POR TFO LIO

Les premières réflexions autour d’un projet de logement collectif dans le nouvel Outremont se sont articulées autour de plusieurs axes: Conserver le plus d’espace public de qualité possible et d’accommoder différents modes de vie par une grande diversité typologique, nous inscrire en opposition aux façades polies des nouveaux bâtiments environnants, tout en reprenant de façon critique le style des mégastructures présentes ainsi que de proposer un espace public qui profiterait à tous les habitants du quartier.
Le projet a été influencé très tôt par une intention d’offrir au quartier des bains publics. N’étant ni un spa privé ni une piscine sportive, les bains publics ont aujourd’hui presque tous disparus du paysage montréalais. Dans l’optique que nous devrions tous être égaux en droit lorsqu’il s’agit de santé et de bien-être, nous pensons qu’il est primordial de donner accès à un espace public pour prendre soin de nos corps collectivement. Les bains offrent ainsi des expériences aux bienfaits variés, tels qu’un parcours thermique, une piscine de loisirs, un espace de détente et une bibliothèque.
La morphologie du projet s’illustre dans deux barres face à face qui définissent ensemble un volume cubique en tête d’ilot. Une première barre accueille les fonctions commerciales en rez-de-chaussée et la circulation verticale dans une structure métallique diaphane, tandis que l’autre accueille les habitations au-dessus des bains publics. Entre elles on retrouve un interstice traversant qui rappelle la ruelle piétonne, offrant une diversité de circulation au sol.
Le traitement des espaces circulatoires a pour sa part guidé le projet dans presque toutes ses composantes. Le geste s’est amorcé dans une reprise du modèle des walk-up, présent dans le quartier.
La répartition des logements est définie par sa mixité, chaque étage présentant sa propre organisation et ses propres variantes des typologies. Les appartements, généralement traversants, profitent d’un important apport de lumière grâce aux grandes ouvertures vers le sud-est. Les ouvertures en bandeau sur les quatre façades suivent un système reflétant le niveau de privauté de la pièce et les meneaux de la façade avant sont dictés par une projection des lignes de l’échafaudage, reliant visuellement les deux barres.
Alignements contextuels selon les usages

Externalisation de la circulation
Translation de la structure



Système de composition des ouvetures

Seuils et déversement des parcours


Rez-de-chaussée


Parcours thermique basé sur les bienfaits des changements de température sur la santé physique et mentale

Plateforme d’observation





Chambre additionnelle
Projections à la belle étoile
Balcon supplémentaire
Circulation et structure











Ce projet s’inscrit dans une démarche de densification sur secteur nord du quartier chinois à Montréal. Positionné à l’intersection du Boulevard René-Levesque et Saint-Laurent, le site qui n’est actuellement qu’un terrain vacant. Cette commande spéculative du projet nécessite l’élévation d’un volume allant jusqu’à 27 étages (comprenant 2 de mécanique). L’usage de la brique comme matériaux de revêtement commandité pour le projet, aura nécessité une étude approfondie des possibilités spatiales, matérielles et constructives de la brique.
Ce projet consiste en un volume principal important adossé au Boulevard René-Levesque et d’un plus petit volume de deux étages accueillant un restaurant donnant sur une place publique, ouverte sur le Boulevard Saint-Laurent.
Les façades de la tour se voient être déformées en diagonales pouvant offrir à l’ensemble des bureaux des vues du nord tournées vers le Mont-Royal et ceux au sud vers la Place d’Armes de Montréal. Un ensemble de porte-à-faux viennent caractériser le volume du projet. Ce geste s’inscrit dans une volonté de fragmenter les façades tournées vers ce quartier et d’accentuer la dichotomie de sa typologies urbaine.
La fine brique utilisée vient contraster avec la lourdeur du volume principal. Deux épaisseurs de brique sont utilisées, permettant ainsi leur agencement décalé en binôme. La complexité des épaisseurs et des décalages choisis permettent à la tour de changer d’apparence tout au long de la journée et de la période de l’année. Les ombres sont alors maitrisées et permettent à ce bâtiment d’apparence massif, d’évoluer et de se mouvoir au fil du temps. En collaboration avec Paul Buffière Hiver
STRATÉGIE URBAINE_ÉTAPE 00
Le site de 3400m2 se situe à l’entrée Nord de Chinatown, à l’intersection du Boulevard Saint-Laurent et RenéLevesque


STRATÉGIE URBAINE_ÉTAPE 01

Extrusion sur 115m (hauteur de 27 étages)
STRATÉGIE URBAINE_ÉTAPE 02
Abaissement de la partie Sud du volume, retrouvant ainsi les hauteurs du contexte adjacent
STRATÉGIE URBAINE_ÉTAPE 03



Recul du volume sur le Boulevard Saint-Laurent, permettant une distance face à léchelle importante de la tour ainsi qu’une facilité de circulation piétonne dans le quartier chinois
STRATÉGIE URBAINE_ÉTAPE 04
Sur René-Levesque, rotation de la façade s’orientant vers des vues du Mont Royal.
Sur le quartier chinois, recherche de symétrie du volume par la même rotation, induisant des vues vers la Place d’Armes et évitant les vis à vis avec le Palais de Justice
STRATÉGIE URBAINE_ÉTAPE
05
Des porte-à-faux viennent fragmenter les deux façades tournées vers le quartier chinois.
Ce geste sculptural viens accentuer la frontière du quartier chinois et la dychotomie des typologies urbaines.
OMBRES PORTÉES
Retrait du volume bas sur le Boulevard Saint-Laurent permettant ainsi de retrouver une partie de lespace public ensoileillé d’avant projet
PROGRAMME, FONCTIONS ET CIRCULATIONS
Le rez-de-chaussée est composé de 3 commerces dans la tour et d’un restaurant ouvert sur la place publique.

