BUSINESS Sven Liedtke, titulaire d’une licence en administration des affaires, est directeur de la transformation numérique et de la cybersécurité Suisse chez EY. Nalan Ayyildiz, titulaire d’une licence en administration des affaires, est coordinatrice d’Employeur Branding et du recrutement chez EY.
Les thèmes classiques de la stratégie sont hors jeu. Et puis, nous l’aidons à traduire ces questions en solutions concrètes. Mme Ayyildiz, comment ces nouvelles conditions affectent-elles les futurs dirigeants chez EY ? Diriger signifie de plus en plus jouer les chefs d’orchestre et harmoniser parfaitement les compétences afin que les équipes fonctionnent comme un grand ensemble. La répartition des tâches est reléguée au second plan, car les jeunes talents d’aujourd’hui ont beaucoup plus d’expertise à apporter et ont une formation encore plus ciblée. Ils veulent voir les résultats et pro-
EY La société de conseil aide ses clients à se poser les bonnes questions et à ne pas laisser la répartition des tâches aux mains du personnel encadrant. Mr Liedke, en tant que consultant pour EY, comment soutenez-vous l’entreprise dans le cadre du passage au numérique ? Tout d’abord, il faut comprendre que le numérique n’est pas simplement une question de technologie, mais une nouvelle façon de travailler. Il concerne tous les modèles d’entreprise. En d’autres termes, la création d’entreprise sera à l’avenir radicalement différente d’aujourd’hui. Prenons l’exemple de l’industrie de la musique : Aujourd’hui, on ne consomme plus du tout la musique comme il y a 20 ans. Existe-t-il une règle universelle ? Peut-être : le centre d’intérêt n’est plus l’entreprise et son produit, mais le client et ses besoins.
Les faits
Certains secteurs sont-ils plus avancés que d’autres ? Oui, il existe de grandes disparités. Si le changement est déjà très bien amorcé dans l’industrie de la musique, l’industrie pharmaceutique, elle, découvre le numérique comme un sujet. Avant, la recherche et le développement étaient au premier plan ; maintenant, c’est le patient et ses besoins. Où intervenez-vous en tant que consultant ? Partout où il s’agit d’aborder ces questions avec le client. Souvent, le client ne maîtrise pas ces questions. Nous étudions ensemble où cela peut nous mener, ce que revêt le numérique dans son cas et quelle orientation donner à son entreprise par la suite.
« Les seules compétences en gestion ne suffisent plus aujourd’hui ». duire une valeur ajoutée. Les structures fonctionnelles disparaissent ; les employés’ assument de plus dans des fonctions de direction temporaires. Chez Ernst & Young aussi ? Ce qui s’applique à nos clients, s’applique également à notre firme : auparavant, les talents Ernst & Young étaient des généralistes ; aujourd’hui, nos consultants ont également besoin de connaissances spécialisées. Par exemple, nous avons désormais des équipes entières exclusivement dédiées à la sécurité informatique. Les jeunes talents ont besoin d’expertise et d’une compréhension globale des enjeux à venir. Les seules compétences en gestion ne suffisent plus.
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