JOURNAL | NEWSPAPER VOL. 52 / N° 02 • Août | August 2023 No convention : 40012192 ET AUSSI | AND ALSO Les vétérans de la Guerre de Corée • La Cellule d’entraînement et d’appui au combat • 24 h au Camp des Cadet Korean War veterans • The Combat Training and Support Unit • 24 hours at Cadet Camp
Photo Olivier Lavigne-Ortiz
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UN ÉTÉ À LA CITADELLE A SUMMER AT THE CITADEL
P.3
Éditorial | Editorial
P. 4-5
Un été à la Citadelle
A summer at the Citadel
P. 6
Un concert pour accrocher les jeunes !
A concert to captivate young people!
Entretien avec le caporal
Tommy Tremblay-Perreault
Interview with Corporal
Tommy Tremblay-Perreault
P. 7
Des instructeurs chevronnés et passionnés
Experienced and passionate instructors
P. 8-9
Les vétérans de la Guerre de Corée distingués
Korean War veterans honored
Portrait de trois vétérans
Portrait of three veterans
P. 10-11
24h au Camp des cadets
24 hours at Cadet Camp
P.12
MATÉRIEL | MATERIAL
La grande tenue régimentaire du Royal 22e Régiment
The Royal 22e Régiment's regimental uniform
P.13 OP UNIFIER OP UNIFIER
P.14
La Citadelle vue par… Pierre-Luc Berthiaume
The Citadel seen by… Pierre-Luc Berthiaume
P.15
C'est quoi… Le Musée Royal 22e Régiment
What's this… The Royal 22e Régiment Museum
Le 430 ETAH en démonstration lors du
Grand Prix de NASCAR
430 Tac Hel Sqn demonstrates at NASCAR Grand Prix
Le 6 août dernier, deux hélicoptères du 430ᵉ Escadron tactique d'hélicoptères (430 ETAH) ont procédé à un vol de formation de parade au-dessus du circuit de course de Trois-Rivières lors du Grand Prix de NASCAR. Soulignant la dernière course de la fin de semaine, les deux hélicoptères en ont mis plein la vue aux spectateurs présents sur place. Plusieurs milliers à s’être déplacés pour l’événement, ceux-ci ont eu droit à un réel spectacle. En adoptant une formation serrée, précise et stable, les Faucons ont su mettre la table pour le reste de la journée, qui s’avéra sensationnelle.
Ce genre d’événement représente un grand défi sur les volets de la logistique et de la planification, tant au sol que dans les airs. La préparation se doit d’être parfaite afin de répondre à toutes situations qui se présentent aux membres de l’équipage. C’est une parfaite opportunité pour les membres du 430 ETAH de perfectionner leurs habilités en vol ainsi que de démontrer à la population les capacités de l’Aviation Royale Canadienne. De ce fait même, l’unité d’hélicoptères tactiques accroit sa visibilité et présence au sein des Canadiens et Canadiennes. RDS et TSN, deux réseaux de sports canadiens, ont su capturer le moment pour les auditeurs à la maison, qui ont ainsi pu profiter du spectacle.
On August 6, two helicopters from 430 Tactical Helicopter Squadron (430 Tac Hel Sqn) conducted a parade formation flight over the Trois-Rivières racing circuit
during the NASCAR Grand Prix. Highlighting the last race of the weekend, the two helicopters dazzled the spectators on site. Several thousand to have moved for the event, they were treated to a real spectacle. By adopting a tight, precise and stable formation, the Falcons were able to set the stage for the rest of the day, which turned out to be sensational.
This type of event represents a great challenge in terms of logistics and planning, both on the ground and in the air. The preparation must be perfect in order to respond to all situations that arise for the crew members. It is a perfect opportunity for the members of 430 Tac Hel Sqn to perfect their flying skills as well as to demonstrate to the population the capabilities of the Royal Canadian Air Force. As a result, the tactical helicopter unit increases its visibility and presence among Canadians. RDS and TSN, two Canadian sports networks, were able to capture the moment for listeners at home, who were able to enjoy the show.
les frais de transport et de préparation et un réservoir plein de carburant. Le concessionnaire peut vendre à prix moindre. Les stocks sont limités, le concessionnaire pourrait devoir commander le véhicule. L’offre ne peut être transférée ni cédée. Aucun échange de véhicule requis. Visitez www. hyundaicanada.comouunconcessionnairepourtouslesdétails. La garantie globale limitée de Hyundai couvre la plupart des pièces du véhicule contre les défauts de fabrication, sous réserve du respect des conditions normales d’utilisation et d’entretien. Lesnoms,logos,noms de produits, noms des caractéristiques, images et slogans Hyundai sont des marques de commerce appartenant à (ou utilisées sous licence par) Hyundai Auto Canada Corp. Toutes les autres marques et appellations commerciales sont la propriété de leurs détenteurs
AOÛT | AUGUST 2023 • ADSUM 2 SOMMAIRE | SUMMARY Suivez-nous sur nos médias sociaux Follow us on our social media journaladsum journal_adsum_newspaper journaladsum.com
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L'activité reprend sur la Base Valcartier
Mois d’août! Généralement un des mois les plus calmes de l’année. Qui dit moins d’opérations, dit moins de mouvements, donc moins d’informations et de nouvelles à transmettre et relayer. J’en profite donc pour faire un petit retour ... en arrière!
PIERRE DETRAZ
Gestionnaire supérieur adjoint PSP Valcartier
Administration / Communication / Finances
Il y a environ deux ans, j’ai souhaité regrouper deux ‘‘services’’ de PSP Valcartier et ce pour différentes raisons : en particulier celles découlant des 3 E. Économie, efficience et efficacité. Il fallait d’évidence, regrouper les deux services de communication, les services intégrés et l’Adsum. Le journal avait besoin, disons, de se renouveler. Mais je me suis fixé trois objectifs.
Premièrement, répondre aux exigences légales, rapidement, en publiant un journal entièrement bilingue. Deuxièmement, réduire le plus possible les espaces publicitaires afin de libérer de l’espace pour laisser place à de vrais articles de fond. Troisièmement, changer la présentation, les moyens de distribution, de divulgation et surtout le contenu, dans le seul but de faire renaître auprès des militaires l’intérêt envers le journal qui leur appartient.
Pour remplir ces trois objectifs, il fallait une équipe dévouée, motivée, impliquée et proactive. Je pense que ses qualités ont été reconnues à très juste titre le 19 avril lors de la remise du Trophée du gestionnaire PSP.
Deux fois que, depuis le début de cet éditorial, j’écris les trois lettres ‘‘PSP’’. Je vais le faire une troisième fois. Vous avez eu l’occasion de découvrir, dans l’édition du mois de juin, l’organigramme de PSP Valcartier. Il vous
a permis de prendre en compte la diversité des programmes offerts, mais aussi et surtout que nous sommes également une sous unité du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada / Service des opérations et que donc nous considérons que, à plus forte raison, nous nous devons d’être impliqués et à votre service, à part entière.
Oui l’Adsum est géré et administré par des personnels des fonds non publics, mais il est avant tout un journal ‘‘militaire’’, destiné aux militaires et à la communauté.
En règle générale, l’éditorial introduit le contenu du journal. J’ai décidé de renverser la règle. Mais selon moi, on ne voit pas où l’on va ou tout au moins les changements de directions, si l’on ne sait pas d’où l’on vient. Bonne lecture.
Activity resumes at Base Valcartier
August! Usually one of the quietest months of the year. Who says fewer operations, says fewer movements, so less information and news to transmit and relay. So I take this opportunity to do a little backtracking!
PIERRE DETRAZ
Deputy Senior Manager PSP Valcartier Administration / Communication / Finance
About two years ago, I wanted to combine two “services” from PSP Valcartier for different reasons; in particular those stemming from the 3 Es. Economy, efficiency and effectiveness. Obviously, it was necessary to combine the two communication services, the integrated services and the Adsum. The newspaper needed, let's say, to renew itself. But I set myself three goals.
First, to meet legal requirements, quickly, by publishing a fully bilingual newspaper. Second, reduce ad space as much as possible to free up space for real feature stories. Third, change the presentation, the means of distribution, of disclosure and above all the content, with the sole aim of reviving among the military the interest in the newspaper which belongs to them.
To fulfill these three objectives, a dedicated, motivated, involved and proactive team was needed. I think his qualities were very rightly recognized on April 19 when the PSP Manager Trophy was awarded.
Twice, since the beginning of this editorial, I write the three letters “PSP”. I will do it a third time. You had the opportunity to discover in the June edition, the organization chart of PSP Valcartier. It allowed you to take
into account the diversity of the programs offered, but also and above all that we are also a subunit of the 2nd Canadian Division Support Group / Operations Service and that therefore we consider that, all the more reason, we must be fully involved and at your service.
Yes, the Adsum is managed and administered by staff from nonpublic funds, but it is above all a “military” newspaper, intended for the military and the community…
As a rule, the editorial introduces the content of the newspaper. I decided to overturn the rule. But in my opinion, we do not see where we are going or at least the changes of direction, if we do not know where we come from.
Good reading.
Ces militaires du 5e Régiment du génie de combat participent à un entraînement sur la piste de franchissement d’obstacle en prévision de la compétition PFO, qui se déroulera le 13 septembre prochain, à la Base Valcartier.
These soldiers from the 5 Combat Engineer Regiment are taking part in training on the obstacle course in anticipation of the PFO competition, which will take place on September 13, at Base Valcartier.
L’Antirouille Krown – Fier d’être utilisé depuis plus de 20 ans par les Forces armées canadiennes
ADSUM • AOÛT | AUGUST 2023 2023 3 ÉDITORIAL | EDITORIAL
Photo : Cpl Kelly-Ann Lepage
UN ÉTÉ À LA CITADELLE
La Citadelle est un joyau du Vieux-Québec. Enchassée entre le fleuve et la vieille ville, ce bâtiment, dont la construction a débuté à la fin du 17e siècle, est un lieu incontournable de la Capitale-Nationale. On y retrouve une garnison militaire active, quartier-général du Royal 22e Régiment, ainsi qu’un musée, celui du Régiment. Ce site historique national offre des visites guidées tout au long de l’année, même si la période estivale est la plus achalandée ! L’Adsum s’est rendu sur place pour y passer une journée !
Ce mardi de juillet, lorsque le journaliste de l’Adsum se rend à la Citadelle, le temps est pluvieux. Pourtant, sur le chemin et au niveau de l’entrée principale, de nombreux touristes sont présents. Ils s’arrêtent presque tous devant les gardes postés à la Porte Dalhousie : avec leurs grandes tenues régimentaires, ces sentinelles appartiennent au 2e Bataillon du Royal 22e Régiment et font forte impression. Et c’est la première spécificité de la Citadelle de Québec : c’est une garnison militaire active, un site patrimonial national exceptionnel composé de plusieurs bâtiments historique, dont le Musée dédié au patrimoine culturel du Régiment.
La Citadelle et le Musée sont ouverts à l’année, même si un pic estival se fait sentir, entre juin et août, durant la haute saison. S’il s’agit majoritairement de touristes internationaux (notamment des Américains, Européens et Mexicains), de nombreux touristes viennent d’autres provinces au Canada, ou même du Québec.
Dès 9 h 00, l’ouverture officielle de la Porte Dalhousie marque le début de la journée. Pendant que les sentinelles s’installent, les visites guidées débutent : toutes les 30 minutes, voire même aux 15 minutes, des visites se tiennent avec un guide, en français et en anglais.
À 10 h 00, la Musique du Royal 22e Régiment débute sa session, devant un public conquis par des titres éclectiques : si les soldats jouent de la musique militaire, d’autres titres sont bien plus récents, entre Bon Jovi et Game of Thrones !
Toute la journée, les visiteurs vont se presser à la Citadelle : en moyenne, plus de 1000 visiteurs viennent visiter le lieu et le Musée durant l’été. Des chiffres impressionnants qui en font le musée le plus fréquenté de Québec, malgré une perte de visiteurs liée à la pandémie de COVID19 et dont le Musée commence tout juste à sortir.
Pour l’année d’ailleurs, les prévisions montrent une évolution, avec près de 140 000 visiteurs attendus (contre 160 000 en 2019). Mais l’équipe du musée, menée par son directeur PierreLuc Berthiaume, est confiante et dans une très bonne dynamique.
