URBAIN - n° 35 - FEVRIER 2016

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URBAt aIn gNe r

Farida Benlyazid & Ayda Diouri Histoires de femmes

rencontres - actualités - société - culture - agenda - adresses mensuel gratuit - n°35 - février 2016


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“ La plus grande qualité pour un photographe, c’est d’être curieux et généreux. ”

© Othman Zine

Leila Alaoui, avril 2014

Nous dédions ce numéro à cette immense artiste.


URBAIN

tanger

© Xavier Allard

Contacts

Directeur de Publication : Othman Noussairi // o.noussairi@urbainmagazine.com Rédactrice en Chef : Christine Cattant // c.cattant@urbainmagazine.com

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Secrétaire de Rédaction : Directrice Artistique : Rédaction :

Stéphanie Gaou Christine Cattant Khadija Barkani, Kamil El Alami, Nour Chairi, Stéphanie Gaou, Christine Cattant

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URBAIN

tanger

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om m ai r e février 2016 / n°35

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Farida Benlyazid & Ayda Diouri Courrier des lecteurs Dans la presse... Initiative citoyenne Saint-Valenttin dans la perle du Détroit

Mag’

22 À la Une : Histoire de femmes 30 Rencontre : Joëlle Arnut-Hanebali 38 Portfolio : Hamadi Ananou

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Culture

Votre agenda À l’affiche L’agenda des petits Coups de coeur de libraire

Pratique

Bien-être & Beauté par Annie Li Chronique du “Soi” par Laurence Dudek La recette d’URBAIN Urbanoscope Carnet d’adresses / Points de distribution

© Intha Conil

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Actus



ACTUS I COURRIER DES LECTEURS

paroles de lecteurs sur contact@urbainmagazine.com

C’est moi qui l’ai fait !

J’ai testé votre recette de citrons confits et c’est une réussite ! Grâce à elle, je retrouve un peu du goût de mes lointaines vacances à Marrakech et suis bien décidé à revenir très vite au Maroc ! Jacques B., Troyes - France

H OMMAGE

À

FATIMA

J’ai eu grand plaisir à découvrir votre article sur Fatima Mernissi dans votre premier numéro de l’année. cette grande dame le méritait tant (...). Fatou W., Dakar - Sénégal Merci au photographe Moad Mzaoeg qui nous a adressé cette jolie photographie prise au Café des Fils du Détroit, près du musée de la Kasbah, en juillet 2015.

ABONNEMENT

URBAIN magazine

Bon texte sur Madame Fatima Mernissi qui nous rappelle quelle immense perte nous avons subi en particulier nous, les femmes, avec la disparition de cette grande humaniste et féministe. Madiha F., Casablanca Une icône du féminisme a tiré sa révérence

CULTURE I LIVRES

à Fatima Mernissi a vu le jour en 1940 Fès dans un harem au sein d’une famille bourgeoise, naissance propice pour de développer en elle un sens aigu l’observation et un inextinguible désir

d’émancipation. En 1974, elle obtient un doctorat de sociologie aux États-Unis, puis elle revient enseigner à l’Université Mohamed V à Rabat. La publication aux États-Unis de sa thèse Under the Veil connaît un immense succès et la motive

Par Stéphanie Gaou, libraire

Pour qu’il ne vous manque plus un seul numéro ! 1 an soit 11 numéros Maroc : 160 DH // EuropE : 380 DH (35 €) uSa : 520 DH (60 $) // canaDa : 520 DH (67 caD) Paiement par chèque, virement ou espèces à URBAIN SARL

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© D.R.

la scène de lettres a quitté bien trop discrètement universitaire, Au mois de novembre, une femme Mernissi, romancière, essayiste, et au-delà des de l’écriture au Maroc. Fatima dans le monde de la pensée ici qui retrace le avait su imposer une voix puissante pour son roman Rêves de Femmes à redonner une frontières marocaines. Très connue les années 50, elle a surtout œuvré islam a eu de quotidien des femmes à Fès dans en à rappeler au monde que la femme parole aux femmes oubliées et modernes. nos à serait judicieux de rappeler grandes heures de gloire qu’il

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un problème pour “ Si les droit des femmes sont ce n’est ni à certains hommes musulmans modernes, [Mohammed], cause du Coran, ni à cause du prophète islamique, et encore moins à cause de la tradition conflits sont en c’est simplement que ces droits avec les intérêts d’une élite masculine.”

en et démocratie chez Albin Michel, sa reprenant les thèmes fondateurs de pensée : le bien-fondé d’une plus grande à écrire davantage. pour les femmes dans le monde En 1987, son tonitruant Le Harem poli- liberté au musulman. Dans cet ouvrage, elle raptique reçoit les foudres des islamistes qu’à la création de l’Islam en 622, Maroc, mais rien n’arrête cette militante. pelle du Prophète est d’instaurer Dans ce livre elle se pose les questions l’intention et démocrareligieuse communauté au une peut-elle, suivantes : une femme un tique où hommes et femmes discuteront même titre qu’un homme, gouverner lois de la cité. Agissant comme un état, commander une armée ? Une des privé, elle s’applique dans ce femme mariée peut-elle répudier son détective qui livre à retracer les faits qui ont écarté les mari ? Et tant d’autres interrogations du droit de cité. Cette grande lui permettent de traiter de l’incessant femmes et dame fut remerciée en 2003 du presproblème d’inégalité entre homme tigieux prix Prince des Asturies, le Nobel femme. Pour venir étayer ses argumentations, espagnol. elle publiera quelques années plus tard sa disparition doit nous attrister, elle Sultanes oubliées, femmes chefs d’état Si surtout nous imposer un devoir de en islam dans lequel elle expose le des- doit à son égard : la lire et tin des reines dont les actes ont été tout responsabilité de propager sa parole, pour ensemble, troubonnement « réécrits » ou effacés une vraie voie d’écoute et de vivrel’histoire officielle. À partir des années ver 90, elle s’engage de plus en plus active- ensemble. Qu’une femme ait pu autant s’engager ment dans la vie associative. la réhabilitation est une de voix la dans nombreux Ses « héritiers » spirituels sont Aït manœuvre ardue et courageuse. À notre de nos jours et notamment Fadma du tour, nous femmes, et aussi hommes, de Mous qui vient de remporter le Prix ses écrits et de nous pencher sur ses Grand Atlas 2015 avec Driss Ksikès pour lire d’émancipation, de modernité son livre publié chez En toutes lettres messages Le meilleur hommage que d’égalité. et Le métier d’intellectuel. puisse lui rendre, c’est de la lire et En 2010, Fatima Mernissi publie Islam l’on la relire et tenter aussi modestement que possible d’appliquer ses préceptes dans notre quotidien : aspirer à la dignité remplir son devoir sans “ Le désir actuel de individuelle, attendre d’injonctions ordonnatrices, voiler les femmes, c’est connaître et respecter l’histoire de son celui de voiler les résis- pays et les grandes étapes de l’Islam, tances. S’aventurer du côté s’attacher à son objectif de responsatrébucher bilité et œuvrer ensemble à un principe

des femmes,c’est sur les résistances.”

d’égalité humaine.

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ACTUS I TANGER DANS LA PRESSE

Ça se passe à Tanger... Lues pour vous dans la presse et ailleurs, les dernières nouvelles de la ville En cette matinée où les yeux et la langue piquent, agacés par l’odeur de plastique brûlé qui enveloppe la cité comme cela arrive régulièrement, on apprend avec plaisir que les travaux concernant le projet de décharge contrôlée, ou CEV (centre d’enfouissement et de Valorisation des déchets) qui devra remplacer la décharge à ciel ouvert actuelle commenceront dans trois mois. cette dernière, située près de la gare ferroviaire de Moghogha et s’étalant sur près de 30 hectares constitue une véritable catastrophe écologique et sanitaire à quelques pas seulement de la baie de Tanger, du centre ville et au coeur de zones habitées où se trouvent entre autres des établissements scolaires. Selon des sources de la Banque Mondiale citées dans le rapport de la mission d’évaluation de la cour des comptes publié en 2014, le coût annuel des dommages environnemen-

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© witthaya

LES ORDURES DE TANGER

taux causés par les déchets solides au Maroc est estimé à 1 700 MDH, soit 0,5% du pIB, l’un des taux les plus élevés de la région MEna. (Source : Médias 24)

AMENDIS : LA TRÊVE ? à l’issue d’une réunion de la commission de suivi de la gestion déléguée de l’eau et de l’électricité par amendis, le 13 janvier dernier, il a été décidé que l’augmentations de tarifs ne

concernera que les cinquième et sixième tranches. Les tarifs des quatre premières tranches resteront donc inchangés pour l’année 2016. pour rappel, la cinquième tranche démarre à partir d’une consommation de plus de 35 m2 pour l’eau et de 311 kWh pour l’électricité. La plupart des ménages tangérois atteignent la quatrième tranche, selon le maire de Tanger, Mohamed Bachir abdellaoui. (Source : al Huffington post)


PRIORITÉ AUX ENFANTS

UNE FERME ÉOLIENNE

L'académie régionale de l'éducation et de la formation a annoncé récemment, le lancement du programme "Tanger ville sûre pour l'enfant" pour la région Tanger-Tétouan-al Hoceima. Il s’agit de la mise en oeuvre d'une convention-cadre de coopération entre le ministère de l'éducation nationale et de la Formation professionnelle et l'observatoire national des droits de l'enfant (onDE), dans un accord de coopération liant la wilaya et le conseil communal de Tanger. Vingt établissements scolaires à Tanger sont concernés par ce projet pour l'année scolaire en cours (5 pour l'enseignement primaire, 9 pour le secondaire collégial et 6 du secondaire qualifiant), dans la perspective de la généralisation de cette expérience dès la rentrée l'année scolaire 2016-2017, qui sera marquée par l'instauration des clubs de sûreté et de sécurité scolaires. En quoi consisteront ces clubs ? c’est ce qui reste à définir, ils devront participer quoi qu’il en soit au mécanisme de lutte contre la violence sous toutes ses formes dans les milieux scolaires, selon une approche éducative et de sensibilisation. (Source : Libération)

Le groupe émirati Taqa Morocco, premier producteur privé d’électricité au Maroc, souhaite implanter un parc éolien de 140 MW près de la zone franche de Melloussa. L’infrastructure coûterait 150 millions de dollars, soit environ 1,5 milliard de DH. Le projet est pour l’heure en attente des autorisations administratives requises pour démarrer la phase de construction. Taqa Morocco, qui détiendra 60% des parts du projet, compte fournir 60 MW dès le début de son activité. (Source : Ecofin)

© Roi sande

EN BREF...

