Les hirondelles

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Wanted!

Les acrobates du ciel

Ph oto s:

Thi erry Tan crez

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Sommaire Il était une fois… Passeport du Martinet noir

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Passeport des Hirondelles

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Hirondelle rustique et Hirondelle de fenêtre Hirondelle de rivage

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Le grand voyage

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Oiseaux menacés de disparition

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Comment leur venir en aide?

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Trucs et astuces

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Introduction

Mart inet –

©

Th ie

y rr ez ncr Ta

Il était une fois… … un oiseau en forme de torpille, aux ailes en lame de faux et à la queue légèrement échancrée. Criant à tue-tête au-dessus des villes et villages, il effectue des tours incessants à la recherche d’insectes. Ce véritable acrobate est le Martinet noir (Apus apus). Il est probablement l’oiseau qui passe le plus de temps dans les airs… Même pour dormir et se nourrir! Ce n’est qu’en période de reproduction qu’il descend… de ses nuages. En néerlandais, le martinet est appelé «gierzwaluw», ce qui signifie «hirondelle vautour»… Néanmoins, martinets et hirondelles sont deux familles bien distinctes. Chez nous, en milieu périurbain, on observe deux «vraies» hirondelles: l’Hirondelle rustique (Hirundo rustica) et l’Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum). Il existe une troisième espèce vivant dans nos contrées, l’Hirondelle de rivage (Riparia riparia). Celle-ci est uniquement inféodée aux milieux humides avec de hautes berges.

Wanted? Nous sommes à la recherche de ces espèces pour mieux leur venir en aide. Depuis quelques décennies, ces oiseaux pourtant fortement appréciés sont en net déclin. La diminution des habitats favorables et la pollution sont probablement les causes les plus importantes de la diminution de leurs effectifs. Voilà pourquoi le projet BIPS s’intéresse à ces espèces sensibles et espère améliorer leur avenir.

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Passeport du Martinet noir Nom français

Martinet noir

Nom néerlandais

Gierzwaluw

Nom latin

Apus apus

Famille

Martinets (Apodidae)

Martinet noir – © Vildaphoto - Yves Adams

Caractéristiques

Tache claire sur la gorge

Queue échancrée

Martinet noir en vol – © Thierry Tancrez

Longues ailes en forme de faux

Remarque: aucun dimorphisme sexuel entre le mâle et la femelle.

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Taille

De 16 à 17 cm

Envergure

Jusqu’à 48 cm

Corps

En forme de torpille

Couleur

Brun noir

Alimentation

Insectes (jusqu’à 10.000 par jour!), principalement des moustiques

Habitat

- Les villes (le plus souvent) - Passe le plus clair de son temps en plein ciel (sauf pour élever ses jeunes): Le jour: les martinets qui ne couvent pas partent à la recherche d’insectes (ils peuvent parcourir jusqu’à 100 km!) La nuit: les martinets tournoient ensemble dans le ciel à très haute altitude (3-5 km) en somnolant, et ils redescendent à l’aube

Lieux de nidification

Cavités sous les toits ou dans des anfractuosités de murs

Nid

Constitué de toutes sortes de matériaux légers recueillis au gré des vents comme plumes, brins d’herbe, …

Menaces

- Bâtiments fermés - Destruction des nids

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Passeport des hirondelles Souvent confondu avec nos hirondelles, le Martinet noir n’en est pourtant pas une. Il fait d’ailleurs partie d’une famille bien distincte (Apodidae). Dans nos contrées, on ne peut observer que trois "vraies" hirondelles: l’Hirondelle rustique, l’Hirondelle de fenêtre et (plus rarement) l’Hirondelle de rivage.

Nom français

Hirondelle de fenêtre

Hirondelle rustique

Nom néerlandais

Huiszwaluw

Boerenzwaluw

Nom latin

Delichon urbicum

Hirundo rustica

Famille

Hirondelles (Hirundinidae)

Hirondelles (Hirundinidae)

Caractéristiques

• Dos bleu-noir • Ventre et gorge d’un blanc pur • Croupion blanc • Queue légèrement échancrée

• Dos noir aux reflets métalliques • Parties ventrales blanc-crème • Gorge rougeâtre délimitée par une bande bleu-noir • Queue très échancrée

Hirondelle de Fenêtre – © Thierry Tancrez

Hirondelle rustique – © Thierry Tancrez

Hirondelle rustique – © Thierry Tancrez Hirondelle de Fenêtre – © Thierry Tancrez

Remarque: aucun dimorphisme sexuel entre le mâle et la femelle.

