Avril 1975, Phnom Penh - Saigon  (FR)

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AVRIL 1975

PHNOM PENH - SAIGON

FR: Sur la base aérienne de Nha Trang, au Sud-Vietnam, un homme qui tente de monter à bord d’un avion d’évacuation surchargé en est empêché par un responsable américain. Nha Trang a été capturée par les forces nord-vietnamiennes le 2 avril 1975. Le 14 mars 1974, le président sud-vietnamien Nguyen Van Thieu avait ordonné le retrait général des forces de l’ARVN de la région des hauts plateaux du centre du Vietnam. Cette décision entraîna une situation chaotique avec des masses de militaires et de civils fuyant vers le sud. Des milliers de réfugiés pensaient que Nha Trang était un refuge sûr, mais, le 1er avril 1975, la panique générale atteignit Nha Trang, qui fut abandonnée par l’armée sudvietnamienne un jour plus tard, cédant ainsi toute la moitié nord du Sud-Vietnam aux Nord-Vietnamiens. 2 avril 1975.

Photo by Thai Khac Chuong/ Bettmann Archive via Getty Images

Avril 1975

Phnom Penh - Saigon

Avril 1975, Phnom Penh - Saigon ouvre le 8 avril au Musée national de Bosnie-Herzégovine dans le cadre du programme Memory Module 2025: cette exposition met en lumière la vie et le travail des journalistes qui ont couvert la fin des guerres du Cambodge et du Vietnam en avril 1975. Après plus d’une décennie de conflit, la Seconde Guerre d’Indochine s’est terminée rapidement et en a surpris plus d’un, même les Khmers rouges et l’armée nord-vietnamienne, pourtant vainqueurs. Rares sont ceux qui pouvaient mieux pressentir les forces sous-jacentes de la guerre que les journalistes qui en couvraient les lignes de front depuis des années. Pourtant, lorsque la guerre, qui avait duré plusieurs décennies, a pris fin, elle s’est produite si rapidement que des choix décisifs, comme décider s’il fallait rester ou partir, ont dû être pris en quelques heures. Tandis que certains couraient vers le dernier hélicoptère à quitter le pays, d’autres se précipitaient vers les aéroports voisins pour embarquer sur le dernier avion à rentrer dans le pays. Certains, en fuyant, ont pu sauver leurs proches, quand d’autres ont dû abandonner tout et tout le monde. Beaucoup, dont 31 journalistes cambodgiens tués par les Khmers rouges, sont morts en témoignant de l’histoire la plus remarquable de l’époque.

Avril 1975
Phnom Penh - Saigon

Phnom

Jeep Willys transportant des membres du Gouvernement Révolutionnaire Provisoire du Sud-Vietnam traverse Saigon, au Vietnam, le 30 avril 1975, pour annoncer l’arrivée de chars nordvietnamiens lors de la chute de Saigon.

Photo by Hervé Gloaguen/Gamma Rapho
FR: Une

Commissionnée conjointement par Gary Knight, directeur exécutif de la VII Foundation, et Jon Swain, journaliste et auteur, l’exposition présente des photographies, des écrits et des objets appartenant aux journalistes qui ont couvert la prise de Phnom Penh et de Saigon par les forces communistes. Le producteur de l’exposition, Ziyah Gafic, a mêlé images imprimées sur des voiles de tissus, coupures de journaux et divers éléments contextuels (dont l’appareil photo de Françoise Demulder et le passeport falsifié de Jon Swain) pour créer une expérience immersive qui plonge le visiteur dans le tumulte de ces derniers jours de guerre.

Plus d’une centaine de photographies prises par des dizaines de photographes sont présentées. Des images largement publiées – comme celle de l’évacuation par hélicoptère américain d’un toit d’immeuble à Saigon (Hugh van Es), ou celle d’un responsable américain frappant un homme qui tentait de monter à bord d’un avion prêt à décoller (Thai Khac Chuong) – contrastent avec des images moins connues, pages d’archives de l’Agence de Presse Vietnamienne, ou le reportage de 16 pages de Naoki Mabuchi, « 20 jours à Phnom Penh », publié dans le magazine japonais Asahi Graph.

Avril 1975
Phnom Penh - Saigon

Phnom Penh - Saigon

FR: Des soldats sud-vietnamiens prisonniers sont assis sur la pelouse après que les troupes nordvietnamiennes se sont emparées du palais présidentiel de Saigon, au Sud-Vietnam, le 30 avril 1975.

Photo by Jacques Pavlovsky/Sygma via Getty Images

« Documenter la guerre est un travail qui implique inévitablement le sacrifice de la vie des journalistes. Ce fut le cas au Cambodge et au Vietnam », explique Jon Swain. « Je vois cette exposition comme une manière de rendre homage à tous ces journalistes tués pendant la guerre, venus du monde entier, jeunes et vieux, hommes et femmes, dont les noms sont inscrits sur le mur à l’entrée de l’exposition.

