VAN Management 123 (mars 2024)

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Tests Ford Transit Courier, Maxus T90 EV, Mercedes eSprinter Case Study A à Z Déménagement (Gazelles 2023) Interviews VIP Ayvens, Stellantis et Van Mossel/J&T Autolease 24E ANNÉE N° 123 PARAÎT 5 FOIS PAR AN BUREAU DE DÉPÔT : 3000 LEUVEN AUTORISATION : P2A6244 www.transportmedia.be Passion4Vans : pour commencer 2024 en pole position L'ESSENTIEL DE L'UTILITAIRE LÉGER LE MAGAZINE DU DÉCIDEUR FEVRIER MARS 2024 année transportmedia Truck Le Volvo FH passe mode Mon entreprise Robin 27 ans et à de DSR Logistics Tranches de vie chauffeurs l’honneur de la Journée Routier AutoTechnica A la découverte de l’atelier idéal FOIS AVRIL SEPTEMBRE ET BUREAU LEUVEN P2A6244

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Le tout nouveau Ford Transit Custom

Le fourgon le plus vendu en Europe

fait peau neuve.

Le nouveau Ford Transit Custom n’existe pas. C’est avant tout une gamme complète d’utilitaires entièrement repensée que nous vous proposons. O rant un espace de chargement beauuuucoup plus grand. Vous souhaitez emmener votre équipe avec vous ou vous transportez régulièrement des objets de plus de 3 mètres de long ? Quel que soit le type de fourgon dont vous avez besoin, nous avons un Transit Custom qui correspond parfaitement à vos besoins et à ceux de votre entreprise. De plus, il est équipé de logiciels intelligents et d’outils de connectivité innovants Ford ProTM qui augmenteront votre e cacité. Contactez dès maintenant votre concessionnaire Ford le plus proche pour plus d’informations et pour planifi er un essai.

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Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.fr.ford.be/environnement. Les véhicules Ford sont homologués selon la norme WLTP (“World Harmonised Light Vehicle Test Procedure”), qui permet de mesurer la consommation de carburant, les émissions de CO2 et l’autonomie électrique/le rayon d’action du véhicule de manière standardisée dans un laboratoire d’essai. Les valeurs WLTP ne sont pas une représentation exacte à 100 % de l’autonomie, de la consommation de carburant et des émissions de CO2 des véhicules. Les équipements en option, le style de conduite, les conditions de circulation ou certains facteurs environnementaux tels que la température extérieure peuvent affecter les émissions totales de CO2 du véhicule, sa consommation de carburant ou son autonomie. Par conséquent, la consommation de carburant et les émissions de CO2 réelles ainsi que l’autonomie réelle du véhicule (en particulier la distance que vous pouvez parcourir entre deux recharges) peuvent différer (parfois de manière significative) des valeurs WLTP. Le distributeur vendeur et Ford déclinent toute responsabilité à cet égard. En outre, l’introduction du test WLTP a des conséquences sur la taxation de l’achat et de l’utilisation du véhicule. Annonceur : Ford Motor Company (Belgium) SA, Avenue du Hunderenveld 10, 1082 Bruxelles, TVA BE0404.955.204, RPM Bruxelles - Banque : Fortis 220-0040000-72 - Tel. 02/482 20 00 - custfobe@ford.com. Les véhicules affichés peuvent différer des spécifications réelles. Contactez votre distributeur Ford ou visitez notre site web https://www.fr.ford.be/ pour en savoir plus sur la fiscalité du véhicule, sa consommation, ses émissions de CO2 ou son autonomie. DONNONS PRIORITÉ À LA SÉCURITÉ

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SOM MAIRE

VAN Management n° 123

04 L’ESSENTIEL

08 EVENT

Retour sur l’événement Passion4Vans organisé par Transportmedia au Circuit de Zolder, avec même la première belge du nouveau Maxus eDeliver 7.

11 VIP

Stefaan De Doncker, nouveau responsable LCV chez Stellantis.

12 VIP

Alors qu’ALD Automotive et LeasePlan ne sont pas encore tout à fait mariés dans les faits, nous évoquons avec Johan Portier la stratégie de la future organisation Ayvens en Belgique.

14 VIP

Koen Claesen, CEO du groupe Van Mossel en Belgique, et Jan Deknuydt, Directeur Commercial de J&T Autolease, vous parlent d’expansion en Belgique et d’électrification des parcs d’utilitaires.

18 MON ENTREPRISE

A & Z Déménagement (Wavre) a remporté la Gazelle Transport & Logistics 2023. Elle fait beaucoup plus que ce que son nom semble indiquer.

20 VAN

Prise en mains (en Californie !) de la nouvelle génération du Mercedes-Benz eSprinter.

22 TEST

Nous avons roulé avec la nouvelle génération du Ford Transit Courier.

25 TEST

Il n’existe pas encore en version 4x4 mais nous avons tout de même parcouru les chemins avec le pick-up Maxus T90 EV, le premier pick-up électrique du marché.

26 TOOLS

Focus sur les équipements mobietec, qui vient d’inaugurer un tout nouveau siège central.

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• Les meilleurs moments et les plus belles histoires de la Journée du Routier

• Dossier spécial AutoTechnica 2024

• Découverte du nouveau Volvo FH Aero

EDITO

En 2023, 67.549 utilitaires légers ont été immatriculés. Un bon résultat, en hausse de 20 % par rapport à 2022 et se situant dans la moyenne des 10 dernières années. Cependant, il ne faut pas perdre de vue qu’une partie de ces immatriculations est due à des livraisons qui n'ont pas eu lieu les années précédentes en raison de retards dans la production des véhicules.

Que nous réserve 2024 ? Bien sûr, cela revient toujours à lire dans le marc de café, mais d'après les nombreuses conversations que nous avons eues avec des spécialistes du secteur (vous pourrez en lire certaines dans ce magazine), la tendance générale de ces derniers mois semble être que le nombre de commandes de nouveaux véhicules est en train de diminuer. Le fait est que le monde professionnel a des doutes (fondés ou pas) quant à ce que l’avenir lui réserve. Ce sentiment se reflète également dans le baromètre mensuel de la conjoncture, dans lequel la confiance des entreprises plonge à nouveau en janvier. La construction, traditionnel point de repère de l’économie, ne voit d’ailleurs pas les prochaines années de manière très optimiste. Espérons que les politiciens, à quelque niveau de que soit, tiendront également compte des aspirations du secteur des utilitaires et de l’économie dans son ensemble dans leurs promesses électorales… et que ces promesses seront tenues après les élections.

Pour terminer, nous lançons un appel à tous les gestionnaires de flotte. Cette année, Transportmedia recherchera une fois de plus la flotte d’utilitaires susceptible de remporter le titre de Best Fleet Owner VAN. Pensez-vous que votre flotte peut revendiquer ce titre en raison de sa composition, de sa gestion ou de son approche innovante ? Alors n'hésitez pas à vous inscrire ! Vous trouverez à ce sujet plus d’informations en page 37.

Bonne lecture !

Arnaud Henckaerts Rédacteur en chef.

LE MAGAZINE DU DÉCIDEUR FEVRIER MARS 2024 N° transportmedia Truck Volvo FH passe mode Aero Mon entreprise Robin Desoete, ans et la de DSR Logistics Tranches de vie chauffeurs l’honneur lors de la Journée Routier AutoTechnica A la découverte de l’atelier idéal FOIS PAR AVRIL JUIN ET DÉCEMBRE DÉPÔT : LEUVEN AUTORISATION : P2A6244

L’Essentiel

Equans renouvelle sa confiance en Q Mobility Group

Le spécialiste des services techniques Equans gère une des plus grandes flottes d’utilitaires légers en Belgique. Pour adapter ces véhicules aux besoins variés de ses équipes de techniciens, le gestionnaire de flotte Paul Hemelaer s’appuie sur l’expertise de Q Mobility Group, et plus particulièrement de la division Q Fleet. En 2023, ce sont ainsi pas moins de 215 utilitaires légers qui ont été adaptés, et les perspectives pour 2024 sont pour le moins spectaculaires puisque Equans envisage la conversion de 600 véhicules supplémentaires, dont une part de plus en plus grande de camionnettes électriques.

Iveco va enrichir sa gamme électrique avec un véhicule d’origine

Hyundai

Hyundai Motor Company va fournir un utilitaire léger électrique à Iveco sur le marché européen. Ce véhicule viendra donc compléter la gamme LCV d’Iveco à côté du Daily et sera basé sur la plateforme Global eLCV de Hyundai. Il sera présenté au salon IAA Transportation 2024 à Hanovre. Ce sera un véhicule de gamme moyenne (de 2,5 à 3,5 tonnes de PTAC) conçu exclusivement pour la propulsion électrique. Il disposera donc d’un plancher bas et sera fourni à Iveco sous la forme d’un châssis-cabine complet, à charge pour le constructeur italien de le personnaliser. Hyundai ne le commercialisera de son côté pas en Europe.

