À LA DIRECTION DE L’INSTITUT DE CARDIOLOGIE - p. 3
UN CHEF EXÉCUTIF FRÔLE
LA MORT EN CUISINE DE JOEL HASLAM - p. 5
LES AUXILIAIRES : DES BÉNÉVOLES FONT DE L’INSTITUT DE CARDIOLOGIE UN ESPACE DE BIENVEILLANCE - p. 14
L’INSTITUT DE CARDIOLOGIE À LA UNE - p. 2
SAUTEZ DANS L’ACTIONMC POUR LA SANTÉ CARDIAQUE DES FEMMES DE RETOUR À L’ÉCHELLE NATIONALE DÈS L’AUTOMNE - p. 15
ENTRETIEN : L’IA ET L’AVENIR DES SOINS DE SANTÉ - p. 10
Fondation CONNEXION
Le magazine de la Fondation de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa
CONNEXION
Fondation
L‘un de mes livres préférés, Le moine qui vendit sa Ferrari, de Robin Sharma, a eu un impact considérable sur ma vie, surtout lors de ma transition professionnelle.
Cet ouvrage vise à aider les lecteurs à se bâtir une vie heureuse et gratifiante. Sans exagérer, ce livre a transformé ma façon de penser. Il m’a aidée à créer une vie de passion, riche en objectifs. Récemment, j’ai lu Manifeste pour être un héros du quotidien, du même auteur.
Au bout de quelques chapitres, je suis tombée sur une citation qui correspondait si bien à notre travail que je l’ai notée : « La santé est une couronne déposée sur la tête du bien portant. Seul le malade la voit. »
Cette affirmation reflète la réalité des patients et des familles dont la vie est bouleversée à jamais par une crise de santé. À l’Institut de cardiologie, c’est notre quotidien. Les maladies cardiaques entraînent parfois des conséquences dévastatrices, mais aussi, grâce à nos fabuleuses équipes soignantes, des résultats très positifs. L’espoir et la transformation redonnent la santé, du temps et des possibilités aux malades.
Certaines couronnes sont précieuses même si elles s’accompagnent de blessures de guerre.
Si vous êtes dans une période de transformation, ce livre vous apportera réconfort et pouvoir d’action. Le changement est inévitable. Malgré la peur de l’inconnu, j’apprends à l’accueillir, à m’y abandonner.
Changement rime aussi avec progrès, et il y en a eu plusieurs, ici, à l’Institut. Nous continuons
d’évoluer et de grandir, d’élargir notre vision, nos possibilités et nos ressources humaines.
En mars, nous avons assisté à un changement de direction : le Dr Thierry Mesana a passé le flambeau au Dr Rob Beanlands. Cette période inspirante et riche en émotions nous a permis de faire le point sur le chemin parcouru et de définir la vision et la voie à suivre pour l’avenir.
Nous avons accueilli notre nouveau chef de la chirurgie cardiaque, le D r Pierre Voisine.
Nous avons célébré la nomination de Katey Rayner, Ph.D., au poste de directrice scientifique à l’Institut, la première femme à occuper ces fonctions. Mentionnons aussi l’inauguration du Centre de données scientifiques et le lancement d’un programme mobile de dépistage des maladies valvulaires à l’intention des personnes âgées.
Dans ce numéro, j’espère que les récits de nos patients qui ont triomphé de l’adversité vous inspireront. L’afflux de nouveaux équipements, de percées en recherche et de publications est incessant. Notre équipe est toujours à l’affût de moyens de tisser des liens avec vous, nos donatrices et donateurs.
Nos chirurgiens, cardiologues, infirmières, scientifiques, chercheurs, physiothérapeutes, coachs, soignants et employés de soutien ne cessent de m’impressionner. Nous sommes là pour vous.
Comme le Dr Beanlands aime tant à le dire : il s’agit de votre cœur, de votre institut, de notre avenir, ensemble.
L’Institut de cardiologie à la une
LANCEMENT INÉDIT D’UN TOUT NOUVEAU CENTRE DE DONNÉES SCIENTIFIQUES
« Ce centre jouera un rôle central dans la transformation d’ensembles de données complexes en solutions pour améliorer les soins et l’état de santé des patients, non seulement ici à Ottawa, mais aussi ailleurs au Canada et partout dans le monde. »
- Jodi Edwards, Ph.D., présidente du comité de fonctionnement du centre et directrice, Programme de recherche sur le cœur et le cerveau
L’INSTITUT DE CARDIOLOGIE CRÉE LE PREMIER CENTRE
D’EXCELLENCE DU MONDE CONSACRÉ AU TRAITEMENT DES MALADIES CARDIAQUES RARES
Peut-être plus courantes qu’on ne le pensait, les maladies cardiaques rares sont une préoccupation croissante pour les professionnels de la santé.
« Le Centre canadien des maladies cardiaques rares (CCMCR) a été créé pour mieux soigner les personnes atteintes de maladies peu connues qui, trop souvent, échappent au diagnostic et ne sont pas assez étudiées. Notre objectif est de mieux faire connaître ces maladies et d’améliorer la prestation des soins et le devenir des patients en combinant expertise clinique, recherches avant-gardistes et formation de pointe. »
- Dr Ian Paterson, cardiologue et directeur du CCMCR
DES TUEUSES À PAS FEUTRÉS
Le nouveau Centre des maladies valvulaires contribue à la recherche et au traitement de la « prochaine épidémie ». Si elles ne sont pas traitées, les maladies valvulaires peuvent mener à d’autres problèmes cardiaques : arythmie, accident vasculaire cérébral, hypertension pulmonaire ou insuffisance cardiaque. Le nouveau programme mobile de dépistage vise à les détecter, à les diagnostiquer et à les traiter plus rapidement.
