Sport-Bikes n°105

COÉQUIPIER DE ROSSI L’ENFER SUR TERRE ?

VISITE MOTOGP L’ANTRE DE TECH 3

FOCUS WSBK HONDA, LE RETOUR ?

RÉTRO MICHEL ROUGERIE

LE MAG RACING #1

À GAGNER !

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NUMÉRO SPÉCIAL : LE GUIDE 2017 LE PLUS COMPLET !

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AVRIL - MAI 2017 - N°105

/// LES ENJEUX DE LA SAISON DANS LES CHAMPIONNATS PHARE /// LA PRÉSENTATION DES MACHINES, TEAMS ET PILOTES /// LES CIRCUITS DÉCRYPTÉS PAR JOHANN ZARCO ET TECH 3 /// TOUTES LES STATISTIQUES ET LES INFOS CLEFS...

3’:HIKQRA=WUZZUZ:?a@l@k@f@a"; BEL/LUX : 6,50 € - POR : 6,70 € CH : 10,50 CHF - DOM : 6,20 € - CAN : 9,50 $ POLY FR : 800 CFP - N.CAL : 700 CFP

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The Consistent Pursuit of Gains in Protection Arai, le créateur du premier casque moto au Japon, façonne ses casques à la main depuis plus de 60 ans. Depuis les débuts, le but singulier de la famille Arai est d’améliorer sans cesse le niveau de protection et le confort dans tous les casques produits.

Le Arai QV-Pro illustre cette philosophie, c’est le casque le plus polyvalent de la gamme pour une conduite quotidienne.

Rouler en Arai, c’est faire le choix de l’excellence !

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Tommy Marin RÉDACTEUR EN CHEF

PROCHAIN NUMÉRO En KIOSQUE à partir du 23 mai et en vente EN EXCLUSIVITÉ au GP DE FRANCE à partir du 19 mai !

SPORT-BIKES N°105 Avril-Mai 2017 - Bimestriel ADRESSE DDS Presse - 253, avenue d'Aix 13610 Le Puy Ste Réparade - FRANCE E-MAIL redac@sport-bikes-mag.fr TEL 06 64 91 13 94 DIRECTRICE DE PUBLICATION Diane de Salve RÉDACTEUR EN CHEF Tommy Marin COLLABORATEURS Maxime Pontreau - Mat Oxley Alan Cathcart - Neil Spalding Jacques Hutteau - Lilian Guignard PHOTOS PSP Lukasz Swiderek et Mateusz Jagielski CRÉATION GRAPHIQUE Laurent Alberola MAQUETTE Mélanie Ambert / Comme un jeudi PUBLICITÉ Thierry Capela - 06 20 61 96 19 kapmedia@orange.fr ABONNEMENTS Abomarque Tel : 05 34 56 35 60 (10h-12h/14h-17h) 6 numéros (1 an) = 28 € Prix au numéro = 5,50 € DISTRIBUTION Presstalis Service diffuseurs : Tél. 05 62 24 35 11 ou contact@cadpresse.fr IMPRIMERIE Corelio Printing 30, allée de la Recherche 1070 Bruxelles - BELGIQUE

Sport-Bikes est une publication bimestrielle éditée par la société DDS Presse, EURL au capital de 10 000 euros.

Gérante : Diane de Salve - RCS : Aix 503 730 566 N° de commission paritaire : 1120 K 80228 N°ISSN : 1620-3151 - Dépôt légal : à parution Droits de reproduction réservés pour tous pays.

La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes ou photos qui lui sont adressés.

Si vous ne trouvez pas Sport-Bikes en kiosque, rendez-vous sur le site

www.trouverlapresse.com

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ÉDITO

L'ART DE LA COM D

ans le paddock MotoGP, un homme m'impressionne toujours par ses aptitudes d'orateur : Hervé Poncharal. En une journée passée en sa compagnie dans ses locaux, le patron du team Tech 3 m'aura offert en informations, en récits et autres anecdotes une matière suffisante pour rédiger un hors-série entier !

"Ponpon" possède, l'air de rien et le sourire aux lèvres, l'art de transmettre la juste information, d'effectuer incidemment les bonnes connexions pour en produire, auprès des gratte-papiers comme nous, une substance captivante ; auprès des sponsors, un argumentaire convaincant.

C'est sans doute (conjugué bien entendu à la qualité du travail technique fourni par son staff) pour cette raison que Tech 3 est devenu un team qui compte en GP – et que Hervé est devenu président de l'IRTA, l'association des teams de GP. Et c'est bien pour financer les meilleures machines, mises au point par les meilleurs ingénieurs et mécaniciens et domptées par les meilleurs pilotes, que les hospitalities, véritables QG ambulants des sponsors, prennent maintenant bien plus de place que les camions ateliers dans le paddock.

La com est un art. Certains la maîtrisent, d'autres moins. Le boss de KTM, Stefan Pierer, bouscule et dérange avec ses déclarations à l'emporte-pièce, peu coutumières d'un homme de son rang. Ses mots et sa RC16, avant même d'avoir disputé une seule course, avaient déjà fait le tour du web et des magazines spécialisés, entre vidéos qualitatives et articles spéculatifs.

L'équipe Repsol Honda, à l'autre extrémité, semble parfois un peu larguée. Le peu d'images ayant filtré de sa présentation officielle (dans les locaux de l'usine Astra Honda de Jakarta, en Indonésie) ne donnait guère envie, avec une scène et un éclairage dignes de la salle des fêtes de mon village. Un peu léger pour le team officiel du constructeur et du pilote champions du monde en titre !

Du côté des pilotes, certains divulguent le moindre détail (ou presque) de leur intimité sur les réseaux sociaux, dans le but de captiver leurs fans en leur montrant à quel point leur vie est un rêve. Un Marquez souhaite rester aussi corporate que possible. Un Iannone joue les gladiateurs à l'ancienne, façon pilote des seventies, clope et déclarations choc au bec. Tout cela fonctionne-t-il ? Tout juste relèverons-nous que le pilote le plus populaire au monde reste totalement hermétique sur sa vie privée. Sa gouaille, son instinct de communiquant – en plus de ses performances – ont travaillé pour lui, au point d'en faire parfois un adversaire et/ou un coéquipier difficile à vivre.

Au niveau amateur aussi, l'écart est parfois grand, entre un pilote capable de proposer une série de reportages vidéo très pro pour valoriser ses partenaires et celui qui se contente de multiplier les cagnottes en ligne en pleurant sur son sort. Financer ce sport si onéreux n'est pas une tâche aisée, mais elle mérite de s'y pencher sérieusement plutôt que de jalouser celui qui a mieux.

Quoi qu'il en soit, l'art de la com, souvent manié tambour battant durant la période hivernale, va maintenant laisser place à celui de la course, pour notre plus grand plaisir. Ça tombe bien, ce numéro spécial guide est là pour vous y préparer !

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SOMMAIRE

SPORT-BIKES #105

RUBRIQUES 6 8 12 16 18 20 117 128 129 130

✪ HOMMAGE : ANTHONY DELHALLE ✪ ARRÊT SUR IMAGE ✪ LES NEWS DE LA PLANÈTE RACING ✪ LA REVUE DE PRESSE ✪ LU ET ENTENDU ✪ LE SHOPPING 100 % RACING ✪ LA CHRONIQUE MÉDICALE DE LILIAN ✪ CHRONIQUE : C’EST JAKUTO QUI LE DIT

GUIDES DE LA SAISON 2017 28 54 72 80 94 104 106 118

✪ MOTOGP : ENJEUX, MACHINES, TEAMS & PILOTES ✪ LES CIRCUITS MOTOGP DÉCRYPTÉS PAR ZARCO ✪ MOTO2 : LES TEAMS ET LES PILOTES ✪ MOTO3 : LES TEAMS ET LES PILOTES ✪ SUPERBIKE : ENJEUX, TEAMS & PILOTES ✪ CIRCUITS WSBK : CE QU'IL FAUT RETENIR ✪ SUPERSPORT : LES ENJEUX ET LES FAVORIS ✪ FRANCE SBK : CIRCUITS ET FORCES EN PRÉSENCE

✪ LA BOUTIQUE SPORT-BIKES ✪ ABONNEZ-VOUS AU MAG RACING N°1 ... ET GAGNEZ UN CASQUE KYT ESPARGARO REPLICA !

MAGAZINE 22 64 86 110 114 124

✪ PORTRAIT CROISÉ : MARQUEZ & VINALES ✪ ANALYSE : COÉQUIPIER DE ROSSI, L'ENFER ? ✪ VISITE : L'ANTRE DE TECH 3 À BORMES ✪ FOCUS : LE GRAND RETOUR DE HONDA EN WSBK ? ✪ SYNTHÈSE WSBK : EN ROUTE POUR PHILLIP ISLAND ✪ PORTRAIT RÉTRO : MICHEL ROUGERIE

❱❱ DOUBLE POSTER GÉANT VALENTINO ROSSI & JOHANN ZARCO 4

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« Il m’a fait l’inter, j’étais à l’agonie… c’est quoi ce châssis ultra-compact ? » Pilote dépressif

« Il m’a déboîté sans prendre mon aspi… c’est quoi cette distribution variable ? »

IL Y A CEUX QUI L’ONT ESSAYÉE… ET LES AUTRES. « Il m’a fait les freins, il attaquait même pas. »

Pilote dégouté

Pilote abattu

sans forcer… « Il m’a collé 2 secondes, ?» c’est quoi cet antipatinage

Cha.fr - *un style de vie

Pilote écœuré

Pour venir l’essayer sur piste, inscrivez-vous au GSX-R Tour chez votre concessionnaire.

10 avril : LEDENON - 12 avril : LE VIGEANT - 23 avril : NOGARO - 26 avril : DIJON - 5 mai : CAROLE huile officielle Suzuki

suzuki-moto.com

Suzuki France recommande

HOMMAGE

ANTHONY DELHALLE

Alors que nous sommes en plein bouclage de ce numéro, la tête dans le guidon, la nouvelle

nous tombe dessus et semble arrêter le temps qui courait pourtant si vite. Anthony, tu nous as quittés. Toi, ce mec simple, pétri d'humilité ; toi, ce mec drôle, avec qui on échangeait toujours une vanne les rares fois où l'on se voyait, ces dernières années ; toi, ce mec normal, qui mettait juste du gros gaz au point de cumuler huit (oui, huit !) titres mondiaux en Endurance ! Sans faire de bruit, sans vouloir à tout prix surpasser tes coéquipiers, mais plutôt en les épaulant autant qu'ils t'épaulaient, tu as su devenir un pilier de cette équipe d'exception qu'est le SERT. Oh, tu n'en faisais pas tout un fromage. Dans l'interview que j'avais réalisée de toi, fin 2012 (parue

dans le SB 79), tu me disais justement que c'était la première fois que l'on te demandait une véritable interview ; que tu ne courais pas après la gloire mais après ton accomplissement personnel. Ça peut sembler con d'écrire ça maintenant, mais cette discussion, ce moment qu'on avait passé ensemble dans un petit resto à Orléans, autour de deux bons burgers, reste l'un de mes tous meilleurs souvenirs d'interview. Sincèrement. Probablement parce qu'on était sur la même longueur d'ondes, notamment à propos de ce que nous apportait le fait d'être papas de petites filles. D'écrire ces lignes me lacère l'estomac…

Toute l'équipe de Sport-Bikes pense très fort à Sophia, Andrea et ta compagne Jessie, à ta famille et tes amis, à ton équipe. Ciao Anthony.

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INSTANT

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IMAGE CHOC

1 1 Mister rossi ne déroge pas à sa déco spéciale "tests hivernaux". 2 Desmodovi en route pour une nouvelle saison. 3 Jack Miller entre ombre et lumière.

4 le "v" de la victoire ou "2 minutes, j'arrive", Cal ?

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5 Une M1 full black, ça fait toujours son petit effet...

6 et 7 Les carénages spéciaux des GSX-RR et M1.

8 Le mystérieux "coffre" de la GP17.1...

9 Sam Lowes dévoile la mécanique de sa RS-GP. 10 L'échappement long adapté au nouveau V4 Honda.

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3 1 Avintia en fait toujours plus pour impressionner la presse !

2 Ce que l'on appelle : se mettre à plat ventre !

3 Marc Marquez s'est perdu entre Sepang et Phillip Island...

4 Petite séance de "mise au point" pour Loris Baz.

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5 Mais tu vas un peu le lâcher ton numéro 1, dis ?!

6 C'est pas parce qu'on s'appelle Johnny qu'on a une tête à chapeau ! 7 Les Monster Girls sont de retour : l'hiver est fini !

8 Non, je ne te lâcherai pas ma belle ! 9 Troy Bayliss est de retour, mais pour faire courir son fils Oli. 7

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PAR MAXIME PONTREAU /// PHOTOS : DR

MOTOGP LEGENDS LUCCHINELLI ET ROBERTS JR INTRONISÉS

Les deux anciens champions du monde 500cc que sont Marco Lucchinelli et Kenny Roberts Jr vont entrer dans le cercle très fermé des MotoGP Legends. L'Italien, aujourd'hui âgé de 62 ans, a remporté la couronne de la catégorie reine en 1981. Il compte à son palmarès 6 victoires et 19 podiums. Le fils du "King" Kenny, auteur de 8 victoires et de 22 podiums, a quant à lui été titré en 2000. Si les deux hommes ont été sacrés sur une Suzuki, l'Américain de 43 ans est le dernier en date pour le constructeur. La cérémonie officielle se déroulera pour ce dernier lors du GP des Amériques à Austin, tandis que Lucchinelli sera honoré au Mugello.

DORNA CHERCHE SES FUTURES STARS

DES TRICOLORES EN VITESSE MONDIALE Nous ne pouvions les intégrer dans nos guides de la saison, mais il était inconcevable de les oublier. Hormis Jules Cluzel et Lucas Mahias, d'autres Français se battront dans le cadre du championnat du monde Superbike pour faire retentir la Marseillaise. Ainsi Jérémy Guarnoni, Florian Marino et Maxime Cudeville courront en Superstock 1000. Si c'est une découverte pour le dernier cité, les deux premiers connaissent déjà la catégorie. L'année passée a malheureusement été entachée d'une grosse blessure pour Florian. Jérémy a pour sa part réalisé un podium, mais a dû se battre avec une nouvelle Kawasaki rétive. Enzo de la Vega sera de son côté l'unique représentant tricolore dans la nouvelle catégorie WorldSSP 300.

Le jeune homme de 17 ans, champion de France Promosport 400 en 2016, roulera sur une Yamaha YZF-R3 du GRT Yamaha Team, la structure engageant Lucas Mahias en Supersport 600.

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Après l'Asia Talent Cup, le promoteur des GP vient de mettre en place une nouvelle catégorie au sein du championnat FIM CEV Repsol.

L'European Junior Cup se place comme un véritable tremplin puisqu'au moins un des cinq premiers pilotes de cette coupe sera sélectionné et soutenu par la Dorna pour intégrer le championnat du monde Junior FIM Moto3 l'année suivante. L'idée est de permettre au plus grand nombre, et aux plus jeunes puisqu'il faut être âgé de 13 à 17 ans, de faire ses preuves sans barrière financière.

Mais le programme de la Dorna ne s'arrête pas en si bon chemin puisque la British Talent Cup, basée sur le même principe, verra le jour en 2018.

De quoi assurer encore de beaux jours à la course moto.

SYLVAIN GUINTOLI EN BRITISH SUPERBIKE N'ayant pu trouver un guidon satisfaisant en Mondial Superbike, Sylvain Guintoli a préféré se diriger vers le championnat Superbike anglais. Le champion du monde 2014 s'est engagé auprès du team Bennetts Suzuki pour rouler sur la nouvelle GSX-R 1000. Ce n'est pas une première pour le Français, qui a roulé en BSB en 2009, déjà sur une Suzuki. Il était d'ailleurs en lutte pour le titre avant de se blesser sérieusement.

Nous lui souhaitons donc le meilleur pour cette saison.

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CHAMPION DU MONDE

SUPER SPORT 2016 WWW.WP-GROUP.COM

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TOURIST TROPHY DUNLOP CHEZ SUZUKI, GUY MARTIN DE RETOUR

Michael Dunlop a décidément la bougeotte. Honda, Yamaha, Kawasaki, BMW... Le neveu de l'illustre Joey Dunlop n'avait encore jamais roulé sur une Suzuki, hormis pour les épreuves "Classic". Ce sera chose faite cette année puisqu'il prendra le départ de la course au guidon de la nouvelle GSX-R 1000 du team Suzuki Bennetts. Détenteur de 13 victoires sur l’île de Man et recordman du tour le plus rapide, Michael Dunlop verra cette année Guy Martin de retour à la compétition. Un an après avoir annoncé sa retraite des courses sur route, l'Anglais reprend sa chasse pour une première victoire au TT, aux côtés de John McGuinness au sein du team officiel Honda. Il participera aux courses Superbike et Superstock. En attendant une édition 2017 (du 27 mai au 9 juin) qui s'annonce passionnante, vous pourrez découvrir dans votre prochain numéro de Sport-Bikes un sujet spécial sur ces hommes.

SPA NE VERRA PAS LE MOTOGP

L'histoire aurait pu être belle, la nostalgie ravivée. Malgré la volonté des gestionnaires du circuit de Spa-Francorchamps de voir les machines de Grand Prix fouler à nouveau cet asphalte, il y a peu de chance que cela se produise. Carmelo Ezpeleta, le boss de la Dorna, a lui-même fait savoir que les protos du MotoGP ne pouvaient rouler sur le circuit belge pour des raisons de sécurité.

Celui-ci est désormais entièrement pensé pour la Formule 1 et d'importants travaux seraient nécessaires afin de l'homologuer pour les motos, même pour le Superbike. Pour mémoire, le dernier Grand Prix de Belgique a eu lieu en 1990 et a été remporté par Wayne Rainey.

LES 500 DE RETOUR EN GP Cela ne se fera malheureusement pas pour une course, mais dans le cadre d'une exposition organisée lors du prochain GP de France. C'est un véritable voyage dans le temps qui sera proposé aux spectateurs, puisque pas moins de 25 machines, de 1949 à 2002, retraceront l'histoire des mythiques 500cc en Grand Prix. Il sera possible d'admirer, entre autres, la Norton Manx 1951 de Geoff Duke, la MV 500-4 1974 de Phil Read, la Suzuki XR14 1975 de Barry Sheene ou encore la Honda NSR V4 1989 d'Eddie Lawson. Un atelier de mécanique permettra de découvrir les secrets de ces machines, des châssis innovants aux moteurs prototypes. Les propriétaires ne manqueront également pas l'occasion de faire rugir ces monstres, pour notre plus grand plaisir.

GP DE FRANCE DES PASS PADDOCK ET DEUX CASQUES HJC MONSTER À GAGNER !

Comme chaque année, le magazine Sport-Bikes sera présent au Grand Prix de France Moto (19-20-21 mai) et organisera deux concours majeurs. Le premier est notre incontournable concours de banderoles. Les auteurs des cinq plus belles ou originales banderoles (qui seront photographiées depuis le bord de la piste le samedi entre 14 h et 15 h) gagneront chacun 2 pass paddock à venir retirer à notre boutique, au cœur du village, le samedi à partir de 16 h. Le second concours met en jeu deux magnifiques casques HJC R-PHA 11 Monster : tous les spectateurs qui viendront acheter le nouveau numéro de Sport-Bikes, en vente en exclusivité dans notre boutique, pourront remplir un bulletin pour participer aux deux tirages au sort (ce concours est également ouvert à nos abonnés). Alors, bonne chance et bon Grand Prix !

❱❱ 14

A NOTER !

Lorsque nous avons publié notre poster calendrier dans le n°104, l'avant-dernière épreuve du championnat du monde Superbike n'était pas encore confirmée. C'est maintenant chose faite : ce sera les 20-22 octobre à Jerez (Espagne). Pensez à le noter sur votre poster calendrier !

EN BREF ❱❱ Eurosport Events et la chaîne l’Équipe ayant renouvelé leur partenariat, il sera donc possible cette année de regarder en direct l'intégralité du championnat du monde d'Endurance sur la chaîne gratuite de la TNT. ❱❱ Afin de fêter comme il se doit les femmes, de plus en plus présentes en compétition, le Moto Tour a décidé de leur offrir les frais d'engagement pour la prochaine édition du rallyeroutier. Cette offre est valable jusqu'au 30 juin. Le rallye se déroulera du 7 au 15 octobre. ❱❱ Afin de simplifier les démarches d'engagement en compétition, la FFM permet désormais de souscrire une licence "une manifestation" en ligne. Il sera tout de même toujours possible d'obtenir une licence sur place, moyennant une majoration de 10 euros. Rendez-vous sur http://licencesunemanifestation. ffmoto.net

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CRÉDITS PHOTOS : LUKASZ SWIDEREK, ALEX BURNETT.

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REVUE DE

REVUE DE PRESSE PRESSE PAR MARIA GUIDOTTI

DÉCEMBRE-JANVIER RIDERS DESMODOVI : LA DUCATI, VALENTINO, MARQUEZ. GAGNER AVEC CLASSE.

Andrea Dovizioso a su attendre son heure. Il a gardé la tête froide quand il s'agissait de travailler et il n'a jamais baissé les bras, tandis que les autres brillaient. Et puis son jour est arrivé : il a gagné le GP de Malaisie et maintenant, il fait partie de la "dream team" avec Jorge Lorenzo. "Il y a quatre ans, personne n'imaginait que nous pourrions de nouveau gagner" explique Dovi. "Maintenant, notre objectif pour 2017 est le titre. Nous ne sommes toujours pas compétitifs sur les 18 tracés du championnat, mais nous avons un très bon package." Un double challenge se présente à Andrea : sur la piste et dans le box, avec son nouveau coéquipier. "Lors des premiers essais, Jorge (Lorenzo) m'a dit : 'Il faut que nous travaillons ensemble pour obtenir le meilleur package. Après, lorsque la saison commence, c'est normal que nous soyons des adversaires et que chacun veuille être devant l'autre.'

Je suis d'accord avec lui et j'aime cette approche de la compétition." Dovizioso espère aussi avoir le même traitement que son quintuple champion du monde de coéquipier. "C'est normal que Ducati compte beaucoup sur Jorge car ils ont dépensé beaucoup d'argent pour le débaucher. Ils croient en lui, mais je ne pense pas qu'ils ne me donnent pas les mêmes chances. Je suis confiant et le verdict tombera en piste."

27 JANVIER GAZZETTA DELLO SPORT VALENTINO ROSSI : “AUCUN RIVAL NE M'A FAIT QUITTER LE MOTOGP ET ÇA N'ARRIVERA PAS MAINTENANT.”

Au Qatar, Valentino entamera sa 22e saison en Grand Prix.

A 38 ans, il se battra contre des pilotes de la nouvelle génération, notamment son propre coéquipier, Maverick Vinales, âgé de 22 ans seulement. "Avant chaque nouvelle saison, j'ai toujours un petit doute quant à ma capacité de piloter la moto, mais ce doute disparaît vite" confie Vale. "Vinales ? J'espérais qu'il soit moins fort que Lorenzo, mais il a été très rapide dès le début. J'espère maintenant qu'il ne sera pas beaucoup plus rapide qu'il ne l'est déjà. Il est jeune, c'est la nouvelle génération après Lorenzo."

Pour autant, Rossi ne songe pas encore à quitter le MotoGP. "J'ai dû affronter plusieurs adversaires très forts dans ma carrière, mais aucun ne m'a fait arrêter.

Et ça n'arrivera pas cette fois non plus.

Si j'arrête, ce sera par rapport à mes résultats." Et Valentino ne craint pas non plus l'après-carrière, ni le vide qu'elle pourrait entraîner. "J'aurai besoin de remplacer la moto par autre chose, mais je ne risque pas de souffrir de dépression, ce n'est pas dans mon tempérament !"

CYCLE WORLD & CYCLE NEWS

FÉVRIER SOLO MOTO MAVERICK VINALES : LE NOUVEAU GOLDEN BOY DU MOTOGP

Vinales est ce qu'on peut appeler un talent naturel, en attestent ses bagarres épiques avec Marc Marquez lorsqu'ils courraient en championnat espagnol. Mais pour viser le titre en MotoGP dès cette année, il sait qu'il doit 16

rapidement tirer un maximum de l'expérience de ses rivaux : il observe Rossi de près et analyse en détail tout ce que fait Marquez. D'ailleurs, Rossi comme Marquez ont désigné Vinales comme l'un des prétendants au titre 2017.

Mais le principal intéressé le ressent-il comme une source de pression ou de confiance supplémentaire ? "Entendre ces commentaires représente une motivation de plus pour moi, d'autant plus que la saison n'a pas encore commencé" commente Vinales. Comment se passe sa cohabitation avec Rossi ? "Il n'y a aucun problème. On verra comment ça se passera sur la piste. En course, seul un pilote arrive devant les autres.

En attendant, j'observe beaucoup Valentino dans le box : ce qu'il fait et comment il le fait. Il travaille vraiment méthodiquement et je pense que ce calme est l'un de ses secrets. Il ne teste pas énormément de pièces, mais quand il en teste une, il le fait très attentivement, afin d'être sûr de ce qu'il choisit et de ce qu'il élimine."

Comment réagit-il quand on lui dit qu'il est l'anti-Marquez ? "Marc est l'un des meilleurs pilotes en MotoGP, mais nous avons le même objectif. Ce sera une bataille excitante. Pour battre Marc, je devrai me donner à 100 %". Comment s'est passée son adaptation à la M1 ?

"Il y a encore de la marge pour progresser, de mon côté mais aussi du côté de la machine, notamment sur les freinages.

Cet aspect est important lorsqu'on se bat pour la victoire dans le dernier tour."

Va-t-il se battre pour le titre en 2017 ?

"La réponse est évidente. Je suis dans un team qui gagne et c'est l'objectif."

Ces deux images ont marqué l'intersaison.

D'un côté, on voit Marc Marquez s'amuser dans la neige des Alpes au guidon de sa RCV chaussée de pneus cloutés. De l'autre, on voit le jeune retraité Casey Stoner donner la fessée aux meilleurs pilotes du monde lors des tests hivernaux à Sepang.

Magique !

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À PARTIR DE 162€/MOIS 1ER LOYER DE 1 724,85€

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*Changer les règles du MAX

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"Stoner m’énerve… comme n’importe quel autre pilote doté de la même moto que toi qui est devant ! (…) Le fait que tu doives penser à ta saison – et pas lui – n'est pas une excuse."

Danilo Petrucci /// GPOne.com, 28 février

"Je n’ai peur de personne.

Ce sont des pilotes pour lesquels j’ai beaucoup de respect, mais le respect et la peur sont deux choses différentes." Jonas Folger /// MotoGP.com, 27 février

"Honda essaye toujours de tricher.

C'est toujours pareil, en Moto3, au Dakar… Ça n'est pas nécessaire.

C'est pour cette raison que nous aimons battre Honda."

Stefan Pierer, patron de KTM /// Roadracingworld.com, 20 février

"Aujourd'hui, j'ai reçu un drôle de cadeau de mon équipe : une loupe.

Je sais que je suis assez insistant lorsque je demande de vérifier les données pour trouver les problèmes, et ils m'ont dit de les trouver moi-même !"

Marc Marquez /// Phillip Island, 17 février

"J'ai une chance incroyable de disposer d'une Yamaha M1 : c'est réellement la moto parfaite pour débuter en MotoGP. Les sensations que me procure cette machine sont d'un autre monde."

"Je pense que nous devons travailler sur le freinage pour être en mesure de contester la victoire dans le dernier tour. Surtout face à Marc ou Valentino, qui sont très forts sur les freins." Maverick Vinales /// Solomoto.es, 4 mars

"Je ne m’attendais pas à rencontrer autant de difficultés en changeant d’équipe. (…)

Il est difficile de m’imaginer me battre pour le titre mondial si les choses ne changent pas." Jorge "Je ne me suis jamais inquiété quand je pilotais, je me croyais indestructible. Eh bien, c'est différent maintenant…" Troy Bayliss,

Lorenzo /// Mundomotero.com, 28 février

avec son fils Oli /// Twitter, 23 février

"Je pilote des motos depuis que je suis enfant. Je suis celui qui donne tout.

Toujours. Qu’importe les conséquences. Je n'aime pas qu'on me touche. Je me lève tard. Je mange tard. Je me couche tard.

Puis je vais m’entraîner."

Andrea Iannone /// Clip officiel Suzuki Ecstar

"Je me souviens du Mugello…

Je suis arrivé le mercredi et mes mécaniciens m'ont dit : 'Aleix, on ne sait pas si tu es au courant, mais nous avons eu une réunion ce matin et Iannone va te remplacer.'"

Aleix Espargaro /// Crash.net, 4 mars

"Je veux continuer à gagner, être là, viser ce dixième titre. Et un fils.

J'aimerais avoir un bébé, je pense que le moment est venu. Le problème est que je suis célibataire. Je sais que je dois revoir ma stratégie !"

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"Mon coach travaille sur la science du cerveau (…). Point rassurant : ils m’ont trouvé un cerveau. C'était la première étape… et il y aurait même quelque chose dedans !" Sam Lowes /// GPOne.com, 3 mars

Johann Zarco /// Par téléphone, 6 mars

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MOTOGP

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EN DUEL ET CONTRE TOUS

MARC MARQUEZ ET MAVERICK VINALES. LE PREMIER EST TRIPLE CHAMPION DU MONDE MOTOGP. LE SECOND N'A GAGNÉ QU'UNE COURSE DANS LA CATÉGORIE. POURTANT, LA MAJORITÉ DES HABITUÉS DU PADDOCK S'ACCORDE POUR DIRE QUE CES DEUX PILOTES INCARNENT LES GRANDS FAVORIS DANS LA COURSE AU TITRE SUPRÊME 2017.

HABITUÉS À CROISER LE FER DEPUIS LEUR PLUS JEUNE ÂGE, CES DEUX ESPAGNOLS DE GÉNÉRATION SIMILAIRE PARTAGENT DE NOMBREUX POINTS COMMUNS…

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MOTOGP

PORTRAIT CROISÉ

Marc Marquez (n°93) et Maverick Vinales (n°25) croisent le fer depuis leur enfance.

arfois, un duel devient inévitable.

Deux adversaires de toujours atteignent ensemble le sommet de leur sport ; l'un doit perdre, l'autre doit gagner. C'est le cas cette année en MotoGP : le champion en titre si cher à Honda, Marc Marquez, avec ses trois couronnes conquises en seulement quatre saisons, a de l'avance sur la nouvelle recrue de Yamaha, Maverick Vinales, de deux ans son cadet. Pourtant, de l'aveu de – presque – tous, à commencer par son légendaire coéquipier Valentino Rossi, le "Mack" incarne LA menace redoutable de 2017.

Bien sûr, Rossi, Jorge Lorenzo et Andrea Iannone comptent bien transformer ce duel attendu en une véritable bagarre générale. Mais les deux pilotes les plus forts, aux commandes des deux motos les plus rapides, s'annoncent bel et bien comme les principaux acteurs de la saison 2017.

Le combat de Marquez contre Vinales promet d'être intéressant, car il y a bien longtemps que deux pilotes à tel point similaires ont croisé le fer dans la quête du Graal.

Avant, nous avons connu Rossi vs Lorenzo, Rossi vs Stoner, Stoner vs Lorenzo. Rossi le chouchou du public face à Stoner le paysan ; Rossi le hippie de luxe contre Lorenzo l'orgueilleux ; Stoner l'homme avec une puce électronique greffée dans l'épaule contre Lorenzo l'impérieux.

Marquez et Vinales se ressemblent à bien des égards : Marquez est fils de maçon, Vinales fils de pêcheur en haute mer. "La pêche est un métier vraiment difficile, sourit ce dernier. Je suis sorti avec mon père

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deux fois, pas plus. La première fois, la mer était calme, c'était magnifique. La seconde, il y a eu une tempête – horrible, comme dans un cauchemar. J'ai été malade !"

Les deux jeunes hommes sont issus de milieux humbles et portent toujours cette humilité en eux. Ils sont tous deux vifs d'esprit, heureux de partager leur passion avec les journalistes et semblent s'entendre à merveille avec leur équipe

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Marquez et Vinales sont aussi humbles côté paddock qu'agressifs côté piste.

Vinales, comme Marquez, est issu du Moto2.

La 250cc était de l'escrime, le Moto2 est du pugilat. respective d'intendants, chargés de gérer tous les à-côtés afin de les laisser se concentrer à 100 % sur la victoire.

Tous les pilotes de haut niveau n'ont pas cette humanité. Certains vagabondent dans un bain d'arrogance et de tension paranoïaque, rendant la vie misérable pour tous ceux autour d'eux. Certes, cette philosophie peut aussi mener à la victoire… mais de bien moins belle façon.

À L'ECOLE DU MOTO2

La grande question, bien sûr, demeure la suivante : Marquez et Vinales sauront-ils conserver ce bel état d'esprit sous la pression insupportable des usines, des sponsors et des supporters ? Ou vont-ils, telle une belle fougère verte après plusieurs millénaires de chaleur et de pression, se transformer en un morceau de charbon ?

Marquez, bien sûr, sait déjà de quoi il retourne. Et il a su s'adapter. De lion furieux en piste, il devient un chaton ronronnant devant les journalistes ou les hordes de fans prêts à le piétiner pour un selfie ou un autographe.

Vinales a déjà deux saisons en MotoGP derrière lui, sans toutefois avoir ressenti la brûlure des projecteurs braqués sur lui.

Il reste à voir comment il réagira lorsqu'il sera pris dans la tourmente du corporatisme exacerbé et la haine des supporters fanatiques.

Une chose est certaine : Vinales sait exactement ce qui l'attend en piste. Avant même les premiers essais 2017, il avait désigné Marquez comme l'homme à battre. Et

après ces tests hivernaux, Marquez voit bel et bien Vinales comme la menace numéro un.

Vinales – plus doux dans son pilotage que l'équilibriste Marquez – s'attend à un duel intéressant : "Je pense que ce sera une belle bataille. Nous roulons différemment : je semble avoir la moto sous contrôle, alors que Marc est un pilote très agressif ; mais quand je dois être agressif, je le suis. Si je dois mettre la moto ici, je la mettrai ici. Je n'ai pas peur. Honnêtement, si je touche un peu l'autre pilote pendant un dépassement... Tu sais, c'est la course."

Marquez serait d'accord avec lui. Personne n'aime davantage une bonne bagarre que l'ancien champion du monde 125cc et Moto2. Il est capable de rendre tous les coups qu'il reçoit. Et inversement : "Je dépasse agressivement, alors je m'attends à ce que les autres en fassent de même sur moi !", lance-t-il.

Autre point significatif : Vinales sera le premier rival de Marquez élevé à l'école du Moto2, et non des GP250. La 250 était de l'escrime, le Moto2 est du pugilat.

Plus que tout le reste, Marquez et Vinales peuvent compter sur leur maîtrise sans égale du pneu avant Michelin. L'année dernière, tout a tourné autour de ce morceau de gomme, au comportement bien différent de l'ancien Bridgestone. Une différence qui explique pourquoi la plupart des pilotes ont chuté davantage en 2016 que durant l'ère du manufacturier japonais (lire notre sujet dans le SB 104). Le grip du slick avant français n'était pas autant un problème que son

manque de retour d'information : les pilotes les plus habiles roulaient ainsi à la limite du pneu, plutôt qu'à la limite de la moto.

Les pilotes attendent deux caractéristiques principales de la part d'un pneu – en particulier du pneu avant. Ils ont besoin d'une bonne adhérence et de sentir quand cette adhérence va commencer à se détériorer.

Un pneu offrant un grip incroyable n'a que très peu d'intérêt s'il ne leur laisse que 0.001 seconde pour se préparer à une chute – en conséquence – quasi-certaine. La plupart des pilotes ne savent pas réagir instantanément et partent au tapis.

D'autre part, un pneu capable d'annoncer très tôt une catastrophe imminente, mais offrant un faible niveau de grip, n'a lui non plus aucun intérêt. En règle générale, ces deux facteurs s'avèrent mutuellement exclusifs : le boulot du pneumaticien est ainsi de trouver le meilleur compromis dans cette recette mystique.

UN FEELING SURNATUREL

Les deux Espagnols jouissent d'une sensibilité presque surnaturelle de leur pneu avant. Ils ressentent le niveau d'adhérence mieux que quiconque et survivent en permanence (ou presque) sur le fil du rasoir, entre gloire et bac à gravier.

Marquez a étonné. Sa technique d'entrée en virage "tout sur l'avant", adoptée avec les Bridgestone, aurait dû s'avérer désastreuse avec les Michelin. Que nenni. Et c'est là toute la beauté de la course moto : un plus un est rarement égal à deux. Marquez tord son levier de frein, son pneu arrière avril - mai 2017

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MOTOGP

portrait croisé

Leur secret réside peut-être dans leur feeling avec le pneu avant Michelin.

balayant les airs, son pneu avant planté dans le bitume. Tandis qu'il semble promis à rater le point de corde, il jette, d'un bloc, sa RCV sur son flanc. Pour quelqu'un d'autre, cela se terminerait par terre.

Quand le staff du team LCR Honda a suggéré à son pilote, Cal Crutchlow, d'essayer de freiner 20 mètres plus tard pour optimiser ses chronos, l'Anglais s'est exécuté. Et il a chuté. D'une certaine façon, Marquez sait contrôler son pneu quand son épaule surfe le bitume, puis résiste à sa tendance à glisser loin du point de corde et à perdre son grip. Crutchlow dit de lui que son secret réside dans "ses réflexes de chat".

Vinales s'avère également éblouissant avec le Michelin. La saison dernière, le taux de chutes de Lorenzo a explosé de près de 300 %. Cette statistique suggère

que le pilote Ducati tire son feeling de sa moto entière, plutôt que de cette minuscule interface caoutchouc/asphalte à l'avant de la moto. Quand ça va mal, il ne sait pas réagir assez vite.

Beaucoup d'autres pilotes ont subi le même sort la saison dernière. Le taux de chutes de Pedrosa a augmenté de 250 %, celui de Iannone de 150 %, celui de Rossi de 100 %.

Pendant ce temps, Vinales a chuté presque 50 % moins que l'année précédente. Il est

même le seul pilote à avoir moins chuté en 2016 qu'en 2015.

Une preuve que l'Espagnol maîtrise cette nanoseconde d'avertissement ; que ses synapses, comme ceux de Marquez, sont overboostés. Mais l'habileté de Vinales avec un pneu avant délicat ne tient pas dans son seul talent au guidon. Un pilote ne réussit pas au plus haut niveau uniquement grâce à ce qu'il est capable d'accomplir en piste.

Il doit aussi réfléchir, expliquer, partager avec son staff de techniciens dans son box.

"J'essaie toujours d'obtenir de bonnes informations de Michelin, dit-il. Si j'entends dire qu'un ou deux pilotes ont chuté avec une gomme que je n'ai pas encore essayée, je ne l'utiliserai pas. Nous essayons toujours de comprendre quel pneu est le meilleur. Mais le pneu avant cette année est bien meilleur – il prévient davantage."

LE GOÛT DU FERRAILLAGE

Cette maîtrise du pneu avant Michelin jouera un rôle majeur dans ce duel, car dans l'ère moderne du MotoGP, les pilotes et les mécaniciens travaillent toujours plus pour optimiser les performances en entrée de virage.

Il y a une raison simple à cela : le contrôle de traction (même avec le logiciel unifié de la Dorna) permet à la plupart des pilotes de sortir des virages à la même vitesse. Il est donc très difficile pour les plus talentueux d'entre eux de faire la différence sur cette phase de pilotage et d'en tirer parti dans la ligne droite suivante. La bataille tient donc toute entière au bout de cette ligne droite.

C'est pourquoi nous voyons tant d'affrontements divertissants (et parfois, vilains…) lorsque les pilotes se disputent le même centimètre carré de tarmac.