Nissan présente le nouvel

Interstar

Le nouvel Interstar vient renouveler la gamme d’utilitaires légers Nissan dans la catégorie des grands fourgons. Présentation complète dans notre prochain numéro.

Kia débarque bientôt

Kia a dévoilé sa nouvelle ‘Platform Beyond Vehicle’ qui lui permettra entre autres de lancer dans les prochains mois une toute nouvelle génération d’utilitaires légers électriques, à commencer par le Kia Concept PV5, un utilitaire de gamme moyenne qui pourra se transformer en plusieurs modèles adaptés à des besoins professionnels spécifiques. Cette flexibilité est rendue possible par un châssis qui accueille plusieurs types de modules interchangeables. Ces modules font appel à un nombre réduit de pièces en acier tubulaire à haute résistance et en polymères et seront disponibles sous forme de kit. Dans un premier temps, le PV5 sera disponible en version Basic, Van, High Roof et Chassis Cab. Kia annonce des portes latérales sans montant intérieur et un empattement plus étendu que sur les utilitaires légers existants. Le Concept PV5 se signale aussi par un haut niveau de connectivité et par de réelles innovations comme le volant qui se replie pour servir de lampe quand le conducteur doit travailler. On pourrait même découvrir des outils révolutionnaires comme une solution de gestion des stocks et de contrôle de la température à l’intérieur de l’espace de chargement. Le PV5 sera rejoint ultérieurement par le petit PV1 et le grand PV7 qui utiliseront tous deux le même principe modulaire.

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Les modèles eDeliver3 et eDeliver9 avaient déjà fixés les standards de qualité, de maniabilité, d’équipement et de performances du segment des fourgonnettes 100% électriques. Un tout nouveau eDeliver7, très stylé, vient compléter la gamme, avec le même degré d’exigence, dans une version compacte de 5,9m3 et dans une version longue de 6,7m3 . Le T90 EV reste le seul pick-up 100% électrique disponible en Europe. Maxus ne se fixe donc aucune limite pour innover et diversifier sa gamme électrique. Alors, préparez-vous à en découvrir toujours plus.

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TOUCHEZ

Une nouvelle solution de livraison : le Liftboxx Docks

Liftboxx a développé un fourgon installé sur un plateau-cabine Fiat Ducato et dont la hauteur de seuil est variable. Le fourgon est équipé d’une porte arrière à enrouleur et peut soit s’abaisser (en six secondes maximum) jusqu’au niveau du sol, soit s’élever jusqu’à la hauteur d’un quai de chargement (170 cm maximum), ce qui ne prend que 11 secondes grâce à deux vérins hydrauliques.

Pour parvenir à ce résultat, Liftboxx modifie fondamentalement le châssis du véhicule puisque derrière la cabine, les roues arrière sont fixées sur un châssis en U et pourvues d’une suspension hydraulique.

DHL imagine le van du futur

DHL ne fabrique plus de véhicules de livraison depuis la fin de l’expérience Streetscooter, mais cela n’empêche par le spécialiste de la livraison de colis de réfléchir à ce que pourrait devenir la fourgonnette idéale. DHL a donc fait travailler ses systèmes d’intelligence artificielle et dévoile trois concepts de véhicule (évidemment électriques) qui pourraient être mis un jour sur les routes. Et ce qui frappe, c’est qu’aucun de ces trois concepts ne semble renoncer au principe d’un espace réservé au livreur…

En bref

• Thermo King lance un nouveau groupe frigorifique électrique E-500e conçu pour les utilitaires légers électriques. Il existe en version mono et multi-températures et s’alimente directement sur la batterie du véhicule.

• Peugeot va intégrer un assistant d’intelligence artificielle ChatGPT dans son tableau de bord iCockpit.

• Ligier Benelux distribuera les solutions de transport électrique de l’entreprise française K-Ryole dans le Benelux. Les véhicules de K-Ryole sont notamment utilisées dans les secteurs de la construction et de la logistique.

• Le réseau Maxus vient de s’élargir en Flandre Occidentale avec Bariseau Mottrie, qui visera en particulier les flottes et les institutions publiques.

• Une partie des commandes en ligne des clients Delhaize à Bruxelles sont désormais livrées avec un véhicule 100 % électrique de marque Addax Un projet pilote qui permet à Delhaize de réduire ses émissions de CO 2

• Streetscooter était ce petit constructeur allemand d’utilitaires légers électriques racheté par Deutsche post DHL en 2014 et mis en liquidation six ans plus tard. Günther Schuh, le fondateur de la société, vient de racheter la marque et relance la production.

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L’Essentiel

Passion4Vans : concentré sur les utilitaires légers (mais avec un camion électrique en arrière-plan).

Passion4Vans

Ces acteurs du secteur VU démarrent 2024 en pole position

Passion4Vans, c'est le focus annuel de Transportmedia sur les camionnettes pendant la période du Salon... même lorsqu'il n'y a pas de Salon de Bruxelles.

Cette année, c’est le Circuit de Zolder qui a été choisi comme cadre.

Vous en saurez plus lors du prochain épisode de Transport & VAN TV sur Kanaal Z, mais d’ores et déjà, levons un coin du voile sur les nouvelles les plus importantes.

Un circuit en toile de fond pour une émission télévisée sur les camionnettes ? Cela peut paraître étrange, et pourtant, ce ne sont pas les similitudes qui manquent entre ces deux mondes, à commencer par les montées d’adrénaline et la recherche de l’efficacité. De plus, tout comme le secteur des utilitaires, Zolder fait de nombreux efforts pour réduire ses émissions, limiter ses effets sur l'environnement, le climat et les riverains, et est

régulièrement le théâtre d'événements ‘verts’. Ainsi, bpost a récemment organisé un événement avec des fourgons électriques pour ses chauffeurs et son personnel. De plus, lors d'une journée de tournage de Passion4Vans, le circuit est l'occasion idéale pour découvrir en toute tranquillité les qualités des nouveaux modèles.

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Event

Première : Maxus eDeliver 7

L'un de ces nouveaux modèles de Passion4Vans est une véritable première belge : le Maxus eDeliver 7 a fait son apparition à Zolder en compagnie du pick-up T90 EV. Vous pourrez lire dans ce magazine un essai du premier pick-up électrique en Europe, mais penchons-nous ici plus en détail sur le nouveau fourgon de la marque chinoise.

Avec le nouvel eDeliver 7, Maxus dispose aujourd'hui de la plus large gamme d’utilitaires 100 % électriques sur le marché belge. L’eDeliver 7 a été présenté sur le marché chinois en 2023, aux côtés du rétro-futuriste eDeliver 5 que l'on peut également s'attendre à voir arriver chez nous plus tard. L'eDeliver 7 se positionnera entre le compact eDeliver 3 et le grand eDeliver 9, et représente une nouvelle avancée majeure en termes de design, de technologie et de finition. Sur le plan pratique, il sera disponible en deux longueurs, avec un volume de chargement de 5,9 ou 6,7 m³ et une charge utile allant jusqu'à 1 125 kg. Il disposera en série d’une prise de force électrique ePTO.

Le groupe motopropulseur de l'eDeliver 7 mérite lui aussi le détour. Rien d’étonnant à cela quand on sait que Maxus fait partie du groupe SAIC (le plus grand constructeur automobile chinois), et que ce dernier dispose d’un grand savoir-faire. Le moteur électrique de 204 ch et 330 Nm peut être associé à une batterie de 77  ou 88 kWh, ce qui permet une autonomie allant jusqu'à 370  km selon le cycle WLTP, voire plus de 500 km en usage urbain. La recharge est possible via un chargeur AC standard de 11  kW (8 ou 9 heures pour une charge complète selon la batterie) ou en courant continu (43 minutes pour une charge à 80 %).

Ford : les lancements se succèdent

Une autre marque incontournable pour Passion4Vans est Ford Pro. Si l’année passée a été très chargée pour le numéro un sur le marché européen des utilitaires, 2024 devrait aussi être très riche en nouveautés. Outre le tout nouveau Transit Courier que nous vous présentons par ailleurs dans ce magazine et qui est également largement évoqué dans Transport & VAN.TV, la marque a aussi amené deux lauréats sur le circuit de Zolder : le Transit Custom, élu International VAN of the Year 2024 et le nouveau Ranger, qui a remporté le même prix dans la catégorie des pick-ups.

