FILM GUIDE #2024-3 – Avril 2024

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Votre mensuel du cinéma

LA MENACE DE GLACE

Show et froid

BACK TO BLACK

Amy Winehouse forever

CIVIL WAR

Le cauchemar américain

ICI ET LÀ-BAS

L'humour selon Ahmed Sylla

S.O.S. FANTÔMES –
ET PLUS SI AFFINITÉS : COUPLE AU
DE LA CRISE DE RIRE Avril #2024-3 www.filmguide.ch
reine Charlotte Gainsbourg
LES LEROY FR
BORD
La
NOUS,

The festival for movie, game, cosplay & comic fans.

fantasybasel.ch | Messe Basel 9 – 11 MAY 2024
STARS, SHOWS, ARTISTS, ACTION!
© Stanley Artgerm Lau

EDITORIAL SOMMAIRE

À tous prix

Les 96e Oscars sont de l’histoire ancienne, tout comme le Prix du cinéma suisse Quartz. Mais ceux qui pensent que c’est la fin de la saison des récompenses se trompent. Car il en reste une : le Prix Walo, décerné depuis 1976, qui honore des artistes de différents horizons, dont le meilleur film suisse de l’année. Parmi les trois œuvres nommées figurent ainsi : « Bon Schuur Ticino », « Die Nachbarn von Oben » et « La Linie ». Le 4 mai, nous saurons qui recevra les derniers lauriers nationaux de l’année.

Nous vous souhaitons un bon divertissement au cinéma.

Bien à vous,

4 — EN COUVERTURE NOUS, LES LEROY

5 — ZOOM CIVIL WAR

7 — INTERVIEW

Isabelle Carré & Bernard Campan ET PLUS SI AFFINITÉS

9 — ZOOM

S.O.S. FANTÔMES –LA MENACE

DE GLACE

11 — PORTRAIT

Ahmed Sylla ICI ET LÀ-BAS

12 — FILM GUIDE

Les sorties du mois

15 — PORTRAIT

Sabine Azéma N’AVOUE JAMAIS

17 — ZOOM KING’S LAND

19 — ZOOM

BACK TO BLACK

21 — ZOOM

THE MONK AND THE GUN

22 — INTERVIEW

Elene Naveriani

BLACKBIRD BLACKBIRD BLACKBERRY

22 — ZOOM

THE PALACE

23 — FESTIVAL

The Swiss Comic Con FANTASY BÂLE

Blackbird Blackberry DES LE 10 AVRIL AU CINEMA
Blackbird
Un film de Elene Naveriani ALVA FILM, TAKES FILM ET TOTEM FILMS PRESENTENT

NOUS, LES LEROY CHARLOTTE GAINSBOURG

Dans la très réussie chronique conjugale et familiale NOUS, LES LEROY, Grand prix au dernier Festival de l’Alpe d’Huez, Charlotte Gainsbourg fait preuve d’une fantaisie et d’une émotion irrésistibles.

Depuis son apparition dans « Paroles et musique » voilà déjà quarante ans, on l’a littéralement vue grandir sous nos yeux au fil d’une soixantaine de rôles qui l’ont propulsée de meilleur espoir aux Césars pour « L’Effrontée » à celui de grande comédienne à part entière. « Je n’étais pas sûre de vouloir faire du cinéma, dit pourtant Charlotte Gainsbourg. J’étais une adolescente terriblement réservée et, même si j’ai appris à donner le change, j’ai encore beaucoup de mal à m’exposer. »

EN LUMIÈRE

De fait, sa volontaire discrétion médiatique ne l’a heureusement pas empêchée de briller à l’écran. « La Petite voleuse », « Merci la vie », « Love, etc. », « Persécution »,

« 21 grammes », « Melancholia »,"Prêtemoi ta main », le sulfureux diptyque « Nymphomaniac », « La Promesse de l’aube », « Les Passagers de la nuit », le tir groupé « Ma femme est une actrice », « Ils se marièrent et ils eurent beaucoup d’enfants», « Mon chien stupide», « Ils sont partout», « Les Choses humaines » tourné sous la direction de son compagnon de toujours Yvan Attal… On ne compte plus ses interprétations majeures, dans le drame comme dans l’humour, auxquelles il convient d’ajouter « La Bûche » et « Antechrist » qui lui ont respectivement valu le César du second rôle et le Prix d’interprétation à Cannes. Sans oublier bien sûr le bouleversant documentaire qu’elle consacra en 2021 à sa mère « Jane par Charlotte ».

RENAISSANCE

Si on l’a déjà vue pétillante d’humour et d’énergie, rarement peut-être, voire jamais, elle n’a combiné fantaisie et émotion comme elle le fait dans « Nous, les Leroy ». En épouse et mère confrontée à la lassitude conjugale, elle y montre une sidérante capacité de renouvellement. « Un couple doit avoir plusieurs vies pour durer, confesse-t-elle. Avec Yvan, nous nous sommes souvent réinventés. » D’où, on est prêt à le parier, la magnifique authenticité qu’elle confère à son personnage.

NOUS, LES LEROY EN SALLE LE 10 AVRIL

4
EN COUVERTURE

CIVIL WAR

LA CHUTE DE L’EMPIRE AMÉRICAIN

Avec un réalisme jamais vu, CIVIL WAR se propose de nous faire vivre l’autodestruction de l’Amérique comme si on y était.

