Moise Tshombe et I'escroquerie katangaise (Jules Chomé)

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droit, qui est celui lui-même (5).

de

"

tout son peuple; d9 disposer

de

ri **

.Le gouvernement congolais réagit tout d,abord avec une extrême modération à la proclamatiôn de M. Tshombe, feint de n'avoir poin-t entendu pàrler d'" indépendance > .t tt" r,élè.,r"

Et à la radio, le dimanche soir, M. Kasavubu parlant en ïon tlom et au nom de son Premier Ministre, ennonce (8) : n Après deux jours d'efforts- intenses, nous nous rendons rnallres de la situation qui fut grave.

; Lunit ,rou, ,rou, rendrons à Luluabourg et à Elisabethville pour pacifier les esprits là aussi. '

le fait qu'un gouvernemenr provincial

fasse appel ?ug a ces:o:,t" frouPes etrangeres. Le cabinet du Premier Ministre qui avait déclaré : :i ... qye - le gouvernemenr congoiais ne pouvait tolérer I'envoi de troupes belees au Coneo (6) ^ " (Z) exprimant fit diffuser, le. t juillet t9?0, un .oti-ùriiqné l'étonnement du gouvernemenr devant les démarches àu président du gouvernemenr provincial du Katanga :

" Tout en respectant l'autonomie administiative de chaque province, le gouvernement central entend faire respecier les principes conrenus dans la loi fondamentale provisoire. Aux rermes de cette loi fondamentale, il n,àppartient nullement à un gouv_ernement provinciai, quel {,i,il soir, de faire venir âu Congo, pais sou.rerain, des troupri militaires. apparrenanr à une piissance étrangère. co.ngolaii et-le prernier"Ministre,-citte qui " Le chef de I'Etat se rendent ce joar à Eliiabetbville, examineront

at't'aire sur place avec les autorités pro,uinciales du Katanpa. , Le gouvernemenr_ p1écise de nouveau sa position radicàle de faire respecer. 1â légalité et de défend?e I'intégrité du

territoire national.

>

jurisres d_e M. Tshombe, qui n'était probablement pas étranser ru ,(5), L'un des lexre ce. ra { procramarron ,, I'avocar Mario spandre, allair s'efforcer dc la iustifie-r danr un article de l'" Essor du Congo (14-7-60) où i'on ."iro""aitl; ,hi;. d; I;;;;i;;";i; elle-même:

. I-a

Belgique

reSpectCe.

a doté le Congo d'unc loi

r Eraminons si cettc loi est

foudamentale

bonne.

qui en principe doit êtrc

'Tuit jours après sa mise en application cctte loi a orovoasé(t) des désordrcr rndescriptibles, la mort .d'individus. tranquilles et demain plorigerà'lcs 13 millionr d'habinnrs du _Congo dans la misère et-la famine. Certe' loi-est l" .ause-àlu* g{gression sociale, économique et morale, Cette loi esr mauvaisc, L'ayant compris., lc gouvcrnement katangais, conscieni de son deroi", essaie de se dégager de I'ombre mortelle quc cette loi oroictte... , 'avertissement à d,autres iuristcs oui . Er ce. juristc dc la séccssion de donner un seralent tentés dc faire des réserves lu sujet de la légelité de la sécession : ' . Il sc-pcut quc certaines pcrsonnes qui représeîteni i;ao"i"n oiaË-coloniar ct qui aurourd'hur sont théoriquement. au.service de cette loi fantôme, craignent q'uc l'action du gouvernemeni ne viole la . Iégaliré qui èonscients de tels problèmes uient néanmoins de reur 4utori;é morulc 'ceuxq^e. I'on retpecte tne loi'manilestement masvaisc ,r"t aii irrîiiàiioiïi'î" 1oilr ctet crtmtnels., (6) Le Soir . du 12 juillet 1961. " ' (7) . Courricr d'Afriquc . dq 11 juillct

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1960.

.i.

le Président Kasavubu et le Premier Ministre qui,.dit la presse (9) : <... essayalent alôrs de'faire un ultime effort en vue

Mais l.rrrnumba

d'empêcher la sécession de la province du Kat?nga

>

de-débarquer à Elisabethville, Irrrcrrt mis dans l'impossibilité -ils I'avaient décidé. Transportés Per un L' 12 iuillet, comme ils n'avaient à ce moment aucun autre ,rvion militaire belge leur disposition, l'ancien avion du Gouà nr)ycn de transporî u"-".r, général^belge ayant éié placê entre les mains des autorités kaàneaises -i. MM. Kasà-tubu et Lumumba se virent rntcrdire l'àccès des'pistes par le ministre katangais de I'intérieur, Munongo et par les-Belges (10) qui dirigeaient, seuls, le trafic de l'àéroport et contrôlaient tout I'aérodrome. [-a presse belge a relaté l'incident (11) : plaine " Làppareil i f^ir son apparition au-dessus de la da.rs'là soirée. Entré en- ôontact radio avec la tour de contrôle, il lui fut signifié Par un représentant katangais, M. Munongo, I'interdiction d'atterrir. o Mais MÀf. Kasavubu et Lumumba insistèrent et ordonrrèrent au pilote d'amorcer I'atterrissage. o La tour de contrôle interdit une nouvelle fois l'opération (8) Le . Soir du 12 juillet 1960. ' (9) Le a Peuple du 12 juillet 1960. ' (t0) L'un de ces belees était ce prétcndu s maion Carlos Huyghe. dont on tetroude I'ONU-' parmi- les assæsins pré' ,r,n l"' nôm dans le . Raiport de la- Commissionjournaliste frarçais . Jacqrcs Duchemin, .,r,,lt rlu prcmier Ministri patrice Lumumba. Le ,lrnr lt livrc du colonel Trinquier.Notre Guerre eu-Katange' (p'.al) écrit à wn sujet: événements de- I'indépendramatiques dcs au moment - Il érait entré dans I'irmée Jrnce. Ëxoloitant une pêcherie, il avait constitué dcs milices de colons 4tmës' dcs mutins de la Force Publique' La chencc i;;;;;d'I';;;;;;;;';,,.-x"iiiii"n' pour le servir. li,"ii piit'le "iàge de Lumumba du Ôoogo aveit voulu arterrir à Elisabethville -aptèr ; to;tô;; l" P."-'i", Ministre -Iiuyghe se tr1uoait à la tow de conttôlc aoec Godelroy lr récàsion ketanqaisc, de Tshombe' Fort.de la présencc, sur.les toits dc ;?,;;;;;,;i'i;;;Iîu-i'In,É'i"u. i.n{roàioi,. de milicicns armés jusqu'aur denr, le ministre katangais.vait Pu du territoirc. rtrtcrdiro eu Congoleis l'eccès ô;- H;ig[; *"'ntÀ-e it'"f-"djoin. du Cabinet du ministre de le Défensc du h

rtllgt, (ll) Voir notâmmcnt la "Cité, du

18 iuillet

1960'

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