Marquez a passé une grande partie des quatre dernières saisons à lutter contre Lorenzo, un pilote peu adepte de bagarre 26

avril - mai 2017

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Honda sauvage ou Yamaha plus neutre : les deux sont capables de gagner !

épaule contre épaule. Mais Marquez et Vinales apprécient d'échanger la peinture de leurs carénages. Il ne fait aucun doute qu'ils se heurteront à un moment donné cette saison, espérons-le, sans générer l'acrimonie qui a gâché tant de célébrations dans le parc fermé au cours des dernières années.

Les présages sont plutôt bons, car le Moto2 leur a enseigné le goût du ferraillage !

"Je me souviens m'être battu à plusieurs reprises avec Aleix [Espargaro], ajoute Vinales. Lors d'une course, nous nous sommes touchés peut-être six ou sept fois, puis dans la pit-lane après le drapeau à damier, nous sommes descendus de nos motos et nous nous sommes souris. C'est la course."

Durant les premiers essais de pré-saison à Sepang, Marquez a joué au chat et à la souris avec son nouveau rival. "On s'amusait, explique Vinales, avec un soupçon d'euphémisme. On roulait ensemble, en essayant déjà de voir où nous en étions. Nous espérons bien nous comprendre l'un et l'autre !"

Marquez est prêt pour le défi, même si la première fois qu'il a couru face à son jeune adversaire – il y a dix ans et demi sur des Metrakit 70cc et une piste de karting – il a été battu. "Pour sûr, Maverick sera mon plus grand rival cette année, un de mes adversaires les plus difficiles ; lui et son coéquipier Rossi, dit-il. Je suis deux ans plus âgé que Maverick, alors quand nous avons couru ensemble, j'étais comme un wild-card dans

sa série Metrakit. Nous avons eu une bataille et nous étions plus ou moins au même niveau. Je pense qu'il a gagné. Mais c'était une époque bien différente – après les courses, tous les enfants jouaient ensemble : football, vélo, skateboard…

Maverick a une bonne mentalité parce qu'il est calme, mais sur le circuit, il est très agressif et toujours à l'attaque. Sur la Suzuki, il était déjà très, très vite et maintenant avec la Yamaha il est encore plus rapide !"

LA MOTO PARFAITE

Le transfert de Vinales de Suzuki à Yamaha se révèle quasiment le transfert parfait. La GSX-RR et la YZR-M1 sont des machines semblables, non pas parce qu'elles sont dotées de 4-cylindres en ligne, mais parce que le concept d'ingénierie qui a mené à leur création était axé sur la volonté d'en faire des machines neutres. Tout motard pourrait conduire la Suzuki ou la Yamaha sans se sentir dépaysé.

C'est moins le cas de la Ducati et de la Honda. La Desmosedici et la RC213V ne sont pas des motos conventionnelles, dans le sens où ce même motard de tous les jours serait perdu à leur guidon. Les ingénieurs du Ducati Corse et du HRC voulaient des motos capables de claquer des temps d'un autre monde via une conception radicale, exigeant un pilotage sauvage et agressif pour libérer leur plein potentiel.

Considérez les pilotes talentueux comme

Marquez est prêt pour le défi, même si la première fois qu'il a couru face à son jeune adversaire, il a été battu.

Valentino Rossi et Nicky Hayden, tous deux terrassés par les V4 Ducati ou Honda (on ne parle pas de la RC211V et de son V5, qui était beaucoup plus neutre, ndlr).

Si la philosophie de la Honda convient ainsi particulièrement bien au style rageur de Marquez, le champion en titre utilisera très probablement la nouvelle configuration "big-bang" (même si Honda ne souhaite pas utiliser ce terme, ndlr) plus conviviale développée par le HRC, au lieu du screamer avec lequel il avait jusqu'à maintenant toujours roulé en MotoGP. "Le nouveau moteur offre une meilleure traction, mais il change tout avec l'électronique. Nous avons donc beaucoup de travail à faire", ajoute Marquez, qui poursuivra en revanche avec le cadre 2014 optimisé cher à son cœur.

Vinales découvre quant à lui une moto n'ayant subi que quelques légères évolutions depuis plus d'une décennie. "La façon dont je pilote ressemble à la façon dont Rossi pilote, donc je vais devoir utiliser ses données pour progresser, explique-t-il. Les Suzuki et Yamaha sont un peu similaires, ce sont des motos conviviales, mais je dois faire évoluer légèrement mon style. Parfois, je suis trop agressif et je fais glisser la moto, ce qui ne fonctionne pas avec la Yamaha. Aussi, je freine parfois trop brutalement, alors j'essaie de trouver les bons repères de freinage afin de pouvoir faire tourner la moto comme il faut et garder de l'élan. La traction de la Yamaha est vraiment constante en sortie de virage, donc tu peux vraiment te concentrer sur la vitesse d'entrée et la vitesse de passage en courbe."

La plus grande préoccupation de Marquez – en dehors du choix de la bonne configuration moteur – est de faire face à la pression qui a bien failli le bloquer la saison dernière. "La pression que j'ai ressentie était très élevée, presque trop élevée et c'était très difficile à gérer. En 2015, j'ai perdu le championnat à cause de mes propres erreurs. En 2016, la pression était là, parce que je ne pouvais plus perdre le titre, pour moi, pour les sponsors et pour Honda. Cette année, je la ressens moins, mais ma motivation et mon objectif demeurent identiques : gagner."

Que le duel commence... n avril - mai 2017

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LE GUIDE

2016 FUT UNE SAISON FOLLE. 2017 S'ANNONCE DINGUE !

S'IL SEMBLE PEU PROBABLE DE VOIR À NOUVEAU NEUF PILOTES REPARTIR DE VALENCE, LE 12 NOVEMBRE PROCHAIN, AVEC UNE VICTOIRE (MINIMUM) EN POCHE, IL Y A BIEN LONGTEMPS QUE LE PLATEAU MOTOGP AVAIT SUBI UN TEL REMUE-MÉNAGE. ET SI LE TITRE POURRAIT BIEN SE DISPUTER ESSENTIELLEMENT ENTRE DEUX HOMMES, LA VARIÉTÉ DES VAINQUEURS POTENTIELS "À LA RÉGULIÈRE" S'AVÈRE PARTICULIÈREMENT EXCITANTE ! PRÉPAREZ-VOUS À VOUS RÉGALER, ON FAIT LE POINT !

SOMMAIRE P. 30 LES ENJEUX EN 10 QUESTIONS LES MACHINES P. P. P. P. P. P.

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34 36 38 40 42 44

HONDA RC213V YAMAHA YZR-M1 DUCATI DESMOSEDICI GP17 SUZUKI GSX-RR APRILIA RS-GP KTM RC16

LES TEAMS ET PILOTES P. P. P. P. P. P. P. P. P. P. P. P.

35 37 39 41 43 45 46 48 49 50 51 52

P. 54

REPSOL HONDA TEAM MOVISTAR YAMAHA MOTOGP DUCATI TEAM TEAM SUZUKI ECSTAR APRILIA RACING TEAM GRESINI RED BULL KTM FACTORY RACING MONSTER YAMAHA TECH 3 MARC VDS LCR HONDA OCTO PRAMAC YAKHNICH AVINTIA RACING ASPAR MOTOGP TEAM

LES CIRCUITS

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MOTOGP

GUIDE 2017 LES ENJEUX

ENJEUX 2017 EN QUESTIONS 10 2 VINALES EST-IL AU-DESSUS DU LOT ?

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RÈGLEMENT : QUOI DE NEUF ?

Après une simplification du règlement en 2016 (même choix de pneus Michelin, même ensemble électronique hardware/ software Magneti Marelli fourni par la Dorna et même capacité de carburant de 22 litres pour tout le monde), le MotoGP semble avoir trouvé le juste équilibre entre performance, spectacle et coûts de fonctionnement raisonnables (les teams indépendants bénéficiant d'une aide financière conséquente de la Dorna).

Seul écart observé : le fleurissement des ailerons, qui ont imposé un développement aérodynamique important et coûteux au sein des teams officiels, en plus d'être jugés dangereux. Ces appendices externes ont donc été interdits pour 2017… mais n'ont pas empêché les constructeurs de contourner le règlement en créant des appuis à l'intérieur des carénages !

Yamaha et Suzuki sont les seuls à avoir dévoilé des prototypes incluant ce principe lors des tests hivernaux. Ducati ne dévoilera vraisemblablement le sien que lors de l'ouverture de la saison, au Qatar, tandis qu'Aprilia travaille également sur l'aéro, mais manifestement dans une autre optique : celle de réduire la traînée. Honda n'a rien laissé apparaître de révolutionnaire, mais semble prendre la question au sérieux et pourrait bien dégainer également un carénage spécifique à Losail. KTM, enfin, estime officiellement avoir déjà suffisamment de travail et ne fait pas de ce chapitre une priorité… ou fomente un gros coup de bluff.

Quoiqu'il en soit, le règlement exige maintenant l'homologation de deux ensembles carénages / garde-boues avant par pilote et par saison, avec une seule évolution autorisée en cours d'année. Il ne faudra donc pas se rater et se méfier des effets pervers éventuels de ces carénages alambiqués avant de les graver dans le carbone.

Autre modification importante : tous les constructeurs (et non plus seulement Honda, Yamaha et Ducati) doivent maintenant donner leur accord pour apporter une modification au logiciel unique de l'ECU. Pour le reste, hormis quelques broutilles, rien ne bouge, et les avantages (neuf moteurs modifiables contre sept scellés et tests illimités) réservés aux constructeurs ayant marqué moins de 6 points (3 pour une victoire, 2 pour une deuxième place, 1 pour une troisième place) de concessions depuis 2015 restent en place. Seuls Aprilia et KTM en bénéficient cette année.

30

Jugé depuis son arrivée chez Suzuki, début 2015, comme THE anti-Marquez en devenir par de nombreux observateurs avertis du paddock (dont nous !), Maverick Vinales va cette année avoir l'opportunité de leur donner raison… ou tort : il dispose maintenant avec la M1 de l'outil parfaitement adapté à sa technique de pilotage pour exploser au grand jour.

Plus agressif qu'un Lorenzo, plus doux qu'un Marquez, Vinales semble depuis le bord de piste réunir le meilleur des deux mondes, entre lesquels il alterne selon la situation.

Auteur du meilleur chrono lors des tests hivernaux de Valence (où il découvrait pourtant la M1), de Sepang et de Phillip Island, Maverick a surtout produit le rythme d'un vainqueur lors de ses simulations de courses. Même s'il reste humble dans ses déclarations, le coéquipier de Valentino Rossi (dont il avoue ouvertement s'inspirer des talents de metteur au point) sait qu'il possède aujourd'hui un bel ascendant mental sur ses adversaires.

Comme il l'expliquait après les essais australiens, il lui manque pour l'instant un train avant plus incisif, capable d'encaisser des attaques violentes dans le dernier tour, pour être totalement serein quant à ses chances de victoire. Nul doute que Yamaha va prendre cette demande très au sérieux.

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GUIDE 2017

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WSBK

MARQUEZ DOIT-IL TREMBLER ?

Marc Marquez nous a habitués à défrayer les chroniques annoncées… Malmené mentalement par sa guéguerre face à Rossi, en très grande difficulté lors des tests hivernaux qui ont suivi, le phénomène de Cervera a surmonté tous les obstacles techniques (induits notamment par l'électronique unifiée et le changement de manufacturier pneumatique) et psychiques pour s'adjuger un troisième titre dans ce qui était seulement sa quatrième saison en MotoGP. Et cette année, malgré un moteur en plein développement, il était tout à fait dans le coup lors des tests hivernaux, surtout en rythme de course.

Marc Marquez est un grand, un très grand pilote, un véritable équilibriste comme on en voit une fois tous les vingt ans, auquel Honda doit énormément. Son goût pour la bagarre est attisé par la montée en puissance de son "vieux copain" Maverick. Et comme l'Espagnol a en plus suffisamment d'humilité pour accepter et composer avec le mode de fonctionnement inertiel du HRC, il a – et ce n'est pas un scoop – tous les éléments en main pour accrocher une sixième étoile à un palmarès mondial déjà bien constellé !

4

ROSSI AU CONTACT ?

5

LORENZO, IANNONE, DOVIZIOSO, PEDROSA : JOKERS ?

Tous les ans depuis son retour chez Yamaha, la question revient : le doyen du MotoGP va-t-il enfin décrocher ce dixième titre ? Avec un empêcheur de tourner en rond supplémentaire dans le jeu (et dans son box…), Valentino Rossi sait qu'il ne va pas avoir la vie facile. Mais le Docteur nous a encore bluffés l'an passé, en améliorant, dans sa dix-septième saison en catégorie reine, ses aptitudes de chasseur de chrono aux qualifications. Cette authentique machine de course, toujours capable de se surpasser quand le podium et la victoire sont en jeu le dimanche, a su, à 37 ans, progresser sur l'un de ses points faibles : une preuve s'il en est qu'il ne faut jamais mettre le vieux lion sur la touche ! Avec son expérience, sa motivation intacte, son talent pour s'adapter aux conditions changeantes et son rythme de course toujours sensationnel, il ne fait aucun doute que Rossi sera à nouveau un sérieux prétendant à la couronne. Il lui faudra seulement un peu plus de réussite qu'en 2016… et espérer que la concurrence entre Marquez et Vinales ne fasse pas encore monter le niveau d'un cran.

Jorge Lorenzo chez Ducati et Andrea Iannone chez Suzuki sont, avec celui de Maverick Vinales sur la Yamaha, les transferts les plus marquants de la saison. Si Iannone découvre une GSX-RR globalement bien adaptée à son style neutre et fluide, Lorenzo saute d'une machine qu'il connaissait par cœur, peaufinée à sa demande neuf saisons durant, à une bête sauvage jamais totalement apprivoisée par quiconque depuis Casey Stoner.

Même si le Ducati Corse fait son maximum pour adapter la GP17 au style fluide de sa nouvelle recrue, même si Jorge s'efforce d'oublier les habitudes instaurées par son ex-M1 pour ne pas vexer sa nouvelle et capricieuse fiancée, la magie semble avoir du mal à opérer. De l'aveu même du quintuple champion, le titre semble très difficilement envisageable cette année. Et un pilote de développement au style de pilotage aussi particulier que Stoner risque de ne guère l'aider.

Iannone a réalisé de très bons essais à Sepang (avec le deuxième temps à la clef) avant de marquer le pas et de décevoir légèrement son nouvel employeur à Phillip Island. Mais The Maniac est, comme son pote Valentino, un vrai pilote de course, avec lequel tout (absolument tout…) est possible ! Y compris, pourquoi pas, de se joindre à la lutte pour le titre.

Andrea Dovizioso, au milieu de tout ça, perd un équipier envahis-

sant pour en récupérer un autre. Il se trouve maintenant clairement en position de deuxième pilote et va donner son maximum pour prouver que ce rôle ne lui convient pas. Un défi que Dani Pedrosa, le "parfait coéquipier" du flamboyant Marc Marquez, n'a jamais réussi à relever… à moins que le V4 "big bang" Honda ne change la donne ?

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LE FRENCH

6 POWER

Avec deux pilotes, dont l'un engagé au sein de l'écurie Tech 3, la France est particulièrement bien représentée cette année en catégorie reine. Si beaucoup d'espoirs sont placés sur Johann Zarco, double champion du monde Moto2 sortant qui bénéficie d'une Yamaha M1 performante et "facile", idéale pour apprendre la catégorie, il ne faut pas oublier Loris Baz, qui rempile pour une troisième saison, la deuxième avec l'équipe Avintia. Débarrassé d'une Ducati GP14 vieillissante, le Haut-Savoyard récupère une GP15, la première Desmosedici conçue sous l'ère Gigi Dall'Igna.

D'abord emballé par cette moto, Loris a rencontré pas mal de difficultés lors des tests de Sepang et Phillip Island, caractérisées par son manque de grip et – maladie chronique des Ducati – la difficulté à la faire tourner. Si un début de solution semble avoir été trouvé le dernier des trois jours en Australie, Loris et son staff ont encore du pain sur la planche pour disposer d'une machine compétitive. Point crucial néanmoins : après avoir trop souvent roulé blessé l'an passé, Loris est en pleine forme physique. Un aspect primordial pour attaquer la saison dans la meilleure disposition mentale et atteindre son objectif : jouer le top 10 !

7

DES ROOKIES REMONTÉS !

Quatre jeunes loups rejoignent cette année les renards du MotoGP : Johann Zarco bien sûr, son coéquipier Jonas Folger, Alex Rins et Sam Lowes. Si le pilote Aprilia est encore loin du compte, ses trois anciens collègues du Moto2 – dotés il est vrai de machines plus abouties et performantes – ont arrondi à maintes reprises les yeux de leurs nouveaux adversaires.

Auteur du quatrième meilleur chrono à Phillip Island, Folger s'est avéré le plus surprenant. L'Allemand, parfois capable de victoires en solitaire dans une catégorie intermédiaire pourtant ô combien dis-

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putée, n'a jamais vraiment convaincu par manque de régularité : et si Tech 3 était en mesure de lui apporter le déclic ? Zarco, pour sa part, reste fidèle à sa méthode : beaucoup de roulage ; comprendre avant de tout bouleverser ; hausser le rythme sans brûler les étapes. Toujours coaché par Laurent Fellon, sur la même longueur d'onde que son chef mécanicien Guy Coulon, "Jojo" a, comme son coéquipier, effectué de belles simulations de courses et a carrément impressionné Valentino Rossi ! La star italienne a en effet loué l'adaptation du Frenchie à la M1 lors de l'un de ses points presse après avoir roulé plusieurs tours dans sa roue. Plutôt de bon augure. Rins, enfin, a épaté la galerie à Phillip Island, en devançant son coéquipier Andrea Iannone et en signant le sixième chrono. L'Espagnol se plaît au guidon de la Suzuki et aimerait bien, comme ses copains, terminer la saison avec le titre honorifique de "Rookie of the year" !

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GUIDE 2017

WSBK

NEUTRALITÉ

8 VS EXCLUSIVITÉ

QUI GAGNE ?

En MotoGP, deux écoles s'affrontent : d'un côté, les motos "neutres", pensées avant tout pour faciliter la vie du pilote sur la longueur d'une course. La Yamaha YZR-M1 est la star de cette catégorie, suivie de plus en plus près par la Suzuki GSX-RR et, un peu plus loin (pour l'instant ?), de l'Aprilia RS-GP. De l'autre côté figurent les protos "exclusifs", pensés pour atteindre un degré de performance ultime… à condition d'avoir un pilote infatigable et investi à 200 % au guidon : la Honda RC213V, la Ducati Desmosedici et la nouvelle KTM RC16 appartiennent à cette famille.

Pourtant, il apparaît de plus en plus flagrant que les pilotes et les ingénieurs tendent à viser la première catégorie plutôt que de persévérer dans la seconde. Ainsi, Honda a testé cet hiver (et va très probablement adopter pour la saison) un V4 "big bang", au caractère plus tempéré que le "screamer" utilisé en 2016. Ducati, en s'adjugeant les services d'un Jorge Lorenzo formaté Yamaha, a repensé le châssis de sa Ducati pour en faire une tailleuse (et non plus une hacheuse) de trajectoires. Et KTM, imploré par les regards exténués de Pol Espargaro et Bradley Smith (eux aussi rompus à l'état d'esprit Yamaha…), a décidé de revoir son V4 "screamer" pour en tiédir un tant soit peu le caractère méphistophélique. Assurément, la tendance "rider friendly" (comme on dit dans la langue de Shakespeare pour désigner une moto facile à piloter) est à l'ordre du jour !

9

DES MICHELIN PLUS PRÉVENANTS ?

Nous l'avons déjà dit et répété : outres les soucis rencontrés avec le pneu arrière Michelin lors des tests de Sepang 2016 (Loris Baz) et du GP d'Argentine (Scott Redding), les nombreuses chutes survenues l'an passé étaient le plus souvent à mettre au crédit du pneu avant.

Michelin n'a jamais botté en touche et a toujours réagi et/ou travaillé en conséquence. Un pneu arrière à la construction plus rigide a permis de régler le problème. Estimant être allé un peu loin dans sa démarche sécuritaire, adoptée en urgence, le manufacturier français a conçu pour 2017 une nouvelle architecture un peu plus souple, testée cet hiver et globalement appréciée par le plateau, notamment pour ses progrès en traction.

Lors du GP de Valence 2016, Bibendum avait apporté dans ses camions un nouveau profil de pneu avant, offrant une plus grande surface de contact avec l'asphalte sur l'angle maxi et donc théoriquement plus sécurisant pour les pilotes. Plébiscité à Valence, ce profil a ensuite été testé à Sepang et Phillip Island et semble faire l'unanimité en permettant de forcer davantage sur l'avant tout en ressentant mieux la limite d'adhérence.

Avec tout cela, le niveau de performance globale devrait grimper proportionnellement à la diminution du nombre de chutes (en tout cas, en conditions normales). Un signe qui ne trompe pas : les pilotes ne se sont jamais plaints de leurs pneus cet hiver. La réponse à la question posée par le titre est donc très probablement : oui !

L'ÉLECTRONIQUE

10 EST-ELLE AU POINT ?

Une question à laquelle il est très difficile de répondre, car si l'outil est le même pour tout le monde, tout dépend de la façon dont on l'utilise.

En 2016, Honda et dans une moindre mesure Yamaha et Ducati ont souffert de ne plus pouvoir utiliser leur système sur mesure. Dans le même temps, Suzuki et Aprilia, pas particulièrement bien lotis auparavant, ont progressé et réduit l'écart sur les leaders. KTM, enfin, a pu développer sa RC16 sans dépenser des sommes pharamineuses en R&D dans ce domaine.

Comme nous l'expliquions dans notre dernier numéro (SB 104), l'objectif de l'électronique, depuis cette unification, n'est plus tant d'optimiser la performance que d'accroître la sécurité. Et sur ce chapitre, ça fonctionne. Aussi, le fait que l'écart se resserre entre les constructeurs est à la fois bon pour le spectacle, pour le marché des transferts (on le voit cette année) et pour l'intérêt des investisseurs. Si l'électronique est suffisamment au point pour minimiser les risques de blessures et accroître l'intérêt du championnat, c'est un bilan dont peut se féliciter la Dorna !

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MOTOGP

GUIDE 2017 MACHINE

HONDA RC213V CES DERNIÈRES ANNÉES, HONDA A PRIS POUR HABITUDE DE TERMINER LES TESTS HIVERNAUX DANS UN ÉTAT DE DÉSARROI APPARENT. MAIS À DEUX REPRISES, LE CONSTRUCTEUR JAPONAIS A (AUSSI) TERMINÉ LA SAISON AVEC LE TITRE ! CETTE TRADITION SEMBLE PERDURER POUR 2017...

PLUS QUE JAMAIS, ATTENTION DONC À LA RC213V ET À SON NOUVEAU V4 ! e bloc Honda 2016 utilisait un vilebrequin contrarotatif plus lourd qu'en 2015 afin de compenser une électronique vue comme "primitive" par le HRC. Ce vilebrequin allait cependant s'avérer trop lourd, limitant l'accélération et affectant la maniabilité de la RCV. Honda a testé trois configurations différentes de V4 lors des tests hivernaux : le moteur 2016, une version essayée pour la première fois à Jerez l'an passé et un nouveau bloc. Ce dernier possède un calage irrégulier et offre une sonorité très différente du screamer auquel nous étions habitués jusqu'ici, très proche de celle de feu la Ducati Desmosedici 990cc (alors dotée d'un V4 ouvert à 90°, avec un vilebrequin calé à 70°). Si la RCV utilise bien ce type de calage, son moteur offre quatre explosions tous les 430° de rotation : ces explosions seraient suffisamment rapprochées pour qu'une paire d'explosions soit considérée comme une seule, façon "gros twin".

L

ATOUTS 2016

+

A cause de ce vilebrequin, Marquez a dû adopter un style plus "stop & go" que jamais. Tandis que Lorenzo, tout en trajectoires tendues, usait beaucoup son pneu arrière, Marquez, sans le vouloir, le préservait davantage.

FAIBLESSES 2016

-

Honda a mis du temps à comprendre la nouvelle électronique unique.

En plus de se trouver bloqué avec ce vilebrequin trop lourd, le HRC a proposé un nouveau châssis que seul un pilote, Cal Crutchlow, a apprécié.

34

?

CHAMPIONNAT CONSTRUCTEUR 1 2 3

1er

2013 389 pts

1er

2014

409 pts

4

1er

2e

2015

2016 369 pts

355 pts

5

DU NOUVEAU POUR 2017

Les deux prototypes 2017 embarquaient des vilebrequins sensiblement plus légers qu'en 2016, participant à une meilleure maniabilité globale. Avantage : la moto sous-vire moins. Problème : elle glisse moins facilement à l'accélération. Honda devait ensuite décider de la version à utiliser... ou tenter de réunir les avantages des trois spécifications testées dans une quatrième. Un pari délicat à relever dans le temps imparti !

RC213V LES SPECS MOTEUR 4-cylindres en V 1000cc BOÎTE DE VITESSES 6 rapports seamless +/CADRE Double poutre en alu ÉLECTRONIQUE ECU et logiciel Dorna MOTEUR

V4

CONCESSIONS 7 moteurs scellés Tests limités SUSPENSIONS Öhlins FREINS Brembo POIDS 157 kg RÉSERVOIR 22 litres PNEUS Michelin 17''

V. MAX

346,9 km/h (Mugello)

PUISSANCE

+270 ch* *estim. SB

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TEAM / PILOTES

GUIDE 2017

REPSOL HONDA TEAM

MOTOGP

CHEZ HONDA, ON N'AIME PAS TROP CHANGER POUR CHANGER. LE V4 DE LA RCV ET LA HIÉRARCHIE DU HRC ONT DÉJÀ ÉVOLUÉ. ALORS QUAND ON A UN DUO COMME MARQUEZ ET PEDROSA, ON LE GARDE !

L'emblématique vice-président du HRC, Shuhei Nakamoto, parti à la retraite, un trio de têtes pensantes emmené par Tetsuhiro Kuwata prend sa relève. Hasard ou non : un vent de renouveau semble souffler au sein du team officiel Honda, avec une volonté affichée de rendre la RCV plus "conviviale". Car, il faut bien le dire, le HRC doit les titres pilote et constructeur 2016 au pilotage hors-norme de Marc Marquez plus qu'aux qualités intrinsèques de son proto. La RCV avait besoin d'évoluer pour convenir à tous ses pilotes. Et cette évolution semble en cours !

CÔTÉ BOX

DIRECTEUR HRC ................................. Tetsuhiro Kuwata TEAM MANAGER .............................................. Livio Suppo CHEF MÉCANICIEN #26 ................... Giacomo Guidotti CHEF MÉCANICIEN #93 .................... Santi Hernandez motogp.hondaracingcorporation.com

twitter.com/HRC_MotoGP

Dani PEDROSA danipedrosa.com

26 Marc MARQUEZ

 twitter.com/26_DaniPedrosa

marcmarquez93.com

 twitter.com/marcmarquez93

SON PASSEPORT

SON PASSEPORT

DATE DE NAISSANCE 29/09/1985 AGE 31 ans

DATE DE NAISSANCE 17/02/1993 AGE 24 ans

NÉ À Sabadell [SPA] TAILLE 1m60 POIDS 51 kg

NÉ À Cervera [SPA] TAILLE 1m68 POIDS 59 kg

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

8e sur la grille* 7e à l'arrivée* (1 résultat blanc)*

*sans tenir compte de ses 3 courses manquées

IL A ROULÉ CHEZ… HONDA FACTORY 11 saisons

6

e

2016 Honda 155 pts

93

MEILLEURE SAISON

VICTOIRES

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

2e (3X) 28

29

14,6

181

12e

En onze saisons dans le team Repsol Honda, pas une seule fois Dani Pedrosa n'a atteint son objectif : devenir champion MotoGP. Capable de prouesses, vainqueur au minimum d'un GP chaque année (Misano en 2016), Dani se bat contre des pneus monotypes trop rigides pour son gabarit et se blesse régulièrement.

Giacomo Guidotti, débauché chez Pramac, devient son chef mécanicien à la place de Ramon Aurin.

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

2e sur la grille 4e à l'arrivée (1 résultat blanc)

IL A ROULÉ CHEZ… HONDA FACTORY 4 saisons

er

1

2016 Honda 298 pts

TITRES

VICTOIRES

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

3

37

29

17,2

72

4e

Marc Marquez n'en finit plus de bousculer ses aînés et les statistiques. En quatre saisons en catégorie reine et malgré une Honda très exigeante, il a déjà coiffé la couronne tant convoitée à trois reprises.

Capable de s'adapter à sa monture comme aucun autre et de surmonter les attaques psychologiques d'un maître de guerre comme Valentino Rossi, son talent et son expérience font de lui LE grand favori.

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MOTOGP

GUIDE 2017 MACHINE

YAMAHA YZR-M1

LA M1 SEMBLE QUASIMENT IMMUABLE. YAMAHA A SU ACCORDER À LA PERFECTION SON ENSEMBLE MOTEUR / CHÂSSIS POUR TIRER LE MAXIMUM DES PNEUMATIQUES. MAIS EN 2016, CET ÉQUILIBRE PARFAIT A LOGIQUEMENT MENACÉ DE ROMPRE LORSQUE MICHELIN A REMPLACÉ BRIDGESTONE...

POUR FONCTIONNER, CETTE STRATÉGIE NÉCESSITE DES PNEUS AUX CARACTÉRISTIQUES STABLES. es pilotes officiels ont testé un châssis modifié en cours de saison 2016, juste après le GP de Catalogne. Lorenzo a apprécié ce nouveau cadre et l'a conservé pour le reste de l'année. Rossi était moins convaincu et a attendu une version revue et corrigée, proposée plus tard, pour faire évoluer à son tour sa M1.

Ces deux cadres recevaient des plaques d'aluminium soudées sur la partie antérieure et supérieure des poutres principales. Ces renforts visaient à rendre le châssis plus rigide en phase de freinage.

Aussi, en "retardant" le point de torsion du châssis, il favorisait le travail de suspension de la partie basse du cadre sur l'angle maxi, lorsque la surface la plus large du pneu arrière est en contact avec le sol. De nouveaux bras oscillants sont également apparus, plus rigides en torsion. Mais ces derniers n'ont été utilisés que de temps à autres, en fonction des nécessités des circuits.

L

ATOUTS 2016

+

Durant la pré-saison, la M1 a pris de l'avance sur la RCV, incapable de tenir une trajectoire et souffrant d'une électronique limitée. Elle a toujours bien fonctionné par temps chaud.

FAIBLESSES 2016

-

La M1, conçue autour de ses pneus, s'est avérée nettement plus sensible aux basses températures que la RCV. Deux moteurs ont cassé au Mugello, victimes d'une mauvaise régulation électronique lorsque la roue arrière décollait du sol, en pleine charge, au bout de la ligne droite des stands.

36

?

CHAMPIONNAT CONSTRUCTEUR 1

1er

2 3 4

2e

2013 381 pts

2e

2014

2015 407 pts

2e

2016 353 pts

354 pts

5

DU NOUVEAU POUR 2017

Fidèle à son concept global adopté en 2006, la M1 2017 semble plus basse.

Probablement le moteur est-il fixé plus haut dans le cadre (comme le laissaient supposer les boîtes à air surélevées aperçues à Valence fin 2016).

Ce choix permettrait de relever le centre de gravité (afin de contraindre davantage les pneus et favoriser le grip) tout en conservant un centre de pression aussi bas que possible (afin de limiter le cabrage).

YZR-M1 LES SPECS MOTEUR 4-cylindres en ligne Crossplane 1000cc BOÎTE DE VITESSES 6 rapports seamless +/CADRE Double poutre en alu ÉLECTRONIQUE ECU et logiciel Dorna MOTEUR

4-cylindres en ligne

CONCESSIONS 7 moteurs scellés Tests limités SUSPENSIONS Öhlins FREINS Brembo POIDS 157 kg RÉSERVOIR 22 litres PNEUS Michelin 17''

V. MAX

344,9 km/h (Losail)

PUISSANCE

+260 ch* *estim. SB

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TEAM / PILOTES

MOTOGP

GUIDE 2017

MOVISTAR YAMAHA MOTOGP

C'EST LA SENSATION DE CETTE NOUVELLE SAISON : LE PAPE DES GP EST REJOINT PAR LE NEW KID ON THE BLOCK. UNE RIVALITÉ AIGUISÉE, UNE M1 AFFÛTÉE : YAM DEVRAIT TRANCHER DANS LE VIF !

Jorge Lorenzo est un immense pilote. Mais son caractère alambiqué n'a pas toujours contribué à développer une ambiance de travail sereine dans le box Yamaha. Depuis l'arrivée de son remplaçant Maverick Vinales, le staff des bleus semble avoir retrouvé une seconde jeunesse. En tout cas, du côté de la M1 n°25. Car les mécaniciens et le pilote de la n°46 ont vite compris que, côté piste, Vinales ne serait en rien plus facile à vaincre que Lorenzo. Assurément, la légende Rossi voit débarquer en cette saison 2017 un autre coéquipier à sa mesure !

CÔTÉ BOX

DIRECTEUR GÉNÉRAL ...................................... Lin Jarvis TEAM MANAGER ............................. Massimo Meregalli CHEF MÉCANICIEN #25 ...................... Ramon Forcada CHEF MÉCANICIEN #46 ................ Silvano Galbusera yamahamotogp.com

twitter.com/yamahamotogp

Maverick VINALES maverick25.com

25 Valentino ROSSI

 twitter.com/maverickmack25

valentinorossi.com

 twitter.com/ValeYellow46

SON PASSEPORT

SON PASSEPORT

DATE DE NAISSANCE 12/01/1995 AGE 22 ans

DATE DE NAISSANCE 16/02/1979 AGE 38 ans

NÉ À Figueres [SPA] TAILLE 1m70 POIDS 65 kg

NÉ À Urbino [ITA] TAILLE 1m82 POIDS 65 kg

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

6e sur la grille 6e à l'arrivée (1 résultat blanc)

IL A ROULÉ CHEZ… SUZUKI FACTORY 2 saisons

4

e

2016 Suzuki 202 pts

46

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

MEILLEURE SAISON

VICTOIRE

DÉPARTS

36

4e sur la grille 7e à l'arrivée (4 résultats blancs)

MEILLEURE QUALIF

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

IL A ROULÉ CHEZ…

4e (2016) 2e (3X)

1

8,3

3e

Depuis sa première saison en MotoGP sur Suzuki en 2015, Maverick Vinales épate par son pilotage à la fois précis et agressif comme par sa finesse d'analyse technique. Sur une M1 proche dans sa philosophie de conception de son ex-GSX-RR, mais plus aboutie, il a dominé les tests hivernaux au chrono et a réalisé des simulations de courses prometteuses. Pour Marquez, Vinales devient assurément "Mack La Menace" !

TITRES

VICTOIRES

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

7

88

288

YAMAHA FACT. 11 saisons 16,4 18e 54 DUCATI FACT. 2 saisons HONDA FACT. 4 saisons L'inusable Valentino Rossi va une fois de plus mettre e tout son talent et son expérience à profit pour tenter de décrocher ce dixième sacre tant désiré. Second du championnat pour la troisième fois consécutive en 2016, le Docteur a démontré qu'il avait encore Yamaha le peps et la vitesse pure pour soigner les jeunes 249 pts malades de la poignée ! Avec un peu plus de réussite, tout reste possible pour le chouchou du public.

2

2016

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MOTOGP

GUIDE 2017 MACHINE

DUCATI GP17 L'AN DERNIER, DUCATI A PROUVÉ QUE L'UTILISATION DES AILERONS PORTAIT SES FRUITS DANS LA STRATÉGIE VISANT LA MEILLEURE ACCÉLÉRATION POSSIBLE, MAIS RENDAIT LE PILOTAGE PLUS PHYSIQUE. SANS CES AILERONS, NI MÊME LES CARÉNAGES DÉVELOPPÉS EN SOUFFLERIE ET ATTENDUS AU QATAR, LA GP17 S'EST DÉJÀ RÉVÉLÉE RAPIDE LORS DES TESTS HIVERNAUX.

L

a GP17 a été aperçue pour la première fois aux tests de Valence 2016. Elle amène le concept de base de la GP16 plus loin. Sur cette dernière, la "boîte" en aluminium emprisonnant le pivot du bras oscillant avait été modifiée pour fonctionner sans traverse supérieure, l'amortisseur venant se fixer à l'arrière du moteur. Yamaha utilise une recette similaire depuis des années. Il semble que la GP17 se soit également affranchie de la traverse inférieure. L'objectif serait logiquement d'apporter encore davantage de flexibilité à la partie centrale du châssis, probablement afin d'optimiser la "connexion" entre le châssis et les carcasses Michelin. Les pilotes officiels ont également testé ce que nous appellerons une GP17.1, dotée d'un nouveau cadre avec encore moins de métal sous le point de pivot du bras oscillant et d'une coque de selle intégrant une grande zone de stockage (pour emporter le déjeuner ?).

ATOUTS 2016

+

La GP16 était un avion en ligne droite grâce à son V4 surpuissant, bien aidé par des appuis aérodynamiques toujours plus chiadés et complexes pour passer sa puissance au sol.

FAIBLESSES 2016

-

Plus ces ailerons se révélaient efficaces dans les bouts droits, plus ils compliquaient la vie des pilotes en virage, en élargissant les trajectoires et en leur réclamant toujours plus d'efforts. Pour tourner, il fallait impérativement faire patiner l'arrière.

38

?

CHAMPIONNAT CONSTRUCTEUR 1 2 3 4 5

3e

2013 155 pts

3e

2014

211 pts

DU NOUVEAU POUR 2017

La GP17 est complexe. Le Ducati Corse n'a manifestement pas regardé à la dépense pour en faire une moto qui convienne à Jorge Lorenzo. Nous pensons que la "boîte" sous la coque de selle de la GP17.1 renferme le matériel de prise de vue TV de la Dorna et éventuellement l'ECU : le poids ainsi positionné agirait comme un "amortisseur de masse", afin de contrer les vibrations et procurer à Jorge un feeling similaire à la M1, dotée d'un dispositif similaire.

3e

2015 256 pts

3e

2016 261 pts

GP17 LES SPECS MOTEUR 4-cylindres en V 1000cc BOÎTE DE VITESSES 6 rapports seamless +/CADRE Double poutre en alu ÉLECTRONIQUE ECU et logiciel Dorna MOTEUR

V4

CONCESSIONS 7 moteurs scellés Tests limités SUSPENSIONS Öhlins FREINS Brembo POIDS 157 kg RÉSERVOIR 22 litres PNEUS Michelin 17''

V. MAX

354,9 km/h (Mugello)

PUISSANCE

+270 ch* *estim. SB

AVRIL - MAI 2017

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TEAM / PILOTES

DUCATI TEAM

GUIDE 2017

MOTOGP

DEPUIS L'ARRIVÉE DE GIGI DALL'IGNA AUX COMMANDES DU DUCATI CORSE, LES ROUGES MONTENT PEU À PEU EN PUISSANCE. LORENZO A POUR MISSION DE LES AIDER À FRANCHIR LE DERNIER STEP. La victoire a fini par arriver en 2016 pour Gigi et ses hommes, d'abord avec le répudié Andrea Iannone sur le circuit d'accélération du Red Bull Ring, ensuite avec le dévoué Andrea Dovizioso sur la piste humide de Sepang. Pourtant, ces succès n'étaient pas représentatifs : la GP16, certes capable d'aller très vite, restait trop "spécialisée" pour jouer le titre. L'arrivée dispendieuse de Jorge Lorenzo a encouragé le Ducati Corse à façonner une moto adaptée à son style pur. Reste maintenant à voir si Jorge trouvera sa place dans cette équipe très latine.

