TRAITS D'CO National n°15

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N° 15 MARS - AVRIL 2021

IN SITU

Visite privée : 5 demeures inspirantes

TENDANCES

JET LAG

Le Japandi, un mariage réussi Sarah Poniatowski

Plaisirs simples au Sud-Tyrol Miami : une tour au profil sensuel

WWW.TRAITS-DCOMAGAZINE.FR

ÉDITION NATIONALE


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05-10.0 . 2021 new dates for kick-starting desi n 9 Brand


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© Philip Vile - Nicky Dobree / Studio NDID

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© Muuto

© Jack Lovel

sommaire

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IN SITU. Demeures inspirantes

Moderne et zen en Californie, hyper-design à Montréal, secrète et luxueuse à Paris et en ANdalousie, lumineuse et fluide en Australie : architectes et décorateurs renommés nous ouvrent les portes de 5 habitations prestigieuses.

7 ENTRÉE EN MATIÈRE Aspirations à la légèreté, lumière et blanc pur : notre sélection cocooning 12 LES GOÛTS & LES COULEURS Flash tendances : les nouveautés et tendances déco 2021

Gigi Rose Gray, capturer l’essence et la poétique des lieux

66 INCOGNITO En Australie, le design au zénith

28 ENTRE NOUS Joseph Walsh, l’art de sculpter le design

80 D'UN TRAIT Andalousie : le luxe en toute discrétion

La belle ouvrage de Maison Bonjour

Le Japandi, deux univers pour un style

Sarah Poniatowski : un inspirant jardin

16 TRAITS DE GÉNIE L’univers coloré et pittoresque d’Olimpia Zagnoli

38 IN SITU À Montréal, une maison aux contrastes saisissants

Paolo Pettigiani capture le monde en infrarouge

Un ranch moderne et durable en Californie

L’ode à la mer de Rod Stribley

Ambiance Miami Beach à Paname

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90 TOUR D'HORIZON Miami : une tour au profil sensuel Musée torsadé en Norvège 95 IMPULSION Nouveautés et bonnes adresses 96 JET LAG Plaisirs simples dans le Sud-Tyrol

www.traits-dcomagazine.fr


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édito Nathalie Truche et la team Traits D’co

De l’insignifiant à l’essentiel

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évrier le capricieux, qui n’a pas deux jours pareils, tire sa révérence. Selon le dicton, « des fleurs qui s’ouvrent en mars, on n’a que le regard. » Admirons les choses simples, émerveillons-nous de l’ordinaire, des va-et-vient du soleil, du réveil de la nature. Dans ce numéro, Traits D’co claque la porte à l’hiver et ouvre la fenêtre

au printemps. Que la lumière soit ! En bakélite, porcelaine ou métal, l’interrupteur compte désormais parmi la grande famille des petits accessoires incontournables. Qu’ils soient ronds ou carrés, sobres ou colorés, avec levier ou bouton pressoir, ces jolis détails font le jour et la nuit. Coup de projecteur ensuite sur le mariage des styles japonais et scandinave. La fonctionnalité nordique et le minimalisme nippon ont le plaisir de vous annoncer la naissance du Japandi, une tendance qui plaira aux amoureux des univers zen et authentiques, où l’essentiel évince l’insignifiant. L’esthétique n’a pas de frontières, en témoignent les splendides maisons qui se déploient au fil des pages. Lumineux, épuré, hyper-design, dans un cadre médiéval ou ultra-contemporain, l’habitat se prête à toutes les transformations. Sous la houlette d’architectes et de décorateurs inspirés, la beauté se conjugue à tous les temps, du passé au plus-que-parfait. À savourer dès à présent !

Traits D’co le magazine Archi Déco Édition nationale numérique. Numéro ISSN : 2273-676X. Directrice de la publication et rédactrice en chef : Joëlle Bretin, 06 11 67 95 36, joelle.bretin@jbm-magazines.fr Rédaction : redaction@jbm-magazines.fr Nathalie Truche, Nathalie Dassa. Secrétariat de rédaction : Nathalie Truche, Marguertie Conte.

Création graphique : Claire Pélissier, Olivier Baulet, Marie Augoire. Création publicitaire : PIERROT Éditions. Traits D'co est édité par PIERROT Éditions, 5 rue du Pré Félin, Bâtiment B, 74940 Annecy-le-Vieux.

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Date de parution : 1er mars 2021 Photo de couverture : © NDID Nicky Dobree - Nicky’s World. Papotez avec la rédaction ! Blog Déco : traits-dcomagazine.fr/blog/


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© Pinterest

DR

© Joseph Walsh

© Unsplash © Mark-adriane

, interviews !

© Minh-pham

© Refugedelatraye

© Maudit Salaud

©Laprunedujardin

Inspiration, tendances, coups de

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Entrée en matière

© Cassina

Nathalie Truche

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1 L’art de coller. Le collage fait l’objet d’œuvres artistiques depuis les débuts de la photographie. Ce troisième volume de Francesca Gavin et Dennis Busch collecte les créations de soixante signatures internationales. The Age of Collage (en anglais). 320 pages. Ed Gestalten. 39,90 €. gestalten.com 2 Grand luxe. Les amateurs de déco maximaliste se régaleront de cet ouvrage dans lequel le designer Sig Bergamin dévoile douze demeures brési­liennes et portugaises aux intérieurs somptueux. Art life by Sig Bergamin. 304 pages. Ed. Assouline. 95 €. eu.assouline.com 3 Autonomes. Le studio de Shanghai inaugure sa collaboration avec Cassina en réalisant Stay Clothes Stand, un paravent à trois panneaux mobiles (à partir de 5 979 €), une coiffeuse (3 005 €) et un valet (2 410 €). cassina.com/fr

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© Karman

Entrée en matière

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© Valerie Objects

4 © Menu

© HK Living

© Colonel

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1 Légendaire. Pour Karman, le designer Matteo Ugolini a imaginé Sherwood et Robin, un luminaire ludique et poétique représentant un écureuilvoleur tapi dans l’ombre de la forêt. En céramique. 468 €. madeindesign.com 2 Suspension murale. Lampe applique pivotante à fixer au mur, design de Muller Van Severen pour Valerie Objects. Ici, le modèle Hanging lamp blue n°2. Existe en laiton, métal, en noir, vert ou curry. L 75 x H 235 cm 715 €. valerie-objects. com 3 Quadrillage. Dessinée par Isabelle Gilles et Yann Poncelet et éditée chez Colonel, la console Kyoto s’inspire des cloisons coulissantes que l’on trouve dans les ryokans, auberges traditionnelles japonaises. 1 890 €. moncolonel.fr 4 Cocooning. La douceur de la laine bouclée s’invite sur ce fauteuil lounge proposé par HK Living. Une allure volontairement rétro et un confort maximal. Couleur crème. Coussins amovibles. L 82 x l 84 x H 76 cm. 795 €. hkliving.nl 5 Tricot. Conçu dans les années cinquante par le designer danois Ib Kofod-Larsen, le fauteuil Knitting est réédité chez Menu. Vêtue de peau de mouton,

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© Mogg

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© Lisa Allegra

aspirations à la légèreté

© Red Edition

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son assise se prête idéalement à la lecture ou au tricot (knitting en anglais). 3 295 €. madeindesign.com 6 Funambule. Proposée par Mogg, Phil est une lampe à suspendre en métal noir. Traversant un fil tendu dans l'espace, des silhouettes rétro-éclairées racontent des histoires entre fantaisie et réalité. Poids : 4 kg. 462 € l’unité. mogg.it 7 Artisanat. La lampe Moor est entièrement façonnée à la main en grès chamotté par Lisa Allegra, designer et céramiste parisienne installée à Barcelone. Autres coloris : réglisse, gris, brun, doré, amande. 960 €. chiaracolombini.com 8 Japonisant. Les tables basses Be Good de Red Edition sont élégamment soutenues par trois panneaux que l’on peut combiner façon gigogne. Disponible en rouge Saigon ou ivoire (photo). 550€ (ø 55 x H 40 cm) ; 990 € (ø 80 x H : 45 cm). rededition.com

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© Premices & Co/Pierreplume

Le studio de design Premices & Co, fondé par trois anciens élèves de l’École Boulle, innove avec Pierreplume, un matériau acoustique en textile recyclé fabriqué en France. Ces panneaux composés de tissus de différentes teintes prennent un aspect minéral ; ils cumulent des propriétés acoustiques et esthétiques, et une facilité de pose. Conçus comme des revêtements muraux, ils peuvent également trouver leur place dans d’autres domaines d’aménagement intérieur comme du mobilier, des objets de décoration. Premices & Co a fait de l’utilisation du "déjà-là" sa marque de fabrique et transforme les produits mis au rebut en gisements pleins de promesses. 

