Portfolio Tristan Mélédo

P O R T F O L I O

Tristan Mélédo

Architecte DE École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes (ENSAN)

//Licence à Audencia

I M A G O

Pour cet exercice, il nous était demandé de travailler sur l’arrivée du nouveau CHU de l’île de Nantes, et plus largement sur les nombreuses interrogations soulevées par la métamorphose prochaine de l’île de Nantes. De plus, il était requis de concevoir un projet touchant les notions de soin et de bien-être. Notre parti pris est de travailler sur la friche de chemin de fer située sur la pointe ouest de l’île. En effet, le démantèlement des rails suivit de près par la construction d’un nouveau quartier d’habitation soulève des questions sur la pollution des sols et la qualité de l’eau. En nous appuyant sur les esquisses de la SAMOA concernant ce futur quartier et, surtout, le parc Métropolitain aux paysages ligériens prévu, nous réinterprétons la place de l’eau et lui donnons un rôle de premier plan dans le processus de dépollution de la friche.

Ainsi, nous imaginons un système de dépollution des sols axé sur le transport de l’eau par un réseau de noues et un traitement par phytoremédiation - le traitement des eaux et de la terre polluée par des plantes -. La construction assez pressée du futur quartier nous pousse à imaginer ce processus de dépollution comme très efficace, avec des résultats rapides: en reprenant des logiques d’agriculture, nous concevons une pépinière afin de diriger et accélérer les opérations.

Au fur et à mesure que le quartier se développe, la pépinière est petit à petit remplacée par un programme mixte de logements et d’accueil de jour pour personnes handicapées: C’est avant tout un projet qui s’inscrit dans une temporalité complexe et nécessite un travail poussé de planification.

Habiter la Métamorphose

Atelier de projet encadré par Julien Perraud

Mené avec Agathe Bertin et Clothilde Feugeas

Ce projet prend place sur la pointe ouest de l’ile de Nantes, derrière le Hangar à Bananes.

Le site est une ancienne friche ferroviaire prochainement démantelée (à l’horizon 2022) et laissant derrière elle une terre saturée de particules de métaux lourds, d’acides, de pétroles...

Pour effectuer cette dépollution nécessaire des sols, nous choisissons, pour des raisons écologiques, économiques et logistiques, un processus de phytoremédiation: l’eau des précipitations transporte avec elle les particules polluées de la terre puis est redirigée vers des bassins de rétention par un système de noues. Dans ces bassins, la pollution contenue dans l’eau est absorbée par des plantes aux essences particulières.

Pour entretenir ces plantes, nous installons une pépinière dont les dimensions et la structure sont prévues pour accueillir à l’avenir notre programme de logements .

La pépinière est placée près d’un bassin de rétention pour pouvoir profiter de l’eau polluée d’icelui. Pour limiter au maximum l’emprise au sol et laisser l’eau circuler, nous répartissons les opérations sur deux niveaux. Ici, le rez de chaussée qui accueille la phase «d’endurcissement» des plantes.

Ici, la pépinière transformée en un programme mixte d’habitation à la fin des opérations de dépollution. On retrouve au RDC un accueil de jour, un restaurant et plusieurs salles d’activités, privées à l’accueil de jour selon les temporalités.

C O S M E

Ce projet a été réalisé dans le cadre d’Africa 2020 et était censé être installé sur le toit de l’ENSA Nantes pendant l’été. Avec le coronavirus, l’installation a été annulée.

Ce projet a été réalisé avec l’artiste Sud Africain Wim Botha à l’issue d’une semaine de Workshop. De cette coopération est née une forme très spontanée, déconstruite, d’une montagne noire qui se dessinerait sur le toit de l’école. Formellement, cette montagne prendra la forme d’une multitude de perches de saule noires qui retranscrivent le geste de l’artiste, supportées par une structure tubulaire en acier semblable aux échafaudages. De ce paysage, il était demandé aux étudiants d’en concevoir des serres et jardins afin d’y exposer des plantes venues d’Afrique du Sud. Pour le faire, il a été décidé de diviser cette montagne en 4 parties, pavillons, chacun confié à un groupe, afin d’offrir aux étudiants une plus grande autonomie et liberté dans leurs interprétations de cette forme noire.

Cosme prend place dans la partie centrale de l’installation - appelée The Heart - et est pensé comme un voyage au centre - au cœur - de la terre. Ce projet prend la forme d’une montagne sous la montagne, qui est «pixelisée» en mobiles suspendus aux perches de saule. Ces mobiles, 680 au total, sont fabriqués en terre crue et pensés en eux-mêmes comme des fragments de paysages. On est donc dans une imbrication d’échelles: la montagne noire dessinée avec Wim Botha, notre montagne fragmentée située sous la précédente, et les fragments - les mobiles - en eux-mêmes.

Ce projet peut être considéré comme un travail de commande artistique, et a été pensé comme réalisable, avec des analyses de coûts et structurelles.