CÔTÉ BOX

DIRECTEUR DUCATI CORSE .................Luigi Dall'Igna TEAM MANAGER ......................... Davide Tardozzi CHEF MÉCANICIEN #4 .............. Alberto Giribuola CHEF MÉCANICIEN #99............ Cristian Gabarrini ducati.fr/racing

twitter.com/ducatimotor

Andrea DOVIZIOSO andreadovizioso.com

4

 twitter.com/AndreaDovizioso

Jorge LORENZO jorgelorenzo.com

 twitter.com/lorenzo99

SON PASSEPORT

SON PASSEPORT

DATE DE NAISSANCE 23/03/1986 AGE 31 ans

DATE DE NAISSANCE 04/05/1987 AGE 29 ans

NÉ À Forlimpopoli [ITA] TAILLE 1m67 POIDS 67 kg

NÉ À P. de Majorque [SPA] TAILLE 1m73 POIDS 64 kg

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

6e sur la grille 9e à l'arrivée (5 rés. blc.)

IL A ROULÉ CHEZ…

99

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

MEILLEURE SAISON

VICTOIRES

DÉPARTS

160

4e sur la grille 8e à l'arrivée (3 résultats blancs)

POLE

POINTS

SAISON

IL A ROULÉ CHEZ…

3e (2011)

2

POSITIONS PAR GP EN MOTOGP DUCATI FACT. 4 saisons YAMAHA TECH 3 1 saison 5 10,3 10e HONDA FACT. 3 saisons HONDA JIR SCOT 1 saison Malchanceux en début de saison, deuxième derrière e son ex-coéquipier Andrea Iannone en Autriche, Desmodovi – un surnom "officiel" résumant assez bien le degré d'implication de l'Italien dans le développement de la Desmosedici – a enfin soulevé le trophée du Ducati vainqueur tout de rouge vêtu à Sepang. Discret mais 171 pts bosseur et volontaire, Andrea va devoir composer avec l'arrivée d'un autre coéquipier envahissant.

5

2016

YAMAHA FACTORY 9 saisons

e

3

2016

Yamaha 233 pts

TITRES

VICTOIRES

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

3

39

44

16,7

156

10e

Après neuf saisons sur une M1 "neutre" taillée sur mesure pour son style coulé, Jorge Lorenzo enfourche une Desmosedici réputée pour son caractère bestial. Malgré cette incompatibilité théorique, Ducati et Por Fuera travaillent dur pour faire chacun un pas vers l'autre. Néanmoins, il semble très peu probable de voir ce nouveau tandem se battre pour le titre dès cette première saison de collaboration.

AVRIL - MAI 2017

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39

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MOTOGP

GUIDE 2017 MACHINE

SUZUKI GSX-RR DESSINÉE SUR UNE FEUILLE BLANCHE IL Y A MAINTENANT QUATRE ANS, LA GSX-RR A SUFFISAMMENT PERFORMÉ L'AN PASSÉ, NOTAMMENT AUX MAINS DE MAVERICK VINALES, POUR VOIR SES PRIVILÈGES S'ÉVANOUIR. COMME LES YAMAHA, HONDA ET DUCATI, SON 4-CYLINDRES SERA SCELLÉ DANS LE MARBRE À PARTIR DE LA PREMIÈRE COURSE DE LA SAISON 2017... a Suzuki GSX-RR embarque un concept similaire à celui de la Yamaha YZR-M1, avec un 4-cylindres en ligne doté d'un vilebrequin contrarotatif (i.e, qui tourne en arrière afin de combattre l'effet gyroscopique des roues). Cependant, la Suzuki est sensiblement plus petite et plus courte que la Yamaha, et même si elle tourne très bien et offre un excellent compromis vivacité/stabilité, ses géniteurs n'ont pas encore trouvé la recette magique pour en faire une machine capable de gagner sur l'ensemble des circuits. Bénéficiant en 2016 de la possibilité de recevoir des évolutions moteur en cours de saison, la GSX-RR a vu sa puissance grimper au fil des courses, jusqu'à atteindre un niveau jugé suffisant par ses anciens pilotes. Ces derniers estimaient en revanche qu'elle manquait toujours de traction en sortie de virage : Andrea Iannone et Alex Rins reprennent le flambeau du développement !

L

ATOUTS 2016

+

Vinales a prouvé la capacité de la Suz à tourner, avec une victoire méritée à la clef. L'unification de l'électronique, vécue comme un handicap par Honda et Yamaha, a représenté une amélioration pour Suzuki.

FAIBLESSES 2016

-

Vinales a roulé très vite à Silverstone (où le tour est long et sinueux), moins ailleurs. Il est déjà plus rapide sur la M1 : Suzuki devrait peut-être revoir sa stratégie. Avec un châssis plus long et haut, comme celui de la Yamaha ?

40

?

CHAMPIONNAT CONSTRUCTEUR 1 2 3

2013

2014

ABSENT

4e

2015 137 pts

4e

2016 208 pts

4 5

DU NOUVEAU POUR 2017

La GSX-RR a reçu des carénages dotés d'appuis aérodynamiques internes.

Il se pourrait que Suzuki se repose plus que jamais sur ce type d'appendice, son 4-cylindres ayant a priori gagné en puissance cet hiver. Des capteurs de couple permanents supplémentaires ont également fait leur apparition à l'extrémité du pignon de sortie de boîte.

Ces capteurs devraient aider à optimiser les courbes de couple et de puissance en temps réel.

GSX-RR LES SPECS MOTEUR 4-cylindres en ligne Crossplane 1000cc BOÎTE DE VITESSES 6 rapports seamless +/CADRE Double poutre en alu ÉLECTRONIQUE ECU et logiciel Dorna MOTEUR

4-cylindres en ligne

CONCESSIONS 7 moteurs scellés Tests limités SUSPENSIONS Öhlins FREINS Brembo POIDS 157 kg RÉSERVOIR 22 litres PNEUS Michelin 17''

V. MAX

347,7 km/h (Mugello)

PUISSANCE

+260 ch* *estim. SB

AVRIL - MAI 2017

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TEAM / PILOTES

GUIDE 2017

TEAM SUZUKI ECSTAR

MOTOGP

APRÈS DEUX SAISONS D'APPRENTISSAGE ET DE PROGRESSION, SUZUKI COMPTE SUR L'EXPÉRIENCE DE IANNONE ET LA FRAÎCHEUR DE RINS POUR BOUSCULER HONDA ET YAMAHA !

Alors que la Ducati joue davantage dans la cour de la Honda (celle des purs protos de course exigeants), les ingénieurs Suzuki et leurs expilotes Maverick Vinales et Aleix Espargaro ont développé une moto dans la veine de la Yamaha : "facile" et agile. En débarquant avec Marco Rigamonti, qui officiait pour lui chez Ducati, Andrea Iannone espère rapidement comprendre, optimiser et tirer le maximum de la GSX-RR. Alex Rins, finalement préféré à Johann Zarco, va quant à lui découvrir la catégorie reine avec un outil particulièrement adapté à l'exercice.

CÔTÉ BOX

DIRECTEUR TEAM ..................................... Satoru Terada TEAM MANAGER .......................................... Davide Brivio CHEF MÉCANICIEN #29 ................... Marco Rigamonti CHEF MÉCANICIEN #42 .........Jose Manuel Cazeaux suzuki-racing.com

twitter.com/suzukiofficial

Andrea IANNONE andreaiannone.com

29 Alex RINS

 twitter.com/andreaiannone29

42

alexrins.com

 twitter.com/Rins42

SON PASSEPORT

SON PASSEPORT

DATE DE NAISSANCE 09/08/1989 AGE 27 ans

DATE DE NAISSANCE 08/12/1995 AGE 21 ans

NÉ À Vasto [ITA] TAILLE 1m78 POIDS 67 kg

NÉ À Barcelone [SPA] TAILLE 1m76 POIDS 65 kg

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

7e sur la grille* 11e à l'arrivée* (6 résultats blancs)*

*sans tenir compte de ses 3 courses manquées

IL A ROULÉ CHEZ… DUCATI FACT. 2 saisons DUCATI PRAMAC 2 saisons

9

e

2016 Ducati 112 pts

MEILLEURE SAISON

VICTOIRE

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

5e (2015) 2

1 (2016)

7,1

DÉPARTS

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

65

9e sur la grille (Moto2) 8e à l'arrivée (Moto2) (2 résultats blancs)

SAISON EN MOTOGP

AVANT LE MOTOGP...

5e

Moqué par le public et remercié par Ducati suite à ses bourdes commises début 2016, Andrea Iannone a prouvé qu'il avait l'étoffe d'un vainqueur en Autriche.

Après quatre saisons à catcher des Ducati, The Maniac découvre avec la GSX-RR une véritable ballerine.

Son style de pilotage fluide, assaisonné de son goût prononcé pour la castagne, pourrait faire des miracles au sein d'une équipe Suzuki dévouée à sa cause.

VICE-CHAMPION DU MONDE MOTO2 2015

e

3

2016 Moto2 214 pts

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

POLE POSITION

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

/

/

/

/

/

1ère

Ballotté entre Tech 3 et Suzuki, Alex Rins récupère finalement le guidon d'usine dont il rêvait. Capable de superbes performances en Moto2, l'Espagnol semblait parfois davantage préoccupé par son image que par ses résultats en piste. Sa fin de saison 2016 chaotique avec Pons, alors qu'il avait déjà signé chez Suzuki, n'a pas plaidé en sa faveur. Pourtant, ses chronos hivernaux ont démontré qu'il apprend vite !

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MOTOGP

GUIDE 2017 MACHINE

APRILIA RS-GP ENGAGÉ AVEC UN BUDGET TRÈS LIMITÉ, APRILIA A ADOPTÉ UNE APPROCHE ÉTAPE PAR ÉTAPE POUR DÉVELOPPER SA RS-GP. L'ANNÉE DERNIÈRE, UN NOUVEAU MOTEUR PLUS PUISSANT A PERMIS DE FRANCHIR UNE ÉTAPE MAJEURE DANS LA PERFORMANCE GLOBALE. LA CONFIGURATION DE BASE FONCTIONNE : RESTE MAINTENANT À FINALISER LA MISE AU POINT.

À

la fin de l'année dernière, le team Aprilia avait identifié qu'un centre de gravité plus haut permettait d'optimiser l'agilité de la RS-GP en virage. Seulement, si Aprilia s'était contenté de relever la moto toute entière, le centre de pression – par conséquent lui aussi plus haut – aurait largement compromis la stabilité de la moto à haute vitesse, avec notamment une tendance plus marquée aux wheelings. La solution consistait donc, à l'instar de ce que nous supposons pour la Yamaha, à soulever le moteur à l'intérieur du châssis. Cette opération ne se fait pas au hasard : il faut en effet veiller à ne pas compromettre la relation importante entre la position du pignon de sortie de boîte et celle du pivot de bras oscillant. Aprilia a donc très logiquement fait pivoter son V4 vers l'arrière autour de son axe de transmission, afin de relever le centre de gravité interne tout en conservant les propriétés aérodynamiques de sa RS-GP.

ATOUTS 2016

+

Des évolutions châssis et moteur ont fait progresser l'Aprilia en entrée de virage et à l'accélération. Les ingénieurs Aprilia sont expérimentés et progressent aussi vite que leurs ressources limitées le permettent.

FAIBLESSES 2016

-

Le manque d'argent... Dans un championnat où les nouveaux châssis vont et viennent sans arrêt, Aprilia est le dernier à les modifier sans les changer. Les soucis électroniques de mi-saison ont depuis été réglés.

42

?

CHAMPIONNAT CONSTRUCTEUR 1 2 3 4

4e

2013 (ART) 99 pts

5

5e

2014 (ART) 17 pts

DU NOUVEAU POUR 2017

Aprilia a une série d'évolutions moteur en projet. L'usine de Noale est encore autorisée à développer son V4 en cours de saison. Une évolution a été testée cet hiver, une autre apparaîtra au Qatar et une troisième avant le Mugello.

Côté châssis, la version actuelle est une amélioration, mais s'avère encore trop stable.

Un châssis plus vif devrait arriver courant 2017. Aprilia travaille dur sur l'aéro. De gros changements sont à attendre...

5e

2015 36 pts

5e

2016 101 pts

RS-GP LES SPECS MOTEUR 4-cylindres en V 1000cc BOÎTE DE VITESSES 6 rapports seamless +/CADRE Double poutre en alu ÉLECTRONIQUE ECU et logiciel Dorna MOTEUR

V4

CONCESSIONS 9 moteurs modifiables Tests illimités SUSPENSIONS Öhlins FREINS Brembo POIDS 157 kg RÉSERVOIR 22 litres PNEUS Michelin 17''

V. MAX

339,5 km/h (Losail)

PUISSANCE

+260 ch* *estim. SB

AVRIL - MAI 2017

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TEAM / PILOTES

GUIDE 2017

MOTOGP

APRILIA RACING TEAM GRESINI

COMME SUZUKI, L'ÉQUIPE OFFICIELLE APRILIA (ENGAGÉE PAR L'ENTREMISE DE GRESINI) RENOUVELLE ENTIÈREMENT SA LIGNE DE PILOTES, L'UN D'EXPÉRIENCE, L'AUTRE DÉBUTANT...

Malgré un département course restreint (avec sept employés à temps plein, quand le HRC ou le Ducati Corse en comptent plus de cent chacun), la RS-GP a largement progressé l'an passé, jusqu'à permettre à ses pilotes de rentrer régulièrement dans le top 10. S'il leur sera difficile de se frotter aux pilotes des grosses usines, Aleix Espargaro et Sam Lowes (remplaçants d'Alvaro Bautista parti chez Aspar et Stefan Bradl en WorldSBK avec Honda) devraient disposer d'un matériel en mesure de vaincre celui des meilleurs teams indépendants.

CÔTÉ BOX

DIRECTEUR APRILIA RACING ... Romano Albesiano TEAM MANAGER ....................................... Fausto Gresini CHEF MÉCANICIEN #22 ................................Giulio Nava CHEF MÉCANICIEN #41 ....... Marcus Eschenbacher aprilia.com

twitter.com/apriliaofficial

Sam LOWES

22 Aleix ESPARGARO

samlowes.com

 twitter.com/SamLowes11

aleixespargaro.com

 twitter.com/AleixEspargaro

SON PASSEPORT

SON PASSEPORT

DATE DE NAISSANCE 14/09/1990 AGE 26 ans

DATE DE NAISSANCE 30/07/1989 AGE 27 ans

NÉ À Lincoln [GBR] TAILLE 1m68 POIDS 66 kg

NÉ À Granollers [SPA] TAILLE 1m80 POIDS 69 kg

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

4e sur la grille (Moto2) 10e à l'arrivée (Moto2) (6 résultats blancs)

AVANT LE MOTOGP...

4e DU CHAMPIONNAT DU MONDE MOTO2 2015

5

e

2016 Moto2 175 pts

41

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

POLE POSITION

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

/

/

/

/

/

1ère

Sam, frère jumeau d'Alex (pilote officiel Yamaha WorldSBK), fait partie des quatre rookies 2017 du MotoGP. Véloce mais trop enclin à tâter le bitume (trente chutes en font le "champion de la gamelle" 2016, toutes catégories confondues), l'Anglais n'a enregistré que trois victoires en trois saisons dans la catégorie intermédiaire. Souhaitons au champion du monde Supersport 2013 de trouver sa place en MotoGP.

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

9e sur la grille 12e à l'arrivée (6 rés. blc.)

IL A ROULÉ CHEZ… SUZUKI FACT. 2 saisons YAM FORWARD 1 saison ART ASPAR 2 saisons DUCATI PRAMAC 1 saison

e

11

2016 Suzuki 93 pts

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

POLE POSITIONS

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

7e (2014) 2

2e (2014) 5,8

112

7e

Aleix a activement participé au développement de la GSX-RR. Eclipsé par Maverick Vinales et remercié par Suzuki (qui lui a préféré Andrea Iannone), il doit maintenant repartir de "zéro" avec la RS-GP. S'il a quelques bons souvenirs de l'ART (Aprilia RSV4 revisitée) avec laquelle il a remporté à deux reprises le titre officieux de champion CRT (2012 et 2013), Aleix a malgré tout du pain sur la planche !

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MOTOGP

GUIDE 2017 MACHINE

KTM RC16 MÊME SI KTM FAIT DU TEASING DEPUIS DES MOIS ET DES MOIS, MÊME SI LES PERFORMANCES DE MIKA KALLIO AU GP DE VALENCE 2016 ONT DÉMONTRÉ QUE LA RC16 ÉTAIT UNE MACHINE BIEN NÉE, NOUS NE DEVONS PAS OUBLIER QUE L'USINE AUTRICHIENNE EST UNE NOUVELLE VENUE, SANS AUCUNE EXPÉRIENCE TANGIBLE DE LA CATÉGORIE. PATIENCE, PATIENCE... a RC16 propose un concept différent : si sa philosophie générale la rapproche d'une Honda, son châssis tubulaire en acier, typique de KTM, semble comme anachronique à l'ère du tout aluminium. Le choix des suspensions, également, se veut différent, l'usine KTM utilisant assez logiquement les produits de la marque WP dont elle est propriétaire. Ce point peut s'avérer un atout comme un handicap : toutes les autres machines de la catégorie étant équipées en Öhlins, WP peut faire la différence dans un sens comme dans l'autre. Côté moteur, la RC16 se démarque encore, avec un V4 qui pourrait s'avérer le dernier screamer de la catégorie. Si KTM persiste dans cette voie, la bonne gestion de l'électronique sera primordiale pour juguler le caractère sauvage de ce type de moteur, plus pointu que les blocs "big bang". Et le staff KTM, certes composé de "tout bons", n'a pas encore l'expertise de Honda ou Yamaha dans ce domaine.

L

ATOUTS 2016

+

Tous les pilotes ayant essayé la RC16 (en test) ont été bluffés par sa puissance. En outre, le fait d'utiliser un cadre acier, moins coûteux à produire, facilite les évolutions.

FAIBLESSES 2016

-

Son train avant rétif en entrée de virage et une électronique encore "grossière" concentraient les critiques de Mika Kallio, Pol Espargaro et Bradley Smith (après leurs premiers galops à Valence).

44

?

CHAMPIONNAT CONSTRUCTEUR 1 2 3 4

nouveau

constructeur

5

DU NOUVEAU POUR 2017

KTM doit trouver la bonne configuration de départ pour son châssis et construire toute sa base de connaissances en électronique, circuit par circuit.

Le staff autrichien a réalisé de très gros progrès lors des tests hivernaux. Loin du compte à Sepang, à quatre secondes des temps le premier jour de Phillip Island, Espargaro et Smith n'étaient plus qu'à 1.3 et 1.4 le troisième jour, en bagarre avec les Ducati satellites.

RC16 LES SPECS MOTEUR 4-cylindres en V 1000cc BOÎTE DE VITESSES 6 rapports seamless +/CADRE Tubulaire en acier ÉLECTRONIQUE ECU et logiciel Dorna MOTEUR

V4

CONCESSIONS 9 moteurs modifiables Tests illimités SUSPENSIONS WP FREINS Brembo POIDS 157 kg RÉSERVOIR 22 litres PNEUS Michelin 17''

V. MAX

/

PUISSANCE

+270 ch* *estim. SB

AVRIL - MAI 2017

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TEAM / PILOTES

GUIDE 2017

MOTOGP

RED BULL KTM FACTORY RACING KTM RÉCUPÈRE DEUX PILOTES FORMÉS À "L'ÉCOLE" TECH 3...

L'UN PILOTE EN FORCE, L'AUTRE EN DOUCEUR, MAIS TOUS DEUX VEULENT FAIRE BRILLER LEURS NOUVELLES COULEURS !

Après respectivement quatre et trois saisons chez Tech 3, Bradley Smith et Pol Espargaro changent totalement d'univers : bye bye la french camaraderie et le "velouté" de la M1, bonjour la méthode autrichienne et la bestialité de la RC16 !

Si le staff KTM (souvent débauché chez la concurrence, à l'instar du team manager Mike Leitner, chef mécanicien de Dani Pedrosa neuf saisons durant) se veut ultra-compétent ; si la RC16 a profité des inputs de nombreux pilotes, Mika Kallio en tête, pour progresser à pas de géant, le moment de vérité approche !

CÔTÉ BOX

DIRECTEUR KTM MOTORSPORT ................. Pit Beirer TEAM MANAGER ............................................Mike Leitner CHEF MÉCANICIEN #38 ....................................Tom Jojic CHEF MÉCANICIEN #44.......................Paul Trevathan KTM.com

twitter.com/KTM_Racing

Bradley SMITH bradleysmith38.com

38 Pol ESPARGARO

 twitter.com/BradleySmith38

polespargaro.com

 twitter.com/PolEspargaro

SON PASSEPORT

SON PASSEPORT

DATE DE NAISSANCE 28/11/1990 AGE 26 ans

DATE DE NAISSANCE 10/06/1991 AGE 25 ans

NÉ À Oxford [GBR] TAILLE 1m79 POIDS 67 kg

NÉ À Granollers [SPA] TAILLE 1m71 POIDS 64 kg

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016 12e sur la grille* 13e à l'arrivée* (3 résultats blancs)*

*sans tenir compte de ses 3 courses manquées

IL A ROULÉ CHEZ… YAMAHA TECH 3 4 saisons

17

e

2016

Yamaha 62 pts

44

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

69

10e sur la grille 9e à l'arrivée (2 résultats blancs)

MEILLEURE QUALIF

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

IL A ROULÉ CHEZ…

6e (2015)

3e (2014)

2e (2015) 7

5e

Auteur d'une saison 2015 pleine de promesses, avec une jolie sixième place à la clef, Bradley est passé complètement "à côté" l'an passé. Sa quatrième année sur la M1 – la sixième chez Tech 3 après deux saisons sur la Mistral Moto2 – était-elle empreinte d'une certaine lassitude ? Toujours est-il que l'Anglais doit maintenant rassurer KTM, avec qui il a signé très tôt dans le mercato, en prouvant qu'il était le bon choix.

YAMAHA TECH 3 3 saisons

e

8

2016

Yamaha 134 pts

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

MEILLEURE QUALIF

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

6e (2014)

2e (2014)

4e (2X) 7,1

54

4e

Pol Espargaro, sous contrat avec Yamaha pendant ses trois saisons chez Tech 3, attendait le guidon d'une M1 officielle. Mais Maverick Vinales lui a fait les freins. Las, l'Espagnol a décidé de tenter l'aventure autrichienne. Ce pilote au style bouillant, pas franchement adapté à une Yamaha conçue "autour" du fluide Lorenzo, pourrait bien trouver chaussure à son pied (et un surplus de motivation) avec la RC16 !

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12/03/2017 21:40

MOTOGP

GUIDE 2017 TEAM / PILOTES

MONSTER YAMAHA TECH 3

MEILLEUR TEAM INDÉPENDANT 2016 MALGRÉ DES PILOTES PAS TOUJOURS SURMOTIVÉS, L'ÉQUIPE FRANÇAISE AFFICHE, COMME SES NOUVELLES RECRUES, UN MORAL GONFLÉ À BLOC !

A force, Bradley Smith et Pol Espargaro semblaient faire partie des meubles. Aussi, leur motivation, fort logiquement, s'est élimée avec le temps et l'absence de perspective d'évolution dans la "famille" Yamaha. Il était l'heure de secouer un peu tout ça : Tech 3 engage pour 2017 deux rookies on ne peut plus enthousiastes !

Notre double champion du monde Johann Zarco et son coéquipier Jonas Folger semblent particulièrement à leur aise, tant au guidon des M1 que dans le box de l'écurie française. Et si ces indépendants venaient bousculer les usines ?

CÔTÉ BOX

TEAM MANAGER .................................. Hervé Poncharal CHEF MÉCANICIEN #5 ...................................Guy Coulon CHEF MÉCANICIEN #94 ......................... Nicolas Goyon teamtech3.fr/motogp

twitter.com/Tech3Racing

Johann ZARCO johannzarco.com

5

 twitter.com/JohannZarco1

Jonas FOLGER jonasfolger.com

94  twitter.com/jonasfolger94

SON PASSEPORT

SON PASSEPORT

DATE DE NAISSANCE 16/07/1990 AGE 26 ans

DATE DE NAISSANCE 13/08/1993 AGE 23 ans

NÉ À Cannes [FRA] TAILLE 1m71 POIDS 65 kg

NÉ À Mühldorf [GER] TAILLE 1m78 POIDS 70 kg

PALMARÈS MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

3e sur la grille (Moto2) 6e à l'arrivée (Moto2) (Aucun résultat blanc)

AVANT LE MOTOGP...

DOUBLE CHAMPION DU MONDE MOTO2 2015/16

er

1

2016 Moto2 276 pts

46

PALMARÈS MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

/

8e sur la grille (Moto2) 9e à l'arrivée (Moto2) (Aucun résultat blanc)

POLE POSITION

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

AVANT LE MOTOGP...

/

/

/

/

1ère

Il a beau être double champion du monde Moto2, Johann Zarco garde les deux pieds solidement ancrés au sol. Respectueux et humble vis-à-vis de son équipe comme de sa M1, le Français veut apprendre la catégorie à son rythme, sans brûler les étapes. Pourtant, il a rapidement démontré de très belles aptitudes à rouler extrêmement vite en MotoGP, et ce, sans chuter.

Comment, dès lors, ne pas nourrir de grands espoirs ?

6e DU CHAMPIONNAT DU MONDE MOTO2 2015

7

e

2016 Moto2 167 pts

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

POLE POSITION

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

/

/

/

/

/

1ère

Jonas a remporté un GP 125cc, un GP Moto3 et trois GP Moto2. Il sait donc ce que gagner signifie et implique.

Pourtant, dans les trois catégories, jamais il n'a trouvé la sérénité suffisante pour devenir une réelle menace au championnat. Peu à l'aise sur la Kalex Moto2, il estime pouvoir davantage exprimer son pilotage sur la M1. Ses prouesses lors des essais hivernaux ont corroboré ses dires : à suivre de près !

AVRIL - MAI 2017

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB105-OKDT.indd 46

12/03/2017 18:46

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MOTOGP

GUIDE 2017 TEAM / PILOTES

EG 0,0 MARC VDS

COMME CHEZ REPSOL OU LCR, LES HONDA RC213V ENGAGÉES PAR MARC VAN DER STRATEN CONSERVENT LEURS PILOTES 2016. AVEC DES AMBITIONS À LA HAUSSE ?

Après une première saison compliquée dans le grand bain (aux côtés de celui qui allait devenir son grand ami, Cal Crutchlow), Jack Miller a savouré la satisfaction de la victoire lors du GP d'Assen 2016. Auteur d'une fin de saison honnête, l'Australien espère poursuivre sa progression avec Marc VDS, même s'il envisage déjà de changer de crémerie pour 2018. Son coéquipier Tito Rabat, protégé du patron (avec lequel il a conquis le titre Moto2 2014), aimerait bien digérer une bonne fois pour toutes son pain noir et progresser à son tour dans la hiérarchie.

CÔTÉ BOX

DIRECTEUR TEAM ......................Marc van der Straten TEAM MANAGER ........................... Michael Bartholemy CHEF MÉCANICIEN #43 ............................Ramon Aurin CHEF MÉCANICIEN #53 ....................... Diego Gubellini marcvds.com

twitter.com/TeamEG00MarcVDS

Jack MILLER jackmiller.com.au

43 Tito RABAT  twitter.com/jackmilleraus

titorabat.com

15e sur la grille* 13e à l'arrivée* (3 résultats blancs)* *sans tenir compte de ses 5 courses manquées

IL A ROULÉ CHEZ…

SON PASSEPORT

DATE DE NAISSANCE 18/01/1995 AGE 22 ans

DATE DE NAISSANCE 25/05/1989 AGE 27 ans

NÉ À Townsville [AUS] TAILLE 1m75 POIDS 70 kg

NÉ À Barcelone [SPA] TAILLE 1m78 POIDS 63 kg

MEILLEURE SAISON

VICTOIRE

MEILLEURE QUALIF

POINTS PAR GP

18e (2016)

1 (2016)

DÉPARTS

31

SAISON EN MOTOGP

5e (2016) 2,4 3e HONDA MARCVDS 1 saison HONDA LCR 1 saison En passant directement du Moto3 au MotoGP, Jack e Miller a fait couler beaucoup d'encre. Seul pilote à ce jour à avoir suivi ce chemin peu académique, l'Australien a souffert sur le plan sportif lors de sa première saison chez LCR, avant de trouver chez Marc VDS un Honda début de mode d'emploi malgré des blessures à répé57 pts tition. Il bénéficiera en 2017 de l'expertise de Ramon Aurin, ancien chef mécanicien de Dani Pedrosa.

18

2016

48

 twitter.com/TitoRabat

SON PASSEPORT

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

53

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016 20e sur la grille* 15e à l'arrivée* (2 résultats blancs)* *sans tenir compte de sa course manquée

IL A ROULÉ CHEZ… HONDA MARCVDS 1 saison

e

21

2016 Honda 29 pts

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

MEILLEURE QUALIF

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

21e (2016)

18e (2016)

9e (2016) 1,8

17

2e

Tito a mis beaucoup de temps à devenir un pilote rapide en Moto2, et encore plus à saisir le titre mondial.

Peu talentueux à la base, le Barcelonais est un travailleur, un laborieux qui ne lâche jamais prise tant qu'il n'a pas ce qu'il veut. Peu aidé par une Honda ô combien exigeante, sa première année en MotoGP s'est avérée extrêmement difficile. Il doit maintenant prouver qu'il a sa place dans la catégorie.

AVRIL - MAI 2017 201

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB105-OKDT.indd 48

12/03/2017 18:46

LCR HONDA

ENFIN, LE TANDEM CAL CRUTCHLOW / LCR A GOÛTÉ LA VICTOIRE EN 2016. REBELOTE ?

Si, avec un seul pilote en lice, Lucio Cecchinello et ses hommes ne peuvent que rêver de briguer le titre honorifique de meilleur team indépendant, LCR est bel et bien la seule structure privée à pouvoir se targuer d'un doublé de victoires en 2016 ! Renouveler l'opération sera sans doute extrêmement difficile, mais certainement pas impossible !

CÔTÉ BOX

TEAM MANAGER ....................................................... Lucio Cecchinello CHEF MÉCANICIEN .................................. Christophe Bourguignon lcrhonda.com

twitter.com/LCRHondateam

Cal CRUTCHLOW calcrutchlow.com

35

 twitter.com/calcrutchlow SON PASSEPORT DATE DE NAISSANCE 29/10/1985 AGE 31 ans NÉ À Coventry [GBR] TAILLE 1m70 POIDS 70 kg

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

8e sur la grille 11e à l'arrivée (6 résultats blancs)

IL A ROULÉ CHEZ… HONDA LCR 2 saisons DUCATI FACT. 1 saison YAMAHA TECH 3 3 saisons

e

7

2016 Honda 141 pts

MEILLEURE SAISON

5e (2013)

POLE POSITIONS

3

VICTOIRES

2 (2016)

DÉPARTS

105

© Fee payable on reproduction. No reproduction without consent of SIME/Sime/Photononstop

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Oui

POINTS PAR GP

7,1

SAISON EN MOTOGP

7e

La régularité n'est pas sa plus grande qualité.

Pourtant, après un début de saison très chaotique, Cal Crutchlow a prouvé qu'il était un pilote capable de grandes choses. Avec deux deuxièmes places et, surtout, ses deux premières victoires conquises dans sa sixième saison en MotoGP, l'Anglais a su se glisser dans les petits papiers de Honda, pour qui il effectue beaucoup de développement.

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12/03/2017 18:46

MOTOGP

GUIDE 2017 TEAM / PILOTES

OCTO PRAMAC YAKHNICH

LE TEAM B DUCATI REPART AVEC LE MÊME TANDEM DE PILOTES QU'EN 2016, MAIS SPLITTE SON GARAGE EN DEUX : UNE GP17 POUR PETRUX, UNE GP16 POUR REDDING !

En fin de saison dernière, l'équipe italo-russe a motivé le duel interne entre ses pilotes "à la carotte". Décidée à conserver leurs services pour 2017, elle offrait à celui qui terminerait devant l'autre de piloter une Ducati GP17 identique à celles du team officiel. Ça s'est joué d'un cheveux, Danilo Petrucci terminant un rang, et surtout, un point devant Scott Redding ! Le nouveau monstre de Borgo Panigale est donc pour l'Italien. L'Anglais doit quant à lui se contenter d'une GP16, comme Hector Barbera et Alvaro Bautista chez Avintia et Aspar.

CÔTÉ BOX

DIRECTEUR TEAM ................................ Paolo Campinoti TEAM MANAGER .............................. Francesco Guidotti CHEF MÉCANICIEN #9 ................. Daniele Romagnoli CHEF MÉCANICIEN #45 .................. Christian Pupulin pramacracing.com

twitter.com/pramacracing

Danilo PETRUCCI danilopetrucci.it

9

 twitter.com/petrux9

Scott REDDING scottredding45.com

 twitter.com/scottredding45

SON PASSEPORT

SON PASSEPORT

DATE DE NAISSANCE 24/10/1990 AGE 26 ans

DATE DE NAISSANCE 04/01/1993 AGE 23 ans

NÉ À Terni [ITA] TAILLE 1m81 POIDS 77 kg

NÉ À Quedgeley [GBR] TAILLE 1m85 POIDS 78 kg

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

11e sur la grille* 11e à l'arrivée* (2 résultats blancs)* *sans tenir compte de ses 4 courses manquées

IL A ROULÉ CHEZ…

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

82

12e sur la grille 13e à l'arrivée (3 résultats blancs)

MEILLEURE QUALIF

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

IL A ROULÉ CHEZ…

10e (2015)

2e (2015)

4e (2016) 3,1 6e DUCATI PRAMAC 2 saisons IODARACING 3 saisons Petrux, débarqué en 2012 en MotoGP directement e après avoir terminé second de la coupe du monde FIM Superstock 1000, poursuit son rêve éveillé en catégorie reine. Il dispose cette année de la moto la plus aboutie de sa carrière, même si avec son style de piloDucati tage "stop & go", la GP17 conçue avant tout pour Jorge 75 pts Lorenzo et son immense vitesse de passage en courbe ne s'avérera peut-être pas le cadeau parfait.

14

2016

50

45

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

MEILLEURE QUALIF

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

12e (2014)

3e (2X)

54

DUCATI PRAMAC 1 saison 3e (2016) 4,4 4e HONDA MARCVDS 1 saison HONDA GRESINI 1 saison Pour la première fois depuis ses débuts en MotoGP, e en 2014, Scott rempile dans un team avec lequel il a une saison d'expérience. Globalement plus à l'aise sur la Ducati qu'aux guidons de ses anciennes Honda RC213V, l'Anglais au style spectaculaire peine à révéDucati ler le potentiel que l'on attendait de lui. Souhaitons-lui 74 pts que cette stabilité chez Pramac lui permette de franchir un step en performance !

15

2016

AVRIL - MAI 2017

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB105-OKDT.indd 50

12/03/2017 18:46

REALE AVINTIA RACING

LE TEAM AVINTIA, FORT D'UN NOUVEAU SPONSOR TITRE, RENOUVELLE SA CONFIANCE AU TANDEM BARBERA / BAZ. LORIS ESPÈRE MAINTENANT FAIRE AUSSI BIEN QUE SON COÉQUIPIER !

Plus les saisons passent, plus l'alliance Avintia / Barbera semble porter ses fruits. Débutée sur des Kawasaki FTR (de feu la sous-catégorie CRT), l'histoire entre le team et le pilote espagnols continue pour la cinquième saison consécutive. S'il lui sera probablement difficile de faire mieux qu'en 2016, Barbera compte clairement parmi les pilotes indépendants à surveiller ! Loris Baz reçoit quant à lui une nouvelle chance : après une première saison chaotique, le Français tient à prouver qu'il peut faire au moins aussi bien qu'Hector !

CÔTÉ BOX

DIRECTEUR TEAM ........................................Raul Romero TEAM MANAGER ................................... Agustin Escobar CHEF MÉCANICIEN #8 ............................ Jarno Polastri CHEF MÉCANICIEN #76 .......................Paolo Zavalloni avintiaracing.com

twitter.com/AvintiaRacing_

Hector BARBERA hectorbarbera.com

8

 twitter.com/HectorBarbera

Loris BAZ

76

loris-baz.com

 twitter.com/lorisbaz

SON PASSEPORT

SON PASSEPORT

DATE DE NAISSANCE 02/11/1986 AGE 30 ans

DATE DE NAISSANCE 01/02/1993 AGE 23 ans

NÉ À Dos Aguas [SPA] TAILLE 1m69 POIDS 61 kg

NÉ À Sallanches [FRA] TAILLE 1m92 POIDS 79 kg

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

10e sur la grille 11e à l'arrivée (2 résultats blancs)

IL A ROULÉ CHEZ… AVINTIA 4 saisons DUCATI PRAMAC 1 saison DUCATI ASPAR 2 saisons

e

10

2016 Ducati 102 pts

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

MEILLEURE QUALIF

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

10e(2016) 2e (2016)

4e (2016) 3,7

121

8e

2016 fut la plus belle des sept saisons d'Hector Barbera en catégorie reine : l'Espagnol a en effet enregistré son meilleur classement au championnat (10e), sa meilleure qualification (2e en Allemagne) et son meilleur résultat en course (4e en Malaisie). Le vicechampion du monde 125cc (2004) et 250cc (2009) bénéficiera pour sa seizième saison en GP d'une Ducati GP16 : de quoi viser encore plus haut ?

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

18e sur la grille* 16e à l'arrivée* (5 résultats blancs)*

*sans tenir compte de ses 4 courses manquées

IL A ROULÉ CHEZ…

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

MEILLEURE QUALIF

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

17e (2015)

4e (2x)

31

2 3e 10e (2016) DUCATI AVINTIA 1 saison YAM. FORWARD 1 saison 2016 ne laissera pas un souvenir impérissable à Loris e Baz. Plusieurs blessures l'ont empêché de donner suite à des essais hivernaux prometteurs. Malgré quatre week-ends en convalescence et des courses disputées pour la plupart dans un état de santé loin Ducati d'être optimal, Loris ratait de très peu le podium à 35 pts Brno et terminait 5e à Sepang. Il espère bien multiplier ce type de coups d'éclat avec sa nouvelle GP15 !

20

2016

AVRIL - MAI 2017

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB105-OKDT.indd 51

51

12/03/2017 18:46

MOTOGP

GUIDE 2017 TEAM / PILOTES

PULL&BEAR ASPAR TEAM

CONTRAIREMENT AUX DEUX AUTRES ÉQUIPES INDÉPENDANTES DOTÉES DE DUCATI, ASPAR ALIGNE DE NOUVEAUX PILOTES : ALVARO BAUTISTA ET LE REVENANT KAREL ABRAHAM. 13e du championnat pilote avec Eugene Laverty, 22e avec Yonny Hernandez descendu en Moto2, le team de Jorge "Aspar" Martinez conserve son partenariat avec Ducati (avant de passer chez KTM en 2018 ?) mais renouvelle entièrement sa ligne de pilotes : Alvaro Bautista perd une Aprilia d'usine mais trouve une GP16 sur laquelle il s'est senti d'emblée très à l'aise, en effectuant des essais hivernaux pour le moins encourageants. C'était en revanche "un peu" plus compliqué pour son nouveau coéquipier, le Tchèque Karel Abraham...

