords du Stanley-Pool en 1884, deux villages Batéké de quelques milliers d’habitants existaient de part et d’autres de ce poste : un situé dans la plaine et l’autre établi sur la terrasse supérieur dominant le fleuve Congo. C’est la naissance de la ville marchande telle que nous la connaissons qui génère une économie grandissante, et de la richesse. Par conséquent elle attire des population affluant en grand nombre et provoquant un véritable éxode ruale. Mais pour les autorités coloniales, le but pirinciale était d’exploiter des matières premières en disposant d’une main-d’oeuvre servile et bon marché et non pas de pas de développer de manière perenne ce comptoir commercial. Les dispositifs n’étaient donc pas prévus pour intégrer des populations africaines de plus en plus nombreuses dans le tissu urbain , elles devaient s’installer en périphérie du centre, actuel lieu de la ville moderne.

INDEPENDANCE : QUEL CHANGEMENT ? L’opposition entre «ville européenne» et «ville africaine» autrefois totale et visible sur le terrain, s’est atténuée sous l’influence de deux facteurs : le gonflement des effectifs et I’évolution politique. Dès l’Indépendance, des efforts ont été faits pour améliorer l’habitat autochtone, par l’intermédiaire de sociétés immobilières; des quartiers salubres se sont élevés (Opération OCH) destinés généralement à la classe moyenne des petits fonctionnaires qui en devenaient propriétaires par un système de location-vente. ( Bacongo Chic, Nouveau-Bacongo ou Tahiti, quartier des Quinze-Ans). La venue massive des ruraux a fait éclater le plan de la ville et là où la configuration du terrain le permettait, les vides ont été comblés (Monkondji-Ngouaka) Le changement politique a apporté une modification plus subtile avec l’africanisation massive des cadres administratifs supérieurs, nombre de fonctionnaires autochtones ont occupé le centre ville mieux aménagé. A la ségrégation raciale s’est donc substituée une ségrégation sociale laissant en périphérie la population la plus défavorisée. Il existe donc encore une frontière psychologique profonde entre «centre» et «cité». On peut juste constater que 54 ans après les indépendances cette conception intrinsèque de la ville n’a pas été remise en cause.

Barrière 1 : Chemin de fer CFCO

Esace vert Patte d’Oie

Quartiers africains ouest

Plan de Brazzaville , 1883

SITUATION PRE-COLONIALE : OU VIVAIENT LES POPULATIONS ? L’histoire urbaine de l’Afrique est plusieurs fois millénaire. Avant la colonisation européenne, la population du Congo était surtout rurale. Les zones de peuplement se situaient sur le littoral Atlantique, et le long des principaux cours d’eaux comme le fleuve Congo et l’Oubangui, où populations vivaient essentiellement de pêche. Ces régions denses, abritaient les capitales d’antan, M’Bé, résidence du Roi Makoko; ou Diosso, résidence du Ma Loango . Le reste du territoire était surtout constitué de villages vivant d’agriculture. La répartition des populations rurales étant inégale,évitant naturellement zones difficiles à cultiver ou à exploiter: forêt dense, marécages, plateaux secs ... Cependant il existait des échanges commerciaux entre les habitants de la côte qui donnaient leur sel contre de la viande; les habitants de la Basse-Alima qui achetaient le manioc de l’intérieur et vendaient du poisson fumé ; et les Pygmées de la grande forêt qui troquaient la viande de chasse contre le manioc. Aussi Brazzaville n’est pas la ville la plus ancienne de l’actuel Congo.

Vue aérienne Brazzaville Plan de Brazzaville , Tramede d’une ville coloniale, 1960

Quartiers africains est Centre Ville Européen Barrière 2: Ravin du Tchad

Organisation de l’espace colonial, Auteur : Valérie Mavoungou

PRINCIPE DE LA SÉPARATION DES QUARTIERS L’administration coloniale habitant au centre de la ville, et soucieuse de contrôler une population affluante décide d’interdire, en 1905, la résidence des salariés à l’intérieur des concessions de leurs employeurs. Ainsi ont été créés les villages Tchad, Bacongo et Poto-Poto. Ce centre ville, était habité essentiellement par des européens, par où s’est fait l’extension de la ville. (le Plateau, l’Aiglon) Une partie de la main d’oeuvre habitait les « villages» situées dans les zones commerciales et industrielles. ( Mpila, intramuros ; Djindji, près du port ). Les européens évitaient donc une promiscuité permanente avec les africains pour des raisons d’hygiène, de confort et de sécurité termes utilisés pour la justification de la séparation des quartiers par des frontières physiques (topographie, petit cours d’eau, voie ferrée. ) soit de véritables obstacles physiques, et l’implantation à l’entrée de chaque quartier indigène de camps militaires sécurisés. Bacongo était séparé du quartier européen par le ravin de la glacière et tenu au respect par l’actuel camp de la gendarmerie et Poto Poto, le second quartier indigène par le chemin de fer et le camp du Tchad (camp du 15 aout). A noter que ce même principe de ségragation a été été mis en place dans nombreuses villes d’Afrique du Sud, où les quartiers des noirs, des blancs et des métisses étaient séparés par des voies de chemins de fer.

Carte postale, Vue aérienne, Années 1950 , Source : www.delcampe.f

LA VILLE C’EST LE CENTRE VILLE ! A l’époque du colon, c’est le quartier européen qui est l’objet de toutes les attentions. C’est donc lui qui attirait la majeure partie des investissements de la ville, qui concentrait l’essentiel de services et des équipements et regroupai l’essentielle des activités administratives et économique. La ville c’était le centre ville, alors que les quartiers indigènes n’étaient que des dortoirs destinés à abriter les populations qui travaillaient pour les européens.

Carte postale, Rue Quartier Poto,Années 1920 Source www.delcampe.fr

LES CITES AFRICAINES

Carte postale, Vue Avenue Foch , Années 1940 , Source : www.delcampe.f

Dès les années 1910 la ville compte donc deux quartiers africains, à l’est PotoPoto, à l’ouest Bacongo. Ces quartiers son séparés du centre ville. L’aménagement de ces quartiers suivent un plan orthogonal en damier , avec une unité de base qui est le bloc quadrangulaire, limité par quatre rues, et comprenant de 6 à 12 parcelles, dont la surface dépasse rarement un are. Les cases qui y sont bâties ne différent pas, à l’origine, des cases de brousse, ni dans leur forme rectangulaire, ni dans les matériaux de construction à dominante végétale (terre sur armature de bois, planches pour les murs; herbes ou feuillage pour la couverture). Petit à petit les habitations, se sont transformées en cases «en dur (moellons, briques, ciment, tôle ondulée), à l’intérieur d’une trame inchangée. La densité de la population y était assez élevée, ces quartiers ont formé une ville horizontale, qui avec le gonflement des effectifs, et l’absence d’aménagement de la part de l’administration coloniale, a posé des problèmes d’équipemen t: distribution d‘eau et d’électricité, assainissement, ramassage des ordures. Vue aérienne de Brazzaville, Etalement urbain, Quartiers Nord, Souce : www.flickr.com