« Les maladies valvulaires sont très répandues et touchent près de 25 % des personnes hospitalisées pour des problèmes cardiovasculaires. Ce sont des maladies évolutives qui demeurent souvent silencieuses pendant des années. »
- Dr David Messika-Zeitoun, cardiologue et directeur, Centre des maladies valvulaires
UN SCIENTIFIQUE D’OTTAWA DIRIGERA LES RECHERCHES SUR L’IA ET L’ANALYSE DES DONNÉES
Ce scientifique en début de carrière exploite la puissance de l’intelligence artificielle (IA) et des données massives pour « réparer » le système de santé pour tous. Pour en savoir plus sur Christopher Sun et ses recherches novatrices, voir en page 10.
Pour d’autres articles, voir ottawaheart.ca/fr/the-beat.
Cette année, nous avons célébré un « passage de flambeau » monumental à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa.
« C’est pour moi un privilège de diriger l’équipe exceptionnelle de l’ICUO dans la poursuite de notre mission exaltante d’offrir des soins, des recherches et un enseignement de calibre mondial en médecine cardiovasculaire, ici même à Ottawa et ailleurs dans le monde. À l’ICUO, le travail d’équipe est une valeur fondamentale qui guide nos actions au quotidien et qui nous distingue comme établissement de premier plan. » – Dr Rob Beanlands
Le Dr Thierry Mesana a été nommé chef de la Division de chirurgie cardiaque à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO) en 2001. En 2014, il est devenu le troisième PDG de l’ICUO. L’héritage qu’il laisse pour les générations à venir est inestimable. Ce printemps, le Dr Rob Beanlands a succédé au Dr Mesana à la tête de l’ICUO.
PHOTO : Le Dr Thierry Mesana et le Dr Rob Beanlands, qui lui a succédé comme PDG de l’ICUO.
De gauche à droite : Dr Rob Beanlands, PDG de l’ICUO; Tim Zakutney, v.-p.; Jodi Edwards; Dr Thierry Mesana, PDG sortant et Dalton McGuinty, président du conseil d’administration de l’ICUO, à l’occasion du lancement du centre, en mars 2024.
« Je tiens à féliciter le Dr Thierry Mesana pour son leadership exceptionnel et à le remercier pour sa contribution inestimable à la croissance et au succès de notre institut au cours de la dernière décennie. J’ai l’honneur de souhaiter la plus chaleureuse bienvenue au Dr Rob Beanlands à titre de PDG entrant de notre établissement. Chef de file mondialement reconnu dans le domaine de l’imagerie nucléaire cardiovasculaire, fait partie depuis longtemps de la famille de l’ICUO et jouit d’un grand respect auprès de ses collègues, de ses patients et de notre communauté. »
- Dalton McGuinty, président, conseil d’administration de l’ICUO
Toute une série d’événements ont eu lieu en mars 2024 pour souligner l’héritage colossal du Dr Thierry Mesana, dont sa contribution à la création du Centre de données scientifiques de l’ICUO.
L’héritage
du Dr Thierry Mesana
Voici quelques-unes des nombreuses réalisations du Dr Mesana, qui a occupé le poste de PDG de l’ICUO pendant dix ans :
• Construction d’une tour de soins intensifs de cinq étages à côté de l’édifice Wilbert J. Keon.
• Priorité accordée à la santé cardiaque des femmes, grâce à l’ouverture du Centre canadien de santé cardiaque pour les femmes.
• Mise en place d’un modèle d’équipes interdisciplinaires.
• Lancement d’Epic, un outil de gestion des dossiers médicaux électroniques totalement intégré.
• Plus tôt cette année, lancement réussi du Centre canadien des maladies cardiaques rares.
• Lutte contre les maladies valvulaires : en 2019, lancement du Centre des maladies valvulaires.
• Création de la Chaire dotée collaborative Dr Thierry G. Mesana sur les maladies valvulaires, l’une des plus importantes chaires consacrées à un programme de recherche cardiovasculaire au Canada.
• Création du Centre de données scientifiques, un centre d’innovation numérique à la pointe de la technologie, qui exploitera la science des données cardiovasculaires, l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine pour faire progresser la recherche cardiovasculaire et améliorer les soins aux patients.
Un chef exécutif frôle la mort en cuisine et rate presque son mariage
DE JOEL HASLAM
Compter l’un sur l’autre : les couples savent ce que cela signifie, surtout dans les moments difficiles.
« La vie met sur notre chemin toutes sortes de difficultés pour nous préparer à en résoudre d’autres », affirme Tanya Leier.
Pour Tanya et son mari, Kenton Leier, les difficultés n’ont plus aucun secret. Ils savent les affronter ensemble.
Tout a commencé lorsque Tanya a soudainement perdu l’audition. Certes, elle pouvait se faire opérer, mais non sans risques.
« J’avais le choix : entendre ou possiblement perdre le goût, poursuit Tanya. En ce moment même, alors que nous nous parlons, l’air que je respire a un goût de métal d’un côté de ma bouche. La même année, j’ai reçu un diagnostic de cancer. On m’a trouvé une très grosse tumeur dans la poitrine. Elle était là depuis longtemps », confie Tanya, la voix brisée.
Tanya a suivi une chimiothérapie. Kenton et ses deux filles ont été ses rocs.
« J’étais vraiment très reconnaissante de les avoir dans ma vie, lui et ses filles. Ils m’ont sortie de zones très sombres », confie Tanya, les larmes aux yeux.
Lorsque le cancer a disparu, Kenton était là pour accueillir la nouvelle de Tanya.
« Je lui ai dit que je n’avais plus de cancer, pas même une trace », annonce-t-elle avec un grand sourire.
Le couple planifie alors l’étape suivante de sa vie : un mariage. Il ne sait pas encore que cette fois, c’est Kenton qui va devoir s’appuyer sur Tanya.
Kenton
Leier, chef exécutif du CNA, au restaurant du CNA.
Kenton et les collègues qui ont aidé à le sauver.
Un après-midi de juillet, après avoir fait ajuster leurs alliances chez un bijoutier, Tanya dépose Kenton au Centre national des Arts (CNA), où il occupe le poste de chef exécutif depuis sept ans.
« Je devais passer prendre mes clés au bureau. Tanya rentrait à la maison pour préparer le souper. Je lui ai dit qu’on se verrait d’ici une heure environ », se rappelle Kenton.