FERRY - L’espagnol FRS lance une nouvelle liaison maritime entre Tanger et Motril, en Espagne.

TGV - L’ONCF a entamé le 19 janvier les tests du premier train à grande vitesse marocain entre Tanger et Casablanca. Ces tests dynamiques devraient durer plusieurs mois.

IMMOBILIER - L’AIZFET lance la 2e édition des Rendez-vous de l'AIZFET autour du thème de l’immobilier. Ce salon se tiendra les jeudi 25, vendredi 26 et samedi 27 février 2016 à l'entrée de la zone franche de Tanger (Gzenaya) et permettra de découvrir les offres des professionnels du secteur. Se succéderont également durant ces trois journées, des miniconférences, des rencontres d’investisseurs, des visites de sites industriels, une opération caritative et le résultat d’un jeuconcours. Infos sur : www.aizfet.org

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ACTUS I INITIATIVE CITOYENNE

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FLEURIS MoN QUARTIER INITIATIVE CITOYENNE

Quand les habitants se révèlent solidaires pour l’embellissement de leur ville Depuis quelques années, de nombreux habitants des quartiers populaires de Tanger, devant l’indifférence des autorités, ont eu l’ingénieuse idée d’embellir les rues de leur quartier. De Beni Makada à l’Aouema en passant par Derb Jdid, ils donnent une belle leçon de civisme à la ville. C’est avec quelques fils de fer, des bourgeons de fleurs et de plantes vertes, des pots et une sacrée dose d’imagination et de créativité qu’ils ont redonné de la couleur à des rues souvent délaissées par la municipalité.

PAR STÉPHANIE GAOU Photos : L’Observatoire de la Protection de l’Environnement et des Monuments Historiques de Tanger

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ACTUS I INITIATIVE CITOYENNE

« Ce sont les jeunes qui ont fait le

premier pas. Au début, leurs aînés

étaient un peu sceptiques, mais devant la ténacité et la beauté du projet, tout le monde a mis la main à la pâte », assure Ahmed Said Kadiri, journaliste à Medi1 Radio et membre du jury de l’Observatoire de la Protection de l’Environnement et des Monuments Historiques de Tanger. Il ajoute : « Ils ont fait des miracles en plantant de la verdure dans des lieux vraiment oubliés par les autorités. Grâce aux résultats dans les rues, les habitants ont une vision plus optimiste et ouverte et cette réussite est devenue un modèle pour d’autres quartiers. Cette solidarité a vraiment vu le jour au lendemain des manifestations anti-Amendis. Beaucoup de voisins ont avoué ne pas se connaître avant cette aventure. »

L’Observatoire de la Protection de l’Environnement et des Monuments Historiques de Tanger a été créé en

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2012, il établit des états des lieux de l’environnement écologique de Tanger. Le constat est souvent sévère. Cette association constituée de personnalités politiques de tous les partis et d’acteurs de la société civile, tels des architectes, des ingénieurs informatiques, des gestionnaires, des professeurs d’université n’est en rien étatique et se veut autonome. « D’où la nécessaire envie d’accompagner ces initiatives de quartiers » raconte Abdelmalek Saoud, également membre de l’Observatoire. « Chaque année, nous décernons un prix Ibn Battuta qui vient saluer une initiative

« verte » et citoyenne. Cette année, nous avons décidé de récompenser tous ceux qui nous ont envoyé leur dossier de participation. Au final, treize quartiers recevront le prix. Il consiste en une récompense symbolique et aussi, la création d’une joint-venture entre l’appareil économique et les quartiers, via des dossiers de sponsoring. Nous allons faire intervenir des entreprises pour financer des opérations à plus large envergure et aider plus concrètement ces quartiers. »

La cérémonie de remise des prix aura lieu le 5 février 2016. Entre-temps, des workshops de sensibilisation à la préservation de l’environnement auront été organisés pour les participants à la Maison de la Presse. I


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ACTUS I SPÉCIAL SAINT-VALENTIN

Saint-Valentin tangéroise Petits plans “ romance ” en bordure de détroit... Suggérés par Christine Cattant Quand certains rêvent de Venise, de Florence ou de Bora Bora, les Tangérois, eux, ne s’y trompent pas : nul besoin d’aller bien loin pour trouver des endroits de rêve afin de partager un joli moment avec sa dulcinée. Petite liste non exhaustive, loin s’en faut, d’idées douces ou dépaysantes, sur place ou à quelques encablures seulement de la perle du nord...

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Vue sur l’océan à la Vila Bea


ACTUS I SPÉCIAL SAINT-VALENTIN

Chambre avec vue Bungalow en première ligne sur le détroit... Bien cachés devant l’hôtel bien connu de tous, les “bungalows” de l’hôtel Farah sont de véritables petits nids douillets composés d’une chambre, d’un petit salon et d’un balcon avec vue imprenable sur le détroit de Gibraltar et sur la baie de Tanger. Une vue féérique à s’offrir pour 2 200 DH (chambre double à partir de 1 200 DH). Hôtel Farah - Zone touristique El Ghandouri - Tanger // Tél. : 05 39 34 35 50

Terrasse au calme sur la baie On aime les chambres de cette maison d’hôtes donnant sur le jardin luxuriant et les terrasses privées de ses suites offrant une vue sur la baie et les toits de Tanger. Située au centre-ville, La Maison de Tanger offre un calme étonnant à peine troublé par le chant des oiseaux. Possibilité de dîner sur place ou dans la chambre. À partir de 1 200 DH et jusqu’à 1 900 DH. La Maison de Tanger - 9, rue Al Mabara - Quartier Josafat - Tanger // Tél. : 06 60 68 88 52 - 05 39 93 66 37

Coup de coeur pour l’océan À une petite heure de Tanger seulement, la maison d’hôtes Vila Bea est une merveille pour qui cherche à se ressourcer. Autour d’un design très réussi inspiré des années 60, des vues à couper le souffle jusque dans les chambres. Repas sur place ( 220 DH). Chambre 1 155 DH, chambre luxe panoramique 1 595 DH.

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Vila Bea - 41, front de mer - Moulay Bousselham // Tél. : 05 37 43 20 87


Dîner romantique Table précieuse et ambiance feutrée La Villa Joséphine est l'une des plus spectaculaires et prestigieuses propriétés de la vieille montagne. Une table élégante (cristal, chandeliers, lumières tamisées...) devant l’une des plus belles vues sur la baie de la ville. Un cadeau rare que saura sans nul doute apprécier votre Valentine... Villa Joséphine - 231, Rue Mesmoudi Tanger // Tél. : 05 39 33 45 35

Saint-Valentin à domicile On n’est parfois nulle part aussi bien que chez soi pour un petit dîner en amoureux. Pensez traiteur avec le service à la demande de Tabadoul. Aziza vous préparera votre dîner, un gâteau en forme de coeur, des amuses-bouches... Et pour commencer en beauté cette jolie journée, un brunch vous est proposé à partir de 11 h chez Tabadoul avec une surprise pour les dames. Sur réservation. Tabadoul - 19, rue Magellan - Tanger // info@tabadoul.org Tél. : 05 39 37 19 78

Dépaysement et charme campagnard Dans la campagne d’Asilah se trouve cette jolie maison d’hôtes écologique de style “lodge” sur un site naturel et reposant. Vous pourrez y savourer en admirant les cigognes une cuisine marocaine 100% bio, originale et de saison dans un cadre chaleureux et dépaysant. Berbari - Village de Medchar Ghanem - Asilah // Tél. : 06 60 29 54 54

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ACTUS I SPÉCIAL SAINT-VALENTIN

Une surprise Balade à cheval au soleil couchant... Une promenade à cheval sur la plage, en amoureux, pour admirer le soleil couchant et faire le plein d’ondes positives et d’air marin, voilà qui est diablement romantique ! Débutants acceptés. Tarif spécial offre Saint-Valentin pour URBAIN : 300 DH pour un couple, promenade d’une heure (au lieu de 400 DH). Royal Club équestre du Détroit - Route de Jbilat, à côté Metragaz - Boukhalef - Tanger // Tél. : 06 61 10 44 89

Des fleurs, toujours... Ça a l’air tout bête, mais à moins que votre Valentine ne soit irrémédiablement allergique au pollen, une Saint-Valentin sans fleurs ne ressemble pas à grandchose. Un bon fleuriste, c’est celui qui composera le bouquet parfait. Celui-ci reproduit même les réalisations que vous lui apportez en photo. En outre, il propose un joli choix d’orchidées et ferme tard le soir. Une adresse précieuse. Fleurs Haitam - 142. Av. Imam Mouslim - Quartier Dradeb - Tanger // Tél. : 05 39 93 60 04 - 06 60 53 35 77

Faites-lui tout un cinéma... La Cinémathèque de Tanger vous propose de privatiser pour vous sa petite salle afin d’offrir une séance totalement privée à votre dulcinée. Choisissez le film, celui qu’elle préfère ou celui de votre première rencontre, demandez le tapis rouge et embarquez pour le 7e art !

