URBAIN Tanger - n°12 - JANVIER 2014

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édito

Christine Cattant

Rédactrice en Chef

UNE AUTRE ANNÉE COMMENCE... ... Et je commencerai par vous dire “Merci”. Merci à vous, pour votre soutien indéfectible tout au long de cette année écoulée, pour vos nombreuses paroles d’encouragement et votre enthousiasme renouvelé lors de chaque parution. Il y a un an, nous n’osions pas même rêver à la réussite de ce projet. 2013, pour Urbain, aura été une année riche en émotions. Une année ponctuée de questionnements, de choix éditoriaux parfois difficiles, de bouclages fiévreux mais aussi, et surtout, d’émouvantes rencontres avec de belles personnes, artistes de tous horizons ou Tangérois passionnés, célèbres ou anonymes. Et parmi elles, le réalisateur Nour-Eddine Lakhmari, à la Une de notre quatrième numéro, en avril, nous avait fait le plaisir de se confier sans aucune hésitation à Urbain alors que nous étions encore “tout petit”. Une rencontre marquante car l’homme à l’enthousiasme débordant nous avait encouragés alors dans notre voie, affirmant qu’il faut toujours “s’accrocher à son rêve et à ses convictions”. En le voyant, lors du dernier Festival International du Film de Marrakech, aux côtés de celui qu’il admire et qui lui donna envie de faire du cinéma, Martin Scorsese, et qui désormais l’accueille comme l’un de ses pairs, il est évident que c’est lui qui avait raison. Notre voeu, pour 2014, est que chacun d’entre nous puisse continuer de “s’accrocher” à son rêve...

Bonne lecture.

Toute l’équipe d’Urbain vous souhaite une magnifique nouvelle année.

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© Philipus

URBAIN

tanger

Directeur de Publication : Rédactrice en Chef : Secrétaire de Rédaction : Maquette :

Othman Noussairi Christine Cattant Stéphanie Gaou Miss Bamboo & Crevette in Tangier

Imprimeur : Contact Mail : Direction : Responsable Éditoriale : Responsable Logistique : Responsable Commerciale : Contact Publicité : Site Web : Facebook : Siège : Dépôt légal : ISSN : Photos Couverture :

Chrono Digital - Casablanca contact@urbainmagazine.com o.noussairi@urbainmagazine.com c.cattant@urbainmagazine.com Mounir Sabri - m.sabri@urbainmagazine.com Nacera Tizi - n.tizi@urbainmagazine.com 06 17 18 19 98 / 06 33 64 79 99 www.urbain.ma Urbain Tanger Magazine 67, avenue de la Résistance - Tanger 105984 En cours © Lucie Bevilacqua

Rédaction : Imane A. Kettani, Khadija Barkani, Mohammed Al Kh., Estelle Du Brusc, Nour Chairi, Stéphanie Gaou, Christine Cattant

Toute reproduction totale ou partielle des titres, textes, photos ou maquettes sans autorisation écrite préalable est interdite. La revue n’est pas responsable des textes, photos et illustrations qui lui sont adressés. Elle décline toute responsabilité pour la perte ou la détérioration des documents non sollicités par écrit ainsi que pour le contenu de la publicité.

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Tous les plaisirs de l’ Océan... Même en hiver

u” Terrasse panoramique avec vue sur le “grand ble Carte de produits de la mer raffinés et cuisine méditerranéenne Ouvert tous les jours - Service de 12 h à 17 h Plage Sidi Kacem - Direction Grottes d’Hercule - Tél. : 05 39 33 81 37 Mail : oceantanger@gmail.com - Facebook : oceanplage- www.oceanplagetanger.com


URBAIN

Sommaire

janvier 2014 / n°12

tanger

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Christophe DÉSORMAIS, À TANGER, IL POURRAIT BIEN NAÎTRE DE NOUVEAUX MOTS BLEUS...

© Lucie Bevilacqua

8 ACTUALITÉS

8 Courrier des lecteurs 10 Rendez-vous Tangérois 12 Spécial Anniversaire URBAIN

18 À LA UNE 18 24 26 28

Figures de Tanger 11 - Shtouky Mebrouk La Chronique de Lotfi Akalay Rencontre QDP à Naoam Chaoudry Christophe : À Tanger, le paradis retrouvé...

36 CULTURE

36 Portfolio Visions de Tanger... et d’alleurs 40 Agenda culturel Musique, expos... 44 L’agenda des petits

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46 Ciné À l’affiche 50 Les Coups de coeur de la libraire

52 DÉCOUVERTE

54 Tanger vue par... Philippe Dana 58 L’Oeil du photographe A. Andrews Benmejdoub

68 PRATIQUE

68 Mode Le look URBAIN de Swing Chic 70 Beauté Un début d’année scintillant 72 Recette L’Agneau au Romarin de Kamal

73 UTILE

73 Urbanoscope 74 Carnet d’adresses 75 Points de distribution



Actus

courrier des lecteurs

vous nous avez écrit... sur contact@urbainmagazine.com

Très chère Mary-Rahma… J’ai été très émue de retrouver mon amie, la douce MaryRahma, dans vos pages. Elle est toujours égale à ellemême, passionnée et avec un franc-parler unique. Elle me manque ! Je lui fais de gros baisers depuis Paris, et je vous remercie pour ce beau moment de lecture. C. F.

Distribution Je trouve que Casa mériterait lui aussi son Urbain. Y avez-vous pensé ? Et en attendant, serait-il possible de distribuer le numéro tangérois à Casablanca ? La version en ligne est pratique, mais rien ne vaut le papier. Merci de penser à nous ! Fatima Khattabi

Les lecteurs se lâchent… Par mail et textos

• Trop marrante, la Twizy ! Où on peut la trouver ? • Dites à Lalla Chams qu’elle arrête de s’acharner sur mon signe (Lion) s’il vous plait ! • Le « 06 » d’Omar Mahfoudi, please ?

Bonne impression Le dernier numéro d’Urbain était d’une qualité remarquable, je voulais vous en féliciter. Mais dommage que la tranche agrafée ne me permette plus de le repérer dans ma bibliothèque. R. Chouri

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Actus

rendez-vous en ville

Rendez-vous tangérois

Une nouvelle boutique qui ouvre ses portes, une soirée à thème, un atelier pour les enfants, voici quelques idées à explorer. PAR ESTELLE DUBRUSC

Le coin écolo Agir

Le lundi 27 janvier, journée Collecte du plastique, Tetrapak, métal, carton, piles usagées et toners d'imprimante organisée par l’association “Tous en guerre contre le plastic - Initiatives océanes Tanger-Tétouan”. Apportez vos recyclables de 10 à 19 h à l’association Tabadoul (19, rue Magellan). Renseignements au 06 61 35 25 81 / 06 41 16 16 47 / 06 00 51 96 06 ou silviacoarelli@lilithtanger.com ou wiggleservices@gmail.com

Emplettes Écoboutique Tabadoul Vente de fromages italiens, d’objets en bois et meubles en palette, sur commande, disponibles sur le site : www.tabadoul.org ou au siège de Tabadoul.

Amoureux de Bossa Nova... ... C’est désormais le vendredi qu’il faudra vous retrouver au piano bar du Morocco Club, à partir de 19h30 (sauf les 10 et 17 janvier, fermeture du restaurant du 6 au 21 janvier). Happies hours jusqu’à 21h30

Conférence Mindfulness Par le Dr Sabine Afflelou. Une conférence pour présenter la mindfulness ou pleine conscience -, méthode de gestion du quotidien, de confiance en soi et d’acceptation de soi pour une meilleure qualité de vie. Tabadoul, le 5 janvier à 17h30

Devenir des parents efficaces ?

Laurence Dudek, psychologue, animera un séminaire de “guidance parentale” sur le thème des “Parents efficaces”. Un séminaire en groupe (20 personnes maximum) divisé en deux volets : - Samedi 25 janvier, de 10 h à 18 h - De la naissance à la préadolescence. - Dimanche 26 janvier, de 9 h à 17 h - Adolescence et jeunes adultes. 1200 Dh / jour (repas inclus) ou 2200 Dh / jour pour un couple parental. Renseignements et inscriptions par mail sur : 20minutespoursoi@gmail.com ou SMS 06 61 29 88 58

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A p p r e n d r e , c r é e r, b o u g e r, p a r t a g e r. . . Tabadoul Il n’a pas fallu longtemps au nouvel espace culturel tangérois pour mettre en place et offrir à tous une foule d’événements et d’ateliers animés par des professionnels. Petit programme pour votre mois de janvier... Art du cirque (acrobatie) - Le mardi, mercredi et jeudi La réalité fantastique (arts plastiques, photo) - Le vendredi Musique des deux rives - Le lundi et dimanche Théâtre de la vie - Le samedi Flamenco - Le lundi et vendredi Piano - Le samedi Bien-être et danse (pilates, stretching, danse orientale) Italien - Le lundi Cinéma d’animation - Le lundi Après-midi Flamenco - Dimanche 12 janvier, à partir de 16h30 Cours par Alba Puentes Aragón puis après-midi dansant. Après-midi Salsa - Dimanche 26 janvier, à partir de 16h30 Cours par Noémie Salgueiro puis après-midi dansant. Infos : Tabadoul - 19, rue Magellan. Tél. : 05 39 37 19 78

Par ici les amis ! Saluons le dynamisme de Tanger Accueil, l’association francophone créée dans le but d’aider les nouveaux arrivants à Tanger à découvrir la ville, qui propose à ses membres un programme d’activités des plus variées. Sorties, cours de langue, ateliers... Un lieu idéal pour se faire de nouveaux amis. Tél. : 06 11 89 62 19 ou tangeraccueil@gmail.com

Agenda

8 janvier - Escapades gourmandes 10 janvier - Après-midi “Crêpes” 16 janvier - Atelier créatif à base de tissus 22 janvier - Café/Thé Portes ouvertes pour les nouveaux arrivants 23 janvier - Visite d'usine de teinture de tissus 29 janvier - Réunion mensuelle et galette des rois

Ateliers

Lundi : Hebdomadaire : Création de bijoux Mensuel : Déjeuner littéraire Mardi : Hebdomadaire : Petit-déjeunons en anglais, Parlons darija, Parlons espagnol, Patchwork Mensuel : Cercle de lecture Mercredi : Hebdomadaire : Création bijoux, Parlons allemand Mensuel : Escapades gourmandes Jeudi : Hebdomadaire : Parlons espagnol (débutants) Bimensuel : Cercle des lectrices Vendredi : Hebdomadaire : Danse Orientale 1er vendredi du mois : Bingo Samedi : Mensuel : Dictée et cuisine marocaine

Pause en musique

L’atelier de danse libre de Delphine et Mizz Kiara, “Les vies dansent... libres !”, se poursuit le mercredi, au Théâtre Darna, de 19 h à 20h30, sur un thème différent chaque semaine pour tous ceux qui ont envie de décompresser et de bouger sans se prendre la tête avec des règles et des codes. Pas de cours le mercredi 1er, reprise le 8 janvier sur le thème de... la rage ! Infos et programme hebdomadaire au : 06 55 67 79 16 ou 06 55 77 28 83 et sur Facebook.com/lesviesdansent.