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Carte postale, Quartier Bacongo, Années 1930, Source www.delcampe.fr

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2 100 ANS d’Urbanisation

STRUCTURE PAYSAGERE : VILLE ET ENVIRONNEMENT BRAZZAVILLE LA VERTE : NATURE LUXURIANTE ! Brazzaville se situe au sein du bassin versant du Congo, couvrant 4 millions de km² où vivent 93,2 millions d’habitants, avec des densités très variables selon les zones. Les prospectivistes estiment que si les scénarios démographiques se poursuivent, la population devrait doubler dans le bassin de 2010 à 2035, entraînant une aggravation de la pression sur la forêt, éventuellement exacerbée par le dérèglement climatique. Cette géographie se caractérise par un relief en forme de cuvette, à l’ouest des grands lacs. Ce réservoir écologique est le deuxième plus grand bassin fluvial du monde, après celui de l’Amazone, et lors des saisons de transition, c’est le bassin versant qui reçoit le plus de précipitations tropicales au monde. Il abrite une des forêts tropicales denses les plus riches du monde en biodiversité, qui cependant subit une déforestation (déforestation nette de 0,16 % par an en 2010) car on ne peut nier que la forêt est l’une des sources principales de devises pour les pays du bassin. Pour contribuer à limiter l’usage de bois illégaux, et faire en sorte qu’une exploitation forestière plus soutenable profite mieux aux populations locales, l’AFD et le FFEM ont un projet appelé ECOFORAF1 (appui à l’éco certification des concessions forestières en Afrique centrale, par exemple en développant le bois certifié FSC du bassin du Congo.) Le Congo qui abrite une partie de cette immense forêt à l’intérieur de ses frontières, a voulu en faire un atout environnemental et économique. Elle détient la plus grande superficie de forêt tropicale certifiée en Afrique centrale, soit 2,5 millions d’hectares sur 4 millions qui peuvent prétendre aujourd’hui au label FSC (Forest Stewardship Council). Mieux que l’Amazonie, qui a un million d’hectares certifiés. «La forêt ne peut plus être considérée comme une mine dans laquelle on pioche à volonté», affirme Donatien N’Zala, chargé de l’économie forestière du Congo. Les villes sont pourtant tributaires de la biodiversité, pour une variété de services tels que l’approvisionnement en eau des écosystèmes, en denrées alimentaires. La planification stratégique pour la durabilité est essentielle pour protéger les écosystèmes existants ou «Écozones» au sein ou villes environnantes (comme les zones humides, rivières et des zones côtières), qui une empreinte de plus en plus de la ville pourrait mettre en péril. Pourtant la ville est durable , par sa densité elle peut être une solution, nous allons voir comment !

Carte du système paysager Brazzavillois : Ripistique et Grand Bassin Fluvial (2014) Auteur : Valérie Mavoungou

Bassin Versant du Congo, 2012, Source : Philosophical Transactions of the Royal Society rainforest

LIMITES NATURELLES

Brazzaville était originellement limitée au Nord et Nord ouest par des sites collinaires en prolongement de la plaine et des terrasses alluviales et à l’ouest par la limite de la rivière Djouée. Aujourd’hui les sites collinaires du nord sont habités et la limite ouest est depuis longtemps dépassée. Brazzaville s’étend donc au delà d’une zone de plateau et phagocyte de plus en plus son environnement naturel.

AUTONOMIE VIVRIERE : AGRICULTURE URBAINE

La ville dépend d’un ravitataillement de denrées alimentaires appartenant à une chaine de districbution complexe en provenance de son arrière pays agricole ou de l’étranger. Les villes africaines possèdent une agriculture urbaine et péri-urbaine mixte agro-pastorale, qui représente un apport non négligeable au mécanisme de la chaîne d’approvisionnement des citadins. Non seulement on utilise des terrains enclavés et peu urbanisés économiquement gelés, mais la réduction des besoins de transport fait bénéficier des ménages tout en donnant à plusieurs autres la capacité d’accéder à des produits frais. Le casse-tête est, toutefois plus complexe qu’il n’y parait car l’accès aux terrains n’est pas une mince affaire. Brazzaville possède d’immenses zones marécageuse, notamment au bord du Fleuve Congo qui sont à leur manière une mise en valeur du paysage, par le maraichage et une protection de cet éco-système bétonné à l’extrême perdrait sa protection naturelle. Garder ses poches de verdure et d’autonomie alimentaire vivrière au sein même de la ville permet de réduire l’empreinte écologique, décongestionne les transports de marchandises, et participe à garder des terrains sensibles et gilssants suffisement stables par la présence de végétaux.

Fleuve Congo , Les cataractes ( 2012) Auteur : Valérie Mavoungou

INONDATIONS ET MANQUE D’EAU

Réseau viaire et topographie, Plan directeur de 1978, Coopération et Aménagement

L’Afrique devrait être la région du monde la plus touchée par le changement climatique en raison de vulnérabilités pré-exsitantes. Brazzaville est parcourue par un réseau hydraulique dense et de vastes zones inondables qui devraient être un atout en approvisionnement d’eau potable si la gestion de l’épuration et de la distribution ne présentaient pas des disfonctionnements. L’environnement hydraulique d’une ville comme Brazzaville est de facto vulnérable, car son urbanisation engendre de l’activité économique et des changements environnementaux. Les besoins sans cesse croissants impactent sur les villes qui sont des environnements encore plus «sensibles à l’eau». Un futur urbain durable serait de concevoir les suppléments de l’environnement bâti et y intégrant les fonctions de l’environnement naturel. Aussi, la prise de décisions et le comportement des citadins et des autorités doivent être sensibles à la question de l’eau : l’intégration de la gestion du cycle urbain de l’eau dans le processus de développement urbain, l’anticipation des risques d’inondations qui sont un véritable problème dans une ville comme Brazzaville. L’Etat congolais tente de trouver des alternatives aux problèmes d’apporvisionnement en eau de sa société nationale de distribution d’eau et a par exemple lancé le projet « Eau pour tous » d’une durée de trois ans afin de construire à terme 4 000 forages dans plus de 2 000 villages équitablement répartis sur l’ensemble du territoire congolais. Cependant, même si cette opération reste unique beaucoup de citadins forent eux même et l’utilisation d’eau située dans les nappes phréatiques représente un autre danger car si cette réserve venait à être épuisée cela représenterait une autre catastrophe dont les conséquences seraient difficilement gérables.