© La Cornue

les goûts & les couleurs

LE TEXTILE HABILLE LES MURS

Le spécialiste français en fabrication de pianos de cuisson s’est associé à la designer Élise Fouin pour concevoir une ligne de meubles aux accents contemporains. Baptisée "Puissance 3", la collection se marie parfaitement aux créations de La Cornue dont elle est inspirée, notamment la bande en métal de trois centimètres qui encadre les cuisinières, reprise en rappel sur le mobilier. « Les façades sont travaillées dans la matière comme des meubles d'ébénisterie, décrit Élise Fouin. Pour que chaque trame vibre avec la lumière et donne de la profondeur à l’ensemble de ces éléments… » 

© Patrick Tourneboeuf/Bourse du commerce

LA CORNUE PUISSANCE TROIS

Pinault Collection s’expose La Bourse de Commerce ouvrira ses portes au printemps prochain sur plus de 10 000 œuvres contemporaines collectées par François Pinault depuis plus de quarante ans. Le bâtiment historique a été restauré et transformé en musée par l’architecte japonais Tadao Ando, concrétisant ainsi le rêve de François Pinault. Un chantier commencé en juin 2017 pour s’achever en mars 2020, dont le résultat est une judicieuse combinaison entre le passé et le présent. Dix galeries d’exposition, un auditorium, ainsi que des espaces d’accueil et de méditation composent la Bourse de Commerce dont la forme sphérique permet de relier l’ensemble, où début et fin ne font qu’un. 

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MERVEILLEUSE COMBINAISON

les goûts & les couleurs

© Gubi

Gubi lance Wonder Sofa, l’association de deux canapés d’une collection imaginée par les designers de Space Copenhagen dans les années soixante-dix pour la marque danoise. Une réinterprétation contemporaine du mobilier lounge où la modularité est reine. Mis dos à dos, ils composent deux espaces dans une seule pièce et apportent une touche de sophistication dans le salon. Ils sont dotés de coussins drapés sur le cadre qui restent ainsi parfaitement en place pour une assise ferme et confortable. 

© Karel Balas/ Made.com - Les Résilientes

gubi.com

© Yakusha design

MADE.COM EN MODE CIRCULAIRE

La lampe tournesol La designer Victoria Yakusha a conçu une collection de luminaires inspirée du tournesol, fleur emblématique de son Ukraine natale. Créée pour Faina, la gamme Soniah comprend une applique, une lampe de table, un lampadaire et une suspension, de différentes dimensions. Sculptées à la main et blanchies à la chaux, les pièces se composent d’une structure métallique de récupération et d’un mélange d’argile, de copeaux de bois, de paille, de lin et de papier recyclé. Par sa capacité de décomposition au terme de cinq ans enfoui dans le sol, ce matériau reflète les préoccupations environnementales et l’identité éco-responsable du studio de design.  yakusha.design

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Parce que la marque Made.com regorge de pépites, Alice Hagger, directrice depuis un an et demi, a décidé de mettre en avant ce qui en fait les atouts : une conception en interne, réalisée à la demande, en optimisant le recours aux ressources. « Produire de façon raisonnable prend du temps. C’est une démarche de coresponsabilité avec le client », constate Alice Hagger qui souhaite plus que jamais positionner Made.com sur son créneau d’origine : faire du beau à un prix accessible. Pour aller plus loin, la marque s’engage en 2021 avec le studio de design Emmaüs Alternatives : Les Résilientes, pour donner une seconde vie à ses produits. La première collection circulaire baptisée "Encore" a été dévoilée en ce début d’année dans son showroom parisien. 


© Sanijura

LES GOÛTS & LES COULEURS

Le Japandi, deux univers pour un style CONTRACTION DE JAPON ET DE SCANDINAVIE, LE JAPANDI EST L’ALCHIMIE DE DEUX AMBIANCES AUX CARACTÉRISTIQUES PROPRES. TOUT SUR LES CODES DE CETTE TENDANCE.

L Rupture Douce rupture de lignes pour le mobilier de salle de bains de la collection Sherwood de Sanijura. L’escalier évoque des pas japonais.

e Japandi résulte d’un savant mé­ lange entre la décoration scandinave et l'esprit japonais. Des contrées nordiques, cette tendance emprunte la fonctionnalité, la chaleur et l’effet cocooning. Du Japon, elle puise une esthétique minimaliste et zen. Dans la maison, le Japandi fait la part belle aux matières naturelles et brutes : le bois, l’osier, le bambou, le rotin, le cuir, la terre cuite et la céramique. L’élégance du métal et la sobriété du béton s’équilibrent avec la douceur de textiles douillets comme le lin

ou le coton. Le mobilier alterne entre les bois clairs scandinaves et des essences plus foncées, issues du courant japonisant, comme le cerisier. L’atmosphère Japandi s’imprègne de simplicité : les meubles fonctionnels arborent des lignes précises et épurées. La salle de bains se dote de formes fluides avec de belles incursions de bois et un sol minéral.

En un mot : l’essentiel Côté couleurs, on retrouve les tons légers et autres pastels de la décoration scandinave

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© Muuto

© Richardson

© Muuto

LES GOÛTS & LES COULEURS

Essentiel. Ce buffet modulaire de Muuto reflète ses inspirations scandinaves. Le bois infuse sa chaleur dans une déco réduite à l’essentiel. Nature. Avec son coloris vert australien, le carrelage mural effet papier peint de Paper 41 s’intègre idéalement dans ce décor Japandi. Chez Richardson. Incontournable. Un esprit japonisant plane sur cet intérieur habillé d’un mobilier Muuto à l’esthétique résolument scandinave.

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LES GOÛTS & LES COULEURS

1 Aérien Baignoire, vasque et serviette sont soutenues par de fins supports qui apportent de la légèreté à la pièce. Chez Richardson. 2 Estampes Les grands carreaux muraux de Paper 41 reproduisent magnifiquement des vases aux délicates estampes japonaises. Chez Richardson.

© Richardson

3 Codes Une branche, un vase aux formes brutes, une suspension design, un ton taupe : quelques codes de la tendance Japandi. Chez Muuto.

© Richardson

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© Gessi

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4 Poétique Les fameux galets japonais apportent une note zen dans les pièces d’eau. Ici, le robinet en métal de la collection Equilibrio chez Gessi.

© Muuto

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(blanc pur ou cassé, beige, rose pâle, gris clair…) mariés à des teintes sourdes et plus sombres : vert-de-gris, vert forêt, ocre, marron, camel, taupe, café, gris profond, bleu de Prusse ou bleu nuit. La déco Japandi prône un retour à l’essentiel en évitant l’accumulation d’objets. Une lampe design, un vase aux lignes délicates et quelques livres suffisent. Pour créer l’ambiance apaisante et de bienêtre qui caractérise la philosophie japonaise, quelques plantes aux fines branches ou un bonsaï seront disposés dans des pots bruts en terracota. Ce brin de nature apportera la touche finale à votre intérieur nordico-nippon.  Nathalie Truche

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© Muuto

Matières Accent japo-nordique avec ce miroir aux formes organiques, le béton mural, les patères en bois et un végétal sortant d’un sac en lin. Chez Muuto.