Mobil Thinking

Atelier de projet encadré par Michel Bertreux Mené avec Marlène Ollivier

Wim Botha est un artiste Sud Africain.

Son travail gravite énormément autour de questions d’iconographie presque religieuses et prend des formes très déconstruites et spontanées. Ses productions, surtout sculpturales, sont imprégnées d’un mouvement, d’une énergie qu’il a été difficile de transposer à l’architecture.

A l’issue du Workshop, la forme retenue à été celle d’une montagne réalisée par l’artiste par un fil chaud et du polystyrène, à l’image de ses travaux les plus récents. Ainsi, la solution structurelle retenue prend la forme d’une multitude de perches de saule noires retraçant le geste de Wim, soutenues par une structure réglée, mais pas régulière, de tubes d’acier.

Cosme se veut comme une exploration souterraine : la montagne dessinée par nos mobiles en terre crue peut être appréhendée de différentes manières par le visiteur. Il peut pénétrer à l’intérieur de l’installation et se retrouver entouré par la terre de nos mobiles ou , de l’extérieur, observer les plantes qui forment comme une forêt miniature au pied de la montagne.

Ce projet a été l’occasion de nous essayer à la botanique, sujet peu étudié en architecture. Nous avons pour cela été aiguillés par Claude Figureau, qui nous a conseillés sur les essences de plantes, les systèmes d’irrigation, les méthodes d’entretien...

Ici, un plan de la répartition des 680 mobiles.

ET SI PÉNÉLOPE ÉTAIT ARCHITECTE ?

« Et si Pénélope était architecte ? » est mon projet de fin d’études, mené avec 12 autres étudiants. Il s’agit d’une commande de la part de la compagnie de danse contemporaine NGC 25 pour leur oeuvre chorégraphique « Le syndrome de Pénélope ».

Sans être le décor du spectacle, ce projet devait néanmoins suivre la cie NGC 25 le long de leurs représentations et prendre place dans le hall des salles de spectacle, afin d’être visité par le public avant et après l’évènement.

Un peu comme une préface et une postface au « Syndrome de Pénélope », l’objectif est de poursuivre le message de l’oeuvre hors de la scène, et de croiser le propos avec les notions d’architecture, de spatialité. Prenant la forme d’un parcours immersif, cette installation est à la croisée de pratiques constructives artisanales, voire primitives (tout a été réalisé à la main par nous-mêmes) et des dispositifs lumineux et interactifs très pointus. Le spectateur s’y retrouve plongé dans une déambulation multisensorielle, où sa vue, son ouïe, son toucher et même son odorat sont sollicités.

Et si pénélope était architecte a été le premier projet que j’ai pu construire de A à Z, avec toute la gestion de groupe, la communication, la planification, la gestion financière et la prise en compte des normes de sécurité que cela implique. Cependant, mon rôle au sein de ce groupe a surtout été de concevoir, dessiner et fabriquer la structure en bois.

Architecture en Représentation

Atelier de projet encadré par Laurent Lescop Mené avec Ludivine Nasschaert, Shekina Mootanah, Adnane Hartaki, Walae Belmostefa, Estelle Lécuyer, Gianish Lilloo, Laurenn Bernard, Léa Barthélémi, Marianne-Eva Lavaur, Mathieu Nivor, Yohan Fagué et Soukaina Amine

« Le syndrome de Pénélope » est une oeuvre créée par le chorégraphe Hervé Maigret. Elle regroupe 8 danseuses sur scène et porte un propos féministe et d’émancipation très appuyé. Pour dessiner ce projet, nous nous sommes demandé ; « Qu’est-ce que l’émancipation ?», «Qu’est-ce que la danse ? » et surtout, « Comment cela peut-il se traduire en architecture ? ».

Crédit photo : Ernests Mandap

Conçu entièrement de planches de contreplaqué ( 20 planches au total ), la structure de l’installation se devait d’être facilement montable et démontable une fois sur place et surtout de pouvoir être transportée par un camion de 20 m3. Nous avons ainsi dessiné une structure composée d’éléments autonomes et autoportants des « totems », qui présentent une esthétique et une fonction de régie et aux profils variés. Une fois sur place, nous pouvons placer ces totems où nous voulons, et ainsi concevoir des espaces variés tout en adaptant la forme de l’installation aux topologies de la salle.

Ces 17 totems en tout ont été réalisés, pour la majorité d’entre eux, «à la main», c’est-à dire avec le matériel basique : scie plongeante, scie radiale, scie sauteuse, ponceuse, etc... Cependant, les profils les plus courbes ont été construit à la découpeuse CNC.

Plus que ces totems, la partie centrale de l’installation est une kinésphère ( objet théorisé au 20 eme siècle à la fois représentaif de la danse et de l’architecture ) d’une dimension de 2m50 / 2m50. Assez volumineuse, il a fallu la concevoir en plusieurs parties qui sont assemblées sur place.