Etalement urbain, Collines au Nord de Brazzaville Souce : www.flickr.com

Maraîchers sur le Fleuve Congo ( 2009) Auteur : Valérie Mavoungou

URGENCE ET RISQUES : EROSION ET TERRAINS GLISSANTS

Brazzaville est constituée de ravins en sa périphérie, l’érosion constitue un phénomène ayant des conséquences redoutables : destruction d’habitations, dégradation des infrastructures publiques, bâtiments et routes. La topographie de Brazzaville est constituée de collines, avec des pentes pouvant aller jusqu’à 20%. De plus la constitution même de ces terres présente un sol constitué en majorité notamment au niveau du nord de la ville. L’expansion urbaine participe à ces phénomènes car les habitants désherbent ces zones fragiles et avec des quartiers sans systèmes de drainage des eaux pluviales ou canalisations, le processus d’érosion s’accentue avec un décapage superficiel, puis la formation de ravins, de crevasses s’élargissant. Le Gouvernement congolais avec l’aide de la FAO a lancé en 2011 l un projet de lutte contre l’érosion hydrique à Brazzaville intitulé «aménagement des bassins versants et stratégies de lutte contre l’érosion hydrique à Brazzaville», ce projet vise un aménagement intégré durable des terres urbaines et périurbaines de Brazzaville au profit d’une amélioration de la sécurité alimentaire et des conditions de vie des populations concernées.Le projet fait suite à une étude réalisée par le Gouvernement congolais en partenariat avec la FAO, sur le diagnostic des érosions, la restauration des sols, la cartographie, la sensibilisation et la communication.

Ripistile : Zones humiques, Brazzaville ( 2012) Auteur : Valérie Mavoungou

LA QUESTION ENERGETIQUE

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Données physiques du site, Plan directeur de 1977, Coopération et Aménagement

L’approvisionnement en énergie représente un véritable challenge pour l’avenir urbain de mégapoles africaines en devenir. Dans toute l’Afrique, la pauvreté est causée ou aggravée par le manque de l’accès et / ou l’accès inéquitable aux ressources énergétiques, avec de maigres ressources du ménage (y compris le temps) est dépensé en provision d’énergie. Plus de la moitié des établissements informels africains reposent sur le gaz en bouteille, la paraffine, le diesel, le charbon et le bois de chauffage. Dans certains pays, la biomasse représente 80 pour cent de l’énergie utilisée. Certains pays offrent des mesures incitatives pour réduire la consommation d’énergie (distribution d’ampoules électriques basse consommation d’énergie avec la promotion de faibles appareils actuels ou subventionné domestique (chauffage solaire de l’eau) . fp ^k

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Corniche, Brazzaville, ( 2012) Auteur : Valérie Mavoungou


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3 BRAZZAVILLE 100 ANS d’Urbanisation 3. MOBILITES CHIFFRES CLES MOUVEMENT Environ 150 000 personnes utilisent chaque matin les transports en commun HISTOIRE DES TRANSPORTS Plusieurs sociétés parapubliques se sont succédées dans le temps : SATA société des transports anonymes africaines ( 1960-64) RMTB regie municipales de transport brazzavillois STB société des transports de Brazzaville 1972-85 STUB société des transports urbains de Brazzaville 1985-87 RATB régie autonome de transports brazzavillois 1987-89 BRAZZAVILLE S’étend sur 18 km et couvre une superficie de 69.4 km2

ACCESSIBILITE

Poussée de l’étalement urbain

Poussée de l’étalement urbain

Poussée de l’étalement urbain

Le transport formel et informel en Afrique est souvent fragmenté, désordonné, dangereux et irrégulièr, offrant aux résidents urbains peu d’options. La possession d’un véhicule à moteur privé est souhaitable, car elle absout les résidents urbains de la nécessité de s’engager avec le public de faible qualité transport. Cependant, la congestion urbaine peut être nuisible à l’économie locale.

SYSTEME VIAIRE

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Dans les années 60, Brazzaville voit sa population augmenter drastiquement et le passage de l’économie coloniale à l’économe de marché favorise une croissance importante. Cependant, le système viaire Brazzavillois présente un déséquilibre au niveau de son système urbain qui réside dans une forte discontinuité du réseau. Avec l’accroissement de la population ,le réseau urbain de transport préexistant datant de la colonisation a explosé. La route menant au Djoué, était le principal axe de communication à l’échelle de la ville, véritable paradoxe, car elle isolait plus qu’elle ne reliait les quartiers au centre. Certains quartiers ont une trame régulière, comme Makéléké, Bacongo, Poto et Moungali qui sont bien intégrés dans l’ensemble de la ville , et accessibles par des voies goudronnées, mais ce sont des cas uniques pour des quartiers populaires, l’ensemble de la ville étendue et ses nouveaux quartiers notamment au nord, situées sur les collines sont forment un ensemble plus éclaté et plus enclavés. De même Talangai sur la rive gauche de la rivière Tsiémé, Kinsoundi et Massina sur la rive droite de la rivière Mfilou sont à une distance désormais considérable du centre ville.

Ravin Ravin

Carte de l’étalement de trame urbaine et du tracé viaire de Brazzaville

CENTRALITE ET TEMPORALITES

Station de Bus, Brazzaville, (2010) Auteur : James hopkirk Source : https://www.behance.net/gallery/3399637/The-Congos-2010

(2014) Auteur : Valérie Mavoungou

A Brazzaville les chauffeurs de bus et minibus, appartenant essentiellement aux particuliers, sectionnent les itinéraires fixés par les autorités municipales. Ces chauffeurs évoquent les embouteillages causés par l’étroitesse des voies de communication. Les taximen quant à eux ont simplement fait passer la course de 700 à 1.000 FCFA. Les équipements publics comme les hôpitaux ou les infrastructure de l’éducation nationale posent un véritable problème de transport car les habitants de périphéries sont obligés de se rendre au centre ville pour y faire leurs courses, se soigner, travailler, s’éduquer. Brazzaville fonctionne comme une capitale avec une dépendance centre/périphérie. Les conséquences sont notamment l’allongement des distances de déplacement et une perte de temps du à : _ Difficultés du trafic _ Engorgement dus à la concentration des activités tertiaires au centre _ Encombrement des axes de circulaire encombrement des axes de circulation de vehicules de toutes sortes et de toutes tailles indiscipline des foules trépidantes aux heures de pointe concurrence entre chauffeurs de foula/foula et taxis cent/cent

MOBILITE URBAINE DURABLE

Ce que nous appelons «la mobilité urbaine durable» est la capacité de se déplacer en ville facilement et elle est la clé d’un bon fonctionnement en ville. Le succès de faire des affaires et la conduite des relations productives dans les villes dépend de systèmes efficaces de transport en commun. C’est pour cela qu’il nous faut penser à des plans de mobilité intégrés dans les plans d’urbanisme d’ensemble pour la ville; inciter les investissements urbain pour réduire la demande de véhicules privés (non accessible pour une majorité) et décourager l’étalement urbain, enfin provoquer la nécessité d’assurer un engagement politique et financier pour l’infrastructure de la trame urbaine y compris des systèmes de grande capacité.