TRAITS DE GÉNIE

L’univers coloré et pittoresque d’Olimpia Zagnoli

© Olimpia Zagnoli

UNE PALETTE DE COULEURS QUI CLAQUE, DES FORMES GÉOMÉTRIQUES QUI PULSENT, UNE LIGNE GRAPHIQUE CLAIRE, SIMPLE ET RÉTRO… BIENVENUE DANS LE MONDE VITAMINÉ DE CETTE ARTISTE-ILLUSTRATRICE ITALIENNE QUI CUSTOMISE LA VIE.

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TRAITS DE GÉNIE

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© photos Olimpia Zagnoli

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1 « L’avenir du féminisme est offline » pour La Repubblica sur les conseils de Gloria Steinem aux jeunes femmes. 2 Boutique Warby Parker à Salt Lake City, États-Unis. 3 Pour le musée Guggenheim. 4 Le meilleur coup de ma vie” pour The Guardian. 5 Pour la collection de lunettes de soleil Fendi en collaboration avec Thierry Lasry. 6 La Lune pour La Repubblica. 7 Papier peint pour le 40e anniversaire de la boutique Coordonné, Barcelone

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TRAITS DE GÉNIE

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Voyage au pays d’OZ

limpia Zagnoli, alias OZ, s’est rapidement fait un nom grâce à son style créatif reconnaissable. L’illustratrice italienne de trente-six ans, passée par des études à l’Institut Européen du Design à Milan, a su séduire le monde par son approche haute en couleur et pleine d’humour, magnifiant souvent la femme, libre de ses mouvements, de ses extravagances et de ses formes galbées. C’est en toute logique que les enseignes ont fait appel à ses visions lumineuses et dynamiques. OZ oeuvre ainsi dans l’univers de la déco (tasses à café Illy ; papiers peints Coordonné ; oreillers Clodomiro qui n’est autre que sa propre marque lancée avec son père), de la mode (Uniqlo ; Marella) et du luxe (Fendi, Prada). Mais aussi du food (Barilla) et des institutions culturelles (Guggenheim). Elle a été sélectionnée par Elle Decor Italia pour interpréter la chaise D.270.2 de Gio Ponti pour Molteni, a exposé dans des galeries et a publié plusieurs livres. Sans oublier la presse, comme The New Yorker, The New York Times, La Repubblica, qui lui a ouvert grandes les portes, offrant un parfait terrain d’expression international.

Celle qui a de grandes lunettes noires et qui circule en Vespa a ainsi naturellement conquis le monde avec ses illustrations conceptuelles, minimalistes, vintage et pétillantes. Ses femmes voluptueuses, à la touche érotique, sa truculence, sa liberté de ton, son propos sous-jacent tout aussi libertaire, ses aplats de couleurs vives et arc-en-ciel dégagent énergie, gaieté et vivacité. Sa série Comment manger des spaghettis comme une lady est un savoureux mélange de cocasserie, d’inventivité et de sensualité. D’élasticité aussi. Il y a du Matisse et du Picasso dans ses créations. Mais OZ aime aussi tirer ses influences du Pop Art, l’Op Art, l’architecture Art déco, du design italien et du glam rock. Des artistes et designers, comme Bruno Munari et Paul Rand, font aussi partie des symboles nourriciers dans son travail. Toutes ces sources, Olimpia Zagnoli se les réapproprie et les traduit à son goût pour des images qui nous embarquent en substance et en style dans des mondes pop psychédéliques, des parenthèses poétiques et des métaphores géométriques.  ND olimpiazagnoli.com, www.instagram.com/olimpiazagnoli

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© photos Olimpia Zagnoli

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TRAITS DE GÉNIE

© Paolo Pettigiani

Paolo Pettigiani capture le monde en infrarouge

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TRAITS DE GÉNIE

CE JEUNE PHOTOGRAPHE ET DIRECTEUR ARTISTIQUE ITALIEN REND VISIBLE L’INVISIBLE EN EXPLORANT LA LUMIÈRE INFRAROUGE POUR UN NOUVEAU POINT DE VUE SUR LE MONDE.

À

peine trente ans et Paolo Pettigiani impose déjà son style dans le panorama photographique en offrant un autre regard sur l’architecture et les paysages. Dans ses séries, ce diplômé en design et communication visuelle à l’École Polytechnique de Turin s’intéresse à deux types d’approches : la géométrie dans l’espace où les formes décontextualisées des bâtiments se libèrent de leur image réelle, et le rayonnement infrarouge, invisible à l’oeil nu. Il fait de ce dernier procédé une véritable spécialité, jouant avec les couleurs, les formes et les contrastes. Son portfolio regorge ainsi d’images oniriques et irréelles, qui transforment les lieux, nous invitant à observer le monde sous un nouveau jour ; de Dubaï à New York en passant par le Glacier du Mont Blanc, les Maldives, le Salar d’Uyuni en Bolivie, plus grand désert de sel du monde, ou encore les Dolomites, chaîne de montagnes escarpées de sa région natale.

Des rendus contrastés Ce jeune talent italien transpose ainsi une autre réalité entre graphisme et photographie. Dans le processus de travail, il applique un filtre spécial devant l’objectif pour bloquer ce qui est visible et laisser filtrer les longueurs d’onde de la lumière infrarouge pour pouvoir traiter et capturer l’invisible. Si certains éléments détectant l’émission de la chlorophylle (l’herbe, les feuilles, les arbres…) se parent de teintes cyan, rose, rouge pastèque, orange ou turquoise, les surfaces ne réfléchissant pas systématiquement la lumière IR (l’asphalte, les briques, l’eau, les nappes de brouillard et de brume…) conservent leurs couleurs naturelles. Les contrastes sont magnifiques. En témoignent les images des Îles Éoliennes qui prennent des allures de panorama martien quand celles du Lac de Braies se révèlent plus lunaires. Dans son portfolio, Paolo Pettigiani pousse plus loin la perspective avec des captations en vues aériennes, continuant ainsi d’expérimenter de nouvelles approches pour susciter toujours plus l’émotion.  Nathalie Dassa www.behance.net/PaoloPettigiani

© photos Paolo Pettigiani

www.instagram.com/paolopettigiani/

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TRAITS DE GÉNIE

L’ode à la mer de Rod Stribley LE PEINTRE FIGURATIF ANGLAIS DE QUATRE-VINGT-DEUX ANS, INSTALLÉ SUR L’ÎLE DE RÉ, CÉLÈBRE AVEC ENCHANTEMENT L’UNIVERS MARITIME, L’ARCHITECTURE ET LES VOITURES DE COLLECTION DANS DES OEUVRES RÉTRO AU STYLE TRÈS ART DÉCO.

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TRAITS DE GÉNIE

L

e parcours de Rod Stribley, diplômé du Royal College of Art de Londres, la même période que son ami David Hockney, est jalonné de quelques beaux tournants de vie qui l’ont mené vers cette carrière d’artiste-peintre. D’abord par son emménagement dans la capitale parisienne au début des années 80, et son métier de directeur artistique dans la communication. Puis par sa collaboration avec la Compagnie Générale Maritime pour prodiguer l’épopée de la French Lines, avec ses paquebots prestigieux, fleurons de l’art déco et symboles d’un art de vivre à la française. Trois grands moteurs de cette passion que viennent consolider ses premières toiles, et surtout sa première exposition, sous le dôme du Printemps à Paris, au succès immédiat. En 2000, Rod Stribley s’ancre définitivement à La Flotte, joli port de pêche et de plaisance sur l’Île de Ré, pour se consacrer pleinement à son art entre aquarelle, huile et acrylique. De l’opulence des transatlantiques, comme le France et le RMS Mauretania, dont le design tirait la beauté de la fonctionnalité, aux voiliers luxueux Tofinous et autres bateaux Chris-Craft, l’artiste octogénaire vaque à ses errances picturales où la mer et la navigation se font omniprésentes.