Dehors, les visiteurs se pressent pour apercevoir Batisse, le bouc régimentaire du Royal 22e Régiment. Tout le monde veut se faire prendre en photo avec lui, et son chevriermajor. Les gens font même la file, pendant que d’autres déambulent à l’extérieur ou dans le Musée, guidés par la quarantaine de guides qui ont été recrutés pour la saison. Dans l’ensemble, ce sont de jeunes étudiantes et étudiants, au bac ou à la maîtrise. De véritables passionnés qui partagent leur amour de l’histoire avec le public : il faut prévoir 1 h 30 sur place, entre la visite guidée d’une heure, la musique régimentaire ou encore la visite intérieure et extérieure.
Cette année, la Musique du Royal 22e Régiment est mise à l'honneur à la Citadelle. This year, the Royal 22e Régiment Band is honored at the Citadel.
Il est 12 h 00 lorsqu’éclate un coup de tonnerre : comme chaque jour, un canon d’artillerie vient surprendre les visiteurs, qui ne s’attendaient pas à cela, même ceux à l’intérieur de l’ancienne poudrière française! Il faut dire que ces derniers ont de quoi s’occuper : audelà des collections, l’exposition permanente inédite, intitulée "Garder sa poudre au sec", est passionnante. On y apprend tout ce qu’il faut savoir sur la poudre noire, sur l'aspect défensif de la Citadelle, sur les canons et leur utilisation. Les curieux peuvent admirer une impressionnante collection d'armes à feu ainsi … que des boulets d’époque ! Plusieurs dioramas reconstituent les différentes batailles historiques, dont le siège de Québec de 1690 et la bataille des Plaines d'Abraham de 1759.
Pour l’équipe du Musée, il apparaît important de continuer à bonifier l’expérience du visiteur. Lorsque notre journaliste est présent, un vétéran du Régiment déambule dans le musée, pour échanger avec le public sur la réalité de la vie militaire et sur son histoire. À d’autres occasions, une programmation culturelle prend la suite, comme à Halloween ou dans les semaines de relâches, avec la tenue d’activités spécifiques, comme des visites nocturnes avec des personnages costumés d’époque!
17 h 00 amène la dernière visite : pendant 60 minutes, les visiteurs vont pouvoir en apprendre davantage sur ce patrimoine exceptionnel. Sur la forteresse, la vie quotidienne d’époque, ou encore sur le Régiment et la ville de Québec, juste en contrebas ! Les portes de la Citadelle ferment finalement à 18h, rendant aux seuls militaires ce lieu incroyable. Les visiteurs repartent avec des souvenirs plein la tête !
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A SUMMER AT THE CITADEL
The Citadel is a jewel of Old Quebec. Nestled between the river and the old town, this building, whose construction began at the end of the 17th century, is a must-see in the Capitale-Nationale. There is an active military garrison, headquarters of the Royal 22e Régiment, as well as a museum, that of the Regiment. This national historic site offers guided tours throughout the year, although the summer period is the busiest! The Adsum went there to spend a day there!
This Tuesday in July, when our journalist from Adsum goes to the Citadel, the weather is rainy. However, on the way and at the main entrance, many tourists are present. Almost all of them stopped in front of the guards posted at Porte Dalhousie: with their full regimental uniforms, these sentries belonged to the 2nd Battalion of the Royal 22e Régiment and made a strong impression. And this is the first specificity of the Québec Citadel: it is an active military garrison, an exceptional national heritage site made up of several historic buildings, including the Museum dedicated to the cultural heritage of the Regiment.
The Citadel and the Museum are open yearround, although there is a summer peak, between June and August, during the high season. Although the majority are international tourists (especially Americans, Europeans and Mexicans), many tourists come from other provinces in Canada, or even from Quebec.
At 9 a.m., the official opening of Porte Dalhousie marks the start of the day. While the sentinels are settling in, the guided tours begin: every 30 minutes, or even every 15 minutes, tours are held with a guide, in French and
in English. At 10 a.m., the Royal 22e Régiment Band begins its session, in front of an audience captivated by eclectic titles: if the soldiers play military music, other titles are much more recent, between Bon Jovi and Game of Thrones! Throughout the day, visitors will flock to the Citadel: on average, more than
1,000 visitors come to visit the place and the Museum during the summer. Impressive figures that make it the busiest museum in Quebec City, despite a loss of visitors linked to the COVID-19 pandemic and from which the Museum is just beginning to emerge.
For the year, moreover, the forecasts show an evolution, with nearly 140,000 visitors expected (compared to 160,000 in 2019). But the museum team, led by its director Pierre-Luc Berthiaume, is confident and in a very good dynamic.
Outside, visitors flock to see Batisse, the regimental goat of the Royal 22e Régiment. Everyone wants to have their picture taken with him, and his goatherd. People even line up, while others stroll outside or in the Museum, guided by the forty guides who have been recruited for the season. On the whole, they are young students, at the baccalaureate or master's level. True enthusiasts who share their love of history with the public: it is necessary to plan 1h30 on site, between the onehour guided tour, the regimental music or the interior and exterior visit.
It is 12 p.m. when a thunderclap breaks out: like every day, an artillery cannon surprises visitors, who were not expecting this, even those inside the former French Powder Magazine! It must be said that the latter have plenty to take
care of: beyond the collections, the new permanent exhibition, entitled "Keep your powder dry", is fascinating. You learn everything you need to know about black powder, the defensive aspect of the Citadel, the cannons and their use. The curious can admire an impressive collection of firearms as well as period cannonballs! Several dioramas reconstruct the various historic battles, including the siege of Quebec in 1690 and the Battle of the Plains of Abraham in 1759.
For the Museum team, it seems important to continue to improve the visitor experience. When our journalist is present, a veteran of the Regiment strolls through the museum, talking with the public about the reality of military life and its history. On other occasions, a cultural program takes over, such as on Halloween or during school breaks, with the holding of specific activities, such as nocturnal visits with characters in period costume!
5 p.m. brings the last visit: for 60 minutes, visitors will be able to learn more about this exceptional heritage. On the fortress, the daily life of the period, or on the Regiment and the city of Quebec, just below! The doors of the Citadel finally close at 6 p.m., making this incredible place only available to soldiers. Visitors leave with memories in their heads!
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Sud
L'été, certains événements attirent énormement de monde, comme la relève de la garde ou la Musique du Royal 22e Régiment. In the summer, certain events attract huge crowds, such as the changing of the guard or the Royal 22e Régiment Band.
Photos : Citadelle de Québec | Citadel of Quebec
Des panneaux explicatifs tactiles sont présents en plusieurs endroits dans le Musée Royal 22e Régiment. Tactile explanatory panels are present in several places in the Royal 22e Régiment Museum.
Un concert pour accrocher les jeunes ! A concert to captivate young people!
La créativité des membres de la Musique du Royal 22e Régiment (Mus R22eR) est régulièrement mise à contribution. L'unité de musiciens s'est retrouvée face à un nouveau défi : concevoir un concert spécialement dédié aux jeunes adolescents, qui fréquentent les écoles secondaires.
ADJ | WO MÉLANIE CRÉPEAU
C’est lors d’une séance de réflexions et de recherche d'idées originales que le sergent Guillaume Damour, musicien à l’unité, a eu l’idée de mettre en scène un jeune personnage prénommé Thomas dans un concert dédié à son univers. Le sous-officier a développé sa vision: proposer aux spectateurs de passer une journée avec Thomas à l’école, depuis son réveil jusqu’à la découverte de son véritable talent. L’adolescent, imaginé par le sgt Damour, semble un peu turbulent et il a bien de la difficulté à se concentrer en classe. Sauf, et vous l’avez peut-être deviné, dans son cours ... de musique, là où sa véritable passion se révèle enfin!
Pour développer ce concept, une équipe de création, chapeautée par le sergent Matthew Sharp, s’est affairée à trouver des pièces musicales qui susciteraient l’intérêt d’un jeune public, et qui pourraient représenter diverses matières enseignées au secondaire. Par exemple, la chanson «Alors on danse» a été choisie pour représenter la langue française. L’auteur-compositeur-interprète de ce morceau, Stromae, est reconnu pour mettre à l’honneur notre langue dans ses textes.
Le sergent Guillaume Larouche, autre membre de la Musique, a créé un story-board et a imaginé des vidéos de courte durée qui pourraient être associées à chacune des pièces musicales choisies; les vidéos doivent être présentées tout au long du concert pour aider le spectateur à suivre le fil de l’histoire de Thomas à l’école. En faisant appel aux talents d’acteurs et d’actrices de plusieurs membres de l’unité, le sgt Larouche a tourné et réalisé
bon nombre de clips vidéo, qui auront pour objectif de retenir l’attention du jeune public!
Depuis mars dernier, le concert, qui débutait par la diffusion d’une vidéo mettant en vedette des membres de divers corps de métiers des Forces armées canadiennes (FAC) en action, a été vu par des milliers d’adolescents, âgés entre 12 et 16 ans. La musique est celle de la série Star Wars à succès, The Mandalorian. L’objectif que la Mus R22eR s’était donné, celui d’intéresser un jeune public aux FAC, a été atteint!
Le capitaine Beckrich, Capitaine-adjudant de la Mus R22eR, ainsi que le sergent recruteur Pascal Caron (dans les écoles ayant réquisitionné un kiosque), étaient présents lors des différentes prestations à Montréal et dans la région de Sherbrooke, et ce afin de répondre aux questions et présenter l’attirail de combat. Il va sans dire que plusieurs élèves ont adoré se faire prendre en photo alors qu’ils revêtaient celui-ci!
Les jeunes ont enfin pu discuter avec les musiciens après chacune des prestations et en apprendre un peu plus sur le métier. Les prochaines représentations de «Thomas à l’école » auront lieu dans la grande région de Montréal en octobre prochain.
The creativity of the members of the Band of the Royal 22e Régiment is regularly called upon. The unit of musicians found itself faced with a new challenge: designing a concert specially dedicated to young teenagers, who attend secondary schools.
It was during a brainstorming session and a search for original ideas that Sergeant Guillaume Damour, a musician in the unit, had the idea of staging a young character named Thomas in a concert dedicated to his universe. The non-commissioned officer developed his vision: to offer spectators the opportunity to spend a day with Thomas at school, from his awakening to the discovery of his true talent.
The teenager, imagined by Sgt Damour, seems a bit rambunctious and has a hard time concentrating in class. Except, and you may have guessed it, in his music class, where his true passion is finally revealed!
To develop this concept, a creative team, headed by Sergeant Matthew Sharp, worked to find musical pieces that would arouse the interest of a young audience, and which could represent various subjects taught in high school. For example, the song "Alors on danse" was
chosen to represent the French language. The singer-songwriter of this piece, Stromae, is known for honouring our language in his lyrics.
Sergeant Guillaume Larouche, another member of the Band, created a storyboard and imagined short videos that could be associated with each of the chosen musical pieces; videos should run throughout the concert to help the viewer follow the storyline of Thomas at school. By calling on the acting and acting talents of several members of the unit, Sgt Larouche has filmed and directed a number of video clips, which will aim to hold the attention of young audiences!
Since last March, the concert, which began with the broadcast of a video featuring members of various Canadian Armed Forces (CAF) trades in action, has been seen by thousands of teenagers, aged between 12 and 16. The music is from the hit Star Wars series, The Mandalorian. The objective that the Band of the Royal 22e Régiment had set itself, that of interesting a young audience in the CAF, has been achieved!
Captain Beckrich, Adjutant of the R22eR Band, as well as recruiting sergeant Pascal Caron (in schools that have requisitioned a kiosk), were present during the various performances in Montreal and in the Sherbrooke region, in order to respond to the questions and present the battle gear. It goes without saying that several students loved having their picture taken while wearing this one!
The young people were finally able to chat with the musicians after each of the performances and learn a little more about the profession. The next performances of "Thomas at School" will take place in the greater Montreal area next October.
Entretien avec le caporal | Interview with Corporal Tommy Tremblay-Perreault
Je suis le caporal Tommy TremblayPerreault, et je suis fier de dire que je travaille pour les Champs de tir et secteurs d’entraînement (CTSE) du Service des Opérations depuis maintenant 2 ans. Depuis mon arrivée, j'ai participé à plusieurs projets passionnants et j'ai pu acquérir des compétences précieuses dans l’abatage d’arbre, la trappe du castor (qui nuisent à nos installations) et comme pompier forestier.