Les deux modèles présents dans le studio de Passion4VANS étaient équipés d’un moteur Diesel, mais Ford met de plus en plus l'accent sur l'électrification. L'E-Transit sera bientôt rejoint par l'E-Transit Custom et l'année prochaine par l'E-Transit Courier, tandis que des versions hybrides rechargeables du nouveau Transit Connect et du Ranger sont également en préparation. « D'ici la fin de l'année, 6 % des véhicules utilitaires seront électriques et d'ici 2025, ce chiffre pourrait atteindre 10 % », estime Patrick Van der Aa, Director Commercial Vehicles chez Ford Belgium. « Le fait que de grands acteurs de la logistique comme DHL Parcel Delivery optent pour les véhicules électriques attire également l'attention d'autres entreprises du secteur. Dans le segment des fourgons de 2 tonnes de charge utile, catégorie relativement limitée en chiffres absolus, le Transit électrique représente 50 % des véhicules utilitaires électriques vendus. »

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Le Maxus eDeliver 7 : une première belge à Passion4Vans. Les derniers modèles Ford étaient vraiment sous les feux de la rampe.

Modul-Systems : la légèreté avant tout

Lors de ce Passion4VANs, il a aussi été question de DHL et de Ford Pro via le spécialiste de l’aménagement Modul-Systems, qui avait amené deux véhicules équipés de solutions pour l'espace de chargement : un véhicule de service de Crown Handling et un fourgon de messagerie de DHL Express, l'un des 100 Ford E-Transit électriques que l'entreprise utilise. Kathleen Smets, directrice générale de Modul-Systems Benelux, accompagnée de Steven Van Den Bosch de DHL Express, sont venus expliquer les choix faits par les deux sociétés en termes d’aménagement.

Pour DHL, la conception était principalement axée sur la flexibilité. Les véhicules de livraison doivent pouvoir adapter rapidement leur espace de chargement au type de colis qu'ils transportent. DHL a donc opté pour des étagères rabattables pour accueillir des colis plus volumineux. Afin d'optimiser la sécurité du conducteur, un accès à l'espace de chargement depuis la cabine a aussi été prévu, ce qui limite les risques d’accident avec la circulation. Enfin, pour offrir plus de confort de travail, Modul-Systems a également équipé les véhicules d'un éclairage LED.

Le véhicule de service de Crown Handling a également reçu un aménagement adapté, compte tenu de la diversité des engins logistiques que la marque fournit, entretient et répare. Selon Kathleen Smets, il est particulièrement important de maintenir le poids du véhicule aussi bas que possible, sans compromettre sa solidité et sa durabilité. « Face à l’électrification croissante, la légèreté des matériaux utilisés est un point important car elle influence directement la masse maximale autorisée et l’autonomie du véhicule. »

Athlon : le leasing comme facilitateur de la vague d’électrification

Le Mercedes-Benz eVito d'Athlon n’a quant à lui pas manqué de se faire remarquer grâce à son autocollant : « Le choix util-etaire » Car, selon Steve Somers, le spécialiste VAN du loueur, le leasing est la réponse aux nombreuses questions que se posent les gestionnaires de flotte concernant l'électrification et l'incertitude quant aux nouvelles règles relatives aux émissions et aux zones à faibles émissions. « Qu'allez-vous faire si vous achetez un véhicule Diesel aujourd'hui et que demain il ne peut plus rouler en ville ? Avec le leasing opérationnel, la question ne se pose plus. Nous nous occupons du client de A à Z. Nous ne sommes pas non plus liés à une marque ou à un type, nos solutions répondent aux besoins de nos clients. » Outre le financement et l'entretien, le leasing comprend également l’aménagement et la transformation, mais aussi le lettrage et la recharge. Selon Steve Somers, ce dernier point est la principale préoccupation sur le plan pratique : qui, où et quand est-il possible de recharger. Le fait est que chaque heure qu'un conducteur doit attendre pendant que son véhicule recharge coûte de l'argent. Athlon souhaite donc fournir les conseils nécessaires en matière de recharge, afin de minimiser autant que possible les temps d'arrêt. Dans sa robe colorée, c’est précisément cela que veut souligner l'eVito, doté d’une batterie de 66 kWh offrant une autonomie de 260 km réels et convenant ainsi parfaitement à 90 % des clients Athlon.

Passion4Vans sur Kanaal Z

Vous souhaitez vivre Passion4Vans comme si vous y étiez et découvrir toutes les nouveautés et interviews ? Alors regardez Transport & VAN.TV sur Kanaal Z pendant le premier week-end de mars. Vous pouvez également retrouver l'intégralité de l'émission et les différents reportages sur la chaîne YouTube de Transportmedia

10 Event
Modul-Systems a fourni un travail sur-mesure dans les Ford E-Transit de Crown Handling. Steve Somers, spécialiste VAN chez Athlon, souligne les avantages de la location d’utilitaires électriques.

Stefaan

De Doncker (Stellantis)

Quatre marques pour un leadership

Avec une part de marché combinée de plus de 30 %, Stellantis est le plus gros vendeur d’utilitaires légers en Belgique. Stefaan De Doncker, le nouveau responsable ‘vans’ du groupe, en dévoile un peu plus les atouts et les projets.

Avec la grande expérience qu’il possède dans l’après-vente, Stefaan De Doncker se sentira probablement à l'aise dans le monde de l’utilitaire léger, où c’est le service qui fait vendre le deuxième véhicule.

A chaque marque son image

VAN Management : Comment diversifiez-vous vos offres puisque les produits sont à peu près les mêmes et que les prix catalogue sont identiques ?

« Nous sommes le leader incontesté de l’utilitaire électrique en Belgique. »

Stefaan De Doncker : L’aspect extérieur des véhicules est différent et chaque marque concerne son identité propre via les packs d’options : Citroën, c’est le confort, Opel c’est le design jeune, Peugeot, c’est la technologie et Fiat c’est une marque très forte sur le marché professionnel, plutôt B2B.

VM : Fiat avait son réseau de distributeurs très professionnels, cela va rester ?

S. De Doncker : Oui, car ils sont aussi très forts dans tout ce qui concerne la transformation des véhicules. Mais si tous les agents se mettent à vendre toutes les marques de Stellantis, cette forme de différenciation va disparaître, c’est vrai.

VM : Qui s’occupe des grands clients fleet ?

S. De Doncker : La division B2B gère les aspects commerciaux et les tenders mais c’est toujours l’agent qui s’occupe des aspects opérationnels des appels d’offre et qui livre les véhicules au client. Et c’est le client qui décide avec quel(s) agent(s) il veut travailler.

VM : Mais n’y a-t-il pas une forme de concurrence interne entre les quatre marques ?

S. De Doncker : Nous proposerons l’appel d’offre aux quatre marques et c’est au client de choisir avec quelle marque il a envie de travailler.

VM : Vous êtes le leader du marché des camionnettes électriques avec plus de 50 % de parts de marché, mais que pèse bpost dans ces chiffres ?

S. De Doncker : Pour l’instant, ce sont les clients fleet et les communes qui achètent des camionnettes électriques mais je pense que les clients retail vont commencer à faire le saut cette année. Nos prix sont devenus beaucoup plus concurrentiels, l’autonomie augmente… tout concourt à augmenter notre pénétration de ce marché.

L’hydrogène arrive en Belgique

La gamme à hydrogène de Stellantis (pour l’instant limitée aux Peugeot Expert, Citroën Jumpy et Opel Vivaro, a d’abord été proposée aux clients professionnels en Allemagne, mais la Belgique fait partie des pays qui seront servis cette année et bénéficiera directement des améliorations apportées sur la deuxième génération du groupe propulseur. « Les chiffres de vente ne seront pas encore spectaculaires cette année, mais je pense que ce marché grandira par la suite », estime Stefaan De Doncker.

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VIP
Stefaan De Doncker est le responsable LCV chez Stellantis Belux depuis octobre 2023.

Portier (Ayvens)

Une promesse de progrès sur la route

Le rachat par ALD Automotive de LeasePlan va laisser la place à une fusion opérationnelle des deux entités. Johan Portier, le nouveau directeur général d’Ayvens pour la Belgique, nous explique la stratégie de ce géant du leasing, et en particulier comment il envisage la transition vers la propulsion à zéro émissions.

Ayvens résulte de la combinaison de trois mots anglais : wAY (la route), heaVEN (le paradis) et advanCE (le progrès). Ayvens représente donc quelque chose comme ‘la promesse d’un progrès sur la route’. Mais comment cette promesse se traduira-t-elle pour les gestionnaires de flotte d’utilitaires légers et leurs conducteurs ?

Dès que la BCE…

VAN Management : S’il ne fallait qu’une seule raison pour justifier le rachat de LeasePlan et la création d’Ayvens, que serait-elle ?

Johan Portier : Dans le secteur automobile, il y a de plus en plus de fusions au niveau des constructeurs. Si vous voulez être un partenaire des constructeurs, il faut avoir une certaine taille. Ce n’est pas seulement une question de position de négociation, mais aussi de capacité à innover et à recruter les bons profils.

VM : Quelles sont les forces particulières des deux entreprises ?

J. Portier : Nous nous ressemblons beaucoup, mais ALD était un peu plus actif dans les utilitaires légers et les solutions

de mobilité, tandis que LeasePlan avait peut-être plus d’expertise dans l’expérience client en B2B. Nous allons combiner le meilleur de ces deux mondes.