« J’ai situé l’histoire à un moment indéterminé dans le futur pour qu’elle puisse servir d’allégorie de science-fiction à l’état actuel de division qui fracture notre civilisation », dit le réalisateur Alex Garland. De fait, il semble difficile d’imaginer un signal d’alarme plus parlant que le point de départ de « Civil War » : les États-Unis sont au bord de l’effondrement et des journalistes embarqués courent dans tous les sens pour raconter la plus grande histoire de leur vie, à savoir la fin de l’Amérique telle que nous la connaissons. Et par conséquent celle du monde occidental.

MR CATASTROPHE

Il faut dire qu’Alex Garland n’en est pas à son coup d’essai dystopique. Scénariste du cauchemardesque « 28 jours plus tard » qui imaginait Londres envahie par des morts-vivants, il a visualisé dès 2014 dans « Ex_Machina un avenir où l’Intelligence Artificielle effectuait ses troublants premiers pas avant de créer dans le bien nommé « Annhililation » un virus aux conséquences dévastatrices. « Je ne suis pas

la personne la plus optimiste qui soit, reconnaît-il. Mais j’aime bien l’idée de montrer le pire en espérant éveiller les consciences pour qu’il ne survienne jamais. »

TOUS AUX ABRIS !

À l’heure où notre planète est déchirée par des conflits dont les effets collatéraux pourraient s’avérer encore plus calamiteux qu’ils ne le sont déjà, « Civil War » choisit de prendre le contrepied absolu du grand spectacle façon « blockbuster » pour lui préférer un hyperréalisme encore plus terrori sant par sa facture non pas documentaire, mais « pris sur le vif ». Grâce à une logistique insensée, à une authenticité pyrotechnique tout aussi médusante et à un scénario mille fois plus documenté qu’il n’en a l’air (tout ce qui relève des armes, des médias et des enjeux politiques est basé sur des obser vations mûrement réfléchies), le film de déroule sur le tempo infernal d’un reportage en temps réel où manifestations, émeutes, brutalités policières et autres interventions militaires ne sont que le miroir décuplé de l’Amérique contemporaine.

AU-DELÀ DU RÉEL

Mais ce n’est pas tout. Car au-delà de son propos catastrophiste, « Civil War » se veut aussi la célébration d’une profession qu’Alex Garland juge à juste titre indispensable. « Les journalistes sont souvent vilipendés par toutes sortes de personnes, les politiciens comme le public, et ça ne se cantonne pas nécessairement à un seul côté du spectre politique, explique-t-il. Et la vérité, c’est que si vous voulez un gouvernement avec des freins et des contrepoids, vous avez besoin de journalistes. L’un des messages du

ZOOM 5

ISABELLE CARRÉ & BERNARD CAMPAN

« Ce film est un veritable écrin pour ses acteurs »

Quatre fois primée au Festival de l’Alpe d’Huez, la comédie conjugale ET PLUS SI AFFINITÉS permet à ses deux interprètes principaux de briller de tous leurs feux.

Qu’est-ce qui vous a attirés dans l’histoire de ce couple à bout de souffle qui décide d’inviter à dîner deux jeunes voisins visiblement très amoureux ?

Isabelle Carré : C’est d’abord le fait qu’il y avait une vraie place pour le jeu, dès le scénario. Ensuite, quand j’ai rencontré les deux réalisateurs, j’ai compris, à travers la manière dont ils avaient mis en place le projet – dans la continuité, en planséquence et dans un décor unique – que, là encore, tout était fait pour le jeu. On savait qu’il y aurait plusieurs lectures en amont, mais peu de répétitions en plateau. C’était presque comme au théâtre, et cet écrin pour les acteurs me séduisait beaucoup.

Bernard Campan : Le même point de départ que pour la plupart des films : un vrai coup de cœur pour le scénario qui m’a fait rire comme rarement un script m’a amusé. Il y avait une mécanique implacable qui mène à un paroxysme étonnant et qui délivre une fin touchante. Et quand j’ai su qu’Isabelle Carré faisait partie de l’aventure, ce n’en était que plus irrésistible.

C’est en effet la troisième fois que vous vous retrouvez après « Se souvenir des belles choses » et « La Dégustation »…

I.C. : Je me disais qu’une chose était certaine : notre crédibilité de vieux couple marche et chacun peut s’y reconnaître, car on a un passé et beaucoup de gens se rappellent nous avoir vus ensemble. On n’a pas à jouer notre relation – elle s’impose toute seule. Notre partition était donc facile car, au fond, nous jouons des retrouvailles de gens qui ont vécu ensemble et qui ont arrêté de se regarder. Je pense toujours que dans une fiction, il faut des points de vérité : c’est le « mentir vrai » cher à Aragon et, si on n’en a pas, on ne croit pas complètement à ce qu’on essaie de créer.

Comment avez-vous abordé votre personnage ?

I.C. : Il y a chez ma Sophie une déception et une attente qui n’a pas été comblée, dont elle ne s’est sans doute pas rendu compte tout de suite. Mais en s’interrogeant, à l’approche de la cinquantaine, elle a fait un bilan de sa vie et elle s’est dit que ce n’était pas ce qu’elle voulait ni tout à fait ce que son mari lui avait promis, et elle a pratiquement baissé les bras. Il y a un manque évident chez elle, et elle a besoin de voir ce jeune couple formé par ses voisins pour réveiller le sien.

B.C. : j’aime bien les personnages bancals, comme Xavier qui est un garçon frustré et un rien prétentieux, avec un ego mal placé, un type jaloux avec un humour cynique. C’est intéressant de s’attaquer à un personnage qui a tous ces petits travers – qui est tout simplement humain – et qui va réapprendre à devenir aimant avec sa femme. C’était un trajet qui me paraissait très beau.