Mais une fois arrivé au CNA, un autre chef informe Kenton que de la fumée s’échappe d’une sécheuse voisine où le personnel fait la lessive. Kenton appelle les pompiers et s’empare de l’extincteur dans l’espoir d’éteindre l’incendie lui-même.
Cependant, alors qu’il se démène pour venir à bout des flammes, des volutes de fumée et de gaz ont raison de lui.
« Tout d’un coup, j’ai commencé à me sentir mal. C’est la dernière chose dont je me souvienne », raconte-t-il, la mine sombre.
Pendant des heures, Tanya essaie en vain de joindre Kenton.
« Je lui envoyais des textos, je l’appelais, mais rien, aucune réponse. Et puis j’ai commencé à recevoir des messages sur Facebook : Kenton avait eu un accident, il y avait un incendie », poursuit Tanya, le traumatisme de cette journée encore inscrit sur son visage.
« Cette journée a été difficile, très éprouvante », renchérit Nelson Borges, directeur général des Services de restauration du CNA, et ami et collègue de longue date de Kenton.
Il se souvient encore de l’appel lui annonçant l’accident.
« Entendre les voix à l’autre bout du fil et la panique ambiante m’a donné une idée de la gravité de la situation. »
Kenton s’était effondré et avait fait un arrêt cardiaque.
« Il est mort pendant six minutes, je crois », affirme Tanya.
Les membres du personnel de cuisine ont fait preuve d’une présence d’esprit hors pair qui a contribué à sauver Kenton.
« Ils étaient là au moment où j’en ai eu le plus besoin », confie Kenton.
Ils se sont précipités à l’étage pour guider les pompiers dans l’immense édifice jusqu’à l’endroit où se trouvait Kenton, dans la cuisine. Un autre collègue s’est emparé d’un défibrillateur à la sécurité. Les pompiers l’ont utilisé pour envoyer des électrochocs à Kenton, à deux reprises.
« Si tout cela ne s’était pas produit au bon moment, je ne serais pas ici pour en parler », ajoute Kenton.
La plus éloquente reste Tanya, qui s’est précipitée à l’hôpital pour voir son fiancé.
« J’ai vu un rideau et un pied, noir de suie. Je me suis dit que ça ne pouvait pas être Kenton, se remémore-t-elle, les larmes aux yeux. C’était vraiment difficile. »
Le lendemain, à son réveil aux soins intensifs, Kenton ne se souvient pas de l’accident. C’est une infirmière qui lui explique ce qui s’est passé.
« Je n’arrivais pas à croire que j’avais survécu à tout cela. »
Kenton, Tanya et les filles ont reçu du temps de plus ensemble.
Peu après que Kenton soit sorti de l’hôpital, des médecins l’ont appelé pour lui faire part de leurs inquiétudes quant à la cause de son arrêt cardiaque. Kenton se souvient encore de la conversation.
« Nous savons que vous avez reçu votre congé. Nous voulions vous voir avant votre sortie, mais nous n’avons pas pu vous rencontrer plus tôt. Nous ne savons pas pourquoi votre cœur s’est arrêté comme il l’a fait. »
Une angiographie réalisée à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa en révélera la cause.
« J’avais quatre blocages majeurs dans mes artères. L’une d’entre elles était complètement obstruée. Mon cœur avait créé deux veines pour réacheminer le sang afin de contourner les blocages. C’est ainsi que j’ai pu survivre », explique Kenton avec un sourire.
Kenton allait devoir subir un quadruple pontage. Cependant, l’inhalation de fumée avait provoqué la formation de deux caillots sanguins dans ses poumons, qui devaient être dégagés avant de pouvoir procéder à la chirurgie cardiaque. Kenton a fait une demande.
« Notre mariage était prévu 14 jours plus tard. J’ai demandé si j’allais encore pouvoir me marier », conte-t-il en riant.
Les médecins ont implanté un stimulateur cardiaque-défibrillateur et ont donné le feu vert à Kenton.
« Ils m’ont dit qu’ils programmeraient une opération dans les trois mois et m’ont souhaité
bonne chance pour mon mariage. » Peu après, Kenton et Tanya se sont dit oui.
« Notre mariage était véritablement magique, raconte Tanya. C’était la vie après la mort. Quand on est entre la vie et la mort, la vie semble si lumineuse. Elle est remplie de gentillesse, de gratitude, d’amour », sourit-elle.
Quelques mois plus tard, en guise de lune de miel, Kenton a subi une intervention chirurgicale réussie, suivie d’un rétablissement spectaculaire grâce au programme de réadaptation cardiaque de l’Institut de cardiologie.
« Je suis terriblement reconnaissant. Je ne cesse de dire à quel point nous avons de la chance d’avoir cet hôpital de cardiologie de renommée mondiale. »
Cette histoire tragique a pris des allures de conte de fées.
« Ce qui a failli le tuer l’a sauvé, explique Nelson Borges. Si cet accident ne lui était pas arrivé, on n’aurait pas découvert que ses artères étaient bouchées. Avec le recul, c’est un véritable miracle. »
Kenton et Tanya sont à jamais reconnaissants envers les faiseurs de miracles de l’Institut de cardiologie qui permettent aux proches de poursuivre leur vie ensemble.
« À l’Institut de cardiologie, les spécialistes sauvent des vies, réunissent des familles. Nous avons une chance inouïe de pouvoir compter sur eux. »
Joel Haslam, journaliste primé et ex-collaborateur de CTV News, raconte les touchantes histoires de survie et de courage de nos patients.
Écoutez-le raconter l’histoire de Kenton, qui clôt notre série du Mois du cœur. VOIR LA VIDÉO. Anglais seulement.
Nouvelles : Katey Rayner et Pierre Voisine
UNE
SCIENTIFIQUE DE RENOMMÉE INTERNATIONALE ENTRE DANS L’HISTOIRE EN TANT QUE PROCHAINE DIRECTRICE SCIENTIFIQUE DE L’INSTITUT DE CARDIOLOGIE
Longtemps qualifiée d’étoile montante de la recherche à Ottawa, Katey Rayner, Ph.D., entend amener la recherche cardiovasculaire vers de nouveaux sommets.