Je suis particulièrement fier d’être qualifié comme chef d’équipe de pompier forestier, ce qui a eu comme impact d’améliorer la sécurité de nos équipes et notre façon de combattre les feux. D’ailleurs, durant le mois de mai, j’ai combattu 11 feux pour une durée de 20 jours et j'ai également contribué à la construction de 2 ponts amovibles afin d’améliorer la mobilité de la machinerie dans les secteurs d’entraînement.
En dehors du travail, je suis passionné par la pêche et la chasse, ce qui m'a permis de développer des compétences telles que des connaissances accrues de la forêt et des espèces qui y vivent ainsi que de l’orientation. Je suis convaincu que ces compétences ont également été bénéfiques pour mon travail et ont contribué à ma croissance professionnelle.
Je suis enthousiaste à l'idée de continuer à travailler pour les CTSE et de contribuer davantage à notre succès. Je suis toujours à la recherche d'opportunités pour acquérir de
nouvelles compétences et pour aider mon unité et l'organisation à atteindre de nouveaux sommets.
Je suis fier de faire partie de cette grande famille qu'est le Groupe de soutien de la 2e Division du Canada!
I'm Corporal Tommy Tremblay-Perreault, and I'm proud to say that I've been working for the Operations Service in Ranges and Training Areas (RTA) for 2 years now. Since my arrival, I've been involved in a number of exciting projects, and have gained valuable skills in tree felling, beaver trapping (which affects our facilities) and as a forest firefighter.
I'm particularly proud to be qualified as a forest fire team leader, which has had the impact of improving the safety of our teams and the way we fight fires. In fact, during the month of May, I fought 11 fires over a period of 20 days, and also contributed to the construction of 2 removable bridges to improve the mobility of machinery in training areas.
Outside of work, I have a passion for fishing and hunting, which has enabled me to develop skills such as increased knowledge of the forest and the species that live there, as well as orienteering. I'm convinced that these skills have also benefited from my work and contributed to my professional growth.
I am enthusiastic about continuing to work for RTA and contributing further to our success. I'm always looking for opportunities to learn new skills and help my unit and the organization reach new heights.
I'm proud to be part of this great family that is the 2nd Canadian Division Support Group!
Le caporal Tremblay-Perreault dans les secteurs d'entraînement de la Base de soutien de la 2e Division du Canada, Valcartier, Québec, le 28 juin 2022. Corporal Tremblay-Perreault
AOÛT | AUGUST 2023 • ADSUM 6
in the training areas of the 2nd Canadian Division Support Base, Valcartier, Quebec, June 28, 2022.
Photo : Cpl Sébastien Lauzier-Labarre, Section d'imagerie | Imaging Section, Valcartier
Musique du Royal 22e Régiment | Royal 22e Régiment Band
La Musique du R22eR en plein concert dans cette école de la région de Sherbrooke. The Music of the R22eR Band in full concert in this school in the Sherbrooke area.
Photo : Sgt Anne-Marie Pouliot
La Cellule d’entraînement et d’appui au combat Des instructeurs chevronnés et passionnés
Mise sur pied en 2007 dans le but de regrouper un bassin d’instructeurs se spécialisant dans l’enseignement du tir tactique et du combat rapproché, la CEAC, aujourd’hui commandée par le Sergent
Gabriel Dubé et son adjoint, le Sergent Roch Valcourt, est bien connue au sein de la 2e Division du Canada (2 Div CA).
CAPT MATHIEU LAVALLÉE
Commandant adjoint, compagnie A, Centre d’instruction de la 2e Division du Canada
Employée sous la compagnie A du Centre d’instruction de la 2e Division du Canada (CI 2 Div CA), la CEAC a vu au fil du temps son éventail d’expertise et de compétence s’élargir. Au CI 2 Div CA, cette dernière est notamment responsable des exercices de descente en rappel et des cours suivants: combat rapproché de base, instructeur de combat rapproché, opérateur en milieu urbain, premiers soins et instructeurs premiers soins, en plus de supporter les formations sur la préparation mentale.
Bien que l’effort principal du Sergent Dubé et du Sergent Valcourt est de supporter la programmation du CI 2 Div CA, il est fréquent de voir ces deux passionnés visiter les unités du 5e Groupe-brigade mécanisé du Canada (5 GBMC), du 34e et du 35e Groupe-brigade du Canada pour partager leur expertise. À titre d’exemple, des instructeurs de la CEAC ont récemment reçu des soldats du Royal Highland Regiment (Black Watch) afin d’initier ses membres au combat en zone urbaine (CZU). Également, ils reçoivent régulièrement la visite des pelotons de reconnaissance et de tireurs d’élite du 5 GBMC, soit dans leurs installations au CSEM-3 ou sur les champs de tir de la Base, afin de leur offrir de l’entraînement avancé au tir tactique. Il faut noter que la CEAC n’entraîne pas seulement les unités d’infanterie, comme en témoigne leur récente implication sur de l’entraînement en combat rapproché avec le 6e Régiment d’artillerie du Canada, et sur un champ de tir au pistolet avec des membres de la 5e Ambulance de campagne. Ces deux instructeurs dédiés sont d’avis que de l’entraînement exigeant et stimulant aide grandement à hausser le niveau de motivation du personnel des Forces armées cana-
diennes. C’est pourquoi le Sergent Dubé et le Sergent Valcourt n’hésitent pas à remplir leurs calendriers pour supporter les unités de la 2 Div CA afin d’offrir des opportunités d’entraînements toujours grandement appréciés par ceux et celles qui font appel à leur expertise. La renommée de ces deux membres illustre la qualité des instructeurs que le CI 2 Div CA développe lors de leur passage à l’école.
The Combat Training and Support Cell Experienced and passionate instructors
Established in 2007 with the aim of bringing together a pool of instructors specializing in the teaching of tactical shooting and close combat, the CTSC, now commanded by Sergeant Gabriel Dubé and his deputy, Sergeant Roch Valcourt, is well known within the 2nd Canadian Division (2 Cdn Div).
CAPT MATHIEU LAVALLÉE
Deputy Commander, Company A, 2nd Canadian Division Training Center
Employed under Company A of the 2nd Canadian Division Training Centre (2 Cdn Div TC), the CTSC has seen over time its range of expertise and skills expand. At 2 Cdn Div TC, the latter is notably responsible for rappelling exercises and the following courses: basic close combat, close combat instructor, urban operator, first aid and first aid instructors, in addition to supporting training. on mental preparation.
Although the main effort of Sergeant Dubé and Sergeant Valcourt is to support the programming of the 2 Cdn Div TC, it is common to see these two enthusiasts visiting the units of the 5th Canadian Mechanized Brigade Group,
the 34th and the 35th Canadian Brigade Group to share their expertise. For example, CTSC instructors recently received soldiers from the Royal Highland Regiment (Black Watch) to train its members in urban warfare (CZU). They are also regularly visited by reconnaissance and sniper platoons from 5 CMBG, either in their facilities at MTSC-3 or on the Base's firing ranges, to provide them with advanced marksmanship training. tactical. It should be noted that the CTSC does not only train infantry units, as evidenced by their recent involvement in close combat training with the 6th Canadian Artillery Regiment, and on a pistol range with members of the 5th Field Ambulance. These two dedicated instructors believe that demanding and challenging training goes a long way in raising the level of motivation of CAF personnel. This is why Sergeant Dubé and Sergeant Valcourt do not hesitate to fill their calendars to support the units of the 2 Cdn Div in order to offer training opportunities that are always greatly appreciated by those who call on their expertise. The reputation of these two members illustrates the quality of the instructors that 2 Cdn Div TC develops during their time at the school.
NOS PROGRAMMES OFFERTS EN 2023-2024
Machiniste
Usinage
Enseignement individualisé • 1800 heures (2 ans)
Soudeur-monteur
Soudage-montage
Enseignement individualisé • 1800 heures (2 ans)
Mécanicien automobile
Mécanique automobile
Enseignement individualisé • 1800 heures (2 ans)
DOUBLE DEP
– 2 diplômes en 2 ans
Électromécanicien de systèmes automatisés et Mécanicien industriel
Alternance travail-études • 2250 heures (2 ans)
Infirmier auxiliaire
Santé, assistance et soins infirmiers
1800 heures (2 ans)
Préposé aux bénéficiaires
Soutien aux soins d’assistance en établissement de soins de longue durée (CHSLD)
Attestation d’études professionnelles 375 heures (3 mois)
Commis comptable Comptabilité
Enseignement individualisé • 1350 heures (13 mois)
Secrétaire
Secrétariat
Enseignement individualisé • 1485 heures (14 mois)
Adjoint administratif
Adjoint administratif
Enseignement individualisé • 2310 heures (2,5 ans)
Entrepreneur Lancement d’une entreprise 330 heures (22 semaines)
cfdeportneuf@cssportneuf.gouv.qc.ca
cfportneuf.com
ADSUM • AOÛT | AUGUST 2023 7
Le sergent Dubé est à gauche sur cette photo, accompagné du sergent Valcourt. Les deux hommes encadrent le symbole de leur unité. Sergeant Dubé is on the left in this photo, accompanied by Sergeant Valcourt. The two men frame the symbol of their unit.
Photo : Cpl Plante SJGA
Entre 1950 et 1953, le Canada va participer à la guerre de Corée, dans le cadre de l’intervention internationale désirée par les Nations Unies suite à l’invasion de la Corée du Sud par la Corée du Nord. Au total, près de 26 000 jeunes Canadiens vont servir sur terre, sur mer et dans les airs. Le bilan humain sera tragique : 516 Canadiens tués, plus de 1200 autres blessés, et des milliers d’autres marqués à jamais. L’Adsum a rencontré trois vétérans du Royal 22e Régiment, combattant de ce conflit trop souvent oublié.
Between 1950 and 1953, Canada took part in the Korean War, as part of the international intervention called for by the United Nations following North Korea's invasion of South Korea. In all, some 26,000 young Canadians would serve on land, at sea and in the air. The human toll would be tragic: 516 Canadians killed, more than 1,200 wounded, and thousands more scarred forever. Adsum met three veterans of the Royal 22e Régiment, who fought in this too-often forgotten conflict.
Les vétérans de la Guerre de Corée distingués Korean War veterans honored Albert Gagnon
Albert Gagnon s’engage en 1950. Il rejoint le 2e Bataillon du 22, alors qu’il est âgé de 20 ans. Il va rester près d’un an à Valcartier. Il n’est pas le seul: ses deux frères rejoignent également le 22!
Tous trois partent en Corée pour garder le 38e parallèle. Là, Albert se retrouve responsable d’une mitrailleuse Vickers, une arme redoutable utilisée massivement quelques années auparavant pendant la Seconde Guerre mondiale.
Mais dès son arrivée, un problème se pose: les membres du 2e Bataillon, qui ont été envoyés aux États-Unis pour s’entraîner avec les forces américaines, l’ont fait avec de l’armement américain. Mais à leur arrivée en Corée, l’armée américaine annonce une nouvelle règle : les Canadiens devront utiliser de l’armement britannique, l’US Army gardant pour elle son armement et son matériel! Problème : les Canadiens n’ont pas été formés sur les armes de la British Army. Seul Albert connait parfaitement l’armement britannique dans son unité : il a suivi au Canada un cours complet sur l’armement britannique! Il sait se servir de la Vickers, du pistolet-mitrailleur Sten ou encore du fusil-mitrailleur Bren. On lui demande donc de former en urgence le reste de ses camarades à ces armes particulières.
Dès son arrivée sur la ligne de front, Albert est confronté à des tirs d’artillerie et des engagements. Mais en novembre 1951 a lieu la plus terrible des batailles pour l’armée canadienne en Corée : la bataille de la colline 355. Albert y est aux premières loges, lorsque le 21 novembre 1951, le 2e Bataillon du R22R relève une unité britannique, en bas de la montagne, à côté de la colline 355, occupée par les Américains. Les Chinois déclenchent alors les feux de l’enfer, un bombardement d’artillerie dévastateur qui va durer toute la nuit, qui retourne la terre et les corps, sous la pluie et la neige qui tombent abondamment.