ET PLUS SI AFFINITÉS EN SALLE LE 3 AVRIL

7
INTERVIEW
ANTOINE PEZET, JÉRÔME CORCOS, NICOLAS MAUVERNAY PRÉSENTENT LE 24 AVRIL AU CINÉMA

S.O.S. FANTÔMES – LA MENACE DE GLACE

LE SPECTRE DU SUCCÈS

Devenu une franchise à part entière, le concept initié en 1984 par Ivan Reitman connaît aujourd’hui sa cinquième déclinaison en acoquinant grands anciens et petits nouveaux dans une aventure où des spectres menacent de provoquer une nouvelle ère glaciaire.

Après la sortie de « S.O.S. Fantômes : Afterlife » en novembre 2021, l’acteur Dan Aykroyd exprima son intérêt pour que les survivants de l’équipe originale des Ghostbusters reprennent leurs rôles dans un maximum de trois suites. Résultat : en avril 2022, il a été annoncé qu’une suite à « Afterlife » était en début de développement chez Sony Pictures.

L’ESPRIT D’ÉQUIPE

En juin 2022, le film a été confirmé par le réalisateur Jason Reitman sous le titre de travail « Firehouse ». Le même mois, il a été annoncé que la suite se déroulerait à New York. Au fil des semaines, six comédiens ont confirmé qu’ils reprendraient leurs rôles (Bill Murray, McKenna Grace, Ernie Hudson, Paul Rudd, Finn

Wolfhard et Carrie Coon), tandis que Jason Reitman a décidé qu’il laissait les commandes de la mise en scène à Gil Kenan tout en conservant les postes de scénariste et de producteur.

AVIS DE GRAND FROID

Selon les confidence de l’acteur Kumail Nanjiani, les réalisateurs se sont inspirés de la série animée « The Real Ghostbusters » (19861991) pour le film, notant qu’ils « voulaient en faire un long épisode ». Dans « S.O.S. Fantômes – La Menace de glace », la famille Spengler entreprend de quitter Summerville, en Oklahoma, et de retourner là où tout a commencé – l’emblématique caserne de pompiers de New York – pour aider les premiers Ghostbusters, qui ont mis au point un laboratoire de recherche top secret pour faire passer la chasse aux fantômes à la vitesse supérieure ! Mais lorsque la découverte d’un ancien artefact libère une force maléfique, les anciens et les nouveaux Ghostbusters doivent unir leurs forces pour protéger leur maison et sauver le monde d’une seconde ère glaciaire.

POUR TOUS LES GOÛTS

« Je suis très enthousiaste à propos de ce film, dit Dan Aykroyd. L’histoire est belle et sincère, la menace est grande, il y a des moments effrayants, les “anciens” passent le flambeau aux “nouveaux” Annie Potts, et les amateurs de vraie comédie seront aussi comblés que les fans de grands frissons. » Si vous vous sentez concerné, vous savez ce qu’il vous reste à faire…

S.O.S. FANTÔMES – LA MENACE DE GLACE EN SALLE LE 10 AVRIL

9
ZOOM

LA COMÉDIE QUI A

soyouz films présente

arre ' isabelle ampan bernard

faure julia pauly pablo

olivier du ray

un film de

wilfried méan e &

Bande-annonce

ENFLAMMÉ LE FESTIVAL DE L’ALPE
!
le 3 avril au cinéma
D’HUEZ
dès

ICI ET LÀ-BAS AHMED SYLLA

Figure attachante et atypique de l’humour français, Ahmed Sylla est à son meilleur dans ICI ET LÀ-BAS.

Voilà un peu plus de dix ans que l’élégance de son mètre 84, son sourire éclatant, son expressivité tant verbale que physique et ses textes ciselés font la joie, sur scène comme à l’écran, des amateurs de facéties ancrées dans la modernité. « Mon arme de défense, c’est l’humour, dit-il. Le rire a été salvateur pour moi. » Révélé au cinéma par « L’Ascension », Grand prix et Prix du public au Festival de l’Alpe d’Huez 2017, Ahmed Sylla a gravi les marches de la gloire avec un courage, une obstination et, bien entendu, un talent qui sont loin d’avoir dit leur dernier mot.

SAUVÉ PAR LE RIRE

Né en 1990 à Nantes de parents sénégalais, il a ponctué sa scolarité dans un externat privé catholique de cours de théâtre pour, explique-t-il, « libérer un besoin presque vital » de s’exprimer. « Dès le jour de la rentrée des classes, j’ai senti pour la première fois que j’étais différent, que j’allais devoir me battre pour trouver ma place. »Il le fera à sa façon : « En devenant le mec sympa, celui qui faisait marrer les autres, qui partageait ses Carambar avec les copains, même si c’était d’abord pour séduire les filles. » Conscient dès la petite enfance qu’il déchaînait l’hilarité de ses proches en se déguisant en femme avec les chaussures à talons de sa mère (« Il ne faut surtout pas chercher l’ambiguïté de genre ou l’orientation sexuelle, simplement j’adorais ça »), c’est grâce à une enseignante perspicace que son esprit faisait souvent sourire qu’il découvrira les planches : « C’est là que j’ai compris ce qui me faisait vibrer. »

FLAGRANTS DÉLIRES

Fan de Louis de Funès pour la gestuelle, de Raymond Devos ou de Coluche pour le génie oratoire et de Jim Carrey pour l’expressivité faciale, Ahmed Sylla a débuté au sein de quelques troupes avant de franchir en 2011 le cap qui démultipliera sa visibilité dans l’émission de Laurent Ruquier « On ne demande qu’à en rire » où ses prestations feront se gondoler l’assistance. Résultat, il donne l’année suivante le premier de ses quatre one-man-shows « À mes

délires » avant de débuter peu après au cinéma dans la comédie horrifique « Goal of the Dead ».