VM : Quelles sont les prochaines étapes de la fusion ?

J. Portier : Pour l’instant (fin décembre 2023, NDLR), il y a encore deux entreprises séparées, avec des directions distinctes placées sous ma responsabilité. ALD est une filiale de Société Générale et LeasePlan a sa propre licence bancaire en Allemagne et aux Pays-Bas, sous

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Johan Johan Portier est pour l’instant le seul trait d’union entre les équipes ALD Automotive et LeasePlan.

la supervision de la Banque Centrale Européenne. C’est la BCE qui doit donner son assentiment pour la fusion. Elle a déjà autorisé ALD à racheter LeasePlan, mais en ce qui concerne l’intégration des deux sociétés, l’autorisation finale devrait intervenir au premier trimestre 2024. Si tout se déroule comme prévu, l’intégration pourra vraiment débuter le 1er avril 2024.

Un team LCV fort

VM : Y aura-t-il une stratégie spécifique pour les utilitaires légers ?

J. Portier : Absolument ! Ce ne sera pas un copier-coller de ce que nous faisons en voitures. L’équipe LCV comporte douze personnes et a plus de 25 ans d’expérience. Elle sait parfaitement comment aider un client à choisir le véhicule le plus adapté à chaque situation, à garder sa flotte mobile et à réduire les immobilisations inutiles. C’est une approche qui nécessite des contacts très personnalisés, une grande expertise de la transformation et une capacité de conseil importante.

VM : Cela s’applique-t-il aussi aux utilitaires électriques ?

J. Portier : Bien entendu. Pour l’instant, les utilitaires électriques sont encore réservés au dernier kilomètre, mais nous allons rapidement passer à des profils extra-urbains car l’offre évolue vite. Et avec notre force de frappe, nous pouvons accélérer la mise sur le marché belge (qui n’est pas toujours prioritaire) de certains nouveaux modèles électriques.

VM : Combien de temps fournirez-vous encore des utilitaires légers à moteur thermiques à vos clients ?

J. Portier : Tant qu’ils nous en demanderont. Nous ferons tout pour les informer de la manière la plus neutre possible sur les différents TCO, mais ce sera toujours au client de décider. La notion de choix du client est cruciale, et en ce qui concerne les utilitaires légers, ce choix est toujours possible parce que les décisions ont été un peu moins unilatérales vers la propulsion électrique que dans la voiture particulière.

VM : Certes, mais les constructeurs se voient imposer des objectifs de réduction de CO 2 par la Commission…

J. Portier : Notre rôle n’est pas d’aider les constructeurs à atteindre leurs objectifs CO 2 ! Nous sommes d’abord là pour servir les clients. J’ajouterais que nous sommes entièrement neutres technologiquement et que nous sommes fondamentalement multimarques, même si nous travaillons en ‘white label’ pour certaines marques.

VM : Où s’arrêtera votre rôle en cas de projet d’électrification ?

J. Portier : Nous développons une expertise en matière d’énergie, tant au niveau du groupe qu’au niveau local, mais nous ne sommes pas actifs sur le marché de l’énergie, ni de l’infrastructure. Nous n’allons pas installer de solutions de recharge. Notre rôle s’arrêtera au conseil sur une solution de recharge intelligente ou à la sélection de partenaires spécialisés dans le placement de bornes.

Ayvens en Belgique

> Flotte totale :

185.000 véhicules, dont

> 25.000 utilitaires légers, dont

> 1500 véhicules électriques

> personnel total : 640 employés (ALD + LeasePlan), dont

> 12 spécialistes LCV

La transition vers l’électrique est rapide, à tel point que l’écosystème tourne déjà au maximum de ses capacités.

Une vision politique, svp !

VM : En fait-on assez en Belgique ?

J. Portier : La Belgique ne fait pas partie des pionniers. Nous sommes un marché très traditionnel, et au début, il fallait vraiment qu’un CEO ait une vision particulière pour que les choses bougent dans une entreprise. Voyez Jef Colruyt chez Colruyt Group. Aujourd’hui, on commence à passer de la vision à des décisions purement fiscales, mais je ne pense pas que l’on puisse accélérer beaucoup. L’écosystème est aujourd’hui au maximum de ses capacités en ce qui concerne l’installation de bornes de recharge, par exemple, tant au niveau humain que financier. Et encore bien que le privé n’est pas encore massivement passé à l’électrique !

VM : Nous allons voter à tous les niveaux en 2024, qu’est-ce qui devrait changer ?

J. Portier : Il faut absolument développer une vision de la mobilité qui englobe le niveau fédéral, le niveau régional et le niveau local. Si vous prenez notre métier, il dépend de décisions du Ministre des Finances mais il a un impact sur la mobilité. Donc il faut qu’une vision se dégage sur plusieurs législatures, par exemple pour rendre les déplacements plus durables. Cela dit, je suis heureux de constater que nous avons enfin, et pour la première fois, une vision de la fiscalité jusqu’en 2030. C’est une excellente chose.

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Selon Johan Portier, l’électrification des parcs va suffisamment vite.

Les clés du succès ?

Une vision stricte et une approche globale

Van Mossel Automotive est aujourd'hui le plus grand groupe de concessionnaires du pays, en partie grâce à une stratégie claire axée sur l'efficacité et le service. Rencontre avec Koen Claesen, CEO et force motrice du groupe en Belgique et Jan Deknuydt, directeur commercial de J&T Autolease, la société de leasing du groupe spécialisée dans les utilitaires légers.

VAN Management : 2023 a encore été une excellente année pour Van Mossel en tant que plus grand groupe de Belgique !

Koen Claesen : Effectivement, mais être le plus grand n’est pas notre ambition. Nous voulons juste être les meilleurs. Notre expansion repose sur une stratégie claire : une concession dans chaque grande ville, un atelier de carrosserie dans une zone légèrement plus large et à plus grande échelle encore, une société de leasing. De plus, je ne souhaite pas avoir plus de 15 % de parts de marché pour chaque marque. Ce schéma nous garantit de toujours rester proches de nos clients.

VM : Y a-t-il un risque que vous deveniez trop grand pour certains clients ?

Koen Claesen : Nos revendeurs conservent leur individualité envers le client, mais avec une organisation plus efficace en coulisses où nous nous assurons que notre personnel est bien formé et accueillant. Nous voulons également faire la différence en termes de satisfaction client. Par ailleurs, notre expansion en Belgique a atteint son apogée : après l'acquisition du groupe VW Mertens qui doit encore être approuvée par le Conseil de la Concurrence, il ne reste plus aucune marque à acquérir, sauf en

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Koen Claesen et Jan Deknuydt se concentrent tous deux sur le service, avec lequel ils souhaitent également faire la différence en introduisant le modèle d'agent.

Wallonie, compte tenu de notre limite de parts de marché. C'est pourquoi nous nous concentrons sur les carrossiers et les distributeurs de voitures d'occasion, éventuellement complétés par quelques ateliers multimarques, principalement pour garantir un service ‘premium’ à nos clients en leasing. Le groupe vise plutôt les pays voisins.

De beaux résultats

VAN Management : Et quels sont les résultats de cette stratégie en Belgique ?

Koen Claesen : Sur le plan financier, 2023 a été une excellente année, entre autres parce que nous avons pu rattraper une grande partie des retards de livraison. En termes de prises de commandes, ce fut par contre une année difficile. En ce qui concerne les utilitaires, nous observons une certaine hésitation des entreprises en raison de l'incertitude économique, notamment dans le secteur de la construction. Pour les voitures particulières, les résultats de la ‘période de salon’ chez les concessionnaires sont cependant positifs.

Jan Deknuydt : En ce qui concerne les utilitaires, on constate que le marché est resté plus stable. Certes, certains clients ont prolongé des contrats existants, mais nous n'avons pas connu de hauts et de bas car le cadre fiscal est resté inchangé.

VM : Quel est l'avantage pour J&T Autolease de faire partie du groupe Van Mossel ?

Jan Deknuydt : Le défi pour ce qui concerne les utilitaires ces dernières années a été principalement le manque de véhicules disponibles. A cet égard, le réseau Van Mossel nous a très bien aidé. Excepté Iveco, nous avons toutes les grandes marques de fourgons dans notre portefeuille. Nous avons donc pu trouver une solution dans de nombreux cas, éventuellement auprès d'une autre enseigne si un client ne pouvait pas être satisfaits à temps avec le modèle de son choix. C'est beaucoup plus difficile pour les sociétés de leasing qui ne disposent pas de leur propre réseau de concessionnaires. Et même si nous ne nous présentons pas vraiment comme une société de location à court terme, nous disposons d'une vaste flotte de véhicules à court terme et de véhicules en stock qui nous aident à garder nos clients mobiles. Il ne s'agit pas de véhicules de location, mais de camionnettes de différents types qui sont utilisées par les clients comme véhicules de remplacement ou de démarrage. On pourrait résumer cela par « décidez aujourd’hui et roulez demain ».

