Rois et Reines d'Afrique au musée du Louvre Abu Dhabi

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Objets en question • La collection Thomas Jafe d’Arts du Pacifque au Yale Peabody Museum • Iconiques akua’mma • Jeru apotropaïques des Yaf • Le masque d’Étoumbi

Ventes, actualités, hommages...

ENTRETIEN

Magdalene ODUNDO

Rites de passage

FIG. 1 : Tête antropomorphe. Royaume d’Ife, Nigeria. XIIe - XIIe siècle.

Terre cuite. H. : 17 cm.

Ex-coll. Roger Bédiat ; Musée BarbierMueller, Genève, inv. 1011.119 ; Musée national des arts d’Afrique et d’Océanie, Paris, inv. A 96-1-4. Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris, inv. 73.1996.1.4. © mqb-JC, photo Hughes Dubois.

FIG. 2 : Étrier de poulie de métier à tisser. Baule ; Côte d’Ivoire. Premier quart du XXe siècle.

Bois. H. : 23 cm.

Ex-coll. Hubert Goldet (1945 - 2000). Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris, inv. 70.2001.25.2. © mqB-JC, photo : Patrick Gries, Valérie Torre.

ROIS ET REINES D’AFRIQUE

au musée du Louvre Abu Dhabi

L’année 2025 va s’ouvrir au musée du Louvre Abu Dhabi sur une importante exposition de plus de trois cent cinquante-neuf œuvres, dont trois cent onze pièces historiques et contemporaines provenant du musée du quai Branly - Jacques Chirac, et cinquante prêts extérieurs venus d’Afrique, d’Europe et des Émirats comprenant des œuvres historiques et contemporaines. Cet ensemble propose un panorama de thèmes, typologies et formes artistiques variés qui afrment la richesse créative des régions subsahariennes du continent africain entre le XIe et le XXIe siècle.

La publication qui accompagne cette exposition rassemble dix auteurs qui décryptent la relation au fl du temps entre le pouvoir, les formes et fgures qui l’entourent, éclairant le modèle des royautés symboliques africaines pour formuler à travers l’apport de la tradition orale et des recherches archéologiques, historiques et anthropologiques, une parole synthétique et riche largement illustrée.

Le propos, qui est loin d’être exhaustif cependant, a pris pour prétexte le sujet universel des « Rois et Reines » entendu dans un sens large qui comprend les formes et fgures du pouvoir, c’està-dire les objets qui relèvent de contextes de pouvoir ou d’autorité. Dans ce cadre, les objets eux-mêmes, par leur qualité et leur esthétique (fg. 1 et 2), deviennent dans les musées des œuvres d’autorité les chefs-d’œuvre, placés physiquement et métaphoriquement sur un « trône» (soclage) — ; ils accèdent à une forme de hiérarchie matérielle suprême. Illustrative ou allusive de ces diférents niveaux de lecture, l’approche permet de représenter largement les arts visuels d’Afrique, sans hiérarchie, et avec une certaine liberté interprétative.

L’interprétation des signes de l’exception — matériaux et technologies complexes et coûteux (fg. 3), décor ostentatoire ou symbolique (fg. 8), formes et formats rares, typologies spécifques —, s’est alliée au désir de montrer des ensembles couvrant un spectre formel étendu pour mettre l’accent sur la maîtrise des vocabulaires symboliques et l’excellence des moyens techniques. Une abondante iconographie donne à percevoir dans une histoire méconnue et fragmentaire les traditions d’un continent inspirant, peu difusées dans cette partie du monde.

Cette évocation des arts africains dans leur génie multiforme s’articule autour du thème principal du pouvoir. Les nombreux thèmes abordés ont d’abord été développés par la commissaire générale à partir d’une exploration des ressources matérielles de la collection

Afrique, historiques et documentaires des fonds des collections

Photographie et Mondialisation historique du musée du quai

Branly - Jacques Chirac. Structurant ce projet autour des tenants du pouvoir, ces ressources renvoient à de nombreux contextes alors qu’il existe relativement peu d’objets ofciellement documentés comme ayant appartenu à un roi, à l’exception de ceux restés dans les trésors royaux et musées africains, et encore moins à des reines. Il existe actuellement très peu d’objets dans la collection du musée du quai

Branly - Jacques Chirac documentés comme ayant appartenu à tel

FIG. 3 : Figure royale perlée. Yoruba ; état d’Ekiti, Nigeria. Vers 1950.

Fibres végétales, textile, perles de verre cauris, laiton, grifes, crins, matières synthétiques. H. : 89 cm.

Ex-coll. Martial Bronsin.

Don du Cercle Lévi-Strauss de la société des Amis du musée du quai BranlyJacques Chirac.

Musée du quai Brably - Jacques Chirac, Paris, inv. 70.2022.36.1.1-6.