Le 23, l’attaque est déclenchée : les Chinois attaquent la colline 355 et font reculer les forces américaines, totalement dépassées. Les Canadiens, également en infériorité, tiennent bon. Ils vont réussir l’exploit de tenir le terrain, notamment la vaillante Compagnie D. Le 2e bataillon, dont Albert, est presque encerclé. Jusqu’au 25 novembre, les Canadiens vont subir des attaques terrestres et d’artillerie ennemies.
Albert se souvient de tout cela, d’avoir tenu là «où les Américains ont reculé», d’avoir eu de la «misère, mais on n'a pas reculé. On a gardé notre place». L’attaque chinoise / nord-coréenne est terrible? Qu’à cela ne tienne: «les Nord-Coréens ont vu, ils se sont aperçus qu’on était des Canadiens français!». Et que le 22 ne recule pas. Grâce à leur sacrifice héroïque, l’armée américaine parvient, le 25 novembre au soir, à reprendre la colline 355.
Parmi ces héros du 2e bataillon du 22, Albert est toujours en vie. Il se souvient très bien de la ligne de front, des tirs, des attaques. Mais également du froid, persistant. Et de la dure réalité : l’un de ses frères sera tué au combat, tandis que l’autre sera blessé.
Finalement, le jeune Albert garde un bon souvenir de l’arrière du front et des moments sans combat. Et à la fin du conflit, ayant pris la décision de rester sous l’uniforme, il est envoyé près d’un an et demi en Allemagne. C’est à cette époque qu’il va être en charge du premier bouc régimentaire de son unité, le Royal 22e Régiment. Il est d’ailleurs le premier maître-chevrier du bouc Batisse, premier du nom! Il va l’entraîner, le choyer et s’en occuper jusqu’à son décès.
Finalement, en 1967, après 17 ans dans les forces, le caporal Albert Gagnon quitte l’uniforme. Dans sa vie de civil, il occupe plusieurs métiers, donc celui de dompteur de phoques à l’Aquarium de Québec … le premier à faire cela dans la Capitale Nationale!
Aujourd’hui, la Corée est derrière lui. Pas qu’il refuse d’en parler. Mais il ne veut pas que ses dires et son histoire soient déformés. Mais il y pense, parfois. Et il parle, avec les autres résidents de la Maison Paul Triquet, des vétérans comme lui. Ils ne parlent «pas des batailles. Mais de la vie militaire, de ce qu’il s’est passé». De ces instants à l’arrière, calmes et dont il garde un bon souvenir. Comme celui de ses années sous l’uniforme.
Car cet amour de l’armée, Albert l’a légué à ses enfants. Sur ses 7 enfants, quatre vont revêtir l’uniforme, dont l’un qui va suivre ses traces au sein du Royal 22e Régiment. Une manière de perpétuer la tradition.
Le 28 juin dernier, à la Maison Paul-Triquet, les derniers vétérans de la Guerre de Corée ont été récompensés par M. Jae Wan Lee, consul général et ambassadeur de la République de Corée. Ce dernier a remis à une vingtaine de vétérans québécois la médaille d’Ambassadeur de la paix, à l'occasion de la commémoration du 70ᵉ anniversaire de l'Armistice ayant mis fin à la guerre de Corée. Un moment riche en émotion.
Pour l'occasion, plusieurs dignitaires et distingués étaient présents sur place, dont M. Michel Doyon, lieutenant-gouverneur du Québec, M. Marc Lessard, lieutenant-général à la retraite et colonel du Royal 22e Régiment et M. Guy Thibodeau, président-directeur général du CIUSSS de la Capitale-Nationale. Ils étaient accompagnés de M. Jae Wan Lee, consul général et ambassadeur de la République de Corée.
La vingtaine d'anciens combattants ayant participé à la guerre de Corée ont reçu des mains de M. Jae Wan Lee la médaille d’Ambassadeur de la paix. Parmi eux, les anciens du Royal 22e Régiment Albert Gagnon, Philippe Dufour et Charles Lavoie. La majorité des vétérans décorés sont des résidents de la Maison Paul-Triquet, même si d'autres viennent de régions de la Capitale-Nationale et du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Albert Gagnon enlisted in 1950. He joined the 2nd Battalion of 22, when he was 20 years old. He will stay nearly a year at Valcartier. He is not the only one: his two brothers are also joining the 22! All three go to Korea to keep the 38th parallel. There, Albert finds himself in charge of a Vickers machine gun, a formidable weapon used massively a few years earlier during the Second World War.
But as soon as he arrived, a problem arose: the members of the 2nd Battalion, who were sent to the United States to train with American forces, did so with American weaponry. But upon their arrival in Korea, the American army announces a new rule: the Canadians will have to use British armament, the US Army keeping its armament and equipment for itself! Problem: the Canadians were not trained on the weapons of the British Army. Only Albert knows the British armament perfectly in his unit: he followed a complete course in Canada on British armament! He knows how to use the Vickers, the Sten submachine gun or the Bren submachine gun. He is therefore asked to urgently train the rest of his comrades in these particular weapons.
As soon as he arrives on the front line, Albert is confronted with artillery fire and engagements. But in November 1951, the most terrible battle for the Canadian army in Korea took place: the Battle of Hill 355. Albert had a ringside seat there, when on November 21, 1951, the 2nd Battalion of the R22R relieved a British unit, in the bottom of the mountain, next to Hill 355, occupied by the Americans. The Chinese then unleash the fires of hell, a devastating artillery bombardment that will last all night, which turns the earth and the bodies, in the rain and snow which fall abundantly. On the 23rd, the attack was launched: the Chinese attacked Hill 355 and drove back the American forces, which were completely overwhelmed. The Canadians, also outnumbered, held firm. They will achieve the feat of holding the ground, especially the valiant Company D. The 2nd Battalion, including Albert, is almost surrounded. Until November 25, the Canadians will come under enemy ground and artillery attacks.
On June 28, at Maison Paul-Triquet, the last veterans of the Korean War were rewarded by Mr. Jae Wan Lee, Consul General and Ambassador of the Republic of Korea. The latter presented twenty Quebec veterans with the Ambassador of Peace medal, on the occasion of the commemoration of the 70th anniversary of the Armistice that ended the Korean War. A moment rich in emotion.
For the occasion, several dignitaries and distinguished people were present, including Mr. Michel Doyon, Lieutenant-Governor of Quebec, Mr. Marc Lessard, retired Lieutenant-General and Colonel of the Royal 22e Régiment and Mr. Guy Thibodeau, President-Director General of the CIUSSS de la Capitale-Nationale. They were accompanied by Mr. Jae Wan Lee, Consul General and Ambassador of the Republic of Korea.
The twenty veterans who participated in the Korean War received from the hands of Mr. Jae Wan Lee the medal of Ambassador of Peace. Among them, former Royal 22e Régiment Albert Gagnon, Philippe Dufour and Charles Lavoie. The majority of decorated veterans are residents of Maison Paul-Triquet, although others come from the Capitale-Nationale and Saguenay-Lac-SaintJean regions.
Albert remembers it all, standing where "the Americans backed down", having "poor things, but we didn't back down." We kept our spot." The Chinese / North Korean attack is terrible? Never mind: "The North Koreans saw, they realized that we were French Canadians!". And that the 22 does not retreat. Thanks to their heroic sacrifice, the American army manages, on the evening of November 25, to retake Hill 355.
Among these heroes of the 2nd Battalion of the 22, Albert is still alive. He remembers very well the front line, the shots, the attacks. But also cold, persistent. And harsh reality: one of his brothers will be killed in action, while the other will be wounded.
Finally, the young Albert has good memories of the back of the front and the moments without a fight. And at the end of the conflict, having made the decision to remain in uniform, he was sent to Germany for almost a year and a half. It was at this time that he was in charge of the first regimental goat of his unit, the Royal 22e Régiment. He is also the first master goatherd of the Batisse goat, first of the name! He will train him, pamper him and take care of him until his death. Finally, in 1967, after 17 years in the forces, Corporal Albert Gagnon left the uniform. In his life as a civilian, he held several jobs, including that of seal tamer at the Aquarium de Québec… the first to do this in the National Capital!
Today, Korea is behind him. Not that he refuses to talk about it. But he does not want his words and his story to be distorted. But he thinks about it, sometimes. And he talks, with the other residents of the Maison Paul Triquet, about veterans like him. They don't talk about "battles." But military life, what happened." Of those moments at the back, calm and of which he has fond memories. Like that of his years in uniform.
Because of this love of the army, Albert bequeathed it to his children. Of his 7 children, four will wear the uniform, including one who will follow in his footsteps in the Royal 22e Régiment. A way to perpetuate the tradition.
AOÛT | AUGUST 2023 • ADSUM 8
Charles Lavoie
Charles Lavoie naît le 13 septembre 1930 à Chicoutimi. Alors qu’il est âgé de 19 ans, en 1949, il décide de s’engager. On l’envoie alors au 2e Bataillon du 22. Il va faire près d’une année à Valcartier. Volontaire, il rejoint la Brigade Spéciale, les troupes canadiennes qui partent en Corée, prendre part à ce conflit déclenché quelques mois auparavant. En 1952, il prend la direction de la péninsule coréenne.
Il est d’abord stationné à Pusan, dans le sud-est du pays. L’ambiance y est bonne : «je me souviens y être très bien installé». Rapidement, il est envoyé à plusieurs reprises sur la ligne de front. Il est notamment déployé au début au sein d’unités américaines, avec lesquelles il reçoit un entraînement poussé. Charles va rester près de 11 mois en Corée du Sud, alternant phases de repos et périodes de combat. Il n’est jamais blessé, même s’il assiste à plusieurs échanges entre belligérants.
À son retour au Canada, Charles prend la décision de rester dans l’armée, de faire carrière! Il va rester sous l’uniforme pendant presque 29 ans! Et d’une fidélité à toute épreuve, au sein du 2e Bataillon, entre la Base Valcartier et la Citadelle! Il va être déployé à plusieurs reprises, notamment à Chypre et à Haïti. Et fi-
Philippe Dufour
Philippe Dufour est originaire de Trois-Rivières. Ce québécois s’engage le 24 octobre 1952, en pleine guerre de Corée, alors qu’il n’a que 19 ans. Il rejoint la Compagnie support du 3e Bataillon du 22. Et le 24 février 1953, c’est le départ pour la Corée, avec 16 autres militaires du 22. Philippe et ses camarades passent par Vancouver puis les États-Unis et le Japon. Il arrive en Corée courant du mois d’avril après un ultime entraînement.
Philippe est envoyé sur le 38e parallèle, qui marque la ligne de front entre les deux forces armées. Il travaille régulièrement avec des militaires américains et français. Car même à cette période, des combats en lieu: les Canadiens, les Français et les Américains se terrent dans des tranchées, face à l’ennemi. Une nuit, les bombardements éclatent, ravagent tout. Les soldats canadiens et leurs alliés se terrent dans leurs trous, mais des éclats vont jusque
Philippe Dufour is from Trois-Rivières. This Quebecer enlisted on October 24, 1952, in the middle of the Korean War, when he was only 19 years old. He joined the support company of the 3rd Battalion of the 22. And on February 24, 1953, it was the departure for Korea, with 16 other soldiers of the 22. Philippe and his comrades passed through Vancouver then the United States and Japan. He arrives in Korea during the month of April after a final training.
Philippe is sent to the 38th parallel, which marks the front line between the two armed forces. He works regularly with American and French soldiers. Because even at this time, fighting took place: the Canadians, the French and the Americans were holed up in the trenches,
nalement, en 1978, il quitte l’armée : Charles est alors Caporal-chef.
Sa vie militaire? Charles s’en souvient parfaitement : «j'aimais ma job à l’armée». Tellement qu’il a transmis la passion à son fils, qui va faire 20 années sous l’uniforme, dans la lignée de son illustre père!
Récompensé pendant et après la guerre de Corée, le vétéran garde précieusement ses décorations militaires et civiles. Dans sa chambre de la Maison Paul Triquet, Charles regarde ses médailles, installées au mur, dans un cadre : «c'est important de les garder». Pour se souvenir!
dans les tranchées. Un gros morceau explose même à quelques mètres de Philippe et Guy, l’un de ses amis. Ce barrage d’artillerie restera gravé à jamais dans la mémoire de Philippe, très ému en se confiant sur ce épisode. Les deux hommes ont vu la mort de très près.