Amine Car

Photoshop comme un pro

Vous rêvez d’apprendre à retoucher vos photos sur Photoshop ? Deux semaines de cours en petit groupe (4 x 2 h), le mardi et jeudi matin. Tarif : 2 880 DH. Inscriptions jusqu’à fin janvier. Contactez Photo Loft au 06 41 45 66 40 ou sur contact@photoloft-tanger.com

LOCATION DE VOITURES ALQUILER DE COCHES - RENT A CAR

43, bd Mohamed V - 1er étage - Tél. : 05 39 94 40 50 - Fax : 05 39 32 58 35 - GSM : 06 61 16 23 39 E-mail : aminecar@menara.ma - Web : www.aminecar.pro.ma


Événement Souffler notre première bougie en donnant la parole à nos lecteurs, voilà qui pour toute l’équipe est un pur bonheur. Un grand “Merci” à tous pour vos encouragements, votre imagination et votre bel enthousiasme !

Bon anniversaire, URBAIN !


Bons baisers de la porte de Brandebourg ! Et belle année 2014 à Urbain !

Benaissa Msid, kulturmanager

Urbain manquait à Tanger ! Et voilà un an que cette belle revue nous fait vivre la vie tangéroise, revue généreuse, intelligente, appelée à perdurer. Nous attendons avec impatience chaque début de mois sa parution. Merci à tous ceux et celles qui la font vivre.

Bernard Liagre, galerie Artingis Générosité, ouverture, culture, émotion, joie et partage, voilà ce que votre magazine Urbain nous a donné pendant cette belle année 2013 ! Un grand merci pour tout ce que vous apportez à Tanger, nous vous souhaitons une très belle continuation et beaucoup de succès à venir !

Intha et Olivier, galerie Conil Merci à Urbain de nous donner à voir et à entendre des artistes singuliers, découvrir des lieux uniques de la culture Tangéroise... Longue vie à vous !

Kamal Hachkar, réalisateur

Un joyeux anniversaire à mon magazine préféré, je vous souhaite une bonne continuation ! Partout avec Urbain ! Bon anniversaire !

Mariam Filali

Hasnae Balga

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évènement

Un fan

de souche ou d'adoption

U nique en son genre R angé précieusement car il se collectionne B ien dans ses pages A vec un format agréable I nforme, instruit avec légèreté et élégance N e laisse pas indifférent un Tangérois,

Actus

Joyeux anniversaire URBAIN ! Un grand merci à toute l’équipe pour votre excellent travail depuis votre existence, pour l’engagement, la flexibilité, l’idée, la création et l’innovation que vous nous apportez chaque mois ! BRAVO pour cette première année, continuez comme ça ! Nous vous soutenons… que du bonheur !

Alexandra et Mathias, galerie Photo Loft

Amis lecteurs : Restez au jus, soyez dans l’bain Ayez une vie plus contrastée, lisez URBAIN ! La fine équipe : Pour nous maintenir dans la lumière de Tanger Continueeez ! Happy One year

Delphine Mélèse

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IN rsaire URBA Joyeux annive née 2014 ! et bonne an nnaud

Véronique

et Gérard

Bo



Actus

évènement

Il y en a qui s’y mettent à plusieurs, parce qu’ils nous soutiennent depuis le début, merci !

Raian M. Reda et La Carte de tanger

Bon annivers

aire !

Ichrak Oulk

adi

Sur le bateau ! Merci. Longue vie à Urbain !

Laurence et Imad

Il y en a même qui pensent à nous souhaiter notre anniversaire depuis leur cuisine à Paris !

Carla Querejeta Roca

Merci à vous tous et pardon à tous ceux dont nous n’avons pas pu publier les images : nous vous donnons rendez-vous l’an prochain pour souffler notre deuxième bougie !

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幸多 い 新年 2014

41, avenue de la Résistance Tanger - 05 39 32 55 33 otorisushi@gmail.com


À la une figures de tanger

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Shtouky Mebrouk

Dandy jusqu’au bout du nœud pap’ “ La douleur est une expression, elle a son propre langage.” Il n’y en a qu’un comme lui, à Tanger, qui porte le nœud pap’ avec autant de chic et de désinvolture. Sa gouaille légendaire et sa naturelle bonté en font un médecin pas tout à fait comme les autres. À URbain, nous voulions nous pencher sur le parcours de ce Tangérois d’adoption qui a su nous conter avec humour ses souvenirs et les grands moments de sa vie. Souvent drôle et toujours émouvant. PROPOS RECUEILLIS PAR STÉPHANIE GAOU

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Š Manja Offerhaus


À la une

figures de tanger

URBAIN : Shtouky Mebrouk, racontez-nous votre enfance. Fut-elle tangéroise ? Shtouky Mebrouk : Non, je suis né à Rabat où ma famille réside toujours. J’ai passé mon enfance entre Rabat – Skhirat – et Casablanca. Je ne connaissais Tanger qu’à travers les entretiens et écrits de mon ami Tahar Ben Jelloun. Et votre jeunesse ? Quel a été votre parcours ? J’ai fait ma scolarité à Rabat, au Lycée Moulay Youssef. Puis, je me suis accordé deux années sabbatiques avant de débarquer à Paris fin 1964, que je connaissais déjà. J’étais un peu le Jean qui rit de La Comtesse de Ségur. Avec mon sourire, tout allait pour le mieux, bon, il faut avouer que la vie était facile. Le petit noir ne coûtait que vingt centimes à l’époque, vous imaginez ! J’ai travaillé un temps aux Halles de Paris, rue Saint Denis. À ce moment-là, je ne savais pas que j’allais devenir l’ami d’Alexandre Breffort, auteur de Irma la douce (NDLR : comédie musicale créée en 1956). J’avais le privilège de la première lecture de ses articles avant qu’il ne les envoie au Canard Enchaîné. C’était lui qui lisait, et moi, je gardais mes deux grandes oreilles attentives et bien ouvertes (rires). Je ne comprenais strictement rien à ses calembours et pourtant, ce que nous avons pu rire ! Pour le comprendre un peu mieux,

j’achetais le journal le lendemain. On s’est retrouvés chez lui avec Karin, mon épouse, pour un déjeuner avec Pauline Carton, la Brigitte Bardot des années trente. En 1965, j’ai commencé la faculté de médecine, j’ai travaillé à Necker - Enfants Malades, puis je fus interne dans les hôpitaux périphériques, ainsi qu’à l’Institut de rhumatologie de France de Cochin. Aviez-vous des rêves pendant votre adolescence qui auraient pu vous détourner de votre voie professionnelle ? Très sûrement. La femme du colonel autrichien ! La femme idéale pour moi : blonde, qui monte à cheval et danse la valse. Il aurait fallu affronter son mari en duel, bref, du romanesque à plein nez, là je reconnais que j’aurais pu faire fi de ma carrière. Ceci étant, elle existe cette femme ; je l’ai même rencontrée, toujours aussi admirable, parmi les plus belles femmes de Diego Velasquez, au musée du Lichtenstein. En quelle année vous êtes-vous installé à Tanger ? Fin 85. Tanger n’était pas facile du tout à l’époque, je dirais même hostile. J’étais un étranger et la rhumatologie, une discipline considérée comme très « étrange ». Heureusement que ma famille est restée à Paris où j’allais une fois par mois.

Je ne connaissais Tanger qu’à travers les entretiens et écrits de mon ami Tahar Ben Jelloun Depuis, admettez que vous êtes un médecin reconnu et respecté dans sa spécialité. Pour vous, quels sont les symptômes d’un être en « bonne santé » ? Être en bonne santé ne veut rien dire si l’on ne sait en jouir et la préserver à tout prix. Les années 60 sont restées dans l’esprit de beaucoup de gens synonymes de liberté et joie de vivre. Ça représente quoi pour vous ? Symbole de liberté et de joie de vivre effectivement, tout y était. À Casablanca autant que pour les

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CI-DESSUS, SHTOUKY MEBROUK EN COMPAGNIE DE PHILIPPE LORIN. PAGE DE GAUCHE, À LA LIBRAIRIE LES INSOLITES. PHOTOGRAPHIES HICHAM GARDAF quelques privilégiés de Tanger de l’époque. On était dans le vent, bien plus qu’à Paris. La mondialisation des jeunes existait bien… En ce qui me concerne, ce fut la rencontre avec mon épouse, Karin, puis 68… Oui, vous avez raison, c’est une période de grande indépendance ! Votre fils, photoreporter, a été la cible de la police il y a quelques années pendant les émeutes du « Printemps arabe » en Tunisie. Depuis, avec sa mère, vous vous battez pour que sa mémoire soit respectée. De quelle manière ? Pouvez-vous nous l’expliquer ? Loucas (Lucas Dolega) voulait entreprendre la carrière de journaliste comme sa mère, il a donc intégré le CFPJ et parallèlement, une école de photographie.