Au terme d’un processus de recrutement international rigoureux, la chercheuse a été nommée directrice scientifique et vice-présidente à la recherche de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO). Elle succède ainsi au Dr Peter Liu et deviendra cet été la première femme à diriger les activités de recherche à l’ICUO.
« Katey Rayner est une scientifique talentueuse et accomplie dont l’expertise est sollicitée partout dans le monde. Elle est convaincue que la capacité d’offrir des soins de calibre mondial passe par la science et la recherche, conviction qu’elle défend passionnément », a dit le Dr Rob Beanlands, président-directeur général de l’ICUO.
Katey Rayner est elle-même reconnue mondialement pour ses contributions exceptionnelles à la compréhension du rôle de l’inflammation dans l’athérosclérose et le métabolisme du cholestérol. Elle est la directrice du Laboratoire de recherche sur l’inflammation et le métabolisme vasculaires à l’ICUO, doyenne adjointe à la recherche et aux projets spéciaux à la Faculté de médecine de l’Université d’Ottawa et professeure titulaire au Département biochimie, de microbiologie et d’immunologie de la Faculté.
Pour en savoir plus, regardez sa vidéo :
LE NOUVEAU CHEF DE LA CHIRURGIE CARDIAQUE SE JOINT À L’ICUO EN RAISON DE SON ENGAGEMENT EN FAVEUR DE L’EXCELLENCE UNIVERSITAIRE
Le Dr Pierre Voisine s’est joint à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO) en septembre 2023. Sa première année a été riche en apprentissages et en défis de toutes sortes. Pourtant, il n’a pas dérogé de son objectif : les patients avant tout.
« Un des plus beaux compliments que nous recevons est que les étudiants du Canada ne ressentent plus le besoin d’aller étudier à l’étranger pour amorcer leur parcours. À la place, ils l’amorcent ici même et, souvent, restent avec nous par la suite, à cause de nos normes d’excellence très élevées en matière de soins cardiaques, de chirurgie et de recherche », indique le Dr Marc Ruel, le prédécesseur du Dr Voisine. « Pierre Voisine est un chirurgien, enseignant et chercheur accompli possédant l’expertise nécessaire pour mener notre Division de chirurgie cardiaque et l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa vers de nouveaux sommets. »
Lisez ici une lettre récente du Dr Voisine. Découvrez comment il se prépare à une intervention chirurgicale et forme la relève en chirurgie :
L’intelligence artificielle à la rescousse du système de santé
L’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa est un chef de file mondial de la recherche de pointe. Le Centre de données scientifiques, inauguré plus tôt cette année, prépare le terrain de la prochaine ère d’excellence en recherche en encourageant les collaborations internationales et en attirant de nouveaux talents.
Un des cubicules du centre est consacré à l’intelligence artificielle et à l’apprentissage machine. Il est possible d’y mener des analyses poussées à l’aide d’installations de calcul de haute performance, qui regroupent de puissants serveurs, espaces de stockage et applications travaillant ensemble au traitement rapide, efficace et sécurisé de vastes ensembles de données.
Parmi les nombreux brillants spécialistes des données, le jeune chercheur Christopher Sun, Ph.D., a déjà récolté maints honneurs. La subvention de 1,4 million de dollars qu’il a récemment obtenue est un gage de confiance en sa capacité de repenser les soins de santé. Ses recherches visent à réduire les temps d’attente, à prédire les arrêts cardiaques et à appuyer la recherche en prévention et gestion de la santé par l’apprentissage machine.
Comment êtes-vous devenu scientifique des données et qu’est-ce qui vous a attiré à l’Institut?
J’ai commencé en génie biomédical, mais je me suis rendu compte que j’avais un intérêt particulier pour la société et un désir d’aider les autres en général. Une partie de la recherche en santé porte sur le système lui-même, la santé publique, et ce qui contribue à la santé des communautés. Je me suis rendu compte qu’on pouvait avoir un impact considérable et positif grâce à des politiques visant à repenser les systèmes. C’est ainsi que j’ai commencé à
m’intéresser à ce qu’on appelle la « recherche opérationnelle ». L’ICUO appuie l’innovation en recherche, et je suis bien heureux d’être ici.
Quand vous vous attaquez à un nouveau problème, quel processus suivez-vous?
J’aime bien mener des expériences avec le regard de l’étudiant et du chercheur tout à la fois. Je parle aux commis aux rendez-vous et au personnel de santé, un peu comme un détective. Je programme et j’analyse de multiples sources d’information pour dégager des tendances et des idées. Je communique avec la direction et les parties prenantes qui sont avides de trouver des solutions à de grands problèmes. Il y a aussi beaucoup de collaboration. L’Institut excelle dans ce domaine, et les Drs Thierry Mesana et Rob Beanlands sont des champions de ce travail. Le Dr Mesana siège à un comité avec moi, et toutes ces possibilités l’enchantent.
Qu’est-ce qui vous motive dans les moments difficiles? Qu’est-ce qui vous inspire?
La vision globale. La possibilité d’avoir un gros impact clinique, par exemple en réduisant les temps d’attente ou en prédisant qui aura besoin de plus de soins ou risque de faire un arrêt cardiaque. Ça m’inspire beaucoup. J’approche la validation des décisions de santé par les données d’un point de vue « philosophique ». Nous pouvons générer de nouvelles connaissances de façon fiable et appropriée, et vraiment aider les autres. J’aime aussi travailler à des problèmes complexes. Ça fait toujours du bien de résoudre ou d’atténuer des problèmes logistiques, opérationnels ou techniques en santé. L’apprentissage machine aide à automatiser les tâches les plus répétitives et permet ainsi aux scientifiques de concentrer toute leur ingéniosité, leur créativité et leur énergie sur les problèmes les plus épineux en santé.
Février, c’est le Mois du cœur
UN VIF SUCCÈS GRÂCE À VOUS!