Atmosphères raffinées

© photos Rod Stribley

Ses oeuvres font ainsi renaître l’âge d’or maritime français et anglais, immergeant ses protagonistes dans des trames qui laissent filtrer, via leurs approches anodines, le mystère et les histoires de ce patrimoine si riche. Si son quadriptyque Marins à la manœuvre contribue à sa notoriété, très vite, Rod Stribley ouvre sa palette chromatique à divers thèmes : les voitures de collection, l’aviation, les personnalités légendaires comme l’industriel Ettore Bugatti ou le pilote Tim Birkin, vainqueur des 24h du Mans dans les années vingt. Et plus récemment, aux architectures d’antan. À l’image de la villa Cavrois conçue par l’architecte moderniste Robert MalletStevens, du Casino de la ville basque, de la maison du Lac dans le Maine. Tous ses personnages prennent vie dans ce théâtre fastueux. Pas étonnant alors de voir résonner l’oeuvre d’Edward Hopper dans son approche, qu’il s’amuse d’ailleurs à convoquer à l’intérieur même de ses toiles. À travers ces décors, ces récits, ces nuances de couleurs et cette minutie du détail, Rod Stribley parvient à raviver la magnificence de cette première moitié du siècle dernier où rayonne le style Art déco.  Nathalie Dassa www.rodstribley.com, www.facebook.com/rodstribley.artistepeintre/

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TRAITS DE GÉNIE

Gigi Rose Gray, capturer l’essence et la poétique des lieux GIGI ROSE GRAY A L’ART DE DÉPEINDRE LES ATMOSPHÈRES DANS DES RENDUS EN GRAPHITE RETRAVAILLÉS, NUMÉRISÉS ET COLORISÉS SUR PHOTOSHOP. UNE BELLE VIVACITÉ DE COULEURS ET DE POÉSIE. 24


© photos Gigi Rose Gray

TRAITS DE GÉNIE

G

igi Rose Gray. Rien que son nom et son prénom dégagent les effluves parfumés et colorés d’une époque rétro. L’artiste-illustratrice new-yorkaise, installée à Los Angeles, nous immerge dans des lieux, des espaces et des architectures pour des voyages vers un ailleurs. Cette diplômée d’un Bachelor of Fine Arts de Parsons The New School for Design travaille sur divers projets avec la presse, l’édition, les marques et les institutions culturelles. Son portfolio met à profit ce mariage prospère entre procédé artisanal et numérique. Son style graphique est une attrayante variation de couleurs et de textures dans un jeu d’ambiance et de perspective. Dans son processus, Gigi Rose Gray dessine des croquis au crayon, élabore des calques pour les différents plans et personnages, s’attarde sur les ombres, ajoute la couleur sur Photoshop et crée ses propres textures en numérisant les tissus et matériaux pris en photo, avec des gouaches et du graphite.

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© photos Gigi Rose Gray

TRAITS DE GÉNIE

Ambiances créatives Elle signe ainsi une série pour Dorchester Collection, groupe d’hôtels de luxe appartenant au sultanat de Brunei -lequel a fait par ailleurs vive polémique en 2019. Du Beverly Hills Hotel au Bel Air en Californie en passant par le Plaza Athénée et l’Hôtel Meurice à Paris, elle parvient à capter l’effervescence de ces décors emblématiques. Ses influences ? La cinématographie des années 1950-70, les clichés surannés et les anciens numéros de Life Magazine. Sa série And we followed, dédiée à une expo pour le National Arts Club de New York, est du même acabit, nous faisant suivre des silhouettes féminines de dos, dans des moments figés dans le temps. Si elle s’inspire ici de l’approche de certains réalisateurs (Hitchcock, Cassavetes…), adeptes de la caméra subjective traquant les mouvements des personnages, elle pioche aussi dans les couleurs et les motifs des fashion shows de la fin des années 60. Ses séries Balconies, Positive Spaces ou encore Mysteries of the Met sont tout aussi captivantes, illustrant les juxtapositions de la nature à la vie urbaine. Gigi Rose Gray crée ainsi des intrigues sises dans des lieux aussi familiers qu’étrangers pour des atmosphères singulières.  Nathalie Dassa gigirosegray.com www.instagram.com/gigirosegray/

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ENTRE NOUS

Joseph Walsh, l’art de sculpter le design L’ARTISAN-CRÉATEUR IRLANDAIS DE QUARANTE-ET-UN ANS COMBINE AVEC RAFFINEMENT SCULPTURE ET DESIGN POUR UN CORPUS DE PIÈCES UNIQUES ET DYNAMIQUES À LA TOUCHE LYRIQUE, ÉMOTIONNELLE, PLEINE DE GRÂCE.

Canapé Dommus II et table basse I

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1 Étagère RINN Enignum et Table à manger Enignum 2 Magnus 3 Siège de forme libre Enignum et sa table d’appoint Connemara

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epuis la création de son atelier-studio près de sa ferme familiale, sise sur la côte sud de l’Irlande, où il a commencé à sculpter dès son plus jeune âge, Joseph Walsh fait la part belle à l’innovation et à l’expérimentation, ouvrant le champ de tous les possibles dans la fabrication artisanale. Ce designer et menuisier autodidacte est devenu ces dernières années l’une des figures les plus influentes du design vernaculaire contemporain. Et on en perçoit toute la force à la vue de ses collections. Lit à baldaquin Enignum, table à manger Magnus, canapé et tables basses Dommus, chaises Dommus Enignum, étagère Enignum, siège Freeform Enignum et sa table d’appoint Connemara… ses pièces uniques aux noms à consonance latine sont d’une beauté sculpturale aux géométries futuristes, avec leurs formes fluides, élancées, expressives, poétiques et ondulantes. Ce virtuose, qui encourage et revendique la « culture maker », octroie le temps nécessaire à ses concepts ambitieux ; une table peut prendre neuf mois. Car chez Walsh, l’esthétisme et le lyrisme se répondent à merveille dans des sculptures de bois organiques, comme en perpétuelle mouvance.

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© photos Joseph Walsh

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© photos Joseph Walsh

ENTRE NOUS

Lit à Baldaquin Enignum

Compositions audacieuses Ses oeuvres ont ainsi bâti sa renommée, s’exposant au Centre Pompidou, au musée du design Cooper-Hewitt de New York ou encore à la Galerie nationale d’Irlande. Avec son équipe d’artisans d’horizons divers, le processus de travail passe par différentes phases entre sciage, sculpture, pliage, moulage, assemblage, utilisant une palette de matériaux sophistiquée (marbre, bronze, pierre, résine…), autre que le bois dont il s’est fait la maîtrise. S’il dit puiser ses sources chez l’artiste Olafur Eliasson, la chorégraphe Pina Bausch, l’architecte Peter Zumthor ou encore le designer John Makepeace, la nature et le paysage de son Irlande rurale ont une influence significative. À son actif, plusieurs commandes privées, comme cette sculpture sereine au plafond d’une résidence à Mumbai. Mais aussi cette table en bois avec ses vingt-quatre chaises pour la salle à manger de la Chatsworth House en Angleterre. Il s’aventure également dans des conceptions plus monumentales, à l’échelle de l’architecture, telle Magnus V pour l’atrium du siège de l’IPUT à Dublin. Joseph Walsh laisse ainsi s’exprimer le mystère dans le matériau, créant des ponts entre l’art, le design et l’artisanat, avec des meubles immersifs qui transforment l’espace et améliorent l’expérience du quotidien. Nathalie Dassa

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ENTRE NOUS

Table à manger Magnus

Lumenoria Credenza

Étagère RINN Enignum

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ENTRE NOUS

© photos Maison Bonjour

Oiseaux ou végétaux, les motifs inspirés de la nature se retrouvent sur de nombreux objets de Maison Bonjour.

La belle ouvrage de Maison Bonjour ARCHITECTE D’INTÉRIEUR DE FORMATION, PUIS DIRECTRICE DE CRÉATION, LINDA FINA EST LA FONDATRICE DE MAISON BONJOUR, UNE COLLECTION D’OBJETS D’INSPIRATION BOHÈME POUR LA MAISON.

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ENTRE NOUS

1 Asymétrie Un visage aux lignes asymétriques crée la singularité de ce joli vase au blanc pur. 2 Riviera Une peinture rayonnante qui s’imprègne du bleu profond de la Méditerranée.