Il est devenu rédacteur Au Nouvel Observateur, puis on lui a confié la réalisation des photos en plus de la rédaction écrite. Il savait parfaitement ce qu’il voulait être. Grand Reporter comme Robert Capa son héros, c'est-à-dire reporter de guerre. Il a été au bout de sa passion, il fut le premier reporter victime du « Printemps arabe ». Depuis, j’ai découvert son univers et j’ai compris une chose capitale : les photoreporters ne sont pas des têtes brûlées comme on pourrait le penser. Non, au contraire, ce sont des passionnés, mais leur idéologie est très consciente et concrète. Ils sont devenus des amis et en son hommage, nous avons créé l’association « Lucas Dolega » avec un prix annuel destiné aux photojournalistes professionnels freelance. Le 17 janvier 2014, nous célébrerons la 3e édition à la Mairie de Paris.

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À la une

figures de tanger

LE PRIX LUCAS DOLEGA RÉCOMPENSE LES PHOTOJOURNALISTES PROFESSIONNELS EXERÇANT LEUR MÉTIER DANS DES CONDITIONS DIFFICILES SUR DES ZONES À RISQUES.

CI-CONTRE, EXTRAITS DE LA SÉRIE D’IMAGES PRISES PAR LUCAS EN TUNISIE EN JANVIER 2011.

Quelles sont les choses de la vie qui vous révoltent le plus ? La mort par la faim, le froid et la violence.

Malabata, dont la forêt disparaît peu à peu, avec ses Sirènes qui chantent encore. Mais j’en croise encore tous les matins (sourires).

Je me souviens vous avoir entendu dire un jour qu’il faut laisser parler la douleur. Seriez-vous contre toute sorte de « baume lénifiant » ? La douleur est une expression, elle a son propre langage, il suffirait alors de l’écouter pour étayer un diagnostic. Le baume peut être appliqué seulement une fois que l’on sait de quoi l’on parle.

Qui sont les artistes qui ont inspiré votre vie ? Si je me souviens bien, je devais être en CM1, quand ma classe fut invitée par les Américains à la base de Kénitra pour Noël. Beaucoup de sucreries, on s’est gavés, et là, arrive le Père Noël avec mon cadeau : une grande boite de pastels. J’ai découvert le dessin avec mon premier maître Moulay Ahmed Drissi à la Maison de la culture de Rabat (Malraux). Puis, j’ai eu la chance d’avoir, comme prof de dessin, Maurice Arama. Enfin, j’ai beaucoup côtoyé Germain Léopold (artiste-peintre) qui m’a appris énormément.

Que pensez-vous de Tanger ces derniers temps ? Toujours conquis par sa beauté ou parfois déçu que l’on puisse négliger certains de ses plus beaux quartiers ? Il y a une belle perspective dans les grands travaux, même s’il reste à sauver les forêts et le peu d’espaces verts qui restent. Il n’y a pas de terrain de foot dans les nouveaux quartiers, par exemple, peu de loisirs d’extérieurs pour les jeunes, ça c’est dommage… Y a-t-il un lieu à Tanger pour lequel vous avez toute affection ?

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Je crois savoir que vous peignez aussi, ditesnous en davantage... Je ne travaille pas beaucoup hélas, heureusement mon ami Fouad Skiredj termine mes toiles, c’est comme qui dirait “un travail à quatre mains”. Pour conclure, parlons musique, quel air pour résumer Tanger ? Mozart universel et pour l’éternité.



À la une

la chronique

Lotfi Akalay

Paroles de chaouch Je n’aime pas qu’on m’appelle « chaouch ». En fait, je suis responsable des services extérieurs. Sans moi, tout s’écroulerait ici.

J

’arrive le premier et je pars le dernier, c’est moi qui allume et éteins les lumières des couloirs, des salles et de chaque bureau. Tous ces employés sont des fainéants et des tricheurs. Je sais tout sur le compte de chacun d’eux, rien ne m’échappe. Mais je suis bonne pâte. Je couvre toutes leurs incartades, c’est normal, il faut bien que j’arrondisse mes fins de mois. Sans les petits à-côtés de tous ces pauvres bougres, je n’irais pas loin. Vous seriez surpris si je vous disais combien je gagne, vous ne me croiriez pas. Sans les allocations familiales, il y a longtemps que je serais mort de faim et mes enfants aussi. Ah, c’était autre chose du temps de Monsieur Martinez ! Lui, il avait de la classe, c’était un grand monsieur, compétent, généreux, travailleur. La société a bien changé depuis que tous ces Arabes ont été recrutés à la place des Français… Monsieur Martinez, Madame Duchemin, tous les autres Français, ils nous méprisaient superbement et ils ne s’en cachaient pas, c’était plus clair qu’avec ces Arabes. Je vais vous faire une confidence : les pires des Arabes, ce sont les Berbères. Les Arabes sont comme ces animaux de ferme, sales et rustres, tandis que les Berbères, sont semblables à des reptiles : propres et sournois. Le seul ici qui force le respect, c’est

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Moulay, grand patron devant l’Éternel. Il vient rarement parce qu’il brasse beaucoup d’autres affaires un peu partout, bien plus importantes que celle-ci selon ce que m’a confié son chauffeur Ch’rif. On dit qu’il a le bras long comme une grue de chantier. Moi, je veux bien le croire car il est impossible de s’enrichir et devenir quelqu’un avec un tout petit bras, c’est comme au tennis. L’autre jour, je l’ai entendu parler au téléphone avec une très importante personnalité de la ville, une de ces fripouilles qui se prennent pour des notabilités. Je ne vous dirai pas qui parce que j’ai le sens du secret, moi. Pas comme cette pie de secrétaire de direction, on dit qu’elle se fait tringler par le petit patron Rachid, au vu de tous sauf de son imbécile de mari, mais moi, je n’en suis pas si sûr et j’ai mes raisons. Je vous disais que Moulay était en conversation téléphonique avec une célèbre ordure de la ville. Au début, il bêlait une avalanche de formules de politesse entrecoupées de « oui-Sidi », il se tenait debout et faisait force courbettes au combiné et des sourire à l’ébonite, mais quand son correspondant lui eut raccroché au milieu d’un ultime « oui-Sidi » sans même le saluer, il se mit à déverser des pleins couffins, des chouaris de mots pas très gentils pour l’importante personnalité. C’est son tempérament, il n’a pas


froid aux yeux, il ne craint personne, le geste sec et le propos direct et sans concession, quand il a raccroché. Et généreux avec ça, une fois, il m’a offert un mouton entier pour la naissance de mon huitième enfant, encore une fille, pourtant trois fois j’ai changé de génitrice. Un mouton sur pied donc plus cher que son pesant de viande. L’âme de l’animal est légère sur la balance, mais pondéreuse dans le budget. C’est pour cela que les Marocains attendent la grande fête du sacrifice pour se ruiner au grand bonheur des maisons de crédit. Ils offrent la bête en sacrifice à Allah pour aller au paradis et ils contractent un crédit à fort taux d’intérêt qui confine à de l’usure, et tout ça pour faire face aux dépenses de la fête, ce qui les conduira tôt ou tard tout droit en enfer. Je suis la mémoire vivante de la Société, j’ai vu défiler des centaines d’employés, les plus mauvais ont été renvoyés, les meilleurs ont démissionné et ne sont restés que ceux que vous voyez, les moyens, en fait des médiocres. C’est ainsi dans toutes les sociétés du monde, on n’y rencontre que des moyennement mauvais, des presque juste assez bons pour faire leur trou sans trop se faire aimer ou détester, ni estimés

ni méprisés. Ceux-là atteindront l’âge de la retraite sans encombre. Tous les employés me respectent, ils m’appellent Hadj alors que je n’ai jamais mis les pieds à la Mecque. Le petit stagiaire m’appelle Si l’Hadj parce que je lui fais peur du haut de mon ancienneté. Malgré tous ses diplômes, je suis certain qu’il donnerait tout son savoir pour occuper mon poste, mais il peut courir. C’est qu’il n’est pas donné au premier venu d’être chaouch. Dans les sociétés les plus prestigieuses, l’Omnium NordAfricain par exemple, chaouch est de loin le poste le plus stable, celui où on a le plus de chances de faire de vieux os. Comme dit notre proverbe, plus vous montez d’échelle et plus on voit votre cul. Essayez de faire paraître une annonce dans la presse pour recruter un coursier, un appariteur (c’est plus honorable que chaouch). Avant même la parution du journal, vous recevrez une cascade d’appels téléphoniques émanant du gratin de la ville. Car tout ce beau monde a, ici ou là, un chômeur sur la conscience, un malchanceux ou un tire-au-flanc à caser en priorité, ne serait-ce que pour ne plus entendre les jérémiades de la bru du beau-frère du gendre de la meilleure amie de sa femme… 

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À la Une

rencontre

QUESTIONNAIRE DE PROUST

On peut rencontrer Noam Chaoudri, l’un des Tangérois les plus sympathiques de sa génération, dans sa belle adresse de la kasbah. Un immeuble, construit en 1880, qui abrita l’ancien télégraphe anglais de Tanger et qu’il a rénové et transformé en maison d’hôtes de charme. C’est un plaisir pour URbain de vous présenter ce mois-ci ce jeune homme passionné par sa ville. Propos recueillis par Christine Cattant

Le principal trait de votre caractère ? La ténacité.

Si vous étiez un objet ? Une caméra.

Celui dont vous n’êtes pas toujours fier ? Je suis têtu.

Votre artiste favori ? Avishai Cohen, un super jazzman !

La qualité que vous préférez chez un homme ? Son sérieux.

Si vous étiez un héros de fiction ? L’homme invisible.

Et chez une femme ? Sa gentillesse.

Les trois objets à emmener sur une île déserte ? Un appareil photo argentique, du papier et des feutres.

Votre plus grand rêve ? Faire le tour du monde.

Le mot de la langue française que vous préférez ? Otorhinolaryngologiste. Ça m’a toujours fait tripper de dire ce mot !

Votre passe-temps favori ? La photo. Une image peut tellement illustrer un moment ! Votre plus grand regret ? Ne pas avoir sauté à l’élastique. Votre réaction face à la bêtise ? Ça dépend de la taille de la bêtise ! Mais j’aurais plutôt tendance à en rire. Ce que vous détestez par-dessus tout ? L’hypocrisie. Ce que vous pardonnez toujours ? Les bêtises de mon chien Cookie. Votre destination préférée pour prendre la tangente ? Tarifa, pas loin et pourtant un changement total. Votre film préféré ? OSS 117, Le Caire nid d’espion. Si vous étiez un animal ? Un aigle.