CÔTÉ BOX

TEAM MANAGER ...................................... Jorge Martinez CHEF MÉCANICIEN #17............. Francesco Carchedi CHEF MÉCANICIEN #19............. Alessandro Tognelli teamaspar.com

twitter.com/asparteam

Karel ABRAHAM karelabraham.com

17

 facebook.com/KarelAbraham17

Alvaro BAUTISTA alvarobautista.com

 twitter.com/19Bautista

SON PASSEPORT

SON PASSEPORT

DATE DE NAISSANCE 02/01/1990 AGE 27 ans

DATE DE NAISSANCE 21/11/1984 AGE 32 ans

NÉ À Brno [TCH] TAILLE 1m81 POIDS 72 kg

NÉ À T. de la Reina [SPA] TAILLE 1m69 POIDS 60 kg

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2015

22e sur la grille* 20e à l'arrivée* (5 résultats blancs)* *sans tenir compte de ses 8 courses manquées

IL A ROULÉ CHEZ… AB MOTORACING 5 saisons

e

18

2016 WSBK 33 pts

52

19

SON PALMARÈS EN MOTOGP EN MOYENNE EN 2016

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

69

17e sur la grille 12e à l'arrivée (3 résultats blancs)

MEILLEURE QUALIF

POINTS PAR GP

SAISON EN MOTOGP

IL A ROULÉ CHEZ…

14e (2015)

5e (2X)

7e (2014) 2,3

6e

Après une saison peu concluante en championnat du monde Superbike sur la BMW Milwaukee, Karel Abraham est de retour en MotoGP, un championnat qu'il avait quitté en milieu de saison 2015. Pour la première fois depuis ses débuts dans la catégorie, en 2010, le Tchèque va évoluer dans un autre team que celui monté à l'époque expressément par son père, propriétaire du circuit de Brno. Mais ça s'annonce laborieux...

APRILIA FACT. 2 saisons HONDA GRESINI 3 saisons SUZUKI FACT. 2 saisons

e

12

2016 Aprilia 82 pts

MEILLEURE SAISON

MEILLEUR RÉSULTAT

DÉPARTS

POLE POSITION

POINT PAR GP

SAISON EN MOTOGP

5e (2012)

1 (2012)

3e (3X)

5,8

122

8e

Après avoir piloté les Suzuki GSV-R, Honda RC213V et Aprilia RS-GP, Alvaro découvre la Ducati, dans sa version GP16. Et surprise : s'il a perdu le statut de pilote d'usine, le champion du monde 125cc 2006 a semblet-il gagné une moto qu'il apprécie particulièrement.

Sa deuxième saison avec Aprilia s'est terminée par plusieurs top 10 consécutifs : il espère maintenant revenir dans le top 5, comme à sa "grande époque" !

AVRIL - MAI 2017

MOTOGP-GUIDE-MACHINES-TEAMS-SB105-OKDT.indd 52

12/03/2017 18:46

MOTOGP

1

GUIDE 2017 PRÉSENTATION DES CIRCUITS

GP DU QATAR Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

26 MARS • CIRCUIT DE LOSAIL Consommation ★★★★

167,1 km/h

105 km/h • 2e

75 km/h • 2e

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

1'54.927

250 km/h • 5e LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

100 km/h 2e

250 km/h • 4e

Jorge Lorenzo /2016/

195 km/h • 3e 140 km/h • 3e

351,2 km/h VITESSE MAX

115 km/h • 2e

UN TOUR EN %

240 km/h • 4e

105 km/h • 2e

ACCÉLÉRATION

72 %

FREINAGE

28 %

105 km/h • 2e

❱❱ 350 km/h • 6e

l'Avis de Johann zarco

On attaque avec un circuit rapide, de nuit. Le grip n'est jamais optimal et devient parfois très délicat en cas de tempête de sable.

Néanmoins, nous avons une notion de moins à gérer : la pluie.

S'il pleut, on ne roule pas. La trajectoire est primordiale dans l'enchaînement marqué en rouge : 10 km/h y sont vite perdus.

2

GP D'ARGENTINE Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

Pneus ★★★★

140 km/h • 2e

160 km/h • 2e

RECORD DU TOUR

Freins ★★★★

168,4 km/h

1'39.019

circuitlosail.com

9 AVRIL • CIRCUIT TERMAS DE RIO HONDO

Consommation ★★★★

80 km/h • 2

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

122 km/h • 3e

e

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

LONGUEUR 5380 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 1068 m LARGEUR DE PISTE 12 m VIRAGES DROITES 10 VIRAGES GAUCHES 6 NOMBRE DE TOURS DU GP 22 DISTANCE TOTALE DU GP 118,4 km

LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

334 km/h • 6e

95 km/h • 2e

RECORD DU TOUR Valentino Rossi /2015/

334.1 km/h

147 km/h • 3

282 km/h • 6e

VITESSE MAX

75 km/h • 2e

e

❱❱

106 km/h • 2e

242 km/h • 5e

247 km/h • 5e 90 km/h • 2e 60 km/h • 2e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

74 %

FREINAGE

26 %

54

l'Avis de JOHANN

Le tracé est facile à apprendre, mais large et rapide.

C'est difficile de décrire l'asphalte, car il y avait beaucoup moins de grip en 2016 qu'en 2015. Le freinage au bout de la ligne droite du fond est très sympa. Le gauche indiqué en rouge est exceptionnel : 2e, 3e, 4e, 5e et à fond, le corps en ligne, le nez dans la bulle... La moto glisse, mais je m'y sens en confiance.

LONGUEUR 4806 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 1076 m LARGEUR DE PISTE 16 m VIRAGES DROITES 9 VIRAGES GAUCHES 5 NOMBRE DE TOURS DU GP 25 DISTANCE TOTALE DU GP 120,2 km

autodromotermas.com

AVRIL - MAI 2017

MOTOGP-GUIDE-CIRCUITS-SB105-OKDT.indd 54

10/03/2017 09:42

3

GP DU TEXAS

23 AVRIL • CIRCUIT D'AUSTIN

Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

Consommation ★★★★

157,9 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

Marc Marquez /2014/

60 km/h • 1ère

58 km/h • 1ère

Pneus ★★★★

60 km/h • 1ère

344 km/h • 6e

262 km/h • 4e

152 km/h • 3e

2'03.575 RECORD DU TOUR

Freins ★★★★

110 km/h • 2e 212 km/h • 4e

102 km/h • 2e

72 km/h • 1ère 345,2 km/h

154 km/h • 3e

❱❱

VITESSE MAX

152 km/h • 3e

LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

65 km/h • 1ère 313 km/h • 5e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

68 %

FREINAGE

32 %

4

l'Avis de JOHANN

C'est un circuit difficile physiquement, avec beaucoup d'épingles et de changements vifs de direction : les bras, les triceps et le dos fatiguent rapidement. Avec vingt virages, il est difficile à retenir. Dans l'enchaînement en rouge, Marquez est exceptionnel. On peut faire une belle différence ici.

LONGUEUR 5513 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 1200 m LARGEUR DE PISTE 15 m VIRAGES DROITES 9 VIRAGES GAUCHES 11 NOMBRE DE TOURS DU GP 21 DISTANCE TOTALE DU GP 115,8 km

circuitoftheamericas.com

GP D'ESPAGNE Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

7 MAI • CIRCUIT DE JEREZ Consommation ★★★★

157,5 km/h

278 km/h • 5e

Jorge Lorenzo /2015/

295,9 km/h

105 km/h • 2e

LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

1'38.735 RECORD DU TOUR

Pneus ★★★★

❱❱

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

160 km/h • 3e

Freins ★★★★

75 km/h 2e

115 km/h • 2e 100 km/h • 2e

82 km/h • 2e

160 km/h • 3e

130 km/h • 3e

VITESSE MAX

155 km/h • 3e

143 km/h • 3e

82 km/h • 2e 295 km/h • 5e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

63 %

FREINAGE

37 %

l'Avis de JOHANN

Retour en Europe : enfant, je voyais Jerez comme un grand circuit. Après les trois premiers GP, il paraît tout petit ! Il offre beaucoup de grip dans une certaine fenêtre de températures.

Au-dessus, il se met à beaucoup glisser, c'est un peu la panique.

Les deux derniers droits sont vraiment plaisants à enchaîner.

LONGUEUR 4423 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 607 m LARGEUR DE PISTE 11 m VIRAGES DROITES 8 VIRAGES GAUCHES 5 NOMBRE DE TOURS DU GP 27 DISTANCE TOTALE DU GP 119,4 km

circuitodejerez.com AVRIL - MAI 2017

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55

10/03/2017 09:43

MOTOGP

5

GUIDE 2017 PRÉSENTATION DES CIRCUITS

GP DE FRANCE Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

21 MAI • CIRCUIT DU MANS Consommation ★★★★

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

105 km/h • 2e

160,3 km/h

90 km/h • 2e

115 km/h • 3e

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

288 km/h • 5e

1'32.879 RECORD DU TOUR Valentino Rossi /2015/

❱❱

80 km/h • 2e

316,6 km/h

95 km/h • 2e

VITESSE MAX

LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

316 km/h • 6e 105 km/h • 2e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

65 %

FREINAGE

35 %

6

80 km/h • 2e

l'Avis de JOHANN

Comme Jerez, ce circuit plus technique que plaisant risque de me sembler petit sur la M1... La météo est souvent compliquée, l'humidité et la fraîcheur jouent sur l'aspect mental.

J'aime beaucoup les Esses Bleus, surtout le droit, relevé, qui donne la sensation de pouvoir rentrer toujours plus fort.

GP D'ITALIE Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

Consommation ★★★★

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

105 km/h • 2e

Freins ★★★★

124 km/h • 2e

105 km/h • 2e 350 km/h • 6e

Marc Marquez /2013/

VITESSE MAX

Pneus ★★★★

LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

RECORD DU TOUR

354,9 km/h

gpfrancemoto.com

4 JUIN • CIRCUIT DU MUGELLO

173,9 km/h

1'47.639

LONGUEUR 4185 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 674 m LARGEUR DE PISTE 13 m VIRAGES DROITES 9 VIRAGES GAUCHES 5 NOMBRE DE TOURS DU GP 28 DISTANCE TOTALE DU GP 117,2 km

115 km/h • 2e

❱❱ 155 km/h • 3e

115 km/h • 3e

115 km/h • 2e 120 km/h • 2e

175 km/h • 3e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

75 %

FREINAGE

25 %

56

l'Avis de JOHANN

135 km/h • 3e

On revient sur un circuit plus grand, avec des enfilades rapides primordiales au chrono. Le bitume, refait il y a plusieurs années, offre beaucoup de grip et de confiance dans le train avant par rapport au Mans. Arrabiata 1 et 2 procurent beaucoup d'adrénaline, il faut un gros coeur.

LONGUEUR 5245 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 1141 m LARGEUR DE PISTE 14 m VIRAGES DROITES 9 VIRAGES GAUCHES 6 NOMBRE DE TOURS DU GP 23 DISTANCE TOTALE DU GP 120,6 km

mugellocircuit.it

AVRIL - MAI 2017

MOTOGP-GUIDE-CIRCUITS-SB105-OKDT.indd 56

10/03/2017 09:43

7

GP DE CATALOGNE Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

11 JUIN • CIRCUIT DE CATALUNYA

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

Nouveau trace VITESSE MOYENNE

100 km/h • 2e LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

Nouveau trace RECORD DU TOUR

Pneus ★★★★

236 km/h • 3e

290 km/h • 4e

100 km/h • 2e 135 km/h • 3e

347,2 km/h VITESSE MAX

80 km/h • 2e

123 km/h • 2e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

68 %

FREINAGE

32 %

8

❱❱

347 km/h • 6e

l'Avis de JOHANN

Encore un circuit rapide et rythmé, même si les modifications apportées au tracé suite à l'accident de Luis Salom vont le rendre plus lent sur la fin du tour. Le bitume est bosselé et usé, mais je prends quand même du plaisir. Le virage 3, abordé en accélération et en glisse, offre de bonnes sensations.

GP DES PAYS-BAS Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

Consommation ★★★★

circuitcat.com

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

115 km/h • 2e

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

RECORD DU TOUR

LONGUEUR NC PLUS LONGUE LIGNE DROITE 1047 m LARGEUR DE PISTE 12 m VIRAGES DROITES 9 VIRAGES GAUCHES 6 NOMBRE DE TOURS DU GP NC DISTANCE TOTALE DU GP NC

25 JUIN • CIRCUIT D'ASSEN

146,7 km/h

1'33.617

159 km/h • 3e

130 km/h • 3e LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

105 km/h • 2e

306 km/h • 6e

Marc Marquez /2015/

265 km/h • 5e

83 km/h • 2

e

319,8 km/h

210 km/h • 4e

VITESSE MAX

135 km/h • 2e

❱❱

154 km/h • 3e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

66 %

FREINAGE

34 %

l'Avis de JOHANN

314 km/h • 6e

Après un premier secteur lent, la piste devient rapide avec de beaux enchaînements. Mais son étroitesse bloque un peu le cerveau pour passer aussi vite que ne le permet le tracé (par temps chaud...). Le droit en rouge est top : il a conservé son banking originel et se passe très fort. On y prend quelques G.

LONGUEUR 4542 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 487 m LARGEUR DE PISTE 14 m VIRAGES DROITES 12 VIRAGES GAUCHES 6 NOMBRE DE TOURS DU GP 26 DISTANCE TOTALE DU GP 118 km

ttcircuit.com AVRIL - MAI 2017

MOTOGP-GUIDE-CIRCUITS-SB105-OKDT.indd 57

57

10/03/2017 09:43

MOTOGP

9

GUIDE 2017 PRÉSENTATION DES CIRCUITS

GP D'ALLEMAGNE Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

2 JUILLET • CIRCUIT DU SACHSENRING

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

185 km/h • 4e

140,4 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

298 km/h • 6e 1'21.530 RECORD DU TOUR

290 km/h • 6e

Marc Marquez /2015/

298,2 km/h

172 km/h • 4e

141 km/h • 3e

❱❱

VITESSE MAX

170 km/h • 4e

122 km/h • 3e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

71 %

FREINAGE

29 %

10

l'Avis de JOHANN

Un petit circuit, sur lequel on tourne un peu sur soi-même.

La gestion de l'accélérateur et du grip arrière est très importante. Ça se joue plus sur le pilote que sur les réglages. La série de virages à gauche n'est pas mono-trajectoire et il est difficile de prendre des repères. La fin de ce passage me plaît bien.

GP DE RÉP. TCHÈQUE Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

149,3 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

155 km/h • 4e

LONGUEUR 3671 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 700 m LARGEUR DE PISTE 12 m VIRAGES DROITES 3 VIRAGES GAUCHES 10 NOMBRE DE TOURS DU GP 30 DISTANCE TOTALE DU GP 110,1 km

sachsenring-circuit.com

6 AOÛT • CIRCUIT DE BRNO

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

123 km/h • 2e

148 km/h • 3e

Pneus ★★★★

280 km/h • 4e LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

299 km/h • 5e

1'56.027

120 km/h • 2e

RECORD DU TOUR Dani Pedrosa /2014/

316,4 km/h

95 km/h • 2e 316 km/h • 5e

❱❱

VITESSE MAX

276 km/h • 4e 114 km/h • 3e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

73 %

FREINAGE

27 %

58

l'Avis de JOHANN

Un circuit large, pas particulièrement rapide, mais ne nécessitant pas d'être vif et excité sur la moto. Ici, la précision prime sur l'attaque. Ça monte, ça descend, avec beaucoup d'enchaînements en 3e. Il y a quelques bosses à connaître.

Même si je n'y excelle pas, la sortie du dernier droit est sympa.

L'enchaînement des virages 5 et 6 conserve ma préférence.

95 km/h • 2e

124 km/h • 2e

LONGUEUR 5403 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 636 m LARGEUR DE PISTE 15 m VIRAGES DROITES 8 VIRAGES GAUCHES 6 NOMBRE DE TOURS DU GP 22 DISTANCE TOTALE DU GP 118,9 km

automotodrombrno.cz

AVRIL - MAI 2017

MOTOGP-GUIDE-CIRCUITS-SB105-OKDT.indd 58

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11

GP D'AUTRICHE Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

13 AOÛT • CIRCUIT DE SPIELBERG

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

124 km/h • 3e

182,4 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

104 km/h • 2e

220 km/h • 4e 78 km/h • 2e

1'24.561 RECORD DU TOUR

293 km/h • 6e

313 km/h VITESSE MAX

❱❱

Andrea Iannone /2016/

LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

110 km/h • 2e

301 km/h • 6e 92 km/h • 2e

313 km/h • 6e

57 km/h • 1ère

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

71 %

FREINAGE

29 %

12

l'Avis de JOHANN

Ce circuit apparu l'an passé est assez simple, mais offre un super grip et de bonnes sensations. Les partiels 3 et 4 sont assez forts en adrénaline, à l'opposé des secteurs 1 et 2, composés de lignes droites et de gros freinages fatigants, où il est difficile de faire la différence au chrono.

GP D'ANGLETERRE Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

projekt-spielberg.com

27 AOÛT • CIRCUIT DE SILVERSTONE

Consommation ★★★★

172,1 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

LONGUEUR 4318 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 626 m LARGEUR DE PISTE 13 m VIRAGES DROITES 7 VIRAGES GAUCHES 3 NOMBRE DE TOURS DU GP 28 DISTANCE TOTALE DU GP 120,9 km

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

152 km/h • 3e

332 km/h • 6e 125 km/h • 3e

2'01.941 RECORD DU TOUR Dani Pedrosa /2013/

332,4 km/h VITESSE MAX

150 km/h • 3e

160 km/h • 3e 160 km/h • 2e 290 km/h • 5e

LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

❱❱

96 km/h • 2e 289 km/h • 5e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

70 %

FREINAGE

30 %

l'Avis de JOHANN

Un tracé long, avec de grandes portions à fond où le pilotage, le gros coeur et l'absence d'erreur font la différence.

En général, on n'est pas gêné par la chaleur et les conditions météo n'aident pas à prendre confiance... L'entrée du premier et l'accélération du dernier virage sont vraiment top.

90 km/h • 2e

220 km/h • 4e LONGUEUR 5900 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 770 m LARGEUR DE PISTE 17 m VIRAGES DROITES 10 VIRAGES GAUCHES 8 NOMBRE DE TOURS DU GP 20 DISTANCE TOTALE DU GP 118 km

silverstone.co.uk AVRIL - MAI 2017

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59

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MOTOGP

13

GUIDE 2017 PRÉSENTATION DES CIRCUITS

GP DE SAINT MARIN Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

10 SEPTEMBRE • CIRCUIT DE MISANO

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

155 km/h • 2e

162,3 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

134 km/h • 2 273 km/h • 4e

1'32.979

94 km/h • 1ère

120 km/h • 2e

299,5 km/h VITESSE MAX

❱❱

Dani Pedrosa /2016/

291 km/h • 5e

LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

91 km/h

122 km/h • 2e

70 %

FREINAGE

30 %

14

299 km/h • 5e

l'Avis de JOHANN

Retour sur un petit circuit, qui risque de le paraître encore davantage sur une MotoGP. Il va falloir gérer la puissance de la M1 ! Il est physique avec ses nombreux freinages et il peut faire très chaud. Le freinage du virage 12 est intéressant car il ne faut pas trop s'emballer pour passer vite à cet endroit.

GP D'ARAGON Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

167 km/h

LONGUEUR 4226 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 530 m LARGEUR DE PISTE 14 m VIRAGES DROITES 10 VIRAGES GAUCHES 6 NOMBRE DE TOURS DU GP 28 DISTANCE TOTALE DU GP 118,3 km

misanocircuit.com

24 SEPTEMBRE • CIRCUIT D'ARAGON Consommation ★★★★

180 km/h • 2e

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

75 km/h • 1ère 90 km/h • 1ère 195 km/h • 3e

1'48.120 RECORD DU TOUR

96 km/h • 1ère

215 km/h • 2e

282 km/h • 4

e

❱❱

Jorge Lorenzo /2015/

94 km/h • 1ère

• 1ère

277 km/h • 5e

ACCÉLÉRATION

345,8 km/h VITESSE MAX

108 km/h • 1ère 190 km/h • 2e 85 km/h • 1ère

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

68 %

FREINAGE

32 %

60

95 km/h • 1ère

e

RECORD DU TOUR

UN TOUR EN %

Pneus ★★★★

l'Avis de JOHANN

Un circuit long, avec des problèmes de grip récurrents qui freinent la mise en confiance et des virages au rayon régulier, le plus souvent en accélération. La gestion du grip arrière et du patinage est un peu la clef. Le dernier gauche est bon : il passe vite, en glisse, et il ne faut pas abuser des freins en entrée.

LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

166 km/h • 2e 341 km/h • 6e LONGUEUR 5077 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 968 m LARGEUR DE PISTE 15 m VIRAGES DROITES 7 VIRAGES GAUCHES 10 NOMBRE DE TOURS DU GP 23 DISTANCE TOTALE DU GP 116,8 km

motorlandaragon.com

AVRIL - MAI 2017

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15

GP DU JAPON Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

15 OCTOBRE • CIRCUIT DE MOTEGI Consommation ★★★★

162,3 km/h LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

1'45.350

VITESSE MAX

77 km/h • 1ère

81 km/h • 1ère

133 km/h • 3e

RECORD DU TOUR

314,3 km/h

Pneus ★★★★

245 km/h • 4e

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

Jorge Lorenzo /2014/

Freins ★★★★

96 km/h • 2e 314 km/h • 6e

96 km/h • 2

e

263 km/h • 5e 91 km/h • 2e

❱❱ 279 km/h • 5e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

66 %

FREINAGE

34 %

16

l'Avis de JOHANN

Un circuit de freinage qui offre beaucoup de grip mais ne détruit pas les pneus : on peut rouler en gommes tendres l'esprit léger.

Le tour n'est pas si long, mais il faut "se tenir" sur les freinages pour éviter les erreurs. J'aime beaucoup cet enchaînement en montée qui réclame vivacité et confiance dans le train avant.

GP D'AUSTRALIE Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

1'28.108

Freins ★★★★

90 km/h • 2e 145 km/h • 4e

VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

twinring.jp

22 OCTOBRE • CIRCUIT DE PHILLIP ISLAND

Consommation ★★★★

176,5 km/h

LONGUEUR 4801 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 762 m LARGEUR DE PISTE 15 m VIRAGES DROITES 8 VIRAGES GAUCHES 6 NOMBRE DE TOURS DU GP 24 DISTANCE TOTALE DU GP 115,2 km

Pneus ★★★★

55 km/h • 1ère 225 km/h • 4e

120 km/h • 3e

LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

RECORD DU TOUR Marc Marquez /2013/

348,0 km/h

130 km/h • 3e

120 km/h • 1ère

VITESSE MAX

348 km/h • 6e

❱❱

105 km/h • 2e

160 km/h • 4e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

73 %

FREINAGE

27 %

l'Avis de JOHANN

135 km/h • 3e

On a beau tergiverser, il faut vraiment un gros coeur pour aller vite ici... Les virages sont très rapides mais pas très larges et donnent en permanence cette impression que l'on va se sortir.

Il faut du temps pour intégrer le fait que ça passe. Le virage 1 est légèrement relevé et on y entre très fort. En Moto2, je prenais les freins au panneau 100 m à 290 km/h : ça fait quelque chose !

LONGUEUR 4448 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 900 m LARGEUR DE PISTE 13 m VIRAGES DROITES 5 VIRAGES GAUCHES 7 NOMBRE DE TOURS DU GP 27 DISTANCE TOTALE DU GP 120,1 km

phillipislandcircuit.com.au AVRIL - MAI 2017

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61

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MOTOGP

17

GUIDE 2017 PRÉSENTATION DES CIRCUITS

GP DE MALAISIE Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

29 OCTOBRE • CIRCUIT DE SEPANG

Consommation ★★★★

Freins ★★★★

155 km/h • 3e

160 km/h • 2e

148,8 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

Pneus ★★★★

80 km/h • 1ère

90 km/h • 2e

2'00.606 RECORD DU TOUR Marc Marquez /2014/

330 km/h • 6e

130 km/h • 3e 312 km/h • 6e

86 km/h • 1ère

❱❱ 339,6 km/h VITESSE MAX

86 km/h • 2e

145 km/h • 3

e

282 km/h • 4e

LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

106 km/h • 2e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

71 %

FREINAGE

29 %

18

l'Avis de JOHANN

Avec un temps au tour de 2 minutes, on imagine pouvoir faire la différence. Et pourtant, les chronos sont toujours très serrés. Ça et la chaleur rendent le défi compliqué ; on n'a pas l'impression d'en avoir beaucoup sous la main. Même quand la piste est très chaude, on garde confiance dans le train avant.

GP DE VALENCE Moteur ★★★★

SÉVÉRITÉ

1'31.171 RECORD DU TOUR

sepangcircuit.com

12 NOVEMBRE • CIRCUIT DE VALENCE

Consommation ★★★★

157 km/h VITESSE MOYENNE EN COURSE (2016)

LONGUEUR 5543 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 920 m LARGEUR DE PISTE 16 m VIRAGES DROITES 10 VIRAGES GAUCHES 5 NOMBRE DE TOURS DU GP 20 DISTANCE TOTALE DU GP 110,9 km

Freins ★★★★

Pneus ★★★★

95 km/h • 2e

210 km/h • 5e

80 km/h • 1ère

90 km/h • 2e 195 km/h • 4e

Jorge Lorenzo /2016/

130 km/h • 2e

335,9 km/h

80 km/h 1ère 105 km/h 2e

LE COUP DE CŒUR DE JOHANN

VITESSE MAX

135 km/h • 3e

❱❱ 90 km/h • 2e

UN TOUR EN % ACCÉLÉRATION

72 %

FREINAGE

28 %

62

l'Avis de JOHANN

Après trois grands circuits outre-mer, on termine sur une petite piste typiquement européenne, mais intéressante. L'asphalte est beau, mais dès qu'il fait un peu frais, il faut rester prudent dans les virages à droite, peu nombreux. Le premier virage autorise une vitesse d'entrée vraiment spectaculaire.

335 km/h • 6e LONGUEUR 4005 m PLUS LONGUE LIGNE DROITE 876 m LARGEUR DE PISTE 12 m VIRAGES DROITES 5 VIRAGES GAUCHES 9 NOMBRE DE TOURS DU GP 30 DISTANCE TOTALE DU GP 120,2 km

circuitvalencia.com

AVRIL - MAI 2017

MOTOGP-GUIDE-CIRCUITS-SB105-OKDT.indd 62

10/03/2017 09:43

64

AVRIL - MAI 2017

MOTOGP-ANALYSE-COEQUIPIER ROSSI-SB105-OKDT.indd 64

10/03/2017 14:11

PAR MAT OXLEY /// PHOTOS PSP PEREC / SWIDEREK / JAGIELSKI

ANALYSE

MOTOGP

VALENTINO ROSSI

COÉQUIPIER OU CAUCHEMAR ?

IL LES MULTIPLIE DEPUIS DEUX DÉCENNIES ET LES CONNAÎT TOUS SUR LE BOUT DES DOIGTS. VALENTINO ROSSI A CÔTOYÉ DE NOMBREUX COÉQUIPIERS AU COURS DE SA CARRIÈRE, ALORS QU'IL ÉTAIT LUI-MÊME PILOTE D'USINE POUR APRILIA, HONDA, DUCATI OU YAMAHA. EST-IL SIMPLE D'ÉVOLUER PRÈS DE L'IDOLE ITALIENNE ? CEUX QUI ONT PARTAGÉ SON BOX NOUS DONNENT LEUR AVIS SUR LA QUESTION...

I

l n'est peut-être pas utile de le préciser, mais un coéquipier, en compétition moto, n'a rien en commun avec un coéquipier dans une équipe de football. Si les footballeurs essaient de travailler en harmonie avec ceux qui partagent leurs couleurs, chaque pilote sait qu'il n'y a rien de plus important que de battre son voisin de box. Il existe une bonne raison pour expliquer cet état de fait : un pilote et son coéquipier roulent sur des motos identiques, du moins en théorie. La moindre différence de résultat est donc attribuée aux capacités de pilotage propres à chacun. Et si votre coéquipier vous surpasse chaque week-end, vous pouvez rapidement vous retrouvez sans guidon. Il en a toujours été ainsi.

En 1991 et 1992, le King Kenny Roberts avait au sein de son team 500cc Yamaha deux incroyables pilotes : Wayne Rainey et John Kocinski, respectivement champions du monde en titre 500cc et 250cc. Et ce dernier avait dans l'idée de piquer la couronne de la catégorie reine à son "leader".

Rainey savait donc pertinemment qu'il devait écraser le jeune insolent pour ne pas perdre son boulot.

"Lorsque John est arrivé en 500cc, c'était une menace et un gars impétueux, se souvient Rainey. John pensait qu'il allait botter AVRIL - MAI 2017

MOTOGP-ANALYSE-COEQUIPIER ROSSI-SB105-OKDT.indd 65

65

12/03/2017 19:01

MOTOGP

ANALYSE Loris Capirossi a vécu l'arrivée du jeune prodige de près.

En 1991, Wayne Rainey (n°1) a vite remis en place l'arrogant John Kocinski (n°4), son coéquipier au sein du team Roberts.

Avec Loris Capirossi (n°65) et Tetsuya Harada (n°31) en 250cc, Rossi apprend le jeu des frictions entre pilotes d'usine.

je n'oUblierai jamais ce jeUne pilote débarqUant en 250cc et se battant poUr le titre dÈs sa premiÈre saison... mais il me doit toUjoUrs 500 eUros d'Un pari qUe noUs avons fait !

LoRIS CAPIRoSSI APRILIA 250 1998 le cul de tout le monde. J'ai commencé à le travailler dès le tout premier test. Je me suis toujours assuré d'être plus rapide que lui à la fin de la journée. Et peu importe ce qu'il fallait faire pour que cela se produise.

Je savais que si j'y parvenais suffisamment souvent, il arrêterait de se concentrer sur moi et blâmerait tout le reste." Le plan de Rainey fonctionna à merveille. Les colères de kocinski firent le reste : fin 1992, le fan66

tasque originaire de l'Arkansas se voyait viré. Valentino Rossi en connaît davantage sur le sujet que Wayne Rainey. Lors de ses 22 saisons en Grand Prix, il fréquenta tous les profils de coéquipiers, du vieux renard au débutant arrogant en passant par le gentil inoffensif.

DENTS LONGUES

A l'aube de la saison 2017, Maverick Vi-

nales endosse ce rôle particulier. Et Rossi aura besoin de toute sa ruse et son expérience pour repousser ce dernier intrus.

L'Espagnol de 22 ans est exactement dans la situation de Jorge Lorenzo en 2008 : il est la nouvelle star montante du MotoGP, rayonnant par sa jeunesse, son talent et sa vitesse. Rossi sait donc ce qui l'attend.

"Sincèrement, je suis inquiet, admettait-il.

A l'instant où Vinales a signé pour Yamaha, j'ai su que je ne pourrais pas me détendre."

Cependant, sa relation avec Vinales sera probablement différente de celle entretenue avec Lorenzo. Lorsque Lorenzo roula des mécaniques en débarquant dans le garage Yamaha, Rossi le prit immédiatement en grippe, tant l'Espagnol lui rappelait son ancien ennemi Max Biaggi. Mais il y avait plus. Rossi connaissait aussi la finalité du recrutement de Lorenzo par Yamaha. Le constructeur était en train de préparer la retraite de son vieux guerrier. Pas étonnant qu'il se fâche et qu'il aille jusqu'à commettre la plus grosse erreur de sa carrière : signer chez ducati.

Vinales n'est pas comme Lorenzo. Il est calme et humble. "C'est comme une bouffée d'air frais", sourit un membre du staff Yamaha. Il ne faut toutefois pas se méprendre : lorsque les feux passeront au vert à Losail ce 26 mars 2017, l'assaut du prometteur Vinales sur le légendaire Rossi n'en sera pas moins meurtrier !

Jusqu'à présent, tout semble être rose dans le garage bleu. Les nouveaux coéquipiers assurent travailler ensemble en tant que team. Et Vinales ne souhaite certainement pas débuter un affrontement avec le pilote le plus populaire au monde. Il a bien vu les conséquences d'une telle lutte sur Lorenzo et Marc Marquez.

"Honnêtement, nous nous entendons bien avec Valentino, assure-t-il. de toute façon, il ne serait pas intelligent de nous combattre l'un l'autre. Nous battre reviendrait à concéder une victoire à Marquez. Nous

AVRIL - MAI 2017

MOTOGP-ANALYSE-COEQUIPIER ROSSI-SB105-OKDT.indd 66

10/03/2017 14:12

n'avons qu'un objectif : avoir une bonne moto pour gagner. Ensuite, nous nous affronterons. Je vais parfois gagner, peutêtre pas à d'autres reprises, mais j'ai toujours été correct avec mes coéquipiers."

Si certains jeunes pilotes se vantent de n'avoir rien à apprendre de leurs rivaux plus âgés, Vinales au contraire ne cache pas qu'il prendra tout ce qu'il peut à Rossi.

"Je ne peux que m'améliorer en regardant les données de Valentino. Par exemple, je peux voir les virages où il ouvre moins les gaz mais sollicite davantage le frein arrière pendant l'accélération. Ce genre de choses peut m'aider à améliorer ma technique de pilotage. Je peux donc tirer profit d'une relation saine entre nous."

La grande question est plutôt de savoir ce qu'il va se passer lorsque Vinales devancera le nonuple champion du monde. "Valentino est ton ami... jusqu'à ce que tu commences à le battre", disait Marco Melandri, ami proche de Rossi avant qu'il ne le domine à plusieurs reprises en 2005 et 2006.

Vinales espère que sa relation avec Rossi ne suivra pas le même chemin. "Actuelle-

ment, l'intégralité du team est très calme, poursuit Maverick. Ce n'est pas constructif si les deux côtés du garage sont en colère."

GUERRE FROIDE

Rossi ne sait que trop bien ce qu'il arrive quand les choses tournent mal dans un box. Sa relation avec Lorenzo est devenue si toxique que Yamaha dut construire une palissade au milieu du garage, surnommée le Mur de Berlin par les mécaniciens. En fait, ce n'est pas totalement vrai. Ce mur a été érigé en 2008 lorsque la paire Yamaha était associée à des manufacturiers différents. Bridgestone et Michelin souhaitaient travailler sans être observés par leur rival. Cependant, le mur est resté en place lorsque la règle du manufacturier unique a été introduite, simplement pour que Rossi et Lorenzo n'aient pas à se voir. La relation entre Rossi et Yamaha s'est dégradée en 2009. L'Italien s'est fâché avec la direction de l'usine, se sentant écarté malgré tout ce qu'il avait fait pour la marque, notamment en faisant de la YZR-M1, risée du paddock à son arrivée, la dominatrice du MotoGP. Il lança donc un ultimatum : "C'est moi ou Jorge." Lorenzo n'en fut pas impressionné.

"Pour moi, cette situation me fait penser à une mère et ses deux enfants, estimait alors l'Espagnol. L'un dit : je veux plus de nourri-

Pour son arrivée en 500, Rossi est seul dans son team.

ture ou je veux plus de jouets, donc maman ramène plus de nourriture ou de jouets. En Espagne, nous avons un proverbe : celui qui ne pleure pas, ne mange pas. C'est ce que Valentino est en train de faire."

Cette rivalité a finalement explosé lors du GP du Japon 2010. Lorenzo était sur le point de remporter son premier titre MotoGP, Rossi se remettait encore de sa jambe cassée. Le duo se heurtait de nombreuses fois, mais le vieux maître devançait finalement le jeune loup d'une fraction et montait sur le podium. Rossi exultait, Lorenzo enrageait.

"Lorsque tu es à 200 km/h dans un virage et qu'un autre pilote te touche, ce n'est pas un sentiment agréable", lâchait Lorenzo.

Une chose que j'ai remarquée quand nous étions coéquipiers, c'est qu'il paraît cool et détendu, mais une fois dans le garage, ce mec est extrêmement sérieux, totalement concentré.

Nicky Hayden Honda 2002/03 / Ducati 2011/12

En 2002, Valentino Rossi devient le leader de l'équipe Honda Repsol, face au rookie Nicky Hayden.

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MOTOGP

ANALYSE

Carlos Checa, premier coéquipier de Rossi chez Yamaha en 2004, a subi l'éclipse de la lune et du soleil...

VALENTINO PEUT ME COUCHER SOUS LA TABLE QUAND IL VEUT...

IL EST TRÈS INTELLIGENT, TRÈS SECRET, RUSÉ ET SOURNOIS. SUR LA PISTE, IL EST VICIEUX. COLIN EDWARDS YAMAHA 2005/2007

Colin Edwards n'a jamais été réellement dangereux pour Rossi... et ils sont toujours restés amis !

Rossi ne s'en souciait guère. "Après la course, Yamaha m'a demandé de courir avec plus d'attention, souriait-il. Donc, la prochaine fois, je vais essayer de le battre à nouveau... avec plus d'attention !" Motegi avait au moins donné à Rossi un léger goût de revanche. Et ce fut longtemps oublié après son retour chez Yamaha, jusqu'à ce qu'il perde le titre 2015 face à Lorenzo lors de la dernière course.

DESTABILISATION

C'est en 1998 que Rossi découvre réellement le jeu des frictions face à ses coéquipiers, alors qu'il partage le statut de pilote d'usine Aprilia 250cc avec les expérimentés Loris Capirossi et Tetsuya Harada. L'adversité de la catégorie 250 ainsi que la politique au sein des troupes Aprilia s'avèrent un choc pour le champion 125cc. Mais Rossi va vite apprendre à devenir aussi machiavélique que le meilleur d'entre eux. "En 1998, j'ai eu deux renards comme coéquipiers, tous deux avec plusieurs années d'expérience en 250, et l'ambiance chez Aprilia était terrible, se souvient l'Italien. Tous les chefs mécaniciens se battaient. Tu sais, c'était un team italien : Ah, tu as le meilleur cylindre, et ceci et cela, ainsi de suite..."

Capirossi se souvient parfaitement de cette période, puisqu'il a ressenti avec Rossi la même crainte que ce même Rossi allait ressentir plus tard avec Lorenzo : "Je n'oublierai jamais ce jeune pilote déboulant en

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Rossi vs Lorenzo au GP du Japon 2010 : un duel qui restera dans les annales !

Ce que l'on appelle "rire jaune"...

Avec Rossi, il ne faut jamais se fier aux apparences.

250 et se battant pour le titre dès sa première saison, se remémore Capirossi. Son talent était réellement stupéfiant et sa méthode de travail également très bonne."

Et Capirossi de se souvenir d'une anecdote surprenante : "Hey, d'ailleurs, Valentino me doit toujours 500 euros ! Lors du GP d'Indonésie en 1997, nous étions au même hôtel et il me dit : 'Pourquoi ne sauterions-nous pas dans la piscine du deuxième étage ?'

Nous avons parié 500 euros. Il m'a dit : 'Ok, tu y vas en premier !' J'ai sauté de la fenêtre dans la piscine, qui ne faisait d'ailleurs pas plus d'1,5 m de profondeur ! Lui n'a pas sauté. Et il ne m'a jamais payé !" Ainsi va la vie du paddock.

Rossi monte en 500cc en 2000 mais n'aura pas à se soucier d'éventuels coéquipiers lors de ses deux premières années en catégorie reine. Honda Europe lui crée en effet une structure exclusive, en parallèle de l'équipe Repsol. En 2002, il devient le leader du team MotoGP Repsol Honda.

Finalement, il est le plus âgé de l'équipe, de trois ans l’aîné de son coéquipier Nicky Hayden, fraîchement débarqué de l'AMA Superbike et face à un apprentissage conséquent : nouvelle moto, nouveaux circuits et nouveaux rivaux.

C'EST COMME LORSQUE VOUS AVEZ UNE MÈRE ET SES DEUX ENFANTS. L'UN DIT : JE VEUX PLUS DE NOURRITURE OU JE VEUX PLUS DE JOUETS. C'EST CE QUE VALENTINO EST EN TRAIN DE FAIRE. JORGE LORENZO YAMAHA 2008/2010 PUIS 2013/2016 VICE SELECTIF

Hayden n'est ni Lorenzo, ni Capirossi.