La grande particularité de ce projet est son utilisation, poussée à l’extrême, de la laine de mouton feutrée. Nous avons utilisé 20 kg de laine que nous avons transformé nous-même. En la tendant ou en l’apposant sur les totems de bois, nous pouvons créer des petits espaces aux ambiances (tactiles, acoustiques, visuelles) variées.

EXPOSITION Les Jeunes Architectes et Paysagistes Ligériens

Tous les 4 ans, l’ardepa organise le concours des Jeunes Architectes et Paysagistes Ligériens. Ce concours a pour but de donner de la visibilité à de jeunes agences d’architecture de la région et mène à une exposition itinérante.

Dans le cadre de mon stage, j’ai été amené à collaborer avec deux étudiants en scénographie afin de dessiner et réaliser l’exposition. Le parti pris est de fabriquer des modules légers en bois, facilement démontables et qui permettent d’accrocher des planches d’exposition imprimées sur tissus semi-transparents, afin de conserver un contact visuel sur la Loire. ( l’exposition est prévue pour être disposée dans la galerie Loire de l’école d’architecture, largement vitrée et ouverte sur la Loire )

Bien que ma participation à la conception ait été minime, j’ai largement contribué à la construction des modules : achats des matériaux, découpe, ponçage, peinture et assemblage du bois, et mise en pages des planches d’exposition.

Exposition des JAPL Stage avec l’Association Régionale pour la Diffusion et la Promotion de l’Architecture - l’ardepa -

Expérience à KATRA

Au fil de mon cursus en école d’architecture, mon attention s’est peu à peu tournée vers une mise en pratique plus « manuelle » de ce qui m’était enseigné. J’avais du mal à rester dans le théorique ; je voulais pouvoir mener et m’impliquer dans des projets sur l’entièreté du processus créatif, de la conception à la réalisation.

Je me suis donc tourné vers la menuiserie et le design d’objets, notamment en travaillant une année durant au studio Katra, à Nantes. Katra est une agence de design aux pratiques très variées : du design d’objet, d’espace et du design graphique, ils prônent un design simple, économique et ludique, notamment en bois.

Là-bas, mon rôle était surtout de gérer la construction en atelier de façon autonome. On me donnait des plans de découpe et d’assemblage et je fabriquais l’objet. Sur certains projets d’ampleur plus modeste, je me suis aussi occupé du dessin. J’ai pu participer à la construction de nombreux objets, mobiliers, décors très variés.

J’ai pu m’initier aux bases de la menuiserie, aux outils, aux assemblages, à la rigueur et la méthode. La gestion et l’entretien d’un atelier, passer des commandes de matériaux, me forger un esprit pratique...

Stages au Studio Katra

Petit projet que j’ai réalisé en autonomie. Il s’agit d’un jeu de « cornhole », une simple planche de bois avec un trou dedans. Assez volumineux par nature, l’objectif était d’en fabriquer une version qui soit plus compacte et transportable. J’ai pu m’occuper de l’entièreté de la conception de ce jeu, de l’esquisse à la modélisation, puis la fabrication en bois.

Le pré des potiers nord Module

Autre projet dessiné et construit en autonomie ; il s’agit d’assises publiques destinées au très recent écoquartier de la Maison Neuve, à Guérande. Au total, 5 modules de bois sont disposés à différents endroits stratégiques du quartier. Ils servent à agrémenter les lieux tout en initiant les habitants aux espèces végétales et animales que l’on peut trouver sur place, aux pratiques respectueuses de l’environnement, aux avantages urbains et écologiques de ce projet d’aménagement.

Suivi de CHANTIER

En Licence, il nous est demandé d’effectuer, à raison d’un jour par semaine, un stage de suivi de chantier. L’objectif est d’observer l’évolution d’un chantier sur le long terme, de comprendre le rôle du maître d’oeuvre et ses liens avec les nombreux acteurs sollicités, etc...

J’ai effectué mon stage avec l’agence QUATUOR, une filiale de Quadra architecte, spécialisé dans les missions de coordination et de suivi de chantier. Sur cette opération, la tache de coordinateur des travaux leur avait été déléguée par l’agence Guinée*Potin.

Ce fut une expérience très enrichissante: c’est un projet d’habitat participatif réalisé en ossature bois sur un soubassement de béton. Très écologique, le programme prévoyait une isolation en fibres de bois, des enduis en terre extraite du site, une autonomie énergétique grâce à des panneaux photovoltaiques...

J’ai pu y voir des techniques de mise en œuvre du matériau bois, rencontrer de nombreux acteurs et entreprises et, surtout, de me rendre compte de la lourdeur de la mission de l’architecte face aux aléas de l’administratif, des entrepreneurs et de la météo.

La montagne

Avec l’agence Quatuor

Maître de stage: Guillaume Poulain

TRISTAN MÉLÉDO

Architecte DE École Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes Audencia

Diplômé de l’école d’architecture en février 2022, avec les félicitations du jury. Voici certains de mes travaux que j’apprécie le plus, réalisés à l’ENSAN, lors de différents stages ou même durant mon temps libre.

Bonne lecture.