Des services supplémentaires

VM : Car rester immobile est fatal pour un utilisateur de véhicule utilitaire.

Jan Deknuydt : Exactement. Or, vu ses besoins spécifiques, vous ne pouvez pas proposer à un client de véhicule utilitaire n'importe quel véhicule de remplacement. A ce sujet, le réseau Van Mossel permet également d'effectuer les entretiens et réparations le plus rapidement possible, en identifiant nous-mêmes l’endroit en Belgique où il y a une disponibilité rapide et en nous chargeant de la planification. De plus nous avons créé un service appelé ‘Service Coordination’ qui offre une gestion proactive des services aux clients qui le souhaitent. Cela comprend le suivi des contrôles techniques, de l'entretien, du changement de pneus et des réparations, en tenant compte de la planification des véhicules.

VM : Un service informatisé ?

Jan Deknuydt : Il y a une équipe qui travaille quotidiennement sur le terrain et surveille activement le parc des clients inscrits. Ils disposent également d’un mandat leur permettant de prendre des décisions de manière autonome.

Koen Claesen : Nous travaillons également sur l'intelligence artificielle. Grâce à notre vaste base de données, nous savons quels problèmes peuvent survenir en fonction des modèles et de leurs kilométrages. Grâce à ces informations, nous pouvons faire des propositions aux clients pour remplacer préventivement des pièces et commander également certaines pièces de manière proactive afin d'intervenir rapidement en cas de besoin.

VM : La seule chose qui vous manque pour proposer une offre complète, c’est la transformation ?

Koen Claesen : Aux Pays-Bas, nous proposons déjà cela sous le nom de 'Van Mossel Car Solutions'. En 2024, nous voulons faire de même en Belgique afin de ne plus dépendre de fournisseurs pour lesquels nous ne sommes qu'un client, aussi important soit-il. Nous sommes en négociation avec deux parties pour pouvoir démarrer avant l'été par le biais d'une acquisition.

Jan Deknuydt : De cette manière, nous pouvons aider nos clients plus rapidement et plus efficacement. Le marché des véhicules utilitaires enregistre une croissance, et dans 85% des véhicules livrés, des aménagements ou un lettrage sont nécessaires. Avec cette expansion, nous offrons vraiment l'approche 'one-stopshop' que tout le monde recherche. Cela signifie aussi que nous

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Chez nous, Van Mossel se concentrera maintenant sur son expansion en Wallonie et sur les carrosseries et centres de service.

pouvons facilement inclure la transformation dans l'assurance et dans le package de leasing et éventuellement, la transférer au véhicule suivant sans discussions sur les dommages ou la valeur résiduelle.

Les défis à venir

VM : Dans quelle mesure est-ce important à la lumière du modèle d’agent ?

Koen Claesen : A l'avenir, nous ne pourrons plus faire de différence sur les prix, car les clients commandent sur papier auprès de l'importateur et les prix sont identiques pour tous les agents. C'est avec le service que nous voulons faire la différence, c'est pourquoi notre stratégie rigoureuse et notre approche globale sont si importantes.

De plus, notre département interne d'occasion veille à ce que nous puissions garantir des prix de reprise plus élevés, afin que nous puissions toujours faire la différence en termes de prix. Pour nous, le modèle d'agent n'est en principe pas vraiment un inconvénient, tant que notre marge reste correcte et que nous pouvons continuer à garantir un bon niveau de service.

VM : Quel est votre point de vue sur l’électrification du secteur ?

Jan Deknuydt : Actuellement, la flotte d’utilitaires chez les clients de J&T Autolease est électrique à environ 10 %. C'est légèrement plus que la moyenne du marché car nous avons acquis beaucoup d'expérience en nous concentrant activement sur les appels d'offres pour les flottes de services publics, où l'électrification est une préoccupation depuis longtemps. Cela se traduit également par un accompagnement en matière de recharge, où nous engageons des discussions sur place avec les gestionnaires de flotte et les conducteurs pour comprendre leurs besoins. En ce qui concerne les solutions de recharge, nous collaborons avec Van Mossel Energiediensten depuis la fin de l'année dernière et nous disposons de nos propres bornes de recharge. Cette approche porte ses fruits. De plus, l'avantage pour les clients est que nous prenons en charge tout risque en matière de valeur résiduelle et toute dégradation éventuelle de la batterie. Koen Claesen : En pratique, cette solution reste raisonnable. En tant que groupe, nous avons bien sûr plus d'expérience aux

Le groupe Van Mossel en chiffres

Van Mossel Belgium représente :

> 1510 salariés

> 137 points de vente et de service

> 25.600 voitures neuves (2023) et 7325 voitures d'occasion (2023)

> 12 entreprises de carrosserie

> International Car Lease Holding avec : J&T Autolease, Van Mossel Autolease, Van Mossel – Westlease et Directlease

J&T Autolease gère 44 000 véhicules et est l'un des acteurs majeurs de la location de véhicules utilitaires légers dans notre pays.

Pays-Bas. En Belgique, la fiscalité est différente, et donc la demande est encore limitée, avec 1800 véhicules électriques sur un total de 70.000 l'année dernière. L'offre est là, la capacité de production également, mais en dehors du ‘dernier kilomètre’ et des entreprises qui veulent renforcer leur image verte, je ne vois pas encore beaucoup d'acheteurs en Belgique.

Jan Deknuydt : Nous examinons avec le client comment nous pouvons adapter les contrats et les soutenir dans les aspects pratiques, mais le véritable essor des véhicules utilitaires électriques ne se produira de toute façon que lorsque le cadre fiscal sera adapté. Quoi qu'il en soit, nous voulons être prêts à faciliter au maximum cette transition.

« 10 % des utilitaires légers loués chez J&T Autolease sont électriques. »
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Jan Deknuydt
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Selon Jan Deknuydt, un service de transformation en interne offre également des avantages aux clients en termes d'assurance et de leasing. Koen Claesen : « Notre expansion a atteint son apogée en Belgique. »

Voici les grands gagnants

En remportant à la fois l’International Van of the Year (IVOTY) 2024 et l’International Pick-up Award (IPUA), Ford Pro a fait coup double. Découvrez les nouveaux Transit Custom et Ranger.

FORD TRANSIT CUSTOM : 7,0-8,7 L/100 KM. 183-228 G/KM CO2. (WLTP)

FORD RANGER : 8,8-10,2 L/100 KM. 231-268 G/KM CO2. (WLTP)

Informations environnementales (A.R. 19/03/2004) : www.fr.ford.be/environnement. Les véhiculesFord sont homologués selon la norme WLTP (“World Harmonised Light Vehicle Test Procedure”), qui permet de mesurer la consommation de carburant, les émissions de CO2 et l’autonomie électrique/le rayon d’action du véhicule de manière standardisée dans un laboratoire d’essai. Les valeurs WLTP ne sont pas une représentation exacte à 100 % de l’autonomie, de la consommation de carburant et des émissions de CO2 des véhicules. Les équipements en option, le style de conduite, les conditions de circulation ou certains facteurs environnementaux tels que la température extérieure peuvent affecter les émissions totales de CO2 du véhicule, sa consommation de carburant ou son autonomie. Par conséquent, la consommation de carburant et les émissions de CO2 réelles ainsi que l’autonomie réelledu véhicule (en particulier la distance que vous pouvez parcourir entre deux recharges) peuventdifférer (parfois de manière significative) des valeurs WLTP. Le distributeur vendeur et Ford déclinenttoute responsabilité à cet égard. En outre, l’introduction du test WLTP a des conséquences sur la taxation de l’achat et de l’utilisation du véhicule. Annonceur : Ford Motor Company (Belgium) SA, Avenue du Hunderenveld 10, 1082 Bruxelles, TVA BE0404.955.204, RPM Bruxelles - Banque : Fortis 220-0040000-72 - Tel. 02/482 20 00 - custfobe@ford.com. Contactez votre distributeur Ford ou visitez notre site web www.ford.be. Les véhicules affichés peuvent différer des spécifications réelles. Contactez-nous ou visitez notre site web pour en savoir plus sur la fiscalité des véhicules, la consommation, l’émissions de CO2 ou l’autonomie. DONNONS PRIORITÉ À LA SÉCURITÉ. Ford.be

A à Z Déménagement

Du volume et de la hauteur

Sa victoire aux dernières Gazelles Transport & Logistics dans la catégorie petites entreprises nous a poussé à nous intéresser à la société A à Z Déménagement (Wavre) dont l’activité repose sur une bonne vingtaine d’utilitaires légers.
Des véhicules équipés de caisses grand volume et d’élévateurs principalement dédiés à la livraison de cuisines.