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Cinémathèque de Tanger - Cinéma RIF Grand Socco // Tél. : 05 39 93 46 83 / 06 68 24 10 09


C AT HE RI NE

Coiffeur membre de l’Êquipe de France

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Tel. 05 39 37 45 10 52 rue Kacem Guenoun Porte de la Kasbah - Tanger facebook.com/laschicasdetanger laschicasdetanger@gmail.com

Du mardi au samedi Ă partir de 10 h

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203, rue Harroun Errachid - 90000 Tanger (près de l’École AmĂŠricaine) TĂŠl. : 05 39 93 64 72 - www.lemanege.ma


MAG’ I À LA UNE

Farida Benlyazid & Ayda Diouri

Mère - Fille : Je t’aime, moi aussi Histoire de femmes Ceux qui aiment le cinéma ne peuvent pas ne pas connaître le parcours impressionnant de la réalisatrice tangéroise, Farida Benlyazid. Son cinéma qui « regarde » par le petit trou de la serrure le Maroc qui change, qui s’interroge, qui revient à ses origines, à sa source, c’est elle. Celles et ceux qui aiment la mode, le style, la décoration et Tanger ne peuvent pas ne pas connaître Ayda Diouri, sa fille, qui œuvre depuis quelques années à partager ses coups de cœur pour les créateurs du pays avec bonne humeur et joie dans le concept-store Las Chicas, ouvert en 2012 à la jonction de la Kasbah et du quartier Marshan. URBAIN voulait les rencontrer pour une interview croisée depuis longtemps, chose faite. Close-up. Propos recueillis par Nour Chairi

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© Intha Conil


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MAG’ I À LA UNE

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URBAIN - Farida Benlyazid, votre parcours dans le cinéma s’étale sur presque 40 ans, racontez-nous comment vous y avez mis un pied, puis toute votre vie. Ma mère aimait beaucoup le cinéma et m’emmenait souvent avec elle, Tanger à l’époque était une ville internationale et on voyait tous les films américains doublés en espagnol et bien sûr les films espagnols, français, égyptiens et indiens. Donc, très petite j’ai été happée par la magie de l’image, bien avant de savoir lire. cela m’a peut-être même prédisposée à aimer les livres. Les histoires m’ont toujours émerveillée. Et j’ai voulu raconter les miennes. c’est ainsi que j’ai commencé comme scénariste. Et puis j’ai voulu réaliser une porte sur le ciel, car il m’a semblé qu’aucun réalisateur ne le ferait comme moi je le voulais. Je suis par ailleurs la première productrice marocaine, mais j’ai toujours ressenti cela comme un fardeau que j’ai soulevé par nécessité et non par désir, ni par plaisir. D’ailleurs, en dehors du premier film de Jillali Ferhati, une brèche dans le mur, je n’ai produit que mes films. J’ai finalement trouvé une productrice qui fait son boulot merveilleusement bien, par passion. car pour faire du cinéma, il faut de la passion. oui, j’y ai mis toute ma vie comme vous le dites si bien. Ayda Diouri, être la fille d’une célèbre réalisatrice marocaine, comment le vit-on au quotidien ? on le vit merveilleusement bien parce que non seulement elle est aimée de son public mais également des gens de la profession, ainsi que des acteurs et actrices qui ont un vrai plaisir à travailler avec elle. on peut dire que c’est une vraie chance d’être la fille de Farida Benlyazid. Farida, quelles furent les valeurs que vous souhaitiez inculquer à votre fille, Ayda, quand elle était petite ?

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Farida : “ Dans une société où la femme est souvent opprimée, il ne faut pas se laisser faire. Sans provocation, il faut réagir et ne pas accepter l’injustifiable.” à ayda et Kenza mes filles, en plus de toutes les valeurs qui me paraissent importantes, j’ai voulu transmettre la liberté que m’a inculquée ma mère. Dans une société où la femme est souvent opprimée, il ne faut pas se laisser faire. Sans provocation, il faut réagir et ne pas accepter l’injustifiable. à mon fils abdelhay, j’ai aussi inculqué la liberté à laquelle tout être a droit et le respect de la liberté des femmes, par déduction tout simplement. La sincérité est aussi une valeur à laquelle je tiens et je crois qu’ils l’ont acquise. Ayda, justement, quelles sont les valeurs que vous avez retenues de votre mère ? Je dirais surtout la patience, le respect et la générosité. c’est une femme très attachée aux traditions, qui en même temps accorde beaucoup d’importance à la modernité. Elle est à l’écoute des autres. D’ailleurs, je l’appelle souvent pour lui demander conseils, ils sont toujours justes. Farida, on dit que les filles sont complices ou ennemies de leur mère, qu’en pensez-vous ? Malheureusement cela peut arriver qu’elles soient ennemies et c’est bien triste. Dieu merci j’ai une grande complicité avec mes enfants et c’est un vrai bonheur.


© Farida Benlyazi

Ayda, quand vous étiez plus jeune, aviez-vous en tête de suivre la même voie que votre mère ? pas du tout, j’ai toujours aimé la mode, je voulais être styliste, après avoir travaillé à paris chez plein Sud puis chez Thierry Mugler. En rentrant vivre au Maroc, ma mère m’a proposé de faire les costumes de son film ruses de femmes (Keid Ensa). J’ai bien sûr accepté et j’ai eu le prix des meilleurs costumes au Festival national de Marrakech. De là, je me suis mise à faire des costumes de cinéma. Je suis toujours costumière. En 2014, j’ai fait les costumes du film de

Leila Marrakchi rock the Kasbah et en 2015, je viens de terminer en décembre le dernier film de Leila Kilani Indivision. Et je suis en train de travailler sur une série prévue pour le ramadan. Farida, quels thèmes aimez-vous tout particulièrement traiter dans vos films ? pendant longtemps, ce fut la condition des femmes marocaines, loin des clichés. J’ai rencontré plus de femmes fortes que de femmes soumises. Et le travail de mémoire m’a toujours paru très important. J’avais

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L’album (de haut en bas et de gauche à droite) : Farida sur le tournage de la série de documentaires Anthologie des Musiques Amazighes avec la troupe Ahidous Ihinajen // L’oeil de la réalisatrice // Avec ses filles, Kenza et Ayda // En mars 1961, dans la maison familiale qui désormais accueille Las Chicas.

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PHOTOS : © Farida Benlyazi

MAG’ I À LA UNE


Ayda : “ Tanger change et c’est normal. Elle le mérite, mais je crains la fracture sociale.” une grande complicité avec Fatema Mernissi que nous avons perdue dernièrement. Il faut lire et relire ses livres, ils sont extrêmement importants. Sa dernière préoccupation était envers les jeunes qui se radicalisent. Farida, à quoi accordez-vous le plus d’importance dans vos films ou vos documentaires ? par exemple, il y a une chose à laquelle je tiens : je refuse de filmer la violence. Ayda, votre fille Alia souhaite également se lancer dans le domaine, qu’en pensez-vous ? au début, ça m’a fait un peu peur. Je lui ai dit qu’elle sera toujours comparée à sa grand-mère et qu’elle devait faire ses preuves. puis, elle a fait son premier documentaire Las chicas de oro. Je dois avouer qu’elle m’a convaincue. Et vous Farida, que lui avez-vous dit pour la conseiller ? J’attends ses questions et j’y réponds. Elle l’a décidé toute seule et je ne l’ai ni encouragée ni découragée. Farida, quand on prononce l’expression Casa Nayda, on pense tout de suite à vous. Comment est venue l’idée de ce film culte ? L’idée est venue de Dominique caubet qui en est l’auteur. Elle est professeur de darija marocaine à

l’Inalco à paris (anciennement Langues o) et donc travaille sur l’évolution de la langue. Elle m’a demandé de faire un film sur la nouvelle culture des jeunes à travers les nouvelles technologies et le rap et cela m’a intéressée. J’ai appris beaucoup de choses et j’ai pris goût au documentaire. Je viens de terminer dix documentaires de 26 minutes chacun sur la musique amazighe. cela m’a pris plus de deux ans, mais ça a été très enrichissant. Et que pensez-vous de la jeune génération de réalisateurs marocains ? Un film qui récemment a remporté tous vos suffrages ? J’aime le travail de Hicham Lasri au cinéma, il prend beaucoup de risques et s’en sort plutôt bien, mais aussi de nabil et de Hicham ayouch, de Layla Kilani entre autres. J’ai bien aimé KaryanBollywood de Yassine Fennane, qui est projeté en ce moment à la cinémathèque. Ayda, Las Chicas a fêté ses trois ans en 2015, comment est né ce concept-store unique en son genre ? Il est né d’une envie de faire connaitre les créateurs marocains dans différents domaines. J’ai eu la chance grâce à mes tournages de les rencontrer. au début, nous présentions chaque mois avec Yasmine mon associée, dans son appartement, trois créateurs, (mode, déco, accessoires). La maison de mes grandsparents est devenue le lieu idéal pour abriter Las chicas. nous réunissons plus de 65 créateurs qui fabriquent au Maroc. Et comme la gourmandise est la plus grande qualité dans notre famille, il était évident de créer un salon de thé. c’est un vrai plaisir de s’y rendre chaque matin. Justement, Ayda, le style pour vous, c’est quoi ? c’est ce qui définit le caractère, la personnalité !

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Tanger change. En êtes-vous heureuses ? Ayda : Tanger change et c’est normal. Elle le mérite, mais je crains la fracture sociale. J’aurais aimé qu’un investissement dans le domaine de la santé et de l’éducation puisse accompagner ce changement. Farida : oui et non, la ville s’anime et se modernise, mais il y a trop de béton qui cache nos belles collines et l’architecture n’est pas toujours heureuse. La relation mère-fille, toujours facile ? Ayda : Dans notre famille, il y a plusieurs générations mères et filles. Ma grand-mère Fatimita amor a eu une relation très forte avec sa fille Farida. c’est avec elle que ma mère a découvert le cinéma. après, entre ma mère et moi, il y a eu une séparation dans mon enfance. Et nos retrouvailles pour ne plus nous quitter. Et maintenant, avec ma fille alia, nous sommes en train de construire cette belle relation. Farida : Franchement oui, c’est un bonheur d’avoir ayda comme fille, qu’allah la protège et la bénisse ! I

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© Intha Conil

MAG’ I À LA UNE

Ci-dessus : Sur la terrasse de la maison qui a vu grandir tour à tour la petite Farida, la petite Ayda et aujourd’hui sa fille Alia. À la belle saison, Las Chicas y servent de délicieuses pâtisseries qu’on savoure en admirant les murs de la Kasbah...