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Le mot tangérois ? Dounia Haaaania !! (Pas de soucis !) Votre lieu préféré à Tanger ? Barsol, je pourrais y passer ma vie ! Comment et où vous voyez-vous dans vingt ans ? J’aurai travaillé pour pouvoir souvent voyager. Mais je serai bien sûr à Tanger, car on dit : Tanger un jour, Tanger toujours.

Deux mots pour qualifier Tanger ?

Mon coeur

Les moments clés de votre vie ? Fin 2010 : Échange étudiant de six mois au Mexique : tout simplement magique ! Avril 2011 : Ouverture de Dar El Kasbah, le premier télégraphe d’Afrique est reconverti en maison d’hôtes ! Septembre 2013 : Le groupe tangérois AWZAAN répète chez moi pour la sortie de leur prochain album en avril.

Photos ci-contre © D.R.

Noam Chaoudri



À la une

rencontre

Christophe Tanger, enfin…

Il en rêvait depuis longtemps, il n’y avait jamais mis les pieds. Il est incapable de vous dire pourquoi. Et puis le moment est venu. Il s’y est fait discret. Venu pour peindre, il a quitté la ville blanche après quelques jours, un concert improvisé et une maison presque à lui dans son sillage. Rien de calculé. Tout à l’envie. Au feeling. Au coup de cœur. Un homme qui susurre, qui remercie, qui s’enthousiasme. Un nouveau Tangérois… rencontre avec christine cattant

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Š Lucie Bevilacqua


rencontre

URbain - Christophe, vous qui détestiez l’école, vous avez eu la chance de réussir une carrière musicale à une époque où tout « paraissait » plus facile. Que diriez-vous aux jeunes artistes qui galèrent aujourd’hui ? Christophe - L’époque est incomparable. Et puis, on ne peut pas appeler ça de la chance, j’ai juste persévéré de 15 à 20 ans, passionné par l’art du son, comme un peintre - les synthétiseurs sont ma palette sonore. Alors je dirais : « Si t’es accro à ton style, lâche pas ! Sinon fais autre chose mais surtout, n’écoute que toi. » En 1965, âgé de tout juste vingt ans, vous connaissez un immense succès lors de la sortie du titre Aline. Comment avez-vous vécu cette période ? En étant ce que je suis resté aujourd’hui. Toujours la même philosophie de vie : l’inconscience, le vrai, la découverte, la création, le plaisir de l’inconnu, la relation amoureuse avant tout, seule ivresse sur une route de l’intime. « La relation amoureuse » ? Vous voulez dire que vous n’avez pas « papillonné » un peu avec un succès pareil auprès des filles à cette époque ou c’est tout le contraire ? J’ai beaucoup papillonné avant, très jeune, vers 15, 16 ans… Je

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ne vivais que pour la beauté des femmes, la chair, le parfum, quoi ! En 68, je rencontre une femme, Véronique - asiat eurasienne chinese breton... Je tombe à genoux hou hou hou ! Vingt huit ans avec elle. Dans les années 70, c’est l’écriture des Paradis perdus et des Mots bleus avec le jeune Jean-Michel Jarre, qui connaîtra par la suite le

succès que l’on connaît dans un registre particulièrement novateur. Vous a-t-il influencé dans votre passion pour la recherche concernant les nouvelles technologies musicales ? (Il sourit) Certainement pas ! Jean-Michel a écrit des mots avec moi, rien d’autre, et pendant cette collaboration, c’est moi qui lui ai passé les secrets des machines-synthés et de la

technologie… et pas l’inverse. Bien sûr, les gens l’ignorent et je suis agacé quand je vois parfois dans Youtube : « Les mots bleus (musique de JMJ feat. Christophe) »… Mais peu importe je reviens vite, à coups de passion, découvrir des nouvelles sonorités. Je reviens toujours à mes amours. Vous assumez une spécialité de chansons « en yaourt ». Christophe, où en est votre anglais ? J’ai commencé à jouer le blues ! Vous savez, je suis souvent à Rome mais je ne parle pratiquement pas italo, je suis souvent en Espagne, mais pas un mot à part « La cuenta, por favor » et très souvent à Londres… et mon anglais est encore scolaire today ! Durant plus de vingtcinq ans, du milieu des années 70 jusqu’au début des années 2000, vous n’êtes pas monté sur scène. Pourquoi cette longue absence ? À cause de la médiocrité de la technique du son à cette époque, alors pour moi, pas de son ! Car pas de kiff sur scène. Et puis un jour, je vais voir David Bowie à l’Olympia sur scène et le son que j’y découvre est magnifique. Alors, curieux, je cherche… et je trouve une ouverture en 2001, un son à peu près acceptable que je vais mettre près d’un an à

© Lucie Bevilacqua

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Si t’es accro à ton style, lâche pas ! Sinon, fais autre chose mais surtout, n’écoute que toi.

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rencontre

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Je suis souvent en Espagne, mais pas un mot à part « La cuenta, por favor » améliorer… pour être un peu plus heureux aujourd’hui. En près de cinquante ans de carrière, vous avez été tour à tour idolâtré, boudé, qualifié de chanteur à midinettes, de précurseur, de dandy, de ringard, de génie… Après avoir surfé sur les montagnes russes des critiques, vous êtes devenu un artiste « tendance ». Comment l’expliquez-vous ? Idolâtré est un bien grand mot boudé jamais. J’ai toujours choisi ma route, mes allers retours, mes passions parallèles - comme ma salle de cinéma, depuis des

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années - mais je crée toujours, je cherche toujours et, aujourd’hui, j’ai conquis un public jeune qui aime ma « différence », mes sons, mes mélodies « électroesthétiques » et surtout mon univers. Des choses qui vous agacent quand on parle de votre musique ? Les gens me parlent toujours d’Aline. S’ils savaient un peu... Il faut aller voir et entendre les artistes qui évoluent. Je déteste qu’on parle ou qu’on juge sans savoir, sans connaître, comme dans la vie : l’ignorance, la bêtise,

le juge et la loi, j’aime pas. Depuis le milieu des années 2000, vous avez chanté sur scène ou en plateau télé avec Baschung, Madonna, Brigitte Fontaine ou Obispo puis, ces dernières années, vous multipliez les duos - vous qui disiez ne pas les apprécier particulièrement - avec la jeune génération de chanteurs : Julien Doré, Raphaël, Olivier Ruiz, Loane… C’est vrai ! Je n’aime pas les duos, je joue le jeu pour des émissions de radio, des show TV ou des concerts. À part cela, juste une


© D.R. / Intha Conil

apparition dans un CD de Brigitte Fontaine qui me supplie de faire des chœurs… et Adamo : avec lui j’accepte pour des raisons perso. J’ai aimé certaines rencontres, avec Raphaël, Julien Doré, j’ai un grand coup de cœur pour Camille - je suis fan ! Il y a des chanteurs que j’apprécie... pas toujours pour leur musique ! Mais aujourd’hui, j’ai un seul et unique maître : Nine Inch Nails ! (groupe de musique métal américain originaire de Cleveland NDLR) En dehors de votre amour pour les films de Fellini, comment se traduisent vos origines italiennes dans votre personnalité ? Surtout par des images - des mots dans mes songs – et, de temps en temps, des promenades à la villa Medicis… La pétanque durant des heures au jardin du Luxembourg, vous adorez vraiment ou c’est un peu pour mater les jolies parisiennes qui font leur jogging ? Je considère la pétanque comme mon sport au quotidien… et c’est vrai que je mate souvent ! C’est délicieux, elles sont trop belles et pas bêcheuses !

1 - Le 8 mars 2013, Christophe pose en talons aiguilles pour le magazine Marie-Claire dans le cadre de la journée de la Femme et de l’opération “Lutte contre le sexisme”, aux côtés d’autres vedettes telles que Cyril Lignac, Antoine De Caunes, Sergi Lopez, Camille Lacourt ou encore Julien Doré... Au média, il confie : « Les femmes n’ont cessé de m’impressionner sur la route de ma vie. (...) Cela m’entraîne du côté de ma grand-mère italienne, « la patronne », qui savait mettre de côté ses souffrances (...). Mon regard admiratif se porte vers toutes ces « dreamwomen » inconnues croisées, à la vie en mille morceaux, mais qui tiennent le coup. » 2 - 1965. LE slow de l’été. Christophe est désormais une vedette. 3 - Depuis toujours passionné de voitures qu’il conduit pied au plancher, un pêché-mignon qui a valu à la star de nombreux démêlés avec la police. Pilote de circuit proto en 1968, il a gagné deux grands prix dont le Critérium Jean Berha à Magny Cours. 4 - Intime, informel, émouvant... Le chanteur a offert aux Tangérois un véritable moment de grâce.

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rencontre

Vous adorez, paraît-il, Gad Elmaleh. Les Marocains aussi ! Il a un joli filet de voix… À quand un duo à Tanger ? Mon duo sera « Tanger coup de foudre et Gad »… mais juste pour une kefta à La Fabrique, le premier endroit où j’ai mis les pieds ! Justement, parlons de Tanger. Vous y êtes venu pour la première fois en décembre dernier. Quel vent vous a poussé de l’autre côté du détroit ? J’en rêvais, de Tanger, du coté de l’Espagne (mon fief)… et puis je repoussais, repoussais, attendant « l’occase ». J’y suis enfin venu grâce à la peinture, pour me remettre à la peinture à l’huile car mon prof, Frank Paglieri, m’a invité. Et je m’en veux de ne pas être venu plus tôt. Et puis voilà, j’achète une petite maison. Chouette, non ? Vous avez tellement aimé Tanger que vous avez décidé de vous y offrir un pied-à-terre. Un coup de foudre, un coup de tête ? Parlez-nous de ce que vous y avez ressenti, de ce que vous avez aimé… C’est un tel coup de foudre qu’il me faudrait beaucoup plus de temps pour vous répondre, je ne peux pas parler de Tanger « vite fait »… Ce serait mal commencer cette belle histoire d’amour. Je ne vous laisserai pas vous en tirer aussi facilement !