Merci, Ottawa! Ensemble, nous avons réalisé quelque chose de vraiment remarquable en récoltant plus de 1,25 million de dollars en février. De nouvelles entreprises, des événements communautaires, des commanditaires et des partenaires ont contribué au succès de la campagne Février, c’est le Mois du cœur. Une centaine d’événements communautaires se sont déroulés en appui à la santé cardiaque dans la capitale nationale. Les maisons, les entreprises et les lieux d’intérêt de toute la ville ont été inondés d’une lueur rouge pour célébrer le « véritable joyau » qu’est l’Institut de cardiologie, au service de sa communauté depuis 1976.
Nous vous remercions de soutenir les priorités de notre institut de renommée mondiale : recherche de pointe, enseignement et soins innovants d’excellente qualité pour vous et votre famille.
Vous souhaitez en savoir plus ou participer à la campagne Février, c’est le Mois du cœur en 2025? Écrivez-nous : specialevents@ottawaheart.ca. Pour en savoir plus : februaryisheartmonth.ca/fr
MILLE MERCIS À NOS PARTENAIRES ET COMMANDITAIRES :
DES OUTILS DE POINTE POUR DE MEILLEURS SOINS
Vos dons financent l’achat d’équipements qui sauvent des vies.
O
n nous demande parfois pourquoi nous avons tant besoin de fonds. Au-delà du financement de base, ce sont les dons qui nous permettent d’offrir ce qu’il y a de mieux en matière d’équipement, de formation et de recherche.
Chaque année, l’appui de la communauté permet d’acheter des équipements qui sauvent des vies. Ces outils et technologies modernes aident nos médecins, infirmières et soignants à fournir des soins innovants d’excellente qualité, ce qui signifie moins d’attente, un plus grand confort et un rétablissement optimal pour des gens comme vous et vos proches. Faites connaissance avec notre personnel et découvrez quelques-uns des outils* pour lesquels nous devons recueillir des fonds cette année.
DÉTECTEUR DE VEINES
Quel est l’impact sur les soins? Cet appareil portable réduit le risque de douleur et de « bleus » causés par les aiguilles, surtout chez les patients très malades. Il sera utilisé partout à l’Institut par le personnel soignant.
« Nous avons besoin d’un détecteur de veines quand les veines sont difficiles à trouver. Tout passe par voie intraveineuse : les médicaments, les soins d’urgence, les analyses sanguines. Cet appareil contribue au confort des malades. »
- Nancy Mieleszko, gestionnaire clinique
LÈVE-PERSONNE
Quel est l’impact sur les soins? L’appareil permet de déplacer en douceur les patients les plus malades et les plus fragiles. Des lèvepersonnes seront installés aux 2e, 3e et 5e étages.
Coût : 6 appareils à 5500 $ chacun. Coût total estimé (comprend l’installation) : 39 000 $
« L’installation de lève-personnes nous rendra conformes aux normes des nouveaux bâtiments, augmentera le confort et la sécurité des patients, et réduira le risque de blessures pour le personnel. »
- Nancy Mieleszko, gestionnaire clinique
Écrivez-nous pour savoir comment contribuer à ces achats qui sauvent des vies : jroback@ottawaheart.ca
*Les images sont fournies à titre d’exemples et ne représentent pas nécessairement les modèles ou marques exacts qui seront achetés. Tous les coûts sont des estimations au moment de l’impression. Source des photos : Veinviewer, Siemens, UOHI 2023, Wiki commons, Tollos.
IMAGERIE NON EFFRACTIVE POUR DÉTERMINER
LA QUALITÉ DE LA VENTILATION
Quel est l’impact sur les soins? Cette nouvelle technologie permet aux inhalothérapeutes de voir facilement et en temps réel si le cœur, les poumons et les autres organes reçoivent assez d’oxygène.
Coût : 85 000 $ (pour 1)
ÉCHOGRAPHE DE CHEVET
Quel est l’impact sur les soins? L’Unité de soins intensifs en cardiologie a besoin d’un échographe additionnel pouvant être utilisé en un éclair en cas d’urgence.
Coût : 80 000 $ (pour 1)
« Notre Unité de soins intensifs en cardiologie s’occupe des patients les plus malades. Un nouvel échographe de chevet permettra à notre équipe de diagnostiquer des problèmes graves plus rapidement et avec plus de précision. »
- Dre Rebecca Mathews, M.D., FRCPC, Cardiologie et médecine de soins intensifs, Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa
TOMODENSITOMÈTRE
Quel est l’impact sur les soins? Notre tomodensitomètre est très utilisé et a besoin d’être remplacé pour offrir de meilleurs soins et réduire les temps d’attente.
Coût : 4,9 millions
« Notre engagement à l’égard de la recherche de pointe est inébranlable et un tomodensitomètre supplémentaire renforcerait nos capacités de recherche et contribuerait à l’avancement des technologies d’imagerie cardiaque. Cet investissement renforcera notre capacité à fournir des services d’imagerie cardiaque de haute qualité et aura un impact positif sur les soins aux patients. »
- Gerri-Anne Kay, directrice, imagerie cardiaque
IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE (IRM)
Quel est l’impact sur les soins? Notre appareil d’IRM est encore bon pour quelques années, mais il nous en faudrait un autre tout de suite pour améliorer les soins et réduire les temps d’attente. L’imagerie est essentielle pour les tests, les diagnostics et la recherche.
Coût : 4,2 millions
« Un deuxième appareil d’IRM permettrait de réduire l’attente, de donner plus de soins plus rapidement et de développer la recherche et les collaborations avec d’autres groupes et scientifiques. »
- Dr Ian Paterson, coresponsable du programme d’IRM et directeur du Centre canadien des maladies cardiaques rares
LES AUXILIAIRES : des bénévoles font de l’Institut de cardiologie un espace
L ors de votre prochaine visite à l’Institut de cardiologie, descendez au niveau S. Nous espérons que vous prendrez le temps de lire notre hommage aux Auxiliaires, qui se trouve à l’entrée des cliniques d’imagerie et d’IRM.