MAG’ I RENCONTRE

Joëlle Arnut-Hanebali La claire-obscure

Cette artiste discrète nichée dans la belle ville de Tétouan, « collectionneuse de détails » comme elle aime à s’appeler, s’illustre dans la gravure, le dessin, les installations, la peinture. Encore trop peu connue du grand public marocain, elle a exposé à travers le monde, parsemant ses œuvres comme autant de cailloux du Petit Poucet pour dresser une sorte de parole fragmentaire, déroulant un fil d’Ariane salvateur et infini. S’il est définitivement impossible de la classer dans une quelconque catégorie, nous avions envie de jeter la lumière sur une authentique artiste qui défend son travail avec modestie et tempérance. ENTRETIEN MENÉ PAR STÉPHANIE GAOU PHOTOS : J. ARNUT-HANEBALI

Page de droite : 2015. Portrait Stylo à bille sur papier 22 x 17 cm

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MAG’ I RENCONTRE

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Joëlle, où s’est déroulée votre enfance ? J’ai eu une enfance un peu nomade comme beaucoup d’enfants de militaires, j’imagine. À peine née à Bizerte en Tunisie, j‘avais une quarantaine de jours lorsque ma famille est rentrée en France pour s’installer en Charentes-Maritimes, puis à Meknès au Maroc, puis dans l’Essonne près de Paris et enfin à Bordeaux où nous nous sommes fixés. J’avais quinze ans. J’imagine que cela a facilité ma décision de partir à nouveau. Je n’avais pas conservé de lien particulier avec les lieux ou les amis d’enfance car à chaque fois qu’un sentiment d’attachement

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naissait, il fallait partir. Depuis combien de temps vivez-vous à Tétouan ? Je vis à Tétouan depuis trente-deux ans précisément. Celui qui allait devenir mon mari venait de soutenir sa thèse et s’apprêtait à retourner au Maroc où un poste dans l’enseignement supérieur l’attendait. Quant à moi, je venais d’achever mes cinq années d’études à l’école des Beaux-Arts de Bordeaux et il me semblait que je pourrais continuer à peindre n’importe où, donc pourquoi pas au


Maroc ? Nous sommes arrivés fin 1983 et nous avons choisi Tétouan à cause de la proximité de la mer, élément décisif pour nous deux. Avez-vous toujours été artiste ? Je ne sais pas, j’ai toujours aimé dessiner ou peindre. Je me souviens d’une remarque plutôt positive d’une institutrice pendant le cours primaire qui expliquait à une de ses collègues venue dans la classe qu’elle m’avait gardée en retenue parce que j’avais fait des bêtises (là, j’avais renversé une timbale d’eau sur la table en séance de peinture) et que c’était dommage parce qu’elle aimait bien ce que je faisais. Bien plus tard, au lycée, une prof de français s’était approchée discrètement dans l’intention de surprendre ce que j’étais en train d’écrire mais elle n’était pas arrivée à se fâcher, admirative de ce qui n’était pour moi qu’occupation de mes doigts en écoutant son cours. Ces souvenirs reviennent flatter mon ego mais sur le moment, je n’attribuais pas de valeur particulière à ce que je faisais.

“ Le cerne me suffit en général pour inscrire un corps, un visage...”

Quel est le message que vous aimeriez faire passer avec votre travail ? Je n’ai pas la prétention de faire passer un message, j’essaie juste de me comprendre et de comprendre le monde dans lequel je vis. Je suis une intuitive et « c'est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche » pour reprendre Pierre Soulages. La portée de ce que je fais ne m’apparaît souvent qu’après. Même si de temps en temps, des œuvres naissent de projets réfléchis, bien élaborés et que je pressens ce que cela va donner, il y a toujours quelque chose d’incontrôlé qui fait que le résultat dépasse mes prévisions. La sobriété, instrument de maître pour créer ?

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MAG’ I RENCONTRE Sobriété de la couleur, oui ! Je travaille surtout en noir et blanc pour une meilleure lisibilité de ma recherche dans un contexte où la couleur est omniprésente (lumière, terre, architecture, tissus et autres objets multicolores). Et sobriété du trait aussi ! Le cerne me suffit en général pour inscrire un corps, un visage… Mais il ne s’agit que de garder l’essentiel, l’idée… Bien sûr, j’ai parfois des envies de matières et de couleurs, alors j’empile les couches et lorsque j’ai terminé, que j’ai eu ma dose d’excès, j’efface, je gratte, je simplifie comme on se met à la diète après un repas trop copieux (rires). Un souhait pour le Maroc ? Qu’il n’oublie pas que la paix et la prospérité passent d’abord par l’éducation et par le respect des uns à l’égard des autres. La jeunesse ne doit pas être sacrifiée et à mon avis, on devrait restaurer la qualité de l’enseignement. Ne dit-on pas que le développement d’un pays se mesure à son niveau de culture ? Les choses qui vous révoltent ? J’avais écrit ces lignes en 2008, pour moi, pour essayer de comprendre ce que je faisais. Depuis, il est toujours question de cela, incivilités, viols, assassinats, guerres : « L’expression de la souffrance dans le monde me fait vraiment ressentir la douleur, m’interpelle. Je suis tout autant révoltée en constatant les ravages provoqués par les épidémies ou la malnutrition de populations entières que je suis bouleversée par les horreurs des génocides passés, par les conflits inter-ethniques en Afrique, dans les Balkans ou ceux, récurrents du Proche ou Moyen Orient... Ma pratique artistique témoigne-t-elle de toutes ces violences intolérables, leurs répétitions absurdes, mon impuissance à y remédier, avec les répétitions, alignements, empilements, accumulations qui m'obsèdent sans que je

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“ Je n’ai pas la prétention de faire passer un message, j’essaie juste de me comprendre et de comprendre le monde dans lequel je vis. ” puisse m’en détacher ? » Corps meurtris, en pièces. Ma propre impuissance face à ces violences me révolte ! À partir de quel moment peut-on considérer que l’on est un(e) artiste ? Je ne sais pas répondre à cette question… Créer : douleur ou joie ? Les deux. Douleur, toutes les fois où je me heurte à des échecs, où je me dis que ce que je fais n’a aucun intérêt et me reproche ma prétention à vouloir apporter ma contribution artistique… Et joie, lorsque j’ai le sentiment d’avoir réussi à réaliser ce que je souhaitais et là, j’exulte, je m’aime à nouveau ! Mais, c’est banal, ce sont des sentiments partagés par tous les créateurs et les chercheurs dans n’importe quel domaine. Un souvenir lié à votre travail qui vous apporte beaucoup de sérénité ? J’éprouve un sentiment de sérénité dans mon travail lorsque je suis dans la mise en œuvre, dans le plaisir de la fabrication, cela prend du temps et cela me comble d’aise. Je ne suis pas pressée, je me donne le temps de mûrir d’autres projets. I


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MAG’ I RENCONTRE

Page 28 : 2010. Technique mixte sur toile (détail) - 70 x 100 cm Page 31 : 2015. Corps alignés - Installation Ci-dessus : 2015. Portraits 2 - Technique mixte sur papier - 50 x 65 cm Ci-contre : 2010. Bustes - Technique mixte sur toile - 60 x 100 cm

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L’OEIL DU PHOTOGRAPHE

Couleurs Chaouen Hamadi Ananou « Dire oui, le penser surtout. Tout à coup, à part les oiseaux qui piaillent, assaillie de silence et d’azur. La campagne, au loin, à peine frissonnante. Là-bas, un coq, chargé de chants tracassés, repu de civilisation, étreint jusqu’à l’angoisse de modernité. chaouen, en prise avec les splendeurs de ses silences, bleue et luminescente, en partance pour les ondées printanières. petits pas dans les ruelles pentues et tortueuses, promesses d’été, éclat du soleil qui reflète sur l’eau de la rivière. ressac du vent dans les arbres, ressac et houle tout ensemble. La mer, déjà si proche. Je ferme les yeux en pleine campagne, la haute mer surgit en imagination. Qu’aime-t-on quand on voue un culte au vent ? L’insaisissable, l’impalpé. chaouen se donne à voir, sans bousculades, sans artifices, après avoir filtré dans ses venelles étroites les ébrouements du cherqui. » Stéphanie Gaou, 2016.

natif de Melilla, Hamadi ananou vit actuellement à ceuta. Sa palette de coloriste merveilleusement opulente rend grâce aux traces du temps, à la beauté des cieux et des vues contrastés. Ses paysages de chaouen charment l’œil sans jamais tomber dans un pittoresque simpliste. Les habitués de la Galerie de l’Instituto cervantès ont pu voir son travail à Tanger, hommage fastueux à la tauromachie. contact site web : www.ananou.com

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CULTURE I AGENDA

- L’AGENDA CULTUREL photo

URBAIN AIME !

Marina Shumenkova

Too Many Charades / TANGIER MEETS NEW YORK

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“ Dans une tentative pour mieux comprendre ma relation au Maroc et à New York, j’ai combiné mon expérience de ces villes en une photographie à double exposition. L'objectif principal était de créer un nouveau monde en utilisant deux expériences polaires. En accord avec mon intérêt pour la photographie documentaire, toutes les images ont été prises au moment décisif et aucune mise en scène n’a été réalisée avant la prise de vue. Le monde utopique de la

double exposition a été construit de façon réaliste plutôt qu’abstraite ou surréaliste. Je cherchais similitudes et différences entre Amérique et Afrique, les combinant en une photographie interactive. En raison de son caractère expérimental, ce travail pourrait agir comme un catalyseur non seulement pour moi, mais aussi pour chaque personne découvrant le projet. ”

Le Cercle des arts Jusqu’au 22 février


 JUSQU’AU 26 FÉVRIER 2016

LES DERNIERS DESSINS

GALERIE CONIL 7, rue du Palmier / 35, rue des Almohades - Petit Socco - Tanger Tél. : +212 539 37 20 54 - contact@galerieconil.com / facebook


CULTURE I AGENDA

- photo (suite) Luis Hernandez de Loma Ventanas Luis Hernandez de Loma, créateur de carnets, s’illustre également dans la réalisation de papiers marbrés et de cyanotype. Le cyanotype est un procédé photographique monochrome négatif ancien, par le biais duquel on obtient un tirage photographique bleu de prusse. Il présentera une série de photographies à partir de cette technique sur les fenêtres de Tanger. Jusqu’au 15 mars. Espace galerie les insolites Vernissage le 13 février à partir de 19h00

Mathias Magnus De la neige en été pour sa deuxième exposition au photo Loft, Mathias Magnus présente une thématique photographique métaphorique avec des œuvres aux noms tels que Météorite tangéroise, Du charbon autour de mes yeux ou encore Jour de fête de Sidi Tati sur la lune. nocturne le 18 février. Jusqu’au 12 mars. Galerie Photo Loft Vernissage le 4 février à partir de 19h00