EN VERVE ET CONTRE TOUT

Mais c’est grâce à « L’Ascension » que son tempérament met tout le monde d’accord. « Je n’étais pas “le Black de service”, mais un acteur à part entière », revendique-t-il avec une légitime fierté. Vedette de « Chacun pour tous », « Inséparables », « Jumeaux mais pas trop », « Classico », « Notre tout petit mariage » et autre « Comme un prince », son registre s’est progressivement nuancé, au point de culminer avec le bouleversant second rôle qu’il a tenu l’année dernière dans « Un Petit frère ». Avec « Ici et là-bas », Ahmed Sylla retrouve aujourd’hui son inimitable verve comique en Parisien qui renoue avec ses racines sénégalaises. « Une partie de ma famille vit au Sénégal et n’a pas les mêmes chances que moi », dit-il. « J’aimerais juste que, dans un monde utopique, on puisse récolter un peu d’humanité. »

ICI ET LÀ-BAS EN SALLE LE 17 AVRIL

11 PORTRAIT
© Keystone AFP Joel Saget

AVRIL 2024

X KING

GODZILLA

–LE NOUVEL EMPIRE DE Adam Wingard AVEC Rebecca Hall, Dan Stevens, Brian Tyree Henry GENRE Fantastique, 1 h 50

DISTRIBUTEUR Warner

LES AVENTURIERS DE L’ARCHE DE NOÉ DE Sergio Machado, Alois Di Leo GENRE Animation, 1 h 24

DISTRIBUTEUR Praesens NOUS, LES LEROY

DE Florent Bernard

10 AVRIL

AVEC Isabelle Carré, Bernard Campan, Julia Faure GENRE Comédie, 1 h 17

DISTRIBUTEUR Agora LEVANTE DE Lillah Halla AVEC Ayomi Domenica, Loro Bardot, Grace Passô GENRE Drame, 1 h 32

DUCOBU PASSE AU VERT

DE Elie Semoun

AVEC Elie Semoun, Émilie Caen, Frederique Bel GENRE Comédie, 1 h 40

DISTRIBUTEUR JMH

Votre mensuel du cinéma

3 AVRIL

I

JOAN BAEZ

A NOISE DE Miri Navasky, Karen O’Connor, Maeve O’Boyle GENRE Documentaire, 1 h 53

DISTRIBUTEUR Xenix

AVEC

Charlotte Gainsbourg, José Garcia, Lily Aubry

GENRE Comédie, 1 h 43

DISTRIBUTEUR Pathé

DISTRIBUTEUR Cineworx LA MALÉDICTION –L’ORIGINE DE Arkasha Stevenson AVEC Bill Nighy, Ralph Ineson, Charles Dance GENRE Horreur, 1 h 50

THE PALACE DE Roman Polanski AVEC Fanny Ardant, John Cleese, Mickey Rourke GENRE Comédie, 1 h 42 DISTRIBUTEUR Mont-Blanc

DISTRIBUTEUR Disney S.O.S. FANTÔMES –LA MENACE DE GLACE DE Gil Kenan

KING’S LAND

DE Nikolaj Arcel AVEC Mads Mikkelsen, Amanda Collin, Simon Bennebjerg GENRE Aventures dramatiques, 2 h 07

AVEC Paul Rudd, Carrie Koon, Bill Muray GENRE Comédie fantastique, 2 h 05

DISTRIBUTEUR Sony Pictures

DISTRIBUTEUR Filmcoopi SIDONIE AU

JAPON

DE Élise Girard

AVEC Isabelle Huppert, Tsuyoshi Ihara, August Diehl GENRE Drame, 1 h 35

DRIVE-AWAY

DOLLS DE Ethan Coen

AVEC Margaret Qualley, Geraldine Vidwanathan, Beanie Feldstein GENRE Comédie policière, 1 h 24

DISTRIBUTEUR Universal

GRAND JOUR DU LIÈVRE

DISTRIBUTEUR Outside the Box LE

DISTRIBUTEUR JMH ET PLUS SI AFFINITÉS DE Olivier Ducray, Wilfried Meance

DE Dace Riduze, Maris Brinkmanis GENRE Animation, 0 h 48

DISTRIBUTEUR Outside the Box

BLACKBIRD

BLACKBIRD BLACKBERRY DE Elene Naveriani AVEC Eka Chavleishvili, Temiko Chinchinadze, Lia Abuladze GENRE Drame, 1 h 55

DISTRIBUTEUR Frenetic ROSALIE DE Stéphanie di Giusto

AVEC Nadia Tereszkiewicz, Benoît Magimel, Benjamin Biolay GENRE Drame, 1 h 55

AM

AVRIL

UNE FAMILLE DE Christine Angot GENRE Documentaire, 1 h 22

DISTRIBUTEUR Adok Films

THE MONK AND THE GUN

DE Pawo Choyning Dorji AVEC Tendin Wangchuk, Tandin Sonam, Choeying Jatsho GENRE Drame, 1 h 47

DISTRIBUTEUR Trigon

!