À une autre occasion, les lignes canadiennes sont prises pour cible par un tireur d’élite
Aujourd'hui, Charles ne parle que peu de la guerre : « j'ai fait mon temps, je n'ai pas besoin d'en parler plus ». À la question de savoir s'il retournerait un jour en Corée, sa réponse est sans appel : « Non, c'est assez, pas besoin d'y retourner ». Il se souviendra jusqu’au bout de la Corée, et du « bon souvenir » de ce qu’il a vécu là-bas … Même s'il reconnaît « avoir eu de la misère, comme les autres ».
He was initially stationed in Pusan, in the south-east of the country. The atmosphere was good: "I remember being very comfortable there". He was soon sent to the front line on several occasions. In particular, he was initially deployed with American units, with whom he received extensive training. Charles spent almost 11 months in South Korea, alternating between rest and combat. He was never wounded, although he did witness several exchanges between the belligerents.
On his return to Canada, Charles decided to stay in the army and make a career of it! He remained in uniform for almost 29 years! And with unfailing loyalty, within the 2nd Battalion, between Base Valcartier and The Québec Citadel! He was deployed on several occasions, notably to Cyprus and Haiti. Finally, in 1978, he left the army as a Master Corporal.
Charles Lavoie was born in Chicoutimi on September 13, 1930. In 1949, at the age of 19, he decided to enlist. He was sent to the 2nd Battalion of the 22. He spent almost a year at Valcartier. As a volunteer, he joined the Special Brigade, the Canadian troops who went to Korea to take part in the conflict that had begun a few months earlier. In 1952, he headed for the Korean peninsula.
nord-coréen. Philippe voit l’un de ses camarades, Boudreau, échapper de justesse à un tir! Philippe ne se laisse pas décourager et monte sur le parapet, à l’endroit où le tir a touché, faisant même un signe amical à l’ennemi … qui ne tire pas. Son heure n’était pas encore venue!
Philippe, rieur, se souvient d’un autre épisode qu’il l’a marqué. Lors d’une averse de fortes pluies, le jeune soldat n’a pas son poncho. Soudain, passe devant lui plusieurs officiers, dont le brigadier-général Jean Victor Allard, commandant de la 25e brigade d'infanterie canadienne, la formation principale de l'armée canadienne en Corée!
His military life? Charles remembers it perfectly: "I loved my job in the army". So much so, in fact, that he passed the passion on to his son, who went on to serve 20 years in uniform, following in his illustrious father's footsteps! Rewarded during and after the Korean War, the veteran treasures his military and civilian decorations. In his room at Maison Paul Triquet, Charles looks at his medals, framed on the wall: "It's important to keep them. To remember!
Today, Charles talks little about the war: "I've done my time, I don't need to talk about it any more". Asked if he would ever go back to Korea, his answer is clear: "No, that's enough, there's no need to go back". He will remember Korea to the end, and the "good memories" of what he experienced there... Even if he admits, "I had my difficulties, like the others".
Ce dernier lui demande s’il a son poncho. Philippe lui explique qu’il a du jeter son vieux, tout abimé. L’officier lui donne alors son propre poncho et lui ordonne de le mettre et le garder! Philippe va faire la guerre avec le poncho du plus haut gradé canadien de toute la Guerre de Corée!
Simple soldat, Philippe a refusé les propositions de promotion. Il savait qu’à la fin du conflit, il quitterait l’armée, un monde qui ne lui convenait pas. Il va profiter de chaque instant sur place : chaque jour, il écrit à sa mère. Il se lie d’amitié avec … un rat, qu’il nourrit régulièrement et qui vient le voir dans sa tranchée. Lui qui ne boit pas échange sa ration journalière de bière à un soldat anglophone, avec un deal : son alcool contre lui apprendre l’anglais! Ce dernier accepte. Mis au courant de son envie d’apprendre l’anglais, un officier l’inscrit à un cours sur l’arrière du front! Et à la fin de la Corée, Philippe, qui ne fume pas non plus, sera bilingue!
Finalement, Philippe revient en 1954 au Québec. Et un an après son retour, il quitte l’armée à 22 ans, après trois années sous l’uniforme. Une nouvelle vie s’ouvre à lui, dans le civil. Mais le vétéran, avec son regard amusé et son ton de confident, n’oubliera jamais la Corée. Au contraire, il aime en parler. Car se taire, c’est un peu comme oublier.
facing the enemy. One night, the bombings break out, ravaging everything. Canadian soldiers and their allies hide in their holes but shrapnel goes into the trenches. A large piece even exploded a few metres from Philippe and Guy, one of his friends. This artillery barrage will remain engraved forever in the memory of Philippe, very moved by confiding in this episode. Both men saw death very closely.
On another occasion, the Canadian lines were targeted by a North Korean sniper. Philippe sees one of his comrades, Boudreau, narrowly escape a shot! Philippe is undeterred and climbs onto the parapet, where the shot hit, even giving a friendly nod to the enemy... who don't shoot. His time had not yet come!
Philippe, laughing, remembers another episode that he marked. During a downpour of heavy rain, the young soldier does not have
his poncho. Suddenly, several officers pass in front of him, including Brigadier-General Jean Victor Allard, commander of the 25th Canadian Infantry Brigade, the main formation of the Canadian army in Korea! The latter asks him if he has his poncho. Philippe explains to him that he had to throw away his old one, all damaged. The officer then gives him his own poncho and orders him to put it on and keep it! Philippe is going to war with the poncho of the highest-ranking Canadian in the entire Korean War!
A simple soldier, Philippe refused promotion offers. He knew that at the end of the conflict, he would leave the army, a world that did not suit him. He will enjoy every moment there: every day, he writes to his mother. He befriends … a rat, whom he regularly feeds and who comes to see him in his trench.
He who does not drink exchanges his daily ration of beer with an English-speaking soldier, with a deal: his alcohol against teaching him English! The latter accepts. Made aware of his desire to learn English, an officer enrolled him in a course behind the front! And at the end of Korea, Philippe, who doesn't smoke either, will be bilingual!
Finally, Philippe returned to Quebec in 1954. And a year after his return, he left the army at 22, after three years in uniform. A new life opens up to him, in civilian life. But the veteran, with his amused look and confident tone, will never forget Korea. On the contrary, he likes to talk about it. Because being silent is a bit like forgetting.
ADSUM • AOÛT | AUGUST 2023 9
Le programme des cadets du Canada est le plus vaste programme de jeunesse parrainé au niveau fédéral, qui s’adresse aux cadets des 3 éléments des Forces armées canadiennes (FAC) : Armée canadienne, Aviation royale du Canada et Marine royale canadienne. À Québec, le Corps de cadets royaux de l'Armée canadienne 2772 Valcartier s’entraîne au Centre d'entraînement des cadets de Valcartier. Immersion avec ces jeunes qui portent avec fierté l’uniforme!
Ils ont de 12 à 18 ans. Près de 300 filles et garçons, qui évoluent comme cadettes et cadets des FAC. Ils sont accompagnés par une centaine d’officiers et de membres du personnel, ainsi que par des cadets-cadres, plus âgés et qui sont 84 en 2023!
L’objectif du Camp des cadets, un programme dédié à la jeunesse mis sur pieds en partenariat avec les FAC, est ambitieux: permettre de développer des compétences qui faciliteront la transition des participants vers l'âge adulte! Et cela passe aussi bien par la bonne citoyenneté que par le leadership, mais également sur une bonne forme physique, tout en permettant de complémenter l’instruction des membres des corps des cadets. Le programme est le même pour toutes et tous, même si des cours spécifiques existent pour les cadets des différents éléments (armée, marine, aviation).
Les plus jeunes, entre 12 et 13 ans, sont présents pour un programme d’activité qui va sur une semaine. Ceux entre 14 et 17 ans suivent eux un cours gradué, tandis que les plus âgés (16-18 ans) forment l’encadrement. Un programme tourné vers le monde militaire … mais pas que!
Les relations avec la Base Valcartier sont d’ailleurs nombreuses, notamment à ce qui touche l’hébergement des cadets, ainsi que la mise à disposition d’un encadrement, de spécialistes (comme en logistique) et une aide dans l’approvisionnement. De plus, les cadets peuvent compter sur la présence de militaires d’unités de la base lors de leur a journée carrière (en plus de civils).
Le Camp a eu lieu entre le 3 juillet et le 11 août dernier. Il s’est achevé par la grande parade de graduation. Six semaines, ensemble, où les jeunes se sont fabriqués des souvenirs pour toute leur vie! Pourtant, toutes et tous ne deviennent pas forcément des militaires. Les cadets préparent aussi à la vie civile : c’est même une majorité des cadets qui se dirigeront vers le monde civil dans le futur! Néanmoins, certains savent déjà qu’ils seront militaires plus tard. Et l’inverse est vrai aussi!
Lors de la visite du journaliste de l’Adsum, les jeunes se préparent à leur parade, qui doit
se tenir devant leurs familles. Le stress monte, mais toutes et tous sont parfaitement préparés. Ils sont 80 à défiler, sous les yeux de leurs proches. Certains ont fait 5 h de route pour venir. Les jeunes défilent, présentent les armes et certains reçoivent des distinctions. Sous l’œil du colonel Serge Ménard, commandant du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada est présent pour cette cérémonie.
HISTOIRE DES CADETS À VALCARTIER
En 1968, le Camp des cadets de l’Armée revient sur la Base Valcartier après avoir quitté
la base de Farnham. Dès le début des années 1970, les Cadets rejoignent le camp pour des périodes de 2 et à 6 semaines. Plusieurs cours sont offerts: tir, éducation physique, conduite automobile et les différents cours de chef / chef-instructeur. En 1975, les filles sont intégrées au camp: les cadettes font leur apparition à Valcartier.
Le quotidien est rythmé par des activités diverses, et notamment les sports, le tir, l’entraînement aventurier, les soupers champêtres, la baignade, les danses, les jeux de société ou encore les activités de piste et même une grande
Iasin Mantuc
Parmi les temps forts proposés, celui du défi de l'habileté aquatique, le "Watermanship", est toujours un succès. Les cadets doivent essayer de construire une embarcation de fortune avec les matériaux fournis et faire la course contre leurs adversaires. Among the highlights offered, that of the challenge of aquatic skills, the "Watermanship", is always a success. Cadets must try to build a makeshift boat with the materials provided and race against their opponents.
randonnée en canot. Mais la thématique militaire est très présente: le tir passionne tous les jeunes, qui participent même à des compétitions sur le camp.
Les années 1980 marquent l’arrivée de nouvelles activités, et notamment le parachutisme, le cours Arctique ou encore la photographie. Ces activités, onéreuses, sont abandonnées au bout de quelques années. Des pèlerinages sont organisés et les cadets défilent même dans les rues de la ville de Québec.
Au début des années 1990, un nouveau Camp des cadets apparait à Valcartier, finalement inauguré en 1996 : c’est le Centre d’instruction d’été des cadets de l’Armée - Valcartier! C’est à la même époque que les activités communautaires prennent de l’importance (comme l’arrachage de mauvaises herbes à Québec ou le nettoyage de berges à Sillery). 1998 marque le trentième anniversaire du Camp.
Depuis cette époque, le camp est toujours présent à Valcartier, jonglant entre coupes budgétaires et nouvelles activités.
Ce jeune homme, âgé de 14 ans, est originaire de Moldavie. Lui qui habite à Terrebonne est un Cadet depuis qu’il a 11 ans et demi! Lorsqu’on lui demande la raison de son inscription dans les Cadets, il répond qu’un cousin à lui est un jour «revenu avec une médaille sportive des Cadets»! Ça l’a impressionné et ça lui a donné l’envie de le rejoindre, ce qu’il a fait. Depuis? Il adore ce qu’il fait. Iansin sait même qu’en devenant «meilleur Cadet», il devient «une meilleure personne».
Futur militaire? Iansin y pense. Sinon, il sera «ingénieur dans l’aéronautique»! Un magnifique programme pour un garçon qui a déjà la tête sur les épaules!
This young man, aged 14, is originally from Moldavia. Living in Terrebonne, he's been a Cadet since he was 11 and a half! When asked why he joined the Cadets, he replies that a cousin of his once "came back with a Cadet sports medal"! This impressed him and made him want to join, which he did. And since then? He loves what he does. Iansin even knows that by becoming " a better Cadet", he becomes "a better person".
Future soldier? Iansin is thinking about it. If not, he'll be an "aeronautical engineer"! A magnificent program for a boy who already has a good head on his shoulders!