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açonnée entièrement à la main dans un atelier niché entre Marseille et Aix-en-Provence, la collection de Maison Bonjour vient du cœur et de l’âme de sa créatrice. Source inépuisable d’inspiration, le Sud méditerranéen s’affiche comme la ligne artistique évidente de ces pièces uniques. La beauté de la région transparaît de façon lumineuse et moderne sur chaque objet, des couleurs aux matières en passant par les motifs et les formes. Les céramiques épurées rendent hommage aux influences Riviera chères à Linda Fina tandis que ses peintures en acrylique et encre sur papier reflètent pureté et simplicité. Curieuse d’esprit, Linda Fina explore et ose les mélanges avec un sens aiguisé du style. Le textile brodé comme les luminaires travaillés au chanvre tissent un univers doux et poétique dans la maison. Les matières nobles et les teintes puisées dans une palette naturelle épousent harmonieusement les lignes graphiques et imparfaites de ces créations uniques ou réalisées en petite série. Foisonnant d’idées et de nouvelles envies, Maison Bonjour réunit toutes les tendances de déco actuelles : une production artisanale responsable, en édition limitée, qui apporte une touche de singularité à chaque intérieur.  Nathalie Truche

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maison-bonjour.com

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ENTRE NOUS

Étoilée La housse en jute baptisée “Les oiseaux” brodée à la main, en laine et acrylique.

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ENTRE NOUS

Poétique En suspensions ou baladeuses, les lampes imaginées par Linda Fina assument leurs formes imparfaites.

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© Maison Sarah Lavoine

ENTRE NOUS

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Sarah Poniatowski : un inspirant jardin LA CRÉATRICE DE MAISON SARAH LAVOINE ET LE MUSÉE DU LOUVRE LANCENT TUILERIES, UNE COLLECTION RAPPELANT LES LIGNES ET LES PERSPECTIVES DU PLUS ANCIEN JARDIN PUBLIC DE PARIS.

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e Jardin des Tuileries emprunte son nom des fabriques de tuiles qui se dressaient à l’endroit où la reine Catherine de Médicis avait fait édifier le palais des Tuileries en 1564 (aujourd’hui détruit). C’est le célèbre jardinier du roi André Le Nôtre qui lui a conféré son aspect actuel de jardin à la française. Dans cet espace de flânerie et de culture pour Parisiens et touristes, se côtoient les statues de Maillol, de Rodin et de Giacometti. La fondatrice de Maison Sarah Lavoine s’est inspirée de la beauté des lieux pour concevoir une collection d’accessoires de décoration en collaboration avec le musée du Louvre auquel le jardin est rattaché. Treize modèles et 45 références se déclinent au fil de quatre thèmes puisés dans les Tuileries : les voiles des petits bateaux du bassin central, les bosquets et les motifs qu’ils façonnent, les fleurs et jardins, et enfin les statues historiques et fontaines. Coussins en velours, plaids en jacquard, appliques murales, bougeoirs en céramique et foulards en soie composent cette collection dont le fil rouge suit le rythme des saisons et de ses couleurs.  Nathalie Truche Disponible sur maisonsarahlavoine.com et boutiquesdemusees.fr

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© photos Maison Sarah Lavoine

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Une collection chatoyante. 1. Bougeoirs Castiglione, Concorde et Diane. Coloris Radis noir, Off White, Bosquet, Bleu Sarah. En céramique émaillée. Trois diamètres : 32 €, 44 €, 48 €. 2. Plaid Voiles. Coloris Aqua. Laine. 130 x 170 cm. 165 €. 3. Coussin Voiles. Coloris Aubergine. Velours et coton. 55 x 40 cm. 128 €. 4. Coussin Infinity. Coloris Bleu Sarah. Coton. 42 x 42 cm. 100 € 5. Foulard Bosquet. Coloris Bosquet. Coton bio. 105 x 105 cm. 65 €.

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À Montréal, une maison aux contrastes saisissants

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LA MAISON DU PARC EST UNE RÉALISATION AU CACHET ÉLÉGANT ET PUISSANT DONT LA MISE EN SCÈNE SOIGNÉE PROPOSE UNE VISION ATYPIQUE DE L’HOSPITALITÉ. Texte Nathalie Truche avec V2com- Photos Maxime Brouillet

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abitée par un couple qui aime recevoir, la résidence a été conçue pour ses occupants et pensée pour ses invités. L’équipe montréalaise de SHED architecture ont signé là un chef d’œuvre à différents égards. Dès le seuil de l’entrée, la courbe envoûtante de l’escalier auréolé d’un puits de lumière happe le visiteur dans un univers graphique subtil. La force du marbre, les tonalités monochromes et le minimalisme du décor confèrent au lieu un raffinement brut à la beauté froide.

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Récompense La Maison du Parc a été nommé projet lauréat du Prix d‘excellence en architecture/ Aménagement intérieur 2019 de l’Ordre des architectes du Québec. Durables Cette réalisation se démarque par ses aménagements fonctionnels et résolument contemporains et par l’utilisation de matériaux durables et classiques.

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Monolithes Dans la cuisine, comme dans les salles de bains, le mobilier s’intègre au décor sous forme de blocs monolithiques.

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Désir. Souhaité par les propriétaires, le contraste saisissant entre le blanc et le noir est un fil conducteur dans toute la maison.

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Fluidité et mystère Le caractère chaleureux de l’habitation se révèle au gré du parcours : en empruntant les couloirs, en respirant les espaces, les occupants et leurs convives se sentent enveloppés d’un cadre précieux et unique. Dans la cuisine, comme dans les salles de bains, le mobilier s’intègre au décor sous forme de blocs monolithiques élaborés telles des sculptures. L’emploi de parois translucides, dans le cellier par exemple, et de portes coulissantes et battantes apporte de la fluidité au lieu et renforce l’impression de mystère tout au long de la visite. S’inspirant des toilettes de grands restaurants, la salle d’eau située du sous-sol accueille les convives dans un cadre à la fois sophistiqué et surprenant.

La maison aux deux visages En réduisant la surface du bâtiment d’origine, les architectes de l’agence SHED ont fait apparaître des espaces de vie extérieurs. Avec sa façade entièrement vitrée, l’arrière de la maison arbore un visage très contemporain tandis que l’avant de l‘habitation conserve son aspect traditionnel, si typique de Montréal. Les pièces sont définies en fonction de leur typologie et par l’utilisation de matériaux qui affichent des frontières franches. Quant aux ruptures de tonalités, elles créent des contrastes saisissants qui happent le regard. Héritage de son passé de maison bourgeoise, l’élégance naturelle du lieu associée l’audacieuse conception invite les résidents et les convives à la contemplation tout au long de leur parcours.  lashedarchitecture.com

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Un ranch moderne et durable en Californie 46


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CETTE SUPERBE RÉSIDENCE DU NORD DE LA CALIFORNIE INCARNE LA NOTION DE DURABILITÉ AUTANT DANS SA CONSTRUCTION QUE DANS LE STYLE DE VIE DE SES OCCUPANTS. Texte Nathalie Truche - Photos Bruce Damonte Photography

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Un extérieur serein et un spa avec vue imprenable sur le paysage environnant. La maison mélange subtilement le béton et le bois. La cour intérieure offre un espace intime, naturel et très esthétique. Le jeu de lumière naturelle sur les murs en béton permet de souligner les éléments en bois.