« Il fait également sens que l’exposition se tienne à Bayeux. Car cette ville historique est unique au monde par le fait qu’elle possède un parc commémoratif honorant chaque journaliste tué depuis 1944 dans l’exercice de son métier.

Plus de 2 000 noms sont ainsi gravés sur ses hautes stèles de pierre. Chaque année, la liste s’allonge – un rappel du prix que les journalistes paient pour faire leur travail.”

« De mon point de vue, il s’agit d’une histoire sur la manière dont le journalisme s’est créé sur une génération légendaire – presque mythique – de journalistes qui travaillaient à l’apogée de la presse », explique Gary Knight. « Rarement dans l’histoire la presse eu un impact aussi puissant sur la politique, ou une relation aussi forte avec le public, qu’à la fin des guerres du Cambodge et du Vietnam. Cette génération de journalistes est devenue une référence absolue pour celles qui ont suivi. Nous cherchons dans cette exposition à montrer une facette plus humaine des personnes qui ont travaillé sur le terrain ; nous mettons en valeur leurs forces et révélons leur humanité et leur fragilité. Ce faisant, nous cherchons également à célébrer de la même façon les journalistes vietnamiens et cambodgiens qui ont souvent été négligés et dont beaucoup ont perdu la vie.”

Phnom Penh - Saigon

Phnom Penh - Saigon

FR: Soldats nord-vietnamiens « Bo Doi » – troupes régulières du Viet Minh et plus tard de l’Armée populaire du Vietnam – dans les couloirs du palais présidentiel à Saigon, Vietnam, le 30 avril 1975. Avril

Photo by Hervé Gloaguen/Gamma Rapho

Commissariat d’exposition : Gary Knight and Jon Swain.

INFORMATIONS PRATIQUES

Adresse :

National Museum of Bosnia and Herzegovina

Zmaja od Bosne 3

71000 Sarajevo

Bosna i Hercegovina

Horaires : mardi - vendredi : 10h00 - 19h00

samedi - dimanche : 10h00 - 18h00

Contact presse : press@theviifoundation.org

FR: Planche contact de photographies en noir et blanc prises par Roland Neveu à Phnom Penh le 17 avril 1975, alors que les forces khmères rouges entrent dans la ville. Détail des deux encadrés : 1) À l’intérieur de l’ambassade de France, un diplomate français de haut rang, en short, s’entretient à travers la porte d’entrée avec des résidents étrangers, après que les Khmers rouges ont ordonné aux étrangers de s’y réfugier ; 2) Sur le boulevard en face de l’ambassade, des personnes – probablement du personnel de l’hôpital Calmette voisin – tirent une charrette chargée de patients pour évacuer la ville comme l’ont ordonné les Khmers rouges.

FR: Les soldats nord-vietnamiens entrent à Saigon en 1975 alors que la ville tombe.

FR: Des soldats sud-vietnamiens prisonniers sont assis sur la pelouse après que les troupes nord-vietnamiennes se sont emparées du palais présidentiel de Saigon, au Sud-Vietnam, le 30 avril 1975.

Photo by Roland Neveu
Photo by Jacques Pavlovsky/Sygma via Getty Images
Photo by Françoise Demulder/Succession Demulder/ Roger-Viollet

FR: Soldats nord-vietnamiens « Bo Doi » – troupes régulières du Viet Minh et plus tard de l’Armée populaire du Vietnam – dans les couloirs du palais présidentiel à Saigon, Vietnam, le 30 avril 1975.

FR: Une Jeep Willys transportant des membres du Gouvernement Révolutionnaire Provisoire du Sud-Vietnam traverse Saigon, au Vietnam, le 30 avril 1975, pour annoncer l’arrivée de chars nord-vietnamiens lors de la chute de Saigon.

by Thai Khac Chuong/Bettmann Archive via Getty Images

FR: Sur la base aérienne de Nha Trang, au Sud-Vietnam, un homme qui tente de monter à bord d’un avion d’évacuation surchargé en est empêché par un responsable américain. Nha Trang a été capturée par les forces nord-vietnamiennes le 2 avril 1975. Le 14 mars 1974, le président sud-vietnamien Nguyen Van Thieu avait ordonné le retrait général des forces de l’ARVN de la région des hauts plateaux du centre du Vietnam. Cette décision entraîna une situation chaotique avec des masses de militaires et de civils fuyant vers le sud. Des milliers de réfugiés pensaient que Nha Trang était un refuge sûr, mais, le 1er avril 1975, la panique générale atteignit Nha Trang, qui fut abandonnée par l’armée sudvietnamienne un jour plus tard, cédant ainsi toute la moitié nord du Sud-Vietnam aux Nord-Vietnamiens. 2 avril 1975.

Photo by Hervé Gloaguen/Gamma Rapho
Photo by Hervé Gloaguen/Gamma Rapho
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