L'Américain est un bon pilote, mais il n'est pas du genre stratège ou guerrier psychologique. A l'instar de Vinales, il saisit simplement l'occasion d'observer Rossi à proximité et de s'imprégner de son savoirfaire. "Une chose que j'ai remarquée quand nous étions coéquipiers, c'est qu'il paraît cool et détendu, confie Hayden. Mais une fois dans le garage, ce mec est extrêmement sérieux, totalement concentré."

Le premier coéquipier de Rossi chez Yamaha sera Carlos Checa. L'Espagnol avait déjà battu Mick Doohan à deux reprises en 500cc, mais marquera moins de la moitié des points de Rossi en 2004. L'année suivante, Checa est remplacé par l'ancien champion du monde Superbike Colin Edwards. Tout comme Hayden et Checa auparavant, Edwards n'opposera aucune résistance à Rossi. La plupart du temps, Honda et Yamaha fonctionnent ainsi : lorsque vous possédez le pilote le plus rapide de la AVRIL - MAI 2017

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MOTOGP

analyse

Nous avons une bonne relation avec Valentino. De toute façon, il ne serait pas intelligent de nous combattre l'un l'autre.

Nous battre reviendrait à concéder une victoire à Marquez.

Maverick Vinales Yamaha 2017 planète, vous ne voulez pas le discréditer en lui mettant un jeune punk ultra-rapide dans les pattes, du moins pas avant que la superstar ne soit sur le déclin. Le HRC réfléchit toujours ainsi : Marquez peut se concentrer sur les usines rivales au lieu de se soucier de Dani Pedrosa.

Edwards a profité de trois saisons avec Rossi, durant lesquelles ils sont devenus potes de beuveries autant que coéquipiers.

Edwards a toujours apprécié boire un verre, ou cinq, mais insistait sur le fait que Rossi pouvait "[le] coucher sous la table s'il le voulait."

En dehors des moments amusants, Edwards a beaucoup appris de Rossi. "J'ai le luxe d'aller dans le garage et de pouvoir

regarder sur l'ordinateur ce qu'il fait exactement, disait-il à l'époque. J'ai apprécié cela et beaucoup appris. Parfois, j'étais en train de me taper la tête sur les murs car je ne comprenais pas, par exemple, comment je pouvais perdre autant de temps dans le secteur 3. C'était assez simple à découvrir : il suffisait de superposer les datas et tout s'éclaircissait. Voir à quel point tu peux être rapide dans un virage, ça aide. Valentino est très intelligent, rusé et sournois. Il a fait en sorte que beaucoup de personnes pensent qu'il est du style Dr. Jekyll et Mr. Hyde, si tu vois ce que je veux dire. Sa personnalité, dans la vraie vie, n'est pas comme ça ; il est juste normal.

Mais sur la piste, il est assez vicieux." n

Vinales est calme et humble, mais extrêmement rapide.

Comment Rossi va-t-il gérer ce nouveau coéquipier ?

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MOTO2

GUIDE 2017 TEAMS / PILOTES

GUIDE MOTO2

RESET

AVEC QUATRE DES SEPT PILOTES DE POINTE 2016 PARTIS EN MOTOGP, LE PROGRAMME MOTO2 EST REMIS À ZÉRO. THOMAS LUTHI VA-T-IL ENFIN TROUVER LA CLEF D'ACCÈS AU TITRE ? FRANCO MORBIDELLI ET ALEX MARQUEZ, AVEC UN ALGORYTHME PLUS STABLE, SAURONT-ILS LA LUI CONFISQUER ? LES NEWBIES EN PROVENANCE DU MOTO3, TELS BRAD BINDER, PECCO BAGNAIA, JORGE NAVARRO OU FABIO QUARTARARO, PEUVENT-ILS D'EMBLÉE PIRATER LES HABITUÉS ? UNE CHOSE EST SÛRE : POUR FINALISER CE PROGRAMME AVEC SUCCÈS, IL FAUDRA ALIGNER DAVANTAGE DE 1 QUE DE 0.

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EG 0,0 MARC VDS 4e

2016 MOTO2

13e Seule équipe (avec Gresini) représentée dans les trois catégories des GP, EG 0,0 Marc VDS conserve ses pilotes 2016 en Moto2. Franco Morbidelli, s'il court toujours après sa première victoire, est monté à huit reprises sur le podium en 2016. Le protégé de Valentino Rossi monte en puissance et fait de l'ombre à Alex Marquez. Le jeune frère de Marc, champion du monde Moto3 2014, a beaucoup de mal à rester sur les roues de sa Kalex. S'il a dominé, avec son voisin de box, les tests de Jerez, il doit maintenant confirmer en course.

2016 MOTO2

Franco MORBIDELLI

21

NÉ LE 04/12/1994 [ITA] TAILLE 1m76 POIDS 64 kg

Alex MARQUEZ

73

NÉ LE 23/04/1996 [SPA] TAILLE 1m80 POIDS 65 kg

TEAM MANAGER...................................... MICHAEL BARTHOLEMY CHÂSSIS .............................................................................................. KALEX

SKY RACING TEAM VR46 4e

2016 MOTO3

12e 2016 CEV MOTO3

Francesco BAGNAIA 42 NÉ LE 14/01/1997 [ITA] TAILLE 1m74 POIDS 59 kg

Stefano MANZI

62

NÉ LE 29/03/1999 [ITA] TAILLE 1m80 POIDS 60 kg

TEAM MANAGER..............................................................PABLO NIETO CHÂSSIS .............................................................................................. KALEX

La structure montée en collaboration entre Sky Italia et VR46 s'étend cette année au Moto2. Romano Fenati devait être le fer de lance du projet. Les différends entre le fougueux Italien et Pablo Nieto, le manager, en ont décidé autrement. Pecco Bagnaia, écarté de l'équipe fin 2014, a convaincu par ses performances sur la Mahindra Aspar Moto3. Il se voit donc confier l'une des deux Kalex tant convoitées, la seconde revenant au grand Stefano Manzi, 12e du CEV Moto3 l'an passé (lui aussi avec Aspar) après une discrète saison en GP en 2015.

Sacrée dès ses deux premières participations en Moto2 avec Kalex et Johann Zarco, championne 2016 Moto3 avec KTM et Brad Binder, l'équipe Ajo n'en finit plus de faire sensation ! Son pedigree a logiquement convaincu KTM de lui confier son tout nouveau châssis Moto2. Le pilote sud-africain, tout aussi logiquement, franchit la marche et va tenter de faire mieux que son coéquipier Miguel Oliveira, vice-champion du monde Moto3 2015 avec... Ajo et seulement 21e de sa première saison Moto2 au sein de la structure Leopard (Kiefer).

RED BULL KTM AJO 1er

2016 MOTO3

21e 2016 MOTO2

Brad BINDER

41

NÉ LE 11/08/1995 [RSA] TAILLE 1m70 POIDS 61 kg

Miguel OLIVEIRA

44

NÉ LE 04/01/1995 [POR] TAILLE 1m70 POIDS 63 kg

TEAM MANAGER.......................................................................... AKI AJO CHÂSSIS ................................................................................................... KTM

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MOTO2

GUIDE 2017 TEAMS / PILOTES

FEDERAL OIL GRESINI MOTO2 3e

Jorge NAVARRO

2016

9

NÉ LE 03/02/1996 [SPA] TAILLE 1m73 POIDS 61 kg

MOTO3

Malgré une blessure, une course manquée et sept résultats blancs, Jorge Navarro a bouclé sa difficile saison 2016 au 3e rang final. L'ex-pilote EG 0,0 récupère chez Gresini la place de Sam Lowes, parti en MotoGP sur l'Aprilia officielle. Jorge a plutôt convaincu lors des tests de Jerez, qu'il terminait avec le cinquième meilleur chrono derrière le duo EG 0,0 Marc VDS (Alex Marquez et Franco Morbidelli), Miguel Oliveira et Dominique Aegerter. Reste maintenant à voir s'il saura glisser sa Kalex aux avant-postes dans la bagarre !

TEAM MANAGER...................................................... FAUSTO GRESINI CHÂSSIS .............................................................................................. KALEX

PONS RACING 13e 2016 MOTO3

31e Après une saison Moto3 difficile sur la KTM Leopard, Fabio Quartararo franchit le pas du Moto2. Un choix motivé avant tout par sa corpulence, plus vraiment adaptée à la petite catégorie. En arrivant chez Pons, Fabio est assuré de bénéficier d'un team qualifié et d'un matériel qui lui permettra de s'illustrer. Ses performances aux tests hivernaux suggèrent que le Français s'est vite adapté au pilotage de la Kalex Moto2. Il fera équipe avec Edgar Pons, fils cadet du team manager, discret l'an passé malgré son titre en CEV Moto2 en 2015.

DYNAVOLT INTACT GP 15e

Sandro CORTESE

2016

NÉ LE 06/01/1990 [GER] TAILLE 1m69 POIDS 66 kg

MOTO2

14e

11

2016 MOTO2

Fabio QUARTARARO 40 NÉ LE 20/04/1999 [FRA] TAILLE 1m73 POIDS 63 kg

Edgar PONS

57

NÉ LE 06/06/1995 [SPA] TAILLE 1m75 POIDS 66 kg

TEAM MANAGER.................................................................... SITO PONS CHÂSSIS .............................................................................................. KALEX

Après l'avoir remplacé chez AGR l'an passé, Marcel Schrotter continue d'avancer dans les traces de Jonas Folger en récupérant son guidon chez Dynavolt Intact GP. L'équipe construite pour et autour de Sandro Cortese poursuit donc son travail de formation pour les pilotes allemands, mais "trahit" son fabricant de châssis national (Kalex) pour passer chez les Suisses de Suter. Si Sandro et Marcel (ancien de chez Tech 3, en 2014 et 2015) n'ont pas fait exploser les stats l'an dernier, ils restent des outsiders à suivre.

Marcel SCHROTTER 23

2016 MOTO2

NÉ LE 02/01/1993 [GER] TAILLE 1m71 POIDS 68 kg

TEAM MANAGER.......................................................... JÜRGEN LINGG CHÂSSIS .............................................................................................. SUTER

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CARXPERT INTERWETTEN 2e

2016 MOTO2

TEAM MANAGER.......................................................... ..FRED CORMINBOEUF CHÂSSIS .............................................................................................................. KALEX

Thomas LUTHI

12

NÉ LE 06/09/1986 [SWI] TAILLE 1m72 POIDS 65 kg

Alors qu'il paraissait hors-jeu à la mi-saison 2016, Tom Luthi est revenu comme une flèche dans la course au titre lors des dernières épreuves. Mais, pour sa dixième participation dans la catégorie intermédiaire (trois en 250cc, sept en Moto2), le champion du monde 125cc 2005 s'est fait coiffer par Johann Zarco. Si le carénage de sa Kalex change de sponsor titre, Tom conserve son staff technique. L'an passé, le Français Gilles Bigot est devenu son chef mécanicien, et 2017 pourrait bien être l'année de la consécration pour le tandem !

GARAGE PLUS INTERWETTEN 25e 2016 MOTO2

6e

2016 CEV MOTO2

Jesko RAFFIN

2

NÉ LE 12/06/1996 [SWI] TAILLE 1m81 POIDS 73 kg

Iker LECUONA

27

NÉ LE 06/01/2000 [SPA] TAILLE n.c.

POIDS n.c.

TEAM MANAGER.............................................FRED CORMINBOEUF CHÂSSIS .............................................................................................. KALEX

Fred Corminboeuf, manager des deux structures Interwetten, a décidé de remplacer Domi Aegerter et Robin Mulhauser par un autre Helvète, Jesko Raffin, 25e l'an passé avec le team SAG, et un jeune espoir espagnol en lequel il croit énormément : Iker Lecuona. 6e du championnat CEV Moto2 2016, Lecuona a déjà remplacé Aegerter lors de six GP l'an dernier, sans réellement épater la galerie. Mais il ne faut pas oublier que ce jeune pilote de 17 ans seulement découvrait les circuits : une mission qu'il va poursuivre en 2017.

L'équipe Tech 3 continue l'aventure avec sa fameuse Mistral. La première des deux Moto2 made in France va disputer sa deuxième saison complète aux mains de l'Espagnol Xavi Vierge, 20e du championnat l'an passé et motivé comme jamais à prouver qu'il peut jouer devant.

La seconde est confiée à l'Australien Remy Gardner, fils du champion du monde 500cc 1987, Wayne. Auteur d'une saison peu convaincante en 2015 sur une Mahindra du CIP, Remy a terminé 2016 avec Tasca en Moto2, une catégorie où il a encore beaucoup à apprendre.

TECH 3 RACING 26e 2016 MOTO2

20e 2016 MOTO2

Remy GARDNER

87

NÉ LE 24/02/1998 [AUS] TAILLE 1m74 POIDS 63 kg

Xavi VIERGE

97

NÉ LE 30/04/1997 [SPA] TAILLE 1m75 POIDS 66 kg

TEAM MANAGER............................................... HERVÉ PONCHARAL CHÂSSIS ............................................................................................. TECH 3

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75

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MOTO2

GUIDE 2017 TEAMS / PILOTES

AGR TEAM 22e 2016

MOTOGP

TEAM MANAGER.................................................................. IKER BURUTXAGA CHÂSSIS ............................................................................................................. KALEX

Yonny HERNANDEZ

68

NÉ LE 25/07/1988 [COL] TAILLE 1m83 POIDS 72 kg

La petite structure AGR revient avec un seul pilote en 2017 : Marcel Schrotter et Axel Pons font place à Yonny Hernandez.

Après cinq saisons en MotoGP, le Colombien doit donc se résoudre à redescendre dans la classe intermédiaire, avec laquelle il avait découvert les GP en 2010 et 2011. Honorable 14e en catégorie reine en 2015, Yonny a marqué le pas l'an passé et préfère essayer de se battre devant en Moto2 plutôt que de continuer à compléter les fonds de grille en MotoGP. Ses premiers essais sur la Kalex se sont révélés corrects, et Yonny pourrait bien jouer les trouble-fêtes de temps à autres dans le top 5.

KIEFER RACING 22e

Danny KENT

2016

NÉ LE 25/11/1993 [GBR] TAILLE 1m76 POIDS 65 kg

MOTO2

12e

52

Dominique AEGERTER 77

2016 MOTO2

NÉ LE 30/09/1990 [SWI] TAILLE 1m74 POIDS 69 kg

TEAM MANAGER........................................................ STEFAN KIEFER CHÂSSIS .............................................................................................. SUTER

Kiefer, caché ces deux dernières saisons (en Moto3 puis en Moto2) derrière Leopard, reprend à 100 % la main sur sa structure. Danny Kent, champion Moto3 2015, n'a pas brillé sur la Kalex l'an dernier et il n'est pas sûr que sa nouvelle Suter lui apporte le déclic escompté.

L'Anglais est rejoint par l'ancien protégé de Fred Corminboeuf, Domi Aegerter. S'il n'est pas allé au terme de sa septième saison avec le team suisse, Domi est ravi de retrouver le constructeur avec lequel il a réalisé ses deux meilleures saisons en Moto2 (5e en 2013 et 2014).

L'équipe Forward est la seule, avec EG 0,0 Marc VDS, à conserver son duo de pilotes 2016. Lorenzo Baldassarri et Luca Marini appartiennent tous les deux à la fameuse VR46 Riders Academy. Lorenzo, après une jolie 2e place au Mugello, s'est offert sa première victoire en GP à Misano, devant son public. Il pourrait, s'il gagne en régularité, devenir dans sa quatrième saison en Moto2 un pilote qui compte.

Luca, demi-frère de Valentino Rossi, a marqué 34 points pour son année en tant que rookie. Prochain objectif : jouer le top 10 !

FORWARD TEAM 8e

2016 MOTO2

23e 2016 MOTO2

Lorenzo BALDASSARRI 7 NÉ LE 06/11/1996 [ITA] TAILLE 1m83 POIDS 68 kg

Luca MARINI

10

NÉ LE 10/08/1997 [ITA] TAILLE 1m84 POIDS 68 kg

TEAM MANAGER....................................................GIOVANNI CUZARI CHÂSSIS .............................................................................................. KALEX

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IDEMITSU HONDA TEAM ASIA 6e

Takaaki NAKAGAMI

2016

NÉ LE 09/02/1992 [JAP] TAILLE 1m74 POIDS 66 kg

MOTO2

19e

30

Khairul Idham PAWI 89

2016

NÉ LE 20/09/1998 [MAL] TAILLE 1m67 POIDS 54 kg

MOTO3

TEAM MANAGER.................................................... TADAYUKI OKADA CHÂSSIS .............................................................................................. KALEX

Champion du Japon 125cc 2006 et Moto2 2011, Takaaki Nakagami n'a jamais totalement convaincu durant ses sept saisons en GP. Si le Japonais a remporté sa première victoire l'an passé à Assen, montant à trois autres reprises sur le podium, son manque de régularité l'a relégué au 6e rang général. Son jeune coéquipier Khairul Idham Pawi, vainqueur surprise des GP Moto3 d'Argentine et d'Allemagne 2016 (sur pistes humides), va devoir élargir ses talents de funambule aux conditions "normales" pour espérer briller en Moto2.

ITALTRANS RACING TEAM 9e

2016 MOTO3

11e

Le champion d'Italie Moto3 2013 Andrea Locatelli s'apprête à disputer sa première saison en Moto2 après trois années dans trois teams différents (San Carlo Italia, Gresini et Leopard) en Moto3, avec deux premiers podiums l'an dernier. Le jeune Andrea sera épaulé par l'expérimenté Mattia Pasini, qui a écumé toutes les catégories des GP (y compris le MotoGP) depuis 2004. Si l'on ne s'attend pas à voir ce binôme jouer régulièrement devant, quelques coups d'éclat ne sont pas à exclure.

SPEED UP 10e 2016 MOTO2

1er

2016

SSP EUR

Simone CORSI

24

NÉ LE 24/04/1987 [ITA] TAILLE 1m75 POIDS 65 kg

Axel BASSANI

2016 MOTO2

Andrea LOCATELLI

5

NÉ LE 16/10/1996 [ITA] TAILLE 1m73 POIDS 63 kg

Mattia PASINI

54

NÉ LE 13/08/1985 [ITA] TAILLE 1m78 POIDS 68 kg

TEAM MANAGER.........................................................LUIGI PANSERA CHÂSSIS .............................................................................................. KALEX

Simone Corsi fait lui aussi partie des meubles des GP... Le vicechampion du monde 125cc 2008 repart pour une nouvelle saison avec Speed Up. 10e du championnat 2016 sur le châssis italien, Simone pourrait bien réapparaître sur quelques podiums cette année. Ce sera en revanche moins évident pour son nouvel équipier Axel Bassani : le champion d'Europe Supersport sortant a tout à apprendre du Moto2. Et pour un débutant, la Speed Up, efficace mais plus délicate à régler que la polyvalente Kalex, n'est pas le choix de la facilité.

47

NÉ LE 24/07/1999 [ITA] TAILLE n.c.

POIDS n.c.

TEAM MANAGER............................................... LUCA BOSCOSCURO CHÂSSIS .......................................................................................SPEED UP

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MOTO2

GUIDE 2017 TEAMS / PILOTES

PETRONAS RACELINE MALAYSIA 9e

Hafizh SYAHRIN

2016

55

NÉ LE 05/05/1994 [MAL] TAILLE 1m80 POIDS 65 kg

MOTO2

TEAM MANAGER VALERIANO RODRIGUEZ CHÂSSIS KALEX

Le grand espoir de la Malaisie s'apprête à disputer sa quatrième saison sur la Kalex du team Petronas, son sponsor de toujours. S'il a frôlé le podium à trois reprises en 2016 et a peu chuté, Hafizh a manqué de régularité pour devenir un client régulier du top 5. Sera-ce pour cette année ?

RW RACING GP 16e

Axel PONS

2016

49

NÉ LE 09/04/1991 [SPA] TAILLE 1m82 POIDS 74 kg

MOTO2

TEAM MANAGER JARNO JANSSEN CHÂSSIS KALEX

La structure RW Racing délaisse le Moto3 pour le moins coûteux Moto2. Avec Axel Pons aux commandes de sa Kalex, elle risque néanmoins de claquer quelques liasses de billets sur le comptoir de son fournisseur de carénages, même si l'Espagnol a réalisé sa meilleure saison l'an passé.

TASCA RACING SCUDERIA MOTO2 17e

Xavier SIMEON

2016

19

NÉ LE 31/08/1989 [BEL] TAILLE 1m75 POIDS 67 kg

MOTO2

TEAM MANAGER SANDRO DI STEFANO CHÂSSIS KALEX

Avec la disparition de son ancien team QMMF, Xavier Simeon ne disposait pas d'un immense choix de guidons. Le pilote belge rebondit chez Tasca, où l'on a notamment vu Louis Rossi terminer sa carrière en GP, et pilotera une Kalex, avec laquelle il avait terminé 7e du championnat 2015.

SAG TEAM 24e 2016 MOTO2

Isaac VINALES

32

NÉ LE 06/11/1993 [SPA] TAILLE 1m72 POIDS 65 kg

TEAM MANAGER EDUARDO PERALES CHÂSSIS KALEX

Alors que son cousin Maverick est sous le feu des projecteurs, Isaac Vinales peine à faire sa place.

L'Espagnol, peu convaincant chez Tech 3 l'an passé, repart pour une deuxième saison en Moto2, cette fois au sein du team Stop And Go. Reste à voir si la Kalex lui conviendra mieux que la Mistral.

TELURU SAG TEAM 2e

2016 CEV MOTO2

Tetsuta NAGASHIMA 45 NÉ LE 02/07/1992 [JAP] TAILLE 1m75 POIDS 62 kg

TEAM MANAGER EDUARDO PERALES CHÂSSIS KALEX

Vice-champion CEV Moto2 avec la Ajo Motorsport Academy, Tetsuta a disputé une partie de la saison 2014 en GP avec le team JiR et a fait deux wild cards avec Ajo l'an passé. Le Japonais amène dans ses bagages le sponsor Teluru, qui implique une division en deux entités du team SAG. 78

AVRIL - MAI 2017

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MOTO3

GUIDE 2017 TEAMS / PILOTES

GUIDE MOTO3

CHAMP LIBRE

BRAD BINDER A TOTALEMENT ÉCRASÉ DE SA SUPRÉMATIE LA SAISON 2016.

SON DÉPART (ET CELUI DE QUELQUES AUTRES, DONT PECCO BAGNAIA ET JORGE NAVARRO) EN MOTO2 LAISSE LE CHAMP LIBRE À SON ASPIRANT ENEA BASTIANINI, MAIS AUSSI AU QUATUOR DE TRÈS PROMETTEURS ROOKIES 2016 MIR / DI GIANNANTONIO / BULEGA / CANET, OU ENCORE À NICCOLO ANTONELLI, DOTÉ D'UNE MOTO QUI GAGNE, ET ROMANO FENATI, DE RETOUR DANS LA COURSE ET PASSABLEMENT AFFAMÉ ! UNE FOIS DE PLUS, LA BAGARRE CHEZ LES QUARTS DE LITRE DEVRAIT ÊTRE "SYMPATHIQUE"...

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AVRIL - MAI 2017

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RED BULL KTM AJO 11e

2016 MOTO3

14e Le team officiel KTM, champion en 2016 avec Brad Binder, conserve les services du Néerlandais Bo Bendsneyder. Le vainqueur de la Red Bull Rookies Cup 2015 est monté par deux fois sur le podium lors de sa saison inaugurale en Moto3 et sera assurément un pilote à suivre cette année. Il est rejoint par Niccolo Antonelli, qui espère, après une saison en demi-teinte sur la Honda du team Ongetta (devenu Snipers), trouver chez Ajo et KTM le support pour devenir un champion.

D'expérience, il ne pouvait guère mieux tomber...

2016 MOTO3

Niccolò ANTONELLI

23

NÉ LE 23/02/1996 [ITA] TAILLE 1m66 POIDS 56 kg

Bo BENDSNEYDER

64

NÉ LE 04/03/1999 [NED] TAILLE 1m80 POIDS 64 kg

TEAM MANAGER.......................................................................... AKI AJO MOTO .......................................................................................................... KTM

SKY RACING TEAM VR46 7e

2016 MOTO3

17e

2016 MOTO3

Nicolo BULEGA

8

NÉ LE 16/10/1999 [ITA] TAILLE 1m80 POIDS 63 kg

Andrea MIGNO

16

NÉ LE 10/01/1996 [ITA] TAILLE 1m65 POIDS 60 kg

TEAM MANAGER..............................................................PABLO NIETO MOTO .......................................................................................................... KTM

Maintenant limitée à deux pilotes par team, la catégorie Moto3 accueille pour la quatrième saison consécutive l'équipe née de la collaboration entre Sky et VR46. Nicolo Bulega et Andrea Migno, deux jeunes Italiens prometteurs entraînés par Valentino Rossi himself, sont reconduits sur les KTM noires et bleues. Bulega, champion CEV 2015, a impressionné avec une 7e place au général dès sa première saison dans la catégorie. Il sera probablement un client pour le titre.

Migno, pour sa part, doit encore progresser.

Jorge Navarro parti en Moto2, le team de pointe Honda s'adjuge les services de l'un des rares pilotes italiens hors VR46 Riders Academy.

Enea Bastianini, vice-champion du monde 2016, a la vitesse pour coiffer la couronne. Même s'il évoluait déjà dans une structure sérieuse (Gresini), la rigueur de l'équipe EG 0,0 et de son big boss Emilio Alzamora, découvreur de Marc Marquez, devrait l'aider à se transcender.

Aron Canet entame quant à lui sa deuxième saison en GP, toujours dans ce team. Il doit maintenant confirmer ses bonnes prédisposions, montrées notamment avec un premier podium en Australie.

ESTRELLA GALICIA 0,0 2e

2016 MOTO3

15e 2016 MOTO3

Enea BASTIANINI

33

NÉ LE 30/12/1997 [ITA] TAILLE 1m69 POIDS 60 kg

Aron CANET

44

NÉ LE 30/09/1999 [SPA] TAILLE 1m69 POIDS 62 kg

TEAM MANAGER.......................................................... JORDI ARQUER MOTO .................................................................................................... HONDA

AVRIL - MAI 2017

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81

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MOTO3

GUIDE 2017 TEAMS / PILOTES

LEOPARD RACING 18e

Livio LOI

2016

NÉ LE 27/04/1997 [BEL] TAILLE 1m61 POIDS 58 kg

MOTO3

5e

11

Joan MIR

2016

36

NÉ LE 01/09/1997 [SPA] TAILLE 1m75 POIDS 60 kg

MOTO3

TEAM MANAGER...................................................... MIODRAG KOTUR MOTO .................................................................................................... HONDA

Après une première saison brillante avec Honda et Danny Kent, le team Leopard a pas mal souffert l'an passé. Si le débutant Joan Mir a réussi une très belle prestation en emmenant sa KTM au 5e rang final, première victoire en Autriche et titre honorifique de "rookie of the year" à la clef, Fabio Quartararo et Andrea Locatelli ont beaucoup ramé. Pour 2017, Leopard revient sur Honda et poursuit avec Mir, qui peut nourrir de belles ambitions. Le Belge Livio Loi devrait disposer dans cette équipe d'un matériel apte à multiplier les coups d'éclat.

MARINELLI RIVACOLD SNIPERS 10e 2016 MOTO3

20e Ongetta change de nom mais conserve son staff et ses Honda. Après un début de saison 2016 très prometteur, Jules Danilo a ensuite marqué le pas. Le Français tient en 2017 à corriger le tir et à (se) prouver qu'il peut revenir régulièrement jouer dans le top 10... voire mieux !

Le flamboyant Italien Niccolo Antonelli cède son guidon à un compatriote de la même trempe. Si son caractère délicat lui a coûté sa place chez Sky VR46, Romano Fenati a aussi un potentiel à prendre au sérieux. Il est maintenant temps pour lui d'en faire quelque chose !

2016 MOTO3

Romano FENATI

5

NÉ LE 15/01/1996 [ITA] TAILLE 1m65 POIDS 62 kg

Jules DANILO

95

NÉ LE 18/05/1995 [FRA] TAILLE 1m75 POIDS 58 kg

TEAM MANAGER...................................................... MIRKO CECCHINI MOTO .................................................................................................... HONDA

ASPAR MAHINDRA MOTO3 1

er

Lorenzo DALLA PORTA 48

2016

NÉ LE 22/06/1997 [ITA] TAILLE n.c.

POIDS n.c.

CEV MOTO3

35e

Albert ARENAS

2016 MOTO3

Lorenzo Dalla Porta et Albert Arenas ne sont pas inconnus au bataillon du Moto3. L'Italien, champion CEV Moto3 en titre, a notamment relevé Romano Fenati chez Sky VR46 en fin de saison dernière, tandis que l'Espagnol, vice-champion CEV Moto3 2015, récupérait la Peugeot d'Alexis Masbou. Ces deux "semi-rookies" vont disputer leur première saison complète sur les Mahindra du team Aspar.

75

NÉ LE 11/12/1996 [SPA] TAILLE n.c.

POIDS n.c.

TEAM MANAGER.................................................... JORGE MARTINEZ MOTO ........................................................................................... MAHINDRA

82

AVRIL - MAI 2017

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DEL CONCA GRESINI RACING MOTO3 6e

2016 MOTO3

16e Fabio Di Giannantonio, dès sa première saison en Moto3 après des débuts réussis en Red Bull Rookies Cup, a marqué les esprits en montant à trois reprises sur le podium et en terminant 6e au général, entre deux autres débutants bien teigneux. Un talent à suivre, assurément, dans sa deuxième année avec Gresini. Jorge Martin, transfuge du team Aspar, devrait trouver avec la Honda une moto plus facile et globalement plus performante que son ex-Mahindra. De quoi lui permettre de s'illustrer plus régulièrement dans le top 10 ?

2016 MOTO3

Fabio DI GIANNANTONIO 21 NÉ LE 10/10/1998 [ITA] TAILLE 1m75 POIDS 62 kg

Jorge MARTIN

88

NÉ LE 29/01/1998 [SPA] TAILLE 1m68 POIDS 63 kg

TEAM MANAGER...................................................... FAUSTO GRESINI MOTO .................................................................................................... HONDA

PEUGEOT MC SAXOPRINT 14e 2016

ROOKIES CUP

8e

2016 MOTO3

Patrik PULKKINEN

4

NÉ LE 14/03/2001 [FIN] TAILLE 1m58 POIDS 44 kg

Jakub KORNFEIL

84

NÉ LE 08/04/1993 [CZE] TAILLE 1m69 POIDS 62 kg

TEAM MANAGER........................................................... TERELL THIEN MOTO ............................................................................................... PEUGEOT

Pour sa première saison en Moto3, Peugeot a davantage fait parler de l'instabilité du team MC Saxoprint que de ses résultats, et ce malgré la victoire de John McPhee (sur le mouillé) à Brno. Alexis Masbou est même parti en cours de saison tant la situation était tendue. Pour 2017, la structure allemande confie ses Mahindra rebadgées à Jakub Kornfeil, un pilote capable de jouer les podiums, et Patrik Pulkkinen, un petit nouveau (16 ans) en provenance de Finlande, 14e de la dernière édition de la Red Bull Rookies Cup. Ça risque d'être dur...

Le team créé par José Boé et Ricardo Rodrigo, patron du groupe de presse espagnol RBA, avec le soutien du pilote MotoGP Aleix Espargaro, joue la carte de la stabilité : l'Argentin Gabriel Rodrigo (le fils du boss), l'Espagnol Juanfran Guevara et KTM restent à l'ordre du jour. Le choix de la persévérance, donc, puisque ni l'un ni l'autre de ces deux pilotes n'est encore parvenu à prouver sa pleine légitimité dans la catégorie. Il ne faut toutefois pas perdre de vue que, pour certains pilotes, seul un travail de longue haleine s'avère payant.

RBA RACING TEAM 24e 2016 MOTO3

21e 2016 MOTO3

Gabriel RODRIGO

19

NÉ LE 12/10/1996 [ARG] TAILLE 1m69 POIDS 60 kg

Juanfran GUEVARA

58

NÉ LE 19/08/1995 [SPA] TAILLE 1m64 POIDS 62 kg

TEAM MANAGER...................................................................... JOSÉ BOÉ MOTO .......................................................................................................... KTM

AVRIL - MAI 2017

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83

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MOTO3

GUIDE 2017 TEAMS / PILOTES

HONDA TEAM ASIA 5e

Kaito TOBA

2016

NÉ LE 07/04/2000 [JAP] TAILLE 1m66 POIDS 54 kg

ROOKIES CUP

17e

27

N. ATIRATPHUVAPAT

2016

FIM CEV MOTO3

CIP

41

NÉ LE 17/01/1996 [THA] TAILLE n.c.

POIDS n.c.

Le Honda Team Asia engage deux rookies : le Japonais Kaito Toba a remporté la première édition de l'Asia Talent Cup en 2014, avant de monter à plusieurs reprises sur le podium en Red Bull Rookies Cup et en CEV Moto3. Le Thaïlandais Nakarin Atiratphuvapat possède lui aussi une expérience, moins fructueuse, en Asia Talent Cup et CEV. TEAM MANAGER.................................................... TADAYUKI OKADA MOTO .................................................................................................... HONDA

Deux Italiens intègrent l'équipe française. Si Marco Bezzecchi a remporté les deux courses du CIV Moto3 auxquelles il a participé en 2016 (en plus de piges en CEV), Manuel Pagliani en est le champion sortant. Tous deux ont déjà roulé (discrètement) en GP. TEAM MANAGER ALAIN BRONEC MOTO MAHINDRA

13e 2016 CIV MOTO3

1er

2016 CIV MOTO3

SIC RACING TEAM

Premier pilote issu de l'Asia Talent Cup à avoir intégré les GP, Adam Norrodin poursuit avec le SIC Racing Team pour la deuxième année conscécutive. Il est rejoint par Ayumu Sasaki, vainqueur de la Red Bull Rookies Cup 2016.

TEAM MANAGER JOHAN STIGEFELT MOTO HONDA

SIC58 SQUADRA CORSE Ce nouveau team, fondé par Paolo Simoncelli, papa du regretté Marco, fait rouler Tatsuki Suzuki, en provenance du CIP, et Tony Arbolino. Ce jeune Italien, vainqueur du CIV Pré Moto3 en 2014, a remporté une course en CEV Moto3 l'an passé.

TEAM MANAGER PAOLO SIMONCELLI MOTO HONDA

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Marco BEZZECCHI

12

NÉ LE 12/11/1998 [ITA] TAILLE n.c.

POIDS n.c.

Manuel PAGLIANI

96

NÉ LE 16/07/1996 [ITA] TAILLE n.c.

POIDS n.c.

�

28e 2016 MOTO3

1er

2016

ROOKIES CUP

9e

2016

FIM CEV MOTO3

27e 2016 MOTO3

Adam NORRODIN

7

NÉ LE 13/06/1998 [MAL] TAILLE 1m67 POIDS 56 kg

Ayumu SASAKI

71

NÉ LE 04/10/2000 [JAP] TAILLE 1m58 POIDS 44 kg

Tony ARBOLINO

14

NÉ LE 03/08/2000 [ITA] TAILLE n.c.

POIDS n.c.

Tatsuki SUZUKI

24

NÉ LE 24/09/1997 [JAP] TAILLE 1m70 POIDS 59 kg

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PLATINUM BAY REAL ESTATE 25e

Darryn BINDER

2016

Le team auparavant connu sous l'appellation Ambrogio, désormais sponsorisé par un groupe immobilier dubaïote, n'a pas défrayé la chronique en 2016. Néanmoins, le jeune frère de Brad Binder, Darryn, poursuit l'aventure. Il est rejoint par Marcos Ramirez, second du CEV Moto3 2016 et remplaçant de Karel Hanika en fin de saison.

TEAM MANAGER........................................................... FIORENZO CAPONERA MOTO ...........................................................................................................................KTM

NÉ LE 21/01/1998 [RSA] TAILLE 1m71 POIDS 63 kg

MOTO3

2e

40

Marcos RAMIREZ

2016

42

NÉ LE 16/12/1997 [SPA] TAILLE n.c.

POIDS n.c.

FIM CEV MOTO3

AGR TEAM 31e 2016 MOTO3

Maria HERRERA

6

NÉE LE 26/08/1996 [SPA] TAILLE 1m62 POIDS 54 kg

TEAM MANAGER IKER BURUTXAGA MOTO KTM

Maria Herrera, la seule féminine du plateau, n'est pas du genre à se laisser intimider par les garçons. Malgré une saisons 2016 peu concluante au sein du team Laglisse (qui n'est plus représenté sur la grille), elle remet le couvert au sein de la structure AGR, qui a réduit son engagement en Moto2 à une seule machine pour être en mesure d'intégrer la catégorie Moto3 avec une KTM.

�

BRITISH TALENT TEAM 22e 2016 MOTO3

John McPHEE

17

NÉ LE 14/07/1994 [GBR] TAILLE 1m67 POIDS 55 kg

TEAM MANAGER ALBERTO PUIG MOTO HONDA

Destiné à promouvoir la future British Talent Cup (lire nos news), le tout nouveau British Talent Team accorde sa confiance à John McPhee. L'Ecossais pilotera une Honda sous le regard bienveillant d'Alberto Puig (initiateur des séries Talent Cup en train de pulluler partout autour du monde) et de Jeremy McWilliams. L'ancien pilote de GP jouera notamment le rôle de coach ou "spotter", comme disent nos amis d'outre-Manche.

SÜDMETALL SCHEDL GP RACING 12e 2016 MOTO3

Philipp OETTL

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NÉ LE 03/05/1996 [GER] TAILLE 1m74 POIDS 58 kg

TEAM MANAGER PETER OETTL MOTO KTM

Bien entouré et bénéficiant de toute l'attention d'un team bâti autour de lui par son papa, Philipp Oettl a réalisé une saison 2016 plutôt honnête, terminée au 12e rang et incluant une toute première pole position conquise à Austin. L'Allemand peut raisonnablement viser le top 10 en 2017.

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motogp

visite par tommy marin /// par TM & PSP SWIDEREK / JAGIELSKI Amical, Hervé s'est plié sans sourciller à notre photo kitsch : "Bienvenue chez Tech 3 !"

TECH 3

L'EXCEPTION à LA FRANÇAISE On dit souvent des Français qu'ils ne font rien comme les autres ; que leur culture, à mi-chemin entre la rigueur anglo-saxonne et la créativité latine, fait la différence dans les milieux les plus concurrentiels.

Tech 3 le confirme année après année. Visite des locaux, à Bormes-les-Mimosas, et rencontre avec Hervé Poncharal, le big boss, qui retrace pour nous la genèse épique de son exceptionnelle équipe.

P

as facile de trouver le bon créneau pour visiter les locaux en ce début d'année 2017. Les tests hivernaux, tant en MotoGP qu'en Moto2, mobilisent et éparpillent régulièrement la trentaine d'employés permanents de Tech 3. En plus de cela, il faut gérer l'emménagement dans la toute récente extension, un bâtiment flambant neuf de quasiment 900 m2 (qui s'ajoute au bâtiment historique, investi lors de la création de Tech 3, en 1990, et à une première extension bâtie dans les années 2000) ; finaliser la version 2017 de la Mistral Moto2 ; terminer l'hospitality, le nouvel habillage de box et la nouvelle canopi (ou cabane de chronométrage)…

Et puis, il y a aussi les chantiers en cours au sein de Tech 3 Classic, la branche restauration / entretien de machines de collection dirigée par Laurent Ducloyer, ou encore les occupations extérieures du big boss, Hervé Poncharal, par ailleurs président de l'association des teams de GP, connue sous l'appellation IRTA. 86

Bref, chez Tech 3, on ne s'ennuie pas. Et ce, probablement parce que cette équipe française est le seul team indépendant du MotoGP à gérer son matériel et son organisation de A à Z, à engager sa propre machine en Moto2 et à proposer au "public" de bénéficier de son savoir-faire.

