Vaad Harabanim - Hanouka 2012

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appréhension pour le regarder : il traînait les pieds. Mon fils, qui était tellement heureux autrefois, avait perdu son entrain. Après qu’il fut monté dans le bus du ramassage scolaire, je m’assis, pris mon Tehilim et me mis à pleurer. Pour mon fils, pour ma famille. Mon mari n’était plus là et je suppliais Hachem que nous puissions continuer notre chemin sans nous décourager. J’attendis tout l’après-midi, inquiète. Comment allait se passer cette journée cruciale ? Quand mon fils revint à la maison et que je perçus les coups énergiques qu’il donnait à la porte avant d’entrer, je compris que quelque chose avait changé. Méïr ouvrit la porte avec un large sourire au visage : contre toute attente, sa journée s’était bien passée. « Maman ! maman ! s’exclama t-il, enthousiaste. Un monsieur est venu étudier avec moi à la fin des cours. Il était tellement gentil, tellement attentionné… Il a su m’écouter ! Nous avons parlé de papa. Je sais qu’il me comprend ! Merci maman de lui avoir demandé d’étudier avec moi. J’ai pu faire mes devoirs avec lui ! » Je regardai Méïr en tentant de retenir les larmes que je sentais poindre sous mes paupières. Dans mon for intérieur, je remerciais le Vaad Harabanim qui avait mis en place cette aide providentielle financée par des dons généreux. Le jeune homme, contacté par l’Association, allait s’occuper de mon 8

fils de tout son cœur. Conscient de l’épreuve que Méïr traversait, il serait digne de notre confiance... »

Deux jours plus tard, une lettre arrive au Vaad Harabanim. Ce n’est sans doute pas un hasard que ces deux témoignages soient parvenus au même moment sur le bureau du Vaad. Ils décrivent le lien invisible qui unit la personne dans le besoin et le donateur. « Monsieur, Je tiens à vous raconter un vrai miracle qui a eu lieu grâce à votre Association. Jeudi soir, Yoav, mon fils de quatorze ans, qui est en pleine crise d’adolescence, est rentré du collège. J’étais assise dans la cuisine et il m’a posé une question que j’ai mal comprise. Irritée, j’ai répondu d’une façon non appropriée. S’est ensuivi un vrai dialogue de sourds. Mon fils a alors commencé à crier. Mon mari est alors arrivé et l’a puni, lui interdisant de s’adresser à moi de cette manière. Le matin, Yoav a refusé d’ouvrir la porte de sa chambre. Il y est resté enfermé toute la matinée en affirmant ne plus vouloir se rendre à l’école. C’était vendredi matin et j’ai tenté de l’approcher mais je me suis heurtée à un mur. Il ne voulait ni sortir de sa chambre ni se préparer pour chabbath et finalement le lendemain, toute


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