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Iasin Mantuc, récipiendaire de la Médaille du mérite des Cadets, lors de la même parade. Iasin Mantuc, recipient of the Medal of Merit for Cadets, during the same parade.
24 HOURS AT CADET CAMP
The Canadian Cadet Program is the largest federally sponsored youth program for cadets from all 3 elements of the Canadian Armed Forces (CAF): the Canadian Army, the Royal Canadian Air Force and the Royal Canadian Navy. In Quebec City, the 2772 Valcartier Royal Canadian Army Cadet Corps trains at the Valcartier Cadet Training Centre. Immersion with these young people who wear their uniforms with pride!
They range in age from 12 to 18. Nearly 300 girls and boys, all cadets of the CAF. They are accompanied by a hundred or so officers and staff, as well as older cadets who will be 84 in 2023!
The objective of the Cadet Camp, a program dedicated to youth set up in partnership with the CAF, is ambitious: to help develop skills that will facilitate the transition of participants to adulthood! This includes good citizenship, leadership and physical fitness, as well as complementing the training of cadet corps members. The program is the same for everyone, although there are specific courses for cadets from different elements (army, navy, air force).
The youngest cadets, aged between 12 and 13, attend a week-long program of activities. Those aged between 14 and 17 follow a graduated course, while the older cadets (16-18) form the cadre. A military-oriented program ... but not the only one!
Relations with Base Valcartier are numerous, particularly when it comes to providing accommodation for the Cadets, as well as supervision, specialists (such as in logistics) and assistance with supplies. What's more, the Cadets can count on the presence of military personnel from base units during their career day (in addition to civilians).
The camp took place between July 3 and August 11. It ended with a grand graduation parade. Six weeks together, making memories to last a lifetime! But not everyone becomes a soldier. Cadets also prepare for civilian life: in fact, a majority of Cadets go on to the civilian world in the future! Nevertheless, some of them already know that they will be in the military later on. And the reverse is also true!
During the ADSUM journalist's visit, the youngsters prepare for their parade, which is to be held in front of their families. The stress is mounting, but everyone is perfectly prepared. There are 80 of them on parade, watched by their loved ones. Some have driven 5 hours to get here. The youngster's march, present their weapons and some receive awards. Colonel Serge Ménard, Commander of the 2nd Canadian Division Support Group, looks on.
HISTORY OF CADETS AT VALCARTIER
In 1968, the Army Cadet Camp returned to Base Valcartier from its base in Farnham. From the early 1970s, cadets joined the camp for periods of 2 to 6 weeks. Several courses were offered: shooting, physical education, driving
and the various chief/instructor courses. In 1975, girls were integrated into the camp: the Cadettes made their appearance at Valcartier.
Daily life was punctuated by a variety of activities, including sports, shooting, adventure training, country dinners, swimming, dancing,
Alexandre Martin
Les Cadets participent à de nombreuses activités et cours. Ici, la musique des Cadets, ainsi que les porte-drapeaux. Cadets participate in many activities and courses. Here, the music of the Cadets, as well as the flag bearers.
board games, track activities and even a long canoe trip. But the military theme is still very much present: shooting is a passion for all the youngsters, who even take part in competitions at the camp.
The 1980s saw the arrival of new activities, including parachuting, the Arctic course and photography. These expensive activities were abandoned after a few years. Pilgrimages were organized, and the Cadets even marched in the streets of Quebec City.
In the early 1990s, a new cadet camp was opened in Valcartier, finally inaugurated in 1996: the Army Cadet Summer Training Centre - Valcartier! At the same time, community activities take on greater importance (such as weed-pulling in Quebec City or riverbank clean-ups in Sillery). 1998 marked the Camp's thirtieth anniversary.
Since then, the camp has maintained its presence at Valcartier, juggling budget cuts and new activities.
Âgé de 14 ans, et originaire de Sherbrooke, Alexandre termine sa 3e année dans les cadets. Le monde militaire, il connaît bien: son père, le Lieutenant-Colonel Martin, est avocat militaire à Ottawa! Alexandre, depuis qu’il est Cadet, s’est fait de nombreux amis, dont «plusieurs qu’il voit aussi en dehors». Lorsqu’on l’interroge sur les raisons qui font qu’il aime les cadets, le jeune homme énumère «le côté discipline, militaire, les activités diverses offertes» ! Tout un programme, pour ce futur étudiant en ingénierie. D’ailleurs, dans le public lors de la parade, le Lieutenant-colonel Martin, lui-même ancien cadet, reconnait que cette expérience a «été déterminante dans sa vie», avec des «compétences uniques obtenues ici». Il est «extrêmement fier» de son fils et de son «choix personnel qu’il a fait, de rejoindre les cadets».
A 14-year-old native of Sherbrooke, Alexandre is completing his 3rd year in the Cadets. His father, Lieutenant-Colonel Martin, is a military lawyer in Ottawa!
Since becoming a Cadet, Alexandre has made many friends, "many of whom he also sees on the outside". When asked why he likes Cadets, the young man lists "the discipline, the military aspect, the various activities on offer"! Quite a program, for this future engineering student.
In fact, in the audience at the parade, Lieutenant-Colonel Martin, himself a former cadet, acknowledges that this experience has "been decisive in his life", with "unique skills obtained here". He is "extremely proud" of his son and his "personal choice to join the Cadets".
ADSUM • AOÛT | AUGUST 2023 11
Alexandre Martin, récompensé du Prix du spécialiste du cours d'instructeur d'exercice militaire et cérémonial lors de la parade du 21 juillet dernier. Alexandre Martin, awarded the Specialist Prize for the Drill and Ceremonial Instructor Course during the parade on July 21.
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Photos : Organisations de cadets du Canada | Canadian Cadet Organizations
La grande tenue régimentaire du Royal 22e Régiment
Cette tenue d’apparat est indissociable de son unité, le Royal 22e Régiment. Les militaires portent leur grande tenue régimentaire, constituée de la tunique rouge écarlate, du bonnet de poil d'ours et du pantalon bleu marine, lors des commémorations, des rendez-vous officiels ou lors de cérémonies. Elle existe dans l’unité canadienne depuis 1927 !
L’histoire de cette tenue débute en 1927, lorsque le Royal 22e Régiment fut affilé au célèbre régiment d’infanterie de l’armée britannique, les Royal Welch Fusiliers. Les officiers des deux unités (Charles Dobell, Colonel du The Royal Welsh Fusiliers et George Vanier, Colonel du Royal 22e Régiment) désirent associer durablement leurs hommes et leurs histoires. Il est alors décidé d’échanger quelques traditions, dont le bouc en mascotte et la grande tenue régimentaire.
Cette tenue est fortement inspirée de celle des Britanniques et se compose de trois objets distincts : une tunique, un bonnet et un pantalon. À l’origine, la coiffe est un casque colonial britannique Wolseley de tissu blanc. Mais dès 1928, ce couvre-chef est remplacé par un bonnet en peau d’ours. À l’origine porté par les hommes de Garde impériale de l’empereur français Napoléon, les grenadiers britanniques le portent à la bataille de Waterloo, en 1815. Dès lors, le bearskin est devenu un symbole des régiments britanniques, dès 1831. Naturellement, la coiffe est portée par les hommes du The Royal Welsh Fusiliers, et donc ceux du Royal 22e Régiment, qui surnomme le bonnet Busby. On installe sur la coiffe un plumeau rouge (à gauche) et une mentonnière en laiton (à droite).
Ces militaires appartiennent au 2e Bataillon du Royal 22e Régiment. Cette unité est officiellement cantonnée à la Citadelle de Québec, même si l'unité est en réalité à la Base Valcartier. These soldiers belong to the 2nd Battalion of the Royal 22e Regiment. This unit is officially quartered at the Citadelle of Québec Citadel, even if the unit is actually at Base Valcartier.
La tunique rouge écarlate est également un symbole. Celui des célèbres tuniques rouges britanniques, surnom donné aux troupes de l'armée britannique jusqu’à la Première Guerre mondiale, en 1914. Le rouge est un symbole de la monarchie britannique, aujourd’hui encore. Le pantalon est bleu, couleur commune pour ce type d’uniforme.
À noter que la grande tenue régimentaire est non seulement portée lors de la Relève de la Garde (visible à la Citadelle), mais également lors d’importantes cérémonies militaires.
The Royal 22e Régiment's
regimental uniform
This regimental uniform is inseparable from its unit, the Royal 22e Régiment. Military personnel wear their regimental uniforms, consisting of a scarlet tunic, bearskin cap and navy-blue pants, during commemorations, official appointments and ceremonies. The Canadian unit has been wearing it since 1927!
The history of this uniform began in 1927, when the Royal 22e Régiment was affiliated with the British army's famous infantry regiment, the Royal Welch Fusiliers. The officers of both units (Charles Dobell, Colonel of the Royal Welch Fusiliers, and George Vanier, Colonel of the Royal 22e Régiment) wanted to create a lasting association between their men and their histories. It was decided to exchange a few traditions, including the mascot goat and the regimental uniform.
The regimental uniform is strongly inspired by the British, and consists of three distinct items: a tunic, the Bearskin cap and pants.
Originally, the headdress was a white Wolseley British colonial helmet. But by 1928, this headgear had been replaced by the Bearskin. Originally worn by the men of the French Emperor Napoleon's Imperial Guard, British grenadiers wore it at the Battle of Waterloo in 1815. By 1831, the bearskin had become a symbol of British regiments. Naturally, the cap was worn by the men of The Royal Welsh Fusiliers, and thus those of the Royal 22e Régiment, who nicknamed the cap Busby. The cap is fitted with a red duster (left) and a brass chinstrap (right).
The scarlet tunic is also a symbol. That of the famous British Redcoats, the nickname given to British army troops until the First World War in 1914. Even today, red is a symbol of the British monarchy. The pants are blue, a common color for this type of uniform.
The regimental dress is worn not only during the Changing of the Guard (visible at the Québec Citadel), but also at important military ceremonies.
AOÛT | AUGUST 2023 • ADSUM 12
MATÉRIEL | MATERIAL
Photos : R22eR
Les membres du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment sont photographiés au moment de la Relève de la Garde. Members of the 2nd Battalion, Royal 22e Regiment are photographed during the Changing of the Guard.
soldat du 3e Bataillon, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry, présente à des recrues ukrainiennes le NLAW, un armement antichar léger de nouvelle génération, dans le cadre de l’opération UNIFIER, au Royaume-Uni, le 26 janvier 2023. A soldier from the 3rd Battalion, Princess Patricia's Canadian Light Infantry, introduces Ukrainian recruits to the NLAW, a next-generation light anti-tank weapon, during Operation UNIFIER, UK, January 26, 2023.
L’opération UNIFIER est une opération des Forces armées canadiennes (FAC) en Ukraine : depuis 2015, des troupes sont régulièrement déployées pour former les militaires ukrainiens aux conflits modernes, à la demande du gouvernement ukrainien. Entre 2015 et le début de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, les FAC ont formé plus de 30 000 militaires ukrainiens.
À partir de 2015, des contingents d’environ 200 militaires sont envoyés en Ukraine, pour des missions d’environ 6 mois. L’opération UNIFIER consiste alors en une mission d’instruction visant à partager les meilleures pratiques militaires avec les forces armées ukrainiennes. Les cours portent sur l’entraînement tactique, l’instruction de génie de combat ou encore la formation médicale. L’op UNIFIER doit permettre la mise en place d’un corps de sous-officiers performant.
Entre 2019 et 2022, les militaires canadiens participent activement à la cellule de coordination multinationale (CCM), qui facilite la coordination avec les missions d’instruction des différentes forces armées en Ukraine (notamment l’armée danoise, américaine, lituanienne, polonaise ou britannique). Les FAC montent en puissance leur dispositif en Ukraine. Lorsque la Russie attaque l’Ukraine le 24 février 2022, certaines missions de l’op UNIFIER sont interrompues brièvement.
Depuis plusieurs mois, l’instruction des forces ukrainiennes a repris, dans plusieurs pays limitrophes ou alliés (Lettonie, Pologne et Royaume-Uni). Un effort est mis sur l’instruction aux nouvelles recrues, aux techniciens
médicaux, à l’instruction aux forces blindées (notamment sur les Leopards 2, le Canada ayant fait don de plusieurs chars de ce type), ou encore aux techniques du génie militaire (principalement sur la démolition et le déminage).