Je constate immédiatement ce bouillonnement. A peine descendu de voiture, je reconnais au loin la chevelure ébouriffée de Guy Coulon, co-fondateur de l'équipe, passant au pas de course d'un bâtiment à l'autre dans un bleu de travail plus tout frais. Ce grand Monsieur, connu avant tout comme le gourou technique de Tech 3 (il est, cette année, le chef mécanicien de Johann Zarco) et le créateur de la Mistral, joue de la perceuse. Aidé d'Eric (mécanicien de Jonas Folger), il termine l'agrandissement de l'impressionnante hospitality, montée dans le nouveau bâtiment. "Ici, on fait tout nous-mêmes, lance-t-il. C'est ce qui est plaisant, même si on n'arrête pas de passer d'un truc à l'autre…"

Aussi pointilleux avec la plus fine des mécaniques que créatif devant ses machinesoutils ; aussi débrouillard lorsqu'il s'agit de résoudre un problème façon MacGyver que passionnant lorsqu'il explique le fonctionnement d'un principe technique complexe, Guy inculque son expertise en temps réel à tous les membres du staff, dans tous les domaines.

Même s'ils ne sont pas vêtus de leurs habits de lumière, les mécaniciens habitués à travailler sur les M1 et Mistral de Grand Prix – y compris Nicolas Goyon, l'expérimenté chef mécano de Jonas Folger – mettent la main à la pâte dans les activités en cours. Tous, lors de cette journée de visite, nous le diront : "C'est un honneur de travailler avec Guy." Tandis que ça s'active dans tous les sens et dans la bonne humeur – Pascal au ponçage des carénages cassés par Remy Gardner, fils du grand Wayne ; Julien en plein dépoilage d'une Mistral ; Benoît au réglage d'un bloc CBR d'entraînement ; Fabien et

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Même dans le musée, Guy ne peut réprimer son besoin d'ajuster !

Alexandre à la finalisation des stickers des M1 ; Jérôme, frère d'Hervé, et Josian, tous deux mécanos de Johann Zarco, à la peinture des nouveaux bureaux ; Thomas au pilotage de son nouveau jouet, le Fenwick…

– je rejoins le patron des lieux. Objectif : découvrir la genèse de cette équipe de passionnés, dont le travail fait briller les couleurs de la France au plus haut niveau du sport moto international.

Dans le hall, une salve de Mistral nous accueille !

LA GRANDE HISTOIRE

Issus d'une famille tout sauf branchée "mécanique", Hervé, qui va fêter ses 60 ans en 2017, et ses trois frères sont pourtant férus de moto (et plus particulièrement de course moto) depuis toujours.

"J'ai le souvenir des premières Japonaises, sorties à la fin des années 60, sourit Hervé.

Dans mon adolescence, on habite pas loin de Monthléry : on va voir les courses avec mes frangins. Aussi, dans notre petite résidence, on a pour voisins la famille Fontan.

Nous, on a des voitures classiques : des AVRIL - maI 2017

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mOtOgp

vIsITE

l'inséparable duo pose devant une honda cB en cours de prépa piste !

la rs250 avec laquelle OJ a éclaté au grand jour. guy coulon avait mis les mains dedans...

Dauphine, R8, 404. Le papa Fontan fait un peu de rallye, sur Alpine Berlinette, Ford Capri 2600 Rs… Des voitures de fous qui nous font rêver ! Quand son fils Marc, qui est alors mon meilleur pote, se met à la course moto, il performe et ça me donne encore plus envie."

Après le bac, Hervé ne sait trop quoi faire.

"Pour ma mère, la course moto, c'est syno88

nyme de mort assurée. Elle me dit d'aller à la fac d'anglais, pour devenir journaliste moto. Ça ne me plaît pas… Je pars deux ans à Londres, avec ma 400 Kawa 3-cylindres.

Je l'avais achetée pour faire la Coupe Kawa – comme Marc, qui venait de la gagner – mais je ne me suis jamais inscrit."

En Angleterre, dans les années 77/78, la musique et la moto bercent une jeunesse

résolument rock'n'roll. "Avec mon frangin, on va voir des concerts et des courses sur les circuits autour de Londres : oulton Park, Brands Hatch, Mallory Park… Je suis toujours les prouesses de mon pote Marc ; je vois qu'il marche bien. Mais je suis focalisé sur l'apprentissage de l'anglais, à Cambridge. Quand je rentre, je me mets à bosser… et à courir. Je participe au Challenge Honda. Je roule pas mal, puisque je gagne le trophée AGv, basé sur le nombre de pole positions."

En 82, Hervé décroche le Guidon ACo, supporté par Honda. "C'est là que je fais la connaissance de Jean-Louis Guillou, le patron de Honda France. Je dispute le championnat de France d'endurance avec la 1100R et on termine première Honda aux 24 Heures du Mans."

Problème : l'argent vient à manquer. "Je n'ai pas envie de devenir une personne ratée, un pilote frustré... Je me remets au boulot et trouve un poste de délégué commercial."

Début 83, Jean-Louis Guillou contacte Hervé par téléphone et lui demande de passer le voir. "Aux 24 H, la Honda officielle avait cassé. Et comme nous étions les premiers pilotes Honda, sur une moto entièrement stock, il avait passé pas mal de temps dans le box avec nous. on a un peu sympathisé.

Il me dit : 'L'année prochaine arrive le v4'.

Les 4-cylindres en ligne cassent trop souvent ; Honda veut vraiment investir sur ces nouveaux moteurs et sur tout le marketing qui va avec, tout ça au travers de la compétition. À l'époque, il n'y a pas de sponsor,

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pas d'équipe : Honda Motors s'implique directement via ses filiales. L'Angleterre gère le championnat du monde TTF1 [l'ancêtre du WorldSBK, ndlr] ; les USA, le Superbike US ; la France, le rallye raid et l'endurance.

Guillou a besoin d'un adjoint : il me propose le poste. Je ne me sens pas à la hauteur et je lui fais part de mes doutes. Mais il insiste et j'accepte. J'arrive donc chez Honda France en 1983. Là, je rencontre Guy Coulon."

L'ELECTROCHOC

"À partir de fin septembre, tout est axé sur le programme Paris Dakar. Si le 4-en-ligne arrive en fin de vie en endurance, le mono est sur le déclin dans les rallyes africains face aux bicylindres BMW. Honda Motor demande donc au HRC de construire un vrai proto pour gagner."

Le département course Honda possède des ingénieurs de très haut niveau, mais a besoin de quelqu'un pour les guider sur la partie concrète. "Guy ne parle pas trop anglais et moi, je ne comprends pas grand-chose à la technique : on part tous les deux pour un mois au Japon participer au développement. L'échange entre l'expérience du terrain associée au savoir technique de Guy et la puissance technologique du HRC donne naissance à la NXR, qui va tout écraser."

Pour autant, le démon de la compétition n'est pas encore complètement enterré chez Hervé. "Dominique Sarron roule bien en championnat de France. Et moi, je m'étais un peu tiré la bourre avec lui… Ça me redonne envie. Je me vois encore

Désolé, impossible de raconter la folle histoire de ces photos en si peu de place...

Mistral 610 : un projet qui tient très à coeur aux mécanos de Tech 3 !

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motogp

visite

Tandis que Julien dépoile une Mistral...

... on se régale les mirettes devant les détails techniques offerts à nos yeux...

... Guy et Eric terminent les modifications de l'hospitality...

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... Benoît prend soin de ce bloc cBr dédié à l'entraînement en moto2...

demander à Guillou si je peux rouler un peu pendant les tests. sa réponse est nette : 'Hervé, on est d'un côté ou de l'autre du muret, il ne faut pas tout mélanger.' À l'époque, je trouve ça vraiment pas cool de sa part. C'est un électrochoc, je le prends mal. Mais rapidement, je comprends que c'est l'un des conseils les plus essentiels qui m'ait été donné. Alors, je continue à rouler de temps en temps, pour le plaisir, en motocross, en ATC [sorte de quad à trois roues, ndlr]. Mais l'esprit de compétition, c'est terminé."

Hervé apprend énormément de Jean-Louis Guillou, réputé pour sa droiture. "Il gère Honda France comme une armée. Quand tu es jeune, ça fait un peu sourire, ça prête à la moquerie. Mais vraiment, il m'inculque la rigueur. Lui, il fait partie des cols blancs.

Mon rôle est justement de faire le lien avec les cols bleus, dont Guy Coulon.

Guy m'apprend énormément lui aussi. Il est originaire de Mayenne : tous les deux, nous sommes un peu déracinés. Du coup, après le boulot, on va manger ensemble à la cafétéria. Moi, je ne suis pas un technicien. Ça me plaît, mais je n'ai pas un intérêt énorme à comprendre le fonctionnement détaillé d'un moteur. Guy a une capacité incroyable à séduire son auditoire, à le captiver en expliquant des choses extrêmement techniques avec des mots simples. À chaque fois qu'il développe une idée, il me convainc et j'arrive le lendemain matin au bureau gonflé à bloc : j'envoie des fax au Japon pour les chauffer… C'est génial. Je me sens investi d'une mission."

En 1985, un tournant s'opère. Le Dakar et l'endurance plaisent à Hervé. Mais ce qui le fascine vraiment, ce sont les GP. "À l'époque, on est décalé, Honda ne s'y investit pas. Puis ils sortent le 3-cylindres 500cc. on file d'abord un coup de main à Raymond Roche, engagé en GP500 via un team privé.

Courant 84 sont signés des accords entre Rothmans International et Honda Motor.

Ils sponsorisent Wayne Gardner et Freddie spencer – qui va signer ce fameux doublé historique en 250cc et en 500cc. Rothmans encourage toutes ses filiales à sponsoriser les filiales Honda correspondantes : du coup, Rothmans France appelle Honda France. Là, je me dis qu'il faut faire un truc… Les Rs250 [250cc compétition client, ndlr] viennent de

... cette honda rc30 ex-mattioli attend la touche finale à sa réfection...

... et Fabien finalise, sous le regard d'alexandre et dans la bonne humeur, les stickers des m1 !

sortir : je convaincs tout le monde de monter une petite structure en GP." si la priorité, pour les partenaires, demeure l'Endurance, Patrick Igoa et Dominique sarron vont disputer en 1985 quelques GP250 sur des Rs aux couleurs du cigarettier. "Mais je mets tellement le bazar, qu'en 86, Honda propose à la location des NsR dérivées de celle de Freddie [spencer].

C'est la première fois qu'une usine propose des locations de package usine. on en loue une et je mets Dominique dessus. À partir de là, on dispute la saison complète et je ne fais quasiment plus que les GP, toujours pour Honda France. on termine 3e du championnat du monde, Dominique signe sa première victoire au GP d'Angleterre, puis remporte les 8 H de suzuka avec Wayne Gardner. Le week-end suivant, Gardner gagne en 500, Dominique en 250. Je me souviens de la réception d'un télex de félicitations de Jacques Chirac, alors maire de Paris."

l'aventure

À partir de ce moment, l'implication de Honda France en GP prend de l'ampleur. "on fait 1986, 87 et 88. Mais courant 88, je sens

que quelque chose cloche. on grandit, mais on reste une équipe d'importateur. Hervé Guillot, le directeur des ventes, se tire la bourre avec Jean-Louis Guillou (beaucoup de gens les confondent) ; il y a des tensions quant au choix des pilotes, la presse s'en mêle... Quelque part, je ne contrôle plus trop mon bébé. À un moment donné, je dis stop : je m'en vais. Je propose à Guy de me suivre. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, car il avait une belle opportunité de travailler chez Honda France, il m'accorde sa confiance."

1989 sera une saison de transition. Hervé et Guy s'occupent de Dominique sarron, engagé sur une Honda Roc 500 sponsorisée par Elf. "Pour tout un tas de raisons, ça ne le fait pas. Je décide donc de faire mon propre truc : je reviens chez moi, à Bormesles-Mimosas. on fait les 8 H de suzuka pour le compte de Honda France, toujours avec Dominique. Puis je persuade Honda et Rothmans de nous suivre. C'était un peu couillu, car Honda me disait qu'il me suivait si Rothmans me suivait. Et inversement…

Donc, à un moment donné, il a bien fallu que je m'avance un peu. Mais c'est comme ça qu'est né Tech 3."

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motogp

visite

Johann Zarco (n°5) et Jonas Folger peuvent compter sur une équipe entièrement dévouée à leur cause !

En 1990, un petit camion, une caravane et c'est parti pour la grande aventure... "Moi, je passe l'aspirateur, je fais les courses, la bouffe, les chronos… Et Guy, avec deux autres mécanos, s'occupe de la partie technique. Il y a des hauts et des bas. Dominique se blesse en début de saison et il termine un peu en deçà pendant que Luca Cadalora est champion du monde sur la Honda Rothmans officielle…

L'année suivante, Rothmans me demande de mettre en place un programme pour faire rouler de jeunes pilotes. On choisit donc le Français le plus prometteur de l'époque, Jean-Pierre Jeandat, qui fait une très belle saison avec une Honda RS kit A. Et, en cours d'année, on est contacté par Suzuki pour gérer leurs 250 d'usine… Dès notre deuxième année d'existence, c'est gros !

Le problème, c'est qu'ils décident de tout, dont les pilotes. Selon le marché, il leur faut un Hollandais et un Espagnol : on doit donc faire avec Herri Torrontegui et Wilco Zeelenberg. Ça n'est pas le choix le plus évident pour nous permettre de performer, mais ça nous aide en tout cas à grandir et à gagner en crédibilité. On est devenu team officiel Lucky Strike Suzuki !"

En 93, Suz signe un pilote aussi talentueux qu'ingérable : John Kocinsky. "C'est là que ça va partir en c… complet. Il est en lice pour le titre face à Harada et Capirossi. Mais à la fin d'une course, il casse délibérément son moteur dans le tour d'honneur et envoie tout le monde bouler. En plus, cette même année, Kevin Schwantz est champion 500 sur la Suzuki Lucky, et Kocinsky veut tout simplement sa place. Il le traite de charlot,

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il est invivable. Suzuki et Lucky ne peuvent pas laisser passer toutes ses frasques et décident de le dégager."

L'année suivante va être difficile. Le programme Suzuki en 250 s'arrête. "Je me retrouve à poil. On repart avec Protat, on fait un peu de championnat de France en parallèle. On tient, mais fin 94, on est un peu "dedans". C'est là que l'on rencontre un petit jeune laissé sur le bord de la route : Olivier Jacque. La FFM avait créé l'Équipe de France de vitesse pour faire monter un pilote en GP, mais leur leader était Régis Laconi."

LA CONCRÉTISATION

"Je récupère OJ et l'histoire fabuleuse commence. C'est vrai que la NSR n'est pas au top cette année-là et Jean-Philippe Ruggia déçoit un peu, mais OJ, sur la RS exProtat, dotée de suspensions Kayaba, d'une boîte à air spéciale… explose au grand jour !

En 96, on engage deux NSR avec le soutien de Chesterfield. OJ gagne son premier GP au Brésil et termine troisième du championnat. En 97, on part pour le titre, mais il chute trop. En 98, Honda sort un nouveau moteur à deux vilebrequins, mais la moto est loupée. En fin de saison, Yamaha me contacte pour me dire qu'ils veulent revenir après deux ans d'interruption.

J'avais vu Shinya Nakano rouler en wild card à Suzuka. Je leur dis : 'Moi, ça m'intéresse si je peux avoir Shinya aux côtés d'OJ'. Au début, ils ne voulaient pas : 'C'est notre diamant, on veut le garder au Japon'.

J'ai répondu que c'était à prendre où à laisser. Et j'ai gagné le bras de fer."

En 99, le nouveau tandem essuie les plâtres

de la nouvelle TZM. Mais la saison suivante, c'est la concrétisation, avec un superbe doublé au championnat : OJ remporte la course finale (en Australie) et le titre d'un cheveu sur Shinya ! "Ce sacre nous permet d'acter le passage en catégorie reine. En 2001, on a deux YZR 500 pour OJ et Shinya..."

Norick Abe, Carlos Checa, Alex Barros, Marco Melandri, Sylvain Guintoli, Colin Edwards, Ben Spies, Cal Crutchlow, Andrea Dovizioso, Pol Espargaro, Bradley Smith : autant de noms illustres qui vont succéder au tandem mythique au sein de la structure engagée en MotoGP avec Yamaha.

Deux fois troisième au classement des teams (2012 et 2013), quatrième au classement pilotes avec Dovi (2012), cinquième avec Crutchlow (2013), sixième avec Spies (2010) et Espargaro (2014), Tech 3 a, à plusieurs reprises, goûté aux joies du podium en catégorie reine. Depuis 2010 et la création de la catégorie Moto2, le team français engage même sa propre moto, la Mistral, dans la classe intermédiaire.

Aujourd'hui, viser le titre MotoGP pour un team indépendant semble totalement utopique, les constructeurs réservant la primeur de leurs "bonnes pièces" à leur team officiel. Pour autant, jamais le niveau n'a été aussi serré entre les pilotes d'usine et les pilotes satellites, et les nouveaux pensionnaires Johann Zarco et Jonas Folger sont tout aussi déterminés que le staff Tech 3 à viser le plus haut possible.

"La M1 Tech 3 est une moto capable de jouer la gagne, estime même Johann. Maintenant, c'est à nous de montrer notre potentiel." Un point de vue partagé par son éternel mentor, Laurent Fellon : "La moto et l'équipe sont fabuleux, se réjouit l'Avignonnais. Je n'ai aucune frustration de ne pas être allé chez Suzuki, et je suis heureux de ne pas avoir brûlé les étapes en partant chez Ducati en 2016. Ajo est un grand team, Tech 3 est un grand team : pour Johann, c'est une continuité ; les performances plus inattendues de Folger prouvent qu'il a frappé à la bonne porte." Et si ce duo nous offrait d'incroyables lignes à ajouter dans la superbe histoire de Tech 3 ?

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ON FAIT COURT ?

Hervé Poncharal est un grand loquace... Nous avons tenté de résumer autant que possible ses longues réponses à ces courtes questions.

Le budget ?

Une saison complète coûte à Tech 3, en incluant mes locaux, mes 40 employés, la location des M1, les frais de déplacements, les semis, le Moto2… entre 8,5 et 10 millions d'euros.

Valentino Rossi touche plus que ça de Yamaha.

La victoire ?

Un team indépendant ne pourra jamais offrir aux tous meilleurs pilotes les salaires qu'ils attendent.

De facto, on s'est placé différemment, non pas comme des teams en lice pour le titre, mais comme des teams B. Même s'il faut bien voir que depuis Ben Spies, aucun autre pilote n'est monté de chez nous au team officiel Yam… C'est d'ailleurs bien pour ça que Pol Espargaro est parti.

Les sponsors ?

Nous sommes loin du support financier des cigarettiers, qui ont à l'époque fait exploser les tarifs (salaires des pilotes, location des motos…). Heureusement, Carmelo Ezpeleta [patron de la Dorna, ndlr] a compris que pour vendre un beau produit à la télévision, il avait tout intérêt à avoir un beau plateau.

Il aide beaucoup les teams indépendants. En revanche, malgré tous nos efforts pour les aider à communiquer différemment, je sais qu'il va être très difficile de garder notre sponsor titre, Monster, qui veut être visible devant dans le classement.

Le métier ?

Il est loin de celui de mes débuts chez Tech 3… Je ne suis quasiment plus dans le box. On était quatre, nous sommes maintenant 40 : je suis bien obligé de déléguer. Je dois gérer les à-côtés, sans parler de mon rôle de président de l'IRTA. La relation avec le pilote entre chaque run me manque.

La nostalgie ?

Je suis conscient que tout ce qui est lié aux souvenirs de tes débuts, de ta jeunesse, t'apparaît comme l'époque dorée.

Je suis arrivé là où je rêvais d'être il y a 25 ans.

Maintenant que j'y suis, je me dis que c'était mieux avant : moins de réunions, moins de trucs à gérer, je me marrais plus.

Mais c'est partout pareil : un chanteur connu se souvient avec nostalgie de ses premiers bœufs avec ses potes… quand il ne rêvait que de devenir une star.

Le Moto2 ?

C'est une belle catégorie. Les perfs des pilotes qui en viennent (dont Johann et Jonas) montrent que le Moto2 est formateur.

Notre présence permet de lui apporter un peu de diversité.

La première année, il y avait treize fabricants de châssis.

L'an passé, tout le monde ou presque était sur Kalex. On n'a pas lâché et on ne lâchera jamais. Notre moto est compétitive, j'en suis convaincu. Notre pilote Xavi Vierge a terminé premier rookie 2016 devant Marini et Oliveira sur Kalex. Si nous arrivions à décider un top pilote, je suis sûr qu'on jouerait devant.

La surprise Zarco / Folger ?

Johann et Jonas étonnent, même les gens de chez Yamaha. Nos deux pilotes sont heureux, ne critiquent pas sans cesse le matériel en disant qu'ils n'ont pas la même fourche, le même carénage, etc. que les motos officielles – ce qui, pourtant, est vrai. Ils me disent qu'avec notre package, ils peuvent se battre pour jouer devant.

J'ai choisi mes pilotes, donc j'y croyais, mais je ne pensais pas qu'ils s'adapteraient si vite, avec un si bon rythme de course – et, je touche du bois, sans tomber. Johann a énormément de respect pour Jonas et inversement. Tous les deux ne sont pas dans le bling bling, ça correspond bien à l'état d'esprit de Tech 3. Chaque run, chaque journée, ils ont évolué : c'est bon signe.

Le binôme Zarco / Fellon ?

Je suis très agréablement surpris par le travail du duo – car l'un ne va pas sans l'autre ; par l'ambiance décontractée qu'ils ont su insuffler dans le box. Autant Jonas arrive tout seul et demande à être accompagné, autant Johann arrive avec Laurent, et ils sont déjà double champion du monde. Pour moi, le binôme fonctionne et a sa place ici. Je suis vraiment heureux qu'ils travaillent avec Guy Coulon, car – et c'est tout sauf péjoratif – tous les trois ont quelque chose d'assez old school dans leur approche de la course et se respectent énormément. Johann parle bien, il est intelligent, pertinent et cultivé. N'ayant jamais travaillé avec lui auparavant, le sachant très réservé et secret, je ne le découvre que maintenant.

Je ne veux pas m'imposer, forcer la porte, mais je sens que sur le plan humain, c'est quelqu'un de très intéressant. Il est humble et ambitieux, dans le bon sens : il se fixe des objectifs très hauts mais n'en parle jamais. Il ne se ment pas, il ne nous ment pas. Il n'est pas arrivé au bout du chemin le jour où il est passé en MotoGP : il veut être devant, et Laurent est là pour l'y aider. C'est excitant. n AVRIL - maI 2017

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guIde 2017 PAR MAXIMe PONTReAu /// PHOTOS PSP L. SWIdeReK eT WORLdSBK

GUIDE 2017 SUPERBIKE

QUI ?

L'INTERROGATION EST BRUTE, MAIS MÉRITE D'ÊTRE AINSI POSÉE. QUI SERA EN MESURE DE DÉTRÔNER JONATHAN REA ?

LE DOUBLE CHAMPION DU MONDE SUPERBIKE N'A LAISSÉ AUCUN RÉPIT À SES ADVERSAIRES LORS DES DEUX DERNIÈRES ANNÉES. ET LA CONCURRENCE N'A PAS DAVANTAGE RESPIRÉ CET HIVER. HEUREUSEMENT, RIEN N'EST PLUS IMPRÉVISIBLE QUE LA COURSE MOTO.

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sommaire P. 96

LES ENJEUX DE LA SAISON 2017

P. 98

LES TEAMS ET PILOTES DU SUPERBIKE

P. 104

CE QU'IL FAUT SAVOIR SUR LES CIRCUITS

P. 106

LES ENJEUX ET LES FAVORIS DU SUPERSPORT

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GUIDE 2017 LES ENJEUX

LES ENJEUX DE LA SAISON 2017

LA REVANCHE DE CHAZ DAVIES ?

Lors de l'ultime point presse de la saison 2016, juste après la seconde course du Qatar, Chaz Davies l'avait clairement mauvaise. Le pilote Ducati venait de se faire voler la place de vice-champion du monde par Jonathan Rea. Le pilote Kawasaki, s'apercevant qu'il ne pouvait gagner, avait laissé la deuxième place à son coéquipier, lui assurant ainsi les deux points nécessaires pour qu'il soit son dauphin. Dépité mais pas surpris, Davies avait au moins la satisfaction d'avoir réalisé deux courses parfaites, à l'image de sa fin de saison tonitruante où il remportait les six dernières épreuves. Il assurait même avoir compris les faiblesses rencontrées en cours de saison. Outre une détermination à toute épreuve, le Gallois n'a semble-t-il jamais été aussi disposé à remporter le titre.

Il a en tout cas prouvé qu'il pouvait dominer le champion du monde. De plus, Ducati s'investit très sérieusement dans cette quête, faisant de la Panigale R la seule machine actuellement capable de rivaliser avec la ZX-10R. Mais voilà : Kawasaki a également travaillé cet hiver, si bien que Davies n'a jamais devancé Rea lors des essais hivernaux. Cette revanche ne sera donc certainement pas des plus simples à prendre. Chaz Davies a effectué de très solides fins de saison ces deux dernières années. S'il évite les contre-performances lors de la première moitié de campagne, le vent pourrait tourner en sa faveur. Le moindre point sera précieux.

Chaz Davies (n°7) n'aura pas le droit à la moindre erreur s'il veut contrer Jonathan Rea dans sa quête d'un troisième titre.

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ET DE 3 POUR REA ?

Aucun pilote n'a jamais remporté trois titres consécutifs dans l'histoire du Mondial Superbike. En fait, ils sont déjà peu nombreux à avoir gardé la couronne deux années successives.

Dans un championnat âprement disputé ces trente dernières années, Fred Merkel (1988-1989), Doug Polen (1991-1992) et Carl Fogarty (1994-1995 ; 1998-1999) font office d'exceptions.

Cela appuie d'autant plus le caractère exceptionnel de ce qu'a réalisé Jonathan Rea l'année dernière en conservant le n°1.

En 2017, le Nord-Irlandais roulera donc pour l'exploit. Et force est de constater qu'il se place actuellement comme le favori à sa propre succession.

En symbiose avec son équipe, le pilote a eu le temps de mettre au point une machine qui ne le satisfaisait pas totalement auparavant. Il a dominé l'intégralité des essais hivernaux. C'est un travailleur méticuleux, constamment à la recherche d'une solution pour s'améliorer. Il est en plus suffisamment réfléchi pour laisser filer la victoire le moment venu. Et par dessus tout, il a une confiance en lui inébranlable après ses deux titres. Jonathan Rea excelle, tout simplement. Le faire tomber de son piédestal à la régulière sera difficile. La course moto reste néanmoins plein d'impondérables.

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Tom Sykes... à l'orgueil ?

Tom Sykes n'a pas la vie facile depuis l'arrivée de Jonathan Rea dans le garage du Kawasaki Racing Team. Il était auparavant le leader incontesté des Verts. Engagé dans cette équipe depuis 2010, il a d'ailleurs porté à bout de bras le développement de la Ninja ZX10R. Désormais, il connaît ce que tout pilote déteste : se faire battre par un coéquipier disposant du même matériel. On peut donc compter sur la combativité de l'homme du Yorkshire pour mettre un point d'honneur à retrouver son rang. Constamment sur le podium final depuis 2012, roi du tour chrono en Superpole, Sykes a les atouts pour glaner un deuxième titre après celui de 2013. Il devra toutefois se montrer plus incisif lors des combats en piste. C'est ce qui lui manquait en 2016. Régulièrement en haut de la feuille des temps pendant les essais de pré-saison, il a néanmoins légèrement marqué le pas face à Rea et Davies. L'homme ne s'est, en autre, pas montré entièrement satisfait de la mise au point de sa machine. Il y a encore du travail à achever selon lui. Pour autant, Tom Sykes ne semble pas alarmé par la situation à l'aube de l'ouverture de la saison. Le Britannique aurait-il été capable de bluffer pour mieux surprendre ses adversaires ensuite ?

Nous le saurons assez vite.

Lorsqu'il aura retrouvé ses marques sur la RSV4, Eugene Laverty (n°50) pourrait animer les débats.

Melandri et Laverty dans la mêlée

Le championnat du monde Superbike retrouve cette année deux anciens vice-champions. Marco Melandri montait sur la marche intermédiaire du podium final en 2011 tandis qu'Eugene Laverty la gravissait en 2013.

Comptant respectivement 19 et 13 victoires dans la catégorie, ces deux pilotes savent comment jouer la gagne. Après une année loin des circuits, l'Italien a disposé de multiples séances d'essais privés pour s'accoutumer à la Ducati. Il n'a manifestement rien perdu de son talent vu ses chronos aux tests communs. Les retrouvailles entre l'Irlandais et l'Aprilia ont été plus compliquées. Laverty a encore besoin de temps pour reprendre ses habitudes après deux saisons en MotoGP. S'il n'arrive pas à régler convenablement sa machine pour l'instant, il pourrait monter en puissance au cours de l'année pour, à terme, s'inviter sur le podium. L'usine de Noale doit par ailleurs reprendre le développement de sa RSV4. Attention donc à ces deux-là.

Une seconde course risquée

Des questions en suspens...

Bien d'autres interrogations se posent à l'aube de cette nouvelle saison. La nouvelle Honda CBR1000RR sera-t-elle rapidement compétitive ? Michael van der Mark va-t-il trouver le mode d'emploi de la Yamaha R1 ? Lorenzo Savadori, Xavi Forés, Alex Lowes et Jordi Torres peuvent-ils monter en puissance pour leur deuxième année sur la même machine ? Leon Camier et MV Agusta vont-ils enfin accrocher un podium ? Si la course au titre semble réservée à peu de pilotes, le top 10 est lui beaucoup plus ouvert, notamment avec la nouvelle grille de départ du dimanche. Cela promet une saison palpitante.

Organisée en fonction des résultats de la première course, la grille de départ de la seconde épreuve va bousculer les habitudes.

Pour rappel, ce sont les neuf premiers de la course 1, et non de la Superpole, qui partiront des trois premières lignes de la grille. Sauf que le podium passera au troisième rang - le 1er et le 3e devront aussi intervertir leur position – faisant ainsi gagner une ligne aux autres.

Résultat : le vainqueur partira 9e, tandis que le 4e débutera en pole position. Certes, la course dominicale sera plus mouvementée, mais cela ne va-t-il pas fausser la manche du samedi ? N'est-il par exemple pas préférable de finir 4e plutôt que sur le podium ? Attendons de voir.

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guIde 2017 TEAMS / PILOTES

DUCATI ARUBA.IT RACING

KAWASAKI RACING TEAM L'un est double champion du monde en titre et grand favori à sa propre succession, l'autre sera l'un de ses plus tenaces rivaux. Bien que les relations entre ces deux Britanniques se soient détendues depuis le cadeau de Rea à Sykes au Qatar, la paire du KRT est décidément explosive. Sachant qu'il n'y a pas eu un podium en 2016 sans l'un de ces pilotes, et vu leurs performances aux essais hivernaux, le vert sera de nouveau omniprésent aux avant-postes. Surtout que l'investissement de l'usine Kawasaki et le professionnalisme de l'équipe des frères Roda ont fait de la Ninja ZX-10R la moto la plus efficace du plateau. Reste maintenant à voir si Tom Sykes sera capable de contenir son coéquipier en course et pas seulement lors de la Superpole et des départs.

1er

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2e

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Jonathan REA

1

NÉ LE 02/02/1987 [gBR] PALMARÈS WSBK 2 titres 38 victoires / 88 podiums

Tom SYKES

66

NÉ LE 19/08/1985 [gBR] PALMARÈS WSBK 1 titre 31 victoires / 84 podiums

TEAM MANAGER.................................................................. GUIM RODA MOTO .......................................................................... KAWASAKI ZX-10R

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Sept victoires en huit courses : il y a peu de choses à dire sur la somptueuse fin de saison de Chaz Davies. Le Gallois, qui détient au final le plus grand nombre de succès sur l'intégralité de la saison (11), est le seul à avoir réellement tenu tête à Jonathan Rea et reste son principal adversaire. Davies doit toutefois se montrer plus régulier dans ses résultats face au métronome nord-irlandais. S'il n'a pas réussi à le devancer lors des tests hivernaux, la course est une autre histoire.

Il devra toutefois se méfier de son nouveau coéquipier. De retour aux affaires après une année loin des circuits, Marco Melandri s'est montré particulièrement véloce. Et l'Italien ne revient certainement pas pour faire de la figuration.

3e

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PAS DE COURSES

Chaz DAVIES

7

NÉ LE 10/02/1987 [gBR] PALMARÈS WSBK 20 victoires / 49 podiums

Marco MELANDRI

33

NÉ LE 07/08/1982 [ITA] PALMARÈS WSBK 19 victoires / 49 podiums

TEAM MANAGER......................................................... SERAFINO FOTI MOTO ...................................................................... DUCATI PANIGALE R

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RED BULL HONDA

PATA YAMAHA OFFICIAL La Yamaha YZF-R1 est une moto rapide. Ses performances en Superpole l'année dernière, lors de sa première saison, ne laissent pas de place au doute. En revanche, la belle bleue était en difficulté sur la longueur d'une course. Des solutions semblent néanmoins avoir été trouvées lors de la dernière épreuve au Qatar. L'équipe de Paul Denning devra donc confirmer son rythme en 2017. Alex Lowes pourra mettre à profit son année passée sur la Yam. La nouvelle recrue Michael van der Mark, brillant quatrième en 2016, doit par contre s'y adapter. Mais une fois en phase avec la machine, le jeune Hollandais peut bouleverser la donne.

4e

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12e

Michael VAN DER MARK 60 NÉ LE 26/10/1992 [Ned] PALMARÈS WSBK 9 podiums

Alex LOWES

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NÉ LE 14/09/1990 [gBR] PALMARÈS WSBK 3 podiums

TEAM MANAGER......................................................... PAUL DENNING MOTO ............................................................................... YAMAHA YZF-R1

La nouvelle CBR1000RR est enfin là ! A ceci se mêlent les arrivées de Red Bull, en tant que sponsor principal, et de Stefan Bradl, officiant auparavant en MotoGP. La dynamique du team est donc particulièrement intéressante pour cette saison 2017. Tout ne s'est pourtant pas passé comme prévu cet hiver. La moto est sortie de l'usine tardivement et, au lendemain des derniers essais hivernaux, une tonne de travail restait à faire. Ce n'est qu'en fonction de l'avancée du développement de la Fireblade que Nicky Hayden et son coéquipier pourront prétendre au podium ou à la victoire. Sachant que la concurrence est particulièrement préparée cette année, cela risque d'être compliqué.

5e

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16e 2016

MOTOGP

Nicky HAYDEN

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NÉ LE 30/07/1981 [uSA] PALMARÈS 1 titre MotogP WSBK 1 victoire / 4 podiums

Stefan BRADL

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NÉ LE 29/11/1989 [geR] PALMARÈS 1 titre Moto2 débute en WorldSBK

TEAM MANAGER................................................. RONALD TEN KATE MOTO .............................................................. HONDA CBR1000RR SP2

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guIde 2017 TEAMS / PILOTES

ALTHEA BMW RACING TEAM

MILWAUKEE APRILIA La sauce semble avoir pris entre le team Althea et la BMW S1000RR. C'est en tout cas vrai pour Jordi Torres, qui a fait à peine moins bien qu'en 2015 (5e) sur une moto moins aboutie que l'Aprilia. L'expérience acquise peut donc permettre au "Spanish Elvis" de penser au top 5. Ces places seront néanmoins chères à obtenir. Son coéquipier Markus Reiterberger a lui réalisé de solides performances malgré de nombreux soucis techniques puis une blessure aux vertèbres qui handicapait sa fin de saison. L'Allemand peut donc assurément jouer un rôle important dans le top 15, voire mieux. En espérant qu'il soit un peu plus chanceux.

6e

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16e 2016 WSBK

Jordi TORRES

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NÉ LE 27/08/1987 [SPA] PALMARÈS WSBK 1 victoire / 4 podiums

Markus REITERBERGER 21 NÉ LE 09/03/1994 [geR] PALMARÈS WSBK 30 départs

TEAM MANAGER......................................... GENESIO BEVILACQUA MOTO ................................................................................... BMW S1000RR

100

L'adaptation au Superbike mondial avec une BMW n'a pas été de tout repos pour l'équipe Milwaukee. Pourtant, son propriétaire Shaun Muir a semble-t-il convaincu Aprilia de lui confier le retour officiel du constructeur dans la catégorie.

Si la RSV4 n'a pas évolué depuis 2014, le soutien technique complet promis par Noale peut rapidement porter ses fruits.

De plus, Lorenzo Savadori a prouvé que la machine avait de beaux restes. L'Italien va donc tenter de confirmer ses performances. De retour après deux ans de MotoGP, Eugene Laverty devra lui se réacclimater aux spécificités du WorldSBK. Il retrouve cependant une moto lui ayant offert dix victoires.

10e 2016 WSBK

13e 2016

MotoGP

Lorenzo SAVADORI

32

NÉ LE 04/04/1993 [ITA] PALMARÈS WSBK 27 départs

Eugene LAVERTY

50

NÉ LE 03/06/1986 [IRL] PALMARÈS WSBK 13 victoires / 33 podiums

TEAM MANAGER........................................................ MICK SHANLEY MOTO ..............................................................................APRILIA RSV4 RF

AVRIL - MAI 2017

WSBK-GUIDES SBK-SSP-CIRCUITS-SB105_OKMDT.indd 100

10/03/2017 12:11

GRILLINI RACING TEAM TEAM GO ELEVEN Les places de prédilection de Roman Ramos sont décidément situées entre la 10e et la 15e position. Si sa régularité est impressionnante sur les deux dernières saisons, L'Espagnol devrait pouvoir franchir une étape pour sa troisième année de collaboration avec le Team Go Eleven. Ceci afin de jouer plus souvent avec le top 10.

15e 2016 WSBK

Roman RAMOS

40

NÉ LE 06/01/1991 [SPA] PALMARÈS WSBK 48 départs

TEAM MANAGER.................................................. DENIS SACCHETTI MOTO ......................................................................... KAWASAKI ZX-10R

Nouvelle année, nouvelle paire de pilotes pour Andrea Grillini, soit la quatrième en autant de saisons. Il y a fort à parier qu'une telle instabilité ne fasse pas avancer dans la bonne direction. Cette fois-ci, le choix s'est porté sur deux pilotes d'expérience. Ayrton Badovini détient pas moins de 145 départs à son actif dans la catégorie, sur Kawasaki, BMW, Ducati ou Bimota. L'Italien n'a en revanche jamais réussi à faire mieux que la dixième place au classement final. De son côté, Ondrej Jezek débute en Superbike, mais a longtemps couru en STK1000. Le Tchèque aura donc quelques repères qui lui serviront certainement pour aborder sereinement cette année d'apprentissage.

6e

2016 WSSP

14e 2016 WSSP

Ayrton BADOVINI

86

NÉ LE 31/05/1986 [ITA] PALMARÈS WSBK 2 podiums

Ondrej JEZEK

MV AGUSTA REPARTO CORSE MV Agusta a démontré qu'ils pouvaient être dans le coup. La F4 se fiabilise et s'avère de plus en plus performante, tandis que Leon Camier la pousse dans ses retranchements. Si l'Anglais a manqué de peu le podium avec, sa troisième saison sur la sculpturale italienne pourrait être celle de la concrétisation.