Ne vous fiez pas aux apparences. Si vous pensez que le nom ‘A à Z Déménagement’ laisse peu de place au doute quant à l’activité de l’entreprise, vous vous trompez. Le déménagement n’est pas (plus) l’activité principale de l’entreprise wavrienne. Créée en 1989, la société dirigée par Kenny Van Cutsem s’est diversifiée.

« Nous nous sommes spécialisés dans le transport de cuisines, explique le CEO. Nous en livrons plus de 5000 par an pour toutes les plus grandes marques présentes en Belgique. Nous livrons également du mobilier au sens plus large. A côté de cela, notre activité de garde meubles génère 10 à 15 % de notre chiffre d’affaires. Les déménagements sont devenus assez marginaux. Nous en réalisons maximum une soixantaine par an, ce qui représente environ 10 % de notre chiffre d’affaires. »

Le règne du permis B

A à Z Déménagement dispose de six dépôts : deux à Chastre, un à Wavre, un à Mouscron, un à Gembloux et un à Liège. Les cuisines y restent entre 10 et 15 jours, le temps de réunir l’ensemble des meubles et des appareils électro-ménagers, puis l’entreprise les livre chez les clients où des installateurs des marques qui les ont vendues procèdent au montage. Du B to B en majorité donc, même si A à Z Déménagement travaille aussi pour le Parlement wallon et les particuliers. Pour assurer ses missions, la société a fait le choix d’un parc qui systématise la limite de PTAC à 3,5 t. Il comprend 12 utilitaires avec caisses de 20 m³, 10 avec élévateurs embarqués et un véhicule semi BE. Les tapissières sont équipées soit de hayons soit de simples portes.

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Mon entreprise
fournisseurs
VUL
réduisent nos immobilisations au strict minimum.
Kenny
CEO
: « Vu notre activité, nous devons nous entourer de
de
qui

Des véhicules élévateurs préparés par Böcker Belgium.

« Nous utilisons l’une ou l’autre configuration en fonction de la mission à effectuer et des accès possibles. Tous nos véhicules sont aussi dotés d’équipements typés confort, principalement au niveau des sièges, avec la climatisation, le gps, etc. »

Les véhicules élévateurs sont préparés par Böcker Belgium (Aartselaar) dont les solutions monte-meuble Agilo pour utilitaires légers 3,5 t permettent d’embarquer jusqu’à 400 kg à une hauteur maximale de 30 mètres.

Transition en vue

Au niveau des modes d’acquisition, A à Z Déménagement s’appuie à la fois sur les formules en fonds propres et en leasing. « La crise des puces électroniques a compliqué l’acquisition de véhicules, constate Kenny Van Cutsem. Nous nous sommes alors tournés vers le marché de l’occasion pour des utilitaires que nous avons financés sur fonds propres. Maintenant que cela s’est rétabli, nous avons repris des véhicules en leasing sur base de contrats de 5 ans. »

Côté marques, Iveco, Fuso et Mercedes-Benz se partagent le travail côté lifts alors que les caisses grand volume sont majoritairement siglées VW, pour l’instant… « Pour cette flotte de tapissières, nous entamons une transition de VW vers MercedesBenz. Trois premiers Sprinter remplaceront trois Crafter d’ici le mois d’avril. Les autres suivront progressivement au fil des renouvellements de contrats. Ce changement se justifie par l’approche de service qu’est en mesure de fournir le concessionnaire Mercedes-Benz SAGA-Piret. Les camionnettes y sont gérées vis des infrastructures et du personnel spécifiquement dédiés aux utilitaires, ce qui rend les interventions plus efficaces et plus rapides. Ce point est essentiel pour nous car nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir des véhicules immobilisés. »

Sous le capot de l’ensemble de la flotte d’utilitaires d’A à Z Déménagement, le Diesel reste maître à bord. Les voitures de l’entreprise sont des hybrides mais les solutions alternatives qui existent pour les VUL n’ont pas encore convaincu.

« Nous estimons que le marché n’est pas encore mûr par rapport à nos besoins réels aux niveaux capacité de charge et autonomie. Nous pourrons l’envisager lorsque les gabarits de véhicules que nous utilisons seront en mesure d’assurer 400 à 500 km d’autonomie réelle sur des trajets comprenant une forte proportion d’autoroutes. »

Insatiable gazelle

Le 17 octobre 2023, A à Z Déménagement remportait la Gazelle Transport & Logistics dans la catégorie des petites entreprises.

Un titre qui récompense la croissance de la valeur ajoutée de l’entreprise, de son cash-flow et de son personnel ces cinq dernières années.

« C’est une belle reconnaissance et cela nous motive à continuer à aller de l’avant, s’enthousiasme Kenny Van Cutsem. Nous ne manquons d’ailleurs pas de projets. Nous allons ouvrir un nouveau dépôt logistique à Gosselies en avril prochain et un autre en province de Luxembourg début 2025. Cela impliquera dans les deux cas l’acquisition de 3 à 4 utilitaires supplémentaires. Nous dépôt de Mouscron où nous stockons surtout des canapés, pourrait également être agrandi. Enfin, nous planifions d’étendre notre activité à la Flandre en 2026-2027. »

« Nous avons besoin de 400 à 500 km d’autonomie réelle sur des trajets comprenant une forte proportion d’autoroutes. »

A à Z Déménagement en bref…

Effectifs

30 personnes : 24 sur le terrain, 6 dans les bureaux

Infrastructures

> Entrepôts logistiques : 6250 m² à Chastre, Wavre, Mouscron, Liège et Gembloux

> Garde meubles : 350 espaces individuels de 5 à 80 m³ à Chastre et Wavre

Flotte utilitaires

> Tapissières 20 m³ : 11 VW Crafter, 1 Citroën Jumper

> Véhicules élévateurs : 4 Iveco Daily, 4 Fuso Canter et 2 Mercedes-Benz Sprinter

> Kilométrage annuel : 40.000 à 50.000 km (tapissières), 30.000 km (lifts)

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Les caisses 20 m³ avec hayon ou portes sont utilisées selon la mission.

Mercedes-Benz eSprinter

Un gros coup de boost

Mercedes-Benz Vans présente une nouvelle version de son Sprinter électrique. Rien de bien neuf extérieurement mais les prestations du grand fourgon sont en nette hausse grâce à une nouvelle génération de batteries et à une toute nouvelle conception de la ligne cinématique.

C’est à Los Angeles que Mercedes-Benz Vans avait convié la presse européenne à découvrir son nouveau grand fourgon électrique. Pourquoi en Californie ? Parce que le constructeur allemand veut affirmer ses ambitions sur le marché nord-américain et que la Californie, état particulièrement ouvert à la propulsion électrique, sera un marché-test pour le nouveau eSprinter.

Une toute nouvelle architecture

Il ne s’agit pas ici d’un tout nouveau véhicule, l’actuelle génération du Sprinter

datant seulement de 2018. Par contre, la conception de la ligne cinématique est entièrement nouvelle. En effet, le premier Sprinter électrique disposait d’un moteur électrique à l’avant. Place maintenant à un moteur synchrone à aimants permanents placé sur l’essieu arrière. Ce moteur est beaucoup plus léger que le précédent (130 kilos seulement) et il est proposé en deux versions de puissance (100 ou 150 kW-crête).

Révolution aussi du côté des batteries, puisque les premières batteries Li-Ion NMC ont fait place à des batteries LFP

(lithium-fer-phosphate). Mercedes-Benz justifie ce choix par une moins grande dépendance aux métaux rares comme le cobalt ou le nickel. « Ces batteries LFP sont aussi moins chères que les batteries NMC, explique Robert Inderka (Senior Manager Vans chez Mercedes-Benz AG). Elles se dégradent aussi moins vite, ce qui nous permet d’envisager des durées de vie très longues. Par contre, elles occupent un petit peu plus d’espace mais sur un véhicule comme le Sprinter cela ne pose pas de problème. » Les batteries LFP sont aussi un peu plus lourdes, mais

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VAN
Mercedes-Benz Vans mise beaucoup sur le nouvel eSprinter pour électrifier le marché américain… et y remplacer beaucoup de pick-ups.

Mise à jour du Sprinter

Le lancement de cette nouvelle version électrique est aussi l’occasion d’une mise à jour pour l’ensemble de la gamme :

> nouvelle génération du système multimédia MBUX doté d’un écran de 10,25 pouces et d’une puissance de calcul plus rapide,

> un système de navigation avec images satellites et tenant mieux compte des caractéristiques du véhicule (par exemple lorsqu’on tracte une remorque)

> des systèmes de sécurité et d’assistance perfectionnés, dont l’assistant de freinage actif ou (pour la première fois), un système de contrôle de la pression des pneus (c’est obligatoire…) et une assistance d’information au démarrage (en option)

> des rétroviseurs numériques (en option)

> un équipement standard revu à la hausse qui comprend dès la version Base le MBUX et la caméra de recul (entre autres).

ce surpoids est compensé par le moteur plus léger. Les batteries peuvent être chargées à la fois en courant alternatif (11 kW) et en courant continu, le chargeur embarqué pouvant atteindre 115 kW.