© mqB-JC, photo : Pauline Guyon.

roi, chef, notable. Ce projet a été l’occasion de se pencher avec plus d’acuité sur la provenance des objets, leur trajectoire, leur contexte d’origine, sans toutefois éclairer parfaitement les moments-clés de leur histoire et les circonstances exactes des contextes de passage de main en main, faute d’enregistrement des informations essentielles à l’écriture d’une histoire renseignée.

Si l’histoire de certains royaumes a pu être reconstituée grâce à la tradition orale, aux descriptions de visiteurs étrangers, aux études de terrain des XXe et XXIe siècles et à l’étude attentive de certains regalia comme à Abomey, Benin ou Kumasi, qui ont permis de préciser les contextes de production avec l’identifcation de dynasties d’artistes, il reste encore de nombreux objets anonymes et sans histoire. Inversement certains objets documentés par la mémoire humaine le sont de manière inexacte ; la légende prend parfois naturellement le pas sur la réalité historique : une provenance prestigieuse est un fairevaloir puissant en l’absence d’archives contradictoires.

Il existe un nombre limité de portraits royaux identifés ou de fgures de pouvoir anonymes, souvent commémoratives, et c’est plus par l’analyse de détails iconographiques à la lumière des ressources de la tradition orale que transparaît le statut social, comme pour la reine de Bansoa ou le roi dansant du royaume bangwa (Cameroun) voire l’identité, comme pour le portrait de l’oba du royaume de Benin (Nigeria), Ohen, ou de la reine d’Ife (Nigeria), Oluwo. L’exposition rappelle à travers des médias diférents les perceptions de l’Afrique par les regards exogènes et ses relations avec le reste du monde, la force d’attraction de ses ressources précieuses, notamment l’or et l’ivoire, l’expansion des religions importées, le déclin ou la transformation des traditions, les blessures profondes de la traite humaine, celles de la colonisation, les interrogations du présent et la reformulation du passé : toutes ces questions recoupent le thème ambigu et complexe du pouvoir alors que de nombreuses royautés ont traversé le temps, ou connu une forme de renaissance à l’époque moderne.

Cette exposition est une forme d’introduction générale aux arts africains tels qu’ils ont été rassemblés et conservés dans les musées du nord et du sud, les galeries et les collections privées, qui se veut accessible à un public entrant en contact pour la première fois avec les cultures d’Afrique. Elle fait ainsi le pari d’écrire la première page d’une histoire qu’on souhaite longue et riche, et prend le parti d’être plus sensible que strictement didactique, pour provoquer la curiosité et l’admiration par l’abondance et la diversité des œuvres sélectionnées.

Découvrir l’Afrique à partir des thèmes de l’exposition

L’exposition s’ouvre sur une double référence, d’une part celle de la fascination humaine universelle pour l’or et ses techniques d’exploitation esthétique, qui placent l’Afrique dans une histoire complexe jusqu’à aujourd’hui, et d’autre part celle de l’inscription de la civilisation de l’Égypte pharaonique dans l’espace africain, d’abord lointain à travers la quête de ressources désirables précieuses, et de plus en plus proche à travers la période des « pharaons noirs » de Nubie. Il

ET REINES D’AFRIQUE

FIG. 4 : Maternité phemba. Yombe ; RDC. 1800 - 1900.
Bois. H. : 32,5 cm.
Louvre Abu Dhabi, inv. LAD_2005_037_P001.
© Département de la Culture et du Tourisme – Abu Dhabi, photo : Thierry Ollivier
ROIS

est intéressant de constater que ces références venues d’une haute antiquité cristallisent aujourd’hui la ferté des afro-descendants, en particulier aux USA.

La richesse matérielle et le prestige sont évoqués à travers les témoignages de parures en or, dont l’un des plus anciens témoignages est le pectoral de Rao (Sénégal) daté du XIIe / XIIIe siècle apr. J.-C.

La salle de l’« Assemblée des rois et des reines », qui suit, constitue un premier contact fort avec le thème principal de l’exposition, consacré à la mise en image du pouvoir, de la sculpture aux arts graphiques. Une vingtaine de portraits royaux ou de fgures de pouvoir d’Afrique occidentale et centrale illustrent l’art de la statuaire en bois, terre cuite, alliages cuivreux, fbres végétales et perles. Il s’agit d’un ensemble exceptionnel de références qui représentent des rois fondateurs, à l’image de la grande statue djennenke (Mali, XIe siècle) qui, avec sa poitrine féminine et deux orants agenouillés au niveau de son nombril saillant, suggère le pouvoir protecteur, nourricier et fertilisant d’un roi barbu et enturbanné comme c’était la coutume au temps de l’empire soninké de Ghana. On y trouve des

FIG. 5a-b : Tête commémorative d’oba. Edo : royaume de Benin, Nigeria. Première moitié du XIXe siècle. Alliage cuivreux. H. : 52 cm. Ex-coll. Arthur Speyer II ; Eduard Schmidt ; Ethnologisches Museum, Berlin ; Louis Carré ; Musée Barbier-Mueller, Genève MNAAO, Paris. Musée du quai Branly Jacques - Chirac, Paris, inv. 73.1997.4.3.