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- Spectacles Bin Bin (Entre autres) Théâtre Dramaturgie et Mise en scène : Mahmoud Chahdi Avec Adil Abatorab, Malek Akhmiss, Hajar Chargui Musique : Mehdi Boubeka, Mustapha Khalifi Théâtre pluridisciplinaire en marocain dialecte et Français (sur-titré) Grand Prix du Théâtre Professionnel Marocain 2014 un ensemble de scènes autour de la rencontre. Les protagonistes de ces rencontres se montrent souvent maladroits, mettant quelquefois cet instant en péril. une rencontre de personnages dans un premier temps qui se transforme rapidement en une rencontre entre les cultures. La méconnaissance de l’autre et les préjugés qui en découlent sont les éléments qui peuvent mettre à mal cette rencontre ou qui l’enrichissent dramatiquement... Salle Beckett de l’Institut Français - Tanger Mardi 23 février à 19h30 Maison de la culture d’Al Hoceima Le 25 février à 18h00

Un’As Vices & Versa ce one man show est un voyage intemporel qui transporte le spectateur dans le monde déjanté de l'artiste aux multiples facettes et anecdotes délurées, le tout, orchestré par les jeux de mots improbables et délirants qui font la signature de un'as. un spectacle qui s'attaque aux vices cachés ou pas, de l'être humain et où l'humoriste ne lâche rien. Tout y passe : des obsessions aux "péchés mignons" en passant par les absurdités de l'homme. Tarif : 100 DH. réservations au 05 39 37 19 78. Tabadoul Le 20 février à 21h00

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CULTURE I AGENDA

- Littérature -

Z La mère du printemps Driss Chraïbi Avec Sheena Chraïbi et la Troupe Mémoires d’Avenir : Abdelghani Bouzian et Eric Valentin En partenariat avec la librairie des Colonnes En 2015, le roman La mère du printemps (1982) de Driss chraïbi est traduit en arabe par Mohamed Hmoudane et paraît aux éditions de La librairie des colonnes. rencontre avec Sheena chraïbi autour de ce texte et lecture musicale à deux voix en français et arabe. Médiathèque de l’Institut français de Tétouan Le 25 février à 18h30

Z Nouvelle Encyclopédie du savoir relatif et absolu Bernard Werber Goûter littéraire en compagnie de Delphine Mélèse, comédienne, qui lira des extraits du livre. Tarif : 40 DH Le Cercle des Arts Le 13 février à 17h00

Z La houlette Kamil Hatimi Rencontre avec l’auteur. Discussion avec Kenza Sefroui En partenariat avec la librairie des Colonnes Dragan chenah est journaliste star de la rubrique « Divertissements » à la Houlette casablancaise. (...) Mais depuis quelques temps, son quotidien est bouleversé : il ne peut plus écrire. Il entame une psychanalyse, qui le plongera dans les trous noirs de son passé. Galerie Delacroix de l’Institut français de Tanger Le 5 février à 18h30

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Z Desafiando a la muerte José María Aparici Jerez

Rencontre avec l’auteur. En langue espagnole. L’auteur raconte la vie mouvementée de son père, pilote républicain espagnol durant la guerre civile puis interné en France, et qui finit sa vie à Tanger. à travers les poèmes qui évoquent les blessures de l’âme, il exprime son tragique passage sur terre, ses douleurs et l’amour perdu de Juanita, son épouse. Le fils retrace la vie de cet intellectuel qui exerçait comme médecin dans ce Tanger méconnu d’après-guerre espagnole. Institut Cervantes de Tanger Le 11 février à 19h00

Z Une identité à fleur de peau Mohammed Ennaji

Rencontre avec l’auteur. Avec la librairie les insolites « Les textes (...) ont tous été écrits dans « le feu du débat » se rapportant aux différents événements ayant marqué la scène marocaine et arabe. c’est en regroupant et en relisant ces textes rédigés au gré des soubresauts de l’actualité et du hasard des contextes, que je pris conscience (...) à quel point la question de l’identité les traverse quasiment de bout en bout ». Institut français de Tanger Le 12 février à 18h30

Z 818 jours François Salvaing rencontres des clubs de Lecture de l’université citoyenne « Lire dans la cité. Fondation HEM et Institut français du Maroc. écrit sous forme de journal intime du sultan Mohammed Youssef, futur roi Mohammed V, solidement appuyé sur les archives du docteur Dubois-roquebert, son médecin et confident, François Salvaing établit une chronique au jour le jour de l’exil de Mohammed V. Institut français de Tanger Le 15 février à 18h30


- Conférences A Dialogue of Civilization : Can two women’s friendship offer clues to solving political conflict ? Par Anthony David, professeur à l’University of Chicago. De platon aux fondateurs américains et alexis de Tocqueville, l'amitié a occupé une place centrale dans la politique. pendant quarante ans, l'amitié entre ruth Dayan, la veuve du général israélien Moshe Dayan et raymonda Tawil, la belle-mère de Yasser arafat, leur a permis de défier les forces historiques séparant palestiniens et Israéliens. à cet égard, leur histoire est un cas extraordinaire de « dialogue de civilisation ». conférence en langue anglaise sous-titrée français. University of New England Le 17 février à 19h00

UNIVERSITÉ CITOYENNE® CAMPUS HEM TANGER CYCLE DE CONFÉRENCES - SaLLE BEcKETT DE L’InSTITuT FrançaIS à 19H00 « ÉCONOMIE ET GESTION DE L’ENTREPRISE »

« INSTITUTIONS, VIE POLITIQUE ET DROITS HUMAINS »

x « Vers l’émergence d’un modèle de développement 100% marocain » M. amine Laghidi : Directeur Général north Star Group et expert en stratégies d’investissements. Le 2 février à 19h00

Mme Khadija ryadi : militante marocaine des droits de l'homme, ancienne présidente de l'association Marocaine des Droits Humains. Le 11 février à 19h00

x « Problématique fiscale au Maroc : handi-

x « Les jeunes arabes entre identité islamique

x « La net économie : une opportunité pour les pays émergents ? » M. alain Deppe : Enseignant chercheur, université de picardi Jules Verne. Le 9 février à 19h00

x « Leadership au féminin dans le monde arabe » Mme Fatiha Layadi : parlementaire marocaine (paM) et journaliste de métier. Le 20 février à 19h00

caps et espoirs pour les investisseurs » M. akesbi najib : Enseignant chercheur, professeur à l'Institut agronomique et Vétérinaire Hassan II - rabat. Le 4 février à 19h00

x « Gouvernance et droits humains »

et appartenance globale » Bassam Tahhan : professeur de lettres arabes, islamologue et politologue franco-syrien, spécialiste des questions internationales. Le 18 février à 19h00

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CULTURE I AGENDA

- expositions Soirée hommage à Serge Palma Tangérois, artiste et handicapé Dessins dactylographiés

Rita Alaoui Objets trouvés rita alaoui s'est longtemps intéressée à la symbolique et à la représentation des plantes, des arbres, des minéraux et des insectes. cette artiste plasticienne crée des tableaux empreints de légèreté, adoptant une peinture sous le signe du végétal et de l’organique. Qu'il s'agisse de fruits, de légumes, de poissons ou de fleurs, c'est la couleur qui dessine une forme, qui se mélange avec le fond, dans le plaisir évident de faire naître les choses d'une matière qui ne renie en rien sa fluidité. Jusqu’au 23 avril. Galerie Delacroix de l’Institut français de Tanger Vernissage le 19 février à 19h30

What is Art ? Where is the Border ?

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Le Border célébre son premier anniversaire avec une exposition collective des artistes qui travaillent dans le lieu et présente la redistribution de l'espace ainsi que la programmation à venir. Vernissage/cocktail en musique. Border Art Factory Le 6 février à 17h30

année 1966, Serge palma expose pour la première fois à Tanger, dans la salle culturelle de l’ancien casino Municipal, rue du Mexique. La palette de l’artiste est une machine à écrire, son pinceau la lettre « M » et ses tubes de peinture, les quatre rubans de couleurs de la machine : le noir, le Bleu, le rouge et le Vert. avec ces simples « outils », la diversité des tonalités utilisées compose des dessins dactylographiés aux couleurs lumineuses et chaudes dont le résultat est surprenant ! Stéphanie Gaou présentera ce natif de Tanger à travers la projection d’un petit film, la lecture de quelques passages du livre une Vie Insolite écrit par l’artiste et l’exposition d’une vingtaine de ses œuvres. Librairie les insolites Le 2 février à 19h00


Robles Coutumes arabes

© Khadija EL ABYAD

L’œuvre du madrilène Fernando Garrido robles regroupe d’innombrables scènes de coutumes arabes. une œuvre communicative, évolutive et vectrice d’énergie et de sentiments. Jusqu’au 26 février. Institut Cervantes de Tanger Vernissage le 4 février à 19h00

Résidence d’artistes Restitution Abdelkrim Ouazzani, Rahima El Arroud et Youssef El Yedidi. Depuis plus de 25 ans, l’atelier de gravure de l’Institut français de Tétouan accueille des artistes de France et du Maroc. Il constitue son identité artistique en liaison avec les projets menés en partenariat avec l’Institut national des Beaux-arts. Les expériences menées par les artistes nous interpellent aujourd’hui sur la création du multiple et le travail de la gravure : trace, empreinte, impression, techniques, matériaux et produits, etc. En quoi la gravure reste-t-elle une création contemporaine ? Institut français de Tétouan Présentation le 18 février à 19h00

Z Et toujours...