Promesses tenues

Les véhicules avec lesquels nous avons pu rouler étaient aux spécifications américaines, où seul le plus gros pack de batteries sera disponible. Avec ce pack de 113 kWh, une autonomie de 440 km (et même de 500 km en cycle urbain) est possible.

La consommation moyenne s’établit (avec deux personnes à bord et une charge de 200 kg) à 2,1 miles / kWh sur terrain plat et à 2,7 mi/kWh en terrain accidenté. On vous épargnera le calcul : cela correspond à 23 à 27 kWh aux 100 kilomètres. La promesse semble donc tenue.

En Europe, l’eSprinter de catégorie N1 sera dans un premier temps disponible avec le petit pack (56 kWh, charge utile de 924 kg en L2H2) mais un pack intermédiaire de 81 kWh suivra ultérieurement. Le gros pack (113 kWh) sera réservé aux

véhicules immatriculés en N2 avec une charge utile de 1093 kg en L3H2.

Parmi les éléments qui augmentent l’autonomie, citons le nouveau système de récupération d’énergie automatique D Auto qui permet d’adapter le niveau de récupération à la situation en temps réel et l’ECO Assist qui analyse la topographie et les limitations de vitesse pour faciliter la conduite anticipative et sélectionne la puissance de récupération appropriée.

Le Sprinter se dote enfin d’une propulsion électrique moderne.

Impressions de conduite

Sur la route, le nouvel eSprinter se montre docile mais il faut vraiment réserver le mode Eco aux situations très prévisibles. Un dépassement en côte sur une highway américaine peut en effet prendre un temps certain. Le passage d’un mode à l’autre se fait par un bouton placé sous le

Enfin en châssis-cabine

En séparant le module ‘cabine’ (qui intègre tous les éléments à haute tension), le module ‘batteries’ sous le plancher et le module ‘propulsion’, les ingénieurs de Mercedes-Benz ont permis d’augmenter le nombre de versions disponibles : c’est ainsi qu’une version châssis-cabine fait son apparition dans la gamme. Le fourgon est par ailleurs disponible avec un toit normal ou surélevé et deux longueurs de carrosserie qui permettent d’obtenir un volume de chargement jusqu’à 14 m³. L’eSprinter peut tracter jusqu’à 2 tonnes.

bouton de démarrage mais honnêtement, le mode D Auto s’imposera dans la plupart des cas, en tout cas avec un véhicule faiblement chargé tel que nous avons pu le conduire.

Nos véhicules de test étaient équipés de rétroviseurs aux normes américaines, pas du tout adaptés à nos habitudes européennes, mais nous avons pu apprécier l’excellence du rétroviseur intérieur dont les images fournies par la caméra arrière sont d’une excellente qualité.

Le seul point à surveiller concerne le freinage. Lors d’un freinage d’urgence, nous avons eu l’impression d’un certain temps de latence entre la phase de récupération d’énergie cinétique et le freinage proprement dit. Selon les ingénieurs de Mercedes-Benz présents sur place, l’immédiateté du freinage est cependant exactement identique à celle d’un Sprinter à moteur thermique. Il ne s’agissait donc peut-être que d’une question de programmation sur des véhicules de pré-série.

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Une autonomie réelle de 400 kilomètres semble tout à fait réaliste.

Petit Transit deviendra grand

Le Ford Transit Courier a été dévoilé pour la première fois en 2013 et lancé en 2014. Malgré un lifting en 2018, le poids des ans commençait à peser sur le plus compact de la gamme de véhicules utilitaires

Ford Pro. C’est pourquoi la marque à l’ovale bleu lance aujourd’hui une toute nouvelle génération.

Dans le segment des petites camionnettes, le choix se réduit manifestement comme une peau de chagrin. Avec l’arrivée de la nouvelle génération Kangoo, la variante ‘compacte’ a disparu (il ne reste que les L1 et L2) ; chez Stellantis, Fiat Professional est la dernière à proposer (pour le moment) le Fiorino tandis que Citroën et Peugeot ont déjà supprimé de leur catalogue les versions urbaines (Nemo et Bipper). Et chez Ford lui-même, la disparition de la Fiesta a aussi entraîné celle de la Fiesta VAN … mais avec la nouvelle génération du Transit Courier, la marque entend rester active sur le segment le plus compact du marché des fourgonnettes (véhicules du ‘dernier kilomètre’ non compris). Mais est-elle si compacte que cela ?

Poussée de croissance

A en croire la fiche technique, le Courier se rapproche de la taille du Transit Connect actuel (dans sa version L1). Et ce n’est pas un hasard, car selon Ford, le nombre d’acheteurs dans le segment des camionnettes ultra-compactes est limité. En Europe, on parle de 80.000 unités pour les camionnettes du segment B contre 500.000 pour celles du segment C, ce qui explique

également l’intérêt limité des autres marques pour ce segment. Bien que les prix du nouveau Transit Connect (voir cadre) n’aient pas encore été communiqués, on s’attend à une différence de prix non négligeable entre ce Courier et la version L1 du Connect avec des dimensions similaires et des charges utiles à peine supérieures.

La relation entre le Transit Courier et le nouveau Transit Connect pourrait donc être vue à l’instar de ce que fait Renault avec l’Express et le Kangoo… si ce n’est que le Transit Courier, contrairement à l’Express, dispose des technologies les plus modernes. Par exemple, les cadrans sont numériques, toutes les versions sont équipées de série d’un modem connecté aux systèmes de gestion de flotte proposés par Ford, et l’équipement de sécurité active est particulièrement complet dès la version de base. Ford économise cependant sur les matériaux utilisés à l’intérieur. Celui-ci présente bien, mais les plastiques sont durs et sensibles aux rayures. Il faut donc considérer le Courier comme le choix ‘budget’, malgré un design remarquable que Ford décrit comme ‘aventureux’.

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Test
Le nouveau Transit Courier n’est plus aussi compact, mais d’autant plus remarquable.

L’intérieur est beau et high-tech, mais le choix des matériaux aurait pu être meilleur.

Enfin, le nouveau Transit Connect

Lors de la présentation du Transit Courier, nous avons également pu découvrir le nouveau Transit Connect, la version camionnette de la voiture Tourneo Connect, construite avec le VW Caddy et qui est sur le marché depuis près de 2 ans. Les points forts : une charge utile allant jusqu’à 850 kg, un volume de chargement jusqu’à 3,1 m³ (3,7 m³ dans la L2) et une finition plus premium que celle du Transit Courier. Un E-Transit Connect 100 % électrique n’est pas prévu, mais bien une version hybride rechargeable avec une autonomie électrique jusqu’à 110 km. Le Transit Connect sera sur le marché avant l’été, mais le plug-in devra attendre la fin de cette année.

Plus pratique

L’intérieur est pratique, avec des gadgets utiles tels qu’une large étagère montée contre la garniture de toit, un compartiment pour un ordinateur portable ou un presse-papiers situé côté passager contre le tunnel central et une cavité dans le tableau de bord destinée à y clipser un support de smartphone ou un autre appareil, au lieu d’utiliser les grilles de ventilation.

Mais bien sûr, une camionnette doit avant tout disposer des capacités de chargement nécessaires. La longueur utile du Transit Courier a augmenté de 18 cm par rapport à la génération précédente, à 1,8 m (voire 2,6 m en combinaison avec la nouvelle cloison pliable). L’espace de chargement a également augmenté en largeur, non seulement grâce une carrosserie plus large, mais aussi à une nouvelle suspension arrière et à des amortisseurs inclinés qui portent la largeur de chargement à 1.220 mm entre les passages de roue. De ce fait, le Transit Courier peut accueillir deux europalettes pour un volume utile qui augmente de 25 % à 2,9 m³. Autre bonne nouvelle : la charge utile maximale de la version standard passe à 680 kg (700 kg pour le Courier électrique), tandis qu’une version optionnelle peut transporter jusqu’à 845 kg grâce à d’autres amortisseurs. La capacité de remorquage augmente de près de moitié pour atteindre 1.000 kg pour le modèle à

essence et 1.100 kg pour le diesel, tandis que la variante électrique peut remorquer jusqu’à 750 kg.

Le Courier est le choix ‘budget’ dans la gamme Transit.