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es propriétaires ont sollicité Malcolm Davis Architecture (MDA) pour concevoir la maison de leur rêve, campée dans le nord de la Californie. L’épouse – thérapeute et professeur de yoga qui reçoit des clients à domicile – et son époux étaient séduits par la démarche éco-durable et l’aménagement feng shui proposés par les architectes. Le couple souhaitait en effet intégrer des systèmes et des matériaux écologiques dans la rénovation de cette bâtisse édifiée sur une ancienne plantation de noyers. L’équipe de MDA a trouvé l’inspiration dans le paysage environnant tissé de séquoias et de vieux chênes pour créer une habitation reflétant le style de vie californien – décontracté et zen – dans un écrin à l’architecture moderne. Le principe de construction durable s’est inscrit dès les premières étapes. Ainsi, au lieu de démolir le bâtiment d’origine, les concepteurs et propriétaires ont choisi de la démonter soigneusement afin de récupérer le bois d’œuvre et les autres matériaux pour en réutiliser certains dans la nouvelle construction. Des panneaux photovoltaïques produisent de l’électricité et des panneaux solaires thermiques préchauffent l’eau utilisée dans toute la maison, y compris l’eau de la piscine. D’autres caractéristiques durables incluent le stockage des eaux grises, (eaux de baignade et de blanchisserie) et leur réutilisation pour rincer les toilettes et irriguer le jardin. Un autre geste environnemental a consisté à conserver et se servir d’une citerne centenaire, vestige du passé agricole du site.

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Les propriétaires ont travaillé avec Quinn Morgan Design pour meubler la maison. La cuisine ouvre des perspectives sur l’espace de vie principal, la porte d’entrée, la piscine et le jardin. Le salon ouvert, la salle à manger et la cuisine s’alignent sur le porche orienté sud. L’îlot avec son plan de travail métallisé produit un contraste avec l’enveloppe en bois de noyer massif. Le coin repas donne directement sur les vieux arbres qui parsèment la propriété.

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Le vitrage soigneusement conçu permet d’apercevoir la canopée des arbres. Une lucarne linéaire inonde le vestiaire de lumière naturelle. Une longue lucarne au-dessus de la douche et un grand panneau de verre coulissant créent une expérience de baignade intérieurextérieur. Le stockage des eaux grises permet de réutiliser l’eau de baignade pour rincer les toilettes et irriguer le paysage.

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L’agence MDA a collaboré avec des paysagistes pour conserver les séquoias et les chênes existants, ainsi que pour planter une petite oliveraie. Selon les architectes, « la présence des oliviers et l’absence de clôture sur la propriété et les parcelles voisines ouvrent les horizons et donnent l’impression que chacun prête sont espace à l’autre. » Bien que située en banlieue sur un terrain de 4000m2, ce ranch moderne est invisible de la rue. La maison offre ainsi aux occupants un refuge enfoui dans la nature. Un abri calme, bien loin de l’effervescente Silicon Valley qui se trouve pourtant à quelques encablures.  mdarch.net

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L’aménagement paysager créé par Ground Studio Landscape Architecture tisse une ambiance douce et zen. La maison comprend un généreux escalier végétalisé qui relie la maison au jardin avec élégance.

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Ambiance Miami Beach à Paname

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SUITE À UN LIFTING COMPLET ET UNE REDISTRIBUTION DES ESPACES, CET APPARTEMENT PARISIEN AFFICHE UN VISAGE AUX TONS ART DÉCO DE MIAMI BEACH. Texte Nathalie Truche - Photos Holborn studio

Dans le salon, un lampadaire Flos. Canapé et fauteuil La Redoute Intérieur. Coussin coquillage et tables basses : Maisons du Monde.

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'est un virage à 360 degrés qu’a pris cet appartement situé rue de Savoie dans le 6e arrondissement de Paris, au dernier étage d’une belle copropriété. Décor en mode Miami Beach pour ce projet piloté par trois architectes d’intérieur et décorateurs : Ludovic Gil et Paul Montserret (Holborn studio) et Margaux Robert (2M Architecture). Il y a encore un an et demi, cette petite surface de 31m2 accueillait une famille de quatre personnes issues de trois générations. À l’époque, l’endroit se composait de deux chambres, d’une kitchenette ouverte, d’un petit salon et d’une étroite salle de bain fermée par un simple rideau. Malgré sa superficie limitée et sa configuration étriquée, l’appartement affichait des points très positifs pour une rénovation : une belle hauteur sous plafond, un triple exposition, cinq fenêtres au total et une jolie vue sur les toits de Paris. Regagner en luminosité et en confort de vie représentait la principale priorité. Pour atteindre cet objectif, les architectes d’intérieur ont rapidement décidé de décloisonner les lieux avant de procéder à une nouvelle répartition des espaces. Aujourd’hui, un seul et même volume distribue l’entrée, le séjour, une chambre, la cuisine et la salle de bains. L’ensemble profite de quatre fenêtres sur une double exposition.

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Sur la palette de couleurs pastel, les trois dominantes choisies par les décorateurs sont le jaune, le bleu et le rose.

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Une structure métallique centrale accueille le lit, le bureau, le dressing, des rangements, une bibliothèque et un meuble TV. La circulation se fait autour de la structure métallique dont le profil en nid d’abeille vise à laisser passer un peu de jour.

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Teintes pastel et acidulées Le nouvel emplacement de la salle de bains facilite désormais la circulation et permet de nombreux rangements installés notamment dans une niche du mur, à l’arrière de la porte d’entrée. Dans la pièce de vie trône à présent une grande structure métallique ajourée qui déploie de multiples fonctionnalités : un lit se niche à l’étage tandis que la partie basse accueille un bureau, un meuble de télévision, une bibliothèque, un dressing spacieux et de grands placards. D’un point de vue décoration, l’inspiration vient tout droit de Miami Beach et de ses couleurs Art déco, pastel et acidulées. Le plafond de la pièce de vie a été peint en jaune clair et les deux murs opposés revêtent un bleu pâle souligné d’un rose poudré rappelant les façades roses de la cuisine. Quand la Floride campe son décor rue de Savoie, le dépaysement est garanti !  www.holborn.fr

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La salle de bains se pare de carreaux Villeroy & Boch. Accessoires Made.com et luminaire Luceplan. Comme en écho, la salle de bains reprend le bleu pastel des murs de la pièce de vie.

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En Australie, le design au zénith 66


© photos Jack Lovel

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Détente. Sol en bois et cloison en pierre : les matériaux et tons naturels s’invitent sur la terrasse. Rouleaux. Deux rouleaux reliés par des bandes de couleur forment le fauteuil de la collection Roll signé Patricia Urquiola pour Kettal.

CE CUBE DE BÉTON, DE VERRE ET DE BOIS A FAIT L’OBJET D’UN AMÉNAGEMENT SELECT. AFFICHANT DES LIGNES RONDES ET DES TONS DOUX, SON MOBILIER EST SIGNÉ DES PLUS GRANDS DESIGNERS INTERNATIONAUX. Texte Nathalie Truche - Photos Jack Lovel

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Bulle La table Roll et les fauteuils Band de Patricia Urquiola chez Kettal attendent leurs visiteurs dans cet apaisant coin détente.

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© photos Jack Lovel

raversons le globe pour rejoindre l’Océanie. Cette résidence au look contemporain se dresse en face de l’emblématique Lake Monger à Wembley, sur la côte ouest de l’Australie. Le bloc de béton aux immenses baies vitrées se pare d’une façade en lames de bois qu’un mécanisme permet d’entrouvrir et de refermer. Cette astucieuse enveloppe à claire-voie offre une vue dégagée sur le lac tout en préservant l’intimité des occupants. D’où le nom de la maison : Shutter House (shutter désignant un système de fermeture : volet, store, persienne, etc.). Dehors, la seconde peau apporte une identité propre à l’habitation, dedans, elle crée du mouvement en jouant avec l’ombre et la lumière. Conçue par les architectes de l’agence State Of Kin, la villa distribue trois niveaux venant s’encastrer dans un terrain étroit et pentu. Le rez-de-chaussée comprend un garage pour quatre voitures, une cave à vin et un grand hall menant aux étages par le biais d’un élément architectural fort : bâti dans une aile vitrée de la maison, l’escalier – visible de la rue – se place au centre d’un puits de lumière. Il dessert le premier étage dont quatre chambres avec balcon, trois salles de bains et une buanderie. Enfin, le dernier niveau déploie un espace de vie avec cuisine et salle à manger, connecté à la terrasse et sa piscine.