QUELLES SOLUTIONS?

TRANSPORT INFORMEL

L’accroissement de la population locale et l’exode rural a provoqué une explosion de la capacité des infrastructures pré-existante, notamment les sociétés de transport nationales ayant péréclité à cause d’un manque de moyen et d’une mauvaise gestion. Les transports alternatifs ont donc fait apparition. A Brazzaville, les foula-foula mini bus bon marché et les taxis cent-cent forment un réseau de transports informels faisant la liaison avec un grand nombre du territoire urbain. Mais ces solutions alternatives privées engendrent de véritables problèmes. La desserte insuffisante provoque un sectionnement des tronçons beaucoup trop courts qui augmente le coût du transport même, avec un manque de confort, des conditions hygiène insuffisantes etc .... Par ailleurs, les autorités municipales, elles, perdent un revenu non négligeable, avec le non paiement des taxes administratives, le non respect des règles de circulation et d’exploitation , car ce secteur privé n’étant pas organisé palie à la précarité des infrastructures et à l’absence de politique urbaine .

MOBILITE A L ECHELLE REGIONALE : LE FLEUVE

Cet axe de communication structure aussi l’urbanisation car il dessert non seulement la capitale du Congo-Brazzaville, mais également Kinshasa, située sur la rive opposée du fleuve, et qui compte 7,2 millions d’habitants. Avec son port fluvial il représente un atout majeur économique dans la situation géographique de Brazzaville. C’est une porte, une autoroute où la circulation de biens et de personnes qui nourrit à l’économie locale Alors que d’autre villes africaines construisent des routes entre leurs capitales afin de multiplier les échanges et garder leur compétitivité, quel avenir pour cette voie navigable qui donne à Brazzaville let Kinshasa le poids d’une mégapole transfrontalière d’un marché de 12 millions d’habitants.

Nous cherchons tous à traverser urbain espace. Les relations entre les lieux, sont critiques de la facilité et la commodité de pouvoir y accéder. Le développementment d’un système de transport commence par l’organisation de l’espace urbain. L’objectif principal est de réduire la nécessité pour la mobilité en réduisant le nombre de déplacements et la longueur de la distance de voyage. En conséquence, la densité urbaine est optimisée et la fonctionnalité des lieux urbains améliorée. Sur le plan opérationnel, l’amélioration des systèmes de transport viennent des défenseurs de l’innovations d’autres modes de communication, tout en mettant l’accent sur la rationalisation de l’utilisation de l’espace dans ses relations avec les gens. Négliger le lien entre l’utilisation des terres et la mobilité a créer l’étalement urbain en témoigne la plupart des villes d’aujourd’hui. A Brazzaville comme beaucoup d’autres villes africaines, la congestion est devenue une réalité de la vie. Et pourant il existe un immense potentiel pour la révision de l’Afrique dans le domaine des systèmes de transport urbain. Ce sont des opportunités pour le développement ! Des communautés urbaines de pays en développement et aujourd’hui émergeants comme Lagos, Johannesburg et Bogota ont adopté des systèmes de Bus Rapid Transit (BRT), équipements légers sur rail qui répondent à une demande urgente dans des villes où le coût des infrastructures impacte dans l’immobilisme programmatique. Ces initiatives permettent d’améliorer le transport dans la ville, et permettent une compétitivité dans la prestation de services, car une bonne gestion centralisée de ces systèmes de transport sont le moyen même d’engendrer un véritable développement économique . Ce sont en partie des systèmes de partenariat public-privé ou le secteur public est responsable de l’infrastructure du système et la surveillance du système de transport en commun rapide par autobus, tandis que le secteur privé est en charge des opérations et de la maintenance du système.

Carte des principaux réseaux viaires de Brazzaville et Etalement de la ville , ( 2014) Source : Google Earth

Bue en voie propre sur rail , Bus Rapid Transit ( BBRT) , Lagos, Nigéria, Bus en Source

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Station de Bus, Brazzaville, (2010) Auteur : James hopkirk Source : https://www.behance.net/gallery/3399637/The-Congos-2010

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4. ECONOMIE ET DYNAMIQUES URBAINES CROISSANCE ECONOMIQUE RAPIDE INEGALE En raison de leur croissance démographique rapide, les villes africaines sont la clé pour conduire le monde vers une transition des trajectoires de croissance économique. Ces agglomérations peuvent entraîner la transition au développement social, économique, écologique, physique et politique . Cependant, dans un tel contexte, la poussée vers l’industrialisation ne peut pas ignorer le rôle que l’urbanisation doit jouer dans la transformation structurelle. L’exception à cela reste le consommateur urbain qui peut contribuer à la création d’une forte demande intérieure et à son tour stimuler l’économie par la création d’emplois. Actuellement, les villes africaines ne remplissent pas totalement leur développement potentiel, trop souvent souligné par des conflits sociaux dans les zones urbaines. Ces conséquencessont inévitables car elles débouchent de politiques qui inhibent la planification urbaine efficace, l’investissement sociale, et la réglementation. Les capitaux financiers sont certes un moyen de développement mais ils ne règleront pas la question des inégalités, si ces derniers ne sont pas investis dans les infrastructures urbaines créant de la richesse dans les milieux les moins aisés, à commencer par le centre névralgique de toute activité humaine : LES MARCHES. Il existe des dynamiques internes differentes et les quartiers de Brazzaville sont à l’image des moyens financiers de leurs acteurs : 1 Centre ville : lieu de la classe dominante , avec symbolique architecturale expressive , grands immeubles avec services administratifs et sièges de grandes sociétés , grandes boutiques restaurants, bars huppés La monumentalités de ces lieux tient aussi du rêve pour les populations qui les frequentent les traversent mais ne peuvent se les approprier . 2/ Les quartiers residentiels : qui distinguent par leur coherence urbanistique , souvent organisés en litssement, ce sont des les habitants y sont fortement attachés à leur sécurité , murs de clôture, hauteur, présence de vigiles, sonneries, et parfois caméras de surveillance .... il existe une angoisse sécuritaire. 3/ Les quartiers habitations spontanées et populaires : qui abritent des populations vulnérables, avec un sentiment d’abandon. 4/ L’entre deux : entre les deux existent des quartiers moyennement urbanisés dans un grand nombre souvent les premières opérations urbaines ( 70s) ont été crées au profit de fonctionnaires, avec lotissement immobiliers accessibles à une classe moyenne montante à l’époque. Ces quartiers sont marqués par un habitat mixte, avec es lotissement cadastraux en bordure de voie qui coexistent en arrère plan avec d’immenses constructions anarchiques . Ici existe une mixité sociale et des possibilités de multiples logements . Dans ces quartiers comme dans les quartiers spontanés à l’architecture vernaculaire, les devantures des maisons qui bordent les rues principales essaient de recréer des rues, avec des échoppes de commerces, des kiosques, des commerces en tous genre se rapprochant de la rue afin de vendre leurs marchandises.