Le tout est organisé autour d’un noyau de circulation desservi par deux halls d’entrée
Ce noyau, accessible par le Boulevard René-Levesque et la place publique, dessert les 23 étages de bureaux.



Sur le Boulevard Saint-Laurent, des escaliers viennent accompagner la pente naturelle, permettant d’accéder à la place publique, tout en plaçant l’ensemble du projet sur un socle surélevé.
DIAGRAMME DE STRUCTURE
Système poteau-dalle avec des murs de refend autour de la circulation verticale.
Des transferts de charges sont effectués à chaque extrusion du volume, représentés ici par les 4 couleurs de colonnes différentes.



Membrane étanche Isolant rigide
Placo Pare-vapeur Isolant laine
Placo
Détail de l’assemblage des briques
Linteau
Lame d’air Brique
Plancher Dalle de béton
Poutre de béton
Plafond suspendu

Composition Mur-Plancher








ORE s’implante comme un nouveau pavillon connecté à la Faculté de musique de l’UdeM sur le Mont-Royal.
Le projet est basé sur le site, ses qualités historiques et naturelles ainsi que l’intervention de l’homme et du temps sur celui-ci. L’étude des cartographies du Mont-Royal a concentré nos intentions conceptuelles sur les courbes de niveau. Le mouvement et les variations de la topographie ont été le point de départ de la conception architecturale.
Dès l’arrivée sur le site par l’avenue Vincent-d’Indy, le lobby se démarque sur le passage pour inviter les utilisateurs dans les espaces intérieurs. Une fois entrés dans le bâtiment, différents parcours se présentent, imagées par diverses stratifications qui viennent créer notre lobby randonné. Un des parcours est une descente qui mène à la salle multimédia et se poursuit par un tunnel qui mène au café dissimulé dans la falaise en avant du site.
Dans le sens contraire, une montée vers les étages supérieurs est accessible par l’espace de transition qui se trouve au bout des stratifications principales du lobby. Cet espace s’inscrit entre le bâtiment existant et l’addition comme une crevasse dans la montagne avec une surélévation d’un étage pour laisser un accès à l’espace extérieur derrière le bâtiment
Le rez-de-chaussée donne accès à la bibliothèque qui s’étend sur 3 étages. Celle-ci offre de divers espaces de travail et de lecture donnant vue sur la montagne par un mur rideau habillé d’une résille solaire pour filtrer les rayons du soleil du côté sud-est. Ce mur rideau se prolonge sur tous les étages. D’étage en étage, des reculs se présentent pour conserver l’ascension du Mont-Royal et ils s’inscrivent comme les strates de celui-ci. Des toits verts et des toits-terrasses ont été réalisés sur ces reculs.
Une attention particulière a été apportée quant aux choix des matériaux. Nous avons des planchers en béton poli ont été choisi pour son inertie thermique élevée et des panneaux acoustiques en bois qui viennent revêtir nos cloisons et plafonds pour une haute absorption acoustique ainsi que pour créer des espaces chaleureux et confortables. Nous avons une grande quantité de fenestrations pour offrir des espaces lumineux. Le tout est enveloppé par un revêtement en cuivre non traité pour sa tonalité et ses qualités d’évolution dans le temps qui accentuera l’intégration davantage au fil des années de notre projet dans son contexte.
Language de la montagne



















KNVA est un projet de densification au centre du Plateau Mont-Royal rentrant dans le cadre de la piétonnisation des villes. En effet, Le site choisi est une place adjacente à la rue Gilford, rendue piétonne sur une portion. Le tissage de lieux publics/logements/rue piétonne proposé pourrait se reproduire à divers endroits dans la ville en lien avec la volonté de baisse d’utilisation de la voiture.
Il s’agit ici d’un écosystème au cœur du Plateau Mont-Royal qui reprend les qualités intrinsèques du milieu : créativité, pluriculturalisme, dynamisme du quartier, etc. Ainsi, le projet qui semble découler naturellement de l’évolution du quartier et peut exister de manière indépendante et en concordance avec son milieu immédiat.
Le cadre bâti du site nous permet d’avoir une très bonne densité. En effet, la hauteur des bâtiments environnants varie grandemement (entre 3 et 12 étages), ce qui nous permet de construire en hauteur également et d’offrir un grand nombre de logements ainsi qu’une grande variété de typologies.
La proximité des grandes rues et de la station de métro Laurier rend le lieu attrayant pour de nombreuses personnes et nous permet donc d’imaginer des typologies de logements qui peuvent convenir à une variété d’individus et de styles de vie différents.
Le projet se divise en deux pôles: un complexe et une tour. Le complexe, qui se déploie sur trois étages, comporte, une galerie intérieure donnant sur la place publique et la rue, un café, un atelier créatif et des espaces d’appropriations multiples. L’atelier qui sert à la fois aux artistes amateurs et professionnel s’étend sur une triple hauteur, créant en lien avec les espaces de création supérieurs. Des résidences sont disposés sur deux étages autour de cet atelier avec puit de lumière. La tour de 17 étages offre une matériauthèque et le dernier étage sert de salle d’exposition/mirador. Entre ces étages sont disposés en alternance des logements (studios et appartements une chambre) et des ateliers créatifs dont les vues sont cadrées sur la ville et la place Gilford.
De cette manière, ce projet pour artistes et habitants qui prend la forme d’un ensemble comportant un complexe, une tour ainsi qu’une place publique, extérieure et artistique, s’exprime dans un langage commun avec la création et l’art. En collaboration avec Gabrielle Beaudry
Site initial





Nivellement du trottoir/rue
Création de deux pôles
Deux échelles
Propagation de l’art dans la rue et à travers le projet