Mohamed Raiss El Fenni

L’artiste aux multiples facettes présente son installation créative, monde ludique de poupées, pierres, carreaux et bonzaïs. Jusqu’au 3 mars - Volubilis Art Gallery

Les dessins de Babahoum

" Les chèvres sont dans les arbres. Les vieillards agitent leur canne vers le ciel. L'espace se peuple d'ânes, d'oasis, de canards, de puits, de souk, de tisserandes, de tapis, de palmiers, de murailles sombres. Des scènes anciennes, plus ou moins inspirées par celles qu'on peut lire dans l'Ancien Testament et dans les sourates du Coran, reviennent, se réinterprètent, ou s'évadent." Extraits - Pascal Quignard. Jusqu’au 26 février - Galerie Conil

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CULTURE I AGENDA

- Ateliers -

Les workshops de Tabadoul Tarif du workshop : 100 DH

Yoga et visualisation créative par nadia abid. pratique de Hatha Yoga : postures et souffle afin de détendre le corps et de tonifier en douceur les muscles. puis yoga nidra, tranquillement allongés : détente du corps, relâchement des émotions et visualisation guidée pour éveiller l'imaginaire. Le 7 février de 15h00 à 16h30

Zumba par Loubna Boutenache, diplômée « instructora de Zumba » à Madrid. La Zumba, entre gym et danse, est idéale pour se défouler, danser, transpirer sur des rythmes de danses latines, swing, rock’n roll et hip hop. Les 7 et 21 février de 12h00 à 13h30

Méditation par nadia abid. Moyen d'acquérir une plus grande stabilité émotionnelle et attentionnelle, de réduire les états de stress et de fatigue. Le 21 février de 11h00 à 12h00

Salsa-batchata 58

par Wahid Beztami Le 13 février de 12h30 à 14h00

Initiation au chant et expression vocale par Sabine Steffan, diplômée du conservatoire international de parme, en partenariat avec Vocea. ce stage s’adresse à ceux qui désirent avoir une approche simple et claire de la voix. Les débutants pourront avec sérénité trouver leur propre voix et la découvrir avec des exercices ludiques et des chants simples. programme : relaxation de l’appareil vocal et corporel / Découverte du souffle et des résonateurs / reconnaissance du corps par la découverte vocale / Exercices de vocalisation, technique vocale, pose de la voix. Le 21 février de 15h00 à 18h00

Danses urbaines avec la compagnie Mistral Est de Strasbourg. 12h00-13h30 : workshop de hip-hop, catégorie "all styles" 14h30-16h00 : workshop de hip-hop, catégorie "Break" 16h30-18h : training encadrés 19h00 : spectacle Le 28 février


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CULTURE I À L’AFFICHE

- à l’affiche en février -

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Les séances de la Cinémathèque Z Les films du mois KARYAN BOLLYWOOD

TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE

De Yassine Fennane Avec Amal El Atrache, Souhail Nawaz Quraishi et Adil Abatourab Fiction, Maroc, 2015, VOstFR À partir du 3 février

D’Arnaud Desplechin Avec Quentin Dolmaire, Lou Roy-Lecollinet et Mathieu Amalric Fiction, France, 2015, VF À partir du 5 février

MIA MADRE

A MILE IN MY SHOES

De Nanni Moretti Avec Margherita Buy, John Turturro et Nanni Moretti Fiction, Italie, 2015, VOstFR À partir du 3 février

De Said Khallaf Avec Amine Ennaji et Noufissa Benchida Fiction, Maroc, 2016, VOstFR À partir du 10 février

LA SCIENCE DES RÊVES

NOTRE PETITE SOEUR

De Michel Gondry Avec Gael Garcia Bernal et Charlotte Gainsbourg Fiction, France, 2006, VF À partir du 3 février

De Hirokazu Kore-Eda Avec Haruka Ayase et Masami Nagasawa Fiction, Japon, 2015, VOstFR À partir du 17 février

MUSTANG

MICROBE ET GASOIL

De Deniz Gamze Erguven Avec Gunes Nezihe Sensoy, Ayberk Pekca et Elit Iscan Fiction, Turquie/France, 2015, VOstFR À partir du 4 février

De Michel Gondry Avec Ange Dargent et Théophile Baquet Fiction, France, 2015, VF À partir du 17 février

Z Les films de L’Institut français NOUS TROIS OU RIEN

De Kheiron Avec Kheiron, Leila Bekhti et Gérard Darmon Fiction, France, 2015, VF Le 2 février à 21h00

LE CONVOI

De Frédéric Schoendoerffer Avec Benoît Magimel et Reem Kherici Fiction, France, 2016, VF Le 4 février à 19h30 Le 9 février à 21h00

LES ANARCHISTES

D’Elie Wajeman Avec Tahar Rahim et Adèle Exarchopoulos Fiction, France, 2015, VF Le 18 février à 19h30 Le 23 février à 21h00

JE SUIS UN SOLDAT

De Laurent Larivière Avec Louise Bourgoin et Jean-Hugues Anglade Fiction, France/Belgique, 2015, VF Le 25 février à 19h30

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MAG’ I À L’AFFICHE

Ciné-club American Language Center

L’Opéra en direct au cinéma Il Trovatore

de Giuseppe Verdi Direction musicale : Daniele Callegari Mise en scène : Alex Ollé Avec l’orchestre et les choeurs de l’Opéra national de Paris En VOstFR

Les États-Unis ont toujours accueilli des réalisateurs à la recherche du “rêve américain”. La Cinémathèque de Tanger, L’Américan Language Center et la Légation américaine vous invitent à découvrir ces réalisateurs venus du monde pour enrichir la filmothèque américaine.

L’AURORE De F. Wilhem Murnau

Avec Georges O’Brien et Janet Gaynor Fiction, États-Unis, 1927, VO muette Un pêcheur s'éprend d'une citadine aux allures de vamp. Sous l'influence de celle-ci, il décide de noyer son épouse, mais change d'avis une fois sur la barque. Effrayée, la femme fuit en ville. Elle est bientôt rejointe par son mari, désireux de se faire pardonner.

Le comte De Luna est épris de Leonora. Il veut se débarrasser de son rival, un mystérieux trouvère qui égrène des sérénades sous les fenêtres de Leonora dont il a su conquérir le cœur. Celui qui suscite sa jalousie, Manrico, est en réalité son propre frère jadis enlevé par une bohémienne et que tous croient mort. Le 11 février à 18h30

Ciné Collection Chaque mois, la Cinémathèque vous propose de découvrir des films sur Tanger, des films de réalisateurs Tangérois, marocains ou plus largement issus du monde arabe.

Le 7 février à 19h30

MEMENTO De Christopher Nolan

Avec Guy Pearce et Carrie-Anne Moss Fiction, États-Unis, 2000, VOSTFR Leonard Shelby n'a qu'une idée en tête : traquer l'homme qui a violé et assassiné sa femme afin de se venger. Sa recherche du meurtrier est rendue plus difficile par le fait qu'il souffre d'une forme rare et incurable d'amnésie. Bien qu'il puisse se souvenir de détails de son passé, il est incapable de savoir ce qu'il a fait dans le quart d'heure précédent, où il se trouve, où il va et pourquoi...

Le 21 février à 19h30

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Algériennes, trente ans après De Ahmed Lallem / Documentaire, Algérie, 1996, VF En 1966, Ahmed Lallem tournait Elles, dans lequel des lycéennes algériennes racontaient leurs vies, leurs difficultés sur le chemin de l'émancipation, leur espérance en l’avenir. Trente ans plus tard, le cinéaste brosse avec quatre d’entre elles le tableau de leur parcours personnel. À travers leurs confidences, ce sont trente années d'histoire algérienne qui sont évoquées. Le 16 février à 19h30


Le Ciné-Club de la Cinémathèque GANGSTERS AMÉRICAINS

Le Ciné Club de la Cinémathèque de Tanger vous invite à revoir ou découvrir des films marquants de l'histoire du cinéma et à guider votre regard au-delà de l'écran...

® SÉANCE DU 14 FÉVRIER À 19H30

Coeur d’Apache

De D. W. Griffith Court métrage, USA, 1912, muet Avec Elmer Booth et Lillian Gish Little Lady vit avec sa mère malade dans un faubourg de New York. Son amoureux, un jeune musicien sans le sou, part chercher fortune de l'autre côté de la ville, la laissant seule avec les voyous de Pig Alley. Little Lady se laisse entraîner au bal des gangsters.

Regeneration

De Raoul Walsh Fiction, USA, 1914, muet Avec R. Fellowes et A. Q. Nilsson À 25 ans, Owen, orphelin malmené par le destin, est à la tête d'un gang. Il tombe amoureux de Marie Deering, une jeune femme de la haute société et travailleuse sociale. Leur idylle n'échappera pas à l'implacabilité du destin.

® SÉANCE DU 28 FÉVRIER À 19H30 Scarface

De Howard Hawks Fiction, USA, 1932, VOstFR Avec P.l Muni et Ann Dvorak Chicago dans les années 20, Tony Camonte, petit malfrat, fait tout ce qu'il peut pour accéder au pouvoir. Il devient le garde du corps d'un chef de gang, Lovo. Avec son complice Guido Rinaldo, il va peu à peu éliminer les concurrents de Lovo et enfin revendiquer la place de chef au sein du gang.

la musique à l’écran Antonio Vivaldi Le 13 février à 17 h Après le semestre de cycle “ L’art à l’écran” dédié aux peintres et sculpteurs célèbres organisé en collaboration avec Border et Karim Music, Tabadoul entame une nouvelle saison dédiée à la musique en organisant des projections/rencontre débats autour des compositeurs et musiciens célèbres en collaboration avec Vocea et la librairie de la Résistance à Tanger. Pour cette première édition c’est Vivaldi qui sera à l’honneur, présenté par Sabine Steffan. Entrée à participation libre en soutien aux artistes.