Brazzaville: marché, République du Congo (Congo - Brazzaville) (4°16’ S - 15°17’ E). Auteur : Yann Arthus Bertand , Source : http://www.yannarthusbertrand2.org/

LES MARCHES : NOEUDS URBAINS DYNAMIQUES

Beach du port Autonome de Brazzaville , 2006 Source: http://congoechos.canalblog.com/

PORT ET TRANSPORT FLUVIAL Le transport fluvial constitue le moyen de communication le plus approprié et le plus intégrateur. Le transport routier demeure le mode de déplacement le plus dominant en Afrique tant à l’intérieur de chaque pays, qu’à l’intérieur des espaces intégrés. Aujourd’hui Le port autonome de Brazzaville a opté pour un projet. Ce projet, concédé dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) , de modernisation des infrastructures et le développement des activités portuaires.. « Le port de Brazzaville n’est pas un port ordinaire. Il est nécessairement soumis à des contraintes naturelles, tenant compte de la navigabilité du fleuve, qui tienne à la sécurité. Il fallait donc concevoir un projet sur mesure pour répondre à ces contraintes particulières.»PDG de NECOTRANS .

Carte postale, Gare de Brazzaville , Années 1930 Source : www.delcampe.f

Gare de Brazzaville, Attente du train en direction de Pointe-Noire ,Source: http://congoechos.canal-

DYNAMIQUES TERRITORIALES

L’axe Brazzaville - Pointe Noire représente des enjeux nationaux et régionaux. Sur le réseau urbain national, on note l’existence de deux grands déséquilibres : un déséquilibre spatial du peuplement et un déséquilibre du réseau urbain inhérent à l’absence d’agglomérations intermédiaires . La forte concentration urbaine dans le quart méridional du territoire où se trouvent plus de la moitié des agglomérations identifiées a pour origine les 500 kilomètres du chemin de fer Congo-Océan achevés en 1934 qui ont eu un effet structurant majeur, avant celui du réseau routier. Les agglomérations de rang 3 et 4 (Dolisie et Nkayi, lieu de la compagnie sucrière SARIS) se sont développées sur cet axe de communication principal. Aujourd’hui les villes sont situées sur la RN1 et ses abords. Le trafic routier tend à s’améliorer dans la partie sud du pays grâce à l’intensification du transport de marchandises vers le port de Pointe-Noire. Cependant l’insuffisance de la capacité de transport de voyageurs et de marchandises par voie ferrée reste un handicap important pour le développement du Congo. En effet, « L’entreprise publique Chemin de fer Congo-Océan (CFCO) offre un service lent, peu fiable et coûteux en raison du mauvais état du matériel roulant et des voies ferrées » (Perspectives Economiques de l’Afrique, 2008).

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Carte postale,Marché Poto Poto , Années 1930 Source : www.delcampe.f

Trois des quatre principaux marchés Brazzavillois se trouvent à l’est . Le marché de Moungali est plutôt spécialisé dans la vente de tissus et vêtements, le marché de poto poto abrite des bazars et de la quincaillerie , quand celui de Ouenzé reste avant tout un marché vivrier. Ce qui caractérise de prime abord les grands marchés des villes d’Afrique noire, c’est leur dimension et la diversité des fonctions qu’ils assurent. Il s’agit d’un marché de détail – voire de micro-détail – et d’un marché de demi-gros, de gros, de stockage et de réexpédition. C’est une véritable « ville dans la ville », avec ses services personnifiés. Les avenues méridiennes abritent des acivités de commerce qui se prolongent. Les mécanismes qui font d’un grand marché un agent, moteur de structuration de la ville relèvent de nombreux facteurs d’ordre spatiaux, commerciaux, institutionnels ou fonctionnels comme les transports. L’ensemble détermine un processus d’autant plus puissant que l’inertie des circuits commerciaux face à des changements imposés de l’extérieur est considérable. Les emprises effectives de ces zones commerciales sont d’ailleurs difficiles à déterminer, dans la mesure où le processus d’extension s’effectue souvent de façon permanente selon une dynamique qui demanderait à être suivie presque mois par mois… Schématiquement, on peut dire que le processus d’extension des marchés africains est le résultat de deux phénomènes: l’occupation du domaine public et la transformation du tissu urbain de propriété privée. L’existence de ces gigantesques zones commerciales se traduit en général par une forte polarisation des réseaux commerciaux qui induit de nombreux effets négatifs, en premier lieu sur le fonctionnement interne des marchés centraux, de plus en plus problématique,mais aussi sur le fonctionnement de l’agglomération. Les marchés secondaires se caractérisent par le sous-équipement voire l’absence pure et simple de tout équipement –, le manque de services et d’entretien, des conditions physiques très dégradées. Ce processus précipite le déclin des autres marchés, dont le niveau de recettes est tellement faible qu’ils ne peuvent pratiquement faire l’objet d’aucun investissement. Au total, cette organisation des circuits commerciaux, d’une part, les dysfonctionnements qui caractérisent le fonctionnement des marchés centraux, d’autre part, engendrent des coûts collectifs importants, spécialement en matière de transports. La saine gestion des marchés et l’amélioration de leur rendement, considérés dans le contexte des dynamiques urbaines évoqués, recouvrent d’ enjeux d’ordre économique plutôt que strictement financier. Une gestion préoccupée trop exclusivement de rendement à l’intérieur du périmètre où elle s’exerce rejette les dysfonctionnements à l’extérieur, optimisant ainsi ses gains tandis que les coûts collectifs sont supportés par la ville. Mais, à terme, le rendement de l’équipement lui-même aura à pâtir d’une conception aussi étroite de la gestion. L’état d’esprit des opérateurs, leur volonté et leur possibilité d’investir, la représentation des usagers et le choix du mode d’exploitation le mieux adapté au contexte comptent certainement parmi les déterminants essentiels d’une saine gestion des marchés. On pourrait dire que la bonne gouvernance s’évalue plus à la lumière de la capacité de la maîtrise d’ouvrage municipale, qui doit mettre en oeuvre les dispositions nécessaires au fonctionnement de l’équipement considéré non pas comme une entité isolée, mais inscrit physiquement, socialement et économiquement dans le fonctionnement de l’agglomération. En rapport avec les grands travaux d’assainissement, d’aménagement et d’équipement exécutés à Brazzaville, l’Etat congolais a prévu la construction de cinq marchés modernes. Le premier sur le site actuel du marché Total de Bacongo. Le deuxième à l’endroit abritant aujourd’hui le marché de Poto-poto II, dit marché de Moungali. A Talangaï, un nouveau marché sera construit. Le quatrième est le marché moderne de vente des objets d’art sur le terrain actuel du marché du plateau au centre ville. Enfin le cinquième se construit déjà dans l’arrondissement 7 Mfilou, au quartier Kombo.