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Vous avez passé toute une semaine à arpenter la ville, la médina… J’aimerais connaître, de retour en France, quels sont les sons, les images, les parfums qu’il vous reste lorsque vous pensez à la ville blanche ? Ahh ! « La ville blanche »... ça dit tout ! Tanger, c’est Un jour, je vais voir David le Manque. J’ai juste trois HD remplis Bowie sur scène et le son que d’images, de nuit, de j’y découvre est magnifique. jour, de musique de Détroit, et puis aussi tous ces paille, état concours de 1952 dessinée par Raymond Loewy escaliers qui n’en finissent pas - une œuvre d’art ! Et j’aimerais de monter... Et tellement inspiré, l’avoir à Tanger ! je me suis remis à la peinture, ici. © Lucie Bevilacqua

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Et l’inspiration ? Peut-on rêver d’un futur album écrit à Tanger ? C’est largement commencé : je vous ferai entendre à ma prochaine escale. Christophe, je ne résiste pas : êtes-vous toujours un amoureux de vitesse, de belles italiennes et de grosses américaines ? Oui ! Mais privé de tout par ce putain de permis à points français, privé depuis douze ans. Je suis contre le permis à points, je hais le permis à points ! Alors je ne le repasse pas et… j’attends une combine ! Toutefois, je viens de commander une super Sudebacker Commander jaune

Quel est votre agenda dans les mois à venir ? Concerts, album ? Beaucoup de projets, bien trop pour moi, mais je kiffe alors je trace ! J’écris un livre « autoroman-menteur-bio ». Et puis je suis à l’affiche de deux courtsmétrages : Le Quepa dans la vilni de Yann Le Quellec (NDLR : actuellement sur Canal+, Prix Jean Vigo à la quinzaine des réalisateurs de Cannes) et Juke box de Ilan Klipper. La musique du film de Sophie Filière Arrête ou je continue. La sortie d’un album au printemps, Live de l’intime tour (concerts de Pleyel, Marigny, etc.) et enfin un nouvel album de chansons originales, à l’automne... 


Délicieuse année 2014...

Restaurant - 7, rue d’Angleterre (direction Grand Socco) - Tanger Tél. : 05 39 37 40 57 - Mail : lafabrique.tanger@gmail.com

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Culture

portfolio

Visions de Tanger.. . et d’ailleurs

L’homme de la manche, Tanger, par Sabrina Becquet

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Rêveries, Tanger, par Mohamed Nechou

Café Cap Spartel, Tanger, par Jalili Arfaoui

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Culture

portfolio

Au grĂŠ des ruelles, par ClĂŠmentine Ottenat

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Culture

agenda

expositions Convergence Couleurs d’Afrique Une exposition de toiles autour du thème des Couleurs de l’Afrique, proposée par la galerie Conil. Le vernissage original, tout en rythme et en sonorités, sera un spectacle à lui tout seul qui mettra en scène musiciens du groupe Diaspora Guinea et danseuses africaines. La Fabrique - En janvier Soirée-vernissage le 11 janvier à 20h30

Julien Grenier Le travail de Julien Grenier parle d’un monde aux marges du brutal et du fantastique, qui explore la part archaïque de trouble et de mystère gisant dans l’intimité psychique et sociale. Il interroge les relations entre le savoir et le sacré, s’attachant à enchanter le monde afin d’y trouver une place nouvelle pour l’humain – un autre monde agencé au gré de l’esprit, selon un ordre intime. Galerie Delacroix Du 24 janvier au 23 février Vernissage le 24 Janvier à 19h en présence de l’artiste

> Seddik Mekkaoui, Magasin Fushia, jusqu’au 11 janvier > Mounat Charrat, Galerie Conil, jusqu’au 14 janvier

> À l’ombre des femmes du Maroc, dessins de Catherine Renaud Baret. Galerie les insolites, jusqu’au 31 janvier

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Et toujours …

The hands of Fatima Dario Iosimi L’exposition des scultpures de Dario Iossimo, objets de style « Pop art » en résine transparente qui combinent images modernes et joyeuses et éléments traditionnels tels que le symbolisme de la main de Fatima se poursuit. Galerie d’art Volubilis - En janvier

theatre

La Fêlure

D’après une nouvelle de Francis Scott Fitzgerald

Mise en scène : Cédric Laroche, création sonore : Frédéric Sourzat, lumière/décor : Cedlar Avec Jean Malbernard

Un écrivain majeur des années 30, l’américain Francis Scott Fitzgerald, auteur de Gatsby le magnifique et mentor d’Ernest Hemingway, nous relate sa vie dans un texte

autobiographique où se mêlent ironie, humour noir, folie et mélancolie. Il nous parle de l’importance d’écrire pour lui et dit comment il a plongé d’une réussite fulgurante et insolente à la rupture… la fêlure, le jour où l’inspiration ne vint plus. « Il faudrait comprendre que les choses sont sans espoir et être pourtant décidé à les changer ». Représentation : Le 22 janvier à 19h30 à la salle Beckett Ateliers : Le 23 janvier (sur inscription)

L’Homme du pain nu

De Zoubeir Ben Bouchta Représentation en arabe : le 1er février à 19h30 à la salle Beckett

La dernière prison de Bourguiba

Spectacle de Raja Farhat La pièce raconte l’histoire de l’ancien chef d’état Habib Bourguiba dans son combat contre la colonisation française et sa lutte pour l’édification de l’Etat tunisien jusqu’à sa mort en avril 2000. Le 21 janvier à 19 h

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Culture

agenda

vente aux encheres

Galerie d’Art Lusko

Vente de tableaux, objets d’art, argenterie et mobilier. Tableaux de Antoni Tapies, Gaston Jules Louis Durel, José Cruz Herrera, Claudio Bravo, Mohammed Kacimi, Mohamed Drissi… Exposition publique du 16 au 23 janvier Vente le 25 janvier à 16 h

De gauche à droite : • José Cruz Herrera (1890-1972) Huile sur Toile 38x48 cm • Coupe en verre décoré en or et pied en métal doré, début du XXe • Antoni Tapies (1923-2012) Lithographie sur papier 90x65 cm • Fibule berbère en argent, XXe

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photo Tanger et le ciel

Mouna Deghali et Bilal Touzani Exposition de photographies de ciels de leur ville par deux jeunes photographes tangérois. Tabadoul - Du 18 janvier au 16 février. Vernissage le 18 janvier à 18h30. Réflexions atelier Fine Art Toujours visible durant tout le mois de janvier, l’exposition des élèves de l’atelier Fine Art de la galerie Photo Loft sur le thème des « reflets ». À l’occasion du décrochage, la galerie organise une soirée « Pique-nique à la bonne franquette » dont elle a le secret : apportez votre bouteille ! La galerie s’occupe du reste… Galerie PhotoLoft - En janvier Décrochage le 30 janvier à 19h

Morocco : A jouney to the south Francesco Arese Visconti Galerie d’Art Contemporain Mohammed Drissi Du 3 au 27 janvier Vernissage le 3 janvier à 19 h

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Culture

agenda

conference

L'agenda des petits

 Université Citoyenne HEM Tanger En janvier et jusqu’à la fin mars, c’est le moment de se renseigner sur les nombreuses conférences organisées dans le cadre de l’Université Citoyenne, concept de la Fondation HEM, qui vise à « enrichir l’esprit d’ouverture, à développer la culture de pluralité, de débat et de citoyenneté active ». Elle consiste en un cycle de séminaires conçus sous forme de cours d’initiation et de sensibilisation à des thématiques socio-économiques, managériales, sociétales et politiques aussi bien nationales qu’internationales. Les séminaires sont dispensés par des personnalités, des universitaires de renom et des experts internationaux. L’Université Citoyenne est ouverte, à titre gracieux, à tout citoyen qui manifeste le désir d’y prendre part. Avec la participation de l’Institut français. Renseignements à HEM - Campus de Tanger :
Baie de Tanger Tél. : 05 39 30 19 19 / 05 39 30 19 30 Fax : 05 39 39 19 00 ou sur hem.tanger@hem.ac.ma

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Ciné Ernest et Célestine De Benjamin Renner, Stéphane Aubier et Vincent Patar Animation, Belgique 2012, VF, à partir de 4 ans César du Meilleur film d’animation 2013 Chez les ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, orpheline. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi… En janvier

Le cirque De Charles Chaplin Fiction, Etats-Unis 1928, VF Avec Charles Chaplin, Al Arnest Garcia et Merna Kennedy Charlot, pris pour un pickpocket, se réfugie dans un cirque et déboule sur la piste en plein spectacle. Son arrivée fait rire le public et le directeur l’engage aussitôt comme clown. Charlot devient amoureux de l’écuyère mais son rival le fait renvoyer... Le 12 janvier à 10 h

P Séance Lanterne Magique



Culture

cinéma

En janvier à la Cinémathèque

 Les films du mois

Ymma

De Rachid El Ouali Fiction, Maroc 2013, VO Arabe ST Français Avec Rachid El Ouali, Marc Samuel et Yasmine Guerlach À partir du 8 janvier Projection-rencontre le mercredi 8 janvier à 19 h en présence du réalisateur

Sara

De Said Naciri Fiction, Maroc 2013, VO Arabe ST Français Avec Said Naciri, Layla Hadiui et Iman Nakhad À partir du 1er janvier

 Les films de l'Institut français

Dead man talking De Patrick Ridremont Fiction, France 2013, VF Avec Patrick Ridremont et François Berléand Prix du public et du jury jeune au Festival du Film de la Réunion 2012 Prix du Public au Festival International du Film Francophone de Namur 2012 William Lamers est un anonyme criminel, condamné à mort. Alors qu’on lui demande s’il a quelque chose à dire avant de mourir, il se met à raconter sa vie, dans un interminable monologue. Il parle pour ne pas mourir, tel Sheherazade, et devient le « Dead Man Talking », le mort qui parle. Le 23 janvier à 19h30

La vie domestique Vandal

D’Helier Cisterne Fiction, France 2013, VF Avec Zinedine Benchenine et Chloe Lecerf Chérif, 15 ans, est un adolescent rebelle et solitaire. Dépassée, sa mère le place chez son oncle et sa tante à Strasbourg. Dans cette nouvelle vie, Chérif étouffe. Mais toutes les nuits, des graffeurs œuvrent sur les murs. Un nouveau monde s’offre à lui... Le 9 janvier à 19h30