DAAAAAALI

DE Quentin Dupieux

AVEC Anaïs Demoustier, Édouard Baer, Jonathan Cohen GENRE Comédie, 1 h 18

DISTRIBUTEUR Outside the Box

N’EXISTE PAS

LE MAL

DE Ryusuke Hamaguchi AVEC Hitoshi Omika, Ryo Nishikawa, Ayaka Shibutani GENRE Drame, 1 h 46

DISTRIBUTEUR Cineworx

24 AVRIL

CHALLENGERS DE Luca Guadagnino AVEC Zendaya, Josh O’Connor, Mike Faist GENRE Drame, 2 H

DISTRIBUTEUR Warner

BACK TO BLACK DE Sam Taylor-Johnson AVEC Marisa Abela, Jack O’Connell, Eddie Marsan GENRE Biopic musical, 2 h 02

DISTRIBUTEUR Ascot Elite

TOGETHER DE Lukas MoodysSon AVEC Gustav Hammarsten, Anja Lundqvist, Shanti Roney GENRE Comédie (1 h 42)

DISTRIBUTEUR Frenetic

N’AVOUE JAMAIS DE Ivan Calbérac AVEC André Dussollier, Sabine Azéma, Thierry Lhermitte GENRE Comédie, 1 h 40

DISTRIBUTEUR Pathé

Situation au moment de la clôture de la rédaction.

Toutes les données sont fournies sans garantie.

CIVIL

WAR DE Alex Garland AVEC Kirsten Dunst, Wagner Moura, Cailee Spaeny GENRE Fantastique, 1 h 49

DISTRIBUTEUR Ascot Elite

TIGER STRIPES DE Amanda Nell Eu AVEC Zafreen Zairizal, Piqa GENRE Drame fantastique, 1 h 35

DISTRIBUTEUR Trigon

ICI ET LÀ-BAS

DE Ludovic Bernard AVEC Ahmed Sylla, Hakim Jemili, Hugo Becker GENRE Comédie, 1 h 30

DISTRIBUTEUR Pathé

FERME DES BERTRAND

LA

DE Gilles Perret GENRE Documentaire, 1 h 29

DISTRIBUTEUR Filmcoopi

FAMILY

SPY X

CODE: WHITE DE Kazuhiro Furuhashi GENRE Animation, 1 h 50

DISTRIBUTEUR Sony Pictures

JOHN GALLIANO DE Kevin MacDonald GENRE Documentaire, 1 h 56

DISTRIBUTEUR Pathé

MONKEY MAN DE Dev Patel AVEC Dev Patel, Sharlto Copley, Sobhita Dhulipala GENRE Thriller, 2 H

DISTRIBUTEUR Universal

FRÈRES DE Olivier Casas AVEC Mathieu Kassovitz, Yvan Attal, Anaïs Parello GENRE Drame, 1 h 45

DISTRIBUTEUR JMH

17

ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR HADRIEN HEAULMÉ

LE 10 AVRIL AU CINÉMA

NOLITA PRÉSENTE CHARLOTTE GAINSBOURG JOSÉ GARCIA
LILY AUBRY FLORENT BERNARD
GRAND PRIX

N'AVOUE JAMAIS

SABINE AZÉMA

Muse d’Alain Resnais, inoubliable maman exaspérée de « Tanguy », Sabine Azéma prouve dans N’AVOUE JAMAIS qu’elle n’a rien perdu de son humour.

À 74 ans, elle est toujours ce tourbillon de gaieté sous lequel la gravité affleure parfois. Mais il ne faut pas s’y tromper : si Sabine Azéma continue de dégager depuis près d’un demi-siècle cet inimitable parfum d’énergique espièglerie, c’est parce qu’au fond d’elle, les choses ne sont peutêtre pas aussi idéales qu’on pourrait le croire. « Toute petite, vers 3-4 ans je crois, j’ai pris conscience du malheur, dit-elle. Non pas que j’aie particulièrement souffert, mais j’avais beaucoup d’imagination, et donc beaucoup d’angoisses. » Voilà pourquoi a elle a décidé d’être joyeuse, puis de devenir comédienne : « C’est un métier qui permet de se décharger d’un trop-plein d’émotions. » Un métier qui lui vaudra deux Césars et, longtemps, l’affection presque familiale du public.

DU RIRE AUX LARMES

Cette Parisienne née en 1949 a suivi le parcours rectiligne des cours d’arts dramatiques avant de débuter devant les caméras à 27 ans dans la comédie de Georges Lautner « On aura tout vu ! », premier d’un nombre impressionnant de « fofolles » (dont certaines mémorables comme dans « Le Bonheur est dans le pré ») auxquels elle parviendra progressivement à échapper grâce à deux cinéastes : Bertrand Tavernier, qui la fait irradier de tendresse et de mélancolie dans « Un Dimanche à la campagne » grâce auquel elle remporte son premier César de la meilleure actrice (elle le retrouvera sur un registre plus tragique pour « Un Dimanche

à la campagne », et surtout l’immense Alain Resnais. « Ça a été la rencontre de ma vie, des années entières de complicité, de rires, d’échanges intellectuels, d’aventures artistiques incroyables », précise-t-elle au sujet de celui qu’elle épousa en 1998 avant qu’il ne rende son dernier soupir seize ans plus tard. Sous sa direction, « La Vie est un roman », le sublime « L’Amour à mort « Mélo » (second César à la clé), l’antholo gique diptyque « Smoking/No smoking « On connaît la chanson » et autre « Cœurs font désormais partie de l’histoire du cinéma français.