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Remarque: le mâle se distingue de la femelle par de plus longs filets à la queue.


Taille

De 12 à 13 cm

De 13 à 19 cm

Habitat

De plus en plus rare dans nos villes, on peut encore la rencontrer dans les zones industrielles, les faubourgs, les villages et à proximité des fermes.

Espèce plus campagnarde, on la retrouve autour des fermes.

Lieux de nidification

Sur la façade des bâtiments, juste en dessous d’un toit, d’une corniche, ou sous un pont.

Sur une poutre ou juste endessous du plafond d’une grange ou d’une étable.

Nid

Nid fermé et sphérique, constitué principalement de boue et matelassé de petites plumes.

Nid en forme de demi-coupe, constitué de boue et de brins de paille.

Comportement en période de reproduction

Les Hirondelles de fenêtre sont des oiseaux très sociables qui aiment la proximité directe de leurs congénères et nichent généralement en colonie. Elles sont en général fidèles à leur nid qu'elles réutilisent chaque année.

Elles ne nichent pas en colonie, mais on peut parfois observer plusieurs nids dispersés dans une même ferme.

Menaces

- Bâtiments non appropriés (débordement de toiture en PVC) - Destruction des nids - Manque de nourriture (insectes) dû notamment à une utilisation abusive de pesticides - Diminution des matériaux de construction des nids (boue)

- Diminution des lieux propices à la nidification (bâtiments mieux fermés et donc inaccessibles) - Manque de nourriture (insectes) dû notamment à une utilisation abusive de pesticides - Diminution des matériaux de construction des nids (boue)

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L’Hirondelle de rivage (Riparia riparia) L’Hirondelle de rivage est la plus petite de nos hirondelles. Son dos est brun et son ventre blanc, avec une bande pectorale brun cendré. Sa queue est courte et légèrement échancrée. Pour le reste, elle possède les caractéristiques typiques d’une hirondelle, à savoir une ouverture de bouche énorme, un bec court et des pattes ultra courtes. Contrairement aux deux autres "vraies" hirondelles, l’Hirondelle de rivage niche en zone humide, dans une paroi abrupte ou une falaise. Elle y creuse, dans le sable ou la terre meuble, une chambre au fond d’une galerie de soixante centimètres à un mètre de long. Le nid est garni d’un mélange d’herbes, de plumes et de brins de paille. Tout comme les Hirondelles de fenêtre, l’Hirondelle de rivage aime la proximité directe de ses congénères et niche généralement en colonie qui peut compter jusqu’à 500 couples. Les sites de nidification naturels des Hirondelles de rivage (les parois abruptes des rives de fleuves et autres rivières) disparaissent progressivement à cause de la réalisation de nombreux travaux d’aménagement des cours d’eau. Depuis quelques années, certains aménagements artificiels offrent des sites de nidification alternatifs : tas de sable, digues, terres de remblai...

Hirondelles de rivage – Source: www.shutterstock.com

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Le grand voyage " Une hirondelle ne fait pas le printemps “. Et pourtant les premières apparitions de cet oiseau coïncident souvent avec l’arrivée des beaux jours. En effet, martinets et hirondelles sont de grands migrateurs qui parcourent des milliers de kilomètres pour hiverner en Afrique équatoriale et même plus au Sud.

© Vildaphoto - Yves Adams

Si les premières Hirondelles rustiques nous quittent déjà fin juillet, la majorité de celles-ci demeurent jusqu’en septembre dans nos contrées. Elles effectuent alors un très long voyage qui les mène en Afrique équatoriale, et même jusqu’en Afrique du Sud. Au printemps, si les premiers éclaireurs apparaissent au mois de mars, le gros de la troupe arrive en avril. Le plus souvent, les mâles précèdent les femelles. Les Hirondelles de fenêtre migrent plus tardivement vers le Sud (octobre) et nous reviennent en mai, le plus souvent au même endroit que l’année précédente. Les Martinets noirs restent encore moins de temps chez nous. En effet, ces grands migrateurs nous arrivent à partir de la fin du mois d’avril et repartent déjà au mois d’août pour effectuer le grand voyage qui les mènera, pour certains, jusqu’en Afrique du Sud!