8e

2016 WSBK

Leon CAMIER

2

NÉ LE 04/08/1986 [gBR] PALMARÈS WSBK 9 podiums

TEAM MANAGER....................................................GIOVANNI CUZARI MOTO ....................................................................... MV AGUSTA 1000 F4

37

NÉ LE 15/03/1989 [CZe] PALMARÈS WSBK débute en Superbike

TEAM MANAGER....................................................ANDREA GRILLINI MOTO .......................................................................... KAWASAKI ZX-10R

WSBK-GUIDES SBK-SSP-CIRCUITS-SB105_OKMDT.indd 101

10/03/2017 12:11

WSBK

GUIDE 2017 TEAMS / PILOTES

BARNI RACING TEAM 9e

2016 WSBK

Xavi FORÉS

12

NÉ LE 16/09/1985 [SPA] PALMARÈS WSBK 1 podium

Xavi Forés et le Barni Racing Team entament une deuxième saison ensemble. La première fut récompensée par un top 10 au championnat et un podium en Allemagne, le seul de la carrière du pilote. Maintenant que les parties se connaissent et que l'Espagnol bénéficie d'une année sur la Panigale R, on peut attendre une montée en puissance de l'association.

IODARACING PROJECT 2e

2016 STK 1000

Leandro MERCADO

36

NÉ LE 15/02/1992 [ARG] PALMARÈS WSBK 40 départs

L'équipe de Giampiero Sacchi n'a finalement pas décroché le soutien de l'usine Aprilia. La structure se recentre donc autour d'un pilote, auteur de belles saisons en SBK et STK1000 ces quatre dernières années. Malheureusement, Leandro Mercado doit déjà louper la première manche en Australie sur blessure.

PEDERCINI RACING 13e 2016 WSBK

TEAM MANAGER LUCIO PEDERCINI

MOTO APRILIA RSV4 RF

MOTO KAWASAKI ZX-10R

e

3

2016 WSSP

Randy KRUMMENACHER 88 NÉ LE 24/02/1990 [SWI] PALMARÈS WSBK Débute en Superbike

Après une première et unique saison réussie en Supersport, Randy Krummenacher part à l'assaut du Superbike. Un défi de taille, mais le Suisse a prouvé qu'il avait de la ressource.

L'équipe Puccetti se lance également dans le grand bain cette année. Sérieuse et professionnelle, la structure titrée de nombreuses fois en 600cc aura à coeur de bien figurer.

TEAM MANAGER MANUEL PUCCETTI MOTO KAWASAKI ZX-10R

Alex DE ANGELIS

15

NÉ LE 26/02/1984 [RSM] PALMARÈS WSBK 1 podium

L'année 2016 était une saison de remise en jambes pour Alex De Angelis, victime de nombreuses et lourdes fractures fin 2015. Il accroche néanmoins une deuxième place à Lausitz dans des conditions délicates. Désormais sur une Kawasaki chez Pedercini, on lui souhaite simplement plus de réussite que ses prédécesseurs dans le team.

TEAM MANAGER GIAMPIERO SACCHI

KAWASAKI PUCCETTI

102

TEAM MANAGER................................................... MARCO BARNABO MOTO ...................................................................... DUCATI PANIGALE R

GUANDALINI RACING 9e

2016 STK 1000

Riccardo RUSSO

84

NÉ LE 10/10/1992 [ITA] PALMARÈS WSBK 4 départs

Voici deux nouveaux venus dans la catégorie. Si le Guandalini Racing a surtout officié en championnat Superbike d'Italie, le team connaît le Mondial pour y avoir effectué trois saisons de 2008 à 2010. Riccardo Russo débute quant à lui réellement dans cette catégorie. L'Italien n'a pas brillé ces trois dernières saisons, mais la stabilité d'une structure lui étant dévouée ne pourra être que bénéfique.

TEAM MANAGER MIRCO GUANDALINI MOTO YAMAHA YZF-R1

AVRIL - MAI 2017

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12/03/2017 21:42

GUIDE DES CIRCUITS

1

PHILLIP ISLAND (AuSTRALIe) /// 24-26 février

2

BURIRAM (THAILANde) /// 10-12 mars

3

ARAGON (eSPAgNe) /// 31 mars- 2 avril

Longueur circuit : 4 445 m

Longueur circuit : 4 554 m

Longueur circuit : 5 077 m

Virages : 12 (5 à droite, 7 à gauche)

Virages : 12 (7 à droite, 5 à gauche)

Virages : 17 (7 à droite, 10 à gauche)

www.phillipislandcircuit.com.au

www.bric.co.th

www.motorlandaragon.com

> RÉSULTATS 2016 SUPERBIKE PODIUM COURSE 1 .............................. Rea/Davies/vd Mark PODIUM COURSE 2 ...................... Rea/vd Mark/Giugliano MEILLEUR TOUR ................................. Chaz Davies 1'31.321

> RÉSULTATS 2016 SUPERBIKE PODIUM COURSE 1 .................................... Rea/Sykes/vd Mark PODIUM COURSE 2 ....................................... Sykes/Rea/Davies MEILLEUR TOUR .................................. Jonathan Rea 1’33.936

> RÉSULTATS 2016 SUPERBIKE PODIUM COURSE 1 ...................................... Davies/Rea/Sykes PODIUM COURSE 2 ...................................... Davies/Sykes/Rea MEILLEUR TOUR .................................... Chaz Davies 1'50.421

> RÉSULTATS 2016 SUPERSPORT PODIUM COURSE ... Krummenacher/Caricasulo/West MEILLEUR TOUR ......................... Lorenzo Zanetti 1’34.152 RECORD DU TOUR ...........1'32.545 (Sam Lowes - 2013)

> RÉSULTATS 2016 SUPERSPORT PODIUM COURSE ........................ Cluzel/Sofuoglu/Jacobsen MEILLEUR TOUR ...................................... Kyles Smith 1'38.618 RECORD DU TOUR .... 1'37.345 (Kenan Sofuoglu - 2015)

> RÉSULTATS 2016 SUPERSPORT PODIUM COURSE ........ Sofuoglu/Krummenacher/Terol MEILLEUR TOUR .......................... Kenan Sofuoglu 1’55.344 RECORD DU TOUR............ 1'53.138 (Jules Cluzel - 2015) RECORD DU TOUR WSBK

1’49.374 T. Sykes 2016

❱❱

❱❱

RECORD DU TOUR WSBK

1’30.020

1’33.382

T. Sykes 2016

4

❱❱

RECORD DU TOUR WSBK

J. Rea 2015

ASSEN (PAYS-BAS) /// 28-30 avril

5

IMOLA (ITALIe) /// 12-14 mai

Longueur circuit : 4 936 m

6

DONINGTON (ROYAuMe uNI) /// 26-28 mai

Longueur circuit : 4 542 m

Virages : 22 (9 à droite, 13 à gauche)

Longueur circuit : 4 023 m

Virages : 18 (12 à droite, 6 à gauche)

www.autodromoimola.it

Virages : 12 (7 à droite, 5 à gauche)

www.ttcircuit.com > RÉSULTATS 2016 SUPERBIKE PODIUM COURSE 1 ................................Rea/Davies/Hayden PODIUM COURSE 2 ................................ Rea/Sykes/vd Mark MEILLEUR TOUR .................................. Chaz Davies 1’36.486 > RÉSULTATS 2016 SUPERSPORT PODIUM COURSE .................................. Smith/Rea/Sofuoglu MEILLEUR TOUR ................. Kyles Smith 1'58.225 (pluie) RECORD DU TOUR.......... 1'38.015 (Jules Cluzel - 2015)

RECORD DU TOUR WSBK

1’34.357

> RÉSULTATS 2016 SUPERBIKE PODIUM COURSE 1 ................................... Davies/Rea/Sykes PODIUM COURSE 2 ................................... Davies/Rea/Sykes MEILLEUR TOUR .................................. Chaz Davies 1'46.700 > RÉSULTATS 2016 SUPERSPORT PODIUM COURSE ....................Sofuoglu/Cluzel/Jacobsen MEILLEUR TOUR ................................. Jules Cluzel 1’51.966 RECORD DU TOUR.......... 1'50.856 (Jules Cluzel - 2015)

www.donington-park.co.uk > RÉSULTATS 2016 SUPERBIKE PODIUM COURSE 1 .............................Sykes/Giugliano/Rea PODIUM COURSE 2 ................................... Sykes/Rea/Davies MEILLEUR TOUR .............................. Jonathan Rea 1’27.605 > RÉSULTATS 2016 SUPERSPORT PODIUM COURSE .. Sofuoglu/Jacobsen/Krummenacher MEILLEUR TOUR .................................. Kyles Smith 1'30.887 RECORD DU TOUR............ 1'29.925 (K. Sofuoglu - 2015)

RECORD DU TOUR WSBK

❱❱

1’45.598 C. Davies 2016

L. Baz 2014

❱❱ ❱❱

RECORD DU TOUR WSBK

1’26.712 T.Sykes 2016

104

AVRIL - MAI 2017

WSBK-GUIDES SBK-SSP-CIRCUITS-SB105_OKMDT.indd 104

10/03/2017 12:11

CIRCUITS GUIDE 2017

7

8

MISANO (ITALIE) /// 16-18 juin

LAGUNA SECA (USA) /// 7-9 juillet

9

WSBK

LAUSITZRING (ALLEMAGNE) /// 18-20 août

Longueur circuit : 4 226 m

Longueur circuit : 3 610 m

Longueur circuit : 4 255 m

Virages : 16 (10 à droite, 6 à gauche)

Virages : 11 (4 à droite, 7 à gauche)

Virages : 14 (6 à droite, 8 à gauche)

www.misanocircuit.com

www.mazdaraceway.com

www.lausitzring.de

> RÉSULTATS 2016 SUPERBIKE PODIUM COURSE 1 .................................... Rea/Sykes/Hayden PODIUM COURSE 2 ........................ Sykes/Giugliano/Davies MEILLEUR TOUR .................................... Chaz Davies 1’23.443

> RÉSULTATS 2016 SUPERBIKE PODIUM COURSE 1 ............................. Davies/Sykes/Hayden PODIUM COURSE 2 .............................Rea/De Angelis/Fores MEILLEUR TOUR .................................... Chaz Davies 1'37.357

> RÉSULTATS 2016 SUPERBIKE PODIUM COURSE 1 ................................. Rea/Sykes/ vd Mark PODIUM COURSE 2 .............................. Rea/Sykes/ Giugliano MEILLEUR TOUR ...................................... Alex Lowes 1'35.165 > RÉSULTATS 2016 SUPERSPORT PODIUM COURSE ............................ Sofuoglu/Jacobsen/Rea MEILLEUR TOUR ........................... Kenan Sofuoglu 1’39.056 RECORD DU TOUR............. 1'37.482 (Jules Cluzel - 2015)

> RÉSULTATS 2016 SUPERSPORT PODIUM COURSE .................................Sofuoglu/Tuuli/Cluzel MEILLEUR TOUR .......................................... Niki Tuuli 1’41.035 RECORD DU TOUR.....1'40.778 (Kenan Sofuoglu - 2016)

RECORD DU TOUR WSBK

1’21.811 T.Sykes 2014

❱❱

RECORD DU TOUR WSBK

1’37.357

❱❱

C. Davies 2016

RECORD DU TOUR WSBK

❱❱

1’34.037 T. Sykes 2016

10

PORTIMAO (PORTUGAL) /// 15-17 septembre

11

MAGNY-COURS (FRANCE) /// 29 sept.-1er octobre

12

JEREZ (ESPAGNE) /// 20-22 octobre

Longueur circuit : 4 592 m

Longueur circuit : 4 411 m

Longueur circuit : 4 423 m

Virages : 15 (9 à droite, 6 à gauche)

Virages : 17 (9 à droite, 8 à gauche)

Virages : 13 (8 à droite, 5 à gauche)

www.autodromodoalgarve.com

www.circuitmagnycours.com

www.circuitodejerez.com

> RÉSULTATS 2016 SUPERBIKE PODIUM COURSE 1 ............................ Davies/vd Mark/Sykes PODIUM COURSE 2 ...................................... Davies/Rea/Sykes MEILLEUR TOUR ....................................... Tom Sykes 1'37.864

> RÉSULTATS 2016 SUPERBIKE PODIUM COURSE 1 ...................................... Davies/Sykes/Rea PODIUM COURSE 2 ...................................... Davies/Rea/Sykes MEILLEUR TOUR ....................................... Tom Sykes 1’41.467

> RÉSULTATS 2016 SUPERSPORT PODIUM COURSE .................................... absent du calendrier MEILLEUR TOUR ..................................... absent du calendrier RECORD DU TOUR............. 1'44.554 (Jules Cluzel - 2015)

> RÉSULTATS 2016 SUPERSPORT PODIUM COURSE ................................. Cluzel/Tuuli/Badovini MEILLEUR TOUR .......................................... Niki Tuuli 1’42.095 RECORD DU TOUR............. 1'40.550 (Jules Cluzel - 2014)

> RÉSULTATS 2016 SUPERSPORT PODIUM COURSE ..................................Sofuoglu/Tuuli/Smith MEILLEUR TOUR .......................................... Niki Tuuli 1’44.355 RECORD DU TOUR......1'42.969 (Kenan Sofuoglu- 2016)

❱❱

> RÉSULTATS 2016 SUPERBIKE PODIUM COURSE 1 ................................ absent du calendrier PODIUM COURSE 2 ................................ absent du calendrier MEILLEUR TOUR ..................................... absent du calendrier

1’41.360 T.Sykes 2013

13

1’39.190

RECORD DU TOUR WSBK

1’36.366

❱❱

❱❱ RECORD DU TOUR WSBK

RECORD DU TOUR WSBK T.Sykes 2016

T. Sykes 2014

LOSAIL (QATAR) /// 2-4 novembre

Longueur circuit : 5 380 m Virages : 16 (10 à droite, 6 à gauche) www.circuitlosail.com > RÉSULTATS 2016 SUPERBIKE PODIUM COURSE 1 ................................. Davies/Rea/Guintoli PODIUM COURSE 2 ..................................... Davies/Sykes/Rea MEILLEUR TOUR .................................Jonathan Rea 1'56.974 > RÉSULTATS 2016 SUPERSPORT PODIUM COURSE ...............................Smith/Sofuoglu/Cluzel MEILLEUR TOUR ....................................... Kyle Smith 2’02.443 RECORD DU TOUR.....2'00.989 (Kenan Sofuoglu - 2015)

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RECORD DU TOUR WSBK

1’56.356 J. Rea 2016

❱❱ AVRIL - MAI 2017

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105

12/03/2017 21:44

WSSP

GUIDE 2017 PAR MAXIME PONTREAU /// PHOTOS WORLDSBK ET PSP L. SWIDEREK

GUIDE SUPERSPORT

RIEN NE VA PLUS L

LES CARTES DU SUPERSPORT MONDIAL ONT PASSABLEMENT ÉTÉ REDISTRIBUÉES CET HIVER. DE NOMBREUX PRÉTENDANTS AU PODIUM ONT CHANGÉ D'ÉQUIPE, TANDIS QUE DE SÉRIEUX CHALLENGERS FONT LEUR ENTRÉE EN JEU. RESTE MAINTENANT À SAVOIR QUI SAURA PROFITER AU MIEUX DE CETTE NOUVELLE DONNE. LA PÉRIODE DES MISES EST EN TOUT CAS TERMINÉE.

106

a nouvelle configuration du plateau rend la saison 2017 particulièrement intrigante. C'est à croire que la stabilité et la continuité n'ont pas réussi à faire trébucher le maître de la catégorie, alors ses principaux rivaux ont décidé d'opter pour le changement, de tenter une nouvelle approche. En réalité, les raisons d'un tel bouleversement sont beaucoup moins complexes. Ce sont les affres des réalités économiques. Jules Cluzel sur Honda chez CIA Landlord Insurance, Patrick Jacobsen sur une F3 au MV Agusta Reporto Corse, Kyle Smith au Gemar Balloons - Team Lorini, toujours sur une CBR... Les hommes ayant tenu tête à Kenan Sofuoglu les années précédentes prennent donc un nouveau départ. Dans ces conditions, lutter contre le quintuple champion du monde ne sera pas aisé, lui qui reste au sein de la meilleure structure du paddock, sur une Kawasaki ZX-6R qu'il maîtrise à la perfection. Pourtant, rien n'est jamais assuré. Preuve en est, le Turc s'est fracturé le poignet droit cet hiver à l’entraînement. Une blessure qui l'a obligé à déclarer forfait pour les deux premières épreuves de la saison. Cela rend donc ces courses plus cruciales encore qu'elles ne pouvaient l'être pour ceux espérant coiffer la couronne. La bataille risque d'être intense. Cette déconvenue n'enlève pourtant rien à la dangerosité de Sofuoglu pour le reste de la campagne. Il a bien remporté le titre 2016 malgré deux résultats blancs.

Quelques autres pilotes vont assurément se joindre aux avant-postes. Niki Tuuli a impressionné lors de ses trois wild cards la saison passée. Auteur de trois deuxième place, le Finlandais va en revanche se retrouver confronté à des circuits qu'il ne connaît pas. Federico Caricasulo entame une deuxième saison complète après une bonne première campagne. La confirmation ne tient qu'à son adaptation sur la nouvelle Yamaha R6. Une machine dont son coéquipier Lucas Mahias se dit satisfait. Le Français revient en Supersport par la grande porte en intégrant le team officiel Yamaha. Lucas a déjà prouvé sa vitesse malgré de multiples obstacles.

Maintenant qu'il dispose d'un soutien solide, sans avoir à penser au lendemain, il peut se concentrer sur l'essentiel. Entre lui et Jules, il y a donc des chances pour que la Marseillaise retentisse.

AVRIL - MAI 2017

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12/03/2017 19:19

CIA LANDLORD INSURANCE

KAWASAKI PUCCETTI

Fort de deux titres de champion du monde consécutifs, cinq au total, Kenan Sofuoglu faisait une nouvelle fois office d'homme à battre. C'était avant qu'il ne déclare forfait pour les deux premières courses de la saison à cause d'une fracture au poignet droit. Il ne faut toutefois pas sous-estimer sa combativité, même si le Turc n'aura plus vraiment droit à l’erreur.

Kenan Sofuoglu aura à ses côtés un jeune Britannique, Kyle Ryde, possédant déjà deux titres en BSB (125cc et STK). Si sa saison 2016 a été gâchée par le retrait de son team à mi-saison, Manuel Puccetti devrait désormais lui fournir les armes nécessaires pour démontrer toute l'ampleur d'un potentiel reconnu et soutenu par Jonathan Rea.

1er

2016 WSSP

25e 2016 WSSP

Kenan SOFUOGLU

1

NÉ LE 25/08/1984 [TUR] PALMARÈS WSSP 5 titres 38 victoires / 78 podiums

Kyle RYDE

77

NÉ LE 22/07/1997 [GBR] PALMARÈS WSSP 1 podium

TEAM MANAGER.................................................MANUEL PUCCETTI MOTO .............................................................................KAWASAKI ZX-6R

C'est au sein du team de Simon Buckmaster que Jules Cluzel a découvert le Supersport en 2012. Vice-champion du monde de la catégorie à trois reprises, notamment avec cette équipe, le Français compte bien gravir l'ultime marche au guidon d'une machine certes fiable, mais qu'il faudra cravacher. Le CIA Landlord Insurance accueille également Hikari Okubo, pour une deuxième saison, et Robin Mulhauser, transfuge du Moto2.

2e

2016 WSSP

30e 2016 Moto2

21e 2016 WSSP

Jules CLUZEL

16

NÉ LE 12/10/1988 [FRA] PALMARÈS WSSP 12 victoires / 27 podiums

Robin MULHAUSER

70

NÉ LE 07/11/1991 [SWI] PALMARÈS WSSP 1 départ

Hikari OKUBO

78

NÉ LE 11/08/1993 [JAP] PALMARÈS WSSP 12 départs

TEAM MANAGER............................................ SIMON BUCKMASTER MOTO ...........................................................................HONDA CBR600RR

AVRIL - MAI 2017

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107

12/03/2017 19:22

GRT YAMAHA OFFICIAL

Yamaha opère son grand retour dans la catégorie en confiant ses machines officielles au team expérimenté de Filippo Conti. Après de multiples péripéties, Lucas Mahias va enfin pouvoir concrétiser dans une classe qu'il apprécie particulièrement. Auteur d'une très belle année 2016, marquée entre autres par un titre de champion du monde d'Endurance et trois podiums - dont deux victoires - en STK1000, Lucas a l'expérience et les atouts pour viser le titre. Il devra tout de même surveiller son jeune coéquipier Federico Caricasulo.

L'Italien a réalisé de belles performances la saison dernière pour son année d'apprentissage. Il ne manque pas de talent et connaît désormais tous les tracés.

1er

2016 EWC

e

9

2016 WSSP

Lucas MAHIAS

144

NÉ LE 14/04/1989 [FRA] PALMARÈS WSSP 1 podium

Federico CARICASULO 64 NÉ LE 06/04/1996 [ITA] PALMARÈS WSSP 1 podium

TEAM MANAGER........................................................... FILIPPO CONTI MOTO ............................................................................... YAMAHA YZF-R6

108

KALLIO RACING Trois wild cards, trois deuxième place, trois records du tour en course... Niki Tuuli a fait sensation l'année dernière en débarquant dans le paddock Supersport. Au final, être dixième du championnat en loupant neuf manches, c'est beau ! Il n'en fallait certainement pas plus pour inciter l'équipe de Mika Kallio à participer à la saison 2017. D'autant que la nouvelle Yamaha R6, que le team va recevoir en cours d'année, n'est pas très différente de l'ancienne version que le pilote maîtrise à merveille. Tuuli s'apprête en revanche à effectuer sa première saison complète. Son adaptation aux circuits inconnus sera cruciale. Cumulant 25 départs dans la catégorie, Sheridan Morais n'a, en revanche, jamais réellement brillé.

10e 2016 WSSP

15e 2016 AMA SBK

Niki TUULI

66

NÉ LE 26/11/1995 [FIN] PALMARÈS WSSP 3 podiums

Sheridan MORAIS

32

NÉ LE 11/03/1985 [RSA] PALMARÈS WSSP 1 podium

TEAM MANAGER............................................................. VESA KALLIO MOTO ............................................................................... YAMAHA YZF-R6

AVRIL - MAI 2017

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10/03/2017 12:12

TEAM MV AGUSTA REPARTO CORSE /// MV AGUSTA F3 675

4e

2016 WSSP

Patrick JACOBSEN

99

NÉ LE 07/08/1993 [uSA] PALMARÈS WSSP 2 victoires / 13 podiums

GEMAR BALLOONS - TEAM LORINI /// HONDA CBR600RR

PILOTES À SURVEILLER En dehors des principales structures, certains pilotes sont à garder à l’œil. Patrick Jacobsen découvre la MV Agusta F3 cette année, mais a déjà montré de belles choses. Il terminait notamment en tête des derniers essais hivernaux. S'il n'a pas de problèmes avec l'Italienne, le vice-champion du monde 2015 sera un client à la victoire. De son côté, Kyle Smith change de team mais reste sur une Honda. L'Anglais a courageusement conquis deux victoires l'année dernière et s'est régulièrement classé dans le top 10. Cinquième du championnat à deux reprises, sa troisième saison en SSP devrait l'emmener plus haut. Son compatriote Gino Rea est lui aussi l'auteur de beaux résultats en 2016. Il a malheureusement subi les affres de la mécanique italienne, avant d'être victime d'une grosse chute en fin de saison. Désormais sur une Kawasaki, il pourrait enfin réitérer son unique victoire. Quant à Alex Baldolini, l'Italien a montré une belle régularité l'année dernière et accumule maintenant quatre années d'expérience en Supersport.

5e

2016 WSSP

Kyle SMITH

111

NÉ LE 16/09/1991 [gBR] PALMARÈS WSSP 3 victoires / 6 podiums

TEAM GO ELEVEN /// KAWASAKI ZX-6R

7e

2016 WSSP

Gino REA

4

NÉ LE 18/09/1989 [gBR] PALMARÈS WSSP 1 victoire / 7 podiums

RACE DEPARTMENT ATK#25 /// MV AGUSTA F3 675

8e

2016 WSSP

Alex BALDOLINI

25

NÉ LE 24/01/1995 [ITA] PALMARÈS WSSP 1 podium

LES AUTRES ENGAGÉS EN SUPERSPORT n°

PiloTe

7

dAVIde PIZZOLI

naT ITA

Team Race Department ATK#25

10

NACHO CALERO

SPA

Orelac Racing VerdNatura

11

CHRISTIAN GAMARINO

ITA

BARDAHL Evan Bros. Honda Racing

26

KAZuKI WATANABE

JPN

Team GOELEVEN

35

STeFAN HILL

GBR

Profile Racing

41

AIdeN WAGNER

AUS

GEMAR Ballons -Team Lorini

44

ROBeRTO ROLFO

ITA

Team Factory Vamag

63

ZuLFAHMI KHAIRUDDIN

MAL

Orelac Racing VerdNatura

65

MICHAeL CANDUCCI

ITA

Puccetti Racing Junior Team FMI

81

LuKe STAPLEFORD

GBR

Profile Racing

83

LACHLAN EPIS

AUS

Response RE Racing

moTo MV Agusta F3 675 Kawasaki ZX-6R Honda CBR600RR Kawasaki ZX-6R MV Agusta F3 675 Honda CBR600RR MV Agusta F3 675 Kawasaki ZX-6R Kawasaki ZX-6R MV Agusta F3 675 Kawasaki ZX-6R

LES ENGAGÉS EN COUPE FIM SUPERSPORT EUROPE n°

PiloTe

9

CONNOR LONDON

naT NZL

Team RSV Phoenix Suzuki

38

HANNeS SOOMER

EST

WILSport Racedays Honda

47

ROB HARTOG

NED

Team Hartog - Jenik-Against-Cancer

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ALeSSANdRO ZACCONE

ITA

MV Agusta Reparto Corse

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JACOPO CRETARO

ITA

RSV Phoenix Suzuki

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JAIMIe VAN SIKKELERUS

NED

MVR Racing

moTo Suzuki GSX-R600 Honda CBR600RR Kawasaki ZX-6R MV Agusta F3 675 Suzuki GSX-R600 Yamaha YZF-R6

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FOCUS Par Maxime Pontreau /// Photos PSP Swiderek / Jagielski & team

HONDA

LA RENA I

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A ISSANCE ?

Dix ans après son dernier sacre en Superbike mondial, Honda débute la saison 2017 en se donnant plus que jamais les moyens de devenir un challenger tenace. Nouvelle moto, sponsor-titre à gros budget, pilotes de Grand Prix... Le premier constructeur mondial compte bien légitimer son rang dans une catégorie lui ayant peu souri.

ames Toseland, circuit de MagnyCours, 2007. Cela fait déjà dix ans qu'un pilote Honda a remporté pour la dernière fois le titre en Mondial Superbike. Il faut même remonter vingt ans en arrière pour trouver trace du dernier sacre constructeur. C'était en 1997, alors que l'Américain John Kocinski remportait en parallèle la couronne pilote sur la mythique RC45 aux couleurs Castrol. Entre temps, il ne faut évidemment pas oublier les deux titres de Colin Edwards en 2000 et 2002. Cependant, depuis la consécration du Britannique au guidon de la CBR1000RR Ten Kate Hannspree, ce sont les pilotes Kawasaki, Aprilia, Ducati et Yamaha qui se sont partagés les lauriers du vainqueur. Le team néerlandais Ten Kate – la structure officielle Honda en WorldSBK – ne déméritait pourtant pas ces dernières années.

Champion du monde Supersport à de multiples reprises, son meilleur représentant en Superbike oscillait lui entre la troisième et la neuvième place du classement final.

Pour rappel, Michael van der Mark et Nicky Hayden se classaient l'an passé respectivement quatrième et cinquième du championnat aux guidons de machines à bout de développement. En fait, c'est davantage le nombre de CBR engagées dans la catégorie qui exposait la baisse de forme progressive du blason ailé. De neuf motos présentes sur la grille de départ en 2008, on n'en comptabilisait plus que deux en 2016. La CBR1000RR vieillissante perdait au fur et à mesure de son aura face aux ZX-10R, RSV4 et autres S1000RR plus compétitives pour les structures indépendantes. Il faut dire que du côté de la série, la Honda n'a pas évolué significativement depuis 2008. Soit une petite éternité vu les monstres technologiques sortis entre-temps des chaînes de production Aprilia, Kawasaki, Ducati et BMW. De là à dire que les résultats en WorldSBK étaient essentiellement dus à une parfaite exploitation de la machine par le team et ses pilotes, il n'y a qu'un pas.

J

Selon Ronald ten Kate (photo ci-contre), Nicky Hayden et Stefan Bradl forment le duo le plus performant que l'équipe n'a jamais eu.

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Nicky Hayden sait que les premières courses seront compliquées. D'autant que l'équipe n'a pas encore toutes les pièces adéquates.

Sérieusement à la traîne sur le marché des hypersportives, d'autant plus avec l'arrivée en 2015 de la nouvelle Yamaha R1, le premier constructeur mondial se devait donc de réagir. Une réponse qui a pris la forme d'une Fireblade revisitée à 90 % et, avec elle, d'un nouvel élan en championnat du monde Superbike.

NOUVEAU CYCLE

Ce n'est pas un secret, la compétition a pour objectif de promouvoir l'image d'un constructeur et ses produits. Les intéressés ne s'en cachent pas. "C'est une année importante pour nous avec cette nouvelle Fireblade, convient Robert Whaterston, directeur de la compétition chez Honda Europe. Si cette machine reste fidèle au concept originel, c'est tout de même un gros changement. Et pour promouvoir notre moto, il est préférable de gagner en compétition. C'est pour cela que nous accordons plus d'importance cette année à l'Endurance mondiale, au British Superbike, au Tourist Trophy et bien sûr au WorldSBK. Ceci car la pratique de la moto est particulière, passionnée la plupart du temps. Le motard entretient une relation importante 112

avec sa machine. Et la voir gagner le weekend a plus d'impact sur lui que cela ne l'aurait sur un amateur d’automobile."

Il faut bien avouer que Honda a mis les petits plats dans les grands pour cette saison 2017. Nouvelle moto, arrivée de Red Bull comme sponsor principal du team, recrutement d'un jeune pilote de MotoGP en la personne de Stefan Bradl (et l'association avec Red Bull aurait été entérinée avant l'engagement du pilote)...

Le blason ailé revient ainsi au premier plan du championnat. Pourtant, point de HRC à l'horizon. Malgré toute l'émulation entourant ce nouveau projet, le Japon n'aidera pas. Le service racing du constructeur s'est en effet déchargé du programme WorldSBK au lendemain du dernier titre de Colin Edwards, afin de concentrer ses efforts sur le MotoGP. C'est donc la succursale européenne qui est en charge de soutenir l'équipe Ten Kate.

"La philosophie du Superbike mondial est différente, explique Robert Whaterston.

Historiquement, c'est finalement un championnat très européen. C'est pourquoi Honda Europe s'en occupe, alors que le MotoGP est totalement géré par le HRC et l'usine.

Nous avons eu néanmoins quelques discussions avec le Japon pour savoir ce que nous devions faire, sur quels éléments travailler en priorité afin d'optimiser la Fireblade SP2 pour la course. Ensuite, pour le développement, la structure Ten Kate est notre priorité."

Une confiance qui n'est pas pour déplaire à Ronald ten Kate, le team manager de l'équipe éponyme. Il faut dire que la relation entre le constructeur et sa structure

remonte. L'équipe a effectué sa première saison en WorldSBK en 2004, déjà avec des CBR, et y est restée fidèle depuis. En pleine discussion avec lui lors de la présentation officielle du team millésimé 2017, dans les locaux de la boisson énergisante, on sent bien qu'il ne tient pas en place.

"Je suis particulièrement excité par cette nouvelle saison, lâche-t-il avec un grand sourire. La moto, les pilotes, les sponsors, les énormes possibilités de développement qui s'offrent à nous... Nous sommes dans une période charnière où toutes les pièces s'imbriquent parfaitement. C'est comme au surf, tu sais : tu attends parfois longtemps une bonne vague qui va t'emmener loin. Nous sommes actuellement en train de prendre cette vague. C'est le début d'un nouveau cycle pour le team. J'espère que nous pourrons franchir une étape. Tout est fait pour que nous transformions cette moto en une gagnante."

L'homme n'ira pas jusqu'à penser gagner le championnat dès la première saison. Réaliste, il avoue volontiers que des équipes comme le Kawasaki Racing Team ou Ducati Aruba.it sont actuellement plus performantes. Eux doivent encore apprendre à utiliser l'intégralité du potentiel de la nouvelle CBR1000RR Fireblade SP2. D'autant que leur programme hivernal a pris un peu de retard, les motos ayant été reçues tardivement après qu'un séisme ait forcé l'arrêt de l'usine japonaise pendant quatre mois en 2016. "On ne peut pas se plaindre de cette situation. C'est ainsi. Les premiers tests ont en tout cas été très positifs. Nous avons vu le potentiel de la moto, sans subir aucun problème technique. Le moteur est

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focus déjà fabuleux, même quasiment stock. Il est un bon cran au-dessus de l'ancien. Mes techniciens avaient constamment un sourire figé sur leur visage."

LINE-UP DE CHOC

Une grosse partie du travail reste encore à faire. A la veille des derniers essais de présaison à Phillip Island, les CBR étaient encore équipées de leur réservoir de série et du bras oscillant utilisé sur la version précédente. De l'aveu de Stefan Bradl, il leur faudra même attendre les premières évolutions attendues à Aragon pour progresser significativement. Et le pilote allemand ne veut pas penser le podium accessible avant la mi-saison. L'équipe Ten Kate a tout de même de bonnes raisons d'être positive.

Premièrement, le constructeur n'a apparemment jamais été aussi efficace à leur fournir du matériel et des pièces. Deuxièmement, elle bénéficie désormais du soutien de Red Bull pour performer. Un soutien de taille vu le poids et l'engagement de l'entreprise dans le monde du sport. "C'est une vraie chance, reconnaît le team manager du désormais Red Bull Honda Team. Il y a bien évidemment une certaine pression quand une telle entité arrive. Red Bull veut que les choses soient bien faites. En tout cas, quand une nouvelle moto arrive, il y a

énormément à faire : concevoir un nouveau bras oscillant, développer le moteur… La liste est longue et, lorsque tu es un team de course, tu dois avoir des priorités, un plan à suivre, car tout ceci ne peut se réaliser qu'en fonction du budget. Sur notre liste de travail, nous étions initialement tombés d'accord sur quelques éléments avec Honda. Mais avec Red Bull, Honda n'a pas seulement ramassé l'argent, il y a eu un accord pour que cette liste soit plus longue et pratiquement tout a été validé."

On imagine aisément Red Bull poser ses conditions pour ne pas voir son effigie reléguée en milieu de peloton toute l'année.

Un tel support va également permettre au team de multiplier les séances de test. Une composante fondamentale pour améliorer rapidement la compétitivité de la machine mais aussi celle des pilotes qui, pour l'un, découvre une nouvelle moto, et pour l'autre, doit se familiariser avec un nouvel univers. Nicky Hayden réitère son expérience en WorldSBK après une première saison très correcte soldée par une victoire et quatre podiums. Stefan Bradl, nouveau transfuge du MotoGP, voit quant à lui une opportunité de débuter une seconde carrière. Et sa jeunesse pourrait être un atout important. A seulement 27 ans, l'Allemand est l'un des plus jeune pilote à passer du

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MotoGP au WorldSBK. Max Biaggi, Carlos Checa, Marco Melandri, Alex Barros, Nicky Hayden... pour les plus récents, tous étaient plus âgés et avaient plus ou moins atteint leur meilleur niveau. Bradl a au moins impressionné son team manager.

"J'ai rapidement été assez confiant sur le fait que j'avais recruté le bon gars, explique Ronald ten Kate. Il a fait de très bons tests sur l'ancienne machine en novembre 2016, juste après la finale MotoGP à Valence. En seulement quelques sorties, il était déjà dans un bon rythme. Il était calme, relaxé, très à l'aise avec l'acquisition de données et faisait de bons choix. Il est jeune, nous allons pouvoir grandir avec Stefan. Aux côtés de Nicky, c'est le meilleur duo que nous avons jamais eu." Soit une raison supplémentaire, s'il en fallait, pour observer attentivement l'évolution du Red Bull Honda team cette saison, et le renouveau du constructeur dans cette catégorie. n

Stefan Bradl ne veut pas penser au podium avant la mi-saison. Des évolutions à Aragon pourraient accélérer le développement de la CBR.

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synthèse Par Maxime Pontreau /// Photos PSP Swiderek / Jagielski Phillip Island

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Phillip Island est décidément une terre où la maîtrise de la confrontation s'avère vitale.

Produits inflammables Jonathan Rea réalise le coup parfait en s'adjugeant un double succès d'entrée de jeu. Pourtant, la trempe dont ont fait preuve les pilotes pour s'emparer de ces premiers trophées témoigne d'une détermination chauffée à blanc. Reste à savoir s'ils auront la vitesse de leur volonté cette saison. irer des conclusions de la première manche de la saison en Australie est toujours hasardeux. Ceci pour deux raisons. Primo, les équipes ont réalisé deux journées de tests sur le circuit de Phillip Island quelques jours avant le lancement de la saison. Elles profitent donc de plus de temps pour peaufiner la mise au point des machines. Deuzio, le tracé australien est connu pour favoriser les courses en paquet où la vitesse pure n'a plus d'effet.

Il est tout de même possible d'observer quelques tendances des deux shows incroyables qu'ont été ces premières épreuves de la saison 2017. Et quel spectacle ! Marco Melandri, Jonathan Rea, Tom Sykes, Chaz Davies, Alex Lowes, Eugene Laverty, Xavi Forés... Ces pilotes ont tous, à un moment donné, mené une des deux courses du week-end. Durant les 44 boucles que comptent les deux manches, les pilotes ont évolué dans un ballet de

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dépassements. Rares sont les tours où la hiérarchie du top 5 n'a pas été bousculée.

La fluidité de l'ensemble a mis en exergue l'expérience de chacun et quelques bousculades ont ôté de notre esprit l'idée d'une chorégraphie millimétrée.

Le champion du monde en titre a finalement réalisé le rendez-vous parfait. Parti de la pole position le samedi, et de la neuvième place revenant au vainqueur de la première course le dimanche, Jonathan Rea débute sa saison en remportant les cinquante points mis en jeu. Deux victoires loin d'être simples à gagner puisqu'il ne devançait Chaz Davies que de quelques centièmes à chaque fois. Le Nord-Irlandais profitait de sa capacité à conserver beaucoup de vitesse de passage en courbe pour répondre instantanément aux dernières attaques du pilote Ducati. Ce dernier, malgré une vitesse de pointe plus élevée que la Kawasaki, ne pouvait doubler Rea qu'après la ligne d'ar-

rivée. "C'est toujours décevant d'être aussi proche de la victoire et de ne pas la ramener à la maison, mais c'est quand même un bon week-end pour nous, relativisait Davies après course. Historiquement, Phillip Island nous a peu réussi et j'y ai déjà perdu de précieux points. Il est donc très important d'en ramener autant pour le reste de la saison. Nous connaîtrons des tracés plus favorables. Notre stratégie est différente de l'année dernière. Elle se veut plus sécurisante désormais, pour engranger un maximum de points." S'il ne faisait aucun doute que Jonathan Rea et Chaz Davies allaient être les principaux protagonistes de cette année, la maturité de cette nouvelle tactique pourrait augmenter l'intensité de leur lutte. Pour rappel, Davies déclarait il y a pile un an "préférer chuter en essayant plutôt que de ne rien tenter." Au final, malgré un nombre de victoires plus important, il ne pouvait rien faire face à la régularité

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en bref...

sachant qu'il ne pouvait pas s'échapper, Jonathan Rea a patiemment attendu les derniers tours pour s'imposer.

❱❱ le week-end n'a pas été à la hauteur des attentes de l'équipe Red bull honda. nicky hayden (11e/chute) ne cachait pas sa déception devant ce manque de compétitivité. stefan bradl (15e/15e) estime quant à lui avoir beaucoup appris lors de ses deux premières courses dans la catégorie. ❱❱ michael van der mark (9e/7e) était satisfait après la seconde course. outre un écart passablement réduit sur le premier, le pilote semble avoir trouvé la solution à un problème l'handicapant sur la yamaha R1. il s'est même dit enfin content de la piloter.

de Jonathan Rea. La partie sera donc certainement plus serrée pour le champion du monde. Il est toutefois en pleine confiance.