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D’Isabelle Czajka Fiction, France 2013, VF Avec Emmanuelle Devos, Julie Ferrier et Natacha Regnier Juliette a peur de devenir comme Betty, Marianne et Inès qui ont petit à petit abandonné leur vie professionnelle pour élever leurs enfants. Mais ce matin, Juliette attend une réponse pour un poste important dans une maison d’édition. Un poste qui forcément changerait sa vie de tous les jours. Le 30 janvier à 19h30


Cycle Documentaires du monde arabe Cinq caméras brisées De Emad Brunat et Guy Davidi Documentaire, Palestine 2011, VO Arabe ST Français Nominé Oscar du Meilleur film documentaire 2013 À partir du 1er janvier

My Land De Nabil Ayouch Documentaire, Maroc/France 2012, VO Arabe ST Français À partir du 1er janvier

The Libanese Rocket Society De Joana Hadjithomas et Khalil Joreige Documentaire, Liban 2013, VO Arabe ST Français À partir du 22 janvier Projection-rencontre le 24 janvier en présence des réalisateurs

Rencontres internationales des cinémas arabes

Du 16 au 19 janvier

Après une 1ère édition des Rencontres organisée en juin dernier à Marseille par AFLAM, la Cinémathèque de Tanger et l’Association des Amis du Cinéma de Tétouan accueillent une partie de la programmation en présence de Tahar Cherkaoui, directeur artistique des Rencontres, et Ahmed Boughaba, critique de cinéma. • Round Trip De Meyar El Roumi Fiction, Syrie 2012, VO Arabe ST Français Avec Alexandra Kahwaji et Ammar Jaj Ahmed

• Les profondeurs De Youssef Chebbi Court-métrage, Tunisie 2013, VO Arabe ST Français Avec Nidhal Chemengui et Zakaria Troudi

Le 16 janvier à 19 h, en présence du réalisateur

Le 17 janvier à 19 h, en présence du réalisateur

• La terre des Héros De Sahim Omar Kalifa Court-métrage, Irak 2013, VO Arabe ST Français Avec Shimal Abdi et Naima Abdo

• L’ombre de la mer De Nawaf Al Janahi Fiction, Emirats Arabes Unis 2011, VO Arabe ST Français Avec Omar Al Mulla et Neven Madi

Le 17 janvier à 19 h, en présence du réalisateur

Le 18 janvier à 19 h, en présence du réalisateur

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Culture

cinéma

Evènements Opéra au Cinéma En exclusivité, depuis le Metropolitan de New York.

Falstaff

De Giuseppe Verdi Direction musicale : James Levine Mise en scène : Robert Carsen Avec Ambrogio Maestri, Lisette Oropesa et Angela Meade Durée 3h20, opéra en italien ST français Dans la campagne anglaise, le rustre Falstaff courtise deux femmes mariées. Épouses et maris mettent alors au point des plans de vengeances respectifs... Largement inspiré d’Henri IV et des Joyeuses Commères de Windsor de Shakespeare, Falstaff revient sur la scène dans une nouvelle production la première depuis 50 ans. Un ensemble merveilleux pour ce dernier chef d’œuvre de comédie lyrique de Verdi. Maître incontesté de l’œuvre, James Levine reprend la direction musicale de cet opéra pour la première fois depuis 2005. Le 5 janvier à 14h55

Master Class avec Régis Sauder Projection-rencontre le 19 janvier à 19 h en présence du réalisateur

Ballet du Bolshoï au Cinéma En exclusivité, depuis le Théâtre du Bolchoï de Moscou.

Les joyaux

Musique : Gabriel Fauré, Igor Stravinsky et Piotr Ilitch Tchaïkovsky Chorégraphie : George Balanchine Avec les étoiles, les solistes et le corps du Ballet Bolchoï Durée 2h30, ballet en russe ST français Inspiré par les bijouteries de la Cinquième Avenue new-yorkaise, ce triptyque rend hommage aux femmes et aux villes de Paris, New-York et SaintPétersbourg. Chorégraphié à New York en 1967 ce ballet, aux costumes sertis de pierreries et colorés comme des bijoux, célèbre les trois villes et les trois écoles de danse qui ont forgé l’élégance, l’esthétisme et le style du chorégraphe George Balanchine. Le 19 janvier à 15h55

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Dans son parcours de cinéaste documentariste, Régis Sauder a fait le choix d’être là où la parole se fait résistante, nécessaire mais souvent inaudible : à l’école, l’hôpital, la prison… Son cinéma est le témoin d’une expérience de partage d’une parole simple, recueillie au sein de l’institution.

Être là

De Régis Sauder

Documentaire, France 2012, VF Elles sont psychiatres ou infirmières, à la maison d’arrêt des Baumettes à Marseille, et reçoivent des détenus devenus patients le temps du soin. Elles sont là pour aider des hommes en souffrance, les rejoindre dans cet espace unique, celui de l’écoute.


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Culture

coups de cœur

Les coups de U de la libraire par Stéphanie Gaou

U film C’est eux les chiens “ Qu’ils aboient, la caravane passe… ” Il remporte tous les prix d’insolence, Hicham Lasri ! Le réalisateur, que les habitués de la Cinémathèque ou de l’espace les insolites, ont eu la chance de rencontrer à Tanger lors de la présentation de son film déjanté The End revient en force avec un documentaire digne de sa gouaille et de son talent incroyables. Remarqué au Festival de Cannes et dans de nombreux festivals, C’est eux les chiens narre l’histoire de Matricule 404, un homme enlevé pendant les émeutes du pain en 1981 à Casablanca qu’une équipe de télévision suit

U magweb Brownbook www.brownbook.me Brownbook est LE magazine de référence du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Publié en anglais, eh oui il va falloir vous y mettre !, il donne une foule d’informations indispensables pour qui veut aller plus avant dans sa découverte de

dans les rues de Casablanca après sa libération pendant le printemps arabe. Il fallait le génie et la folie de Hicham Lasri pour mettre en abyme une telle histoire, il fallait son sens de la poésie urbaine pour lui donner tant de charisme. Si vous n’avez pas encore vu ce long-métrage, ruez-vous vers vos salles de ciné préférées et soyez tous yeux !!! C’est eux les chiens, de Hicham Lasri, Réalisé en 2013, avec Hassan Badida, Yahya el Fouandi, Jalal Bouftaim, 1H25.

ces régions du monde qui continuent de fasciner, d’interroger, de déranger. Beau papier, présentation raffinée et branchée, angle de présentation des personnalités décalé, il a tout pour plaire. Il suffit juste de pouvoir le trouver au Maroc, où, pour l’instant, il est surtout disponible à Casablanca et ne saurait tarder ailleurs ! Pour les frustrés que nous sommes, il reste toujours

l’excellente solution de visiter le site web du mag’ qui regorge de sujets hors du commun, allant de la diaspora iranienne à Los Angeles aux designers libanais ou aux créateurs marocains. Culture, mode, design, art, voyages, etc., c’est le titre à se procurer pour être au plus « branché » arab-world en 2014 !

© brownbook.me

Le QG de Brownbook

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U culture Ktabi Ktabek Vivre de livre !

Bassim Khaber est cet obstiné jeune homme, persuadé que si encore trop peu de Marocains lisent, c’est parce que le livre ne leur est pas assez accessible. Je veux bien le croire et, séduite par son action pour la promotion de la lecture qu’il a lancée à Casablanca avec l’initiative Ktabi Ktabek, je me suis penchée sur ses motivations et lui ai posé quelques questions, avec l’idée bien précise de voir le projet se développer sur Tanger !! Stéphanie Gaou - Tu as créé Ktabi Ktabek, en partant du constat que les Marocains lisaient encore trop peu. En quoi ce projet est-il novateur ? Bassim Khaber - Il est novateur parce qu’il invite le livre chez les gens et non pas l’inverse. L’objectif est de créer une proximité avec le livre permettant aux parents et enfants de le côtoyer en permanence. Le principe de « Pose un livre, Prends un livre » permet d’avoir en permanence le même stock de livres et une rotation pour un plus large choix. Et tout cela, gratuitement. Une fois installé, le box est géré par les bénéficiaires qui l’adoptent et le

font vivre. D’ailleurs, le projet peut être dupliqué n’ importe où dans le Royaume avec des moyens à la portée de tout citoyen engagé. Qu’attends-tu d’une telle initiative ? À Casablanca, les premières bibliothèques sont déjà installées ? À quand les prochaines ? Et dans quelles villes ? Le Marocain ne lit que deux minutes en moyenne par an, contre deux cent heures pour l’Européen. Une statistique alarmante qui a été prononcée par le ministre de la Culture, il y a quelques mois. À nous de multiplier cette statistique au moins par cent durant les cinq prochaines années à venir. Pour cela, nous prévoyons de créer toute une dynamique culturelle autour de nos mini-bibliothèques. Nous projetons d’organiser des ateliers d’écriture et publier des recueils de nouvelles des bénéficiaires. Nous voulons que les gens prennent conscience qu’un livre est un contenu et pas un contenant et qu’ils acceptent par la suite de l’acheter. À ce jour, nous sommes à Casablanca, Mohammedia et Beni Mellal, et pour ce début d’année 2014, espérons inaugurer nos bibliothèques à Tanger, Rabat, Fes, Settat, Eljadida et Agadir. Qu’aimerais-tu dire aux sceptiques ? Rassurez-vous ! Ce n’est pas un projet sur le papier. Nous avons déjà investi des résidences de standings différents, du plus chic au plus économique. Et les bénéficiaires sont très heureux ! Il ne me reste qu’à motiver les gens à prévoir des installations du même type dans leur ville. Contact : Groupe facebook “Ktabi Ktabek” Promouvoir la connaissance par le livre

U livre Crime d’Honneur de Elif Shafak La malédiction des filles

Voilà un livre qui déploie toute la panoplie de ses inspiratrices féminines kurdes, prises dans les étaux de la tradition, de l’histoire et de la superstition. L’auteur, connue pour son excellent Soufi, mon amour, qui retraçait la vie d’une femme en plein sauvetage amoureux et identitaire grâce à Rûmi, revient sur le devant de la scène littéraire avec un pur petit bijou d’écriture. Crime d’honneur n’est pas seulement une histoire de femmes, c’est aussi celle des hommes qui les accompagnent, les violentent, les aiment, les fuient. Yunus, le fils idéaliste, Iskender, le favori de sa mère. Celui qu’elle aime trop. Son meurtrier après avoir été son sultan. Ils ont quitté les bords de l’Euphrate pour se réfugier dans les années 70 à Londres. Ils croient aux miracles, eux qui ont choisi la liberté, ils croient à la vie et l’amour. C’est un roman superbe, riche de mots, tourbillonnant, véritable coup de foudre pour démarrer 2014 en beauté ! Aux éditions Phébus, prix approximatif 250 DHS.