Cinéma à l’Institut français de Tétouan Ciné France Maroc - Les vendredis à 19 h Le 5 février

Le convoi de Frédéric Schoendoerffer Le 12 février

Les anarchistes d’Elie Wajeman Le 19 février

L’hermine de Christian Vincent Le 26 février

Je suis un soldat de Laurent Larivière

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MAG’ I AGENDA JEUNESSE

- l’agenda des petits -

Ma séance Ciné

Lire pour grandir

à la Cinémathèque de Tanger

Séances de lecture gratuites pour enfants de tous âges. activité initiée par Yomad éditions avec le soutien de l’Institut français de Tanger et la librairie les insolites. Institut français de Tanger Tous les dimanches de 11h00 à 12h30

Moi, moche et méchant De chris renaud et pierre coffin animation, états-unis, 2010, VFstar à partir de 3 ans avec les voix de Gad Elmaleh et Steve carell Gru, un méchant vilain complote le plus gros casse de tous les temps : voler la lune... À partir du 3 février

Chiken run De nick park et peter Lord animation, royaume-uni, 2000, VF à partir de 6 ans au sein de la vie paisible du poulailler de la ferme Tweedy, la poule Ginger rêve de grands espaces et de liberté... Espoirs attisés par un "coq-boy libre et solitaire", rocky, qui atterrit dans la basse-cour. À partir du 17 février

Atelier pré-cinéma

Atelier Praxinoscope, jouet optique présenté à l'exposition universelle de 1878 à paris, le praxinoscope est une invention optique jouant avec les images fixes pour créer une amination perpétuelle. À partir de 6 ans // Tarif : 35 DH l’atelier + une place pour le film jeune public de 16h30 offerte - Places limitées, réservez sur : archive@cinemathequedetanger.com Le 20 février à 15h00

Gouter Chandeleur

Tabadoul, Aziza et Laila vous convient à partager les crêpes de la Chandeleur. Animation, maquillage, henné et goûter (crêpe et boisson chaude) 40 DH. Tabadoul, le 3 février à 16 h

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L’heure du conte Séances animées par Laetitia Tropée. 6 février : Zohra et les dunes bleues de Javier Sobrino 13 février : Les lions ne mangent pas de croquettes d’andré Bouchard 27 février : Si les chats portaient des bottes, les grenouilles gouverneraient de raquel Saiz Institut français de Tanger Les samedis de 15h30 à 16h15

Ateliers Vacances Du 22 au 26 février et du 29 février au 4 mars

® TABADOUL de 10h30 à 16 h

un éventail d’activités créatives et/ou physiques. Déjeuner (30 DH) et goûter (10 DH) faits maison par aziza servis sur place aux participants. Informations, programme et réservations sur www.tabadoul.org

® CERCLE DES ARTS de 15h30 à 17 h

L’atelier d’arts plastiques du mercredi devient quotidien. origami, dessin d’observation, recyclage, kirigami, matériaux naturels, peinture... Les travaux seront exposés la semaine suivante au cercle. pour les 6 à 14 ans. Tarif : 100 DH/séance, 450 DH/semaine, 850 DH/ 2 semaines. Infos au 05 39 94 20 66



CULTURE I LIVRES

Un hiver à Tanger

La douceur du mois de janvier tangérois n’a pas empêché la libraire de vous concocter une petite sélection des ouvrages de la rentrée hivernale. À l’honneur, trois livres écrits par des auteurs ou artistes marocains.

Sélection de Stéphanie Gaou, libraire

Ceci n’est pas un blasphème Mounir Fatmi & Ariel Kyrou

Éditions inculte, prix conseillé : 170 DH

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Ce livre est le recueil d’entretiens menés pendant de nombreux mois en 2014 et 2015 par mounir fatmi, artiste plasticien né à Tanger qui réside à Paris et Ariel Kyrou, journaliste. Comme le titre l’indique, les deux intervenants traitent de la notion du blasphème dans l’art contemporain et par extension, dans la communication, le monde de la mode, la

religion, la société. mounir fatmi, qui a souvent vu ses œuvres censurées en France et ailleurs, interroge la dangerosité réelle ou présumée d’une image et sa portée « soi-disant » scandaleuse. Depuis la nuit des temps, l’image dégage une charge provocante et choquante. Jusqu’où peut s’engager un artiste contemporain pour s’insurger contre les diktats de la société dans laquelle il vit ? Une œuvre d’art est-elle indéfectiblement scandaleuse ? L’ampleur d’un drame dû à la visibilité d’une œuvre est-il le même d’un pays à l’autre ? Jusqu’où va la liberté d’expression ? Sans langue de bois et sans détours, cet ouvrage indispensable à qui a la prétention de communiquer par l’image l’est aussi au néophyte et replace les grands sujets de société dans une problématique philosophique, voire métaphysique.

Et ton absence se fera chair Siham Bouhlal

Éditions Yovana, 2015, prix conseillé : 150 DH

Siham Bouhlal nous offre, avec ce roman écrit à la première personne, une incursion dans son histoire amoureuse avec Driss Benzekri, militant de gauche engagé dans les Droits de l’Homme et mort au Maroc en 2007 des suites d’un cancer. Ce roman,


qui se veut autant une confession « fantasmée » à l’homme qui l’a quittée qu’un rapport plus cironstancié d’une relation amoureuse et privée, décortique le refus de la disparition. Siham raconte l’accompagnement d’un homme aimé malade en phase terminale, les moments de complicité, les tendresses, les incompréhensions. Aucune langue de bois, la voix riche d’une femme en deuil sans pathos, mais portée par le désir. C’est l’histoire d’une écriture sensuelle, c’est l’absence d’un corps, d’une voix, de deux êtres qui se sont promis éternité. Siham Bouhlal, venue présenter son livre à Tanger dans le cadre des rencontres littéraires de l’Institut Français le mois dernier, a su émouvoir son auditoire en se remémorant les empreintes de l’amour. Le parcours de Driss Benzekri est affleuré, seul l’homme privé, aimant, dans les bras de l’auteur nous est présenté. Si le livre aborde quelques grandes questions politiques du pays, il reste un formidable plaidoyer à l’amour physique, une lutte au jour le jour contre l’invisible. Siham Bouhlal ne craint pas les mots, elle écrit haut et fort ce qu’elle vit. Le lecteur en ressort perturbé et transcendé.

Ce qui aurait pu demeurer silence Rachida Madani

Éditions Al Manar, prix conseillé : 120 DH

Quelle tristesse que les lecteurs contemporains lisent aussi peu de poésie ! S’ils prenaient le temps de se pencher sur le dernier recueil de l’auteur tangéroise Rachida Madani, ils se réconcilieraient avec elle. Ce recueil de poèmes est édifié en trois parties qui se répondent comme des chapitres de roman. Rachida Madani manie une langue fouillée, débrutie, simple et fortement évocatrice. Plongée dans une démarche solitaire et sensualiste, elle est en lutte avec son inspiration, ses limites d’écriture, sa créativité. La voix littéraire est forte et empreinte d’authenticité. Dans une langue riche, naturaliste et parfois cynique, le poète s’adresse à son lecteur qu’elle somme de donner sa part de création au poème et interpelle les faux poètes. C’est une poésie qui ne se donne pas au premier regard, la simplicité prônée en exigence amène l’auteur à rechercher au plus près le mot juste, sans artifices, sans effets gratuits. « Rien de vrai n’a été dit hormis l’impuissance à dire. »

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Offrir un parfum PRATIQUE I BIEN-ÊTRE & BEAUTÉ

Beauté

Bonne ou mauvaise idée ?

Février. La Saint-Valentin, synonyme de dîner romantique mais aussi de casse-tête pour offrir le cadeau qui plaira. Le flacon de parfum est l’un des grands classiques. Mais est-ce vraiment la meilleure idée ? Par Annie Li de l’Institut Osmose et qui ne dure pas. La deuxième, la note de cœur : c’est la fragrance qu’on retient. La troisième, la note de fond : c’est la signature du parfum, celle qui vit et vibre sur la peau.

© Syda Productions

Lorsque j’étais conseillère beauté en parfumerie, je me souviens combien il était difficile de choisir un parfum pour quelqu’un d’autre. Car le parfum n’est pas un produit cosmétique comme un autre : il a besoin d’être en contact avec la peau pour s’épanouir. Ce qui veut dire qu’un même parfum n’aura pas la même senteur sur deux personnes différentes car, n’ayant pas tous la même température ni le même pH de peau, l’alchimie entre la peau et le

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parfum sera différente. Un parfum est bien plus qu’un simple fluide parfumé, c’est une œuvre d’art !

Chaque parfum est conçu par un artiste appelé « nez ». Il associe et mélange les essences naturelles et synthétiques comme un peintre associe et mélange ses couleurs. Il suit une trame qui est toujours la même : trouver un équilibre entre trois notes. La première, la note de tête : c’est la première impression, la plus volatile

Pour qu’un parfum convienne à une personne, il faut que ces trois notes lui plaisent, qu’elles correspondent à sa personnalité et qu’elles vibrent avec sa peau. Pour cela, il doit être appliqué sur des zones particulières, aux “ points de pulsation ” : le cou, derrière les oreilles, sur les poignets ou encore entre les seins. Il faut, par ailleurs, éviter de parfumer tous ces points en même temps pour éviter d’être pris pour le flacon lui-même !

Donc pour éviter les déconvenues, il vaut mieux choisir le parfum avec celle ou celui qui va le porter... Pour un cadeau-surprise, changez d’idée !


PRATIQUE I CHRONIQUES DU “SOI”

MÉTHODE COUÉ

LA FORCE DE L’AUTOSUGGESTION

« Chaque jour et en tous points, je vais de mieux en mieux » ; la célèbre phrase du non moins célèbre Émile Coué peut paraître aujourd’hui désuète. Pourtant, elle peut vous être d’une précieuse utilité. Le champ de l’autosuggestion, révélée par le Docteur Coué il y a plus de cent ans, est immense... Par Laurence Dudek « Quand on veut, on peut ». Cette phrase populaire est la source de bien des dommages : l’insomniaque voudrait dormir, mais il ne peut pas ; le violent voudrait être tendre, mais il ne peut pas ; le fumeur voudrait arrêter, mais il ne peut pas ; le boulimique voudrait moins manger, mais il ne peut pasM C’est même bien souvent le contraire qui se produit, plus on veut et moins on peutM Dans nos comportements, cela n’est pas la volonté qui prime, c’est l’imagination : c’est lorsque que l’on imagine qu'on peut que l’on peut vraiment. Testez la puissance de votre mental : imaginez vous dans un souk, au beau milieu des étals de fruits et légumes... Vous respirez les odeurs des oranges, des tomates et des poivrons ; vous sentez la douce chaleur d’un rayon de soleil qui chauffe votre dos, vous voyez tout autour de vous les couleurs toutes en nuance des fruits jaunes, rouges et verts, vous entendez les conversations diffuses et le murmure de la rueM Approchez-vous d’un étal où sont exposés des citrons, une montagne de citrons. La femme qui vous accueille avec un sourire en choisit un pour vous, elle l’essuie avec le coin de son tablier, elle vous le fait sentir, puis elle le coupe en deux, puis en quatre, et vous tend le quartier le plus juteux. Vous prenez ce quartier de citron dans la main, vous sentez la peau rugueuse et fraîche du fruit dans vos doigts... Vous le portez à votre bouche et, doucement, vous faites couler le jus acide et sucré du citron mûr sur votre langue. Le jus du

citron coule dans votre bouche et agace vos dentsM Et vous vous retrouvez en train de lire votre magazine préféré, la bouche pleine de salive, par la puissance suggestive de votre imagination !