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BRAZZAVILLE

100 ANS d’Urbanisation

5 ARCHITECTURE ARCHITECTURE VERNACULAIRE TELLURIQUE

ARCHITECTURE COLONIALE

Traditionnellement les maisons Bantus étaient fabriquées en poto-poto (Mélange de terre et de sable ) et les pans de toits en Kunza combinaison de matériaux systématiquement dominante. Le savoir vernaculaire voulait que l’on construise sur une place surélevée, une colline, en enfonçant le poteaux pour combler avec de la terre , afin d’être au dessus du niveau de l’eau. ( aujourd’hui oublié ...) Dans certains cas les habitants construisaient des maisons sur pilotis au lieu de terrassement.( type de constructions de campements de pêcheurs). Ce savoir faire traditionnel intégrait déjà une connaissance d’un milieu naturel hostile ( Fortes précipitations , crues , éboulements ... )

Après une première période de mimétisme architecturale européenne, de nombreux architectes de renom ont participé à la reflexion sur la construction en milieu tropical. C’est alors que la période coloniale a pu donner lieu à un nombre important de constructions architecturales qualitatives et remarquables. La petite maison tropicale de Brazzaville (140 m2) qui gît désormais à Londres à côté de la Tate Modern en est le pafait exemple. C’est avec cette approche visionnaire de l’architecture que Jean Prouvé a entrepris, à partir des années 30, son travail d’industrialisation des objets de l’habitat, des meubles à des projets de maison résidentiels et d’immeubles institutionnels. Pour ces maisons Tropicales, conçues pour des températures africaines, Prouvé choisi une structure en acier et un habillage en aluminium. Ce type de construction légère était très en avance sur son temps, d’autant plus qu’il intégrait déjà une problématique de construction durable comme nous dirions aujourd’hui. Le toit et les murs étaient équipé d’un système de ventilation pour contrer les chaleurs extrêmes. La maison comportait également des haut-vent réglables en aluminium autour de la véranda, ce qui permettait à la fois de réfracter le soleil et de créer une façade extérieure. La véritable enveloppe de la maison était réellement sa peau intérieure composée de panneaux fixes et coulissants. La synthèse entre le savoir faire vernaculaire et la technologie venant des pays développés peut donner lieu à de véritables innpvations !

Groupement de villages , Source : Habitat traditionnel en République populaire du Congo par l’institut scandinave d’études africaines, Uppsala, Suède 1972

Charpente et couverture , Source : Habitat traditionnel en République populaire du Congo par l’institut scandinave d’études africaines, Uppsala, Suède 1972

La maison tropicale conçue par les Ateliers Jean Prouvé, avec protection contre le rayonnement du soleil , brise-soleil, et toiture naturellement ventilée (1946)

Carte postale, Mairie de Brazzaville, Début du 20ème siècle, Source : www.delcampe.f

Basilique Saint Anne , 1936, Auteur : Roger Lelièvre, dit Erell

CONSTRUIRE EN MILIEU TROPICAL

Les climats tropicaux impliquent des conditions climatiques contraignant le monde de la construction. Entre température moyenne élevée et fortes sécheresses, l’enjeu principal du bâtiment durable consiste à éviter la surchauffe des constructions sous le soleil tropical pour limiter voire supprimer le besoin de climatiseurs et donc de consommation d’énergie. Dans ces régions, aux températures élevées et sujettes à des précipitations ponctuelles intenses, le mode de construction repose sur des principesde protection : pluie, chaleur... . L’objectif commun visé étant de limiter les apports solaires directs. Comme partout ailleurs, l’aspect carbone est à prendre en compte, ainsi que la quantité et la provenance des matériaux utilisés. La santé, le bien-être des occupants et l’esthétique et les coûts de construction bas sont aussi d’importants enjeux que le bâtiment « durable » doit relever pour se rendre intéressant aux yeux des constructeurs et utilisateurs. Pour construire en milieu tropical, même s’il existe des microclimats, des cultures différentes qui demandent une attention particulière et des techniques singulières, certains principes sont communs : - Limiter les apports solaires directs (orientation de la construction EstOuest, limitation des ouvertures sur les façades Est et Ouest qui sont les plus exposées à l’ensoleillement direct, utilisation de brise-soleil et avancées de toit pour protéger les vitrages du soleil, peindre les murs en blancs pour que l’énergie de l’ensoleillement soit reflétée et non absorbée par la construction, etc.) : - Eclairer naturellement (grands vitrages toujours à l’ombre, puits de lumière protégés et également espaces intérieurs toujours en pénombre pour reposer l’oeil de l’intensité lumineuse des tropiques) ; - Construire avec une architecture légère et non inertielle (structure légère qui puisse vite être déchargée thermiquement par la ventilation naturelle). La végétation à proximité de la construction lui fait de l’ombrage, tout en conservant la fraicheur du sol ce qui limite les montées en température des environs du bâtiment et donc du bâtiment lui même. Les plantes retiennent également les poussières purifiant ainsi l’air extérieur qui s’engouffre dans les systèmes de ventilation naturelle.

Habitation en Poto-poto, Source : Habitat traditionnel en République populaire du Congo par l’institut scandinave d’ettudes africaines, Uppsala, Suède 1972

Habitation en Poto-poto, Source Habitat traditionnel en République populaire du Congo par l’Institut scandinave d’Etudes africaines, Uppsala, Suède 1972

Dispositifs d’aération naturelle, en climat tropical

«L’immeuble rouge», l’autre Cité radieuse de Brazzaville | Jeuneafrique.com , Photographe : Philippe Guionie

LOGEMENTS POUR TOUS Le 20ème siècle a vu naître une architecture révolutionnaire, celle du logement pour une classe ouvrière et moyenne émergeante. Avant cela et ce à peu près partout dans le monde, il n’existait que l’architecture du prince, à savoir, des commandes prestigieuses, pour des habitants aussi prestigieux que leurs habitations. Les révolutions intelectuelles ont fait naître une profession nouvelle : l’architecte urbaniste, le planificateur. La discipline architecturale a commencé à s’intéresser à la question sociale, tout d’abord par le biais d’utopies, mais très vite elle a utilisé le développement économique de l’ascension capitaliste générée par la ville elle même, afin de construire des logements servant le collectif. L’industrialisation permet de lever les fonds pour des projets servant le public mais sans apport intelectuel, et une reflexion rien ne se fait. Lorsque la ville est privée, et qu’elle se cronstruit par elle même, elle crée un environnement inégale, et des poches d’habitations précaires de plus en plus nombreux, constituant de véritables bombes à retardement sociales. Brazzaville abrite en son sein des bidonvilles situés aux confins de la périphérie, mais aussi au sein de zones urbaines dangereuses comme les ravins , les lits des rivières ... La ville durable se doit de créer des habitations bons marché, afin d’y loger sa main d’oeuvre toujours grandissante. Les modèles de partenariats sont diverses et variés ( public, public-privé), du moment où les conditions de vie des citadins sont améliorées.