RETOUR EN FORCE

Depuis le coup d’éclat burlesque de « Tanguy » (dont la suite a hélas déçu), sa performance dans « La Bûche » et quelques seconds rôles fantaisistes (« Raid dingue « Knock », « Wahou ! »), Sabine Azéma a cependant connu une relative éclipse à laquelle la sortie de « N’avoue jamais » met

aujourd’hui un terme plus que bienvenu. Face à André Dussollier qu’elle retrouve pour la douzième fois, elle y incarne une femme à laquelle son mari reproche de l’avoir trompé quarante ans plus tôt : un rôle à sa mesure, entre maturité assumée, ironie cinglante et émotion suggérée, où elle confirme un statut de tête d’af

15 PORTRAIT
© Keystone Urs Flueeler

Honnête, intime et captivant. “

DEADLINE

JOAN BAeZ

I Am A NoiSe

DÈS LE 3 AVRIL AU CINÉMA TRAILER

KING’S L AN D UN WESTERN NORDIQUE

Présenté en compétition à Venise, candidat danois à l’Oscar du meilleur film étranger, KING'S MAN est une splendide épopée dominée par l’impressionnante stature de Mads Mikkelsen.

« Je ne pense pas que j’aurais voulu faire ce film avec quelqu’un d’autre », déclare le scénariste et réalisateur Nikolaj Arcel à propos de Mads Mikkelsen, qui tient le rôle principal de son drame historique « The King’s Land » où il incarne Ludvig Kahlen, un ancien officier de l’armée déterminé à fonder une nouvelle colonie dans les landes sauvages du Danemark rural au milieu du XVIIe siècle, ce qui le met en porte-à-faux avec un propriétaire terrien impitoyable et sans scrupules

MAD MADS

« Il est toujours intéressant de constater qu’un personnage n’est pas seulement exposé à des influences extérieures qui façonneront son destin, mais qu’il est en fait le principal moteur de sa propre existence », explique ce formidable comédien aussi adoré des cinéphiles que du grand public depuis son traumatisant Chiffre de « Casino royale » en 2006, suivi des tout aussi populaires « Doctor

Strange », « Rogue One – A Star Wars Story », « Les Animaux fantastiques – Les Secrets de Dumbledore » ou encore le récent « Indiana Jones et le Cadran de la destinée ». Primé à Cannes pour « La Chasse », récompensé par l’Oscar Danois du meilleur acteur pour son bouleversant alcoolique de « Drunk », il navigue avec une aisance confondante entre films d’auteurs européens et blockbusters made in Hollywood.

GRAND SPECTACLE D’AUTEUR

C’est donc dans le Danemark où il a vu le jour en 1965 à Copenhague qu’il a tourné « King’s Land », fresque historique parfois très violente aux allures de western.

« J’ai toujours aimé l’ampleur des films épiques, mais cette fois-ci, ce n’est

pas tant le retour à une certaine époque qui m’intéressait que mon amour pour les personnages », dit son réalisateur. « Si vous regardez les années 1700, où que vous soyez dans le monde, si vous n’étiez pas riche ou noble, vous n’étiez vraiment personne, vous n’aviez aucun pouvoir, vous étiez à la merci de tous les autres et vous ne faisiez que survivre. Et je pense que c’est à ça que ressemblait la vie de 99 % de la population. » D’où la personnalité passionnante de l’homme incarné dans le film par Mads Mikkelsen. « Ludvig veut vraiment devenir quelqu’un, et tout le monde peut s’identifier à ça », confirme Nikolaj Arcel.

Spectaculaire, lyrique, secouant, « King’s Land » allie avec brio l’exigence d’une œuvre d’auteur à l’élan d’un divertissement aux images souvent somptueuses.

THE KING'S LAND EN SALLE LE 10 AVRIL
17 ZOOM

The Monk and The Gun

«Une comédie satirique pleine d’humour sur la démocratie»

THE HOLLYWOOD REPORTER

DÈS LE 17.04 AU CINÉMA

Choyning Dorji · Bhoutan

AMY POUR TOUJOURS

Loin des tabloïds à scandale, BACK TO BLACK déroule destin de la divine et tragique Amy Winehouse comme on ne l’a jamais vue ni entendue.

Quelques semaines après le triomphe que personne n’avait vu venir remporté par « Bob Marley – One Love », la sortie de « Back to Black » confirme l’engouement des cinéastes

pour les biopics musicaux. « Le public a l’impression de tout savoir d’Amy Winehouse parce que sa vie, artistique comme privée, s’est déroulée quasiment en direct devant les caméras, dit le réalisateur du film Sam Taylor-Johnson, qui s’était déjà frotté en 2009 à l’exercice en racontant dans “Nowhere Boy” la jeunesse de John Lennon. Mais au fond, on ne la connaissait pas vraiment. »

EN IMMERSION

Depuis sa mort prématurée par overdose en 2011 à l’âge de 27 ans, la bouleversante histoire de l’iconique interprète de « Rehab » s’est perpétuée non seulement à travers l’influence omniprésente de ses chansons, mais aussi via un brûlant documentaire signé Asif Kapadia qui remporta l’Oscar en 2015. « Au demeurant magnifique, ce documentaire adoptait un point de vue extérieur et factuel, explique

le cinéaste. Nous avons choisi le contrepoint de la fiction pour raconter son existence à travers ses yeux à elle pour donner l’impression de partager son processus créatif. »