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tanger vue par…

© Christophe Abramovitz

Société

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Philippe Dana

Les habitués du petit écran ont grandi avec lui sur Canal +, notamment avec son émission ça cartoon. Il enchantait nos dimanches et a obtenu de nombreuses récompenses pour ce programme réservé à la jeunesse que les adultes aimaient regarder en douce. Les années ont passé, depuis 2010, il « sévit » sur l’antenne de la radio Le Mouv’ et anime l’émission Le Midi2. Bientôt, il naviguera vers d’autres mers, amarré à ses rêves de production cinématographique et autres projets d’écriture. C’est un inconditionnel de Tanger. Il revient régulièrement dans cette ville qu’il chérit comme son second lieu de naissance. Il s’est confié avec beaucoup d’enthousiasme à Urbain. Propos recueillis par Imane A. Kettani URBAIN - Philippe Dana, racontez-nous comment vous avez découvert Tanger ? Philippe Dana - Une amie journaliste travaillait pour Medi1 Sat à son lancement. Elle m’a proposé de la rejoindre au cours de l’été 2006. Je suis arrivé par la route depuis Rabat. J’ai mis beaucoup de temps à comprendre qu’une fois quittée l’autoroute, il y avait encore du chemin ! Je me suis retrouvé place de France et en quelques jours, je suis tombé amoureux de cette ville. Depuis combien de temps y venez-vous ? Cela fait près de huit ans que je viens le plus souvent possible à Tanger. Vous êtes un des meilleurs ambassadeurs de la ville hors les murs. Que dites-vous à vos amis lorsque vous leur parlez de Tanger ? Je ne fais qu’inciter mes amis à venir. Mon ami Christophe Tison est venu y écrire un roman. Christophe, un autre de mes amis, vient de découvrir la ville et c’est loin d’être un « Paradis perdu ». Il ne peut y avoir que des « Mots bleus » pour Tanger. Je dis la

vérité, ma vérité intuitive, c’est une ville qu’on découvre à chaque séjour. Elle est d’une beauté moins « immédiate » que d’autres villes du Maroc mais lorsqu’on l’aime, c’est pour toujours ! Je dis aussi que c’est une ville vivante et en constante évolution. Elle a un potentiel énorme d’énergie positive et nous devons tous nous y impliquer pour la rendre encore plus désirable... Si vous prévoyiez de quitter la France pour une raison ou une autre, pourriez-vous imaginer de venir vous installer ici ? Je pourrais bien évidemment m’installer durablement dans cette ville que j’aime comme un phare qui m’attire toujours. Les meilleurs moments de la journée à Tanger ? Le meilleur moment est le matin, tôt, quand la ville se réveille. Aller au marché aux poissons, à l’ouverture, regarder les marchands installer les rougets, dorades, soles... et tout le reste. Puis aller à l’Italienne pour le pain et les croissants... Mais surtout marcher dans

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Société

tanger vue par…

Une des paillottes de Sidi Mghait

« Tanger est un pont entre l’Afrique et l’Europe, entre les jeunes et les vieux, entre la tradition et la modernité. »

// Portrait de Philippe Dana // Philippe Dana en compagnie de Patti Smith et ses musiciens et des amis.

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puis tous les endroits que je fréquente, la plage de Sidi Mghait, Chez Abdou à la Forêt Diplomatique, Casa Italia, Anna et Paolo et leur tarte au citron élue « meilleure de Tanger » par moi ! La promenade au parc de Perdicaris, jusqu’à la mer, Darna et son tajine, la montée de la rue d’Italie jusqu’à la porte de la Kasbah, la librairie « les insolites » de mon amie Stéphanie, l’apéro chez mes voisins rue de Fes, Christophe et Stéphane, le diner chez Brahim et Julie, le vidéo-club de la rue Prince Héritier et plein d’autres adresses que j’oublie forcément.

// La Cinémathèque de Tanger // La piscine du Minzah

la ville qui n’est pas encore animée et regarder ! Une ville, c’est aussi ses habitants, ses odeurs, ses saveurs, ses contrastes. Que retenez-vous de la ville une fois que vous en êtes parti ? Lorsque je quitte Tanger, j’ai plein de souvenirs immédiats : d’abord l’atterrissage en avion quelques jours plus tôt, le survol de la plage au sud du Mirage et mon regard qui va chercher Asilah au Sud ou le Cap Spartel au Nord. Ensuite, le marché de la rue de Fès, et les fruits et légumes de chez Bachir, dont la vision reste toujours un régal (pas que la vision !). Et la rue du Mexique vers 21 h, que je contemple inlassablement comme la vue du détroit et des ferrys qui le traversent. Et

Vous auriez envie de vous impliquer davantage dans la vie culturelle de la ville ? De quelle manière ? J’ai déjà choisi de m’impliquer avec la Consule de France, Muriel Soret, dans la vie culturelle de Tanger. Je veux que mes amis, artistes, musiciens notamment, viennent se mêler aux artistes marocains, tangérois en particulier pour créer des évènements qui réunissent les habitants de la ville du détroit. Il faut MÉLANGER ! Y-a-t-il des éléments qui font de l’ombre à la belle image que vous en avez ? Il n’y a rien qui fasse de l’ombre à la belle image que j’ai de Tanger, si ce n’est l’urbanisation parfois anarchique de la ville mais c’est sans doute un mal nécessaire.

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Société

tanger vue par…

// La Médina // La paella de Chez Abdou // Le marché aux poissons

Que rétorqueriez-vous à celles et ceux qui débinent Tanger ? Ceux qui débinent Tanger ne la connaissent pas. « Il faut aimer les vivants » disait André Malraux et Tanger est vivante ! Un endroit pour lequel vous avez toute affection ? Et un que vous détestez ? J’aime particulièrement le trajet du grand au petit Socco, chaque jour, chaque heure, chaque instant est différent. Je n’aime pas trop la route de l’aéroport en venant de la ville... Car elle signifie pour moi un départ ! Que vous a appris Tanger ? Tanger m’a appris que le mélange des genres est toujours une réussite.

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Si vous deviez la décrire en un seul mot, lequel serait-il ? Pont. Parce que Tanger est un pont entre l’Afrique et l’Europe, entre les jeunes et les vieux, entre la tradition et la modernité…

ACTUS

• Décembre 2013, a réussi l’exploit incroyable de réunir sur scène les membres de Téléphone, Jean-Louis Aubert et Louis Bertignac avec la participation de Christophe et Axel Bauer, entre autres. • 2014, prépare une année sabbatique pour se consacrer à la rédaction de ses mémoires à l’époque de Canal +. Se voit bien écrire à Tanger.


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L’Oeil du photographe

Aurèle Andrews Benmejdoub “ Vibris ” & Co Cet ex-Parisien pratique la photographie avec passion depuis sa rencontre, en 2005, avec Carlos Munoz Yague dont il admirait le travail depuis longtemps et qui l’a encouragé dans ses premiers essais. Ses techniques sont basées principalement sur des objectifs “fabriqués maison” ainsi que sur un logiciel de retouche. Son travail est troublant, Aurèle passe du noir et blanc à la couleur, du flou au net, il avoue ne pas vraiment nommer ses photos et céder à ses envies graphiques en fonction de son “ressenti” et de ses envies du moment... Au programme pour admirer son travail, en 2014, une expo à Tanger, une autre à Paris, une participation à la biennale de Marrakech et deux expos “collectives”, l’une à Rabat et l’autre à Tokyo. “Tanger est un hasard, une ville mythique pour moi, baignée de littérature et de peinture, mythes qui perdurent d'ailleurs, une ville du passé avec beaucoup d'avenir.”

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Découverte

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Découverte

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Découverte

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l’oeil du photographe



Pratique

mode

Le look urbain de

S A FA E A S S A I D I E S T P H O T O G R A P H I É E PA R M O H A M E D R E B O U K H . M A Q U I L L A G E R É A L I S É AV E C L A G A M M E O R I F L A M E .

Swing Chic

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Le look “boyfriend” par Swing Chic Jeans boyfriend Zara, Blazer Pimkie, Chemise Zara, sandales Stradivarius, pochette Bershka Retrouvez le blog Swing Chic de la Tangéroise Safae Assaidi sur : swingchic.blogspot.com



Pratique

beauté

Une rentrée scintillante EN JANVIER, ENVIE DE PROLONGER LES FÊTES ET DE CONTINUER À BRILLER ? ÇA TOMBE BIEN, LE MAKE-UP “GOLDEN” EST À LA MODE ! DÉCRYPTAGE.

TENDANCE MAKE-UP : L’OR Le “golden” cartonne en ce début d’année ! Pas compliqué à réaliser, il est cependant à manier avec précaution et en respectant trois règles. - Un teint irréprochable et lumineux, sans défaut pour que l’attention puisse se focaliser sur les yeux et uniquement cela. Choisissez une teinte un ton en-dessous de votre carnation (pas plus !) et préférez le beige au rosé. - Des cheveux soignés, pas question d’afficher une crinière de lionne ou des cheveux-foin avec un look aussi sophistiqué. S’ils sont en mauvais état, attachez-les avec un bel accessoire. - Une main légère, tant sur le teint et le blush - rosé que sur le mascara (pas plus de deux couches). Le fard doré/jaune de la journée pourra être remplacé par un coloris plus cuivré pour le soir. Surtout pas d’eye-liner, le mascara noir doit suffire, et une bouche intense dans des tons de framboise, jamais de rouge ou de corail, satinée et surtout pas mate ou glossy. Make-up Golden Flower, Dior, Hiver 2013/2014

Dans votre trousse . . . PAS DE MAKE-UP ÉBLOUISSANT SANS TEINT PARFAIT :

Dans la nouvelle gamme Sublimist Perfectrice Instantanée, ce soin de jour surdoué hydrate durant 24 h, corrige les rougeurs, réduit les imperfections, lisse les irrégularités, unifie le teint et protège des UV (FPS 25). Soin de jour Sublimist BB Crème 6en1 Perfectrice Instantanée de L’Oréal, 50 ml, existe en 2 teintes. En parfumerie.