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Spectaculaire Derrière sa façade vitrée, l’escalier donne l’impression de s’élever dans un puits de lumière.

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© Jack Lovel

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Géométrie Les lignes fines de la suspension VV Cinqua de Vittoria Viganò (Astep) s’harmonisent avec le tapis Visoni de Patricia Urquiola. Rappelant des galets lissés par l’œuvre du temps, le canapé Gogan de Patricia Urquiola chez Moroso apporte de la douceur au salon. Ton sur ton Une superposition monochromatique créée par le tapis et le canapé Love me tender de Patricia Urquiola chez Moroso.

© Jack Lovel

Iconique Inspiré du cultissime Egg Chair du Danois Arne Jacobsen, le fauteuil Fjord est l’une des premières assises conçues par Patricia Urquiola (Moroso).

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© Jack Lovel

© Fragments Photos / Mobilia

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Lignes et tons subtils Les lieux de détente sont séparés des pièces à vivre où règne l’animation : plus petits mais flexibles, ils bénéficient d’une ambiance cocon tout en restant ouverts et connectés à l’extérieur. Pour les architectes, chaque espace devait puiser dans une palette expressive de matériaux et de tons pour insuffler une énergie subtile. La société Mobilia, chargée d’habiller la maison, a choisi un ameublement visant à ne pas « entrer en concurrence avec l’architecture et les finitions intérieures si parfaitement exécutées. » À l’image du gardecorps coudé de l’escalier, de la fenêtre hublot ou des marches arrondies de la piscine, les décorateurs ont opté pour la rondeur des lignes. À travers les vasques, tables, miroirs, assises jusqu’à la robinetterie, leur sélection répond aux courbes qui caractérisent les réalisations architecturales de l’agence State Of Kin.

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« Les plus grandes marques de design au monde coordonnent matérialité et couleur dans une ambiance de douceur »

Par touche. Le tapis Meteo d’Inga Sempé chez Golran et les chaises Mathilda de Patricia Urquiola apportent une note de couleur à la salle à manger. Japonisante. L’ambiance de la cuisine puise dans une inspiration japonaise à travers l’utilisation de la lumière, des tons et des objets.

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© photos Jack Lovel

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Patricia Urquiola en guest star Shutter House accueille les objets et meubles des plus grandes signatures internationales : Inga Sempé, Studio Pepe, Michael Anastassiades, Gino Sarfatti, Vittoria Viganò… Et une présence remarquée de Patricia Urquiola dont les créations se placent au cœur de l’aménagement. Son mobilier (lit, canapé, miroir, fauteuil) apporte caractère et élégance aux lieux. Édités par Kettal, les tables Roll, fauteuils Band, tapis CC, table Mesh et chaise Vimini sont une ode à l’imagination de la designer espagnole. Pour les architectes, la composition opérée par Mobilia a concrétisé un rêve : « Choisir parmi les meilleures marques de design au monde pour coordonner la matérialité et la couleur dans une ambiance de douceur. Cette sélection a permis d’apporter la touche finale au projet, dans l’esprit que nous recherchions depuis sa conception. »  mobilia.com.au, stateofkin.com.au

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© Jack Lovel

Sixties Courbes douces et capitonnage : le lit Redondo de Patricia Urquiola (Moroso) s’inspire des voitures américaines des années soixante.

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© photos Jack Lovel

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Graphique. Les salles de bains revêtent un carrelage graphique et des miroirs aux reflets vibrants (modèle Shimmer par Patricia Urquiola pour Glas Italia).

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© photos Jack Lovel

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Courbe. Le banc arrondi et carrelé a été couplé avec la table au piètement maillé de Patricia Urquiola et ses chaises Roll chez Kettal. Mobilier, tapis, garde-corps... les lignes curves créent une douce harmonie.

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© photos Philip Vile - Nicky Dobree / Studio NDID

Façade Avec ses murs blanchis à la chaux caractéristiques de la région, ses grilles et ses portes en métal noir, le boutique-hôtel séduit au premier regard.

Andalousie : le luxe en toute discrétion 80


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Plein air La terrasse, entourée de plantes aromatiques, offre une vue sur la vieille ville, les sierras et la côte nord-africaine. Détente sous le soleil andalou autour d’un petit-déjeuner ou d’un cocktail.

L’ARCHITECTE D’INTÉRIEUR LONDONIENNE NICKY DOBREE, SPÉCIALISTE DES CHALETS DE LUXE ALPINS, NOUS CONVIE À DÉCOUVRIR SON PREMIER BOUTIQUE-HÔTEL EN ESPAGNE. UNE DEMEURE AUX ALLURES DE RÉSIDENCE SECONDAIRE SECRÈTE. Texte Nathalie Dassa - Photos Philip Vile - Nicky Dobree / Studio NDID

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ejer de la Frontera, joli village de province de Cadix, en Andalousie, s'inscrit au centre d’une architecture arabo-andalouse avec ses maisons blanches, ses palmiers et ses ruelles labyrinthiques, exiguës et escarpées. Destination rêvée et cadre propice pour l’un des récents projets de Nicky Dobree : le Plaza 18, sis au cœur du quartier médiéval. En collaboration avec l’hôtel adjacent, La Casa del Califa, la designer a restauré les intérieurs de ce bâtiment du XIXe siècle – qui repose sur les fondations d’une ancienne demeure mauresque du XIIIe siècle – avec des matériaux durables et naturels.

En quête d'élégance et de style Élégance L’entrée monochromatique où s’affiche un superbe miroir en fleur conçu par des artisans africains, donne un avant-goût de luxe discret.

Sols en damier noir et blanc d’origine, escaliers en pierre et marbre, grandes portes noires faites sur mesure, plafonds avec poutres apparentes, œuvres d’art du monde entier, rooftop avec vue sur la vieille ville, les sierras et le littoral… Nicky Dobree ne laisse rien au hasard dans cette alliance parfaite entre respect de l’architecture historique et design luxueux et apaisant. Via ce boutique-hôtel de seulement six chambres, elle continue de donner goût à l’expérience enrichie du voyageur moderne, pour un séjour dans le confort intimiste d’une demeure privée.  www.nickys-world.com

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© photos Philip Vile - Nicky Dobree / Studio NDID

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« Nicky Dobree allie parfaitement respect de l’architecture historique et design luxueux et apaisant »

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© photos Philip Vile - Nicky Dobree / Studio NDID

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Lumineux. Le patio charme par ses carreaux de sol noir et blanc, ses balustrades en pierre, son magnifique escalier en marbre et sa toiture en verre, véritable puits de lumière. Fusion. La restauration du patio et le choix minutieux du mobilier combine élégance et confort. La superbe peinture de papillon provient d’une foire aux antiquités. Senteur. Nicky Dobree a travaillé avec un parfumeur pour une fragrance signature sur les articles de toilette biodégradables, inspirés des arômes de Vejer : orange, bergamote, lavande, géranium. Pureté. Carreaux espagnols, douches à l'italienne en carrelage blanc et vanités en marbre, les salles de bains font écho à l'élégance de la maison. Accessoires déco de Lefroy Brooks.

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© photos Philip Vile - Nicky Dobree / Studio NDID

Food & Drink Le salon dispose d’un petit coin cuisine et d’un bar où trône un tableau de l'Amiral Lord de Saumarez, ancien combattant de la bataille de Trafalgar. Confort Avec ses grandes portes noires aux poignées en laiton et de belles touches de menuiserie, le salon combine deux styles : marine coloniale britannique et marchand espagnol.

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Sobre. La chambre 1 se pare de teintes orangées, gravure de Malevitch. À l’instar des autres chambres, le linge de lit est en satin de coton avec des couvertures en laine tissée à la main.

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Artistique. La chambre 2, tout en bleu denim, fait la place belle à un grand fauteuil et à un kimono Boro du XIXe siècle encadré au mur. Duplex. Sur deux étages, la chambre 6 teintée de prune et rose lisse, possède un escalier artisanal qui donne accès à une terrasse privée sur le toit.