© mqB-JC, photo : Claude Germain

fgures mythiques et historiques comme Shango, l’Alaafn d’Oyo devenu dieu après sa mort, ou encore la mère de Soundiata Keïta, « Sogolon la scrofuleuse » portant son fls handicapé sur son dos (XIIIe / XVe siècle) ; des rois et reines historiques comme l’oba Ohen qui gouverna le royaume de Bénin au XIVe siècle en dépit de son infrmité, l’oba Osemwede (fg. 5a-b), qui créa dans le premier quart du XIXe siècle une nouvelle forme de couronne en perles de corail avec des plumes latérales, ou encore la reine britannique Victoria (fg. 6), dont le long règne se termine avec le début de la colonisation de l’Afrique ; y fgurent aussi une fgure de chasseur yoruba, archétype du chef conducteur d’une migration à l’origine de la fondation de la ville d’Ilobu, une fgure féminine bamana du Gwan, institution initiatique des forgerons, incarnation de beauté et puissance portant les attributs du pouvoir masculin, une belle reine akan lagunaire / attié (Côte d’Ivoire) dont le corps est entièrement recouvert de feuille d’or et qui a gardé ses parures royales en petites perles de verre bleues et de corail et son pagne de raphia fnement teint et tissé, ou encore le roi tshokwe musicien, protecteur des arts (fg. 7) et la reine

FIG. 6 : Portrait de la Reine Victoria. Yoruba ; Nigeria. XIXe siècle. Bois. H. : 27 cm.
Musée du quai Branly Jacques - Chirac, Paris, inv. 70.2003.18.1.
© mqB-JC, photo : Patrick Gries, Vincent Chenet.

FIG. 7 : Chef jouant de la sanza. Tshokwe ; Angola. XIXe siècle.

Bois. H. ; 37 cm.

Ex-coll. Jacques et Anne Kerchache, Paris. Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris, inv. 70.2010.18.1.

© mqB-JC, photo Claude Germain.

tshokwe aux mains et pieds puissants portant le couvre-chef royal masculin, pour ne citer que quelques-unes de ces images d’exception.

Le parcours de l’exposition se décompose ensuite en trois fls conducteurs entrelacés : le premier axe majeur suit une géographie culturelle illustrative rassemblée dans trois grandes partitions classiques — l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale, l’Afrique australe et orientale —, avec des ensembles d’objets évoquant une vingtaine de royaumes emblématiques, dont on peut retrouver tout au long du parcours les récurrences typologiques : les bâtons de pouvoir, parures, chasse-mouches (fg. 9), armes d’apparat, trônes, couvre-chefs (fg. 11), vêtements, etc. Le second axe est constitué de thèmes transversaux où se regroupent des illustrations variées autour d’un même thème provenant de diférents pays d’Afrique, en commençant par l’espace saharien et le domaine des croyances, l’islam subsaharien et la puissance des forces de la nature, les pouvoirs féminins, les puissances ancestrales, les médiateurs du cosmos, les maîtres de la forge. Ce parti pris transculturel montre une forme d’universalité non uniforme des institutions et visions du monde qui à la fois rapproche et individualise les cultures africaines.

FIG. 8 : Tabouret de la Reine Mère. Ashanti ; Ghana. XIXe siècle.

Bois, argent. L. 64 cm. Louvre Abu Dhabi, inv. LAD_2023_006_P001.

© Département de la Culture et du Tourisme –Abu Dhabi, photo : Sylvie Van Roey.

FIG. 9 : Chasse-mouches. Baule ; Côte d’Ivoire.

Avant 1965.

Bois, or, textile, crins de cheval. L. : 86,5 cm.

Ex-coll. Musée national des arts d’Afrique et d’Océanie, inv. 65.5.12. Musée du quai Branly Jacques - Chirac, Paris, inv. 73.1965.5.12.

© mqB-JC, photo : Pauline Guyon

La simplifcation volontaire des thèmes alliée à la multiplicité des formes matérielles a pour objectif de favoriser l’accessibilité et la compréhension, et par la comparaison avec des traditions locales, d’ouvrir le dialogue.