"C'est la meilleure façon de commencer la saison. Nous avons amélioré les performances de la ZX-10R et ces modifications me conviennent parfaitement. Je suis très à l'aise sur la moto. Je roule moins à la limite et, comparé à l'année dernière, nous avons réussi à conserver le pneu arrière pour nous battre en fin de course." Tout est dit. Jonathan Rea va être redoutable et la moindre erreur ne sera pas permise. Tom Sykes ne le sait que trop bien. C'est pourquoi il ne peut se satisfaire de son weekend (3e/6e). Malgré tout, le pilote limite la casse sur un circuit lui ayant peu souri. Il n'a gravi que trois podiums à Phillip Island en neuf saisons. La nouvelle réglementation l'obligeant à partir en septième position pour la deuxième course, il n'a ensuite pas réussi à revenir suffisamment rapidement aux avant-postes. Et, à l'instar de Marco Melandri (chute/3e), il usait excessi-

vement son pneu arrière dans l'opération.

C'est d'ailleurs pourquoi l'Italien n'a pas pu se joindre à la bagarre du dernier tour.

Auteur d'une course impressionnante qui le voyait revenir de la dixième position, il s'emparait finalement du leadership à sept tours du drapeau à damiers. "Je savais que l'affrontement serait mon point faible vu ma longue période sans courses, explique Marco. J'ai voulu imposer mon rythme en prenant la tête, mais lorsque Davies et Rea ont fait l'ultime effort en fin de course, je n'avais pas de grip pour les suivre. En tout cas, ce podium montre que nous travaillons dans la bonne direction."

Alex Lowes (4e/4e) et Xavi Forés (6e/5e) ont également démontré qu'ils avaient évolué. Les deux hommes ont réalisé deux belles courses en restant au contact des leaders et en les affrontant directement.

Ils avouaient néanmoins tous deux manquer d'expérience dans cette position pour concrétiser. Les promesses ne manquent donc pas. Vivement la prochaine course ! n

marco melandri (à droite) effectue un beau retour dans la catégorie avec un podium en seconde manche.

❱❱ Jonathan Rea écrit l'histoire sous nos yeux. il est devenu en australie le quatrième pilote de l'histoire du WorldsbK à remporter 40 courses, derrière carl fogarty (59), troy bayliss (52) et noriyuki haga (43).

l'armada ducati présente aux avant-postes a de quoi inquiéter les autres constructeurs.

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SYNTHèse Phillip Island Lucas Mahias (n°144) et Roberto Rolfo (n°44) se congratulent après un final dantesque, carénage contre carénage.

À bout de souffle

WORLD SUPERsport

Lutte acharnée, final asphyxiant, coup du sort... l'ouverture de la saison Supersport fut épatante. L'Italien Roberto Rolfo signe finalement sa première victoire dans la catégorie, un cheveu devant Lucas Mahias. Le wild card Anthony West complète un podium qui sera assurément très disputé à chaque épreuve. enan Sofuoglu absent à cause d'une fracture au poignet droit et les principaux acteurs de la saison 2016 étant sur de nouvelles machines, toutes les spéculations étaient permises pour cette première épreuve de la saison à Phillip Island. Elle a d'ailleurs connu de multiples rebondissements. Réduite dans un premier temps à 15 tours, Pirelli doutant de la longévité de ses carcasses sur ce tracé abrasif, la course Supersport était ensuite stoppée par un drapeau rouge suite au violent highside de Robin Mulhauser, qui laissait des débris sur la piste. C'est donc un sprint de dix tours

K

Jules s'envole bien malgré lui dans le dernier tour.

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qui attendait les pilotes de la catégorie. Un format ne convenant guère à l'homme de la pole position, Patrick Jacobsen, sa MV Agusta étant moins performante en pneus neufs.

C'est pourtant une erreur de sa part qui lui coûtait l'opportunité de prendre part à la lutte devant. Sans ce tout droit, l'Américain, finalement sixième, aurait été un sérieux client, lui qui réalisait le meilleur tour en course à trois boucles de l'arrivée. La partie n'en aurait été que plus haletante à regarder. Regroupant huit pilotes, le paquet de tête était clairement imprévisible. Preuve en est : Jules Cluzel menait la course pendant six tours, avant d'être relégué en l'espace de quelques virages en septième position.

La plupart des courbes du circuit australien étaient alors le théâtre de dépassements, d'amorces de chutes et d'une extrême promiscuité entre des Honda, MV Agusta, Yamaha et Kawasaki. Si bien que les sept prétendants au podium se tenaient en huit dixièmes à l'abord du dernier tour. Une ultime révolution qui voyait Jules Cluzel, alors 3e, se faire percuter par Frederico Caricasulo. Le Français n'en sortait malheureusement pas indemne. Souffrant d'une fracture du sacrum, mais dur au mal, Jules souhaitait néanmoins participer au deuxième

rendez-vous de la saison en Thaïlande. Cet incident permettait à Lucas Mahias et Roberto Rolfo de terminer la course au coude à coude, littéralement, puisque l'Italien l'emportait pour un millième de seconde.

Une belle récompense pour une course intelligente. Le pilote MV Agusta, dixième sur la grille de départ, parvenait à grappiller des places au fur et à mesure des tours.

Il obtenait ainsi son premier succès en 48 tentatives en Supersport. Lucas Mahias a quant à lui parfaitement réussi son retour dans la catégorie. Constamment dans le trio de tête, celui qui est déjà surnommé "The French Bulldog" n'a rien lâché. "Je suis content de ce résultat, car je ne suis pas à 100 % après une grosse chute en début de week-end. Mon objectif était de conserver le pneu arrière pour la fin de course. Ce que j'ai fait en n'étant pas agressif avec la poignée de gaz. Puis j'avais réellement confiance en l'avant. C'est un très bon début pour la nouvelle R6. La victoire se joue de peu sur la ligne, donc c'est la même chose pour moi."

Lucas confirme ainsi son statut de prétendant au sacre cette année. Sofuoglu, Cluzel et Caricasulo n'ayant pas marqué de points, Patrick Jacobsen voit même le Français comme son principal rival cette année. n

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SAVOIR

ANCIEN PILOTE AMATEUR, KINÉSITHÉRAPEUTE DU SPORT ET OSTÉOPATHE, LILIAN GUIGNARD VOUS APPORTE DANS CHAQUE NUMÉRO SES CONNAISSANCES SUR LE PHYSIQUE ET LES PATHOLOGIES DES PILOTES.

DOPAGE D

&

LA CHRONIQUE

MÉDICALE DE

LILIAN

SPORT MOTO

urant la dernière décennie, l’Agence Mondiale Anti-dopage (A.M.A) a révélé quelques cas de dopage dans notre sport. Mais où se situe l’intérêt malhonnête de se doper en sport mécanique ?

Selon sa définition, le dopage est la pratique consistant à absorber, administrer ou inciter à utiliser des substances ou des produits pour augmenter la performance et les capacités physiques (ou mentales) d’un Lors du WSBK d'Assen 2011, individu, ou les masquer lors d’un contrôle la FIM avait organisé un briefing inopiné. Tout médecin ou kinésithérapeute antidopage avec les pilotes. qui souhaite s’occuper d’une équipe professionnelle ou d’un sportif de haut niveau, la cicatrisation). On pourrait y ajouter une doit signer une charte l’engageant à lutter troisième catégorie incluant les produits contre le dopage. Depuis le 10 novembre masquants (ex : diurétiques) et ceux favori1999, l’A.M.A est chargée de promouvoir sant la perte de poids. et d’organiser cette lutte contre le dopage.

Cette fondation indépendante, basée à Mon- LE DOPAGE DE PERFORMANCE tréal et financée par le C.I.O et la plupart L’intérêt d’une prise de masse musculaire des Etats, édite régulièrement la liste des importante semble limité dans notre sport. produits dopants, leurs différentes classes, Je ne parlerai donc pas de l’utilisation des et sa mise à jour. En regardant de plus près stéroïdes anabolisants (THG, clenbutérol) les cas de pilotes ayant été convaincus de et des hormones de croissance (GH). Mais dopage, on évoque aussi la prise de produits la fatigue musculaire augmentant au fil des stupéfiants dans un contexte dit "récréatif". tours, il apparaît plus logique de rechercher J’entends déjà des voix moqueuses me dire lors des contrôles d’après course, des subsque le cannabis n’a pas votances permettant l’optimication à augmenter les persation de l’endurance, par le formances et qu’on imagine biais d’une oxygénation acdifficilement Doc Gynéco crue. Les stages en altitude claquer un chrono ! permettent par exemple C’est vrai sur le papier. d’augmenter le nombre de Outre l’exemple sportif qu’il globules rouges dans le détériore, le pilote fautif sang, mais leur bénéfice est qui consomme des cannarapidement perdu lors du rebinoïdes oublie certainetour à une altitude normale. ment qu’ils appartiennent Alors, le dopage utilise fréà la fameuse liste A.M.A quemment : l’érythropoïé(classés en S8). Le canna- Le logo “FIM ride Clean” tine (EPO), hormone natubis est un inhibiteur antal- (la FIM roule propre). relle stimulant la fabrication gique et c’est pour cela des transporteurs d’oxygène qu’il est incriminé. Quant à la cocaïne, je ne dans le sang, mais qui le rend plus épais reviendrais pas dessus, tant ses propriétés (risques cardio-vasculaires) ; le salbutadopantes sont connues. mol en aérosol (traitement de l’asthme), Essayons plutôt de comprendre les moti- tachycardique et facilitateur d’oxygénation vations qu’aurait un pilote à se "charger" musculaire ; les perfluorocarbones (PFC), et donc à tricher. Avant toute chose, il faut qui permettent une suroxygénation sur une rappeler les différentes formes de dopage courte période (inférieure au temps cumuet leurs effets allégués. Pour résumer un lé warm-up / course, par exemple). Mais peu, il en existe deux principaux : le dopage les groupes musculaires ne sont pas les de performance (augmenter la puissance uniques cibles. Les amphétamines et mémusculaire, l’oxygénation, la concentration tamphétamines boostent l’énergie motrice, du pilote) et le dopage antalgique ou de ré- accroissent la confiance en soi et l’agrescupération (faire oublier la fatigue, anesthé- sivité. Une substance comme l’éphédrine sier la douleur, accélérer le métabolisme ou favorise la concentration et l’attention en

stimulant le système nerveux central. La méthylhexanamine (produit incriminant Anthony West en novembre 2012) facilite la mise en action en diminuant le temps de réaction et augmente les réflexes. Cela peut s’avérer très utile lors du départ d’une épreuve de vitesse. Le truc compliqué, pour les instances mondiales, est qu’on la trouve en forte concentration à l’état naturel, dans les extraits de géranium. Elle est d’ailleurs utilisée contre le rhume, dans les pulvérisateurs nasaux, et dans certaines boissons énergisantes.

LE DOPAGE ANTALGIQUE ET DE RÉCUPÉRATION

La rudesse et le rythme des entraînements, jumelés aux traumatismes causés par les diverses chutes, poussent probablement certains compétiteurs (et leur staff médical) à chercher des solutions pour favoriser les phases de récupération. L’élimination plus rapide des produits de dégradation du métabolisme, et des différents déchets de l’organisme, est une quête perpétuelle.

L’accélération de la cicatrisation aussi.

Les glucocorticoïdes (cortisone, prednisolone) sont strictement interdits pour leur effet anti-inflammatoire et anesthésiant.

La codéine et le tramadol (dérivés opioïdes) doivent justifier d’une prescription médicale et d’un signalement de traitement.

La créatine, quant à elle, pourrait faire partie du paragraphe précédent, tant elle optimise de 20 % le rendement énergétique cellulaire. Mais sa capacité de rétention d’eau intramusculaire, et sa facilitation de resynthèse d’ATP, favorise probablement davantage la récupération. Bien qu’elle soit dangereuse pour le rein, elle n’est cependant pas interdite par le code mondial antidopage. Enfin, le glucuronamide, proposé en vente libre dans le traitement d’appoint de la fatigue, a des capacités détoxifiantes sur l’organisme, mais reste pour l’instant uniquement inscrit au Programme de Surveillance de l’A.M.A. ■

LEXIQUE TACHYCARDIE : accélération du rythme cardiaque.

ATP : adénosine triphosphate, molécule fournissant l’énergie nécessaire à toute réaction chimique du corps.

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FRANCE SUPERBIKE

EXTINCTION DES FEUX

LE CHAMPIONNAT DE FRANCE SUPERBIKE REGORGE DE PILOTES AFFÛTÉS. SOLIDEMENT INSTALLÉS, DE RETOUR AUX SOURCES OU EN PLEINE ÉMANCIPATION, CES TALENTS RELÈVENT D'ANNÉE EN ANNÉE LE NIVEAU DU FSBK. LA SAISON 2017 NE DEVRAIT PAS DÉROGER À LA RÈGLE.

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Présentation de la saison 2017

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David Checa (n°94) et Kenny Foray (n°78) seront à nouveau au cœur de la lutte pour le titre.

Checa vs Foray : match retour Si David Checa dominait la saison 2016, totalisant 13 podiums en 14 courses, Kenny Foray n'en était réellement pas éloigné. Alors qu'il découvrait la BMW S1000RR, il réalisait une belle campagne (11 podiums dont 4 victoires), malheureusement sapée par deux résultats blancs. Cette année est donc l'occasion de jouer le match retour. La donne change tout de même légèrement puisque le GMT de Christophe Guyot s'est retiré du FSBK. David Checa intègre donc la structure TCP Racing, toujours au guidon d'une Yamaha R1. Kenny Foray reste quant à lui sur la BMW du team Tecmas. Les deux hommes devront cependant se méfier de nombreux autres pilotes présents sur la grille...

Matthieu Lagrive (ci-contre) aura sans aucun doute son mot à dire parmi les favoris cette année.

David Perret

Des forces en présence

Etienne Masson

Celles-ci sont nombreuses et pas des moindres. On peut citer Matthieu Lagrive, 4e au scratch avec une moto stock en 2016, qui passe en série Superbike (anciennement Evo) en pouvant légitimer de sérieuses prétentions à la victoire. L'an dernier, David Perret a réalisé une très belle première saison dans la catégorie, malgré diverses difficultés pour concrétiser en seconde course. Cette expérience lui fera sans aucun doute franchir une étape. Mathieu Gines et Étienne Masson reviennent quant à eux aux affaires en FSBK. Le premier sur la Kawasaki du SRC, qui a maintenant une année de mise au point, et le second au sein du LMS Junior Team avec la nouvelle GSX-R. Gare à la Suzuki si elle est aussi redoutable sur la piste qu'elle ne l'est sur la route ! Respectivement 7e et 8e en 2016, David Muscat (Ducati) et Axel Maurin (Yamaha) auront leur mot à dire. Sans oublier les nombreux jeunes qui évoluent du Stock vers le Superbike comme Morgan Berchet, Anthony Dos Santos, Julien Millet ou Anthony Violland.

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Superbike Challenger : le LMS en tête d'affiche Prédire l'avenir est tout simplement impossible. L'envisager n'est parfois pas plus aisé. C'est exactement le cas pour la catégorie Superbike Challenger. Cette série intégrée au Superbike est réservée aux jeunes pilotes de moins de 28 ans sans palmarès spécifique (ni titre en Superbike, ni podium en EWC ou FIM STK1000).

S'il n'y a techniquement aucune différence entre une machine de Superbike et une moto de Superbike Challenger, ces dernières seront limitées à six pneus par weekend contre huit pneus pour les premières. Les coéquipiers du LMS Junior Team, Baptiste Guittet et Robin Camus, sont les plus sérieux aspirants pour remporter cet inédit titre de champion de France. Leur réussite dépendra néanmoins grandement de la mise au point de la toute nouvelle Suzuki GSX-R. Le champion de France Supersport Hugo Clere, qui débarque dans la série, pourrait surprendre son monde. Roulant sur une 1000cc en Endurance, auteur d'une belle entrée en matière à Albi (4e et 6e pour la dernière manche de la saison), le pilote Moto Ain peut débuter cette aventure sereinement.

Hugo Clere

Robin Camus (Team LMS) a maintenant l'expérience pour aller chercher le titre Challenger.

Objectif Grand Prix Clément Rougé en pointe Après une année de lancement, la catégorie Objectif Grand Prix pré-Moto3 prend de l'ampleur en accueillant d'entrée une vingtaine de très jeunes pilotes, âgés de 12 à 20 ans. N'ayant laissé filer que deux victoires en quatorze rendez-vous l'année dernière, Clément Rougé sera logiquement le grand favori. Du moins s'il manie aussi bien sa nouvelle KTM que sa précédente Moriwaki.

Certains jeunes vont également se montrer plus pressants, comme Joris Ingiulla, Guillaume Jucha, Amélie Triffet, Charles Aubrie. Sans oublier les nouveaux arrivants, cela annonce une belle saison en perspective.

Si les pilotes du LMS sont les favoris, tel Baptiste Guittet (n°72), de nombreux talents suivent.

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Opération

FRANCE SUPERSPORT

reconquête

La bataille pour la victoire sera de qualité avec Louis Bulle (n°5) et Cédric Tangre .

L

Une nouvelle fois, le plateau Supersport s'enrichit de nouveaux talents.

e champion de France en titre, Hugo Clere, étant parti s'essayer au Superbike Challenger, la couronne Supersport est plus que jamais en jeu. Elle ne sera toutefois pas simple à emporter. Les prétendants sont nombreux. A commencer par Cédric Tangre, sacré en 2015 et vice-champion l'an passé. Le pilote de la Suzuki GSX-R 600 mettra cette année toute son énergie dans le championnat national. Incisif et fin connaisseur de la catégorie, il sera certainement surveillé de près par ses concurrents. Louis Bulle sera l'un de ses plus sérieux rivaux. Sans une petite baisse de forme dans ses résultats à la mi-saison, le natif de Chambéry aurait assurément obtenu sa place dans le top 3 final. Sa belle fin de saison a prouvé qu'il pouvait être régulier et donc dangereux. Sur le podium final à deux manches de la fin de saison 2016, Maximilien Bau voyait sa montée en puissance interrompue par une lourde chute à Carole. On peut donc logiquement s'attendre à le revoir se battre aux avant-postes cette année.

Il ne faut également pas oublier Hugo Casadesus, régulièrement au pied du podium, et Stéphane Frossard, auteur d'une solide victoire à Lédenon. Toujours un peu plus expérimentés, ces jeunes peuvent surprendre. Le Trophée Pirelli sera quant à lui de nouveau associé à la catégorie Supersport.

Side-car Le tandem formé par Sébastien Delannoy et Kevin Rousseau part à la chasse d'un quatrième titre consécutif en catégorie F1 (et le neuvième hypothétique pour Sébastien Delannoy).

Le duo a largement dominé le championnat la saison passée, inscrivant 140 points de plus que leurs dauphins, et reste le favori.

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PRÉSEnTATIOn DE LA SAISOn 2017

Guide deS circuitS

1 LE MANS (72)

2 NOGARO (32) /// 6-7 mai

/// 25-26 mars

Longueur circuit : 4 185 m Virages : 14 (9 à droite, 5 à gauche) www.lemans.org > rÉsULtats 2016 FraNCE sUPErBIKE PoDIUM CoUrsE 1 .................. Leblanc/Checa/Lagrive PoDIUM CoUrsE 2 .....................Leblanc/Foray/Lagrive MEILLEUr toUr ............................. Kenny Foray 1’38.996 > rÉsULtats 2016 FraNCE sUPErsPort PoDIUM CoUrsE 1 ............. Polesso/Clere/Casadesus PoDIUM CoUrsE 2 ...................... Clere/Polesso/Tourne MEILLEUr toUr ................. P. Polesso 1’53.832 (pluie)

Longueur circuit : 3 636 m Virages : 13 (8 à droite, 5 à gauche) www.circuit-nogaro.com > rÉsULtats 2016 FraNCE sUPErBIKE PoDIUM CoUrsE 1 .......................Leblanc/Checa/Foray PoDIUM CoUrsE 2 ......................Leblanc/Checa/Perret MEILLEUr toUr ............................. Kenny Foray 1’28.802 > rÉsULtats 2016 FraNCE sUPErsPort PoDIUM CoUrsE 1 ...................... Tangre/Bulle/Polesso PoDIUM CoUrsE 2 .......................... Clere/Bulle/Polesso MEILLEUr toUr ................................Hugo Clere 1’30.898 RECORD DU TOUR FSBK

RECORD DU TOUR FSBK

1’27.875

1’37.235

G. Leblanc 2013

s. Gimbert 2011

❱❱

❱❱

3 LEDENON (30)

RECORD DU TOUR FSBK

/// 27-28 mai

1’22.449 s. Gimbert 2011

❱❱

Longueur : 3 150 m Virages : 15 (6 à droite, 9 à gauche) www.ledenon.com > rÉsULtats 2016 FraNCE sUPErBIKE PoDIUM CoUrsE 1 ........................Checa/Foray/Leblanc PoDIUM CoUrsE 2 ........................Foray/Checa/Leblanc MEILLEUr toUr ............................. Kenny Foray 1’23.546

4 PAU ARNOS (64) /// 17-18 juin

/// 8-9 juillet

Longueur : 3 030 m

Longueur : 4 411 m

Virages : 12 ( 7 à droite, 5 à gauche)

Virages : 15 (6 à droite, 9 à gauche)

www.circuit-pau-arnos.fr

www.circuitmagnycours.com

> rÉsULtats 2016 FraNCE sUPErBIKE PoDIUM CoUrsE 1 .......................... Foray/Checa/Perret PoDIUM CoUrsE 2 .......................Checa/Foray/Leblanc MEILLEUr toUr ............................ Kenny Foray 1’17.932

> rÉsULtats 2016 FraNCE sUPErBIKE PoDIUM CoUrsE 1 .....................Checa/Foray/Guarnoni PoDIUM CoUrsE 2 ....................Checa/Guarnoni/Foray MEILLEUr toUr ............................. David Checa 1’40.535

> rÉsULtats 2016 FraNCE sUPErsPort PoDIUM CoUrsE 1 ..........................Clere/Bau/Frossard PoDIUM CoUrsE 2 ..................... Clere/Tangre/Polesso MEILLEUr toUr ..................... Maximilien Bau 1’19.281

> rÉsULtats 2016 FraNCE sUPErsPort PoDIUM CoUrsE 1 ..................... Clere/Tangre/Santo D. PoDIUM CoUrsE 2 .............................. Clere/Bau/Tangre MEILLEUr toUr ................................Hugo Clere 1’44.064

RECORD DU TOUR FSBK

1’17.508 Kenny Foray 2016

1’39.804

❱❱

❱❱

RECORD DU TOUR FSBK

> rÉsULtats 2016 FraNCE sUPErsPort PoDIUM CoUrsE 1 ...........................Frossard/Clere/Bau PoDIUM CoUrsE 2 .................................. Bau/Clere/ Bulle MEILLEUr toUr ............................... S. Frossard 1’24.943

6 CAROLE (93)

5 MAGNY-COURS (58)

G. Leblanc 2015

7 ALBI (81)

/// 2-3 septembre

RECORD DU TOUR FSBK

0’59.964 E. Masson 2014

/// 23-24 septembre

Longueur : 3 551 m Virages : 12 (7 à droite, 5 à gauche) www.circuit-albi.com > rÉsULtats 2016 FraNCE sUPErBIKE PoDIUM CoUrsE 1 ......................... Foray/Lagrive/Checa PoDIUM CoUrsE 2 ......................... Foray/Checa/Lagrive MEILLEUr toUr ............................. Kenny Foray 1’19.262

❱❱ Longueur : 2 055 m Virages : 8 ( 5 à droite, 3 à gauche) www.circuit-carole.com

> rÉsULtats 2016 FraNCE sUPErsPort PoDIUM CoUrsE 1 ........................ Mahias/Tangre/Bulle PoDIUM CoUrsE 2 ........................ Mahias/Tangre/Bulle MEILLEUr toUr .......................... Lucas Mahias 1’21.893

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Pilote talentueux, homme charismatique, Michel Rougerie a marqué sa génération.

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Par Maxime Pontreau /// Photos PSP Stan Perec

Ici entouré de C. Beneladj (à g.) et de T. Tchernine, Rougerie était un leader parmi les pilotes français.

portrait

RETRO

Un pilote...

Un gars

Michel Rougerie

Vice-champion du monde 250cc en 1975, Michel Rougerie est un monument du sport moto français. Pilote excessivement talentueux, personnage indiscutablement séduisant, il laisse une trace indélébile malgré trois victoires seulement en Grand Prix. Voici pourquoi.

I

l n'est pas rare d'entendre dire que la moto est un sport de bonhomme. Il n'est pas ici question de faire référence à de quelconques spécificités physiologiques, mais bien au caractère et à l'individualité d'une personne. Et Michel Rougerie en était un, de bonhomme. Plus de trente-cinq ans après sa disparition, il suffit d'observer ce qui se passe lorsqu'on parle de lui avec quelques personnes l'ayant connu pour s'en rendre compte. Les voix teintées d'admiration manquent de termes élogieux. Les yeux pétillent alors que chacun se revoit le croiser dans le paddock. Les éclats de rire fusent au rythme des souvenirs racontés. Michel Rougerie a tout autant marqué le public que les pilotes qui le côtoyaient au quotidien.

Deuxième derrière Walter Villa au championnat 250cc en 1975, vainqueur des GP 250 de Finlande et Tchécoslovaquie (1975)

et du GP 350 d'Espagne (1977), et enfin détenteur de dix-sept podiums et six pole positions en dix saisons de Grand Prix, il n'a pourtant pas le palmarès le plus éloquent des pilotes français. D'un point de vue purement statistique, la jeune génération peut donc s'interroger sur l'existence d'une telle aura. Pour les autres, il n'y a pas de doute : Michel Rougerie était un très grand.

Une passion irrépressible

Né le 21 avril 1950 à Montreuil, dans la banlieue parisienne, Michel Rougerie est issu d'un milieu très modeste. Il grandit dans un petit pavillon à Rosny-sous-Bois, tandis que son père Pierre est livreur et sa mère Rosine travaille à l'usine. Des origines qui façonneront le personnage, que lui-même ne reniera jamais et qui plairont tant aux personnes l'entourant ou le suivant. Comme pour beaucoup de jeunes, la passion de la moto

vient du papa. Ce dernier avait l'habitude de racheter de vieilles machines pour les remettre en état. Il ne succombera d'ailleurs à la nécessité d'acheter une voiture qu'à la naissance de son rejeton. Pour autant, le paternel ne cessera par la suite d'avoir pour passe-temps favori la mécanique.

C'est même certainement avec plaisir qu'il dû offrir à Michel son premier deux-roues motorisé, un Flash Paloma. Découvrant la course moto pour la première fois en 1966 à Montlhéry, Rougerie n'attendra que ses seize ans pour s'offrir, avec l'argent de son père, une Honda 350 CB 1977. C'est ainsi qu'il fait ses débuts en compétition. Une bonne chose, apparemment, vue l'attaque du jeune homme sur les routes environnantes. Accompagné de son père qui l'aide pour la mécanique, il se montre rapidement prédisposé au pilotage d'une moto.

Chaque samedi, la Honda est modifiée pour AVRIL - MAI 2017

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Constamment à l'attaque, le style de pilotage de Michel Rougerie impressionnait.

cien chez le fameux concessionnaire Honda à Paris, Japauto. Cette entrée en matière va faire beaucoup pour la renommée du Français. Il était alors jeune et inconnu. Gagner le Bol d'Or dès son premier engagement a donc fait forte impression et révélé son potentiel au milieu. Ainsi sorti du lot, cela ne faisait aucun doute qu'il était promis à une grande carrière.

Un style spectaculaire

Michel lors du dernier Bol d'Or au Mans en 1977.

pouvoir courir le dimanche. Chaque lundi matin, elle retrouve sa configuration d'origine pour que Michel aille à l'école sereinement. Son premier fait d'armes reste sa victoire à la première réédition du Bol d'Or à Montlhéry en septembre 1969. Et outre son talent, l'ensemble des coups de chance et le hasard qui l'ont amené à participer à cette course font penser qu'il était destiné à devenir un grand pilote moto. Son coéquipier pour l'épreuve, Daniel Urdich, devait initialement participer au Bol d'Or avec l'un de ses amis. Celui-ci n'ayant qu'une licence junior, insuffisante, Michel Rougerie hérite 126

de la place huit jours seulement avant le départ. La chance tourne alors en leur faveur lorsque, au dernier moment, ils héritent d'une CR750 quasiment d'usine débarquée directement du camion Honda France.

Les deux pilotes anglais devant normalement la piloter n'avaient finalement pas pu s'engager. La course n'est pas simple, Urdich et Rougerie manquent d'expérience.

Ils s'imposent pourtant devant trois Kawasaki 500 H1. Ce fut un tournant dans la vie de Michel Rougerie. Lui qui se destinait à devenir ingénieur en électronique décide de se consacrer à la moto et devient mécani-

Pour certains, Michel Rougerie était l'un des pilotes les plus doués de sa génération. L'homme n'a malheureusement pas toujours eu les moyens de se battre devant.

Mais lorsqu'il avait une moto lui convenant, il bousculait sans problème les machines d'usine. Déterminé, il s'investit entièrement dans la compétition. Et pour éviter de passer une année loin des circuits, il réussissait même à se faire réformer du service militaire en 1971. Une parade alors effectuée par tous les pilotes français de l'époque. Rougerie débuta en Grand Prix en 1972, lors de la manche française, dans les catégories 125cc et 350cc. Il ne fit qu'une épreuve cette année-là, se battant alors pour les titres de champion de France 250cc et 350cc, qu'il remportera. Ce n'est que par la suite qu'il se fait plus présent en championnat du monde de vitesse. Rougerie apprend vite et sa montée en puissance est fulgurante. Doté d'un solide sens de l'observation, il étudie les "grands", tel Agostini, son idole, pour se perfectionner.

C'est d'ailleurs le maestro italien qui lui fit comprendre l'importance d'une trajectoire unique, de freiner et de changer de vitesse

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portrait année-là, Michel Rougerie gagnait deux Grands Prix et marquait le plus de points en GP 250. C'était sans compter sur le règlement de l'époque qui retirait les deux plus mauvais résultats de chacun pour la classification finale. Son propre coéquipier Walter Villa était finalement sacré champion du monde. Rougerie signait quant à lui son plus beau résultat en Grand Prix avec cette place de dauphin.

Un charisme à l'état pur

En dehors de la piste, il était très apprécié en raison de sa personnalité et de son accessibilité.

selon des points de repères précis. Son style de pilotage généreux impressionnait.

Il sortait de sa moto, le torse sur le carénage et le genou effleurant le sol. Cette position lui conférait une attitude agressive et ce style spectaculaire augmenta son aura.

Talentueux, Rougerie était également animé d'une combativité transcendante. Il ne lâchait jamais sa place en course et avait, en prime, un sens inné de l'attaque. Les observateurs pouvaient lire dans son regard, lorsqu'il était sur sa moto, qu'il ne pensait qu'à cela. L'homme regorgeait également d'une énergie inépuisable. Quoi qu'il entreprenait, Michel Rougerie se donnait constamment à fond et paraissait invariablement en grande forme. De quoi gagner le respect de ses pairs. Malheureusement, sa carrière n'a pas été à la hauteur de son talent. Il aurait pu être titré à plusieurs reprises, mais s'est parfois retrouvé confronté à certaines difficultés. La saison 1975 reste sans doute comme une grande injustice pour beaucoup de passionnés. Cette

Cette désillusion, si elle en fut une pour lui, Michel n'en parlait pas. Le règlement était ainsi pensé. Une seule chose comptait : remonter sur la moto et prouver son potentiel. Ce caractère a certainement bien plus marqué les esprits que ses propres talents de pilote. Michel Rougerie était un personnage à part entière. Il émanait de lui une envie dévorante de vivre intensément. Beau gosse, bon communiquant, mec amusant, son charisme phénoménal attirait immédiatement la sympathie. Autant dire qu'il ne passait jamais inaperçu. C'est pourtant sa modestie qui fit qu'on l'aima tant. Dans le fond, il savait qu'il pouvait être sur le podium un week-end, mais blessé ou vingtième celui d'après. De plus, de part ses origines, le Français ne s'est jamais placé au dessus des autres. Pote avec des stars du show-business, il n'en restait pas moins un mec normal, sympathique et réellement accessible à tous. C'est pourquoi il avait autant d'amis dans le paddock. Ses seules folies, pouvant refléter son statut, ont été l'achat de belles voitures dont il raffolait.

En l’occurrence une Dino Ferrari, une De Tomaso Pantera ou encore une BMW CSL. Autrement, il gardait ses habitudes dans le pavillon de ses parents où il retrouvait notamment les deux bergers allemands de la famille, Derbi et Kawa. Entre ses talents de pilote et sa personnalité attachante, Michel Rougerie avait tout pour être ido-

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lâtré du public, apprécié de la presse et respecté par ses adversaires. L'annonce de son décès mit le paddock en état de choc.

Le 31 mai 1981, lors du second tour du Grand Prix 350cc de Yougoslavie à Rijeka, Michel Rougerie, alors en cinquième position, chutait sans gravité. Un instant debout au milieu de la piste, il se faisait malheureusement percuter par son coéquipier Roger Sibille en essayant de se mettre en sécurité. Une année après Patrick Pons, la colonie française du Continental Circus perdait à nouveau l'un de ses plus illustres représentants. Quelques jours plus tard, des milliers de personnes, de tous horizons, se rassemblaient près du pavillon de la côte de Rosny pour lui rendre un dernier hommage. Michel Rougerie était, lui, déjà au Panthéon des pilotes motos français. n

Rougerie sur le point de prendre son dernier départ, en 1981.

Le pilote a su observer les plus grands, tel Ago, pour apprendre d'eux et se mêler à la bataille.

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REGARD

CHRONIQUE C'EST

JAKUTO

QUI LE DIT...

ANCIEN PILOTE, EX-PADDOCK MANAGER, COMMENTATEUR INTÉRIMAIRE ET CONSULTANT TECHNIQUE CHEZ ELF, JACQUES HUTTEAU APPORTE DANS CHAQUE NUMÉRO SON REGARD DÉCALÉ ET PLEIN D'HUMANITÉ SUR NOTRE SPORT FAVORI.

C'EST TOUJOURS COMME ÇA est toujours comme ça et on ne s’en lasse pas. La trêve hivernale permettant aux pilotes, sinon aux ingénieurs, de se reposer est terminée et les tests hivernaux ont offert une première idée des forces en présence.

On le sait, beaucoup de changements en MotoGP, mais aussi des nouveautés tant en Moto3 qu’en Moto2, mais également du côté du Superbike ou du Supersport avec notamment deux Français qui vont jouer aux avant-postes et prétendre au titre.

On a tous suivi avec beaucoup d’intérêt tous ces essais. Et les discussions, les suppositions, voire même les affirmations pour certains ont fait comme toujours la "Une" des forums et des rencontres entre copains passionnés. Je crois pouvoir dire sans vouloir offenser que ça amuse bien les vrais spécialistes de la piste qui, eux, sont au boulot depuis un moment et connaissent déjà la nouvelle moto sous tous les angles, tout en découvrant le caractère et les manies de leur nouveau pensionnaire.

Même si, bien évidemment, quelques enseignements peuvent en être tirés, il est bon de relativiser, puisque dans tous les cas ce sont des essais, des tests, des entraînements, destinés à apprendre, à se remettre dans le bain, à définir les réglages de demain.

Bien sûr que les plus rapides sont toujours là, mais ils le seront dans tous les cas.

C’est vrai que celui-ci a gagné au change avec sa nouvelle monture alors que cet autre prend un risque avec cette nouveauté à mettre au point.

Le premier caracole avec facilité en haut des classements, alors que l’autre n’a pas encore "trouvé la bonne clef".

On aura toujours Jean qui rit et son homonyme qui pleure, même si heureusement tous les espoirs sont dans l’air en cette période. Et, finalement, ils sont tous souriants sur les photos de présentation où tout va pour le mieux du monde.

Mais l’ouverture est déjà là. Au moment où ces lignes paraîtront, on sera à la veille du

C'

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premier GP d’une longue saison, alors que le WorldSBK aura déjà deux épreuves à son actif, avec les résultats que l’on connaîtra déjà.

Des milliers de kilomètres sont ainsi parcourus en essais de pré-saison, sur différents circuits, au bout du monde pour certains et en Espagne pour d’autres.

Les blessés vont vite devoir se réparer, alors que les moins performants peuvent encore espérer un dernier aménagement qui leur fera gagner ces dixièmes si précieux pour les rapprocher de leurs concurrents Je me souviens que si l’intersaison durait bien plus longtemps, ils étaient peu nombreux à faire des tours pendant l’hiver. Et les très rares chanceux choisis pour développer des pneus avaient un sacré avantage lors des premières courses, profitant d’une forme physique difficile à contrer.

Parmi les pilotes, il y a ceux qui vont marquer ces tests en s’efforçant d’obtenir le meilleur des chronos, et puis il y a ceux qui, plus méthodiquement, vont effectuer des tours et des tours, comme en course, pour évaluer leur performance sur la durée d’une épreuve.

Malgré tout, ceux-là aussi vont quand même tâcher à un moment ou l’autre d’épingler leur nom en haut de la feuille des temps, car il est toujours rassurant de démontrer ses capacités.

Malgré tout, on le sait, il y a les bêtes de course, capables de se sublimer lors d’une bagarre pour le podium, mais moins virulentes quand il s’agit d’essais où les arrêts au stand sont plus fréquents et les attentes parfois plus longues.

Il y a aussi ceux qui sont partis vers le Mondial Superbike ou Supersport, dont on dit que c’est moins difficile !

Pourtant, certains se font surprendre en découvrant des motos tellement différentes qu’il faut apprendre à maîtriser. Moins sophistiquées mais moins rigides, elles peuvent désarmer ceux habitués à de vrais prototypes.

C’est pourquoi je ne suis pas certain qu’il

y ait des règles absolues dans un sens ou dans l’autre. Un excellent pilote de SSP ou de SBK peut buter en arrivant en GP, tout comme un bon pilote de GP va être perturbé en pilotant une moto plus proche de la série.

On a aussi quelquefois comparé les anciennes 500cc aux MotoGP actuelles. Pour en avoir discuté auparavant avec deux anciens champions du monde que j’avais admirés lors de leurs courses folles restées pour certaines dans l’histoire des GP, je crois avoir compris la différence entre un vrai cheval de rodéo qui ne cherche qu’à vous éjecter et un monstre de puissance malgré tout plus "civilisé".

Mais après tout, on s’en moque bien, du moment que l'on assiste à des bagarres de folie, et particulièrement dans les plus petites catégories, qui sont souvent les plus disputées. Dommage que ces dernières soient trop souvent méconnues des téléspectateurs, sans doute en partie à cause des horaires mal appropriés et réservés aux seuls véritables passionnés qui n’en manqueront pas une miette.

Mais le grand public, celui que l’on voudrait voir s’intéresser à notre sport favori, manque encore au rendez-vous.

Pourtant, le spectacle est fantastique, les images exceptionnelles. On doit partager ces émotions avec tous ceux qui ne les connaissent pas encore et je suis persuadé que beaucoup deviendront de vrais accros aux retransmissions, animées par des commentateurs passionnés et passionnants qui comptent tellement dans la qualité du spectacle.

On a encore beaucoup de travail à faire, même si depuis plusieurs années d’énormes efforts ont permis à notre sport de se démocratiser et d’être proposé dans des pays de plus en plus nombreux face à des millions de téléspectateurs.

Mais je voudrais encore rêver d’un avenir toujours meilleur, et je sais qu’on va finir par y arriver.

A bientôt sur les circuits !

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