© Dmitry Guzhanin

Cette puissance, mise au service du bien-être et de la santé, constitue un axe thérapeutique dont le Docteur Coué fût le précurseur et dont Milton Erickson, découvreur de l'hypnose dite ericksonnienne, Richard Bandler et John Grinder, pères de la PNL, Gary Craig, qui mit au point l'EFT, Francine Shapiro, l'EMDR et bien d'autres psychopraticiens en thérapies brèves sont les héritiers.

Dans nos comportements, ce n’est pas la volonté qui prime mais l’imagination

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PRATIQUE I CUISINE

Kefta de poulet au riz

G G G G G G G G G G G G G

Pour 4 personnes

300 g de filet de poulet 10 tomates cerise 1 poivron jaune 1 gros oignon 100 g de riz blanc cuit 2 c. à s. d'huile de table 2 c. à s. d'huile d'olive Curcuma 1 c. à s. de persil haché 1 c. à c. de piment doux 1 c. à c. de cannelle moulue 1 c. à c. de coriandre séchée Sel, poivre

Conseils

Surveillez bien la cuisson des boulettes, il doit rester suffisamment de liquide pour la sauce. Rajoutez-en en cours de cuisson si besoin. Servez ce tajine avec du

© fieryphoenix

Hacher assez finement les filets de volaille. Dans un saladier, disposer le hachis avec le riz cuit froid et le persil haché. assaisonner de sel, poivre, piment doux, cannelle en poudre et coriandre séchée. Mélanger soigneusement le tout et façonner en boulettes de la taille de petites noix. réserver au frais.

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P ré par ati on

riz blanc, du pain encore chaud ou bien une poêlée d’haricots verts assaisonnés d’une pointe d’ail.

peler et hacher l’oignon. Tailler les tomates et les boulettes. Verser le poivron en gros dés. 40 cl d'eau, couvrir la marmite et laisser mijoter environ 25 mn. Dans une marmite, faire suer l'oignon dans les deux huiles sur avant de servir, sortir les boufeu doux jusqu’à ce qu’il soit trans- lettes et ajouter le curcuma à la parent. sauce. redéposer les boulettes par-dessus, décorer de feuilles de assaisonner, ajouter le poivron, coriandre et déguster bien chaud.


30, avenue Mohamed VI 90 000 Tanger TĂŠl. : 05 39 93 61 54 GSM : 06 38 83 28 62 w w w . d i b l u - t a n g e r. c o m c o n t a c t @ d i b l u - t a n g e r. c o m


PRATIQUE I URBANOSCOPE

Février avec

Lalla Chams Taureau

C’est le mois du...

Verseau Ce mois vous permettra de passer un nouveau cap professionnel. Vous faites du ménage au travail et vous débarrassez de tout ce qui peut vous déconcentrer et vous faire dévier de votre cap. Enthousiasme et épanouissement personnel illustrent ce mois lumineux pour vous, les Verseau. Attention à l’émotivité, à maîtriser. Jour fétiche : le 22, un goût de miel...

Balance

En amour, vous menez la danse et fixez les limites. un mois de séduction et de rencontres, pas forcément tangéroises, d’ailleurs... Le 23, sachez tenir votre langue. Jour fétiche : le 12, succès au boulot.

un mois dominé par la tendresse qui pourrait même voir naître un petit coup de coeur et remettre en question l’idée que vous vous faisiez de vous-même... Jour fétiche : le 18, dans les nuages.

Gémeaux

Scorpion

confort au travail et réussite durant la seconde quinzaine du mois. En amour en revanche, vous compliquez tout et faites des histoires pour rien, vous êtes pénible ! Jour fétiche : le 8, journée câline.

coups de coeur au programme qui méritent bien que vous lâchiez un peu prise et profitiez de l’instant. Séducteur au travail, vous tâchez de faire avancer votre cause. Jour fétiche : le 6, laissez-vous faire !

Cancer

Sagittaire

Forme et charisme irrésistible, c’est un mois passionnant pour les célibataires et dangereux pour les cancer en couple. Trop d’impatience au travail, contrôlez-vous ! Jour fétiche : le 15, bouillant !

un début de mois chaotique et marqué par votre nervosité, attention à ne pas déclencher des conflits ! Tout rentre dans l’ordre en fin de mois et l’optimisme revient. Jour fétiche : le 20, lumineux.

Lion

Capricorne

En amour, pour les Lion en couple c’est un sentiment d’insécurité qui domine, quant aux célibataires, ils attendent leur tour... Grand renouveau en revanche au travail. Jour fétiche : le 18, très créatif.

Vous êtes l’un des signes gagnants du mois, tout vous réussira pour peu que vous le décidiez. Mais vous pouvez aussi laisser passer votre tour... Jour fétiche : le 12, douceur en amour.

Bélier

Vierge

Des rencontres amicales et un climat sensuel, notamment dans la seconde quinzaine, rendront votre mois très positif. Beaux succès également au travail. Jour fétiche : le 26, finances au beau fixe.

Tâchez de garder la tête froide durant la deuxième semaine du mois où la passion pourrait vous retourner complètement les sens. Et réglez vos problèmes financiers. Jour fétiche : le 8, chaud chaud chaud !

Poissons

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Le climat est à l’introspection et aux bilans, le tout avec beaucoup de sérénité. posez-vous et ne laissez pas les mauvaises influences gâcher ce moment. Jour fétiche : le 4, calme et bienfaisant.



PRATIQUE I ADRESSES

Carnet d’adresses - Agenda

Border art Factory - Immeuble Marina B - T : 06 61 45 07 45 Le cercle des arts - 40, rue Antaki - T : 05 39 94 20 66 cinémathèque de Tanger - Grand Socco - T : 05 39 93 46 83 Galeries conil événements - 7, rue du Palmier, Petit Socco T : 06 28 68 49 81/ 05 39 37 20 54 Galeries conil collection - 35, rue Almohades, Petit Socco T : 06 28 68 49 81/ 05 39 37 20 54 Galerie Delacroix - 86, rue de la Liberté - T : 05 39 93 21 34 Galerie photo Loft - 115, av. Med Ben Abdellah - T : 06 41 45 66 40

Institut cervantes - 99, av. Sidi Ben Abdellah - T : 05 39 93 20 01 Institut français de Tanger - 41, rue Hassan Ibn Wazzane T : 05 39 94 10 54 IF Tétouan - 13, rue Chakib Arsalane - T : 05 39 96 12 12 Librairie les insolites - 28, rue Khalid Ibn Oualid - T : 05 39 37 13 67 Salle Beckett - Rue Okba Ibn Nafie - T : 05 39 94 25 89 Tabadoul - 19, rue Magellan - T : 05 39 37 19 78 / 06 41 16 16 47 unE - Rue Chouaib Doukali - Bel Air Volubilis art Gallery - 6, rue Sidi Boukouja - Kasbah - T : 06 68 70 01 81

Numéros utiles Renseignements : 160 Police : 190 Gendarmerie Royale : 177 Pompiers - Ambulances : 150 Maroc Assistance : 05 22 30 30 30 Mondial Assistance : 05 22 31 31 50

Port Maritime : 05 39 93 11 29 ONCF : 08 90 20 30 40 Aéroport de Tanger : 05 39 39 36 49 Pharmacies de garde : www.menara.ma Urgences vétérinaires clinique du Golf - 06 61 79 02 19

Clinique Assalam av. de la paix - 05 39 32 25 58 Clinique du Détroit Gzenaya - Lot 84 a5 - 05 39 39 44 48 Clinique Bennis route de Tétouan - 05 39 34 07 47

Points de distribution Centres culturels / Galeries

Cinémathèque Le Rif Délégation de la Culture Galerie Artingis Galerie Conil Galerie Dar D’Art Galerie De Velasco Galerie Delacroix Galerie Ibn Khaldoun Galerie Laure Welfling Galerie Lusko / LM Dépôt Vente Galerie Mohammed Drissi Galerie Photo Loft Galerie Volubilis Goethe Institut Institut Cervantes Institut Français de Tanger Medina Art Gallery Musée de la Kasbah Tabadoul

Restaurants / Salons de thé

Boston Café Café Le Savoy Casino Movenpick Anna & Paolo Art & Gourmet DiBlu El Morocco Club El Tangerino L’Océan La Bodega La Casa d’Italia La Fabrique La Pagode Le Bistrot du Petit Socco

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Le Parcours des Sens Le Salon Bleu Le San Remo Otori Sushi O Tri K Tom Yam Salon de thé Kandinsky Salon de thé La Fuga Glacier La Gelateria

Chambre de Commerce Française Chambre de Commerce de Tanger Consulat Général de France Délégation du Tourisme Groupe Scolaire Le Détroit HEM Médi1 TV University of New England

Hôtels / Maisons d’hôtes

Librairie des Colonnes Librairie les insolites Librairie La Virgule Page et Plume

Hotel Andalucia Hôtel César Hôtel Continental Hôtel El Minzah Hôtel Farah Hôtel Ibis Hôtel Mövenpick Hôtel Oumnia Puerto Hôtel Solazur Hôtel Villa de France Dar Al Barnous Dar Chams Dar El Kasbah Dar Jameel Dar Sultan La Maison de Tanger Le Balcon de Tanger Le Dar Nour Le Nord Pinus Ryad Mogador

Divers

Association ADRAR Crèche Le Manège Centre Régional d’Investissement

Librairies

Beauté / Sport

All Ladies Catherine Coiffure Dior Style Eden Club Femmes Figurella Medispa Moving Nail Lounge Nutricorp Serenity Day Spa Sozen Spa Spa Osmose Tanger

Commerces/Autres Abyss Accès Immo Adam Cadre Ali Souvenirs Ambiance Living Amine Car Location

Animaloo Animalerie Bab El Fan Birkenstock Bleu de Fès Boutique Majid Boutique Volubilis Boutique Solutions Cabinet d’assurances Raïda Cabinet Bernossi Calypso Voyages Cap Property Casa Pepe Farmacia Imam Muslim Fushia Ameublement Geox Gulliver Jagger Joupi L’atelier de Laurence La Fine Bouche La Pesca Las Chicas Laboratoire d’analyses California Laboratoire Zeroual Maison Alli MTO agence Natural Optics Opticien Alain Afflelou Parapharmacie Iberia Pressing 5 À Sec Salima Abdel Wahab Villa Art Immo ... Et à la lecture chez de nombreux professionnels de la santé...




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