Quartier populaire, habitat précaire, ( 2009 ), Auteur Valérie Mavoungou

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Plan d’implantation d’un familiale, Source : Habitat traditionnel en République populaire du Congo par l’institut scandinave d’etudes africaines, Uppsala, Suède 1972

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BRAZZAVILLE

6 100 ANS d’Urbanisation

6. QU’EST CE QUE LE PROJET URBAIN ? TISSU URBAIN DE BRAZZAVILLE Le plan de l’actuelle ville est caractérisé par son passé colonial et par l’absence de planification urbaine. Nous avons un centre ville, ancien quartier européen, qui concentre l’essentiel des services et des équipements de base et des quartiers périphériques, ancien quartiers indigènes sortes de cités dortoirs, à partir desquels s’est étendu la ville. Base fonctionnelle de la ville : En 1964, 53% du sol urbain avait une fonction résidentielle, en 1978 cette proportion passe à 70%. On peut considérer qu’avec l’énorme étalement de la ville à partir des quartiers périphériques, que l’occupation du sol de Brazzaville est à 80 à 90% résidentielle. La part occupée par les services collectifs (voie de circulation, école, hôpitaux, marchée, servitude de passage de réseaux, etc.) était de 10% en 1974. Elle est réduite, aujourd’hui, à une portion négligeable sachant que des quartiers entiers sont dépourvus de services et d’équipements de bases. L’habitat : L’habitat à Brazzaville est majoritairement auto construit. En dehors de rare programme de logements sociaux lancés avant et après les indépendances et quelques immeubles collectifs hérités de la période coloniale ou construits après les indépendances, l’habitat a été façonné par les populations elles mêmes. Dans les quartiers centraux ou péricentraux où la densité est très importante, les parcelles avec une maison et le jardin ne sont plus qu’un vieux souvenir. Il y a plusieurs constructions de fortunes qui occupent l’espace en guise de logement qui sont de plus en plus rare. Les construction en hauteur, plus cher à construire et à entretenir ne sont pas courant et paraissent comme des points singuliers dans un paysage constitué majoritairement de pavillon ou de maison de plein pied.

Vue satellite de Brazzaville , ( 2014) Source : Google Earth

TRANSITION URBAINE : BRAZZAVILLE DEMAIN

Le boom démographique qu’a connu la ville a engendré un « étalement » du territoire urbain sans précédent. De 1960 à 1988, la population de la ville est passée de 100 000 à plus de 600 000 habitants , puis plus de 1 million en 2010. Dans le même temps sa superficie s’est accrue de 1800 à plus de 12 000 hectares. Cette explosion urbaine s’est faite au détriment des villages environnants et sans que les équipements et les services indispensables aux activités urbaines ne suivent. A la recherche des terrains à bâtir bon marché L’insuffisance de la production de logement, les loyers élevés, la saturation des anciens quartiers, la spéculation foncière, l’attachement à la terre et le désir de chaque congolais de devenir propriétaire d’un terrain, etc. sont autant de raisons qui ont favorisé le développement spaciale de la ville. A la sortie des indépendances, Brazzaville c’était le centre ville, les quartiers historiques de Bacongo et Poto Poto, la zone industrielle de Mpila. Aujourd’hui la ville s’étend dans la zone sud au delà du Djoué et de l’académie militaire dans la partie nord. Les populations sont prêtes à aller de plus loin pour trouver des terrains bon marché à bâtir. L’absence de maitrise de la croissance de la ville : Le développement des quartiers péripheriques est l’œuvre des propriétaires fonciers coutumiers par le biais de lotissements successifs non viabilisés et en déhors de tout contrôle de l’Etat et des collectivités locales : _ Absence de planification des équipements et services de base : l’aménagement des voies de dessertes, des réseaux d’assainissement, des réseaux de distribution d’eau et d’électricité, la construction d’écoles, d’hôpitaux ou de marchés nécessite des investissements importants que seul l’Etat peut assumer. Le fait que ce dernier ait été absent du processus de développement, des ces quartiers s’est traduit par l’absence des infrastructures et de service de base. _ Occupation des zones non constructibles : Sans aucune connaissance technique et sans le contrôle des pouvoirs publics, les lotissements anarchiques sont construits sur des terrains non constructibles ou qui demandent des préconisations particulières et sur des terrains à fortes pentes. En effet, le sol en périphérie est constitué de sables friables réposant sur du grés. La végétation qui assurait sa stabilité a été progressivement remplacée par des habitations et des voies de circulation et les toitures des maisons sont de véritables recevoirs qui deversent ensuite des quantités d’eau importantes. Comme aucune technique de drainage des eaux n’est mis en œuvre gérer pour gerer les eaux de ruissellements, les habitations sont soumis à des glissement de terrains et à des éboulements. Conséquence de l’urbanisation non maitrisée _ Prépondérance de l’économie informelle et insecurité foncière: L’absence d’équipements et de services dans les quartiers périphériques et le fait qu’ils constituent des quartiers dortoirs ne sont pas favorables aux investissements et à l’installation des entreprises et donc, à la création d’emploi. L’essentiel des activités économiques et des emplois sont informels.

