Blindmagazine#4 JB version

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Fenêtre Sur Cour (1954) L.B. Jefferies (James Stewart), un photographe immobilisé par une jambe dans le plâtre observe les appartements donnant sur sa cour à l’aide de son téléobjectif pour tuer le temps. Il reçoit souvent la charmante Lisa (Grace Kelly) qui est secrètement amoureuse de lui. Après quelques jours d’observations, il soupçonne Lars Thorwald (Raymond Burr), son voisin d’en face, d’avoir assassiné sa femme. Pour en avoir le cœur net, il envoie Lisa porter une lettre anonyme à Thorwald. Elle trouve alors l’alliance de Madame Thorwald... Commence alors une véritable enquête. Ce film est sûrement l’un des plus aboutis de son réalisateur. Il joue sur un humour noir mettant en avant les bas instincts de l’être humain (voyeurisme, curiosité malsaine…) et la violence conjugale crue, révélatrice de l’animalité présente en chacun de nous. Hitchcock y expose toute sa propre psychologie et sa libido.

Psychose (1960) Psychose est LE film d’Hitchcock par excellence ! L’action démarre à Phoenix, en Arizona. Une jeune femme, Marion Crane (Janet Leigh), la maîtresse de Sam (John Gavin) dérobe dans un moment d’égarement une valise contenant 40 000 dollars que son patron lui avait demandé de déposer à la banque. À la nuit, elle s’arrête dans un motel peu fréquenté et tenu par Norman Bates (Antony Perkins) qui se confie à elle en lui expliquant qu’il vit dans la maison proche du motel avec sa vieille mère invalide et de caractère très difficile. Avant de se coucher, Marion prend une douche tandis que la vieille femme surgit et la poignarde sauvagement ! Tourné volontairement en noir et blanc, ce long-métrage n’a coûté que 100 000 dollars et a rapporté plusieurs dizaines de millions. Le film a eu deux suites dont la deuxième réalisée par Antony Perkins lui-même. Un autre thème cher à Hitchcock est largement exploité dans Psychose : l’opposition du bien et du mal avec une notion de châtiment. Aucun des personnages de l’histoire n’est réellement sympathique ni honnête. On notera que ce film donne un rôle capital à la musique de Bernard Herrmann, compositeur fétiche d’Alfred Hitchcock.


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