Lors d’une visite officielle en juin dernier, le Premier ministre Justin Trudeau a confirmé la prolongation de l’opération UNIFIER, au moins jusqu’en 2026. De nouvelles instructions devraient être proposées aux Ukrainiens, et notamment la possibilité d’être formé au pilotage d’avion de chasse de dernière génération.
COMBIEN DE MILITAIRES CONCERNÉS ?
Actuellement, les estimations font état de plus de 300 militaires des FAC déployés dans le cadre de l’opération UNIFIER. Si la répartition exacte n'est pas révélée pour des raisons de sécurité, il y aurait 170 militaires au RoyaumeUni, 45 sapeurs de combats en Pologne, 25 militaires spécialisés dans l’arme blindée en Pologne, ainsi qu’une douzaine de personnels médicaux, également en Pologne.
D’autres miliaires sont également déployés ailleurs en Europe au soutien de cette opération, pour des tâchés de formation, d’administration, de leadership ou encore de coordination pour les besoins immédiats et à plus long terme des Forces ukrainiennes en matière d’instruction.
De nombreux militaires de la Base Valcartier ont été déployés par le passé dans le cadre d’UNIFIER : en février 2022 par exemple, un contingent de 120 soldats du 5e Régiment d’artillerie légère du Canada de la Base Valcartier avait rejoint l’Ukraine afin de soutenir une batterie de canons d’artillerie M777.
Selon le gouvernement canadien, depuis 2015, plus de 36 000 militaires ukrainiens ont été formés par les FAC (soit près de 15% des forces de l’armée ukrainienne d’avant-guerre).
L’aide canadienne a eu une influence majeure sur le déroulé du conflit : les FAC ont entraîné pendant plus de six ans l’armée ukrainienne, transformée en redoutable machine de guerre moderne. Le Canada a d’ailleurs été la nation qui a déployé le plus de militaires pour former les soldats ukrainiens.
Operation UNIFIER is a Canadian Armed Forces (CAF) operation in Ukraine: since 2015, troops have been regularly deployed to train the Ukrainian military in modern conflicts, at the request of the Ukrainian government. Between 2015 and the start of the war between Ukraine and Russia, the CAF trained more than 30,000 Ukrainian military personnel.
Since 2015, contingents of about 200 soldiers have been sent to Ukraine, for missions of about 6 months. Operation UNIFIER is a training mission aimed at sharing best military practices with the Ukrainian armed forces. The courses focus on tactical training, combat engineering training or even medical training. Op UNIFIER must allow the establishment of a high-performance non-commissioned officer corps.
Between 2019 and 2022, the Canadian military actively participates in the Multinational Coordination Cell (MCC), which facilitates coordination with the training missions of the various armed forces in Ukraine (including the Danish, American, Lithuanian, Polish or British
armed forces). The CAF are ramping up their deployment in Ukraine. When Russia attacks Ukraine on February 24, 2022, some Op UNIFIER missions were briefly interrupted. The training of Ukrainian forces has since resumed in several neighboring or allied countries (Latvia, Poland and the United Kingdom). An emphasis was placed on training new recruits, medical technicians, training armored forces (especially on the Leopards 2, Canada having donated several tanks of this type), or even military engineering techniques (mainly on demolition and mine clearance).
During an official visit last June, Prime Minister Justin Trudeau confirmed the extension of Op UNIFIER, at least until 2026. New instructions should be offered to Ukrainians, including the possibility of being trained in the piloting of the latest generation fighter aircraft.
HOW MANY SOLDIERS INVOLVED?
Currently, there are approximately over 300 CAF personnel deployed on Operation UNIFIER. there are also 170 Canadian soldiers are to the United Kingdom, 45 combat engineers in Poland, 25 soldiers specialized in armored weapons in Poland, as well as a dozen medical personnel, also in Poland.
Other military personnel are also deployed elsewhere in Europe in support of this operation, for training, administration, leadership or coordination tasks for the immediate and longer-term training needs of the Ukrainian Forces.
Many soldiers from Base Valcartier have been deployed in the past as part of Op UNIFIER. In February 2022, for example, a contingent of 120 soldiers from the 5e Régiment d’artillerie légère du Canada joined Ukraine to support a battery of M777 artillery guns.
According to the Canadian government, since 2015, more than 36,000 Ukrainian servicemembers have been trained by the CAF (nearly 15% of the pre-war Ukrainian armed forces). Canadian aid had a major influence on the course of the conflict. the CAF trained the Ukrainian army for more than six years, transforming it into a formidable modern war machine. Canada was also the nation that deployed the most soldiers to train Ukrainian soldiers.
soldats du 1er Régiment du génie de combat montrent aux membres des forces armées ukrainiennes comment mener des opérations dans un environnement de combat, afin de détecter d’éventuels pièges dans le cadre d’un cours sur la guerre des tranchées, le 15 mai 2023, au Royaume-Uni. Soldiers from the 1st Combat Engineer Regiment show members of the Ukrainian Armed Forces how to conduct operations in a combat environment to detect possible pitfalls as part
ADSUM • AOÛT | AUGUST 2023 13 OP UNIFIER ENTREPOSAGE VALCARTIER Entreposage de véhicules pour militaires déployés 418 951-7157 boisnaturel@yahoo.ca www.entreposagevalcartier.com
Des soldats des 2e et 3e Bataillons du Princess Patricia’s Canadian Light Infantry instruisent des membres des forces armées ukrainiennes sur les tactiques de guerre de tranchées au cours de l’opération UNIFIER, le 16 mai 2023, au Royaume-Uni. Soldiers from the 2nd and 3rd Battalions of the Princess Patricia's Canadian Light Infantry instruct members of the Ukrainian Armed Forces in trench warfare tactics during Operation UNIFIER, May 16, 2023, in the United Kingdom.
Photo : Matelot chef | Master Seaman Valerie LeClair, FAC | CAF
Un
Photo : Cpl Eric Greico, FAC | CAF
Des
of a course on trench warfare on 15 May 2023, in the UK.
Photo : Matelot chef | Master Seaman Valerie LeClair, FAC | CAF
PIERRE-LUC BERTHIAUME
Pierre-Luc Berthiaume est le directeur général de la Régie et du Musée Royal 22e Régiment. Ce natif de Québec, en poste depuis 2019, a dû précipitamment se glisser dans son costume de direction: quelques mois seulement après son arrivée, la COVID-19 est venue bouleverser le quotidien du Musée du Royal 22e Régiment. L’homme, qui s’occupe également de la Régie du “22”, a de grandes ambitions pour ce Musée. Pour l’Adsum, il nous dresse l’avenir de ce joyau du patrimoine québécois.
Né à Sainte-Marie en Beauce, Pierre-Luc Berthiaume obtient un baccalauréat en communication publique en 2008, à l’Université Laval. Ce spécialiste des relations publiques décide alors de travailler autour de la communication institutionnelle et du développement philanthropique. Après une carrière dans différents organismes (notamment à la direction régionale de la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC pour Québec/Mauricie/Saguenay et de la Fondation Rêves d’enfants), il rejoint la Citadelle en mai 2019.
Pourquoi ce changement? «Avant, j’étais beaucoup dans le caritatif, dans les relations humaines […]. Le défi était d’acquérir un poste à responsabilité, notamment cette position particulière». Le fait que cette position soit autrefois occupée par un militaire ne l’effraie pas. Pierre-Luc désire également «approfondir» sa fibre liée à une profession dans le tourisme. Cette occasion est apparue pour lui «comme une suite logique», lui qui est alors «fatigué de solliciter les autres pour avancer».
Lors de son arrivée, il prend plusieurs mois pour apprendre et apprivoiser ce nouveau milieu qui est le sien. D’ailleurs, il n’a «aucune connaissance » du monde militaire : «je confondais même les grades». Pierre-Luc va tout apprendre sur le tas, en échangeant avec les militaires pour comprendre leur monde, les commémorations, les changements de commandement ou encore le fonctionnement interne.
Mais son arrivée dans sa nouvelle position rencontre un premier obstacle majeur en mars 2020, lorsque la pandémie de COVID-19 apparaît. Le nouveau directeur doit rapidement prendre d’importantes décisions, et notamment dans la conservation des emplois, alors même que le musée n’a aucune rentrée d’argent. Il lui faut donc apprendre dans des conditions délicates.
En pleine pandémie, il prend coup sur coup plusieurs décisions: il met en place la vente de billets en ligne (qui représentent aujourd’hui, 30% de toutes les entrées), il travaille sur une révision de la totalité des opérations du Musée, et lance un programme de relations avec les différentes structures touristiques et officielles de la région, comme avec Parcs Canada, la Résidence du gouverneur général, etc.
VERS LE FUTUR
Aujourd’hui âgé de 38 ans, Pierre-Luc Berthiaume, désormais en poste depuis 4 ans, travaille sur le futur, sur les changements à venir. Si au début, il a fallu travailler beaucoup en interne, notamment durant la pandémie, l’objectif est désormais l’ouverture du Musée sur la région de Québec … et le monde. La Ci-
tadelle, ce patrimoine magnifique quelque peu méconnu, s’étend pourtant sur 1/5 du Vieux-Québec!
Pierre-Luc et son équipe ne manquent pas d'idées. Mais ils doivent toujours se positionner dans une recherche constante d’un équilibre, entre la nature militaire de la Citadelle et la présence de touristes! Mais le directeur ne manque pas de ressources et d’une vision pour l’avenir. Dans les cinq ans qui viennent, le Musée va s’agrandir, avec la création de cinq nouvelles salles. Et la boutique, placée au début du Musée, sera transférée à la fin du parcours, à la sortie.
L’équipe travaille également à maximiser l’attrait touristique en dehors de la période estivale, naturellement très chargée. L’idée serait alors de proposer une programmation spéciale. L’un des derniers exemples en date est un partenariat avec le Carnaval de Québec, en février: le “Laser Game Evolution” était gratuit en soirée. La direction du Musée a remarqué qu’automatiquement, plus de visiteurs venaient cette semaine-là. Ce type d’événements sera reprogrammé à coup sûr!
Dans un futur à moyen terme, dans la dizaine d’années qui arrive, l’équipe de direction imagine sans mal une évolution de l’expérience du visiteur : depuis le dernier renouvellement de la muséographie en 2014, rien n’a changé, ou presque. L’idée serait de la faire évoluer, en même temps que les bâtiments, avec la prise en compte de l’évolution des technologies.
Et Pierre-Luc d’ajouter : «je veux aussi travailler autour des 5 sens du visiteur, pour une immersion complète». Mais aussi mettre de l’avant la numérisation des collections avec une consultation possible par le grand public, afin de rendre le tout plus accessible. Enfin, dans un futur plus lointain, se faire «le gardien du patrimoine immatériel du Royal 22e Régiment». Un programme chargé, mais essentiel, en gardant toujours en tête un leitmotiv: ne jamais dénaturer le site, qui reste une garnison militaire!
Le journal Adsum est une publication non officielle publiée avec la permission du commandant du Groupe de soutien de la 2e Division du Canada. Les opinions et les points de vue exprimés dans ce journal ne sont pas nécessairement ceux du MDN, des FAC et des SBMFC/ Personnel des FNP. | The Adsum is an unofficial publication published with the permission of the Commander of the 2nd Canadian Division Support Group. The opinions and views expressed in this newspaper are not necessarily those of DND, the CAF and CFPSA/NPF personnel.
Pierre-Luc Berthiaume is the general manager of the Régie and the R22eR Museum. This native of Quebec, in office since 2019, had to quickly slip into his management costume: just a few months after his arrival, the COVID-19 came to upset the daily life of the Royal 22e Regiment Museum. The man, who also takes care of the Régie du “22”, has great ambitions for this Museum. For the Adsum, it shows us the future of this jewel of Quebec heritage.
Born in Sainte-Marie en Beauce, Pierre-Luc Berthiaume obtained a bachelor's degree in public communication in 2008 from Université Laval. This public relations specialist then decided to work around institutional communication and philanthropic development. After a career in various organizations (including the regional director of the Heart & Stroke Foundation for Quebec/Mauricie/Saguenay and the Children's Wish Foundation), he joined the Citadelle in May 2019.