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© photos Philip Vile - Nicky Dobree / Studio NDID

Spacieuse. Suite de luxe à double façade avec balcons, la chambre 3 est dotée d’un petit salon, d’une commode ancienne, de lampes de Ralph Lauren et de lithographies de Picasso.


© Philip Vile - Nicky Dobree / Studio NDID

D'UN TRAIT

Harmonie. La chambre 4, avec ses coloris puce et ses balcons jumeaux, joue sur les motifs assortis aux rideaux et au linge de lit. Un bureau ancien et la photographie Green With Line de la série Salt de Tommy Clarke en sublime la déco.

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Miami : une tour au profil sensuel ONE THOUSAND MUSEUM – COMPLEXE RÉSIDENTIEL DE LUXE CONÇU PAR L’ARCHITECTE ZAHA HADID – AFFICHE UN DESIGN TOUT EN COURBE À L’INTÉRIEUR COMME À L’EXTÉRIEUR.

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TOUR D'HORIZON

© photos 1000 Museum / Zaha Hadid

Célébrité Pour l’anecdote, le penthouse en duplex du 62e étage, avec toit-terrasse, piscine et héliport privé, a été acquis par le célèbre couple britannique David et Victoria Beckham.

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e dressant sur 62 étages, l’édifice constitue le nouveau point de mire dans la ligne d’horizon de Miami. La tour One Thousand Museum défie les limites de la construction. Son exosquelette incurvé, composé de 4 800 panneaux révolutionnaires en béton renforcé de fibres de verre, a permis d’utiliser moins d’éléments porteurs à l’intérieur tout en garantissant une haute résistance aux cyclones tropicaux de la région : une méthode d’ingénierie inédite, développée par le visionnaire cabinet d’architecture Zaha Hadid. Les contours du bâtiment ont été dessinés de manière qu’aucune résidence ne ressemble à une autre tandis que chaque balcon offre une vue incroyable sur Miami et l’océan Atlantique. Les colonnes courbes et sensuelles de la tour se reflètent dans les 83 logements, attirant les résidents du monde entier en quête d’habitat ultra-luxueux. Grand nom du tapis contemporain, G.T.Design a été sollicité pour habiller le sol des espaces de vie. Sa palette de couleurs puise dans le sable, l’argent, le rose intense et dans les teintes naturelles pour accentuer les tons taupe et vert des meubles. Combinant techniques artisanales et technologie de pointe, les créations du fabricant italien tissent une ambiance cosy et moderne aux lieux. Pour Deanna Comellini, fondateur de l’enseigne : « Dans One Thousand Museum, le tapis est devenu une pièce maîtresse, presque structurelle du projet. »  Nathalie Truche

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TOURD'HORIZON D'HORIZON TOUR

Musée torsadé en Norvège

© photos Laurian Ghinitoiu

DÉCRIT COMME UN « PONT HABITABLE » PAR SES CONCEPTEURS, CE BÂTIMENT ENTORTILLÉ EN SON CENTRE FORME UN NOUVEAU PARCOURS AU SEIN DU PARC DE SCULPTURES DE KISTEFOS EN NORVÈGE.

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he Twist – édifice en acier revêtu d’aluminium – enjambe la rivière Ranselva qui sillonne la ville de Jevnaker, à 80 km d’Oslo. L’audacieux cabinet d’architecture danois Bjarke Ingels Group (BIG) a conçu ce pont-musée comme une poutre tordue à 90 degrés en son milieu. La torsion du volume permet à l’ouvrage de relier les deux rives tout en déployant une toile de fond aux œuvres d’artistes à la renommée internationale tels Anish Kapoor, Olafur Eliasson, Lynda Benglis ou Yayoi Kusama. Pour la petite histoire, le musée de Kistefos est une institution édifiée sur le site d’une usine désaffectée, créée en 1889 pour alimenter l’industrie papetière en pâte de bois. Le moulin à eau, fermé en 1955, ainsi que toutes les machines et les outils peuplent toujours la forêt.  NT

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Sculptural Le nouvel équipement de 1 000 m² complète la route culturelle du plus grand parc de sculptures du nord de l’Europe.


© Patrick Schwienbacher

JET LAG

Plaisirs simples dans le Sud-Tyrol DANS LE CŒUR HISTORIQUE DE LANA, VILLE DU TYROL ITALIEN, L’HÔTEL RH 1477 EST UNE ADRESSE CONFIDENTIELLE OÙ COHABITENT HÉRITAGE ET DESIGN CONTEMPORAIN.

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a famille Dissertori a rendu la vie à cette bâtisse du Haut-Adige âgée d’un demi-siècle. Tour à tour moulin, boucherie, boulangerie, scierie ou encore taverne, l’édifice abrite aujourd’hui un boutique-hôtel d’exception dont l’ambiance allie passé et présent. Baptisée 1477 Reichenhalter, la maison se situe au pied du majestueux château de Braunsberg qui domine la ville commerçante de Lana. Rénové en 2018, l’établissement exprime juste l’essentiel à travers l’architecture minimaliste de Zeno Bampi et la déco élaborée par l’architecte d’intérieur Christina von Berg. Les huit chambres aux murs blanchis à la chaux

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se parent d’objets chinés, de mobilier ancien, de tons doux puisés dans une palette de gris et blanc cassé. La maison entend partager des choses simples avec ses visiteurs : écouter le ruisseau, sentir les matériaux, s’imprégner de l’histoire des lieux. Dans un cadre à l’accent méditerranéen, le restaurant propose une cuisine qui met en valeur le patrimoine gastronomique local en s’appuyant sur des fournisseurs de la région. Ici, la philosophie du slow food invite à découvrir les saveurs des produits, comprendre leurs origines, savourer le temps et les plaisirs de la table.  NT 1477reichhalter.com


© thefoodthetravel.com / Lilli Persson

© Patrick Schwienbacher

JET LAG

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Minimalisme Cuisine locavore au RH 1477 qui affiche une beauté sans prétention, mettant en lumière l’histoire des lieux.


impulsion par Nathalie Truche

Entre terre et mer

© Saba

La collection Oltremare chez Saba (ici le canapé) débarque d’un lieu et d’un passé lointains, riches en souvenirs, chargés de suggestions et de visions. C’est ainsi que son designer Antonio Marras présente des assises naviguant entre la terre, la mer et son histoire personnelle. Le mouvement de la courbe dessine une vague – creux confortable – tout en suggérant une échappatoire. La ligne incurvée veut susciter dans l’imaginaire le rapport entre l’action de s’asseoir et l’étreinte. Oltremare est un concept qui, tout en regardant le passé, diffuse une âme contemporaine et se prête à différentes interprétations.  sabaitalia.it/fr

Trente ans de lumière

© Foscarini

En 1990, le designer Rodolfo Dordoni imagine la lampe Lumiere, aujourd'hui devenue un véritable best-seller de la maison Foscarini. À l’occasion de son trentième anniversaire, Lumiere Bulles et Lumiere Pastilles (photo) sont proposées en édition spéciale de 1 100 pièces numérotées. Le soufflage à la bouche de la masse incandescente à l’intérieur d’un moule spécial à losanges donne au verre un effet tridimensionnel qui ressemble à un tissu matelassé. Ce relief inédit lui confère une touche de fantaisie, tout en conservant son élégance classique et son chic indémodable.  foscarini.com

Mobilier bourgui-lyonnais

© Blaq&Co

Blaq&Co crée des meubles alliant sophistication et simplicité des formes, bois et acier. En 2019, Blandine Dailly-Rigo et son époux Quentin ont concrétisé leur volonté de proposer du mobilier durable, coloré et local. L’idée judicieuse pour réduire les coûts en évitant la production en masse et la gestion des stocks ? S’orienter vers le digital. Ainsi, le client choisit son produit sur le site web de l’entreprise, passe sa commande et la fabrication est lancée ! Guéridons, meubles de rangement et autres bureaux sont pensés entre la Bourgogne et Rhône-Alpes et réalisés par des artisans de la région. Un pas de plus vers l’achat éco-responsable.  blaqandco.fr

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