D’abord essence et diesel, plus tard

électrique

Cette nouvelle génération repose sur le châssis de la Ford Puma et n’est plus produite en Turquie, mais à l’usine Otosan de Craiova, en Roumanie. Un E-Transit Courier 100 % électrique est également prévu, mais seules les versions avec moteurs à combustion seront d’abord commercialisées. Il s’agit notamment du moteur essence 1.0 litre turbo EcoBoost à trois cylindres délivrant 100 ou 125 ch (avec respectivement 180 et 200 Nm de couple) ou du diesel 1.5 à quatre cylindres de 100 ch et 250 Nm. La version à essence de 125 ch peut également être combinée à une transmission automatique à 7 rapports avec double embrayage. Le moteur essence à boîte manuelle s’est montré le plus convaincant lors de l’essai, avec sa souplesse et son fonctionnement silencieux, et constitue donc aussi le meilleur

choix pour les déplacements en zone urbaine (en attendant l’arrivée du E-Transit Courier). La transmission automatique à sept rapports est recommandée pour ceux qui veulent conduire ‘zen’ en toutes circonstances, mais elle ne répond pas toujours parfaitement lors de trajets plus rapides ou avec un style de conduite nerveux. Sur autoroute, le diesel EcoBlue est plus approprié, mais sur les petites routes, il manque de souplesse et il faut changer de vitesse un peu plus souvent. Les qualités routières, combinées à la charge embarquée pour l’essai, sont excellentes, comme Ford Pro nous y a habitués.

Prix et disponibilité

Le Transit Courier est disponible en quatre versions : la version de base Ambiente, la Trend mieux dotée et la Limited entièrement équipée, mais aussi l’Active au style aventureux, avec, entre autres, des éléments de protection supplémentaires pour la carrosserie. Les prix commencent à partir de 17.700 € hors TVA pour l’essence (100 ch Ambiente) et 19.300 € pour le diesel (100 ch Ambiente). La transmission automatique à sept vitesses avec double embrayage, disponible sur l’essence EcoBoost de 125 ch, coûte 1.900 € de plus. Ford commencera par livrer les variantes essence et diesel, tandis que l’E-Transit Courier électrique pourra être commandé à partir de la fin de cette année pour une livraison en 2025.

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Maxus T90 EV

Primeur électrique

Maxus, la marque de camionnettes (majoritairement) électriques du groupe chinois SAIC, lance une primeur européenne : le tout premier pick-up 100 % électrique distribué dans nos régions. Mais le Maxus T90EV peut-il aussi se distinguer sur le marché professionnel ?

Alors que la production du Ford F-150 Lightning 100 % électrique tourne à plein régime aux États-Unis, c'était jusqu'à présent le calme plat en Europe en matière de pick-up électriques. Jusqu'au lancement du Maxus T90 EV donc. Allons droit au but : il ne s'agit pas d'une alternative 100 % électrique aux autres chevaux de trait de l'industrie. En effet, le T90 ne dispose pas de la traction intégrale ce qui signifie qu'il ne convient pas à une utilisation off-road ou pour tirer de lourdes charges (la capacité de remorquage est limitée à 1 tonne). Cela devrait toutefois changer à l'avenir avec une version à 4 roues motrices, même si l'on ne sait pas encore quand elle arrivera sur le marché…

Lifestyle avec des atouts pratiques

Qu'offre d'ores et déjà le Maxus T90 EV ? Son châssis en échelle robuste lui permet de supporter une charge de 925 kg dans la caisse, qui mesure 1.485 mm de long et 1.510 mm de large. Cette charge reposant sur l'essieu arrière, cela améliore également la traction. La tenue de route du T90 se montre à la hauteur. Grâce à la position basse de la batterie dans le châssis, il s'accroche parfaitement au macadam, et le contrôle de traction est assez précis pour maintenir la puissance de 130 kW (177 ch) et le couple de 310 Nm sur les roues arrière, même sur les routes mouillées. Deux bémols toutefois : le manque de sensation de conduite et la suspension plutôt robuste.

Comme d'habitude avec Maxus, le T90 EV obtient de bons résultats au niveau de la chaîne cinématique. Les performances sont solides, et malgré ses dimensions, ce pick-up est relativement sobre. Le bloc-batterie a une capacité de 89  kWh. Il nous a permis d'atteindre environ 350 km, soit plus que l'autonomie WLTP

Un look saisissant qui promet plus d'aventure que le T90 EV n'en offre réellement.

La famille s'agrandit

Maxus ne reste pas les bras croisés. En plus du T90 EV, du Mifa 9 (un minibus électrique de luxe) et du camion EH300, d'autres nouveautés suivront encore l'an prochain. Les eDeliver 3 et 9 seront rejoints par les eDeliver 5 et 7, pour une gamme de camionnettes électriques extrêmement complète. Le Deliver 9 avec moteur diesel continuera cependant à être disponible à bref délai.

officiellement homologuée de 330 km (471 km en cycle urbain). Cela équivaut à une consommation d'environ 25 kWh/100 km, malgré de nombreux kilomètres d'autoroute. Le T90 EV se charge avec un chargeur AC de 11 kW tandis que la fiche produit du Maxus indique qu'un chargeur rapide DC peut le recharger de 20 % à 80 % en 45 minutes. Cependant, nous avons atteint un maximum de 28 kW avec un Superchargeur Tesla, et 40 kW avec un autre chargeur rapide, ce qui est plus lent qu'annoncé. Maxus examine s'il y a eu un problème technique avec ‘notre’ modèle de

test. Parmi les points forts du Maxus T90 EV, il y a le look. Avec son nez imposant, vous pouvez le garer sans hésiter à côté, par exemple, d'un Isuzu D-Max. L'intérieur est également moderne, malgré un certain nombre de plastiques durs, avec un écran tactile de 10,25 pouces, Apple CarPlay et Android Mirroring. Cependant, le chauffage des sièges nous a un peu manqué. C'est pourtant un must pour optimiser l'autonomie, même pendant les périodes les plus froides. Le Maxus T90 EV coûte 54.990 € HTVA.

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Test

mobietec

Une nouvelle génération de barres de toit

Le spécialiste belge des barres de toit mobietec a récemment organisé un événement au cours duquel il a annoncé de nombreuses nouveautés : une nouvelle génération de barres de toit, l'inauguration de nouveaux bureaux et le transfert de la direction de l'entreprise du fondateur Hans Bruynooghe à Emmanuel Hofman.

Hendrik De Spiegelaere

La naissance de mobietec remonte à 18 ans, lorsque Hans Bruynooghe construisait les premières barres de toit en aluminium à la main. Grâce à son inspiration et à sa vision transfrontalière, Hans Bruynooghe a réussi faire de son humble entreprise un leader dans le monde des barres de toit. Mais plus sa société grandissait rapidement, moins il disposait de temps pour ce qui lui tenait le plus à cœur : le développement de produits. D'où sa décision de laisser la direction de l'entreprise à Emmanuel Hofman. De nouvelles normes

Pionnier dans la production de barres de toit, mobietec pose les jalons d’une nouvelle étape : la cinquième génération de barres de toit, qui non seulement répond aux nouvelles exigences du marché, mais place également la barre plus haut par rapport aux classiques standards.

Les principales caractéristiques de la nouvelle génération de barres de toit sont :

• Le rouleau d'échelle traditionnel a été remplacé par le système breveté mSlide. Robuste et indestructible, celui-ci remplace avantageusement le rouleau d'échelle, permettant de grimper sur le toit et d’en descendre en toute sécurité.

• Des barres transversales équipées d’un revêtement antidérapant qui non seulement assure une meilleure adhérence, mais laisse également intactes les échelles coûteuses et réduit les nuisances sonores.

• Un système modulaire pour une flexibilité maximale. Ajouter, retirer ou déplacer des traverses, ainsi que placer ou déplacer des plaques de marche se fait en un tournemain. Cette flexibilité profite à la fois aux transformateurs de véhicules et aux utilisateurs.

• Une nouvelle esthétique et un choix de modèles raffinés laissant toujours aux clients le choix entre différents modèles à côtés fermés ou ouverts, disponibles en aluminium anodisé naturel ou noir. Tous les modèles ont reçu un lifting avec encore plus d'attention pour les détails.

Avec cette nouvelle génération de barres de toit, mobietec fait un grand pas en avant pour répondre aux besoins des garages, des entreprises de transformation de véhicules, des gestionnaires de flottes et des indépendants.

Expansion et projets futurs

> A l’occasion du lancement du nouveau produit, mobietec a inauguré ses nouveaux bureaux, mettant ainsi un terme à une vaste opération de déménagement initiée en 2021. Par ailleurs, l’année dernière, d'autres collègues ont rejoint l'équipe pour accroître la taille et la capacité de l'entreprise, rendant ainsi possible une nouvelle expansion en Belgique et en Europe.

> mobietec se réjouit de participer au salon IAA en Allemagne en septembre, le plus grand salon d'Europe, où cette nouvelle génération de barres de toit sera présentée au monde. mobietec est prêt à s’internationaliser tout en continuant à servir ses clients avec le plus grand soin.

> Enfin, grâce au système modulaire, l'expédition des produits devient également plus facile et rentable.

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Mardi 25 juin 2024

Waerboomhof - Grand-Bigard

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