Why this change? "Before, I was very involved in charity, in human relations [...] The challenge was to acquire a position of responsibility, in particular this particular position". The fact that this position was once occupied by a military man does not scare him. PierreLuc also wants to “deepen” his fiber linked to a profession in tourism. This opportunity appeared to him "like a logical continuation", he who was then "tired of soliciting others to move forward". Upon his arrival, he takes several months to learn and tame this new environment which is his. Moreover, he has "no knowledge" of the military world: "I even confused the ranks". Pierre-Luc will learn everything on the job, by exchanging with the soldiers to understand their world, the commemorations, the changes of command or even the internal functioning.
Tirage | Distribution : 3000 copies
Éditeur | Editor Colonel Serge Ménard, Commandant du GS 2 Div CA 2 CDSG Commander Conseiller militaire | Military Advisor Capitaine | Captain F. Thouin, OAP PAO Gestionnaire services intégrés | Corporate Services Manager Sarah Quimper : 418 844-5000, #3437 quimper.sarah2@sbmfc.com
Rédacteur | Redactor Jordan Proust : 418 844-5000, #5672 jordan.proust@forces.gc.ca
But his arrival in his new position encountered a first major obstacle in March 2020, when the COVID-19 pandemic appeared. The new director must quickly make important decisions, and in particular in the preservation of jobs, even though the museum has no money coming in. He therefore had to learn under delicate conditions.
In the midst of a pandemic, he made several decisions in quick succession: he set up online ticket sales (which today represent 30% of all admissions), he worked on a review of all Museum operations, and launched a program of relations with the various tourist and official structures in the region, such as with Parks Canada, the Residence of the Governor General, etc.
TOWARDS THE FUTURE
Now 38 years old, Pierre-Luc Berthiaume, now in office for 4 years, is working on the future, on the changes to come. If at the beginning, it was necessary to work a lot internally, especially during the pandemic, the objective now is to open the Museum to the region of Quebec … and the world. The Citadel, this magnificent and somewhat unknown heritage, nevertheless extends over 1/5th of Old Quebec! Pierre-Luc and his team are not short of ideas. But they must always position themselves in a constant search for a balance between the military nature of the Citadel and the presence of tourists! But the director does not lack resources and a vision for the future. In the next five years, the Museum will expand, with the creation of five new rooms. And the shop, placed at the beginning of the Museum, will be transferred to the end of the route, at the exit.
The team is also working to maximize tourist appeal outside of the naturally very busy summer period. The idea would then be to offer a special program. One of the latest examples is a partnership with the Carnaval de Québec in February: the “Laser Game Evolution” was free in the evening. Museum management noticed that automatically more visitors were coming that week. This type of event will be rescheduled for sure!
In the medium-term future, over the next ten years, the management team can easily imagine an evolution of the visitor experience: since the last renewal of the museography in 2014, nothing has changed, or almost nothing. The idea would be to make it evolve, at the same time as the buildings, taking into account the evolution of technologies. And Pierre-Luc adds: "I also want to work around the 5 senses of the visitor, for a complete immersion". But also put forward the digitization of the collections with possible consultation by the general public, in order to make everything more accessible. Finally, in the more distant future, to become “the guardian of the intangible heritage of the Royal 22e Régiment”. A busy but essential program, always keeping one leitmotif in mind: never distort the site, which remains a military garrison!
Conseillère en publicité | Advertising Consultant Isabelle Blouin : 418 254-2448 pubadsum@outlook.com
Coordonatrice des communications Communications Coordinator Lucille Savoie : 418 844-5000, #3891 lucille.savoie@forces.gc.ca
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AOÛT | AUGUST 2023 • ADSUM 14 LA CITADELLE VUE PAR … | THE CITADEL SEEN BY
52e ANNÉE | 51st YEAR • N° 03 Août | August 2023
Prochaine parution | Next Issue : 21 septembre | September 21, 2023 Tombée articles | Deadline : 30 août | August 30, 2023
Photo : Citadelle de Québec | Citadelle of Quebec
Le Musée Royal 22e Régiment
Situé dans la Citadelle de Québec, le Musée Royal 22ᵉ Régiment est un Musée dédié au Régiment dont il porte le nom. Fondé en 1950 par des membres de cette unité, devenu officiellement Musée des Forces canadiennes en 1974, il va attirer près de 140 000 visiteurs cette année. Avec sa collection d’artefacts incroyables (l’une des plus grandes collections militaires au Canada), le Musée retrace l’histoire du Québec par le biais du R22R, de la période de la Nouvelle-France à nos jours.
Lorsque vous passez la porte Dalhousie, entrée principale de la Citadelle, vous tomberez sur le Musée Royal 22e Régiment. Ce Musée a pour objectif de faire connaître l’histoire de la Citadelle et des membres de son Régiment qui y résident à la population de Québec et aux visiteurs internationaux ! Pour se faire, le Musée possède des atouts inégalés au Québec!
Son exposition permanente, Je me souviens, retrace l'histoire du Royal 22e Régiment depuis sa création lors de la Première Guerre
FEATURED MUSEUM OBJECTS
Many artifacts are presented in the Royal 22e Régiment Museum. But two stand out: the Rosalie and the Saint-Laurent bag. These two exceptional objects have an incredible history.
The famous Rosalie is one of the Museum's treasures: a soldier during the First World War, Henri Lecorre engraved on the butt of his Lee-Enfield No 1 MK III rifle, the names of the battles in which he took part: Arras, Passchendaele, Courcelette and Vimy.
A star, in memory of her wartime godmother, is also engraved. The soldier lost his weapon during a gas attack in June 1918. But by the greatest chance, he found it 38 years later, in 1956, during an exhibition of military objects... in his town of Lachute, in Quebec!
The second object has an equally incredible story: in 1944, Paul-Étienne Saint-Laurent, a Canadian soldier deployed during the Second World War on the Italian front, forgot his haversack in a house in Tuscany, on which he wrote his name (P.E. StLaurent) and his registration number (47068). The bag will not be found until August 2018 by a young local collector, Lorenzo Campus, who decides to send it back to Francine, the daughter of Paul-Étienne, who lives in … Montreal! The family decided to donate it to the Museum. Even today, many donations are made to the Museum, particularly following a death. The Museum team accepts many donations, but cannot accept everything. In addition, some donations are not suitable for the Museum's collections, such as multiple copies of uniforms or individual awards. And regularly, families come back to see, sometimes every year, the objects donated to the Museum. Sometimes, it even happens that visitors recognize relatives or find places in the database!
mondiale. Sur une période de 100 ans, tout y est expliqué, précisé, montré ! Des objets en passant par l’armement et la vie des militaires qui ont formé et forment ce régiment d'infanterie. La salle des médailles est un lieu incontournable, avec ces centaines de décorations ! Une exposition temporaire est toujours en place en parallèle de l’exposition permanente. Elle est actuellement dédiée à la Musique du Royal 22e Régiment, qui a fêté son centenaire l’an dernier, le 24 juillet 2022. L’exposition lève le voile sur cette unité de musiciens méconnue, qui joue pourtant à 10 h sur le terrain de parade du mercredi au dimanche, durant la saison estivale. Vous y entendrez certains des airs qui ont fait la renommée de cet ensemble de musiciens.
UNE HISTOIRE RICHE
Le Musée a été créé en mai 1950 par des membres du Régiment, ainsi que par des anciens militaires. Mais le Musée n’est que la partie intérieure de cette histoire extraordinaire qu’est la Citadelle : la visite guidée à l’extérieur vous proposera la visite de certains bâtiments historiques ainsi que le Bastion du roi, qui est sans aucun doute l’une des belles vues de la ville de Québec. Mais aussi la chance de se promener sur le terrain de parade de la Citadelle et même de croiser des militaires en
OBJETS VEDETTES DU MUSÉE
De nombreux artefacts sont présentés dans le Musée Royal 22e Régiment. Mais deux sortent du lot : la Rosalie et le sac de Saint-Laurent. Ces deux objets, exceptionnels, ont une histoire incroyable.
service, la Citadelle étant une garnison militaire en activité !
Vous trouverez également de l’artillerie du XVIIIe siècle et même un char M4 Sherman de la Guerre de la Corée ! Et l’été, le programme s’enrichit d’animations et d’événements, comme la Musique du Royal 22e Régiment. À noter que contrairement aux autres années, la traditionnelle relève de la garde, en grande tenue, ne se tient pas en 2023.
La célèbre Rosalie est l’un des trésors du Musée : soldat pendant la Première Guerre mondiale, Henri Lecorre grave sur la crosse de sa carabine Lee-Enfield No 1 MK III, les noms des batailles auxquelles il a participé : Arras, Passchendaele, Courcelette et Vimy. Une étoile, en souvenir de sa marraine de guerre, est également gravée. Le soldat perd son arme lors d'une attaque au gaz en juin 1918. Mais par le plus grand des hasards, il la retrouve 38 ans plus tard, en 1956, lors d’une exposition d’objets militaires … dans sa ville de Lachute, au Québec!
Le second objet possède une histoire tout aussi incroyable : en 1944, Paul-Étienne Saint-Laurent, un soldat canadien déployé durant la Seconde Guerre mondiale sur le front italien, oublie dans une maison de Toscane sa musette, où il a inscrit son nom (P.E. St-Laurent) et son matricule (47068). Le sac ne va être retrouvé qu’en août 2018 par un jeune collectionneur local, Lorenzo Campus, qui décide de le renvoyer à Francine, la fille de Paul-Étienne, qui habite à … Montréal! La famille a décidé d’en faire don au Musée.
Aujourd’hui encore, de nombreux dons sont faits au Musée, notamment suite à un décès. L’équipe du Musée accepte beaucoup de dons, mais ne peut pas tout accepter. De plus, certains dons ne sont pas adaptés aux collections du Musée, comme des uniformes en plusieurs exemplaires ou des récompenses individuelles. Et régulièrement, les familles reviennent voir, parfois chaque année, les objets offerts au Musée. Parfois, il arrive même que des visiteurs reconnaissent des proches ou retrouvent des lieux dans la base de données !
The Royal 22e Régiment Museum
Located in the The Québec Citadel, the Royal 22e Régiment Museum is a museum dedicated to the Regiment whose name it bears. Founded in 1950 by members of this unit, which officially became the Canadian Forces Museum in 1974, it will attract nearly 140,000 visitors this year. With its collection of incredible artifacts (one of the largest military collections in Canada), the Museum traces the history of Quebec through the R22R, from the period of New France to the present day.
When you pass the Dalhousie Gate, the main entrance to the Citadelle, you will come across the Royal 22e Régiment Museum. This Museum aims to make known the history of the Citadelle and the members of its Regiment who reside there to the population of Quebec and to international visitors! To do so, the Museum has assets that are unequaled in Quebec!
Its permanent exhibition, I remember, retraces the history of the Royal 22e Régiment since its creation during the First World War. Over a period of 100 years, everything is explained, specified, shown! Objects through the armament and the life of the soldiers who trained and train this infantry unit. The Hall of Medals is a must-see, with hundreds of decorations! A temporary exhibition is still in place alongside the permanent exhibition. It is currently dedicated to the Royal 22e Régiment Band, which celebrated its centenary last year, on July 24, 2022. The exhibition lifts the veil on this little-known unit of musicians, which nevertheless plays at 10 a.m. on the parade square from Wednesday to Sunday, during the summer season. You will hear some of the tunes that have made this ensemble of musicians famous.
A RICH HISTORY
The Museum was created in May 1950 by members of the Regiment, as well as former soldiers. But the Museum is only the interior part of this extraordinary history that is the Citadelle: the guided tour outside will offer you the visit of certain historic buildings as well as the Bastion du Roi, which is undoubtedly one of the beautiful sights of the city of Quebec. But also the chance to walk on the parade ground of the Citadel and even to meet soldiers in service, the Citadel being an active military garrison!
You'll also find 18th century artillery and even an M4 Sherman tank from the Korean War! And in the summer, the program is enriched with activities and events, such as the Royal 22e Régiment Band. Note that unlike other years, the traditional changing of the guard, in full dress, is not held in 2023.
ADSUM • AOÛT | AUGUST 2023 15 C'EST QUOI … | WHAT'S THIS
La Rosalie. The Rosalie.
Le sac de Saint-Laurent. Saint-Laurent bag.
Photos : Musée Royal 22ᵉ Régiment Royal 22ᵉ Régiment Museum
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