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En Europe, dans le monde
La Nuova Zelanda alla prova della sussidiarietà: quali lezioni dall’esperienza lombarda La Nouvelle-Zélande expérimente la subsidiarité: les leçons tirées de l’expérience lombarde Philip MacDermott pag. 127
Aussi bien en ce qui concerne les relations avec l’Australie que la promotion de la démocratie locale au sein du pays, le modèle de gouvernement basé sur la subsidiarité, qui est en vigueur en Lombardie, constitue un exemple intéressant pour la Nouvelle-Zélande. Établies depuis 1979 dans le cadre des accords dits Closer Economic Relations, CER – dont l’objectif est le développement d’un marché commun sur la base d’une liberté de mouvement des personnes entre les deux pays qui existe déjà depuis longtemps – les relations de la Nouvelle-Zélande avec l’Australie, 22,6 millions d’habitants, doivent tenir compte du fait que les six Etats australiens ont des prérogatives fortes et consolidées. A cause de ces dernières, la Fédération (Commonwealth of Australia) n’est
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pas toujours à même de se positionner dans le cadre des accords CER en tant qu’unique interlocuteur de la Nouvelle-Zélande. Cette dernière finit donc souvent par entrer en jeu à son désavantage comme s’il s’agissait d’un septième État australien (sans l’être réellement de surcroît) et non pas comme un sujet en tant que tel, au même titre que l’Australie. Dans cet état actuel des choses, dans le contexte des relations australo-néozélandaises (trans – Tasman relations), l’affirmation du principe de subsidiarité ouvre des perspectives très intéressantes. En outre, un processus de réformes constitutionnelles – ayant lieu dans le cadre d’une constitution qui (comme en Grande Bretagne) n’est pas écrite – est actuellement en cours en Nouvelle-Zélande, dont l’objectif est d’ailleurs une profonde réorganisation de l’assistance sanitaire et des autres services à la personne. C’est dans ce contexte que l’expérience lombarde en la matière, à partir de la liberté de choix du lieu où se faire soigner jusqu’aux systèmes des buoni et doti (aides régionales pour les études), est très intéressante pour la NouvelleZélande.
Études, recherches et documents
Verso un’Italia multietnica: quale multiculturalismo e quale tolleranza Vers une Italie multiethnique: quel multiculturalisme et quelle tolérance Giuseppe Scidà pag. 141
Après avoir tracé un profil essentiel de la transformation que connaît la société italienne actuelle, consécutivement à la présence d’un quota d’immigrés élevé, nous présentons et analysons certains concepts-clés du débat contemporain, notamment les suivants : le groupe ethnique, la société multiethnique, la société multiculturelle et la citoyenneté. Si l’on s’arrête sur le multiculturalisme en particulier, on constate qu’après avoir été adopté de façon formelle (au Canada) ou plus ou moins informelle (en Hollande, aux ÉtatsUnis, en Allemagne et au RoyaumeUni), comme politique guide dans certains pays, il a produit plus d’effets négatifs que positifs. Il a souvent entraîné une fragmentation de la so-
ciété, une division des minorités, un relativisme culturel dans la sphère publique. L’auteur essaye ensuite d’identifier les nombreux défis qui attendent l’Italie pour essayer de construire une société tolérante. Celle-ci suppose, en effet, une rencontre entre les subjectivités conscientes de leur identité différente ainsi que de la distance culturelle réciproque et par conséquent la nécessité d’une connaissance mutuelle et d’un parallèle entre identités. Une société multiethnique pluraliste, bien que ce soit la conséquence inéluctable de l’histoire globale contemporaine, nécessite une analyse dans le cadre d’institutions, de groupes et d’individus sans pour autant censurer les difficultés émergentes dans la cohabitation quotidienne d’une nette minorité (en grande partie caractérisée par la culture islamique) avec une majorité de traditions catholiques, dont la présence bimillénaire a également profondément façonné la société italienne dans son ensemble.