Pour fnir, le dernier axe introduit aux expressions contemporaines en rapport avec le sujet ou les thèmes : tout au long du parcours s’insèrent des œuvres contemporaines d’artistes africains ou afro-descendants, dont la sélection a été opérée avec l’assistance de deux commissaires associés, Cindy Olohou, commissaire indépendante et responsable de collection au FRAC Île-de-France, et El Hadj Malick Ndiaye, conservateur du musée Théodore Monod d’art africain, IFAN-Cheikh Anta Diop de Dakar. Attestant de la permanence du passé dans le présent avec des moyens techniques et

« Cette évocation des arts africains dans leur génie multiforme s’articule autour du thème principal du pouvoir. »

des formules esthétiques nouvelles, ces ponctuations ouvrent sur d’autres réfexions autour des traditions, de l’Histoire, perturbée par les traites arabe et transatlantique, et du pouvoir.

La trame du sujet de l’exposition qui se déploie à travers trente séquences illustrées de références iconographiques, (photos, dessins, gravures, estampes, cartes postales), est constituée par ce tissage chatoyant multiple et alternatif. Des textes, cartes et cartels simples ou développés accompagnent cette approche où les fls conducteurs s’entrecroisent. Un point audio au début, à proximité d’une kora instrument de musique des griots qui perpétuent la mémoire et la transmission des récits historiques —, et plusieurs programmes multimédia accompagnent cette exposition : l’« Afrique cartographiée » évoque la progressive mise en carte de l’Afrique à travers le regard extérieur de géographes arabes, catalans et d’Europe ; « Portraits royaux » rassemble essentiellement des photographies de la fn du XXe et du début du XXIe siècle montrant la permanence des royautés en Afrique. Une salle consacrée au thème principal de l’exposition et à ses prolongements dans la culture populaire, plus particulièrement la bande dessinée et les jeux vidéo, prend place à la toute fn de l’exposition. Espace de découverte et de consultation, elle propose un écho contemporain ludique et éducatif à la riche iconographie

FIG. 10 : Tenture. Fon ; Bénin. 1856.

Coton, soie. L. 484 cm.

Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris, inv. 71.1930.54.911.

© mqB-JC, photo : Thierry Ollivier, Michel Urtado.

FIG. 11 : Coife perlée. Yoruba ; Nigeria. XXe siècle.

Perles de verre, textile. H. : 32 cm.

Don de Michel Chambaud.

Musée du quai Branly - Jacques Chirac, Paris, inv. 70.2023.16.1.

© mqB-JC, photo : Pauline Guyon.

historique proposée dans l’exposition, qui participe aussi du mouvement de réappropriation du passé qui façonne et irrigue la relation de l’Afrique et des afro-descendants à l’Histoire, source de riches potentialités pour l’avenir.

Au fl de cette découverte de l’Afrique, le visiteur rencontre les royaumes historiques akan, yoruba, edo, fon, bamoun, bamileke, kongo, kuba, luba, tshokwe, lozi, tutsi ou zoulou, pour n’en citer que quelques-uns ; ils sont présentés à travers l’excellence de leurs savoir-faire : art rafné du cuir et des textiles, art majeur du modelage (« bronzes » à cire perdue, fg. 12, et terres cuites), arts du métal (armes et monnaies), objets fonctionnels (vaisselles et contenants) ou d’apparat (sceptres), répliques, souvenirs, cadeaux diplomatiques et produits d’échanges venus parfois de fort loin.

Ils afrment la place, aujourd’hui pleinement acquise, des arts de l’Afrique dans une histoire de l’art universelle dont le musée du Louvre Abu Dhabi a fait son message essentiel, mais aussi la place particulière dans l’Histoire de ce continent à la croisée des routes et des grandes régions du monde.

Rois et Reines d’Afrique

Formes et figures du pouvoir

Exposition temporaire co-organisée par le Louvre Abu Dhabi, le musée du quai Branly - Jacques Chirac et France Muséums

Sous le commissariat général d’Hélène Joubert (musée du quai Branly - Jacques Chirac), avec pour commissaires associés : Malick Ndiaye (Musée de l’Ifan, Dakar) et Cindy Olohou (Commissaire indépendante)

29 janvier au 25 mai 2025

Louvre Abu Dhabi, Émirats Arabes Unis www.louvreabudhabi.ae

Catalogue disponible (versions fr, en et ar)

FIG. 12 : Figure d’autel en forme de coq. Edo ; royaume de Bénin, Nigeria. XVIIIe siècle. Alliage cuivreux. L. : 42,5 cm. Louvre Abu Dhabi, inv. LAD_2012_113_TQD.

© Département de la Culture et du Tourisme – Abu Dhabi, photo : Thierry Ollivier

FIG. 13 : Vue du Louvre Abu Dhabi accueillant l’exposition Rois et Reines d’Afrique : formes et fgures du pouvoir.

© Département de la Culture et du Tourisme – Abu Dhabi.

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