Depuis la création de l’Institut, en 1976, ce groupe de bénévoles accueille les patients, les familles et le public. Ce sont les premiers visages que l’on croise dès les portes de l’Institut franchies, sept jours sur sept, douze heures par jour.
Les Auxiliaires ont consacré plus d’un million d’heures de service, aidé plus de deux millions de personnes et recueilli plus d’un million et demi de dollars pour l’Institut de cardiologie. Ces chiffres ne cessent de croître d’année en année.
Lors d’une récente inauguration, Maureen Monaghan, ancienne présidente du conseil d’administration des Auxiliaires, a déclaré : « Nous avons laissé notre marque un peu partout dans cet hôpital. Je ne peux m’empêcher de penser à tous ces hommes et femmes incroyables qui ont consacré une grande partie de leur vie à l’Institut. »
de bienveillance
« Je suis ravie que cet hommage permanent nous le rappelle dans les années à venir. »
Aujourd’hui, les Auxiliaires gèrent la populaire boutique Atrium et continuent de rendre service.
En plus de leurs contributions remarquables à l’Institut, les Auxiliaires font, cette année, un don spécial de 250 000 $ issu des bénéfices de la boutique Atrium et du Fonds Norah Greene, nommé en l’honneur de l’une de ses fondatrices.
Ce don important contribuera à financer un nouveau logiciel pour l’IRM (imagerie par résonance magnétique), à appuyer l’achat d’équipements en génie biomédical et à soutenir des activités destinées à fidéliser et à mobiliser le personnel.
Nous exprimons notre sincère gratitude aux Auxiliaires pour leur soutien indéfectible et inspirant. Cette plaque permanente dédiée à ce groupe nous remplit de fierté.
On joue pour la cause!
LA CLASSIQUE DE PICKLEBALL D’OTTAWA, PRÉSENTÉE PAR CHG MERIDIAN
Le 5 mai, la Classique de pickleball d’Ottawa présentée par CHG Meridian a fait couler beaucoup d’encre. Ce deuxième événement annuel a permis de recueillir plus de 52 000 $. Plus de 70 équipes ont participé à une journée amusante, qui tombait également le jour du Cinco de Mayo. Parmi les hauts faits de la journée, mentionnons les déguisements, la camaraderie et un affrontement exclusif de personnalités, mettant en vedette nul autre que les anciennes légendes des Sénateurs d’Ottawa, Chris Philips et Daniel Alfredsson, ainsi que Graham Richardson et Patricia Boal, de CTV.
Merci aux équipes qui ont recueilli des fonds pour soutenir des soins cardiaques de renommée mondiale, l’enseignement et des recherches avant-gardistes. Et quelle fierté d’offrir aux équipes participantes et au public un dépistage cardiaque mobile et des bilans de santé sur place!
L’an prochain, l’événement sera encore plus important. Nous avons hâte de vous y voir!
Ne manquez pas l’ouverture des inscriptions au printemps 2025 : ottawapickleballclassic.ca
Enfin, nous tenons à remercier chaleureusement tous nos partenaires pour le soutien apporté à cette campagne de financement.
MERCI À NOS PARTENAIRES 2024!
Les maladies du cœur demeurent la première cause de décès chez les femmes à l’échelle mondiale. Joignez-vous au mouvement en septembre pour changer les choses.
30 minutes, 30 jours. Inscrivez-vous!
JumpInNow.ca/fr
Un don d’une extraordinaire gentillesse pour aider les générations futures
Gabriele et Lucia D’Angelo ont émigré à Ottawa après avoir quitté Pretoro, une petite ville italienne perchée à flanc de colline, à 548 mètres d’altitude. Gabriele est arrivé le premier avec sa famille. Lucia a suivi, quelques années plus tard. Certes, Ottawa était beaucoup plus petite dans les années 1970. Pourtant, l’animation de la ville offrait moult possibilités au jeune couple, qui aimait cuisiner et passer du temps en famille.
Lucia, caissière dévouée dans une épicerie Dominion, s’est réalisée dans la pâtisserie, une grande joie. Leur neveu Sandro en parle avec émotion : « Chez mon oncle et ma tante, on se sentait toujours chez soi. Dès le seuil franchi, le parfum d’un délicieux plat maison qui mijotait sur la cuisinière ou d’un gâteau qui cuisait au four nous enveloppait. » Gabriele, maçon émérite, a laissé sa marque sur le paysage d’Ottawa. Il a érigé de nombreuses structures pour Daoust Construction grâce à la maîtrise de son métier : briques, blocs, travail de la pierre, ses mains étaient d’une habileté rare. Aujourd’hui, de nombreuses écoles et édifices locaux témoignent de son savoir-faire.
Selon un proverbe ancien, une société grandit lorsque les vieillards plantent des arbres dont ils savent que l’ombre ne les abritera jamais.
Gabriele et Lucia ont pris soin des générations futures qu’ils ne rencontreraient jamais lorsqu’ils ont fait un don testamentaire important à l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa et au Centre de santé mentale Royal Ottawa.
« Mon oncle voulait rendre service à sa communauté et partager avec elle les économies de toute une vie. Pour lui, cette décision allait de soi. Elle était en accord avec la façon dont mon oncle et ma tante ont vécu leur vie. »
Patient reconnaissant du Dr Wilbert Keon, cofondateur de l’Institut, Gabriele savait qu’il voulait garantir les meilleurs soins cardiaques aux futurs patients et à leurs familles.
Chaque année, des centaines de milliers de personnes franchissent les portes de l’Institut et, pour les décennies à venir, la bonté du couple continuera d’avoir un effet positif sur de nombreux patients et leurs équipes soignantes. Une plaque située dans la clinique du deuxième étage raconte également l’histoire de ce magnifique acte de générosité de Gabriele et Lucia. Leur action désintéressée continuera de soutenir des soins innovants offerts aux patients, l’enseignement et la recherche de pointe, sauvant ainsi d’innombrables vies.
Gabriele et Lucia ont laissé un héritage aux générations futures.