REGARD PRÉCIEUX : Des pigments qui ne vous lâcheront pas de la journée pour cette ombre, à choisir dans le coloris “Comète” comme sur le modèle original ou “Sequins”, pour un look plus discret. Diorshow Mono de Dior. En parfumerie.

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DES LÈVRES AU TOP : Dommage d’arborer des lèvres craquelées avec un look aussi précieux ! Une solution pour les lèvres sèches, ce bâton de rouge allie un soin en son coeur à une couleur intense qui tient très longtemps. Novalip Duo des Laboratoires La Roche-Posay, 4 ml, existe en 15 teintes. En pharmacie.



Pratique

recette

La souris d’agneau au romarin de Kamal El Fassi Ingrédients

pour 4 personnes

2 grosses souris d’agneau 10 brins de romarin 4 oignons rouges 1 tête d’ail Huile d’olive, sel, poivre Un verre à thé d’eau Papier d’aluminium

Préparation - Préchauffer le four à 180° - Couper les oignons grossièrement.

© D.R.

- Coucher les souris sur les légumes, saler et poivrer.

D’où ça vient ? Le rôti des fainéants par excellence ! Le plus gros travail à faire, c’est de le mettre au four pendant 4 heures... C’est une alternative à notre fameuse "delâa fel farran".

Mon conseil Après la cuisson, la viande doit être si tendre qu’elle se détache de l’os sans effort.

Kamal El Fassi

Retrouvez ce grand gourmand tangérois et bien d’autres sur la page Facebook “Les Adeptes du Cooking”.

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- Dans un plat à four, mettre les oignons, 8 brins de romarin et les gousses d’ail non épluchées.

- Verser un filet d’huile d’olive sur les souris et les masser. - Poser par-dessus les 2 brins de romarin restants effeuillés, puis mouiller le fond du plat avec un verre à thé d'eau. - Couvrir soigneusement le tout d’une feuille de papier d’aluminium et enfourner pour 4 h. - À mi-cuisson, retourner les souris et enfourner de nouveau, toujours bien couvert d’aluminium.


Utile

urbanoscope

Votre année 2014 avec Lalla Chams

Bon anniversaire, le Capricorne ! Cette année 2014 sera celle des changements en tous genres. Vous vouliez de la romance, ça va être “chaud-bouillant” ! Vous vouliez une augmentation dans votre boulot pépère, vous allez changer de métier ! Vous rêviez de calme, ça va être les montagnes russes ! Et vous savez quoi ? Vous allez adorer ! Vous passerez l’année sous le signe du yoyo...

Cancer

En 2014, il vous faudra agir ou périr ! Tout incite à l’immobilisme, alors il va falloir cravacher pour faire bouger les choses ! Vous passerez l’année sous le signe du boulet...

Bélier

En 2014, ça va valser et dépoussiérer les meubles ! Votre entourage et votre boss pourraient bien aller zinguer avec le reste. Année passée sous le signe de l’aspirateur...

Taureau

En 2014, vous aurez l’âme charitable... On a dit “trop” ? C’est le moment de vous investir dans de grandes causes ! Année passée sous le signe du chèquier...

Gémeaux

2014 ne sera pas un grand cru. Qu’à cela ne tienne, les jours fileront et vous garderez la tête bien hors de l’eau. Vous passerez l’année sous le signe du kleenex...

Lion

2014 sera votre année ou ne sera pas. Vous avez envie de changer de vie, et attrapperez toutes les occasions de le faire. Vous passerez l’année sous le signe de l’avocat...

Vierge

Marre de vous faire exploiter, de vous faire avoir... On va enfin voir de quoi est capable une vierge cette année ! Vous passerez l’année sous le signe du nun cha ku...

Balance

L’amour, le vrai, le grand, sera au rendez-vous de cette belle année 2014... si vous ne le laissez pas filer entre vos doigts. Vous passerez l’année sous le signe de la couette...

Scorpion

2014 va vous apporter votre lot de petits bonheurs que vous saurez savourer en grand philosophe que vous êtes souvent. Vous passerez l’année sous le signe du rocking chair...

Sagittaire

De bien belles nouvelles en 2014, de celles que vous attendiez, parfois depuis des années. Il est temps de récolter ! Vous passerez l’année sous le signe de l’anneau...

Verseau

En 2014, les bonnes résolutions devront être tenues, en particulier en amour et côté santé. Prenez soin de vous. Vous passerez l’année sous le signe de l’aspirine...

Poissons

Pas de demi-mesure pour vous en 2014 : ce sera l’année de tous les risques, et la plupart seront payants... si vous êtes prudent. Vous passerez l’année sous le signe du plâtre...

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Utile

carnet d’adresses

Retrouvez ici les coordonnées des lieux mentionnés dans les pages de ce numéro.

Agenda Galerie PhotoLoft (sur RDV)

115, av. Med Ben Abdellah - 8e ét. - Tanger - T : 06 41 45 66 40

Galerie Conil

7, rue du Palmier - Petit Socco - Tanger - T : 06 55 64 10 14

Cinémathèque de Tanger - Cinéma Rif

Galerie d’Art Lusko

4, rue de Téhéran - Quartier Wilaya - Tanger T : 05 39 94 62 59 / 05 39 32 41 19 / 06 61 34 43 96

Librairie les insolites

28, rue Khalid Ibn Oualid - Tanger - T : 05 39 93 13 67

La Fabrique

Grand Socco - Tanger - T : 05 39 93 46 83

7, rue d’Angleterre - Tanger - T : 05 39 37 40 57

Institut français de Tanger

41, rue Hassan Ibn Wazzane - Tanger - T : 05 39 94 10 54

Galerie Delacroix

Fushia

20, rue Algeziras - Tanger - T : 05 39 32 29 29

Galery d’Art Volubilis

86, rue de la Liberté - Tanger - T : 05 39 93 21 34

Grande place de la Kasbah - Tanger - T : 06 68 70 01 81

Salle Beckett

Tabadoul

Rue Okba Ibn Nafie - Tanger - T : 05 39 94 25 89

Galerie d’Art Contemporain Mohammed Drissi

19, rue Magellan - Médina - Tanger - T : 05 39 37 19 78

52, rue d’Angleterre - Tanger - T : 05 39 93 60 73

Une actualité, un événement à faire connaître ? Une info à faire passer ? Envoyez vos infos, suggestions et événements par mail : contact@urbainmagazine.com ou téléphonez au 06 33 64 79 99 et nous prendrons contact avec vous.

Numéros utiles Renseignements : 160 Police : 190 Gendarmerie Royale : 177 Pompiers - Ambulances : 150 Maroc Assistance : 05 22 30 30 30 Mondial Assistance : 05 22 31 31 50

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Port Maritime : 05 39 93 11 29 ONCF : 08 90 20 30 40 Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49 Pharmacies de garde : www.menara.ma (infos pratiques) Urgences vétérinaires : Clinique vétérinaire du Golf 06 61 79 02 19

Clinique Assalam Av. de la Paix - 05 39 32 25 58 Clinique du Détroit Gzenaya Zone de Service Lot 84 A5 - 05 39 39 44 48 Clinique Bennis Route de Tétouan - 05 39 34 07 47


Utile

points de distribution

Vous souhaitez mettre URbain à la disposition de votre clientèle ? Contactez-nous : contact@urbainmagazine.com. Tous les numéros d’URbain sont également consultables à tout moment en ligne sur www.issuu.com.

Centres culturels / Galeries

La Cinémathèque Le Rif Délégation de la Culture Galerie Artingis Galerie Conil Galerie Dar D’Art Galerie De Velasco Galerie Delacroix Galerie Ibn Khaldoun Galerie Laure Welfing Galerie Lusko Galerie Mohammed Drissi Galerie Photo Loft Galerie Volubilis Goethe Institut Institut Cervantes Institut Français de Tanger Medina Art Gallery Musée de la Kasbah

Hôtels / Maisons d’hôtes

Hotel Andalucia Hôtel Chellah Hôtel Continental Hôtel El Minzah Hôtel Mövenpick Hôtel Solazur Maison d’hôtes Al Barnous Maison d’hôtes Dar Chams Maison d’hôtes Dar El Kasbah Maison d’hôtes Dar Jameel Maison d’hôtes Dar Sultan Maison d’Hôtes La Maison de Tanger Maison d’Hôtes Le Balcon de Tanger Maison d’Hôtes Le Dar Nour Maison d’Hôtes Le Nord Pinus

Librairies

Librairie des Colonnes Librairie les insolites Librairie La Virgule Page et Plume

Restaurants / Salons de thé

Boston Café Café Central Cafe Le Savouret Café Le Savoy Café Miranda Café Oasis

Casino Movenpick Club restaurant La Piscine Restaurant Anna & Paolo Restaurant Art & Gourmet Restaurant El Morocco Club Restaurant El Tangerino Restaurant L’Océan Restaurant La Bodega Restaurant La Casa d’Italia Restaurant La Fabrique Restaurant La Pagode Restaurant La Table du Détroit Restaurant La Terrasse Restaurant Le Relais de Paris Restaurant Le Salon Bleu Restaurant Otori Sushi Restaurant O Tri K Restaurant Pasta Cosi Restaurant Tom Yam Salon de thé Kandinsky Salon de thé La Fuga Glacier-salon de thé La Gelateria

Divers

British Council Cabinet Bernossi Com Channel Crèche Le Manège Centre Régional de l’Investissement Chambre de Commerce Française Chambre de Commerce de Tanger Consulat Général de France Consulat d’Italie Délégation du Tourisme Groupe Scolaire Le Détroit Médi1 TV

Beauté / Sport

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Commerces/Autres

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