Hirondelles rustiques - © Thierry Tancrez

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© Vildaphoto - Yves Adams

Oiseaux menacés de disparition Comme son nom latin l’indique, l’Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum) est à la base une espèce urbaine. Dans notre région, ce fut le cas jusqu’au 20ème siècle. Depuis, elle a littéralement déserté la ville et résiste encore dans les campagnes. Néanmoins, les effectifs diminuent d’année en année de façon inexorable… Pour sa cousine, l’Hirondelle rustique, les choses sont un peu moins dramatiques. Elle reste fidèle au milieu rural où elle peut s’implanter un peu partout, affectionnant surtout les vieilles fermes avec des animaux. Cependant, la population diminue également. Le Martinet noir est également resté fidèle à ses origines, le milieu urbain. Ici aussi, le nombre de colonies est en baisse. Les raisons de ces diminutions d’effectifs sont multiples. Pour les espèces rurales, nous retiendrons principalement l’usage de pesticides dans le secteur agricole, l’aseptisation des fermes mais aussi leur modernisation (moins de possibilités d’y établir un nid). Les mauvaises conditions climatiques jouent également un rôle non négligeable. En effet, une période de froid ou de pluie restreint le nombre d’insectes et a dès lors un impact néfaste sur les nichées. Un temps trop sec constitue également un problème car les adultes ne trouvent pas la boue nécessaire pour construire leur nid. Dans les villes, le manque d’anfractuosités des nouveaux bâtiments est un problème pour le martinet. De la même façon, les châssis et corniches en PVC empêchent la construction des nids d’Hirondelles de fenêtre. Sans oublier que les riverains sont maintenant moins tolérants concernant les salissures causées par les déjections. Le constat est donc général: ces trois espèces sont en déclin (près de 40% en 20 ans selon les dernières études). Leur protection s’avère dès lors indispensable!

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Comment leur venir en aide? Pour tenter d’enrayer la chute, voire même la disparition totale des hirondelles et martinets dans nos régions, il est impératif d’entreprendre des actions concrètes en faveur de ces sympathiques acrobates du ciel. Peut-être aurez-vous alors la chance de pouvoir en accueillir chez vous.

1. Portes grandes ouvertes! Pour les Hirondelles rustiques, il est indispensable que les lieux de nidification (maison, étable, garage,…) restent toujours accessibles de fin mars à septembre. Ouvrir une petite fenêtre ou toute autre ouverture (d’environ 30 x Martinet noir sous un toit - © Thierry Tancrez 30 cm) suffit. Idéalement, celle-ci est située au moins deux mètres au-dessus du sol et hors de portée des chats. Les Martinets noirs nichent de préférence en hauteur dans des anfractuosités situées sous le toit. Il faut donc veiller à ne pas obstruer toutes les cavités ou fentes!

Les Hirondelles de fenêtre maçonnent de préférence leur nid contre une façade sous une corniche. Veuillez ne pas ériger de constructions et ne pas planter d’arbres à proximité des nids pour laisser libre leur aire d’envol!

Hirondelles de fenêtre - © Thierry Tancrez

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2. Placement de nichoirs Pour aider les Hirondelles de fenêtre et rustiques à construire leur nid, on peut placer des systèmes facilitant leur accrochage, comme des planchettes d’une dizaine de centimètres de large ou des grands clous enfoncés dans le mur, sous les corniches. Il est également possible de placer des nids artificiels. L’ajout de ces nids artificiels contribue au maintien des colonies ou à leur retour. Le taux d’occupation des nichoirs augmente sensiblement lorsque d’autres colonies se trouvent à proximité. Les hirondelles sont en effet des oiseaux qui reviennent chaque année nicher au même endroit. La destruction de leurs nids est souvent synonyme de disparition de la colonie.

Martinet noir - © Thierry Tancrez

Conseil! On peut empêcher les salissures sur les façades, trottoirs ou rebords de fenêtre,… par l’installation de petites planches anti-fientes à une distance minimum d’environ 50 cm sous le nid.