Pour savoir comment faire un don testamentaire transformateur, écrire à jroback@ottawaheart.ca, composer le 613-875-9605 ou visiter WillPowerOttawaHeart.ca.
Événements communautaires
LE TOURNOI DE GOLF À LA MÉMOIRE
DU DR WILBERT KEON, PRÉSENTÉ PAR
SERVICEMASTER CLEAN
Le 15 juillet, nous avons tenu notre troisième tournoi de golf annuel à la mémoire du Dr Wilbert Keon, à guichets fermés. Nous tenons à exprimer notre gratitude à tous ceux qui nous ont encouragés par des dons ou des partenariats ainsi qu’aux golfeurs. Nous avons eu le bonheur de nous associer encore cette année au magnifique Club de golf Royal Ottawa, le terrain le plus prestigieux d’Ottawa.
Plus de 270 000 $ ont été recueillis pour mener des recherches de pointe, offrir des soins de calibre international et former la prochaine génération de professionnels de la santé.
Ce tournoi a été créé à la mémoire du Dr Keon, cofondateur bien-aimé de l’Institut.
Pour en savoir plus sur ce prestigieux événement caritatif : wilbertkeonmemorialgolftournament.ca
Photos : Colin Zappia, organisateur du tournoi et membre du CA, le président James Annis, et Leslie Mise, membre du CA. Présentation d’un chèque de plus de 270 000 $ recueillis. Commanditaires et membres de la famille de Service Master et VehiClean.
Équipe cœur
En mai dernier, les 118 coureurs et coureuses de l’Équipe Cœur ont participé à la Fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa et ont recueilli plus de 30 000 $ pour les grandes priorités de l’Institut. Des membres du personnel, patients, anciens patients, amis, familles et sympathisants ont recueilli des fonds tout en faisant pomper leur cœur.
La gratitude de toute une famille — L’ICUO sauve de multiples vies : LA FAMILLE VIAU
DE JOEL HASLAM
Au départ, ce n’était pas vraiment un sou porte-bonheur. Pourtant, ce minuscule rond de cuivre a valu son pesant d’or, car il a réuni deux personnes pour la vie.
Au début des années 1970, Colette Cloutier, infirmière auxiliaire à l’Hôpital communautaire de Cornwall, accompagne sa nièce en radiologie : elle a besoin d’aide pour une urgence.
« Ma nièce avait avalé une pièce de monnaie. Une radiographie s’imposait. » Ce soir-là, c’est le technicien Gilles Viau qui est de service.
« Il se trouve que je travaillais ce soir-là, et c’est ainsi que nous nous sommes rencontrés », précise Gilles.
Gilles procède à la radiographie et rassure Colette : sa nièce ne court aucun danger.
« Je trouvais qu’il avait vraiment un beau sourire et que la conversation était facile, explique Colette. C’est ainsi qu’a commencé notre histoire d’amour. Nous avons gardé le secret pendant que nous travaillions à l’hôpital. Nous sommes sortis ensemble pendant trois ans. Nous nous sommes mariés en 1974. »
« Nous avons eu deux merveilleux garçons, Luc et Eric, et nous sommes toujours heureux, renchérit Gilles. Cette année, nous fêtons notre 50e anniversaire de mariage. »
Colette Viau confie être encore plus amoureuse de Gilles qu’au premier jour de leur rencontre. « Je ne changerais rien », affirme-t-elle. Enfin, peut-être une chose : la lutte de sa famille contre les problèmes de cœur.
Gilles, Colette, leur fils Luc et la sœur de Gilles, Jannine, ont tous dû subir des opérations cardiaques qui leur ont sauvé la vie. Tous disent devoir leur vie aux médecins, aux infirmières et aux équipes soignantes de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa (ICUO).
« Ils m’ont sauvé la vie et ont sauvé la vie de mes proches », confie Colette avec émotion. Les peines et les chagrins des Viau ont commencé avec Gilles, en 2003.
Passionné de sport, athlète depuis toujours, Gilles est en pleine forme, jusqu’à ce tournoi de curling où il se sent mal.
« Je n’ai pas l’habitude de transpirer, pourtant j’étais trempé à la fin de la partie. Je me suis rendu à l’hôpital en voiture, se rappelle-t-il. Une
Le journaliste primé Joel Haslam nous présente les parcours bouleversants et empreints d’espoir et de résilience des patients de l’Institut de cardiologie.
Écoutez Joel raconter l’histoire de la famille Viau : REGARDER AVEC CŒUR. Anglais seulement.
fois sur place, je me suis rendu compte que les choses allaient mal. Aux urgences, j’ai cru que j’allais mourir. »
Gilles venait de faire une crise cardiaque.
« Ils m’ont dit qu’ils devaient m’envoyer à l’ICUO le plus rapidement possible. »
Sous les soins experts du Dr Michel Le May, cardiologue d’intervention à l’ICUO, Gilles a reçu sept endoprothèses en deux ans pour débloquer plusieurs artères coronaires obstruées.
Ébranlé et incertain quant à son avenir après ces interventions, Gilles, alors âgé de 54 ans, prend sa retraite après avoir travaillé dans le domaine des assurances et des services financiers.
Heureusement, Gilles connaît ensuite de nombreuses années de bonne santé. Pourtant, au fil du temps, son état se détériore à nouveau.
En 2017, il est victime d’une nouvelle crise cardiaque, à son domicile.
« Ils m’ont renvoyé à l’Institut de cardiologie et le lendemain, j’en ai fait une autre, violente, à l’Institut. J’étais effrayé. Je me suis dit que j’allais mourir. Une infirmière dont j’aimerais me rappeler le nom est venue me voir et m’a dit : “Vous savez, c’est notre spécialité.” Ça m’a calmé. Je lui ai dit que je ne pouvais pas m’imaginer avoir de tels soins ailleurs », raconte Gilles, la voix brisée par l’émotion.
Le lendemain, Gilles entre d’urgence en salle d’opération pour un quintuple pontage.