PERLE RARE

L’un des plus grands obstacles à la réalisation d’un biopic sur Amy Winehouse ? Trouver quelqu’un qui puisse incarner l’esprit unique d’Amy elle-même. C’était, admet Sam TaylorJohnson, « une énorme pression pour Marisa Abela ». Mais dès sa première audition, il lui a suffi d’un seul regard pour devenir Amy. « Lors de la plupart des auditions, les candidates se présentaient soit avec un foulard, soit avec un léger peigne planté en arrière, se souvient le réalisateur. Marisa, elle, est arrivée en tant que Marisa, sans maquillage ni rien. Elle était très douce, très calme. Puis j’ai allumé la caméra, elle a regardé l’objectif et nous nous sommes tous littéralement exclamés : “Quoi ?” Nous avions vu des imitations brillantes, Mais elle a réussi à aligner chaque fibre de son être sur ce qu’était Amy Winehouse, et ce qu’elle est pour beaucoup de gens. Elle l’a immédiatement habitée. »

FLASHBACK

De fait, « Back to Black » est une superbe réussite du genre. Humanisées par l’interprétation de son actrice principale, par une mise en scène qui refuse toute complaisance voyeuriste et par un scénario d’une parfaite fluidité, Amy Winehouse et ses chanson ressuscitent avec une force et une émotion qui bouleverseront ses fans tout en captivant l’intérêt des néophytes. Quand sonnera l’heure des récompenses de fin d’année, il faudra s’en souvenir.

BACK TO BLACK

EN SALLE LE 24 AVRIL

19 ZOOM

MOSTRA DE VENISE 2023

LION D’ARGENT

GRAND PRIX DU JURY

LE MAL N’EXISTE PAS

ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR RYUSUKE HAMAGUCHI

APRÈS DRIVE MY CAR

THE MONK AND THE GUN

Petit pays deviendra grand

Après le magnifique « Lunana », qui a valu au Bhoutan sa première nomination aux Oscars, le réalisateur Pawo Choyning Dorji est de retour avec THE MONK AND THE GUN, un conte révélateur de la sagesse au pays du « Bonheur National Brut ».

« Mon film est une célébration de l’innocence, dit Pawo Choyning Dorji. L’une des principales raisons pour lesquelles j’ai voulu raconter cette histoire est que je voulais partager avec le public international, et rappeler à mes compatriotes bhoutanais, les circonstances uniques qui ont conduit à l’ouverture et à la modernisation du Bhoutan. »

DESTINS CROISÉS

Au mitan des années 2000, après des siècles d’isolement, le royaume du Bhoutan s’ouvre peu à peu au monde. Tandis que la population vient de découvrir James Bond, la télévision et Internet, le roi décide de moderniser encore son pays en convoquant des élections pour instaurer un régime parlementaire. Comme il faut bien apprendre aux gens à adopter l’exercice démocratique,

la jeune Tshering Yangden est envoyée en campagne dans les villages de l’Ura, afin d’organiser des simulacres de votation. Chargé par son lama de trouver deux armes à feu avant la prochaine pleine lune, Tashi, un jeune moine, arpente aussi la région, de même que Ronald Coleman, un touriste américain à la recherche d’un vieux fusil. Et leurs chemins vont se croiser dans une verte vallée.

BON VOYAGE

Après « Lunana », superbe ode à l’éducation tournée dans un hameau au cœur de l’Himalaya, Pawo Choyning Dorji signe un deuxième long métrage ancré dans la culture et la spiritualité de son pays. « Sa mise en chantier a été retardée par la folie qui a accompagné ma nomination historique à l’Oscar du meilleur film étranger,

mais quand tout a fini par se calmer, je l’ai reprise avec une joie indescriptible. » Avec une simplicité toute feinte et une grande empathie pour ses personnages positifs, le réalisateur bhoutanais observe avec un humour respectueux une population confrontée à l’arrivée de la démocratie. Face au « progrès » que le roi leur impose, ces adeptes des valeurs traditionnelles bouddhistes s’étonnent d’une nouveauté censée les rendre plus heureux encore.

Leur sagesse et leur générosité contrastent formidablement avec la violence du capitalisme, révélant ainsi une autre façon d’être au monde. À la fois drôle, tendre et cocasse, « The Monk and the Gun » se présente comme une satire de l’Occident et une précieuse leçon d’humanisme. « J’espère que les spectateurs qui découvriront mon pays à travers le film n’auront qu’une envie : prendre un billet d’avion pour admirer sa beauté, s’immerger dans ses traditions et se faire des amis », dit Pawo Choyning Dorji. Quelque chose nous dit que son désir ne restera pas lettre morte.

THE MONK AND THE GUN EN SALLE LE 17 AVRIL

ZOOM
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INTERVIEW ZOOM

BLACKBIRD BLACKBIRD BLACKBERRY

ELENE NAVERIANI

L’éveil à la sexualité des femmes mûres est au cœur de l’audacieux et touchant BLACKBIRD BLACKBIRD BLACKBERRY.

Qu’est-ce qui vous a poussée à adapter le roman de Tamta Melashvili ?

Elene Naveriani : Il est écrit à la première personne, c’est un monologue, et cette façon qu’elle avait de penser et de se parler intérieurement m’était familière. J’ai aussi été inspirée par cette lutte qu’on a constamment avec soi-même pour pouvoir faire ce que l’on désire, malgré toutes ces choses qui font qu’on se censure.

Pourquoi avez-vous confié le rôle de cette femme indépendante et solitaire qui découvre tardivement l’amour et sa sexualité à Eka Chavleishvili ?

L’écriture de ce film a commencé avec Eka. Pour moi, le personnage principal, c’était elle. Je ne pouvais pas imaginer quelqu’un d’autre. C’était fascinant et assez facile lorsque j’ scènes puisque je savais que ce r

Que pensez-vous du statut des femmes en Géorgie actuellement ?

