Touring 16 / 2011 français

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test et technique | touring 16 | 22 septembre 2011

L’atypique citadine au destin mondial Excepté un moteur sans brio, la Chevrolet Aveo s’acquitte bien de ses ambitions planétaires. Le stylisme est original et le comportement prévenant. Test de la version 1400 LT. Chevrolet Aveo rompt manifestement avec les atavismes des voitures coréennes. Propulsée au rang de modèle mondial par General Motors, elle est appelée à être produite sur plusieurs continents et – ce n’est guère évident – parvient à concilier correctement les attentes des multiples marchés auxquels on la destine. Quelque peu en décalage avec les canons européens, le design exprime ainsi une personnalité intrinsèque soulignée par les phares à double optique apparents. On est plus circonspect face au fruste combiné de l’instrumentation qui se résume à un boîtier rappelant l’univers de la moto. Cela étant, le gros affichage digital de la vitesse est parfaitement lisible. La bonne surprise provient du comportement associant tenue de cap rigoureuse et toucher de route mœlleux. Plutôt inattendu pour un véhicule à vocation planétaire. On sera moins élogieux à l’égard du moteur dont les 100 ch éprouvent quelque peine à exprimer pleinement leur potentiel. Bien évidemment, la Chevrolet Aveo conserve le rapport prix-prestations attractif inhérent à tout produit d’extraction coréenne.

dimensionnés, le dégagement aux jambes et la garde au sol pourvoient à une aisance certaine. Du moins pour deux occupants, car l’Aveo pèche par une largeur intérieure un peu juste. On retrouve davantage de prodigalité dans les innombrables compartiments de rangement émaillant l’habitacle. Même topo pour le coffre à la capacité accrue et à l’architecture cubique. Seule la modularité de la banquette – son rabattement laisse apparaître un gros décrochement – fait tache. Typique d’une voiture mondiale.

De la tenue dans le confort | Campée sur une plate-forme inédite, l’Aveo ressort du lot par la progressivité de sa suspension, appréciable en trajet autoroutier, ce d’autant que le niveau sonore est modéré. Ces excellentes dispositions pouvaient faire craindre pour la rigueur du comportement. Il n’en est rien. Sans être incisif, le train de roulement bien rivé à la chaussée est très sécurisant. Epaulée par une direction à assistance hydraulique générant un

récents produits Chevrolet, l’habitacle de l’Aveo résulte d’un joyeux mélange de composants. De qualité très moyenne, les multiples plastiques parsemant l’intérieur entretiennent une ambiance franchement hétéroclyte mais, somme toute, de bon ton. Ces éléments sont relevés par le fameux éclairage bleu glacier cher la marque. Le tout est mis en valeur par des fauteuils avant dûment contournés et dégageant une impression cossue peu courante dans le segment des citadines. Si bien que l’on repose sur des sièges au confort enveloppant. Une fois trouvé la poignée de porte logée dans le cadre de la vitre, les passagers arrière accèdent aisément à la banquette grâce au grand angle d’ouverture. Généreusement

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Suite en page 31

Un style bien à elle | A l’instar des

Bilan express

photos Mathias Wyssenbach, ldd

› Cette

Rapport prix/prestations, habitacle spacieux, volume du coffre, comportement rigoureux, direction précise, suspension prévenante et niveau sonore, sièges avant enveloppants, équipement complet, freinage très efficace.

Performances péjorées par la mollesse des reprises, prédominance de plastiques durs, modularité du coffre sommaire, consommation variant sensiblement selon la conduite, reflets dans le pare-brise, frais d’entretien élevés.

Les sièges avant aux généreuses mensurations.


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