« Ils m’ont toujours donné l’impression que les choses allaient s’arranger. Si je devais subir une opération du cœur, je savais que j’étais au meilleur endroit possible », poursuit Gilles.
Grâce à ses médicaments, cet homme de 75 ans continue à jouer au curling, à faire du
vélo et à jouer au golf. « J’ai disputé cent parties de golf l’été dernier », déclare-t-il, souriant.
Les crises cardiaques de Gilles, bien que traumatisantes pour lui-même et sa famille, se sont révélées un signal d’alarme vital pour ses fils Luc et Eric. Alors qu’ils rendaient visite à leur père à l’hôpital, un médecin leur a conseillé de se faire examiner.
« Le médecin m’a dit qu’on ne peut pas renier sa génétique. En revanche, on peut toujours aider sa cause, raconte Eric. Cela nous a vraiment ouvert les yeux. Cette maladie court dans notre famille, nous devons la prendre au sérieux, car un jour, c’est peut-être nous qu’elle frappera. »
Les tests ont révélé qu’Eric était en bonne santé et, avec les encouragements de son père, il poursuit quotidiennement un programme rigoureux d’exercice et de mise en forme.
En revanche, Luc, qui souffrait de « vertiges », a obtenu des résultats différents. Une angiographie a révélé que le quadragénaire souffrait de trois blocages graves dans les artères coronaires. Lui aussi a dû subir une opération à cœur ouvert – un triple pontage – à l’ICUO.
Les médecins conseillent vivement aux patients d’être attentifs aux antécédents cardiaques de leur famille.
« Quarante ans, c’est assez jeune. La personne moyenne que nous voyons souffrir d’une crise cardiaque a un peu plus de 60 ans. Dans certaines familles, comme chez les Viau, lorsque les patients présentent des symptômes très tôt, nous savons qu’il s’agit d’un facteur de risque important, affirme le Dr Le May. Le problème majeur de cette maladie, c’est le dépôt de plaques de cholestérol dans les artères qui alimentent le cœur. Au fil du
Colette chez elle.
Les deux frères, Luc et Eric.
temps, ces personnes risquent de faire une crise cardiaque, d’endommager le muscle cardiaque et de présenter des symptômes d’angine de poitrine. Si des tests et des dépistages nous permettent de faire de la prévention, c’est formidable », poursuit le Dr Le May.
« Ils ont réussi à détecter mes blocages avant que quelque chose de grave ne se produise. Certaines personnes n’ont pas cette chance », déclare Luc Viau, débordant de gratitude. Nous sommes très chanceux de vivre à Ottawa et de pouvoir compter sur un tel endroit. »
Colette se souvient de la peur que lui inspiraient le diagnostic et l’intervention chirurgicale de son fils, six mois seulement après la troisième crise cardiaque et l’intervention chirurgicale de Gilles.
« La vie peut basculer en une fraction de seconde », constate Colette.
Le 16 septembre 2023, frappée par une crise cardiaque, Colette voit elle-même sa vie basculer.
Colette donnait la première communion dans un foyer pour personnes âgées de Cornwall lorsqu’elle a commencé à transpirer abondamment.
« Je n’ai ressenti aucune douleur à la poitrine, aucune faiblesse, je ne me suis pas évanouie. Rien du tout. »
Colette a été transportée d’urgence en ambulance à l’Hôpital communautaire de Cornwall, où on lui a administré des médicaments pour débloquer les artères avant de la transférer à l’ICUO. Une angiographie a révélé quatre blocages.
« Je n’en croyais pas mes oreilles! Je fais attention à ce que je mange. Je fais de l’exercice. Tout cela n’avait aucun sens pour moi. »
« Lorsque Colette a fait une crise cardiaque, personne n’y a cru », raconte Gilles, ému. Sur
cent personnes, j’aurais dit que Colette avait la santé la plus florissante. Mais ce n’était pas le cas. Mener une vie saine ne nous met pas forcément à l’abri de la maladie. »
Colette a subi avec succès un quadruple pontage cardiaque. C’est le Dr Fraser Rubens, chirurgien cardiaque à l’ICUO, qui a effectué l’opération qui a sauvé la vie de Colette. Le Dr Rubens avait également opéré Luc. Il a ainsi permis à deux membres d’une même famille, une mère et son fils, de se retrouver.
« Parfois, au milieu d’une opération, je m’arrête, je regarde mon résident ou ma première assistante et je me dis que c’est un privilège d’exercer ce métier et d’aider les gens, poursuit le Dr Rubens. Le pontage est un superbe exemple d’opération qui a résisté à l’épreuve du temps. Dans la grande majorité des cas, il permet aux patients de vivre plus longtemps et d’améliorer leur qualité de vie. »
Colette a participé au programme de réadaptation cardiaque de l’ICUO à Cornwall, deux fois par semaine pendant huit semaines, et se réjouit de son rétablissement complet.
« Je suis presque revenue à mon état antérieur. Je suis très reconnaissante à l’Institut de cardiologie. Je peux reprendre mes activités et profiter de la vie. Je ne gaspillerai pas un seul jour de ce cadeau qui m’a été fait », soutient Colette.
Gilles, dont le frère Marcel est décédé à l’issue d’une crise cardiaque, est profondément reconnaissant lui aussi de ce cadeau et le sera à jamais envers le centre médical d’envergure internationale qui a permis à la famille Viau d’avoir un futur ensemble.
« Nous sommes l’exemple parfait de la famille dont tout le monde disait que nous étions en bonne santé », précise Gilles. J’ai fait une crise cardiaque, ma femme Colette a fait une crise cardiaque, mon fils Luc aurait pu en faire une, ma sœur Jannine, aujourd’hui âgée de 80 ans, en a fait deux, et mon frère Marcel en est mort. Vérifiez vos antécédents familiaux. Assurez-vous que votre médecin de famille est au courant, pour qu’il puisse prendre les mesures appropriées et prévenir ainsi certains événements que nous avons dû subir, déclare un Gilles ému.
« Comme je l’ai déjà dit, on n’a pas toujours de deuxième chance. »
Colette
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