On peut également aider les martinets dans leur recherche d’un lieu de nidification. Lors de la construction ou la rénovation d’un bâtiment, il est conseillé de prévoir le placement de briques ou de tuiles munies d’une ouverture spéciale pour les martinets. Il est à noter que ceux-ci aiment également occuper des nichoirs. Il faut veiller à les placer à une hauteur minimum de 5 mètres, de préférence sous un toit, une corniche… Pour éviter des températures trop élevées dans le nichoir, il est recommandé de l’orienter entre le Nord et l’Est.

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Hirondelles de fenêtre à la recherche de boue pour faire leur nid - © Vildaphoto – Yves Adams

3. Bain de boue Les hirondelles ont besoin de boue pour construire leur nid. En cas de sécheresse prolongée au printemps, elles éprouvent souvent des difficultés à s’en procurer. On peut les aider dans leur recherche en prévoyant une zone boueuse dans les environs d’une colonie (dans un rayon de 100 à 200 mètres). - soit en humidifiant le sol près du lieu de nidification - soit en installant un ‘bac à boue’, à savoir un simple cadre de bois recouvert d’une bâche imperméable sur laquelle on mélange de la terre argileuse et de l’eau. Ne pas oublier de l’humidifier régulièrement.

Conseil!

Le creusement d’une mare constitue cependant la solution la plus appropriée. Les hirondelles pourront non seulement y boire, mais aussi y trouver de la boue en suffisance pour la construction de leur nid.

Les plus bricoleurs peuvent fabriquer eux-mêmes des nids artificiels en argile ou autres matériaux pour les Hirondelles de fenêtre et les Hirondelles rustiques.

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Le sais-tu? L’Hirondelle de fenêtre, l’Hirondelle rustique et le Martinet noir sont des espèces cibles du projet européen BiPS (Biodiversité Périurbaine). Ce projet réunit sept partenaires flamands (Province de Flandre occidentale, Regionaal Landschap West-Vlaamse Heuvels), wallons (HD Gestion et les communes de Comines-Warneton, Estaimpuis et Mouscron) et français (Espace Naturel Lille Métropole). Ce partenariat transfrontalier est unique et indispensable, car la nature ne connaît pas de frontière! Les sept partenaires de BiPS poursuivent le même objectif: protéger et développer la biodiversité dans les zones périurbaines.

Mais encore… Des associations écologiques et des communes ont déjà beaucoup œuvré pour une meilleure protection des Hirondelles rustiques, des Hirondelles de fenêtre et des Martinets noirs. Dans les différentes régions couvertes par le projet BiPS, plusieurs communes flamandes, wallonnes et françaises se sont ainsi engagées à équiper de nichoirs certains de leurs bâtiments publics. De plus, de nombreux bénévoles s’investissent pour trouver des lieux appropriés au placement de ces nichoirs et ils réalisent régulièrement des inventaires afin de contrôler l’évolution des populations.

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Hirondelle rustique - © Thierry Tancrez

Trucs et astuces


Source: www.shutterstock.com

Sais-tu enfin...

Hirondelle rustique - © Vildaphoto - Yves Adams

Que tes observations d’hirondelles et de martinets nous intéressent? Afin d’élaborer des mesures concrètes de protection de ces espèces, il est indispensable de rassembler un maximum de données sur leur répartition. Si tu observes une de ces espèces, tu peux encoder ton observation sur www.observations.be ou nordpasdecalais.observado.org. Si tu ne sais pas précisément de quelle espèce il s’agit, tu peux donner sur ce site internet plus de renseignements concernant ton observation. A partir d’une bonne description, tu pourras peut-être alors retrouver le nom de l’espèce. Des photos de l’animal peuvent également t’aider.

Pour en savoir plus sur les excursions, inventaires et actions organisés par le projet BiPS en faveur de ces espèces, rejoins-nous sur:

www.bipsweb.eu 15


Plus d’info également sur: www.natagora.be/index.php?id=hirondelles http://biodiversite.wallonie.be/fr/passereaux.html?IDC=305 www.enquete-hirondelles.fr/ http://www.hirondelle.oiseaux.net/ http://www.gon.fr/GON/ http://www.nn-chicomendes.org www.gierzwaluwbescherming.nl www.natuurpunt.be/zwaluwen www.gierzwaluw.com www.koesterburen.be

Editeur responsable : HD Gestion ASBL - Gérald MOORTGAT - Président

www.zwaluwen.info

Photos: Hugo Vildaphoto, Shutterstock, Thierry Tancrez

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