Réformer l’urbanisation des villes africaines et concilier les differentes perceptions de l’espace dans un vaste projet de developpement urbain accordant la priorité aux quartiers dans lesquels vivents les populations les plus defavorisées par l’apport d’équipements minimum et d’infrastructures nécessaires doit conjuguer volonté politique, ouverture de l’espace public , bonne gouvernance, et implication active de la société civile contre la dégradation de l’environnement socio-urbain. Les premières éxigences étant les besoins immédiats de santé d’éducation, de mobilité, dispositifs incontrounables à l’émulsion d’une économie locale, doivent être mis en place par des expertises techniques de spécialistes de la ville ( aménageurs, ingénieurs, architectes ) , sans oublier les compétences de géographes, sociologues ainsi que l’implication d’acteurs faiseurs de ville au quotidien afin de comprendre les processus de developpement . Brazzaville concentre l’ensemble des activités économiques, sociales et politique du pays. Les programmes d’ajustement structurel ont poussé l’Etat a se désengager de l’arrière pays, l’économie de rente étant basée sur la production pétrolière a écrasé les activités agricoles qui se pratiquaient en zone rurale et les différents crises armées qu’a connu notre pays ont encore plus asséché les compagnes congolaises. Tout cela a pour conséquence l’augmentation de la population et l’étalement de la ville. Une politique de développement du territoire : pour fixer les populations dans les zones rurales et inciter une partie de la population urbaine à y retourner, une politique de développement du territoire doit être mise en œuvre. Les 4 fonctions de l’urbanisme sont : travailler, se loger, se divertir et se déplacer. Le développement de l’hinterland doit créer des emplois, des logements, des divertissements et des systèmes de transports pour fixer sa population et espérer attirer les populations urbaines. Depuis plus de dix ans, le gouvernement congolais s’est engagé dans les processus de municipalisation accélérée qui dure deux ans. Le chef lieu du département qui est choisi pour y organiser les festivités de la fête nationale, bénéficie d’investissement dans les équipements de bases (routes, bâtiments administratives, hôpitaux, école, marché, etc.). Force est de constater que, même-si l’idée est bonne, les processus de municipalisation accélérée tels qu’ils sont pratiqués aujourd’hui ne sont pas de nature à fixer les populations et encore moins a favorisé le déplacement des populations. A titre d’exemple, la municipalisation de la ville de Kinkala, chef lieu du département du Pool et situé à 80 km de Brazzaville, qui a mobilisé 500 milliards de FCFA n’a pas enrayé l’exode rural des populations du Pool et a encore moins attiré les populations de Brazzaville. Pour les démarches administratives les plus importantes, pour poursuivre des études, trouver un emploi, se soigner, etc. les populations de Kinkala sont encore obligées de se rabattre vers Brazzaville. Il s’agit de s’inscrire dans des processus de développement du territoire plus long , comme cela a été fait dans les pays du nord dans le cadre de politiques d’aménagement du territoire. Il faut transférer certaines activités économiques, sociales et culturelles vers l’intérieur du pays. Un des contingents alimentant l’exode vers Brazzaville est la population universitaire. Un jeune congolais qui veut poursuivre des études supérieures et universitaires n’a pas d’autres choix que de s’installer à Brazzaville où se situe la seule université de notre pays. Le gouvernement a choisi de construire la seconde université également à Kintélé en périphérie de Brazzaville. Cependant le gouvernement prévoit de développer des Zones Economiques Spéciales en dehors de deux principaux centres urbains. D’autres activités autour du tourisme dans les parcs protégés peuvent être développées à l’intérieur du pays pour attirer une partie de la population urbaine. Devant toutes ses volontés de développement reste le principe d’un schéma directeur. En effet, sans prospective une ville ne peut anticiper son futur. Toute ville compétitive et prête à amorcer les challenges du 21 ème siècle qui verra le continent Africain se développer et devenir le coeur démographique mondial devra se doter d’une cellule de réflexion qui organisera la fabrication de la ville. Car sans gouvernance forte et engagée la ville se fera seule et par des capitaux privés qui créeront d’avantage de disparités économiques et sociales , transformant le futur d’une ville aux potentiels infinis en un enfer urbain, où la violence sera monnaie courante, comme cela est déjà le cas dans de nombreuses métropoles africaines. Or le dernier Schéma directeur de la ville date de 1978 ! La ville est notre «maison», que voulons nous pour notre futur ? Où voulons habiter, vivre, nous éduquer, nous soigner , nous élever ? Soyons des acteurs urbains !

Schéma directeur de Brazzaville , (1978) Auteur Mission d’urbanisme et d’Habitat du Congo Principes de développement

Schéma directeur de Brazzaville , (1978) Auteur Mission d’urbanisme et d’Habitat du Congo Zones d’extention possibles

ETALEMENT ET CONSEQUENCES : RESUMÉ Brazzaville rencontre un certain nombre de difficultés du à son urbanisation rapide : - Un habitat auto construit : Le secteur de l’immobilier n’a jamais décollé. Les programmes de logements sociaux lancés avant et après les indépendances n’ont pas répondu à la demande de logement massive. Le citoyen est généralement abandonné à lui même pour trouver des solutions au logement. Conséquence, 80% de l’habitat est auto-construit, c’est à dire que ce sont les populations qui sont à l’initiative et qui financent la construction de leur logement et des logements qui sont mis en location. Cet état de fait, n’a jamais favorisé la construction et le développement de logements collectifs bon marché susceptible de répondre à la forte demande sans que cela ne consomme trop d’espace. En effet, construire en hauteur demande des investissements et des coûts d’entretien qu’un système informel ne peut pas assumer. Etalement de la ville : C’est la conséquence de l’explosion démographique, de l’insuffisance de la production de logement collectifs, les loyers élevés, la saturation des quartiers centraux et péricentraux, la spéculation foncière, l’attachement à la terre et le désir de chaque congolais de devenir propriétaire d’un terrain sont autant de raisons qui ont favorisé le développement spaciale de la ville. A la sortie des indépendances, Brazzaville c’était le centre ville, les quartiers historiques de Bacongo et Poto Poto. Aujourd’hui la ville s’étend dans la zone sud au delà du Djoué jusqu’à Ngangalingol, qui était encore un village suburbain il y a quelques années et va jusqu’à Kintélé dans la zone nord et de l’académie militaire. Les populations sont prêtes à aller de plus loin pour trouver des terrains à bâtir bon marché. L’étalement de la ville se fait parallèlement à celle de la population. Lente jusqu’en 1974, elle suit une tendance ascendante au rythme annuel de 196 hectares entre 1950 et 1974, entre 1974 et 1984, et 683 hectares, entre 1984 et 2007. A ce rythme, Brazzaville atteindra 39 000 hectares en 2050. L’impact de l’étalement urbain sur les conditions de vie des populations : les services et les équipements de bases ne suivent pas le développement de la ville, (l’administration, les hôpitaux, les écoles, les marchés, etc), les activités économiques et culturelles sont peu développées, et les emplois restent concentrés au centre historique de la ville ; l’abence de planification globale notamment de drainage et de gestion deseaux de ruissellements met en danger de habitations soumises à des glissement de terrains et à des éboulements.

Schéma directeur de Brazzaville , (1978) Auteur Mission d’urbanisme et d’Habitat du Congo Zones d’extention tendentielles

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ETALEMENT URBAIN DE 1960 À 2000

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