Les choses bougent. Il y a d’ rences entre les générations et c’est beau à voir. J’ai grandi là-bas et c’ différent. L’ouverture d’esprit des jeunes aujourd’hui me fait plaisir résistances très différentes. Dans le film, l’héroïne voit ses voisines, les gens qu’elle côtoie et elle sent que toutes ces femmes ne sont pas heureuses. Mais elle ne peut pas manifester ce désir de changement d le départ. C’est au fur et à mesure du film qu’elle comprend qu’il y a eu beaucoup de temps perdu et que, comme les jeunes femmes qui l’entourent, elle peut d sormais s’épanouir.

THE PALACE

L’HÔTEL EN FOLIE

Pour son grand retour à la comédie depuis « Quoi ? » voilà un demi-siècle, Roman Polanski signe avec THE PALACE une farce déjantée sur la dégénérescence de notre société.

EN SALLE LE 10 AVRIL

« Qui se souvient des émotions qui ont accompagné l’avènement du nouveau millénaire ? De la conviction que notre civilisation se dirigeait vers un avenir radieux ? Que la civilisation se développait dans la meilleure direction possible ? Que les progrès de la médecine, de la technologie, de la science, de l’économie et de la politique rendraient bientôt le monde plus sûr et meilleur ?, demande Roman Polanski. Quand on voit où nous en sommes aujourd’hui, il vaut mieux en rire. »

MEILLEURS VŒUX !

C’est exactement ce qu’il fait dans son nouveau film « The Palace », délirante comédie située durant le réveillon le 31 décembre 1999 au cœur d’un somptueux hôtel niché dans l’écrin de Gstaad, le joyau des Alpes suisses. Soit la folle soirée d’une clientèle triée sur le volet (aristocrates, artistes, célébrités, entrepreneurs, financiers, arnaqueurs, escrocs, arrivistes) dont le personnel de l’établissement se met en quatre pour satisfaire tous les caprices, entre un homme qui offre à sa compagne un pingouin vivant et l’épouse d’un ambassadeur qui souhaite dormir dans du caviar.

UN PUZZLE COMIQUE

« Le récit entremêle sous forme d’une mosaïque de multiples intrigues couvrant l’ensemble du spectre social, poursuit le réalisateur. Il y a de l’absurde, de l’humour noir, des vices, des défauts, mais aussi une petite dose d’optimisme quant à l’avenir. » À l’arrivée, une comédie provocante dans la lignée de la Palme d’or « Sans filtre », tantôt amère, tantôt frivole et excentrique, qui amuse autant qu’elle fait réfléchir.

THE PALACE

EN SALLE LE 10 AVRIL

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DES STARS DE HARRY POTTER, DU HOBBIT ET DE NARNIA A BÂLE !

La personnage crucial du « Hobbit » Graham McTavish et Anna Popplewell des « Chroniques de Narnia » ne sont que deux des grands deux noms qui honoreront de leur présence le dixième rendezvous FANTASY BÂLE. Une édition anniversaire à ne pas manquer !

L’acteur écossais Graham McTavish, connu pour ses rôles de Dwalin, le féroce guerrier nain de la trilogie cinématographique « Le Hobbit », de Dougal MacKenzie dans « Outlander » ou de Sigismund Dijkstra dans le drame fantastique « The Witcher », sera présent en personne à la foire de cette année. Tout comme l’actrice anglaise Anna Popplewell, connue pour son rôle de Susan Pevensie dans la série de films fan-

tastiques « Les Chroniques de Narnia » et que l’on a pu voir récemment dans la série « The Conjuring » ou « The Nun 2 ». A Bâle, ils parleront de leur travail dans le monde du cinéma et seront disponibles pour des photos et des autographes.

Les fans peuvent également se réjouir de la présence des acteurs Cara Buono de « Stranger Things », Staz Nair de « Game of Thrones » ainsi que Chris Rankin aka Percy Weasley de la série de films « Harry Potter ».

Dans le prochain numéro de FILM GUIDE :

IF – Ryan Reynolds (photo) a affaire à des amis imaginaires

FURIOSA – prolonge au féminin l’explosive saga « Mad Max »

GOODBYE JULIA – Vous frappe jusqu’à la moelle osseuse

TABLEAU VOLÉ – Un art redécouvert qui pose problème

Dès le 1er mai dans votre cinéma préféré

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Fantasy Bâle – The Swiss Comic Con est le plus grand festival de Suisse pour la culture pop et le jeu. Il a lieu chaque année à l’Ascension à la Foire de Bâle sur une surface de 90 000 m2. Pour cette édition anniversaire, plus de 70 000 visiteurs sont à nouveau attendus.

Fantasy Bâle – The Swiss Comic Con 9 – 11.5. FOIRE DE BÂLE FANTASYBASEL.CH

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À SUIVRE
L’ÉVENEMENT

A FILM BY NIKOLAJ ARCEL WRITTEN BY ANDERS THOMAS JENSEN & NIKOLAJ ARCEL

MAINTENANT AU CINÉMA

Danemark, 1755 : le capitaine Ludvig Kahlen (Mads Mikkelsen) part à la conquête d’une lande danoise réputée incultivable avec un objectif impossible : établir une colonie au nom du roi, en échange d’un titre royal. Une ambition bornée que l’impitoyable seigneur de la région Frederik De Schinkel cherchera sans relâche à étouffer. Le destin de Kahlen est alors en jeu : son projet lui apportera la richesse et l’honneur, ou lui coûtera la vie…

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